BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 angelee - the book of disquiet.

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RISE FM
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RISE FM
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Âge : Lee allait avoir trente ans (29/09).
Occupation : il était un membre de l'Ordre (cercle cinq), le lieutenant de Sofia et il tenait Rise FM.
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angelina johnson
The desire to be worthy something, someone.
Quand Lee reprend conscience, tout son corps est en feu. Il n'y a pas un seul muscle ou carré de peau qui n'est pas en train de hurler de douleur. Il ignore si ce n'est qu'une impression ou véritablement que la NSFW l'a passé à tabac au point où tous ses nerfs sont désormais ouverts, explosés, et que son épiderme ne se calmera jamais.
Sa tête est en train de nager et il a du mal à comprendre ce qu'il se passe autour de lui. Il essaye de se redresser, en vain, sa nuque et les muscles de son cou étant trop tendus et douloureux pour qu'il ose les forcer à se mettre en marche.
Il reconnait sans mal une des chambres dédiées au manoir St James au traitement des blessés, sorte d'infirmerie improvisée où défilent les blessés du cercle cinq ou les blessés grave du cercle trois. Il a donc été récupéré... il refuse de trop y penser, sentant une migraine poindre le bout de son nez alors qu'il effleure le sujet du doigt. Lee se souvient distinctement du visage de Diana avant que les choses dérapent. Le reste est flou... douloureux.
Il grogne un peu, se forçant à tourner sur son flanc pour observer le reste de la pièce. Vide. Il a un vague pincement au coeur. Il est seul, le manoir est silencieux, personne n'est là pour le veiller. Pas de George, de Sofia, de Cat, d'Hermione, non, personne. Il est seul.

Lee ferme les yeux et se rendort, le coeur plus lourd encore qu'à son réveil.

Quand il émerge de nouveau, le soleil brille fort à travers la fenêtre à sa droite et il grogne légèrement en plissant les yeux, s'accordant quelques secondes pour s'habituer à la luminosité qui lui file déjà un mal de crâne.
Le temps que sa vision fasse le point, il parvient un peu à bouger et à se redresser dans son lit, surpris de voir une silhouette à côté de son lit, apparemment prise dans la lecture de son livre. "Angelina?" appelle-t-il, l'air confus. Cela fait bien longtemps que lui et Angelina n'ont pas réellement... communiqué. La trouver là... son coeur explose dans sa poitrine, de reconnaissance et de soulagement, à l'idée de ne plus être seul. Néanmoins, il ne se leurre pas. Leur relation a été tellement glaciale, ces dernières années, qu'il ne sait pas trop quoi penser de sa présence ici... Il grimace un peu en continuant de se redresser, s'appuyant sur ses mains pour s'asseoir contre l'oreiller dans son dos. Son corps est toujours rien d'autre qu'un ramassis de douleur et de nerfs éprouvés, mais ça fait un peu moins mal que lors de son réveil nocturne. "Tu es la dernière personne que je m'attendais à voir ici," admet-il avec un petit sourire piteux. Et puis, comme par réflexe, comme si il n'était pas le blessé grave allité dans l'infirmerie improvisée de St James: "tout va bien?" Il en serait presque inquiet, prêt à l'aider au moindre souci, pensant que c'est sûrement pour ça qu'elle est là.
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the book of disquiet

w/ @Lee Jordan ; avril 2007

Lee se tient là, endormi dans un lit sommaire. Le corps semble meurtri, brisé alors que plusieurs bandages couvrent les stigmates de l'affrontement. Et Angelina elle, est assise à ses côtés. Comme souvent, elle a ramené l'une de ses jambes sous elle tandis que l'autre pend négligemment. Ses yeux vont et viennent du livre qu'elle tente désespérément de lire pour se changer les idées et malgré l'histoire qui se dessine au fil des pages, les mots écrits lui semblent bien vides de sens comparés aux pensées qui ne cessent de la hanter depuis qu'elle a vu Lee étendu dans ce lit. Les pensées s'entremêlent dans l'esprit de la sorcière, chargées de souvenirs au goût rance d'une rancœur profondément ancrée.

Le sentiment de rancœur est un sentiment bien complexe. La rancoeur peut être douloureuse, violente et parfois invisible, tant elle se dissimule sous les faux semblants des masques arborés sur les visages blessés. Elle s'insinue dans les cœurs et les esprits, insidieuse tel un poison qui se glisse dans les veines jusqu'à en pourrir la moindre goutte de sang. Et même lorsque l’on pense qu’elle a disparu, elle est là. Toujours. Telle une ombre planant au-dessus de nous, qui occulte toute trace de lumière, n'apportant qu'un poids sur le cœur et un goût rance dans la bouche. Celui d'une amertume teintée de chagrin. Et la rancœur, Angelina a appris à vivre avec, presque comme une vieille amie qui l'accompagne, encore et toujours. Bien des années sont passées depuis lors, chargées de mille émotions entrelacées.

Colère.
Regrets.
Douleur.
Chagrin.
Rage.

Des émotions fortes, avec lesquelles elle a appris à vivre, renforcées par les drames qui se sont accumulés sur la route de la sorcière. Et la rancœur en fait partie, inexorablement. Elle fait partie d’Angelina, de son être, de son âme. Elle transparait dans ses mots -  parfois tranchants, dans ses gestes et dans les lueurs dansantes au fond de ses yeux sombres. Et pourtant, il y a des événements qui peuvent tout bousculer. Et la rancœur la plus ancrée peut tout à coup sembler des plus dérisoire et s'écrouler comme un château de cartes. Et ça, elle ne s'y attendait pas, Angelina. Elle croyait dur comme fer à ses idées arrêtées, persuadée de ne plus jamais adresser la parole à son ancien ami tant leurs relations s'étaient ternies.

