BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 gentlemen bastards (engel)

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MessageSujet: gentlemen bastards (engel)   gentlemen bastards (engel) EmptyJeu 6 Aoû - 6:11
gentlemen bastards
juin 2007 | @Engel Von Bäume


Lance a certainement nombre de défauts et de vices, mais on ne peut pas lui reprocher quoi que ce soit par rapport à son travail. À son vrai travail, celui auquel il consacre secrètement sa vie depuis bientôt trente ans. Une dévotion au crime organisé qui l’a fait prendre sous son aile, il y a des mois, la curieuse demande de Marlon Travers d’enquêter sur son propre frère. Une simple question de prudence que de s’occuper lui-même de ce contrat, surtout alors que ses recherches ont commencé à montrer trop de pistes en direction de l’Alberich. Bien trop à son goût et certainement bien trop à celui du gang en question, si celui-ci venait à savoir que ces informations pouvaient être découvertes sans trop de problèmes par quelconque enquêteur un peu zélé.

Louis Travers est un homme intelligent et les membres de l’Alberich tout autant, mais leurs collaborateurs ne le sont définitivement pas tous.
Et surtout, certains sont paresseux.
Dans ce travail, Lance ne tolère pas la paresse.

Le Farrow a demandé un rendez-vous avec Engel, afin de mettre les derniers clous dans les cercueils de collaborateurs crasseux, têtes prêtes à être coupées et livrées à un Marlon Travers déjà sur leur piste. Et qu'importe l'attaque subie par l'Alberich il y a quelques jours, aucun hibou n'a été envoyé pour annuler le rencontre prévue au Filet du Diable. Un désir de balayer le tout sous le tapis, circulez, rien à voir ? Dans le doute, Lance a fait l’effort de mettre quelque chose de propre, même convenable, et de se tailler la barbe et la moustache.
Il ne va pas rencontrer n’importe qui.

Il est plus tôt que tard, en soirée, lorsqu'il se présente au lieu-dit. Le club fermé encore pour l'instant, afin de terminer les réparations avant de relancer l'affaire comme si rien ne s'était passé. À la porte, bien sûr, le fidèle Hades Cromwell, qui ne marque aucune surprise lorsque le Farrow se présente à l’entrée. Averti de sa venue, bien sûr. « Pas de nièce, ce soir ?, s’étonne tranquillement Hades avec ce sourire qui ne remonte jamais jusqu’à ses yeux malins. Ne sois pas si déçu de me voir », répond Lance avec une déception affectée, alors que l’homme l’escorte à l’intérieur du club, en direction de ces salles privées, magiquement protégées, où les véritables affaires de l’Alberich se discutent loin des oreilles indiscrètes. Quelques coups à une porte, après un chemin dans des couloirs que le Farrow serait bien infoutu de retracer (ah, la magie de la magie), ouverte après qu’une voix grave ait résonné à l’intérieur. « Allez, glisse-t-il au criminel, soutenant son regard d’un bleu perçant. Il se fend même d’une tape paternaliste sur son épaule, comme s’ils n’avaient pas le même âge, et profite pour une fois de sa stature imposante, alors qu’il se glisse dans l’encadrement de la porte. C’est l’heure de laisser les adultes parler. » Façon pas si polie de renvoyer l’autre à son poste, alors qu’il a bien deviné qu’il ne fera pas partie de cette entrevue privée. Après tout, Hades n’est qu’un homme de main.
Lui, il est venu rencontrer le chef.


Dernière édition par Lance Farrow le Mer 9 Déc - 4:09, édité 1 fois
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Engel Von Bäume n'était que l'ombre de lui même depuis plusieurs jours. L'homme dramatique, toujours bien âpreté, toujours débordant d'une passion qu'il avait du mal à contenir n'était plus qu'une coquille amorphe, vide, débraillé. Il était fixé sur son fauteuil de bureau depuis deux jours, il n'avait pas pris de douche depuis qu'il s'était installé, depuis qu'il avait quitté l'ambiance de deuil du manoir familial pour venir se réfugier lâchement au Filet du Diable.

Il avait pris dans ses bras sa femme, ses enfants, ses petits enfants et surtout ceux de Valeska qu'il avait enlacé à les en étouffer puis il n'avait plus été capable de porter tout ça sur ses épaules et il était parti. Comme un lâche. Lui qui n'avait jamais peur de rien au point d'en être inconscient, lui qui n'avait jamais eu peur que pour les autres, ceux qu'il aimait par dessus tout d'un amour discret mais brûlant et infini, il avait peur aujourd'hui. Peur parce qu'il ne savait pas comment vivre dans un monde où sa fille n'était plus. Aussi, il s'était cloîtré dans son bureau, assis sur cette chaise qu'il aurait du brûler, détruire, jeter par une fenêtre. Le réceptacle du dernier souffle de sa fille qui avait été laissé dessus, une carte collée à la poitrine, le regard vide. Assis là, il avait presque l'impression de repentir ses péchés. Assis là ou en train de brûler dans les flammes de l'enfer, il n'y voyait aucune différence car il était là pour se noyer dans sa culpabilité. Il était responsable de cette mort. Il avait provoqué Carrie, il avait entraîné sa fille dans son monde, il était devenu chef de l'Alberich, il avait laissé sa fille seule ce jour là et avait flâné avec Hades au lieu de rentrer directement au bercail. S'il était rentré seulement quelques heures plus tôt, s'il n'avait jamais fait d'elle son bras droit, si...

