BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: blow us all away (lizzie)   blow us all away (lizzie) EmptyDim 2 Aoû - 23:26
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Une fois encore, tu avais passé une nuit démentielle au Filet du Diable. Tu y avais ta carte de fidélité depuis longtemps. Ceci dit, avec le départ de Mona, ladite carte avait été renouvelée beaucoup trop de fois. C'est que tu y passais davantage tes nuits qu'en ta lugubre demeure, désespérément vide et à l'abandon. Là-bas, ou chez Lance, quand tu te retrouvais désargenté en fin de mois (ou plutôt, à la moitié du mois). Comme cette nuit-là, où tu n'avais pas pris assez de Gallions avec toi pour squatter une chambre du bouge. Et, si tu avais le droit, de temps à autre, de boire à l'oeil, tu ne pouvais pour autant pas y passer la nuit sans mettre la main au porte-monnaie. En ça, Hades avait eu du flair, évitant ainsi que tu t'y installes pour de bon.

Tu avais été donc contraint de rentrer chez toi, te préparant à tituber dans le grand hall, traînant ta carcasse imbibée jusque dans la première chambre qui te tombait sous le nez (bon, ok, généralement, tes états d'âme te menaient jusque dans celle de Mona, dans laquelle il ne restait que quelques meubles sans importance aux yeux de ton ex-femme). Tu te serais avachi sur le matelas sans drap, la tête tournée de côté, dévisageant une commode dont il manquait quelques tiroirs, éclatés plus loin dans la pièce, après l’une de tes crises de nerf. On aurait dit que tu contemplais ton propre reflet, que la commode constatait avec dépit que tu n’étais qu’un meuble de plus que Mona avait laissé derrière elle… A ceci près que ce qu’il restait dans la chambre n’avait jamais porté atteinte à sa santé, physique et mentale, comme tu avais pu le faire, en vingt ans de mariage.

Sauf que transplaner avec plusieurs grammes dans le sang, ça n'est qu'une idée douteuse de plus dans la liste des tristes décisions qui jonchent ta carrière et ta vie. Si tu n'as pas réalisé le désastre, hormis qu'en t'endormant dans ton vomi, sur le marbre de l’entrée, le réveil, lui, a revêtu une toute autre allure. Tu reprends conscience une première fois, tandis que quelqu'un te secoue l'épaule - tu captes une mèche de cheveux brûlante, manquerait de lui balancer un aguamenti à la figure, si tu avais eu ta baguette à portée de main, te contentes d'un filet de bile suintant de tes lèvres pâteuses.
La deuxième fois, tu reconnais les grincements du parquet du grand salon vert. Tu es fourré dans une cheminée, on te jette une poignée de poudre de Cheminette à la figure. Enfin, tu termines de rassembler tes esprits en arrivant à Sainte-Mangouste, à cause du brouhaha et des baffes que Diego ne cesse de te flanquer depuis votre départ du château familial. « Hé oh, c'est bon, j'suis réveillé, là ! »  que tu ronchonnes - c'est que le gamin prendrait un malin plaisir à te claquer. Tu vas pour repousser sa main virulente, mais ton bras droit ne répond pas. Pis encore, ton bras droit n'est juste plus là. Le cri que tu pousses semble tout droit extrait d’une gorge de troll enroué, et te renvoie dans les vapes pour quelques minutes supplémentaires.

A ton réveil, tu comprends pourquoi on t'a traîné jusqu'ici. Parce qu'à ce rythme, tu étais plutôt en train d'imaginer que ton fils t'avait amené jusqu'ici pour participer à tu ne sais quelle « amicale des buveurs de firewhisky pas si anonymes que ça ». Et finalement, il allait peut-être devoir t'y souscrire un abonnement, avant que tu ne te désartibules plus grave qu'une patte. Encore que, ça montrerait qu'il se soucie de toi, et ça, avec tout le mal que tu lui avais fait, rien n’était moins sûr. Peut-être que tu ferais mieux de te désartibuler la gueule une bonne fois pour toutes ; c'est pas comme si ça secouerait le moindre de tes marmots.
Quelques infirmiers vont et viennent avec des parchemins à remplir (ou alors il n’y en a qu’un seul, mais tu vois encore trouble). « Nan mais vous êtes marrants, mais j'peux rien écrire, là... » Tu fais preuve de mauvaise foi, refusant de leur faciliter la tâche, à eux ou à ton fils, qui préférerait se trouver actuellement dans le ventre d'une hydre plutôt qu'ici avec toi. Finalement, le nom sort. Et aussitôt, le réflexe des guérisseurs. « On va aller chercher votre fille- » Ton alcool plein de sang se fige. « Merde, j’simulerais bien un nouveau black-out, moi… »