Trop de choses se sont passées, qu'elle pensait. Trop de douleur, d'amertume et surtout de cette rancoeur tenace. Encore et toujours. Puis il y a eu ces mots, prononcés un peu plus tôt par une Molly Weasley inquiète au possible. Lee Jordan a été blessé. Cinq mots. Cinq lames enfoncées droit dans les barrières de glace d'Angelina. Suffisamment tranchantes pour faire voler en éclat les barrières et les certitudes, n'y laissant qu'un seul sentiment.

La peur.
La peur enfouie.
La peur viscérale.
La peur salvatrice.
La peur séculaire, presque simpliste.
La peur de voir mourir son ami.

Et elle était venue, Angelina. Presque timidement, chargée de honte et de souvenirs un peu trop flous. « Putain Lee, qu’est ce qu’ils t’ont fait … ? » qu’elle a murmuré en pénétrant dans la chambre silencieuse. Et voilà plusieurs heures qu’elle est là, Angelina. Les yeux rivés sur un livre qu’elle parcoure sans vraiment s’y concentrer, le cœur battant. Pourquoi se tient-elle ici ? Elle même l’ignore.

« Angelina? »  Un mot, murmuré, chargé d’une surprise non dissimulée. Un mot qui déchire le silence de la pièce vide. « Tu es la dernière personne que je m'attendais à voir ici » Un léger sourire se dessine sur les lèvres d’Angelina. Tu m’étonnes, qu’elle songe. À vrai dire, elle non plus ne s’était pas attendue à venir ici, poussée par ce sentiment de peur incontrôlable. Et maintenant ? Alors qu’elle se tient face à lui, comme prise au piège la voilà qui se demande quoi dire, quoi faire. « Tout va bien? » Un instant, elle hésite, Angelina. Fuir ? Quitter cette chambre et espérer qu’il se rendorme, persuadé d’avoir simplement rêvé de sa présence ? Non. Elle ne peut pas. « Pour être honnête, je ne pensais pas me retrouver ici non plus ... après tout ce temps. » La voix est légèrement tremblante, ce pourquoi elle se maudit intérieurement, la lionne. « Non … tout va bien. » Elle marque une pause, posant son livre avant de passer une main nerveuse dans ses cheveux tressés. « Mieux que toi, de toute évidence. Ne le prends pas mal, mais tu as une sale gueule. » Pitoyable. Nul. Zéro. Faible tentative de détendre une atmosphère chargée d'émotions éparpillées, chargées d'autrefois oubliés et de peurs partagées. « Comment tu vas ? Tu veux que j’appelle un médicomage pour dire que tu es réveillé ? »
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RISE FM
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Les yeux plongés dans ceux d'Angelina, Lee a presque l'impression de sentir les rouages de son esprit tourner. Elle va partir, il en est convaincu. Il a l'impression d'avoir déjà surpris toutes ces émotions dans les yeux d'Angelina: sa colère, sa peine, et son chagrin. Un chagrin incroyable, incommensurable, qui met à mal celui de Lee. Il en a peur, à vrai dire, peur de la teneur des sentiments d'Angelina, leur intensité; tout simplement parce qu'ils opèrent comme un miroir aux siens.
Lee n'aime pas les émotions trop intenses. Il a tendance à s'y oublier, à s'y noyer, à s'y perdre. Elles s'imposent à lui et le réduisent à néant et c'est très désagréable pour lui, qui se sait constamment en train de marcher sur un fil d'équilibriste. Il sait que le moindre coup de vent pourrait l'envoyer au sol.
Que si il a survécu à la mort de Fred, c'est purement par chance.

Alors il s'attend à ce qu'Angelina s'en aille: il voit la réaction de fuite dans ses yeux. Il y est habitué, maintenant... « Pour être honnête, je ne pensais pas me retrouver ici non plus ... après tout ce temps. » Sa voix tremble un peu, ce qui n'est pas tout à fait quelque chose d'attendu de sa part, et Lee sent son coeur se serrer dans sa poitrine. Elle a toujours été forte, Angelina, et l'entendre ainsi être si fébrile que sa voix en chevrote... Il pince des lèvres malgré lui. S'est-elle inquiétée pour lui? Cette perspective le remplit d'une certaine satisfaction... peut-être qu'ils ne sont pas ainsi destinés à être perdus pour toujours. « Non … tout va bien. » Lee expire, soulagé, et hoche la tête. "Tant mieux," marmonne-t-il, gigotant un peu pour s'installer plus confortablement. Si elle le lui avait demandé, Lee aurait sauté sur ses pieds pour l'aider faire... à peu près tout. Lee a toujours été le genre d'ami à ne pas poser de question, quitte à se faire réveiller au milieu de la nuit pour enterrer un cadavre.
Il a l'impression que ce sera sa perte mais ça, c'est une autre histoire.

