BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Neilir + Where I Belong

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MessageSujet: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptyDim 14 Avr - 15:17
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Reinir Jónsson & Neil Swanson
Ça faisait trois jours qu’elle était arrivée.
Trois jours qu’elle s’était réveillée au milieu de ce campement sans savoir ni comprendre comment elle était arrivée là. Elle ne connaissait personne de cette meute et n’avait même pas pu poser la moindre question puisqu’elle avait été repoussée systématiquement par les autres membres de la meute.
Elle avait voulu rentrer immédiatement auprès de Keith et rester avec lui le temps qu’elle aille mieux mais elle avait été incapable de faire le moindre mouvement de toute la journée qui avait suivi la pleine lune. Ça avait beau faire trois jours, son corps était encore gravement meurtri par sa transformation et c’était à peine si elle pouvait marcher sans souffrir le martyr.
Mais il n’y avait pas que son physique qui l’empêchait de retrouver son fiancé. Il y avait autre chose. Elle ne parvenait pas à l’expliquer mais quelque chose, comme de l’instinct, une envie, qui lui disait de rester.  

« Comment tu te sens aujourd’hui ? » La voix la fit sursauter et elle se recroquevilla un peu plus dans le coin de la pièce avant de resserrer la couverture autour de ses épaules.
Elle avait été incapable de dormir dans le lit qu’on lui avait assigné et avait passé toutes ses nuits recroquevillée contre le mur, trop apeurée à l’idée de s’endormir au milieu de cette meute qui la traitait comme une moins que rien et la brimait sa cesse depuis son arrivée.
Neil se décida finalement à relever les yeux dans la direction de la voix. Adam lui fit un sourire réconfortant et se rapprocha doucement d’elle avant de s’asseoir sur le lit mais à bonne distance afin de ne pas la brusquer. La jeune femme haussa légèrement les épaules et baissa la tête. « J-je… » Elle déglutit avec difficulté. « M-mieux. » L’autre oméga hocha la tête. « Tu as pu dormir un peu ? » Elle ne répondit pas. Si elle avait pu dormir deux ou trois heures, c’était beaucoup. En plus de la peur de dormir ici, il y avait les cauchemars qu’elle faisait à chaque fois qu’elle fermait les yeux. C’était impossible pour elle de se reposer.

Un mouvement d’Adam attira son attention et elle se crispa légèrement en le voyant prendre quelque chose à côté de lui mais se radoucit en voyant que c’était un plateau sur lequel se trouvaient une tasse fumante et une assiette. « Tiens, mange tant que c’est chaud. » La jeune femme attrapa délicatement la tasse de café et l’enserra dans ses mains pour essayer de se réchauffer un peu. « Désolé, on n’a pas de thé par contre. » Un très léger sourire, à peine perceptible, étira les lèvres de Neil.

Adam avait été le seul à venir lui parler. Dès son réveil, il était venu la voir pour s’assurer qu’elle aille bien. Il lui avait ramené des vêtements chauds, de quoi manger et était resté auprès d’elle pendant toute la première journée.
Il lui avait expliqué qu’il était comme elle, tout en bas de la chaîne de la meute, mais que son ancienneté lui permettait d’être un minimum respecté par les autres. Alors Neil ne l’avait pas lâché d’une semelle. Elle avait très rapidement compris qu’elle n’aurait aucune chance en restant seule et même en ayant Adam à ses côtés, elle avait quand même reçu des réflexions, des brimades, des gestes, qui lui avaient bien fait comprendre que sa situation aurait été infernale sans lui.

Son café et son assiette engloutie, Neil s’autorisa enfin à se détendre un peu et se releva péniblement pour s’asseoir elle aussi sur le lit. Elle souffla un petit. « Merci. » A l’attention d’Adam qui lui répondit en hochant la tête. « E-est ce que… » L’autre oméga se tourna dans sa direction ce qui mis Neil un peu plus mal à l’aise, la faisant resserrer ses bras autour de son torse. « Est ce que tu penses que je… Que je pourrai parler au chef ? Adam se redressa légèrement, visiblement surpris par sa requête. « J’arrête pas de… » Elle baissa la tête. « De penser à lui. Je comprends pas. » Elle prit une grande inspiration et releva les yeux vers son vis-à-vis. « Je sais que je suis nouvelle et que je devrai juste m’écraser mais j’ai des tonnes de questions. » Adam soutint son regard pendant quelques instants et brisa finalement le silence pesant qui commençait à s’installer. « Je comprends. Je vais lui en parler. D’accord ? » La jeune femme acquiesça et le regarda se relever et sortir de la pièce.