Engel n'avait jamais été aussi visiblement éprouvé. La seule nourriture qu'il avait ingurgité été des verres de whisky pur feu qu'il avait souhaité utiliser pour oublier sa peine mais qui n'avait fait que l'amplifier. Il était là dans son bureau, sa barbe non taillé, sa veste négligemment envoyée sur le sol, les manches de sa chemise relevées, plusieurs boutons ouverts et une tache suspicieuse de whisky sur son avant bras. Il sentait l'alcool et la douleur qui s'échappaient de tous ses pores.

Il n'avait absolument rien fait ses derniers jours à part se complaire dans sa souffrance, à part regarder fixement la photo de Valeska sur son bureau. Une Valeska toute jeunette, un large sourire aux lèvres alors qu'elle se tourne vers la caméra pour sourire et lui faire un clin d’œil. Un sourire qu'il ne verrait plus jamais. Une vie qui s'était terminée bien trop tôt.

L'allemand est si plongé dans ses pensées qu'il n'entend pas l'arrivée de Lance dans son bureau mais seulement le raclement de gorge d'Hades derrière l'autre homme. Il relève lentement des yeux sanguins vers les deux hommes. Il peut voir Hades jeter des regards de haine à l'arriere du crane de Lance et il ne peut qu'imaginer ce que ce dernier lui a dit. Un autre jour, l'échange l'aurait sans doute amusé.

« What ? » Il parvient à délivrer d'une voix presque pâteuse mais agacée.

« He's here to see you. I tried to stop him but... » Engel l’interrompt, agacé, épuisé par la situation, exaspéré qu'il n'ait pas pu faire son travail. Une fois de plus.

« Useless. Just get the fuck out Hades. »


Il peut lire la fureur dans les yeux de son amant n’appréciant sans doute pas d'être envoyé balader comme ça après des années de bons et loyaux services mais Engel n'a aucune patience aujourd'hui, aucune envie d'être diplomate.

Il tourne les yeux vers l'autre homme. Il appréciait Lance en temps normal. Il appréciait ses convictions, son coté posé quand la situation le demandait. Lance était un vrai médiateur, un vrai diplomate et un homme raisonnable. Il savait aussi qu'il aurait sûrement besoin de son soutien avec les Warlock. Aussi, il pose machinalement le cadre qu'il tient à la main et sans aucune forme de politesse, sans un bonjour, il pointe la chaise face à lui du doigt et se re-sert un verre de Whisky.

« If you want some of that, just pour it yourself. It's not the good stuff, I've already drank that but it's still firewhisky. »

A vrai dire, Engel avait été trop occupé par la situation qu'il vivait et avait complètement oublié qu'il était censé voir Lance aujourd'hui. Il ne pouvait pas en dire autant d'Hades qui aurait pu, aurait du annuler ce rendez-vous mais ne l'avait pas fait. Sans doute dans un espoir désespéré de faire sortir Engel de sa torpeur. Engel le haïssait presque pour ça.

« What do you want Lance ? I'm not sure I can help you with anything right now. » or want to. S'il appréciait l'autre homme, il n'était en état d'aider personne même pas sa femme qu'il avait laissé seule à son chagrin dans le manoir. Mais puisqu'il était là, autant essayer de sortir de son état d'esprit actuel au moins pour quelques instants. « As you can see, I'm busy with everything going on right now but I can give you a few minutes of my time. »
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Il lui manque des informations.

Premier constat du Farrow alors qu’il n’est pas accueilli par un Engel tiré à quatre épingles, mais plutôt par une version méconnue du Engel en question. Le genre dépenaillé, non rasé, sale, qui ressemble bien davantage à son propre look de semaine au Ministère., qu’à la dégaine du chef de la branche anglaise de l’Alberich. C’est au moins aussi déstabilisant que si l’homme le recevait nu. Et à choisir, il aurait préféré la dernière option, qui aurait au moins le mérite d’être agréable à l'œil et potentiellement niveau activités privées et négociations.
Si a priori, la situation augure très mal pour lui, il est soulagé que ce soit plutôt Hades qui affronte le feu. « He's here to see you. I tried to stop him but… Liar », qu’il siffle à voix basse au Cromwell, qui l’écoute au moins autant que s’il était une mouche. Il ne l’a pas empêché de rien du tout - probablement même qu’il espérait qu’il se ferait renvoyer comme un malpropre par le Von Bäume, avec un langage au moins aussi fleuri. « Bye Hades », glisse l’homme à voix basse pour celui qui referme la porte derrière lui.