« Mieux que toi, de toute évidence. Ne le prends pas mal, mais tu as une sale gueule. » Un bref et piteux sourire vient éclairer le visage de Lee à la vaine tentative d'Angelina pour détendre l'atmosphère. Vu comment ses traits hurlent de douleur à cause du rictus, il peut effectivement imaginer qu'il doit avoir une bien triste tête. « Comment tu vas ? Tu veux que j’appelle un médicomage pour dire que tu es réveillé ? » Il secoue la tête, ressentant une bouffée d'angoisse à l'idée de voir un médicomage ou un guérisseur débarquer. Il les a en horreur, et l'idée de se faire examiner, tripoter et toucher en cet instant précis le fait frissonner. Il aimerait se transformer en lynx - la douleur passe toujours plus facilement sous sa forme animale -, se rouler en boule au pied du lit et s'endormir pour les quelques heures à venir. Ou mieux, aller trouver Flora... mais il doute que quiconque le laissera quitter St James dans l'état dans lequel il est. "Non, ça ira... je crois." Il grimace un peu à son adresse, avant de se remettre à sourire, peu désireux de l'inquiéter plus que nécessaire. Il se rend malade à cette idée, que les gens osent s'enquérir de son bien-être, le voir comme quelqu'un de faible et de non-essentiel. Lee se plaint souvent de ses fonctions mais sans elles, il n'est rien.

En silence, Lee regarde Angelina un petit moment, comme si il n'en croyait pas ses yeux qu'elle soit là. Elle, juste elle, face à lui, apparemment en train d'attendre son réveil. Cela fait si longtemps qu'ils n'ont pas été tous les deux, qu'ils n'ont pas parlé, autrement que par obligation. Lee a l'impression qu'un véritable fossé se trouve entre eux. "J'ai juste l'impression qu'un Éruptif m'est passé dessus," grogne-t-il, en gardant toujours ce petit sourire maladroit. "Est-ce que tu sais si..." Sa gorge se serre à cette idée.
Il s'est fait attaquer par Diana et son petit groupe de rebelles, qui avaient quitté l'Ordre en 2003 en volant une bonne partie des réserves de vivres de Sweet River. Apparemment, ils attendaient Lee pour le prendre en embuscade. Lee pince des lèvres, en se remémorant les évènements violents qui l'ont conduit dans ce lit d'hôpital, et soupire avant d'enfoncer son visage dans ses deux mains. "Je suis désolé," marmonne-t-il. Il a honte. Diana et ses amis lui ont volé son sac qui contenait plein de provisions et d'objets dont l'Ordre a besoin. Il sent une panique lui monter dans la gorge, venir l'étouffer. "Putain," souffle-t-il contre ses paumes. "Putain, putain, putain." Il se frappe le front avec un peu trop de violence, comme si il n'avait pas assez mal. "J'ai merdé."


Dernière édition par Lee Jordan le Dim 9 Aoû - 12:50, édité 1 fois
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w/ @Lee Jordan ; avril 2007

Alors que le regard de Lee croise le sien, Angelina ne peut s'empêcher de repenser à leurs jeunes années, alors que les images de ces instants lui reviennent en tête. Irrésistibles. C'était il y a  bien longtemps, alors qu'ils étaient de jeunes imbéciles riant aux éclats dans les couloirs de Hogwarts, arborant fièrement leurs uniformes rouge et or. En ce temps-là ils étaient heureux, insouciants presque. Des étudiants dans la fraicheur et la candeur de la douce adolescence, persuadé que rien ne pourrait les atteindre. Comme ils pouvaient être proches, alors. Mais tout avait changé, et l'innocence s'était brisée. Puis les années étaient passées, chargées de drames. Il y avait eu la guerre, la mort - alors supposée - de Potter et la victoire de Voldemort puis encore tant de douleur, de morts et de larmes. La mort de Fred, dévastatrice, pour tous les deux. Des années de silence, de paroles glaciales et de ranccoeur insidieuse, malgré la façade. Angelina avait toujours pensé qu'entre eux, quelque chose s'était brisé à jamais.

Mais peut-être pas tant que ça, finalement.

« Non, ça ira... je crois » Elle acquiesce, presque sortie de ses pensées par la voix tremblante de Lee. Il souffre, visiblement mais Angelina ne le forcera pas à voir un médicomage s'il n'en a pas envie, il fait bien ce qu'il veut. Quelques minutes passent, gênantes. Des minutes chargées d'émotions entremêlées, et d'une tension lourde avant que Lee ne reprenne la parole, un sourire maladroit se dessinant sur ses lèvres. « J'ai juste l'impression qu'un Éruptif m'est passé dessus » Tu m'étonnes. Un troupeau, tu devrais dire. » répond-elle, plus pour détendre l'atmosphère qu'autre chose. « Est-ce que tu sais si... » La voix de Lee se brise, avant qu'il ne prenne sa tête dans ses mains. « Je suis désolé » Angelina fronce les sourcils, s'apprêtant à répondre lorsque le jeune homme semble soudain pris de panique. « Putain, Putain, putain, putain. » Angelina ouvre la bouche, la referme alors que Lee se frappe le front, violemment. « J'ai merdé. » Angelina se lève, se saisissant des mais de Lee. « Calme-toi bon sang ! Tu vas te faire encore plus mal espèce d'idiot !» 