Dernière édition par Langford Prewett le Jeu 4 Mar - 21:40, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: blow us all away (lizzie)   blow us all away (lizzie) EmptyLun 3 Aoû - 22:03
La dernière fois qu'il a vu Mama, Diego a été très surpris de l'entendre parler de divorce.

Ca lui a fait bizarre. Diego n'aime pas son père. Cet état de fait est avéré et rien ne le changera jamais, du moins il ne pense pas. Bien entendu, il l'aime, plus par obligation qu'autre chose; mais il ne l'apprécie pas, pire, il le méprise.
Mais... ses parents qui se séparent... ça lui semble impossible. Improbable. Même si sa mère a toujours mérité mieux... le fait qu'elle passe à l'acte comme ça le choque profondément.

Il pense beaucoup au mot divorce, Diego, le soir après que Mama lui en ait parlé. Il y pense à table, en regardant Isadora et leur fils Abel en train de manger. Isabella n'est pas heureuse avec lui. Elle aussi veut-elle un divorce?
Pour une fois, Diego décide d'aller voir son père. Il n'y passe plus depuis que Mama est partie, il n'y a rien dans le vieux manoir pour lui - juste des fantômes, Andrew et Langford. Et à choisir, il préférerait jouer au bridge avec les spectres plutôt que d'adresser le moindre mot à son frère et son père.

Las d'attendre devant la porte après y avoir frappé trois fois par politesse, il finit par se laisser entrer d'un sort et d'un soupir. L'odeur pesante de poussière et de renfermé l'agressent immédiatement, mais même ça ne parvient pas à détourner son attention du triste spectacle qui l'accueille dans le hall. Son père, le visage écrasé dans le contenu de son estomac et l'épaule en sang. "Papa?!" Le mot tant honni lui échappe - Diego l'appelle Langford depuis des années - alors qu'il se jette en avant pour le secouer avec force, à peine rassuré quand Prewett père papillonne des yeux. "Il s'est passé quoi? Papa? PAPA!" Mais rien n'y fait. Le coeur de Diego fait un bond dans sa poitrine (alors que son estomac se tord dans tous les sens en contemplant les tréfonds de l'estomac de Langford) et il commence à le tirer en direction du salon pour sauter dans la cheminée et l'emmener à l'hôpital. "Vas-y, là, ouvre les yeux," marmonne Diego en raffermissant sa prise sur son bras, l'amenant sans douceur avec lui dans l'âtre avant d'attraper une poignée de Poudre de Cheminette. « Hé oh, c'est bon, j'suis réveillé, là ! - Putain." Diego essaye de ne pas trop jurer, surtout depuis l'arrivée d'Abel, mais c'est difficile au contact de son père.

Il est reconnaissant d'enfin pouvoir laisser son père aux mains de gens plus compétents et, surtout, plus patients. On lui demande néanmoins de rester, au cas où, surtout en voyant l'état un peu vaseux de Langford et Diego n'a pas d'autres choix que de rester dans la pièce quand les infirmiers et médicomages se succèdent au chevet de son père et lui confirment bientôt que Langford, cet imbécile, s'est désartibulé en essayant de transplaner...
Diego laisse son père dans son coin avec ses emmerdes, préférant sortir sa boule cristal pour chercher un programme à regarder pour faire passer le temps jusqu'à être autorisé à rentrer chez lui. « On va aller chercher votre fille- » Les yeux de Diego se relèvent en direction de l'infirmier en question. Lizzie? Mais non... « Merde, j’simulerais bien un nouveau black-out, moi… - Hm." Diego ignore sciemment Elisabeth quand il est lui-même à l'hôpital. Il n'a jamais rien à dire à sa soeur. Et ce soir n'est pas différent. "Bon je vais y aller, moi, si Lizzie arrive..." Mais il a à peine le temps de se lever que sa ravissante grande soeur apparaît dans l'encadrement de la porte.