Un geste vague lui désigne son siège et la voix rauque d’Engel la permission de se servir un verre de pur feu. Et pour celui qui a vu drastiquement sa consommation baisser avec la prohibition sur les alcools forts en cours depuis pratiquement un an, il se fout bien de la qualité du nectar. Lance se pose lourdement dans la chaise et détache un bouton de sa chemise, défaisant un peu l’image plus propre. Quelque chose qui se marie mieux à l’ambiance générale lourde et poisseuse. Sombre. Il lui manque des informations. « What do you want Lance ? I'm not sure I can help you with anything right now. As you can see, I'm busy with everything going on right now but I can give you a few minutes of my time. » Busy à se noyer dans le whisky, surtout, à vue d’oeil et de nez. Il n’en dit, bien évidemment, rien. Ne jamais chatouiller le Von Bäume qui dort. « It’s about Marlon Travers, to finish our business with him. Il attrape la bouteille de whisky et s’en sert une rasade généreuse, avant de combler le vide laissé dans celui d’Engel par la dernière gorgée qu’il y a bue. S’il y en a un ici qui en a besoin, c’est le bien le sang pur. But it can wait a little more, we already threw him a bone to chew on. You look like shit. » Ce n’est même pas une insulte. C’est dit sans moquerie, sans haine, sans sarcasme, et pourtant, sans pitié non plus. Le constat plus fort que tout le reste, alors que Lance n’a jamais vu Engel dans cet état depuis son arrivée au Royaume-Uni.

Une gorgée de l’alcool, qui enflamme sa gorge. « It isn’t only the attack on the Devil’s Snare, is it ? » Se mettre dans un tel état pour un établissement, pour un club ? Très peu probable. L’étendue de l’ignorance du sorcier étalée au grand jour, alors que l’information n’a pas encore couru à propos des réelles conséquences de cette attaque. Il est haut placé dans cette hiérarchie, mais il n’est pas celui qui traite des relations entre gangs. Si le Fist savait qu’il était ici aujourd’hui… sans nul doute qu’il lui aurait demandé d’annuler, ou lui aurait fait un pitch étendu et détaillé de la véritable situation. En attendant, appréciez le spectacle de Lancelot "Lance" Farrow qui se met royalement les pieds dans les plats et dans la bouche. « Do you need help ? From me, or the Black Hands ? »
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MessageSujet: Re: gentlemen bastards (engel)   gentlemen bastards (engel) EmptyMar 29 Déc - 22:30
Engel ne se rappelait plus vraiment de combien de bouteilles il avait descendu en quelques jours. A vrai dire, il aurait sans doute pu compter les bouteilles qui commençaient à s'entasser dans son bureau mais il n'avait ni l’énergie, ni les idées suffisamment claires pour cela. Le Von Bäume pour tout son caractère passionnel avait pourtant l'alcool calme. Cela avait tendance à lui servir d’anesthésiant, à le détendre alors que ses émotions se faisaient trop fortes. Cette fois-ci, il avait beau vider une à une son stock de Whisky - acquis par importation pour l'Alberich - il avait l'impression que l'alcool le rendait encore plus sensible à son malheur.

Et il détestait ça.

Il récupère la bouteille des mains de l'autre homme, l'observant pâteusement avant de jeter un dernier coup d’œil au reste de la bouteille qu'il finit d'une longue rasade. « I'll have to ask Hades for more. We have enough to get a small army drunk. Normally, it's for the guests but well... I need it more than them. » L'alcool lui délie la langue, il n'est pas d'un ordinaire taciturne mais ses paroles sont d'habitude plus mesurées. L'alcool avait aussi tendance à le rendre plus charmeur. D'habitude. En d'autres circonstances, il aurait flirté éhontément avec le Farrow. Il avait déjà eu le plaisir de le connaître, bibliquement. Et Lance ne perdait pas de son charme avec le temps. Mais aujourd'hui même cette idée lui fait faire une légère grimace.

Il n'a aucune envie qu'on le touche car il sait. Il sait qu'un simple geste amical allait le briser et qu'il allait s'effondrer comme un gigantesque château de cartes branlant. Ce n'est pas devant Lance qu'il s'effondrera. Les Black Hands avaient grâce à Gina déjà eu leur quota concernant sa détresse.Et même s'il s'entendait bien avec ce clan, il ne pouvait pas se permettre de montrer pleinement sa douleur. Sa carcasse sale et alcoolisée étaient déjà bien suffisante et si quelqu'un d'autre que Lance était entré dans son bureau, quelqu'un qu'il appréciait un peu moins ou qu'il ne considérait pas autant, il aurait probablement lancé la bouteille vide directement sur leur crane.

