BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 FIOT ⊹ MY MATE CANNOT BE LESS THAN I.

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Alecto Carrow
DEATH EATER
Alecto Carrow
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Occupation : membre de la Chambre parlementaire du Lord, ancienne headmistress de la DHS et d'Hogwarts.
Allégeance : le Lord, avant tout.
Particularité : maître Occlumens (élémentaire).
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feodora dolohova
Do you understand me, wife? There need never be any rules between us. Let us be greedy together; let us hoard. Let us hit each other with birch branches and lock each other in dungeons; let us drink each other's blood in the night and betray each other in the sun. Let us lie and lust and take hundreds of lovers; let us dance until snow melts beneath us. Let us steal and eat until we grow fat and roll in the pleasures of life, clutching each other for purchase. Only leave me my death — let me hold this one thing sacred and unmolested and secret — and I will serve you a meal myself, served on a platter of all the world's bounty. Only do not leave me, swear that you will never leave me, and no empress will stand higher. Be selfish and cruel and think nothing of them. I am selfish. I am cruel. My mate cannot be less than I. I will have you in my hoard, Feodora Dolohova, my black mirror.
En sortant de l'Office des Portoloins, Piotr a été accueilli par la délégation russe, l'air mal réveillée. Il a fait la rencontre de ses nouveaux sous-fifres en marchant dans le Ministère, leur serrant brièvement la main avant de les suivre jusqu'à ses nouveaux bureaux. Il aimerait bien prendre une douche digne de ce nom, et surtout fumer une cigarette, et ensuite aller trucider sa femme; mais il sait se montrer patient, offrant des sourires polis et encourageants quand on lui présente son nouveau petit monde. Il rencontre l'ambassadeur tout récemment destitué, un petit homme, Pavel Andreyevich, aux mains moites et au sourire placide, et Piotr se rappelle vaguement être allé aux putes avec lui à Moscou une ou deux fois. Il ne lui laisse pas une impression impérissable, mais peu importe.
Piotr se laisse entraîner à un déjeuner tardif, et passe le reste de l'après-midi au bureau alors que ses pensées sont ailleurs. Mais il est patient et il estime que, à six heures, quand il quitte enfin le Ministère pour la première fois depuis quatre jours, la nouvelle de son arrivée doit être remontée à l'hôtel particulier dont il a trouvé l'adresse au coeur de Londres.

Pendant un rare moment de calme où il était seul dans son bureau, Piotr a enfin ouvert son attaché-case pour en sortir un paquet de cigarettes, glissé dans la poche intérieure de sa veste. On a proposé de le raccompagner jusqu'à l'hôtel, de lui trouver un petit Portoloin rapidos, ou même de l'y conduire en transplanant: il a refusé. Il ne comprend pas trop l'obsession des britanniques avec la séparation des deux mondes, comme si respirer un rien de pollution moldue allait leur voler toute leur magie.
Rien de tel qu'un nuage de pollution et de pot d'échappement pour que Piotr ait l'impression d'être à la maison. En sortant du Ministère, il s'accorde quelques secondes pour profiter du soleil pourtant timide, avant de se mettre en marche avec un grand plaisir, glissant une cigarette entre ses lèvres une fois qu'il a changé de rue.

La marche est longue et, pour être honnête, un peu chiante; mais qu'importe. Piotr profite de la ville, de la vie, de l'air frais aussi, quoiqu'il commence à chauffer un peu dans son costume - il a pu se changer au bureau, mais il a véritablement besoin d'une douche de meilleure qualité que les deux qu'il a pu prendre à la douane, qui lui ont donné plus l'impression de se salir qu'autre chose.
Il connait déjà l'hôtel particulier parce qu'il se souvient rapidement qu'avant que les Dolohov y emménagent, un ami à lui y avait résidé pendant quelques mois et Piotr l'avait visité à plusieurs reprises. Fantastique, il espère juste qu'il ne dormira pas dans la chambre où il avait surpris l'ami en question en pleine sauterie avec cinq putes et un kilo de cocaïne.