Adam était revenu au bout d’une vingtaine de minutes et lui avait expliqué qu’elle pouvait parler avec Reinir. Le nom l’avait fait tiquer mais elle n’avait pas relevé et s’était contenté de suivre l’oméga quand il lui avait fait signe de le faire. Ils avaient traversé lentement la dizaine de mètres qui séparait leur abri du reste de la ferme. Ils avaient croisé un membre de la meute sur leur chemin qui s’était écarté pour laisser passer Adam mais avait craché aux pieds de Neil en poussant un grognement quand elle était arrivée à sa hauteur. Elle avait immédiatement baissée la tête tout en resserrant ses bras autour d’elle et avait pressé le pas pour retourner auprès d’Adam.

Les deux omégas étaient finalement arrivés à destination, une chambre qu’Adam avait indiqué à Neil, sans doute celle de l’alpha. La jeune femme était restée immobile face à la porte, incapable de bouger, et Adam l‘avait immédiatement rassurée en lui disant qu’il l’attendrait ici afin qu’elle n’ait pas à retraverser la ferme toute seule.

Neil se décida finalement à frapper et entra quand on l’y invita. Elle referma la porte derrière elle et s’immobilisa, un de ses bras enserrant son torse tandis que l’autre restait le long de son corps. Elle garda la tête baissée, fixant le plancher, incapable de regarder son alpha dans les yeux.
« Est ce q… » Sa voix s’étouffa dans un tremblement et elle se recula d’un pas. Elle laissa passer de longues secondes, le temps de prendre sur elle même et de se donner du courage pour ne pas s’enfuir immédiatement. « Est ce qu’on pourrait… Parler ? S’il te plaît ? » Elle était incapable de prononcer quoi que ce soit d’autre pour le moment.
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptyLun 15 Avr - 16:42
« Et c’est là qu’elle est arrivée. »
« Pas seule ? »
« Pas seule. »

L’islandais qui franchit la barrière de ses lèvres semble s’évanouir dans les quelques fracas légers portés à sa porte. Le dos collé au mur, assit à même le sol sur les vieilles pierres de sa chambre, Reinir se pince la lèvre inférieure entre deux de ses doigts. « Viens, » qu’il dit d’une voix claire, la porte s’ouvre, se referme sur l’odeur d’Adam resté sur le pas.

Café, oeufs. Le trentenaire ne la regarde pas, il est encore perdu dans un ailleurs, le sien. Il a peu dormi et a passé le clair de sa nuit à lire sur la VY Canis Majoris.
Comme après chaque lune, les douleurs diffuses, les courbatures, vestiges de la transformation, la tempête extrême. Si l’aspect de la meute adoucit les effets néfastes sur leur organisme, il n’en reste pas moins que cette étape affaiblit les corps et bien souvent les esprits. Bénédiction ou pas, c’était écrit. Contrepartie. « Elle a encore mal. » « C’est normal. » marmonne t-il dans sa barbe, l’œil presque vitreux, absent. Elle n’avait pas encore prononcé un seul mot…

« Est ce q… Est ce qu’on pourrait… Parler ? S’il te plaît ? » Se passe le dos de son pouce sur ses lèvres après les avoir libérées. Il sent sa peur—contre laquelle il s’imperméabilise. Les douceurs dissociatives. « Les œufs brouillés t’ont suffi ? Adam ne lui avait pourtant rien dit. L'odorat d'un béni parlait pour lui. Y a deux-trois poules qui restent derrière l’étable. L’œuf aura été le premier c’te fois… d'ailleurs je songe encore à instaurer l'open-cannibalism une fois par an, histoire qu'on crève pas tous de faim en fin d'année. Des scalps suffiraient. C'est crade mais ça ravive le teint. Qu'est-ce que t'en penses ? » Pas certain de savoir comment il avait eu cette information. En réalité, il n'attendait pas vraiment de réponse. « Demande-lui de s’assoir, rappelle-toi un peu de ta première lune. » Fronce du nez un instant, rictus fermé. « Bah. De toute façon, je m’en rappelle plus. Tu sais bien qu’elle y arrivera pas. » « Oblige-la. » Un soupir nasal discret, hausse les épaules doucement. « Mon pauvre bébé. Tu me prends par les sentiments… » La voix de la bienveillance - famille, meute, structure, protection, domination. Il va chercher son visage des yeux et lui ouvre les bras, comme le tenancier d’une auberge à sa clientèle fidèle. Même le ton s’y prêtait. Surprenant. « Allez, assieds-toi trésor. » et il n’y avait pas trente-six mille solutions pour s’assoir : par terre ou sur le lit. Sa voix n’est ni impérieuse ni mielleuse. Entre deux. Pour elle ce sera… « Sur le lit. »

Pendant qu’elle se déplaçait, Rei resta quant à lui à sa place, au sol, contre le mur qui jouxtait justement ledit lit. Il jeta un coup d’œil vers la seule fenêtre de la pièce et étendit ses jambes. Dans un soupir soulagé, ce qui n’était certainement pas le cas de la nouvelle-née, il glisse… « J’étais justement en train de penser à toi… » Les rayons du soleil s’impriment peu à peu dans son champ visuel, et lorsqu’il en eut assez, vint scruter la porte, sur laquelle l’aura se déporta, « …enfin, avant qu’Adam ne vienne me réveiller. » ça sonne comme un reproche sous-jacent. Or, les sous-entendus ne sont pas réellement son fort. Pas lorsqu’il s’agit d’en faire consciemment, du moins.