« Marlon... Yes... » Son esprit est si brumeux qu'il n'arrive même pas à se rappeler ce que lui voulait le Travers et pourquoi il devait en discuter avec Lance. Aussi, il accueille la remarque de l'autre homme avec un hochement de tête. Plus tard, oui. Bien plus tard quand son cerveau arriverait de nouveau à réfléchir.

« I do, don't I ? »
Il renifle presque amusé par la franchise de l'autre homme. Il jette un regard rapide sur lui-même, sur son bureau. Il se demande depuis combien d'heures, de jours, il est là. S'il avait été un observateur extérieur, il aurait voulu se secouer brutalement pour se faire réagir, il aurait probablement lâché un « pathetic » méprisant envers lui-même et la coquille vide qu'il était devenu ces derniers jours.

Il se demandait vaguement comment Wolfram avait pu survivre à la mort de Lottie. Les deux frères avaient à ce moment là étaient séparés par la mer dans deux pays différents. Engel et Wolfram n'avaient pas pu communiquer réellement pendant des mois tant le gouvernement allemand l'avait mis sous surveillance dans l'espoir de récuperer son aîné. Il se demandait comment son frère avait pu se sortir la tête de l'eau. Il se demandait ce qu'il ressentirait si Svetlana venait à mourir. Elle était l'amour de sa vie mais aussi horrible que cette pensée soit, il savait qu'il aurait moins mal vécu sa mort que celle de leur fille. Les enfants n'étaient pas supposés mourir avant leurs parents. Si Svetlana était morte, il aurait eu un but, celui de garder ses enfants hors de l'eau, de porter à bout de bras le peu de courage qu'il lui aurait resté pour les aider dans cette épreuve. Mais Valeska. Valeska. Plus rien n'avait de sens sans elle, plus rien ne le motiver car à quoi bon ? A quoi bon continuer, à quoi bon se battre alors qu'il avait le sang de sa fille sur les mains ?

« What do you know about the attack ? Gina told you about it ? She was there, you know ? When I arrived here. When... » Son souffle se coupe, incapable de prononcer les mots, incapable de rendre une fois de plus cette pensée réalité. S'il ne le disait pas à voix haute, s'il ne disait rien, alors au fond elle pouvait encore être là.

D'une main fébrile, il reprend le cadre sur son bureau, il y voit une trace de sang sur l'un des coins qu'il n'avait pas remarqué tant il n'avait eu d'yeux que pour le sourire de son enfant. D'une autre main, il attrape la carte. La signature, la dame de cœur ensanglanté qu'avait laissé la Warlock derrière elle pour bien lui faire comprendre ce qu'elle avait fait. Il ferme les yeux brièvement et glisse les deux vers Lance, espérant qu'il comprenne sans qu'il ait besoin de le dire, espérant qu'il n'ait pas a prononcer ces mots qu'il se sent incapable de formuler à voix haute. Et sans rouvrir les yeux, sans rencontrer le regard de Lance, les dents serrés au point qu'il sent sa mâchoire prête à se briser, il ajoute « Maybe you could help. You. The Black Hands. But I'm not sure, you'll want to be a part of what's going to happen. »
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Lance ne voit pas de problèmes à ne pas parler affaires - même si, little does he know, il n’a aucune idée de quand l’occasion se représentera véritablement (ou si elle le fera, tout simplement). Trop d’alcool, de bonne et de mauvaise qualité, impliqué. Trop d’incertitudes. Trop d’émotions à fleur de peau qui le gênent autant qu’elles le plongent au cœur d’un inattendu tourment. « What do you know about the attack ? Gina told you about it ? She was there, you know ? When I arrived here. When... No. She spoke directly with the Fist and he told us only a big picture of the whole situation, no deets. » Ils ont plutôt attendu des confirmations officielles venant de l’Alberich, venues par le truchement d’un des hommes de main d’Engel - rien qui puisse justifier cette tête d’enterrement, cette douleur, cette inhabituelle démise. Que les organisations criminelles se cachent mutuellement des choses n’est pas une surprise, le contraire serait bien plus étonnant, une hypothétique franchise totale qui serait accueillie avec la même méfiance qu’un tissu de mensonges. Pourtant, à voir le Von Bäume, Lance peut convaincre le choix de cette omission volontaire. Encore bien davantage lorsque ses yeux bleus glissent sur le cadre que l’Allemand tient dans sa main, où se meut une silhouette souriante, féminine, qu’il reconnaît du coin de l'œil.