Elle marque une pause, puis vient s'assoir sur le bord, du lit, tenant toujours fermement les mais de son ami. « Non, Lee. Tu n'as pas merdé. Tu as vu ton état ?! Que pouvais-tu faire de plus ? Malheureusement on ne peut pas toujours gagner, c'est comme ça on y peut rien. Mais je sais une chose, tu as fait de ton mieux, et crois-moi un échec ne t'ôte aucunement ta valeur. On en fait tous. Crois-moi, sinon nous ne serions pas là à se terrer comme des animaux pendant que Voldemort fait sa loi. Mais on est là, on se bat et on essaye de faire changer les choses. Tant bien que mal. » Elle se tait à nouveau, jugulant une vague d'émotion. Ce n'est pas le moment de flancher. « Ils t'ont eu par surprise, que pouvais-tu y faire ? Tu n'a rien à te reprocher. »
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RISE FM
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Lee a l'impression de se trouver sur les bords d'un précipice vertigineux, sur lequel il danse depuis des semaines, des mois. Et si bouger, travailler, rester occupé lui permet de ne pas y tomber, là, il a l'impression d'être sur le point de sombrer. L'angoisse se répand en lui comme une traînée de poudre à laquelle on aurait foutu le feu, alors qu'il se confronte machinalement à tous ses échecs, toutes ses erreurs, que ce soit Fred, Alden Harris ou Diana. Il revoit la lueur mauvaise dans ses yeux, la violence de ses coups, et il se demande comment c'est arrivé, quand est-il devenu si faible, si incapable. Il en fait beaucoup pour l'Ordre, il lui dédie toute sa vie, et pourtant ce n'est pas assez. Si l'Ordre ne peut pas compter sur lui, il n'a plus le moindre intérêt.
Angelina attrape ses mains dans les siennes - heureusement, il a encore envie de se frapper la tête, comme si ça allait la remettre en marche, l'éloigner de ce précipice où il se noie, enveloppé dans un milliers de questions, de doutes, d'angoisses qu'il repousse habituellement avec tant de facilité. « Calme-toi bon sang ! Tu vas te faire encore plus mal espèce d'idiot ! » Mais ce n'est pas la même douleur que l'agonie qu'il ressent après son passage à tabac, cette douleur diffuse qui habite chacun de ses membres et qui commence à lui faire mal à la tête; non, ces pics de douleur l'aident à se concentrer, à se ramener au moment présent, ce bord du précipice si glissant et presque familier.

Lee ferme les yeux, incapable d'affronter Angelina et, surtout, incapable de se mesurer à la pitié qu'elle pourrait ressentir en le voyant ainsi. Il ne montre ce visage à personne, plus maintenant. Il doit être Lee Jordan, Paws, toujours accessible, toujours souriant, toujours là pour aider, et non ce ramâssis de solitude et d'angoisse qu'il déteste plus que tout au monde. « Non, Lee. Tu n'as pas merdé. Tu as vu ton état ?! Que pouvais-tu faire de plus ? Malheureusement on ne peut pas toujours gagner, c'est comme ça on y peut rien. Mais je sais une chose, tu as fait de ton mieux, et crois-moi un échec ne t'ôte aucunement ta valeur. On en fait tous. Crois-moi, sinon nous ne serions pas là à se terrer comme des animaux pendant que Voldemort fait sa loi. Mais on est là, on se bat et on essaye de faire changer les choses. Tant bien que mal. » Les mots d'Angelina lui donnent envie de pleurer. Il les comprend et, quelque part, il sait qu'elle a raison. Mais une autre partie de lui refuse d'y croire. Si il s'écroule, il a peur qu'on ne lui fasse plus confiance, qu'on l'éjecte de l'Ordre, comme si c'était possible. C'est toute sa vie, sa raison d'être. « Ils t'ont eu par surprise, que pouvais-tu y faire ? Tu n'a rien à te reprocher. »
Lee rit. Un rire étranglé qui a des airs de sanglots. Il relève des yeux brillants vers Angelina, choqués et brûlants d'une haine qui n'est dirigée qu'envers lui-même. "Comment peux-tu dire ça?"

Lee porte sa culpabilité pour la mort de Fred comme une seconde peau, surtout alors qu'il sait qu'Angelina le blâme elle aussi. Et elle a raison. Si il avait été meilleur, si il avait été plus fort, Fred ne serait pas mort.
Il renifle en baissant de nouveau la tête, incapable d'affronter toute la culpabilité qu'il voit ou imagine dans les yeux d'Angelina, l'estomac tordu dans tous les sens à cette idée. Elle le déteste, elle déteste sa faiblesse, elle a bien raison. Lui aussi. "Ils ont pris... ils ont pris mon sac... mon téléphone..." Sa gorge se serre. "Il faut... il faut prévenir le cercle sept et Carmen. Si ils arrivent à le déverrouiller, je ne sais pas ce qu'ils feront, ils..." Il repense au visage de Diana, d'Aoife, de ce vampire qu'elle a appelé Baruch. Leur violence, leur haine, leur frustration. Lee la comprend. Mais pourquoi l'ont-ils libérée sur eux? Les méthodes de l'Ordre ne sont pas parfaites, loin de là. Les dents de Lee s'enfoncent dans sa lèvre inférieure. "Angelina... je suis tellement, tellement désolé." Il aimerait garder une voix claire et forte mais cette fois il craque et les sanglots remontent et, non réprimés, prennent possessions de sa voix et de son corps à sa grande honte, le faisant fondre en larmes devant l'une des personnes qu'il aime le plus au monde, malgré tout, contre tout.