Il se plante devant la porte et ne prend pas la peine de poser son attaché-case parterre, préférant le garder en main avant de lever le poing et de l'abattre à cinq reprises sur l'imposant battant.
C'est la tante de Feodora qui ouvre la porte et aussitôt, un grand sourire vient s'inscrire sur le visage de Piotr. "I believe you've been expecting me, Polinechka. - You have some nerve, coming here!" Piotr ne se départ pas de son sourire. "Let me come in. - And why should I? Damn you, damn your filthy incestuous blood, damn your family, damn your name-- - Come on, Polinechka... - Do not call me that!" Mais elle le laisse entrer, récoltant au passage un clin d'oeil de la part de Piotr.
Au moins, ils ont légèrement redécoré l'intérieur criard. Piotr défait le bouton de sa veste en balayant l'intérieur du regard. "Where's Mikhail?" demande-t-il tout d'abord. "He's upstairs in his room. Come." Piotr suit sa tante par alliance dans un petit salon, fouillant curieusement la pièce du regard. "Where is she? - What do you care? Why don't you go sleep with... what was it again? The Fowls? - I have no idea what you're talking about. - Do not play your games with me, Piotr!"

Après ça, Piotr décide de se taire et laisse simplement Polina s'égosiller dans son coin, s'asseyant quant à lui dans un confortable canapé, son attaché-case à ses pieds. Cela dure environ une demi-heure, un record pour elle. Il finit par s'allumer une cigarette. "Get that stinking thing out of here. Is it muggle?" Piotr hausse les épaules. "That's all I could get my hands on. - You disgust me. - Your niece is the one who abandonned me in the middle of goddamn Siberia where I stayed for an entire two months in a goddamn diamond mine, Polina. Fuck you. - Stop talking like a muggle!" Piotr la regarde d'un air sombre. "Do you want milk in your tea?" Piotr grogne en détournant les yeux, les baissant plutôt sur son paquet de cigarettes sorti tout droit de Sibérie. "Put something stronger in it." Il en aura besoin quand Feodora daignera enfin pointer le bout de son nez.

C'est le gamin qui vient le trouver en premier, une dizaine de minutes après la fin du screaming match commencé, continué et achevé par Polina. Piotr sent malgré lui un énorme sourire fendre son sourire alors qu'il met sa cigarette de côté, l'écrasant dans le cendrier près du canapé. "Mishka!" Le petit se dandine, n'osant pas retrouver les bras que Piotr ouvre dans sa direction - pas sous le regard sévère de Polina qui sirote son thé de l'autre côté de la pièce -, mais incapable non plus de réprimer son petit sourire. "Well, you've grown well. Hold on, I have something for you." Piotr attrape son attaché-case et l'ouvre sur ses genoux avec un grand sourire. Mikhail s'approche timidement. "Where were you? - I was on a business trip. Can you guess where? - Mum said the edge of the world..." Piotr éclate d'un rire sans joie. L'enfoirée. "Sounds about right. Here." Après avoir farfouillé rapidement dans son attaché-case (côté malette), il finit par sortir le petit bout de bois flotté qu'il a taillé en forme d'ours pendant ses longues nuits d'insomnie au sein de la mine. "Here you go." Mikhail s'empare du petit objet avec impatience, déçu sans doute que ce ne soit pas un véritable jouet acheté dans un magasin. "Don't worry, we'll go shopping, you and I, very soon," ne peut s'empêcher d'ajouter Piotr, satisfait de le voir sourire à cela.