La tension qui augmente d’un cran alors qu’il laisse un petit silence s’installer. Et si ? Et si non : « Je dormais les yeux ouverts, t’inquiètes pas pour lui, il sait quand il faut se taire. Il se met à lever la voix en direction de la porte close : Pas vrai mon grand ? » la voix de l'Omega, feutrée, retentit. Clin d'œil à la jeune femme une fois le chemin de ses traits sitôt retrouvé. « T’apprendras aussi. L’œil se balade. Moins de deux mètres. Mais tu fais déjà ça très bien. »

Ça le fatigue de parler, les mots sortent pourtant d’eux-mêmes. Béni, béni, béni soit ce jour…
Reinir se lève d’un bond, galope jusqu’à la fenêtre avant de se retourner dans sa direction - peur, crispation, souffle court, vision touchante des premiers jours. Un papillon blanc. Ému jusqu’à la moelle. Quelle belle journée. Des étoiles partout où il pose le regard. « Papillon blanc…, et un peu plus haut, qu’est-ce que tu voulais me dire ? Sans lui laisser le temps d’en placer une pour l’instant. C’est beau ici, non ? Ça manque de fleurs violettes, je sais. » « Mary aurait adoré, elle aussi. » « Et comment ! Une fleur parmi les fleurs. » Son visage s’illumine avec un sourire, comme si la mention de fleurs - surtout celle qui portait un si beau visage - avait ranimé en lui de lointains souvenirs heureux. Au fond, il espère qu’une seule chose, qu’ils soient réels eux aussi.  
Il enfile ses bras l’un sous l’autre - trapèze douloureux et autres tumeurs invisibles - et se repose fesses contre le rebord en pierre de la fenêtre. Reinir et son œil faussement calme, ses mots sincères et qui dérangeraient jusqu’aux rosiers de repousser. « Ça fait plaisir de te revoir Neil. Comment va Marcus ? » Sourire affectueux qui s’élargit alors qu’il la caresse de ses yeux noirs. Il se souvient d’elle et plus de sang que d’eau a coulé sous les ponts, depuis.
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptyJeu 18 Avr - 22:31
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Reinir Jónsson & Neil Swanson
« Les œufs brouillés t’ont suffi ? Neil ne put s’empêcher de relever les yeux vers le chef de meute, surprise. Elle venait lui dire qu’il fallait qu’ils parlent et il lui demandait si elle avait assez mangé ? Y a deux-trois poules qui restent derrière l’étable. L’œuf aura été le premier c’te fois… d'ailleurs je songe encore à instaurer l'open-cannibalism une fois par an, histoire qu'on crève pas tous de faim en fin d'année. Des scalps suffiraient. C'est crade mais ça ravive le teint. Qu'est-ce que t'en penses ? » Elle ouvrit la bouche et bégaya pendant quelques secondes. « J-je… Je sais p… » « Bah. De toute façon, je m’en rappelle plus. Tu sais bien qu’elle y arrivera pas. » Qu’est ce qu’il se passait ?
Elle n’y comprenait absolument rien.
Elle était venue pour essayer de trouver des réponses, de comprendre ce qui lui arrivait et pourquoi elle était dans cet état et tout ce qu’il lui répondait ne faisait aucun sens. Et pourquoi est ce que sa voix lui était aussi familière ? Tout comme son visage ?
Est ce qu’elle le connaissait ? Non. C’était impossible. Ça devait être du à tout ce qu’elle ressentait depuis son arrivée dans la meute. Elle ne pouvait pas le connaître.

« Mon pauvre bébé. Tu me prends par les sentiments… » Neil balaya lentement la pièce du regard. Mais à qui est ce qu’il parlait ? Clairement ce n’était pas à elle.
Alors qui ?

« Allez, assieds-toi trésor. » Elle se crispa immédiatement. Ce n’était pas une proposition. Il avait beau n’avoir aucune once d’agressivité dans sa voix, elle savait qu’elle devait s’asseoir. « Sur le lit. » Elle s’exécuta immédiatement et aussi rapidement que son corps le lui permettait, resserrant ses bras autour de son torse.