Diego grimace légèrement et se passe une main dans les cheveux, posant son regard de nouveau sur son triste père. Il comprend bien mieux tout le sens du mot divorce. "Bon bah voilà." Voilà: leur père, pathétique comme toujours, minuscule dans son lit. Voilà: pas grand chose.
Diego secoue un peu la tête en regardant le triste sort de son père avant de nouveau jeter un coup d'oeil à Lizzie. "Ton service se passe bien?" demande-t-il d'un ton désintéressé, pour faire la conversation - ou du moins vainement essayer.
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MessageSujet: Re: blow us all away (lizzie)   blow us all away (lizzie) EmptySam 19 Sep - 10:48
Elisabeth vient de passer huit heures de suite à Sainte Mangouste et elle ne compte plus le nombre de fois où elle a dû changer de blouse. Entre le sang, le vomi, la terre, la poudre de cheminette incrustée et la sueur… Elle en a vu des vertes et des pas mûres, ce soir, à l’hôpital. Elle a réussi à prendre le temps de prendre une douche dans ses bureaux avant de ressortir dans le hall du service, après ce qui a été la plus dure opération de la journée, et maintenant, elle est là, devant cet énorme tableau, les mains posées sur les hanches, à s’assurer que tout est bien organisé pour les prochaines interventions de la matinée. D’un oeil habitué et expert, elle parcourt les noms de se médicomages et guérisseurs, des apprentis qui les seconderont et se permet de modifier ce qui ne colle pas. Elisabeth peut paraître distante et froide, parfois, mais elle connaît son service et ses employés comme sa poche. Ils seraient surpris de voir à quel point elle sait qui aime travailler avec qui, qui est en froid avec qui, qui couche avec qui. Il s’en passe des choses, à Sainte Mangouste, et bien que tout ne soit pas aussi beau et romancé que dans la série médicale qui passe sur les ondes cristales, Lizzie comprend qu’on ait voulu s’intéresser à cette vie-là pour un drama à la télévision. Parfois, elle a l’impression qu’il n’y a que sa vie à elle qui est boring quand elle surprend les discussions des autres. Elle est justement en train de penser à quel point elle ferait un triste personnage de série cristallisée quand un jeune guérisseur tout juste sorti de ses études vient la trouver, un peu gêné. Dr. Shafiq? Elle ne le regarde pas vraiment, les yeux toujours plissés sur son tableau. Qu’est-ce qu’il y a, Nigel? C’est… c’est votre père. Lizzie tourne immédiatement la tête vers le jeune homme qui, visiblement, a envie de s’enterrer six pieds sous terre. Elle l’interroge du regard. Il est là. Avec Diego. Euh, rien de trop grave. Le coeur de Lizzie s’est mis à battre à cent à l’heure. Rien de grave. Bon. Probablement encore une connerie digne de Ford, non ? Elle soupire, range sa baguette avec laquelle elle était en train d’intervertir les noms de deux guérisseurs sur le tableau et suit Nigel jusqu’à la chambre dans laquelle ils ont installé son père.