Quand Piotr détache son regard de Mikhail, il peut voir que sa femme a enfin fait son entrée en silence, restant néamoins à distance dans l'encadrement de la porte de la pièce. Le sourire de Piotr se crispe légèrement avant qu'il se force à se détendre, refermant son attaché-case sur ses genoux dans un bruit sec. "Well, hello, Feodora." Sa voix est un peu plus dure que d'habitude.
Polina doit sentir la température chuter de quelques degrés dans la pièce parce qu'elle laisse sa tasse de thé sur la table et se relève, tendant la main vers Mikhail. "Come on, Mishka." Le garçon ne se fait pas prier, regardant toujours la petite statuette en bois dans son autre main d'un air vaguement intéressé. "Before I go..." Polina jette un regard assassin à Piotr. "What exactly are you doing here? - I thought this was a family trip?" tente-t-il avec un grand sourire, mais elle continue de le regarder d'un air impavide et Piotr soupire en secouant la tête. "Oh, you haven't heard, then. I'm the new ambassador to Russia here." Il tourne les yeux vers Feodora pour guetter sa réaction. "Isn't that just fantastic news, dear?"


Dernière édition par Piotr Shklyarov le Jeu 13 Aoû - 22:36, édité 2 fois
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piotr shklyarov
Il fallait bien qu'il revienne, un jour ; c'était ce que se disait Feodora, à chaque meurtre manqué, et qu'elle ne manqua pas de se dire encore, lorsqu'elle entendit la voix de Piotr résonner dans le hall d'entrée.

Feodora détestait ses retours : il prenait soin de s'annoncer en grandes pompes, s'exprimant d'une voix forte qui emplissait tout l'espace, décochant des regards d'un bleu vif alentour comme pour s'assurer que toutes les paires d'yeux étaient rivées sur lui, offrant des sourires carnassiers qui vous harponnaient et vous entraînaient là où il attendait, prêts à vous dévorer sous les récits de ses derniers voyages, de ses déboires, et à rappeler à tous, et surtout à Feodora, combien il était encore vivant.
Elle le détestait – et Piotr était l'un des rares à provoquer chez elle une émotion sur le spectre trop intense de l'amour ou de la haine. Feodora, d'ordinaire, se contentait d'un vague dégoût ou réticence, ou d'une tiédeur dans sa poitrine battue de tout temps par les vents d'hiver ; face à son époux, son visage se fermait, ses regards soudainement aiguisés et prêts à écorcher vif l'objet de sa colère. Cette tension était presque insupportable dans son corps fin, longuement travaillé, raboté, découpé au centimètre près pour être le réceptacle idéal d'une magie puissante ; les émotions, trop intenses et incontrôlables, n'y avaient pas leur place – et après quarante ans de restreinte, il était d'autant plus désagréable de les sentir ressurgir au simple son de la voix d'un homme qui n'aurait mérité que son indifférence habituelle.

Elle attendit de longues minutes, afin d'appréhender au mieux ce sentiment poussiéreux qu'elle avait enterré avec Piotr lorsqu'elle l'avait envoyé en Sibérie – un sommeil prolongé aurait été plus exact, puisqu'elle savait qu'un jour ou l'autre, il finirait par refaire surface, tout comme elle le faisait elle-même lorsque Piotr lui renvoyait la balle et l'expédiait au fin fond d'un pays sordide, loin de sa carrière et de son prestige.

L'écho des voix, dans le salon, s'apaisa enfin – comme piquée au vif par ce silence soudain que le son de son violon ne couvrait plus, Feodora reposa l'instrument et se dirigea sans se presser vers cette rencontre qu'elle n'avait pas voulu espérer.

Elle se posta dans l'encadrement de la porte ouverte, son regard tombant immédiatement sur le personnage principal de cette scène déjà familière ; Piotr, trônant sur le canapé criard comme s'il était chez lui, souriant à Misha d'un vrai sourire, comme toujours avec l'enfant. "Well, hello, Feodora." Son expression se durcit lorsqu'il la vit, à l'image de sa voix – son séjour dans la mine semblait avoir lui avoir déplu, et Feodora était bien aise de constater que son voyage improvisé avait eu l'effet escompté. Elle l'observa sans un mot, les bras lâchement croisés sur sa poitrine en attendant de voir la suite (jusqu'où grandirait son inimitié, jusqu'où Piotr irait pour lui rendre la monnaie de sa pièce), avec un calme qui ne trompait personne ; pressentant la tempête qui se profilait, sa tante se leva pour aller tendre la main à Misha.