Vraiment, en fait, il aurait apprécié savoir lesdits détails, alors qu’ils sont très loin d’en être. Que la compréhension, tracée dans son esprit futé, lui glace le sang et fait tomber un poids métaphorique dans son estomac. Dans la main de son vis-à-vis, une carte à jouer tachée de sang, signature dont il ne comprend pas la provenance, aveu d’un acte deviné. La mortalité fait partie de leur vie. Elle fait partie du jeu dangereux que tous les criminels jouent, compagne retorse que certains aiment à tenter autant que d’autres veulent uniquement la fuir, sans tout à fait lui échapper. Elle rôde au-dessus de leurs affaires, se mêle de leurs ententes, se cache dans chaque décision, carte truquée qui apparaît au moment le moins opportun.
Il n’empêche que cette mort-ci n’est pas la bienvenue. Les Von Bäume ont joué et ont perdu, la dame de cœur piquée en rappel déplaisant que parfois, la manche est truquée.

« I didn’t know. » Il ne lui fait pas l’insulte d’ajouter un piteux I’m sorry, l’injure étant bien suffisante pour lui épargner l’insulte de sa compassion, ou pire, de sa pitié. Le non dit audible, perceptible, dans la silhouette large qui semble s’écraser un peu et le calme du ton. Le criminel ne le regarde même plus, mais nul besoin de voir les yeux noirs du Von Bäume pour deviner ce qu’il pourrait y lire. L’odeur de la mort émane en vagues, le cœur brisé du père au centre de l’orage qui veut éclater, se transformer en ouragan et tout décimer, tout arracher. « Maybe you could help. You. The Black Hands. But I'm not sure, you'll want to be a part of what's going to happen. It depends. You know I belong to a die hard Syndicate believer gang. I can’t officially sponsor revenge, no matter how deserved. » Ils en sont des co-fondateurs et il n’a jamais été question de renier l’organe tentaculaire mis en place il y a tant de décennies. Lui-même n’oserait pas penser autrement. Le Farrow se doute qu’agir dans les limites légales posées par le Syndicat ne saura pas satisfaire les envies meurtrières et vengeresses qui empoisonnent les veines du chef de l’Alberich. Un exil potentiel (pas même assuré) des responsables n’assouvira rien et ne fera, au mieux, que le laisser les mains vides. Et s’il advient qu’aucune conséquence ne tombe, par manque de preuves… La pierre dans son estomac est plus lourde, le goût du whisky soudain fade. « But I can try. »

Il ne sait pas ce qu’il pourra faire, mais l’offre est sincère, autant que les limites posées par son gang. Sa famille.

« You know who did it. Pas une question. Un simple fait. La désespoir est trop mortellement marié à la résolution, chez Engel, pour qu’il ne sache pas et qu’ainsi, il ne tente pas… tout. Ce qui n’est pas officiellement permis, dans ce pays, sous le couvert des lois de l’illégalité. Sans doute regrette-t-il un peu d’être au UK et pas ailleurs, où la loi de la rue est impitoyable. Do you have any more proof ? Anything ? »
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MessageSujet: Re: gentlemen bastards (engel)   gentlemen bastards (engel) EmptySam 27 Fév - 16:30
Dans un sens, il appréciait que l'information n'ait pas circulée. En tout cas pas suffisamment pour que Lance en ait été informé dans les détails. Cependant, il n'avait aucune envie de prononcer ses mots, il n'a vraiment aucune envie de lui expliquer le sort de Valeska. Il n'a aucune envie de les prononcer pour personne alors que ceux-ci se répercutaient déjà dans son esprit comme un écho infini. Elle est morte. Elle a été assassiné. Carrie est responsable. Ta fille, ton héritière. La chair de ta chair, ta plus grande fierté. Elle a été assassiné. Et c'est de ta faute.

Ravalant avec une grimace la douleur des mots, il attrape machinalement une bouteille sous son bureau, il l'ouvre, en boit une bonne rasade puis la tend à l'autre homme.

Engel savait bien au fond de lui, dans les profondeurs de la bête hurlante qui lui servait d’âme qu'il n'était pas vraiment responsable, que Carrie avait tué sa fille et que c'était elle qui devait payer. Mais à la surface, il ne pouvait s’empêcher de penser que s'il n'avait pas été ambitieux, s'il n'avait pu voulu enfin dépasser son frère à quelque chose, devenir quelqu'un, sortir de son ombre, sa fille serait peut-être encore en vie. Il avait réussi, il avait eu ce qu'il voulait, un monde dans lequel la silhouette de Wolfram ne s'étalait pas de tout son long, un monde où c'était la sienne qui les emportait tous. A l'Alberich, dans les différents clans du pays quand on entendait Von Bäume c'était à lui qu'on pensait, aucune diversion, aucune mention de son aîné. Et pourtant, Engel aujourd'hui aurait tout donné y compris cela pour tout recommencer. Après tout, il aurait pu sacrifier ses projets, il aurait pu s'installer confortablement derrière son frère et le laisser mener la barque. Il avait eu trop d'orgueil, trop de fierté, trop d'ambition. Et il en avait payé le prix. Et lui aussi aurait aimé pouvoir dire « I didn't know » mais il devait faire face à cette horrible vérité.