« J’étais justement en train de penser à toi… » Elle observa une nouvelle fois le visage de son alpha mais toujours sans prononcer un mot et le suivit du regard quand il observa la porte. « …enfin, avant qu’Adam ne vienne me réveiller. » La jeune femme déglutit avec difficulté. C’était elle qui avait demandé à Adam de venir le voir. Et visiblement ça ne lui avait pas plu. Elle baissa la tête et ferma un instant les yeux, priant pour que ça ne retombe pas sur le dos de l’autre oméga.  « Je dormais les yeux ouverts, t’inquiètes pas pour lui, il sait quand il faut se taire. Elle releva la tête, presque soulagée mais se crispa immédiatement quand la voix de Reinir se fit subitement plus forte. Pas vrai mon grand ? » Il lui fit ensuite un clin d’œil et elle détourna aussitôt le regard, encore bien trop gênée et apeurée pour oser le regarder trop longtemps. « T’apprendras aussi. Mais tu fais déjà ça très bien. » Elle avait compris ça dès son arrivée dans la meute. A voir la façon dont les autres la regardaient ou l’agressaient, elle avait très rapidement compris qu’il valait mieux pour elle qu’elle reste dans son coin, à sa place. Qu’elle ne se fasse pas remarquée et qu’elle ne fasse surtout pas de vagues.

L’alpha se releva brusquement d’un bond, faisant se recroqueviller Neil dans un gémissement à peine perceptible.
Elle était terrifiée.
Elle avait déjà subit de nombreuses brimades et agressions de la part des autres membres de la meute, même des plus faibles. Alors elle n’osait même pas imaginer ce dont Reinir pourrait être capable.

Elle resta recroquevillée, immobile, osant à peine regarder l’alpha qui s’était avancé jusqu’à la fenêtre. « Papillon blanc… Mais à qui et de quoi est ce qu’il parlait ? qu’est-ce que tu voulais me dire ? Elle pouvait enfin en placer une. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais aucun son n’en sortit. Et de toute façon, il reprit dans la foulée. C’est beau ici, non ? Ça manque de fleurs violettes, je sais. » Elle parvint à articuler un. « D-de fleurs ? »« Et comment ! Une fleur parmi les fleurs. » Elle ne comprenait rien.
 
« Ça fait plaisir de te revoir Neil. Comment va Marcus ? » Elle parvint à prendre un peu sur elle et reposa son regard sur le jeune homme et se raidit en voyant son sourire. Il parlait d’elle comme s’ils se connaissaient. Et de Marcus. Ça n’avait pas de sens. Elle ne voyait pas comment il pourrait connaître Marcus. Où alors ça voulait dire que… « Reinir… » Elle marqua une pause alors que tous les éléments s’assemblaient dans sa tête. Elle aurait dû s’en souvenir dès qu’Adam avait prononcé son nom. « Jónsson ?» Sa voix était plus un murmure, une plainte qu’autre chose mais elle savait qu’il l’avait entendue. Depuis combien de temps est ce qu’elle ne l’avait pas vu ? Ça devait dater de sa troisième année à Poudlard ?

Elle pouvait sentir sa respiration commencer à se bloquer dans sa gorge mais parvint à reprendre, sur un ton toujours aussi apeuré. « C’est toi qui m’as… » Elle porta une main aux cicatrices de sa morsure qui strillaient son épaule et sa gorge. « P-pourquoi t’as fait ça ? » Sa voix se mua en un sanglot alors que des larmes commençaient à lui monter aux yeux. C’étaient ça les questions qu’elle avait. Celles qu’elle voulait lui poser depuis qu’elle avait mis les pieds dans cette pièce. « T-tu as… Tu as tué mes parents… Mon petit frère. Tu m’as mordue et transformée en un… » monstre. Elle avait voulu le prononcer à voix haute mais avait été incapable de le faire.
Un nouveau sanglot, plus bruyant cette fois, lui échappa et elle dû prendre quelques secondes avant de pouvoir continuer. « Pourquoi ? »
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 0:36
« Reinir… il plisse un peu les yeux, guettant si elle allait écorcher également son nom, Jónsson ? » négatif, elle ne l’avait pas écorché : le concerné se met à l’acclamer, lentement, sûrement, pour la performance - et ça fait mal, ça aussi, les décibels, trop d’aigus dans l’onde, pire encore après la nuit pleine. À un coup près, la mèche allait rester coincée dans leur tempe pour la matinée.
Le peu d’enthousiasme de la jeune louve ne le froisse pas, pas encore, et pourquoi pas de toute façon ? C’est que la patience est une vertu qu’il sait cultiver uniquement au fil des pages de vieux manuscrits, et parfois avec ceux qui étaient des siens, comme aujourd’hui. Et ça, sans se reposer sur l’argument des phases lunaires - tous s’entendent sur le fait que l’Alpha était plus qu’une girouette émotionnelle, c’était un ouragan d’imprévisibilité.
En quoi était-il si différent, après tout, n’était-ce pas question que de fréquence et d’intensité ? Qui n’avait pas ses hauts, ses bas, ses petites voix intérieures, parfois chagrinantes - parfois motivantes - parfois déchirantes ?
Alors, qu’allait-elle dire cette fois ? Ange ? Loup ? Monstre ? Sa voix se fend dans un sanglot.
Non, non, non…
Juste différent.