Feodora regardait toujours Piotr, le visage lisse ; la tension était concentrée dans ses yeux bleus, qui décortiquaient son mari comme pour en assimiler entièrement la présence, et noter les différences depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. "Before I go... What exactly are you doing here? - I thought this was a family trip?" Le regard de Piotr se dirigea vers Polina ; Feodora, continuant son inspection, lui trouva un teint moins lumineux et des pommettes plus saillantes – il avait dû, en Sibérie, sauter un ou deux repas. "Oh, you haven't heard, then. I'm the new ambassador to Russia here." L'attention de Feodora revint subitement à Piotr, accrochant son sourire dégoulinant de satisfaction. "Isn't that just fantastic news, dear?" Un léger silence plana, où l'on attendait visiblement une réaction de sa part ; elle pouvait sentir le regard de sa tante, et l'incompréhension de Misha, qui pouvait sentir la tension soudaine. "How did you..." "Please, leave us alone." Elle accorda un bref coup d'oeil à sa tante, avant de pénétrer dans le salon ; lorsque sa tante et son fils furent sortis, Feodora prit la direction du fauteuil à côté du canapé que s'était approprié Piotr. "I didn't think you would come back this time", fit-elle sans le quitter des yeux, avant de s'asseoir finalement, décroisant ses bras pour mieux croiser ses jambes. "And you're here to stay." Elle cala son coude sur l'un des accoudoirs, et retint sa tête contre son poing replié, commentant simplement ce fait qu'impliquait sa soudaine promotion de mineur à ambassadeur sur le sol britannique.
Piotr était un adversaire redoutable ; le seul, à vrai dire, qu'elle estimait son égal.

Ses yeux englobèrent sa silhouette affinée par les sevrages en tout genre, descendant sur son costume avant de remonter de nouveau à ses yeux. "How did you get out?" demanda-t-elle sur le ton d'une conversation qu'ils tenaient depuis de nombreuses années, chaque coup en traître s'inscrivant parfaitement dans leur quotidien hors-norme. Elle affectait un ennui léger (celui procuré par son retour), mais au fond de ses yeux brillaient une lueur que l'on voyait peu, désormais, et que Piotr était l'un des rares à savoir raviver : celle d'un intérêt sincère, curieuse de savoir comment il s'en était tiré.
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Alecto Carrow
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Feodora ne lui offre, comme d'habitude, qu'un regard impassible.

Piotr se gorge de ce regard. Lui qui n'aime qu'une chose, appuyer sur les boutons des autres comme on taperait sur la console d'une voiture pour la faire démarrer plus vite, adore les regards tant impavides tant intenses de sa femme. Elle le déteste, de ça il en est persuadé. Elle le respecte, de ça il en est incroyablement fier. Et si il adorerait croiser le regard estomaqué de Polina, s'amuserait de la curiosité incompréhensive de Mikhail, c'est le regard apathique de Feodora dans lequel il se noie avec grand plaisir, se demandant comme d'habitude ce qui peut bien se passer derrière ses jolis yeux bleus.

"How did you..." "Please, leave us alone." Elle entre enfin dans le salon, arrachant un énième sourire à Piotr quand elle s'approche et qu'il la dévore des yeux, la détaillant des pieds à la tête avec un désir non dissimulé, une admiration non muselée. Si Feodora garde en permanence un visage stoïque, Piotr laisse toute émotion gouverner son visage et ses yeux, avec une franchise exaggérée et factice. Sa voix envoie une nuée de frissons le long de sa colonne vertébrale, et il l'observe s'asseoir, ce sourire impossible toujours sur les lèvres. Son corps se tourne pour lui faire face, machinalement, toute son attention focalisée sur elle, avec une intensité qu'il dédie à chaque interlocuteur et tout particulièrement elle. "I didn't think you would come back this time." Piotr pose son attaché-case à ses pieds, posant une cheville sur un genou, prenant tout l'espace possible en allongeant son bras sur le dossier du canapé. "I always come back." Et elle en fera toujours de même, il le sait. Leurs tentatives d'assassinat sont bien réelles, pourtant, et véritablement dangereuses. Et pourtant ils reviennent toujours à la maison, remettent toujours le couvert, reprennent une vie normale comme si de rien n'était jusqu'à ce que l'un d'eux fasse une nouvelle tentative alambiquée pour se débarasser de l'autre.
"And you're here to stay." Il aimerait tant déceler un grain d'agacement dans sa voix, ou même une lassitude. Quelque chose, un modicum d'intérêt, qu'il pourrait récolter et garder près de son coeur, pour y penser souvent, s'en gorger, le garder en tête jusqu'à la prochaine marque d'attention... mais rien, comme d'habitude. C'est exaspérant, et à la fois étrangement exaltant. "I'm not going anywhere," lui promet-il, son sourire toujours aux lèvres.