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w/ @Lee Jordan ; avril 2007

Elle le regarde, et ne peut s'empêcher de penser à quel point le jeune homme qui se tient devant elle est différent du Lee qu'elle a connu, autrefois. Lui, le jeune homme au sourire si communicatif, qui commentait avec passion - et une certaine partialité - les matches de quidditch. Il était si joyeux alors. Ils étaient si heureux, loin de se soucier des affres de cette guerre. Et de la douleur. Un instant, elle se revoit. Angelina Johnson, la joueuse populaire, connue pour son tempérament de feu. Tout allait bien, à cette époque. Ses parents étaient en vie. Fred était envie. Abel était en vie. Et ils étaient unis. L'avenir se dessinait devant elle, glorieux. Elle se voyait déjà arborer les couleurs des Holyhead Harpies, et voler sous les cris de ferveur d'un public déchainé. Mais tout s'était brisé, et les rêves étaient envolés. Et en Lee aujourd'hui, Angelina ne voit rien que le désespoir. « Comment peux-tu dire ça ? »

Elle fronce les sourcils, presque surprise par la virulence des mots, et la rage insidieuse qui se dégage du jeune homme. Une rage sourde, profonde, teintée de honte et de dégoût. Il est bien loin, le Lee d'autrefois. Disparu, brisé. « Ils ont pris... ils ont pris mon sac... mon téléphone... Il faut... il faut prévenir le cercle sept et Carmen. S’ils arrivent à le déverrouiller, je ne sais pas ce qu'ils feront, ils...» Bien-sûr. Il a échoué. Il est sûr que les conséquences pourraient être graves, elle ne va pas le nier. Elle l'observe, se mordant légèrement les lèvres et sans qu'elle ne le contrôle elle sent ses mains se resserrer légèrement sur les poignets de Lee. « Angelina... je suis tellement, tellement désolé. » Sa voix se brise alors qu'il éclate en sanglot. Et cette vision, ça lui fait mal, à la lionne. Lui. Celui qui autrefois la calmait alors qu'elle montait sur ses grands chevaux, qui riait alors qu'elle laissait exploser ses émotions - pour des futilités, à l'époque de leur adolescence. Lui, qui était toujours là pour la faire rire, pour accompagner les jumeaux dans leurs folies. Lui, le héros brisé. Tel un oiseau touché en plein vol. Et qui tombe. Lentement. « Calme-toi ! » La voix d'Angelina est forte, catégorique. Elle se lève, lâchant les poignets du jeune homme pour saisir son visage, l'obligeant à la regarder.

« Ouais, t'as raison. C'est la merde. Bien-sûr que c'est dangereux. Bien-sûr qu'il y a des risques. Mais tu sais quoi ? » Elle marque une pause, alors que sa voix s'emporte légèrement. Mais ça, il en a l'habitude. Être calme et posée, ça a jamais vraiment été son genre, à Angelina. « Notre peau, et celle de l'ordre on la risque tous les jours. À chaque fois qu'on part en mission, qu'on quitte St-James, qu'on fait confiance à quelqu'un. Un jour viendra peut-être ou moi, Neville ou même Hermione on se fera prendre. Et qui sait quelles informations ils parviendront à nous extirper ? Bien-sûr, il y a les serments, les protections. Et chacun fera le maximum pour limiter les dégâts, et je sais que tout le monde au sein de cette foutue rébellion préfèrerait mourir plutôt que de trahir. Mais parfois ça suffit pas. C'est con. C'est chiant. Mais c'est comme ça, parfois on tombe sur trop fort, et on y peut rien. Ouais, tu t'es planté si tu veux l'entendre, t'as raison. Mais merde Lee, t'était seul contre ces hybrides, tu pouvais faire quoi de plus, à part te faire tuer ? » Un instant elle se coupe, inspirant un bon coup avant de reprendre d'une voix plus posée. « On peut toujours faire mieux. Crois-moi, je me le répète tous les jours. Quand je pense à mes parents, mon frère, je me dis que si j'avais été là, si j'avais été plus forte j'aurais pu empêcher qu'ils soient tués. Mais ça a pas été le cas. Et je m'en veux, tous les jours. Ça me bouffe, tu n’as pas idée. Mais c'est fait. » Un léger rire, nerveux, s'échappe de ses lèvres, chargé d'ironie et de rage contenue. « C'est con à dire, mais c'est fait. Et je peux rien faire pour changer le passé. Et toi non plus, t'y peux rien. Ce qui est fait est fait, maintenant oui, il faut que tu préviennes le cercle 7. Et on trouvera une solution. Te laisse pas bouffer par ça, Lee, tu vaux mieux que ça, merde ! »
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Lee n'aime pas pleurer, encore moins face à Angelina qui a toujours été forte, prenant tout pour elle, alimentant sa colère avec son désespoir. Lui met tout dans des petites boîtes qui s'entassent et qui explosent, intérieurement, sans déflagration, sans preuve de leur existence. Ça lui fait bizarre de pleurer, de laisser sortir un peu de cette angoisse qui l'habite depuis si longtemps. « Calme-toi ! » Lee secoue la tête en entendant la voix forte et pleine de feu d'Angelina, essayant vainement d'arrêter ses larmes de couleur. Elle lâche ses mains, prend son visage à la place, et il essaye de la repousser, en vain encore. Il est trop faible, trop fébrile, trop faible, brisé face à l'amoncellement de ses échecs ces derniers mois. « Ouais, t'as raison. C'est la merde. Bien-sûr que c'est dangereux. Bien-sûr qu'il y a des risques. Mais tu sais quoi ? » Il aimerait qu'Angeline mette le doigt sur ce qui ne va pas, qu'elle trouve la solution à ces maux en quelques mots, et il la regarde presque avec espoir. « Notre peau, et celle de l'ordre on la risque tous les jours. À chaque fois qu'on part en mission, qu'on quitte St-James, qu'on fait confiance à quelqu'un. Un jour viendra peut-être ou moi, Neville ou même Hermione on se fera prendre. Et qui sait quelles informations ils parviendront à nous extirper ? » Lee a envie de hurler. Lui s'est fait prendre, enfermé pendant des mois au Ministère jusqu'à parvenir à s'enfuir par pure chance. Il n'est plus le même depuis.