« I'm sure the news will be public knowledge before the end of the week. I'm also sure half of the rumours will be false. Do you think people will say I killed her ? » Il lui demande avec un sourire douloureusement moqueur. Petit, abominable et sans aucun bonheur. « I did in a way. »

L'aveu lui échappe avant qu'il ne puisse s'en empêcher, trop confortable, trop à l'aise avec l'autre homme, trop fragilisé par la situation. Il lève les yeux et le fixe fermement, le défiant d'avoir pitié de lui, de le juger, de juger la douleur d'un père. Il ne pouvait pas se rappeler si Lance avait des enfants, s'il les aimait autant que lui aimait Valeska. Les parents peuvent mentir à leur progéniture, leur faire croire qu'ils les aiment tous autant. Engel n'en avait jamais été capable. Et pour tous ses jugements, il savait qu'Ulrike était l'enfant préférée de son frère. Et que chaque parent qui disait le contraire mentait à son enfant mais aussi à lui même.

« Hm, yes. I was sure you were going to say that but I had to try too. Do what you can to help. I'll appreciate it. »

Il sait au fond de lui que si Lance est sincère, il ne pourra rien faire pour l'aider. Ou en tout cas pas assez pour satisfaire son envie de sang. Engel avait toujours trouvé très drôle le fait que Lance tout mafieux qu'il était, était l'homme qui se tenait le plus à ses principes qu'il ait jamais rencontré. Un paradoxe qu'il avait aimé déchiffrer mais qui ne lui serait d'aucun secours dans cette situation.

Quant au qui, pouvait-il lui faire confiance ? Lance essaierait t'il de prévenir l’intéressée ? De prévenir les Warlock de ce qu'Engel prévoyait de faire ? L'allemand n'était pas bien sûr des règles que le Black Hand s'imposaient.

« If you can't help me get my revenge, maybe you could help me find some proof. I know who did it but she manage with a surprising hability to erase every trace except for one. » Il reprend la carte, ne quittant pas des yeux Lance. Il ne savait même pas si celui-ci le croirait. Cette carte, cette preuve, elle avait été un message exclusivement pour lui, une signature pour qu'Engel sache qui était responsable de son malheur. « Do you remember what I sometimes call Carrie ? » Il ne l'avait pas fait souvent, il ne l'avait fait que quand il avait été agacé par elle, les siens ou par la vie en général. Quand il avait eu envie de voir la foudre remplir ses yeux et qu'il avait pris un malin plaisir à lui rappeler son humiliation, aussi petite soit elle. « We played poker at the syndicate's headquarter a few months ago. Carrie cheated. She added a queen of heart to her hand. I don't even remember if you were here or not. »

Il ne lui parlera pas de ses plans, il ne lui permettra pas de lui mettre des bâtons dans les roues mais il lui devait un semblant de vérité. Et s'il pouvait l'aider à trouver des preuves, cela ne pourrait que l'aider à convaincre des pièces maîtresses de rejoindre sa cause.

N'importe qui d'autre aurait pu douter en voyant en seule preuve la carte ensanglantée mais Engel savait. Il savait dans chaque cellule de son corps, il l'avait su des qu'il avait posé les yeux sur la carte.

« I know it's not much. » Sa voix prend une légère inflexion désespérée car il veut que Lance le croit. Il veut que l'autre homme soit de son coté. Il a besoin qu'il sache qu'il ne fera pas tout ça pour rien. « No hybrids were hurt, the damages here were mininal. She just wanted to hurt me. Personaly. Not the FDD, not the Alberich. She left my daughter here with this card on her, in this chair so I would find her and I would know. And I know. Who else would have put this specific card here ? »
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Il attrape la bouteille tendue, en prend à son tour une rasade ― boire à la santé de la merde dans laquelle il vient de s’enfoncer malgré lui, à la santé de l’homme assis de l’autre côté de ce bureau. De celle qui ne rouvrira pas les yeux et qui ne peut pas voir, ne peut pas comprendre, la douleur de son père. « I'm sure the news will be public knowledge before the end of the week. I'm also sure half of the rumours will be false. Do you think people will say I killed her ? Les yeux d’Engel semblent l’avaler. Défi, peine et colère tout à la fois, comme un épais goudron. Il ne détourne pas le regard. Ne proteste pas non plus, alors qu’il lâche sans pitié pour lui-même : I did in a way. »
Lance n’a pas d’enfants. Il ne peut pas comprendre le viscéral de cette blessure, de cette mort, à peine l’imaginer et certainement pas la vivre. Ce sentiment paternel qu’il étend sur sa nièce, qu’il a étendu sur Seonag, est une fraction de ce qu’Engel étale au grand jour. L’impression de ne pas avoir le droit d’assister à cela, à le voir undone, le spectacle d’une intimité gênante, mais qu’il est incapable de fuir.