Elle manque presque de se cogner à Diego en arrivant. Le voir ici n’est pas trop étrange : ses études l’ont mené jusqu’à Sainte Mangouste aussi, alors ce n’est pas trop étrange - même s’il est habillé en civil, de le voir en ce lieu. Bon bah voilà. Lizzie regarde derrière lui, vers le lit, et immédiatement, elle lâche un soupir exaspéré en le voyant désartibulé. Elle repose des yeux fatigués sur Diego : Ton service se passe bien? demande son demi-frère et Lizzie répond avec dans la voix la même fatigue qu’elle a dans les yeux : Oui. Merci de l’avoir amené. Reste dans les parages, au cas où j’aurais besoin de toi. Elle se débarrasse du guérisseur qui était dans la pièce et renvoie sans ménagement les employés curieux qui passent une tête par la porte. Comme si elle avait besoin de ce genre de choses. Elle se tourne vers Ford et avance pour observer l’étendue des dégâts. As-tu au moins un peu de respect pour ma réputation ? Sa voix est lasse. Plus de bras. Super. Elle prend le menton de Ford entre ses doigts et observe ses yeux et son air complètement à côté de la plaque. Et tu es complètement saoul. Quelle surprise. Elle a perdu foi en son père il y a de très nombreuses années maintenant. Certains trouveraient ça triste, Lizzie est juste blasée. Peut-être que je devrais te laisser comme ça. D’ici quelques mois tu perdras l’autre bras et ça règlera bien des problèmes. dit-elle, les mains de nouveau posées sur ses hanches. Qu’est-ce que tu as bu? Tu as consommé des drogues? demande-t-elle, professionnelle, avant de s’atteler à la tâche, histoire d’être sûre de ne rien faire qui soit contre-indiqué quand on a consommé certaines substances.
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S’il y a bien une chose que tu as transmise à ton petit dernier, c’est l’art de la fuite. Aussi, après un court échange de courtoisie avec sa soeur aînée, Diego s’éclipse. Si tu n’étais pas autant dans les vapes, tu aurais trouvé ça étrange, persuadé que tu étais que tes mômes étaient soudés, pour faire front contre toi.
Lizzie te cueille la goule tandis que tu observais sans le savoir Diego disparaître. « As-tu au moins un peu de respect pour ma réputation ? » Tu ravales un hoquet nauséabond, retenant ton souffle pour ne pas qu’elle ait à supporter ton haleine. « Et tu es complètement saoul. Quelle surprise. » Tu expires de nouveau, résigné ; pas la peine de lui cacher ça ; l’odeur d’alcool avait comme imprégné chaque pore de peau et chaque once de tissu.

Lizzie rassemble les potions et les instruments pour s’occuper de ton cas. « Mais si, j’te respecte, ma chérie, j’te respecte » que tu assures, assis en travers du lit d’observation, de plus en plus préoccupé par ton bras manquant. C’est qu’en recouvrant tes esprits, ton cerveau s’affolait petit à petit, comprenant qu’il n’y avait plus rien d’attaché à ton épaule. Tu le zyeutes avec appréhension. « Qu’est-ce que tu as bu? Tu as consommé des drogues? » Ça te fait bizarre qu’elle te demande ça ; il fut un temps où c’était ton épouse qui le demandait, nonchalamment, sans lever les yeux de son cigarillo et de son journal, elle aurait pu aussi bien demander comment ta soirée s’était passée (ce qui revenait généralement à la même chose).