Y repenser l'angoisse et il secoue mollement la tête. L'idée que Neville, Angelina ou Hermione se fasse prendre... son coeur s'envole. Lee n'aime pas se sentir impuissant. « Bien-sûr, il y a les serments, les protections. Et chacun fera le maximum pour limiter les dégâts, et je sais que tout le monde au sein de cette foutue rébellion préfèrerait mourir plutôt que de trahir. Mais parfois ça suffit pas. C'est con. C'est chiant. Mais c'est comme ça, parfois on tombe sur trop fort, et on y peut rien. » Mais ils ne sont pas sensés perdre. Ils ne peuvent pas perdre, pas face au Lord ou à ses sbires... ils ne peuvent pas. « Ouais, tu t'es planté si tu veux l'entendre, t'as raison. Mais merde Lee, t'était seul contre ces hybrides, tu pouvais faire quoi de plus, à part te faire tuer ? » Il ouvre la bouche pour protester, mais aucun son n'en sort. Il repense à Diana, et au vampire, et il sent une panique inhabituelle lui serre les entrailles.
J'aurais pu les tuer, les trucider, me venger - mais je n'ai rien fait, j'ai fui. Il en est estomaqué de sa propre lâcheté. « On peut toujours faire mieux. Crois-moi, je me le répète tous les jours. Quand je pense à mes parents, mon frère, je me dis que si j'avais été là, si j'avais été plus forte j'aurais pu empêcher qu'ils soient tués. Mais ça a pas été le cas. Et je m'en veux, tous les jours. Ça me bouffe, tu n’as pas idée. Mais c'est fait. » Le rire qui s'échappe d'entre les lèvres d'Angelina n'a rien d'amusé. Il est amer, plein de colère, comme elle. « C'est con à dire, mais c'est fait. Et je peux rien faire pour changer le passé. Et toi non plus, t'y peux rien. Ce qui est fait est fait, maintenant oui, il faut que tu préviennes le cercle 7. Et on trouvera une solution. Te laisse pas bouffer par ça, Lee, tu vaux mieux que ça, merde ! »

Vaut-il vraiment mieux que ça? Son coeur se serre en y pensant. Il n'y croit pas une seule seconde.

"Je sais pas, je... putain, lâche-moi," marmonne-t-il, confus, levant une main pour la poser sur le poignet d'Angelina et l'inciter à le relâcher. "Je sais pas, je, je..." Il baisse les yeux, incapable d'affronter le regard furieux d'Angelina. Les larmes se sont taries d'elles-mêmes, sans qu'il ne s'en rende compte. "Putain, j'ai peur, Angelina." Cette confession lui coûte plus qu'elle devrait et, à la dire à haute voix, Lee a l'impression de se soulager d'un véritable poids sur sa poitrine. "J'ai tellement peur, je. J'ai peur de mourir, mais j'ai peur aussi de... si on gagne cette guerre- quand on gagnera cette guerre... qu'est-ce que je deviendrai? C'est toute ma vie, l'Ordre. Et je suis même pas capable de, de..." Il soupire difficilement, gardant ses yeux rivés sur les draps du lit dans quel il est à moitié allongé à moitié assis. "Je suis désolé," couine-t-il, enfouissant son visage dans ses mains. De craquer, d'avoir échoué, de ne pas être assez fort pour soutenir tout ça. "Pour... pour tout." Et surtout, pour Fred, fantôme revenant le hanter à chaque occasion.
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the book of disquiet

w/ @Lee Jordan ; avril 2007

Le coeur bat fort contre la poitrine de la Johnson alors qu'elle lâche ses derniers mots, et les poings se serrent avec force. La simple évocation de sa famille lui renvoie une flopée d'images entrechoquées. Sa mère, étendue dans la cuisine, la main encore crispée sur sa baguette. Et Abel, couché près d'elle le visage encore tordu en une expression de surprise teintée de peur. Et enfin, Adrian, son père. Il se tenait là, les bras écartés au devant de sa femme et de son fils, tenant un vulgaire couteau de cuisine dans la main en un espoir désespéré. Comme si cela aurait pu changer quelque chose face à des sorciers. Lui, le moldu impuissant. Effrayé, mais surtout déterminé. Prêt à tout pour sauver les siens, et même à confronter des êtres au pouvoirs magiques. Mais elle se reprend, Angelina. Ce n'est n'est guère l'instant, ni le lieu pour faillir.    « Je sais pas, je... putain, lâche-moi » Lee enlève la main d'Angelina, semblant se calmer bien que sa voix ne cesse de trembler. « Je sais pas, je, je... Putain, j'ai peur, Angelina. »

J'ai peur, Angelina.