« Dis… se rapproche un peu, s’accroupit pour se mettre à sa hauteur, ou presque. Tu te rappelles de ce qu’on a fait avant hier soir, 22h30 ? 23h ? Non; 2h du matin ? » la question est réelle, les billes noires du lycanthrope se baladent çà et là dans les hauteurs de la pièce, feintant l’exploration de ses pensées. Nouvelle-née qui refuse l’animal. « Arhh… rien du tout, pas vrai ? » son visage se liquéfie dans une sainte froideur dès lors où il rapatrie son attention sur la jeune femme. Lui ne se rappelle que très peu de cette soirée-là, un-deux, un-deux-trois (?), bavure sans nom qui finirait un jour ou l’autre par le rattraper, lui et son fripon de sorcier.
Il plante ses yeux dans les siens, l’air plus grave, poste son visage à quelques centimètres du sien. Confession glaçante qui s'échoue sur ses lèvres trop proches. « J’ai pas eu le temps de te finir. » L’œil se balade, dissèque en silence, reprend son axe initial. « Ce sont des choses qui arrivent — mais la prochaine fois j’y manquerai pas- Or, il y avait fort à parier que la prochaine fois, ils ne soient pas en permission de gambader sur leurs terres à quatre pattes, la potion-étau dans les veines. L’homme initie une étreinte trop douce pour être réelle, l’impose sans aucun mal. Murmure encore pour l’achever avec un pourtant si tendre, promis. »

(De toute façon, il ne s’en rappelait même pas?)

Desserre les bras, s’assied à ses côtés, au bord du lit — son lit. L’Omega est toujours aussi froissée par la peur et l’incompréhension. Moins encore qu’Omega pour l’instant dira t-on. « Regarde-moi, » effroyable est cette requête pour ses premières classes - et il en vient à se demander, dans une des branches propulsées par son logiciel de pensée florissant, si elle n’allait pas en crever sur son plumard. Dieu qu’elle devrait mériter mieux que ça, car après tout… « Neil. » « Neil. Swanson. » Il lui attrape le menton de sa main balafrée, dépose ses mots comme des boutons de fleurs prêts à éclore, miel tartiné - beauté, émotion, douceur et espoir léger, la vérité. « Tu es bénie. » Un jour elle comprendra. « Et si je te dis que tu es bénie — tu es bénie. » Et si par malheur ça n’arrive pas… « L’autre la tuera. » « C’est ça… bienvenue, trésor. Lâche son menton et parvient à décrisper son visage fatigué en un nouveau sourire. Belle journée pour renaître. Tu fais partie de moi. »

Ça ne sonne pas comme une invitation : les liens sont déjà trop soudés, sans culpabilité.

Un soupir nasal, léger, alors qu’il se relève à nouveau, errant tant dans la pièce que dans ses pensées, tournant la page comme la brise du nord sur un vieux carnet usé. Ça dure bien une, deux minutes, et puis…

« Neil… Swanson… » répète t-il, écho de la voix (c'est mister vinur), comme s’il revoyait les registres des Slytherin sous son nez, ou même de l’équipe de Quidditch - le tableau est étonnamment clair, souvenirs conservés. En revanche il vint à faire le lien avec son sorcier uniquement à cet instant, son visage s’illuminant, frappé par la révélation. Il devait forcément avoir un lien avec leur clan, non ? Toutes les oies sont dans la même basse-cour, toutes. « Sully ! » Il y a fort à parier qu’il perdrait plus que ses crocs si le concerné l’entendait l’appeler ainsi. Reinir fait un mouvement de pivot, la gestuelle d’un enfant de dix ans articulant son corps. « Brave type, odeur épicée, un vrai délice… tu connais cet Apollon ? »

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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 14:45
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Reinir Jónsson & Neil Swanson
« Dis… Neil resserra un peu plus ses bras autour de son torse mais releva légèrement la tête vers l’alpha quand elle le sentit bouger. Il vint s’accroupir face à elle, ce qui accentua un peu plus le malaise de la jeune femme. Tu te rappelles de ce qu’on a fait avant hier soir, 22h30 ? 23h ? Non; 2h du matin ? » « Qu’est ce qu… » L’expression de Neil se fit encore plus perdue, si c’était possible. Ce qu’ils avaient fait ? Elle ne se souvenait de rien. Elle n’avait que des bribes, des flashs de cette nuit là. La dernière chose dont elle se souvenait c’était qu’elle était partie de chez Keith en sachant que c’était la pleine lune afin de ne pas risquer de le mettre en danger.
C’était tout.