Tu lèves les yeux vers elle, et un frisson te parcourt l’échine ; dans le regard de ta fille, la même fatigue, la même résignation que dans celui de Mona. Une fille, médicomage ou pas, avait pas à demander ça à son père. Une fille n’avait pas à voir son père dans cet état. « J’pense pas qu’t’aies envie d’savoir, ma chérie- » Son regard, neutre, pressé, professionnel, insiste. Ah, c’est juste pour anticiper ton traitement ; pendant un instant, tu pensais (espérais) qu’elle s’inquiétait pour ta santé malmenée.
Tu te grattes le cuir chevelu, soufflant bruyamment face à la difficulté de l’exercice de mémoire. « Eh bah oui, j’pense bien, hein, sinon je… j’serai pas dans cet état… » Mais lister précisément les substances, ça allait être plus compliqué à faire ; pour la simple et bonne raison que tu ne savais pas tout le temps ce qu’on foutait dans ton verre ou dans ton pif. Ah, les jeunes générations et leurs nouvelles drogues !
Bon, tu passeras sous silence la moyenne d’âge de la soirée dans laquelle tu avais lourdement squatté…
« Y’avait du whisky, hein… et hrm… d’la perlimpimpin, évidemment, hrm » Tu te racles la gorge, marmonnant tout bas. Elle n’a même pas l’air d’avoir saisi, et tu dois répéter plus distinctement. « De la perlimpinpin que j’disais… » A voir ta tête de déterré, on ignore comment tu vas surmonter cette épreuve. Le temps qu’elle prenne des notes ou tu ne sais quoi, tu tentes, d’une part de changer de sujet, de l’autre de faire la conversation pour, qui sait, détendre l’atmosphère ; ça marchait très bien avec ton magico-dentiste… « Y paraît que c’est le manque de détermination qui provoque un désartibulage, tu l’savais ça ? » Ton rire bête se perd dans un lourd silence. « Bah, évidemment que tu le sais… »
C’était ça, le problème, avec ta fille aînée ; elle savait tout, et te rappelait sans cesse que toi, tu ne savais rien. Très tôt déjà, tu t’étais senti surpassé par cette brillante enfant qui n’avait d’yeux que pour son génie de mère. Tu étais tout juste bon à poser des questions stupides qui lui faisait rouler les yeux au ciel pendant les dîners joyeusement animés par les subtiles débats de Moira.

Mona avait réussi à prendre la relève, servant davantage de soutien à la jeune fille en pleine crise qu’était devenue Lizzie. Et toi, toujours à la ramasse, te confortant dans ce rôle, sous prétexte que « oh la la, c’est compliqué, les filles ! » Et, pour ne pas déroger à la règle, voilà que tu bafouilles « On fait quoi, maintenant ? »
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MessageSujet: Re: blow us all away (lizzie)   blow us all away (lizzie) EmptyMer 3 Fév - 21:02
« J’pense pas qu’t’aies envie d’savoir, ma chérie- » Elisabeth penche légèrement la tête sur le côté et fronce un peu plus les sourcils. Elle a besoin d’une réponse, pas de ce genre de pirouettes. « Eh bah oui, j’pense bien, hein, sinon je… j’serai pas dans cet état… » finit-il par lâcher, après avoir sûrement remarqué à son expression qu’elle ne comptait pas spécialement se montrer indulgente ni se laisser amadouer.

Lizzie change d’état d’esprit tous les jours, par rapport à son père. On ne dirait pas, comme ça, parce qu’elle se montre pourtant constante avec lui : elle met de la distance entre eux, semble se contenter du strict minimum… Mais c’est bien plus nuancé que ça, en vérité. Il y a des jours où elle le déteste et ne veut rien avoir à faire avec lui. Et puis… Il y a des jours où elle pense à lui toute la journée en se demandant comment il a pu en arriver là et comment elle pourrait l’aider. Le truc, c’est qu’ils ne sont pas proches -- elle s’en est assurée, avec les années -- alors les rares fois où elle sent une soudaine envie de lui tendre la main, elle ne sait même pas par où commencer. Résultat des courses : elle se retrouve face à lui, mal à l’aise, et tout devient contre-productif. Elisabeth s’est persuadée, avec les années, que sa relation avec son père n’a pas vraiment d’avenir. Elle existe, mais elle est… anecdotique, dans sa vie. C’est triste, mais c’est comme ça.

« Y’avait du whisky, hein… et hrm… d’la perlimpimpin, évidemment, hrm » ajoute-t-il, et Lizzie jette un coup d’oeil à la plume qui vole sur le parchemin du dossier, notant les quelques bribes qu’ils parviennent à arracher. Visiblement la plume a aussi peu compris qu’elle. « De la perlimpinpin que j’disais… » Elle hausse des sourcils, un peu indifférents, et pose les yeux sur l’épaule qui a perdu son bras. Elle ferait bien de se mettre au travail tout de suite. La magie permet de guérir ce genre de blessures assez facilement, mais cela prend du temps, de reconnecter les veines, les nerfs, les os.
« Y paraît que c’est le manque de détermination qui provoque un désartibulage, tu l’savais ça ? » Elle regarde rapidement son père, ne répond rien, se montrant indifférente à ses tentatives de faire la conversation. « Bah, évidemment que tu le sais… » De nouveau, elle ne relève pas, et elle retrousse ses manches.