Les mots se répètent dans son esprit. Inlassablement. Elle ne le sait que trop bien, Angelina. Il n'y a rien de pire que d'admettre qu'on a peur, de s'en rendre comte. La peur, ce sentiment qui change n'importe quel sorcier en un enfant aussi impuissant qu'un moldu. La peur qui pétrifie, qui nous cloue au sol, tremblants de tous nos membres. Comme si ce sentiment nous renvoyait à nos faiblesses les plus ancrées. Et alors, les mots ne sont que fumée, impossible à saisir. Et pour quelqu'un comme Lee, admettre sa peur. C'est se montrer sans le moindre artifice. Impuissant comme un enfant. « J'ai tellement peur, je. J'ai peur de mourir, mais j'ai peur aussi de... si on gagne cette guerre- quand on gagnera cette guerre... qu'est-ce que je deviendrai? C'est toute ma vie, l'Ordre. Et je suis même pas capable de, de...» Il ne finit pas sa phrase, Lee. Les mots se meurent entre ses lèvres, comme s'ils étaient incapables d'en sortir. Trop durs à prononcer, trop douloureux à formuler. Et ces non-dits suspendus à ses lippes semblent faire aussi mal qu'ils avaient été dits à voix haute.

Elle s'apprête à répondre, Angelina, tendant une main pour prendre l'épaule de Lee lorsqu'il prend à nouveau la parole d'une voix chargée d'émotion. «Je suis désolé ... Pour... pour tout. » Le geste de la Johnson se stoppe, comme suspendu dans le temps alors que les derniers mors résonnent en elle comme un écho. Des mots qui la ramènent vers d'autres souvenirs, chargés d'émotions entremêlées. Elle se rappelle de la douleur, alors que Fred lui était arraché, une douleur si forte. Et ce sentiment de rage, si viscéral alors qu'elle avait appris la teneur des sentiments unissant son ancien ami envers le Weasley. Et cette rancœur, si forte. Lee, le responsable désigné de ses malheurs. Lui qui l'avait trahie, qui lui avait arraché son premier amour. Je suis désolé. Des années sont passées, et entendre les excuses tourmentées la ramène droit vers ces instants qu'elle a tentés d'oublier, qu'elle a claquemuré au fin fond de son esprit torturé.

Et ça fait mal.

Elle s'éloigne, faisant quelques pas dans la chambre pour se donner contenance, tentant de chasser les émotions négatives qui viennent embrouiller son esprit. Puis son regard se pose sur Lee. Et ses yeux, chargés de tant de désespoir que ça la transperce, littéralement. Au fond de son cœur, de son âme. Il y a tant de douleur dans ses yeux. Tant de regrets, de rancœur et de peur. « Lee ... » Les mots butent contre ses lèvres, et pour une fois, elle ne sait que répondre, la Johnson. « Je ne vais pas te mentir, ça m'a fait mal. Ça me fait encore mal. Je ne vais pas te dire que j'ai tout oublié, que tout va bien et que la rancune est partie, ce serait te mentir. » Elle marque une pause, tirant entre ses doigts une de ses tresses avec nervosité. « Mais ça me fait du bien, que tu t'excuses. Je crois que ma réaction a pas été des plus adaptées, peut être aurais-je réagir avec plus de compréhension, je suppose. J'en sais rien en vérité. » Elle pousse un soupir, approchant à nouveau du lit du blessé. « Ne crois pas que je t'ai tout pardonné, Lee. Tout ça m'a fait mal, tu n’imagines pas. Et j'ai encore beaucoup de rancoeur. Mais j'y travaille. Je veux y arriver, même si pour l'instant j'y parviens pas. Pas encore. Mais sache juste que j'aimerais qu'un jour, on puisse retrouver notre amitié d'autrefois. Car ça me manque. Tu me manques. » Elle se mord la lèvre, comme si elle regrettait d'en avoir trop dit. De s'être trop ouverte. Les mots sont difficiles à prononcer, mais ils sont sortis. Comme un premier pas, timide, hésitant. Mais un premier pas, malgré tout. « Mais pour ça, il faut que tu te reprennes. Que tu redevienne le Lee plein d'espoir que tu as toujours été. Arrête donc de te morfondre, et remonte en selle. Dans cet état tu sers à rien, alors merde reprends-toi. »
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RISE FM
ORDER OF THE PHOENIX
RISE FM
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Âge : Lee allait avoir trente ans (29/09).
Occupation : il était un membre de l'Ordre (cercle cinq), le lieutenant de Sofia et il tenait Rise FM.
Allégeance : l'Ordre jusqu'au bout.
Particularité : il était un Animagus pouvant prendre l'apparence d'un lynx canadien.
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Angelina s'éloigne. Lee pensait qu'il voulait qu'elle le laisse tranquille mais il apprend, quand elle instaure cette distance entre eux, que c'est l'inverse même que ce qu'il désire: il veut qu'elle reste, le rassure, qu'elle lui dise qu'elle lui pardonne, qu'elle l'aime, qu'elle est là pour lui.
Mais non, Angelina s'éloigne et Lee sent son coeur se briser dans sa poitrine. Lee passe ses mains sur son visage, dans ses cheveux, avant de les laisser retomber sur le draps. Il la cherche du regard, veut voir les yeux d'Angelina pour deviner ce à quoi elle pense, mais elle l'esquive et l'ignore, jusqu'au moment où elle s'arrête brutalement et le vrille. « Lee ... » Il est suspendu à ses lèvres, à la recherche d'une absolution qui viendra jamais. « Je ne vais pas te mentir, ça m'a fait mal. Ça me fait encore mal. Je ne vais pas te dire que j'ai tout oublié, que tout va bien et que la rancune est partie, ce serait te mentir. » Il aimerait avoir la force de rétorquer quelque chose, de s'énerver, mais rien ne vient: il ne peut que la regarder, sentant son coeur se briser de nouveau en se confrontant au fait que jamais, jamais, cette culpabilité qui l'étreint depuis des années ne sera soulagée - par elle ou par lui-même.