« Arhh… rien du tout, pas vrai ? » Elle baissa les yeux un instant et se raidit instantanément quand elle les releva et réalisa que Reinir n’avait son visage qu’à quelques centimètres du sien. « J’ai pas eu le temps de te finir. » Elle ne parvint même pas à réagir. Elle était terrifiée et incapable de bouger. Comment est ce qu’il pouvait lui dire ça, de cette manière ? Il avait manqué de la tuer, avait massacré ses parents sous ses yeux et ça ne lui faisait absolument rien ? Ils se connaissaient, avaient été proches à Poudlard et pourtant il ne semblait pas éprouver le moindre remord. « Ce sont des choses qui arrivent — mais la prochaine fois j’y manquerai pas- La prochaine fois ? Qu’est ce qu’il voulait dire ?
Elle n’eut pas le temps de continuer sa réflexion puisqu’il la prit dans ses bras, ce qui acheva de paralyser la jeune femme. promis. » Elle resta immobile et ne put que laisser échapper un gémissement alors que les larmes qui embuaient ses yeux commencèrent à couler.

Il la libéra de son étreinte et s’installa à côté d’elle mais Neil n’y réagit pas. Elle resta immobile, le regard perdu dans le vide, incapable d’assimiler tout ce qu’il venait de lui dire. « Regarde-moi, » Elle s’exécuta, lentement. « Neil. » Un frisson la parcouru en l’entendant prononcer son prénom et elle se figea quand il vint saisir son menton. « Tu es bénie. » Non. Elle refusait de l’accepter. « Et si je te dis que tu es bénie — tu es bénie. » Elle déglutit difficilement mais ne lâcha pas l’alpha du regard. « C’est ça… bienvenue, trésor. Elle ne réalisa même pas qu’il avait lâché son menton, trop hypnotisée parce qu’il était en train de dire. Tu fais partie de moi. » Elle détourna le regard, préférant fixer un point invisible au sol. Il racontait n’importe quoi. Elle ne faisait partie de rien du tout. Ni de lui, ni de cette meute. Elle refusait de l’accepter.

Elle le sentit se relever et commencer à marcher dans la pièce mais garda la tête baissée.

« Neil… Swanson… » Elle serra la mâchoire et agrippa un peu plus son torse, enfonçant douloureusement ses ongles dans sa peau. Elle détestait la façon dont il prononçait son nom. « Sully ! » Cette fois elle sursauta avant de braquer immédiatement son regard sur Reinir. Pourquoi est ce qu’il avait prononcé ce prénom là ? Il n’y avait qu’elle qui surnommait son petit frère comme ça. Est ce qu’il le connaissait ?
« Brave type, odeur épicée, un vrai délice… tu connais cet Apollon ? »
Un vrai délice… Alors lui aussi il l’avait…
Son visage changea enfin d’expression, se faisant plus menaçant -du moins autant que son état le permettait- et elle ouvrit la bouche, prête à répliquer mais se ravisa instantanément quand elle croisa le regard de l’alpha.
Elle était incapable de lui tenir tête. C’était plus fort qu’elle.

Alors elle baissa la tête avant de prendre la parole, d’une voix faible. « Ce… C’est mon frère. » Elle laissa échapper un soupir tremblant. « Alors lui aussi tu l’as… » La fin de sa phrase se bloqua dans sa gorge. Elle refusait de prononcer ces mots.

Elle laissa passer quelques secondes et prit finalement une grande inspiration. « Je ne suis pas bénie. » Son ton était un peu plus ferme, moins apeuré. « Et je ne fais pas partie de toi. » Elle planta son regard dans celui du chef de meute. « Tu m’as fait ça. » Elle désigna les cicatrices de sa morsure. « Et tu as massacré ma famille. Je veux p… » Son souffle se bloqua dans sa gorge et elle dû prendre quelques secondes pour essayer de retrouver un semblant de calme. Toutes les émotions qu’elle ressentait étaient en train de la rendre folle et de lui faire perdre ses moyens.

Elle était à deux doigts de la crise de panique.