« Do you remember what I sometimes call Carrie ? Carrie Kang ? » La Fox des Warlocks aux grands yeux sombres et au visage trompeusement juvénile, pour ce qu’elle cache réellement derrière ses traits. Lance est dans le crime organisé depuis assez longtemps pour ne pas la sous-estimer. Surtout pas venant d’un gang aussi imprévisible. Les mots d’Engel tracent le portrait d’une partie de poker à laquelle il était absent, tracent un message incarné dans cette seule carte à jouer. Une dame de cœur, où le rouge de ses attributs se mêle au carmin séché.
« Merlin, those kids. »
Ils ne seront peut-être pas sa mort, mais ils cherchent définitivement la leur.

Lance se penche vers Engel, de son côté du bureau, une fois son plaidoyer terminé. Ses yeux bleus toujours ancrés dans ceux noirs de l’Allemand, comme pour s’assurer que dans ses prunelles, il puisse y lire la vérité. « I don’t know if we’re friends, Engel, but I’m not your enemy. Une inspiration et sur le même ton de sérieux mortel, il poursuit : I believe you. » For what it’s worth, sans doute. Il n’est qu’un homme, mais il le croit. Il sait aussi que Gina le croit, il en est certain, si elle a vu cette scène de ses propres yeux ― et elle, elle a un enfant. Elle peut comprendre. Peut-être est-il naïf, à sa façon, mais de ce qu’il connaît du Von Bäume… il ne peut pas feindre cela. Feindre la blessure, la cassure si nette que le Farrow a la sensation de pouvoir la toucher.
Un geste du menton vers la carte, la dame de cœur qui semble le fixer sur son carton plastifié, bouger comme seuls le font les dessins des cartes magiques. Blonde, comme la jeune sorcière. « You can’t prove anything with that card. It’s only a message. Et juste pour lui. Le Syndicat ne sera pas impressionné ni touché par un tour de cartes, par des tricheries comme il en existe tant entre criminels. You’ll need specialists, to know which kind of magic was done here. She couldn’t have done that all alone. I have a guy in mind, if you want. S’il en avait les capacités, il le ferait lui-même. Son plus jeune frère briseur de sorts, cela dit… saura très bien faire le boulot, sans trop poser de questions. And please, Engel, don’t talk to Carrie. Fucking please. » Engel sait comment est la Fox ― ruthless. Elle n’a pas besoin de davantage de munitions pour attaquer sans hésiter.
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Engel ravale durement, sèchement l'expression de relief qui l'envahi. Lance le croyait. Que sa famille le croit, il n'en avait eu aucun doute, ils le connaissaient. Mais Farrow ne le connaissait pas aussi bien qu'eux et Engel avait toujours maintenu une certaine distance entre les deux hommes malgré les relations qu'ils avaient entretenu. Engel n'aurait jamais pu se permettre d'être proche de quelqu'un d'un autre clan, il n'a dévoilé que ce qu'il voulait bien dévoilé et il était sûr que son ancienne amant en avait fait de même. Mais si Lance le croyait, alors d'autres pourraient également le faire.

L'allemand savait que la loi des hommes ne lui suffirait pas, qu'exiler, arrêter la petite garce ne lui suffirait pas. Il voulait la voir morte et plus encore, il voulait être la personne qui la regardera dans les yeux quand elle prendrait son dernier souffle. Il espérait que cela refermerait un peu ses blessures mais il était conscient qu'il s'agissait d'un espoir vain.

« Friends, no. » Engel n'avait pas beaucoup de vrais amis et aucun d'eux n'avait jamais eu sa confiance entiere. « But not ennemy either. I've always liked you Lance, you know that. »

Il n'avait jamais été très démonstratif mais il avait toujours eu de très bonnes relations avec l'autre homme. Il espérait juste que celui-ci ne se mettrait pas sur son chemin. Qu'il apprecie ou non le black hand, il ne laisserait personne protéger Carrie. Il savait au fond de lui qu'une confrontation avec le Syndicat était inévitable et que Lance serait contre lui lorsque cela se produirait. Peut être pas par envie, peut être pas totalement volontairement mais Lance vivait, respirait Syndicat et il ne fermerait pas les yeux si Engel menaçait son équilibre. De ca, l'allemand en était convaincu.

« I know I can't prove anything. » Mais pourquoi voudrait-il le prouver ? Il ne comptait pas passer par la justice des hommes pour régler cette affaire. Il ne pouvait cependant pas baisser sa garde et dévoiler cela à l'homme face à lui. Il regretterait de l'avoir décu, un peu.

« I'll take all the help you can think of » Le Farrow n'était sans doute pas dupe mais Engel devait maintenir l'illusion, celle d'un homme raisonnable qui était encore prêt à discuter. Il ne l'était pas. Il ne voulait que laisser durer le calme avant la tempête qu'il préparait pour les Warlocks.