« Mais ça me fait du bien, que tu t'excuses. Je crois que ma réaction a pas été des plus adaptées, peut être aurais-je réagir avec plus de compréhension, je suppose. J'en sais rien en vérité. » Elle s'approche de nouveau et Lee ouvre de grands yeux en l'entendant. C'est la première fois qu'ils en parlent ainsi à coeur ouvert et ça fait mal, mais ça fait du bien en même temps. « Ne crois pas que je t'ai tout pardonné, Lee. Tout ça m'a fait mal, tu n’imagines pas. Et j'ai encore beaucoup de rancoeur. Mais j'y travaille. Je veux y arriver, même si pour l'instant j'y parviens pas. Pas encore. Mais sache juste que j'aimerais qu'un jour, on puisse retrouver notre amitié d'autrefois. Car ça me manque. Tu me manques. » Lee hoche la tête, incapable d'aligner le moindre mot ou pensée cohérente - si il est triste de l'entendre dire qu'elle lui en veut toujours, l'espoir qu'un jour ils puissent retrouver le lien qui les unissait autrefois. « Mais pour ça, il faut que tu te reprennes. Que tu redevienne le Lee plein d'espoir que tu as toujours été. Arrête donc de te morfondre, et remonte en selle. Dans cet état tu sers à rien, alors merde reprends-toi. » Il renifle et hoche la tête, baissant les yeux. "Oui, oui, je... je sais." Il ne sert à rien dans cet état, effectivement.

Lee se mord la lèvre, regarde ses mains pendant un moment avant de relever les yeux vers Angelina. "Merci," dit-il, malgré la vague de sentiment conflictuels et douloureux qui l'agite et manque de le faire se noyer. "D'être venue, de rester, d'être là, je..." Il s'humecte les lèvres difficilement. "Moi aussi j'aimerais qu'un jour on puisse... redevenir amis." Même si Lee la considère toujours ainsi, il sait que ce n'est pas véritablement le cas et bien en deçà du lien qui les a un jour unis. "Je suis désolé, je..." Il grimace à son adresse, avec un léger sourire piteux. "J'ai les pensées qui partent un peu dans tous les sens. Mais quoiqu'il en soit... merci, Angelina. Et promis, je vais me reprendre en main." Même si c'est la dernière chose qu'il doit faire de sa vie; c'est, après tout, le sens de cette dernière.
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w/ @Lee Jordan ; avril 2007

« Oui, oui, je... je sais. » Angelina acquiesce légèrement, espérant que Lee reprendra bientôt de sa combativité. « Merci. D'être venue, de rester, d'être là, je...Moi aussi j'aimerais qu'un jour on puisse... redevenir amis. » Elle sourit, légèrement. Elle aussi, elle l'espère. Tellement. Parfois, Angelina se surprend à imaginer ce qu'aurait été leur vie, si tout ça n'était pas arrivé. Si cette guerre de malheur n'avait pas éclaté, brisant leurs espoirs et leurs rêves aussi facilement que des éclats de verre. Des instants fugaces, hors du temps. Des instants où les affres de cette guerre semblent lointains, presque oubliés. Ou en serait-elle, aujourd'hui ? Elle serait surement la joueuse de quidditch qu'elle rêvait de devenir, arborant fièrement les couleurs des Harpies de Holyhead. Peut-être même qu'elle aurait pu rejoindre l'équipe nationale, et défendre fièrement les couleurs de l'Angleterre lors des compétitions internationales. Dans ces rêveries, elle se voit encore entourée de ses amis, réunis autour d'une bonne bière en se racontant leurs journées de travail et leurs histoires d'amours comme dans les séries moldues que son père adirait regarder. Parfois, elle entend leurs rires entremêlés ou encore la voix douce de son père résonner à ses oreilles, et celle, si rassurante de sa mère. Elle peut presque discerner l'éclat malicieux des yeux d'Abel et même sentir la douce fourrure de Gulliver - le chien de la famille - entre ses doigts. Et pourtant, il vient toujours cet instant où elle se réveille. Et les instants de rêverie s'effacent, soudainement. Violemment. Et là voilà qui se retrouve seule, avec cette vérité douloureuse.

Tout ceci est arrivé. L'innocence candide de leurs amitié s'est bel et bien éteinte, balayée par les affres de cette guerre ô combien meurtrière. Elle a beau espérer, elle ne  peut le nier, ni même l'oublier. La vérité est là, indéniable. Et les voilà ici, en cet instant. Deux âmes tourmentées, tentant doucement de recoller les morceaux d'une amitié brisée.  « Je suis désolé, je... J'ai les pensées qui partent un peu dans tous les sens. Mais quoiqu'il en soit... merci, Angelina. Et promis, je vais me reprendre en main. » Elle acquiesce, passant une main nerveuse dans les longues tresses composant sa chevelure. Après des années passées dans la rancœur, voilà que les prémices du pardon semblent évoqués. « Je sais que t'en es capable. Et que tu vas le faire. J'en doute pas une seconde. Tu es fort Lee, plus que tu le crois. Tu l'as toujours été, bien plus que moi. Ne doute plus de toi, tu vaux mieux que ça. » Elle marque une pause, tapotant légèrement ses ongles sur le rebord de la fenêtre. « Je devrais peut-être te laisser te reposer T'as vraiment une sale tête, je crois que tu en as bien besoin. » Elle le sait, elle a besoin de temps. Du temps pour digérer ces derniers échanges, pour réfléchir. Et pourquoi pas ... pour pardonner ?

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