Elle réussi à prendre une nouvelle inspiration, entrecoupée de sanglots. « J-j’ai rien fait pour mériter ça. » Elle était en train de craquer complètement. « Tu m’as détruit ma vie. » Nouveau sanglot. « J-je refuse d-de… » Sa voix se déchira et elle ne put que baisser la tête et se mettre à pleurer.
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 17:16
La fatigue pique, détache le garçon de son propre corps, petit à petit, au fil des mots, des sanglots qui s’étouffent de moins en moins, d’une main qui le démange à en vouloir la lui faire embrasser en plein visage.
Parce qu’elle n’acceptait pas.
C’est qu’elle prend ses aises, portée par l’émotion qui la déchire de l’intérieur, c’est sans compter le silence de l’Alpha l’encouragerait presque, et c’est le cas, dans les grandes lignes, puisqu’il ne la regarde plus, pendant ces quelques secondes, l’œil captivé par un oiseau qui fend l’air derrière la fenêtre.
Égaré. Dix secondes. Onze…
Revenir. Focus.
« …pour mériter ça. »
Pas encore, mais pas encore, c’est déjà trop tard, trop loin, « Tu m’as détruit ma vie, j-je refuse d-de… » trop frustrant aussi, et la frustration, grandissante, incommodante au point d’avoir envie de…

« SULLY-VA-TRÈS-BIEN ! », qu’il aboie sans crier gare, orienté dans sa direction. Il redescend d’un cran presque aussitôt, l’écart inquiétant se distingue, au moins d’un point de vue décibels, l’animal se ronge le frein. « …il va si bien qu’il m’a pas demandé de tes nouvelles. » la céphalée s’installe, enfin, l’islandais passe une main sur son visage, prêt à éclater à nouveau. Un grognement enfermé au creux de sa gorge alors que l’envie de frapper le premier loup à portée lui vient. Pas comme une habitude.

De fait, Reinir ne se rappelle pas vraiment - c’était trois fois rien, pas sa faute, vraiment. Lui-même était loin du compte, son cher frère avait une responsabilité qui dépassait la sienne, à bien des niveaux. L’Alpha est pourtant la seule cible, et encore une fois, elle comprendra, et lui aussi, un jour viendra.

Il erre toujours, dans ces quelques mètres carrés, sous les reniflements et pleurs de la nouvelle-née, presque prête à être sacrifiée.

« Destruction… résurrection… élévation » des dessins complexes à l’allure d’insolites hiéroglyphes se chargent dans son espace cérébral, c’est étrange, c’est comme s’il pouvait les toucher, presque les sentir, farandole de l’infinité - « Des milliers d’étoiles continuent à briller malgré leur mort. L’explication scientifique était bien sûr là-derrière, mais l’image était la seule à bien vouloir compter cette fois. Il en a presque les larmes aux yeux, l’enfant mal grandi - La mort n’est qu’un début. Personne le sait, tout le monde préfère la craindre. Mary est toujours là. Tes parents sont toujours là. »

Quand il pose le dernier mot, il est face à la porte qui cache la silhouette crispée d’Adam.

« Ils sont tous… là… » et il continue, c’est plus qu’audible, mais est-ce seulement compréhensible pour qui serait brisé jusqu’à l’os ? « Des énergies… » « Des constellations… » « Des souvenirs… » il se retourne, lentement, revient à elle, progressivement, et puis… « C’est à toi de pas les laisser partir… » ses billes d’encre se font à la fois plus intenses et plus lointaines, il repart dans l’ailleurs, mais il s’y sent bien - « C’est à toi de continuer à briller… » Et Reinir espère qu’elle y arrivera le plus vite possible. Pa-ti-en-ce. « Comme une étoile… » il l’imagine déjà, presque trop radieuse, acceptant sa condition. Bientôt, bientôt, il le sent, il le veut.

Une pause est marquée, le regard part en biais, se plante dans une des pierres du mur derrière elle.

« Et si t’es trop faible pour ça… » on s’attend à une menace grinçante, quand soudain… « Ce sera à moi de t’aider. »

Plus que ça, elle avait été une main tendue dans ses jeunes années. Il allait lui rendre la pareille, de gré ou de force. « J'ai rien oublié. » Terrorisée, le papillon de nuit finirait par retrouver la flamme. La louve, elle, ne lui en donnerait pas le choix à son humaine. Quant bien même cette dernière s’évertuerait à refuser son aide, là, en cet instant précis…

« Ici tu es quelqu’un. Dehors… » il rematérialise malgré lui les regards, les moues, les énergies déviantes, l’aigreur courant sur leur dos d’hybride. « Dehors tu n’es plus rien. » Des amis ? Des proches ? Même eux n’ont plus la main, ils ne comprendront jamais, parce qu’ils ne sont pas bénis, parce qu’ils ne sont pas encore morts. « Que de la poussière. » Murmure inaudible pour l’oreille humaine, pas celle du loup qui guette. « Ils te tueraient pour quelques friandises… » Ce n’est pas grave, se dit-il, projetant des supposées pensées de Neil dans son propre esprit, ce n’est pas grave car j’ai une famille vers qui me tourner. La seule qui ne lui scalperait pas visage et flanc pour sang impur. La seule qui lui permettrait de ne pas agoniser à chaque lune. La seule qui lui permettrait de renaître, quoiqu’il en coûte.
Il n’a pas vraiment envie de mourir, lui. Mais s’il doit passer par là pour s’élever encore plus…
Ce sera un sacrifice bénéfique.
En attendant…
Une chose.
Eux.