Sa presque supplication aurait pu lui faire un coup au cœur si celui-ci n'était pas déjà complètement en morceau. Dans d'autres circonstances, pour d'autres raisons, Engel aurait pu se laisser amadouer. Aurait pu comme il l'avait déjà fait par le passé écouter les conseils de Lance. Mais pas aujourd'hui. Pas pour ça.

« You know I can't do that. »

Ses yeux semblent passer du visage du Farrow, à la photo, à la carte ensanglantée. Il ne pouvait pas physiquement. Il n'aurait jamais pu s’arrêter. Carrie avait déclenché un engrenage, une guerre ouverte et Engel était prêt à ce que son sang se joigne à celui de la Fox si cela voulait dire qu'il avait enfin venger sa fille. Il en aurait presque même eu envie. S'il avait cru en Dieu, s'il avait eu une once de foi dans son corps, il aurait pu croire que sa mort lui permettrait de revoir sa fille. Mais Engel avait fait le constat il y a bien longtemps, aucune Dieu ne l'avait placé sur terre et aucun Dieu ne l'accueillerait dans l'au delà. S'il mourrait, il ne serait juste plus rien. Comme sa fille qui n'était plus qu'un souvenir dans l'esprit des gens qui l'avait connu.

« I don't want to be your ennemy, I really don't. But she will pay. Please don't put yourself in my way. »

Le Von Bäume referme sèchement sa mâchoire, sa main presque blanche tant il tient le goulot de la bouteille à sa main. Il peut presque imaginer la fine gorge de sa proie entre ses mains. Il ne dira rien de plus de ses plans, il n'ajoutera rien sur ce qui allait se passer. Il ne voulait vraiment pas faire de lui son ennemi, mais il le ferait s'il l'y contraignait. Le please qui lui a échappé presque malgré lui dénote l'affection et le respect qu'il peut avoir pour l'autre homme, il s'abaisse rarement à demander.
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« You know I can't do that. »

On ne pourra pas lui en vouloir d’avoir essayé, n’est-ce pas ?

Les yeux pâles se baissent, brièvement, sous la rebuffade, qu’il prend pourtant sans douleur (une bonne chance que le Poufsouffle n’a jamais eu beaucoup d’ego). Il s’attendait à demi à cette réponse ― et si pas à celle-ci, au moins au pieux mensonge d’Engel, à la prétention sage (et peu crédible) qu’il n’irait pas parler à la Fox. Que préfère-t-il, en vérité ? L’honnêteté de l’Allemand, ou un mensonge auquel se raccrocher ? Les prunelles remontent rapidement à celles sombres de son vis-à-vis, dès qu’il reprend la parole, les dents serrées et la bile au bord des lèvres : « I don't want to be your enemy, I really don't. But she will pay. Please don't put yourself in my way. I won’t. » La réponse est presque un murmure, mais elle ne manque pas de fermeté et de décision. Lance sait mieux que se mettre dans le chemin de cet homme.

L’atmosphère, déjà lourde à son arrivée, pèse encore davantage sur ses épaules. Chape de plomb, de chagrin, qui l’étouffe et lui fait sentir la nécessité de partir. Pas besoin d’être congédié pour cela. Rien d’autre ne pourra sortir de ce bureau, en ce qui a trait à leur travail respectif. Alors Lance avale le contenu de son verre de whisky. La généreuse gorgée fait flamber tout son visage, qui a perdu quelques couleurs pendant cet entretien plus que désagréable, au sujet inattendu. En conclusion, une simple phrase : « I’ll send my guy. » Son frère ronchonnera bien assez au Middle Finger d’être envoyé ici bien trop de jours après l’événement qui a ravagé les lieux, mais il se taira tout autant devant le chef de l’Alberich. Son benjamin est un père de famille, lui aussi, n’est-ce pas ? Il pourra comprendre bien davantage ce qui secoue le Von Bäume, jusqu’au poison insidieux de la rancune, prêt à se transformer en vengeance.

Le Black Hand se lève de son siège, capable de s’escorter lui-même à l’extérieur, mais s’immobilise devant la porte. Sa large main flotte quelques secondes au-dessus de la poignée, puis par-dessus son épaule, il jette un dernier regard au sorcier. « Don’t get killed either, Engel. » Cette fois-ci, le please ne passe pas ses lèvres, mais il s’entend dans le silence, autant qu’il est inutile de le prononcer. Inutile de demander à Engel de lui servir un mensonge, alors que toute cette aventure pourrait très bien se terminer en bain de sang. Que la vengeance, qu’importe comment elle se mange, chaude ou froide, résulte généralement en une continuum de morts, un enfer pavé de corps, celui du vengeur le premier. Ils ont tous les deux choisi cette vie : il ne leur reste qu’à en payer le prix.
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