« On fait quoi, maintenant ? » « Maintenant, tu vas serrer les dents pendant que je raccroche ton bras à ton corps. » D’un coup de baguette, elle appelle un flacon, puis deux, et ils se mélangent derrière elle. Une fois la mixture terminée, elle la tend au bras valide de son père. « Bois ça, ça calmera la douleur. » commande-t-elle. Elle ne précise pas que la potion le fera probablement désaouler un peu, presque de peur que son père refuse de la prendre. Est-ce qu’il refuserait de la prendre ? « Diego était avec toi ? » demande-t-elle, se rappelant que c’est son demi-frère qui a amené son père ici. « Tu l’embarques dans ce genre de soirées ? » Elle a (encore et toujours) les sourcils froncés, tandis qu’elle commence à lever sa baguette vers la blessure béante pour étirer des tissus afin d’en reconstituer d’autres. « Est-ce que Mona sait que vous êtes là ? » Elle est prête à parier que non.
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S’éloigner de ses enfants, tu n’aurais souhaité ça à personne. L’indifférence, à tes yeux, c’était pire que la mort. C’était genre la mort, mais en vie. Même chez Diego, tu suscitais davantage de réactions, aussi négatives et méprisantes soient-elles. Lizzie, dans ses yeux, tu n’allumais plus rien. Oh, c’était clairement pas que de sa faute. Votre éloignement était le fruit d’un travail acharné à quatre mains. Si on devait remonter aux origines du mal, tu étais certainement le premier à avoir jeté la pierre, le premier à avoir baissé les bras, le premier à t’être fait la réflexion que, de toute façon, tu ne serais jamais à la hauteur de ta fille aînée, et que tu ne méritais pas ses attentions.

Un état de fait que tu regrettais dans les moments comme ça. Les interludes silencieuses, les moments gênants. Pire encore ce soir-là, puisqu’elle devait agir comme une professionnelle, puisque tu devais agir comme un patient, sage et docile. Tu aurais pu mettre son indifférence sur le compte de son professionnalisme ; elle avait dû avoir à faire à une multitude de cas de désartibulage comme le tien, et elle se contentait de faire son travail, vite et bien, afin de pouvoir rentrer chez elle pas trop tard. Mais c’est inévitable de penser que son regard fuyant, sévère, que ses sourcils froncés de soucis relèvent en réalité d’un embarras plus personnel à ton égard. Tu la gênes, tu le sais, tu l’as toujours su et redouter ; par ta bêtise, par ton absence de curiosité, par ton absence tout court. Tu étais là, tout le temps, mais absent pour elle. Et force est de constater que Lizzie, elle, elle était toujours là pour toi, même quand elle le voulait pas.

« Maintenant, tu vas serrer les dents pendant que je raccroche ton bras à ton corps. » que ta médicomage de fille répond, sans chercher à dissimuler la consternante évidence de cette réponse. « Ah bah oui, quand faut y aller… » Armé d’un sourire timide, tu prends la potion qu’elle te donne, sans broncher, même si le goût est douteux, même si ça t’attrape au front comme une chape de plomb. Elle aurait pu te demander d’ingurgiter du crottin de sombral que tu te serais exécuté sans faire d’histoire… T’en avais fait déjà trop…
Tu oses enfin poser les yeux sur le sac en plastique dans lequel Diego avait promptement fourré ton bras détaché. La vision est déroutante, mais tu es si préoccupé par le silence bourdonnant que tu te contentes de le sortir du sac et de l’agiter bêtement. La peau est tiède, un peu moite à l’intérieur de la paume, tes ongles sont crasseux. « Diego était avec toi ? Tu l’embarques dans ce genre de soirées ? » Tu renifles, jettes un regard à la porte par laquelle le garçon est sorti. « Nan, nan, c’est juste lui qui m’a trouvé… » Tu aurais bien aimé pouvoir te vanter d’emmener ton fiston adoré boire un verre, mais pour ça, il aurait fallu que tu lui proposes, d’une part, et de l’autre, il aurait fallu qu’il accepte.