Il la regarde le regarder, fouillant toujours son visage et son regard à la trace de quelconque émotion, positive ou négative. Déçu, comme toujours, de ne rien déceler; ravi, tout autant, qu'elle reste fidèle à elle-même. "How did you get out?" Piotr retient une grimace, un flash d'exaspération. Elle y est allée fort, cette fois, et il garde à même la peau les traces de ses aventures sibériennes. Même après avoir pris quelques jours de repos, Piotr a l'impression d'y être encore, entre la crasse, la faim et la peur, et cette violence inouïe. Piotr n'est pas étranger à la violence, bien entendu, ni à la crasse, la faim ou la peur. Il pensait simplement avoir mis tout ça derrière lui.
Son léger trouble est balayé d'un revers de main alors qu'il met son corps en marche, pour attraper la tasse de thé préparé par Polina. Méfiant, il renifle, la repose sans y toucher. Il lui a demandé d'y mettre quelque chose plus fort que du lait, il la soupçonne d'y avoir versé du poison. Au moins a-t-elle exaucé son voeu, à la Dolohova. "One of my little friends helped me." L'attaché-case avait été gardé dans une pièce vide de la mine, et Tartarin avait fini par s'en extirper, paniqué à l'idée de ne pas avoir vu Piotr pendant des semaines. Il leur avait fallu quelques jours pour arranger un rendez-vous avec le directeur de la prison. "Had to get stabbed in the process but it was quite worth it, don't you think?" Il n'a pas du tout envie de s'attarder sur les circonstances de son séjour en Sibérie, ou de son échappée; leurs conséquences pèsent sur son sommeil et l'arrière de son crâne comme un casque très inconfortable et dont il aimerait se débarasser au plus vite.

"Ah, I got something for you too." Il reprend son attaché-case, le caresse un peu avant de l'ouvrir, côté maison. Il y plonge le bras d'une manière presque comique avant de sentir les doigts de Moroz poser dans sa paume ce qu'il cherche. Il sourit et referme l'attaché-case, le reposant à ses pieds, avant de se pencher vers Feodora, dangereusement proche. "This is for you." Il lui offre sa main, ouvre la paume pour révéler un diamand, de la taille d'un oeuf de caille, brut. "I was the one to pull it out, for you. It reminded me of your eyes." Eux aussi, il aimerait bien les arracher et en faire un bijou. "Do you like it very much?"
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piotr shklyarov
Un instant, elle crut voir une ombre dans le regard de Piotr – si Feodora peinait à saisir, et encore plus à déchiffrer les émotions dans la physionomie d'autrui, elle connaissait à la fois assez son mari, et les ombres, pour déceler le passage de ces dernières chez le premier. Il y avait de la peur, en Piotr, en dépit de la façade engageante qu'il présentait au moins ; elle plus que personne le savait, tout comme lui plus que quiconque, en dehors d'un Aliocha omniprésent dans l'esprit de sa petite fille, voyant à travers ses yeux clairs comme s'ils étaient les siens, avait pu constater les craintes, l'angoisse, le masque terrifié qu'il avait refermé sur elle en la faisant interner en Autriche. Feodora était habituée à ne pas avoir pleinement le contrôle, une illusion dont l'enrobait son grand-père, et les siens, depuis l'enfance ; il y avait en réalité derrière elle toujours un Dolohov, lui collant comme son ombre, pour insuffler à ces gestes une impulsion étrangère. Feodora n'avait jamais vécu sa vie que comme un vaisseau des siens, et, livrée à elle-même dans les Alpes, coupée de ses racines et entravée par l'enfermement, elle avait goûté à une liberté criante, une délivrance soudaine et malvenue qu'elle ne souhaitait connaître de nouveau.

Son regard resta accroché à ses pupilles, tandis qu'il les détournait pour prendre son thé, et le reposer sans y toucher dans la même foulée. "One of my little friends helped me." Une lueur vaguement désapprobatrice, engluée dans l'indifférence profonde dans laquelle elle semblait être taillée, traversa les yeux de Feodora. Les mignons de Piotr qui ne lui avaient jamais opposé qu'une indifférence craintive, une présence inconvenante dans ce mélange tumultueux, entre lutte indicible et complicité ténue, autrement plus secrète que le bras de fer meurtrier qui faisait l'essence de leur rapport. Dans le premier cas, les trois compères constituaient un soutien indéfectible, facilitant trop à ses yeux critiques les réussites de Piotr face à ses coups de maître ; et dans le second cas, ils formaient une dernière barrière, le rappel que Piotr et Feodora ne seraient jamais pleinement des alliés quoiqu'il advienne. "Had to get stabbed in the process but it was quite worth it, don't you think?" Feodora l'observa un bref instant, en silence, constatant le filet de sourire sur ses lèvres, avant de replier son index contre sa propre joue, presque songeuse face à son expression satisfaite. "So you got help, and a little scratch to get out." Unimpressive, soufflaient ses yeux bleus et sa voix basse, monotone, en apparence dénuée de jugement quand elle en était pleine à craquer ; elle ne continua pas, laissant retomber la suite qu'appelait ce commentaire qui, selon ses critères, se suffisait néanmoins entièrement à lui-même.

"Ah, I got something for you too." Feodora redressa légèrement la tête, et son regard, cette fois, coula jusqu'à l'attaché-case où elle avait enfermé Piotr, cette fameuse nuit, avant de l'expédier jusqu'en Sibérie. Immanquablement, il lui ramenait un souvenir de ses aventures ; autant de preuves qu'elle l'avait envoyé à une mort supposée être certaine, et qu'il s'en était sorti avec un brio incroyable (pour qui n'était pas Shklyarov). Ces trophées inconvenants s'alignaient désormais sur la cheminée de sa chambre, à l'étage, des rappels qu'il vivait encore, quelque part, et que le jeu continuerait jusqu'à ce que l'un ou l'autre échoue à revenir un jour. "This is for you." Feodora reposa sa main sur l'accoudoir de son fauteuil, décortiquant rapidement les lignes irrégulières du diamant brut dans la paume ouverte de Piotr. Dans la pierre semblait se refléter le sourire carnassier de son époux, un éclat blanc dont elle connaissait malgré elle les teintes diverses. "I was the one to pull it out, for you. It reminded me of your eyes." Feodora cilla, en relevant les yeux vers les siens – ce qu'il ne voyait dans ce diamant n'était que son propre reflet, une lueur brûlante dont il voulait la marquer en lui offrant, encore, une partie de lui qu'elle ne lui avait pas demandée. "Do you like it very much?"