Tu ignores si Lizzie a demandé ça pour la rédaction de son rapport, par simple politesse, ou si elle s’était tellement détachée de votre famille qu’elle ignorait que ta relation avec Diego se limitait au minimum syndical. Elle avait dû s’éloigner de vous pour se protéger, sans aucun doute ; comme Mona, en fait. « Est-ce que Mona sait que vous êtes là ? » Tu ne réponds pas tout de suite, une grimace tordant ton bec, à cause du sort peut-être, ou de la question de Lizzie… Tu reposes le bras sur tes genoux. « Nan, elle sait pas… » Tu aurais pu répondre simplement ça ; à titre informatif, c’est pour son rapport, ça aussi ? « Pourquoi elle le saurait ? » La question est moite de reproches, et tu sens les hoquets monter, l’alcool triste reparti pour un tour, et peut-être l’envie, depuis tout ce temps, de te confier à ta gamine. A grands renforts de reniflements grotesques, tu te mets à sangloter, ton bras valide en travers du visage pour t’essuyer les yeux et le nez dégoulinant. « Elle est- elle est partie, Mona ; elle s’en fout de tout ça, mainte-maintenant ! »
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MessageSujet: Re: blow us all away (lizzie)   blow us all away (lizzie) EmptyDim 10 Oct - 14:11
Elisabeth n’est pas beaucoup plus proche de son demi-frère que de son père. Ce n’est pas vraiment voulu, c’est juste la vie. Ou peut-être que c’est un peu voulu, ou en tous cas au moins un peu la faute de la médicomage : elle a souvent fui la maison, depuis la naissance de Diego, puisqu’elle était en âge de le faire. Elle a repoussé Mona tellement longtemps, que par extension, elle a repoussé son demi-frère également. Et tandis qu’elle a créé un vrai lien, sur le tard, avec sa belle-mère, elle n’a jamais vraiment fait de pas vers Diego. Quand bien même elle désire plus que tout être maman, Elisabeth a encore du mal avec les enfants, ou du moins, les adolescents. Même si elle voulait faire un pas vers Diego, elle serait bien incapable de trouver comment. L’inviter à déjeuner avec elle un midi ? Lui poser des questions sur sa vie, ce qu’il aime ? Elisabeth n’est pas très chaude. Ce serait probablement gênant pour elle, et pour lui. Oui, cela ne sert à rien d’essayer - mieux vaut garder le statu quo. C’est plus facile que de découvrir que peut-être, elle a une famille qui vaut le coup, évidemment.

Ce manque de relation évidente avec Diego ne l’empêche pas, pour autant, de s’inquiéter un peu pour lui. L’idée qu’il assiste leur père dans ses soirées n’est pas franchement une perspective qui l’enchante. « Nan, nan, c’est juste lui qui m’a trouvé… » répond Langford, quand Elisabeth lui demande s’il a embarqué son fils dans sa folie du soir. La médicomage a un moment d’arrêt, après lequel elle hausse les sourcils, sans masquer le jugement qui passe inévitablement sur ses traits. Elle n’a pas les détails, mais tous les scénarios qu’elle se fait suite à cette réponse ne l’apaisent pas vraiment. Est-ce que Diego l’a trouvé par hasard, complètement mort ? Est-ce que Diego l’a trouvé parce qu’il le chercherait, sachant que son père était parti pour faire n’importe quoi ? Vraiment, c’est… pathétique. Elle ne cherche pas à en savoir plus, ce n’est pas encore le moment de sermonner son père. Au lieu de ça, elle cherche à savoir si Mona est au courant, parce qu’elle serait probablement encore plus fatiguée qu’elle d’entendre dans quelle galère Langford a mis son fils ce soir.