"I don't like gifts", fit-elle en prenant la pierre entre ses doigts pour la considérer sans l'approcher de son visage. C'était une rareté, que de se sentir ne pas aimer quelque chose ; l'irritation légère induite par le désamour, qu'elle n'avait que rarement ressentie, avant Piotr, était autant chérie que les vagues oscillations sur le spectre des émotions qu'il lui était arrivé d'expérimenter.
Et en réalité, Feodora éprouvait un profond désintérêt pour les cadeaux. Ceux de Piotr, en revanche, avaient le don de remuer d'inconfortables sensations, dont il aurait été d'autant plus inconfortable de lui attribuer la paternité – il se serait, elle en était persuadée, gorgé de ce mépris personnalisé contenu dans your gifts. "There is a spare room, upstairs, next to Misha's. You must be tired, after your travels." Elle referma les doigts sur la pierre, comme pour en retirer parfaitement l'éclat jumeau de celui de Piotr, l'écraser entre ses phalanges froides. Elle aurait pu lui rappeler son statut d'invité indésirable, et l'enjoindre à chercher son propre appartement, loin de la demeure des Dolohov ; en l'épousant, néanmoins, Piotr était devenu officiellement l'un des leurs, et il était des règles ancestrales, chez Dolohov, qu'on ne pouvait transgresser. Chasser un membre de la famille en faisait malheureusement partie. "Why did you follow?", demanda-t-elle sans sourciller, observant la réaction de son mari à cette question dont elle connaissait, en grande partie, déjà la réponse. Piotr, en plus d'être formidablement entêté, était liée à elle comme elle pouvait être lié à lui ; si le Kremlin l'aurait accueilli à bras ouverts, en Russie, elle peinait à l'imaginer retourner s'y installer sans avoir fait un généreux détour en Angleterre. Après tout, ils étaient, tous les deux, des chasseurs émérites répugnant à laisser filer l'objet de leur désir.
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"I don't like gifts." Piotr, les yeux brillants, regarde Feodora s'emparer du diamant en étudiant chacune de ses réactions. Il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent mais peu importe; le visage de Feodora pourrait être observé pendant des heures par Piotr, il le trouve bien plus intéressant que tous les diamants qu'il a pu déterrer ces dernières semaines. Il pourrait s'abîmer dans son regard pendant un temps infini, s'imaginer prendre son visage entre ses deux mains et l'abattre sèchement sur le coin d'une table, pour l'ouvrir et enfin pouvoir vérifier l'intégrité de la prétendue humanité de sa femme. Des fois, Piotr regrette de ne jamais s'être intéressé à Légilimancie parce qu'il n'y a rien qu'il aimerait tant que pouvoir se plonger dans les pensées de Feodora, s'y lover et s'en amuser, les manipuler à outrance. Et apprendre, peut-être, ce qu'il se passe derrière ces deux grands yeux bleus.
Feodora n'aime pas les cadeaux, et pourtant il sait qu'elle les aligne tous sur sa cheminée et qu'elle les garde, un souvenir de son existence même quand il est loin. Piotr se demande si, à ses cadeaux, elle montre tout le mépris qu'elle lui voue, si eux ont le droit à ses pensées et ses émotions; si devant eux, au moins, le rideau tombe et Feodora se révèle enfin.

Aucune réaction, cette fois encore. Piotr se demande parfois si il y a quoique ce soit à révéler chez sa femme. "There is a spare room, upstairs, next to Misha's. You must be tired, after your travels." Les doigts se referment sur la pierre précieuse et Piotr se redresse légèrement, un sourire venant s'installer comme un réflexe sur ses lèvres restées pincées jusqu'à maintenant. Il y a quelque chose d'agaçant, au fait que Feodora ne se révèle jamais et que lui se sente obligé de laisser tomber le masque lorsqu'ils interagissent en privé. "Very well." Il passe une main sur sa cravate, jette un coup d'oeil amer à sa tasse de thé, avant de reposer ses yeux clairs sur Feodora, se découvrant une envie de rester et de profiter, autant que cela se pouvait, de se présence un peu plus.
Étrange sentiment, que de chercher et vouloir sa présence ainsi alors qu'à la moindre occasion, ils essayent de s'entretuer et de s'envoyer moisir dans des contrées lointaines et dangereuses.

"Why did you follow?" Son sourire revient, étirant sa bouche avec une sincérité si rare. Piotr distribue ses sourires comme une mamushka à table, anxieuse de remplir les assiettes de ses enfants. Il a des sourires charmants et contagieux, trop brillants et trop forts, omniprésents, une ritournelle incessante sur son visage séduisant et habitué à se mettre son entourage dans sa poche.
Ce sourire-là, en revanche, n'atteint pas ses yeux - un signe qu'il est sincère - et lui donnerait presque l'air inquiétant si il n'était pas adressé à Feodora. "How could I not?" Il penche la tête sur le côté, symptome d'une légère réflexion. "My wife is here, my son is here." Le sourire disparaît et lentement, Piotr déplie le bras, en direction de sa femme - sa main s'ouvre lentement et son index pointe en direction de son poignet, s'en approche pour l'effleurer. "And I've heard about this." Pas le peine de voir à travers ses vêtements pour deviner la Marque de magie noire qui y pulse, comme il a pu l'observer chez d'autres compagnons Mangemorts en affaires ces dernières années, et même avant pour les couards qui avaient fui le règne de leur Seigneur à sa prétendue mort. "Should I be jealous?" Si la teneur de ses mots pourrait paraître joueuse, son regard est mortellement sérieux, se détachant du bras de Feodora pour se planter dans ses yeux.
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piotr shklyarov
"How could I not?" Simplement en ne revenant plus, songea Feodora avec une simplicité enfantine – ce n'était, dans l'absolu, pas plus compliqué qu'une disparition dans le vide, que de se détacher d'une famille qui n'avait pas été la sienne pendant plus de quarante ans. Dans l'absolu ; car Feodora distinguait avec une netteté étonnante ce qui liait Piotr aux Dolohov, à travers elle et Misha, à travers leurs magies entremêlées et l'attrait de Piotr pour l'inaccessible et ces richesses qui ne seraient jamais parfaitement les siennes. Nikita n'avait pas eu ces comportements, tout comme Feodora n'avait pas souhaité, de son vivant, en finir avec lui aussi distinctement qu'elle pouvait désirer la mort de Piotr. "My wife is here, my son is here." Son sourire s'effaça sur son souffle, balayant l'image familiale factice, un autre des artifices de l'homme d'affaires ; et il franchit la barrière érigée entre leurs deux êtres, en effleurant le poignet de Feodora.

Ce presque-contact, à travers sa manche, lui envoya une brusque salve de piques incandescentes, remontant le long de son bras jusqu'à se ficher dans sa nuque en un ultime frisson. Feodora haïssait le contact physique indésiré, initié sous le regard froid de Piotr. "And I've heard about this." Elle replia son bras sans attendre, éloignant la froideur de la brûlure infligée par le toucher de son époux – c'était un autre genre de morsure que les appels du Lord sur sa peau, distants bien qu'autoritaires, une autre forme de réclamation que celles de Piotr. "Should I be jealous?" "You should be careful", répondit-elle de son ton égal, enserrant son poignet de ses doigts fins pour en chasser les dernières miettes de cette désagréable sensation, "things are shifting now, for us Dolohovs too." Le collier de Sofia était à portée de main, protégé par les derniers sourires d'un Antonin qu'elle se prenait à trouver légèrement chancelants, depuis leur mission commune, quand bien même ils n'avaient à la surface pas perdu de leur éclat ; le transplanage tardif de son cousin était encore vif à l'esprit de Feodora. "You should get some rest."

Elle pouvait sentir le poids du diamant brut entre ses doigts, tandis qu'elle l'observait, quelques secondes de battement avant qu'elle ne se lève finalement – elle n'avait pas eu l'intention de rester. La présence de Piotr insufflait sous sa peau des bribes de sensations incongrues, des morceaux de vie réveillant ses sens émotionnels et qu'elle se refusait à prendre contre elle ; Feodora y préférait la froideur familière, l'anesthésie profonde de son esprit tranquille et vide, rivé sur un seul horizon, plongé dans un seul regard – celui d'Aliocha, qui ne la quittait plus depuis déjà trop longtemps. "Enjoy your tea", conclut-elle avec un regard pour sa tasse intouchée, avant de s'éloigner pour regagner l'étage de son pas égal, se décollant de cette glue où la retenait Piotr, dans le fond de leurs échanges.
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