« Nan, elle sait pas… » Évidemment. La réponse n’est pas vraiment une surprise, surtout après que Lizzie ait entendu que Diego l’avait trouvé. « Pourquoi elle le saurait ? » continue-t-il, cette fois d’un ton différent, et Elisabeth se fige en sentant le corps de son père se tendre et trembler. Elle retire ses mains de la peau à vif et ses sourcils froncés par la concentration prennent soudain un air surpris et gêné. « Elle est- elle est partie, Mona ; elle s’en fout de tout ça, mainte-maintenant ! » Elisabeth sent que son cœur a un raté. Entre cette phrase qu’il vient de prononcer, et la soudaine crise de sanglots, elle est soudain très confuse au point que son coeur en ait un raté. Partie ? Ce n’est pas possible, elle le saurait, non ? Mona lui aurait envoyé un mot, elle l’aurait prévenue de quelque chose, non ? « Comment ça, partie ? » Étant donné le soudain désespoir de son père, Elisabeth se doute bien qu’elle n’est pas partie juste pour faire des courses. « Partie, partie ? » Elle regarde son père, tout penaud et saoul sur la banquette de la chambre d’hôpital, un bras rattaché par quelques nerfs et les yeux rouges. C’est une vision étrange et ce serait mentir que soudain, elle n’a pas le coeur qui se brise un peu, même si elle ne laissera pas son visage l’exprimer. « Qu’est-ce que tu racontes ? »
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Tu sais pas si la potion de Lizzie est un placebo, ou si son effet initial a été annulé par la trop grande concentration d’alcool dans ton sang, toujours est-il que l’opération qu’elle entame t’arrache des rechignements et des ronchonnements qui se perdent dans ta crise de larmes compulsive. Tu n’as jamais très bien résisté à la douleur, dorloté par ton vampire à la Brigade, qui se hissait du haut de ses deux mètres, comme un impénétrable bouclier, pendant vos missions. Hélas, même Sid n’avait pas pu faire complètement barrage au chagrin qui t’avait gagné, qui t’avait perdu, quand Mona s’était cassée sans demander son reste... Et encore, elle n’était même pas encore revenue pour prendre Diego sous son bras, ce qui finirait, contre toutes attentes, de t’achever.

« Comment ça, partie ? » "Partie, j’te dis!" mugis-tu comme une vache éplorée échouée au bord de la plage (wait... wrong animal). « Partie, partie ? » Si tu n’étais pas occupé à morver par tous les orifices de ton visage, tu aurais pu penser que Lizzie faisait exprès de se répéter, histoire de tourner le couteau dans la plaie... A vrai dire, elle n’avait pas vraiment besoin de ça puisqu’elle était déjà en train de te rafistoler, et que ça faisait bien mal. "Partie, partie..." que tu réponds en écho, d’une petite voix penaude.

Même après avoir répété un nombre incalculable de fois que Mona était partie, Lizzie ne lâche pas l’affaire, le sourcil soucieux. « Qu’est-ce que tu racontes ? » "J’te jure que c’est vrai, Lizzie! J’dis pas ça parce que j’ai bu!" Il est vrai que, dans ton état lamentable, tu aurais pu certifier que tu t’appelais Ford que quiconque aurait été dans son bon droit de douter. "Au début, elle est partie un peu, genre un temps... Mais là, elle est partie pour de bon... Genre plus d’un temps. Genre elle en a eu marre et basta!" Tu appuies ton récit d’un mouvement de ton bras à moitié rattaché, qui se solde par un mouvement hoquetant de l’épaule et le reste de ton membre qui ne suit qu’à moitié, trébuchant sur la couche d’hôpital.

Tu as un regard pour ta blessure qui, pour de mystérieuses raisons et autres comparaisons douteuses, te rappelle à ton triste sort. Tu repars de plus bel dans des gémissements comme des alarmes d’incendie. "Pourquoi elles finissent toutes par partir, hein? Pourquoi Moira, même sans partir, elle est partie? Et maintenant Mona!" Tu épingles ton regard bleu et humide à celui de ta fille. "Toi aussi, tu vas finir par te barrer, Lizzie? C’est parce que toi aussi t’en as marre? Dis-moi!"
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