« J’ai pas eu le- »
Choix.
Elle ne saura pas…
Reinir allait ajouter quelque chose, mais une forme spectrale traversa l’épais mur de la chambre, dévoilant la silhouette d’un vieil homme vétuste, l’allure à moitié débraillée. Il s’était permit d’ajouter, dans un patois cloche :

« …c’el’ça ou t’vas la bouffer, al p’tiote ? » Reinir a croisé ses bras pendant l’interpellation, la grimace désapprobatrice tordant ses traits - considération biaisée pour ledit fantôme. « Machar. » Le concerné fait une révérence douteuse à la jeune louve, à qui il s’adresse : « C’t’ait à bibi c’té beau cottage, al’bien’v’nu i’d’ci, v’restez c’té nuit ? » Il y avait fort à parier que non. « Pas assez mort. » Certains se jouaient des règles universelles et restaient accrochés aux lieux qu'ils avaient investis de leur vivant. Le fermier était visiblement là.
Et comme certains ne l'étaient pas assez, d'autres ne vivaient pas suffisamment… à commencer par…
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 18:12
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Reinir Jónsson & Neil Swanson
« SULLY-VA-TRÈS-BIEN ! » Neil sursauta face à son agression et laissa échapper un gémissement de douleur à cause de son cœur qui cognait douloureusement dans sa poitrine. Elle posa un regard horrifié sur Reinir et cligna plusieurs fois des yeux, incapable de croire ce qu’il venait de lui dire.
Sullivan était toujours vivant ? Mais pourtant elle était persuadée qu’il s’était fait tuer en même temps que ses parents. C’était impossible qu’il soit encore en vie. « …il va si bien qu’il m’a pas demandé de tes nouvelles. » Un hoquet de surprise lui échappa.
Qu’est ce qu’il venait de dire ?
C’était quoi ce délire ? Sully était toujours vivant et n’avait même pas cherché à la retrouver où même à demander de ses nouvelles ? C’était impossible.
Il était en train de lui mentir. C’était évident.

« Destruction… résurrection… élévation » Neil ferma les yeux, essayant de ne pas écouter ce qu’il lui disait. Il fallait qu’elle se calme. « Des milliers d’étoiles continuent à briller malgré leur mort. Ferme-la. La mort n’est qu’un début. Personne le sait, tout le monde préfère la craindre. Mary est toujours là. Tes parents sont toujours là. » Ferme-la, ferme-la, ferme-la.
Elle n’en pouvait plus de l’entendre parler.
Elle était en train de perdre la tête. Elle avait beaucoup trop d’informations à assimiler et s’il continuait de balancer des phrases sans aucun sens, elle allait vraiment devenir folle.

« Ils sont tous… là… » Pourquoi est ce qu’il ne se taisait pas ? « Des énergies… Des souvenirs… C’est à toi de pas les laisser partir… » Et maintenant il se lançait dans de la psychologie de comptoir. Elle n’en pouvait plus. « C’est à toi de continuer à briller… » Hors de question. « Comme une étoile… » Non. Elle refusait de briller, d’accepter ce qu’il lui arrivait. C’était inconcevable pour elle. Pas après ce qu’elle venait d’apprendre.

« Et si t’es trop faible pour ça… » Elle reposa son regard sur Reinir, l’air toujours aussi apeurée. Il était en train de la menacer. « Ce sera à moi de t’aider. » Neil eut un blocage.
Quoi ?
« J'ai rien oublié. » Alors il se souvenait vraiment d’elle. C’était pour ça qu’il voulait l’aider ? Parce qu’elle avait été sympa avec lui à l’époque ? Qu’est ce qu’il aurait fait dans le cas contraire ? Il l’aurait laissée crever entre les mains des autres tarés de la meute ?

« Ici tu es quelqu’un. Dehors… » Elle posa son regard sur la fenêtre. « Dehors tu n’es plus rien. » Elle renifla bruyamment et essuya ses yeux avec sa manche. Elle parvint à souffler un. « Tu dis n’importe quoi. » Elle savait ce que sa nouvelle condition impliquait. Elle s’en était bien rendu compte quand ils en avaient parlé avec Keith et ses parents. Mais elle refusait de l’admettre. « Ils te tueraient pour quelques friandises… » Nouveau reniflement. « Tu mens. » Je suis quelqu’un dehors. J’ai une vie.

« J’ai pas eu le- » Le quoi ?
Qu’est ce qu’il avait voulu dire ? Qu’il n’avait pas eu le temps de finir le boulot ?
Elle voulu lui demander mais une silhouette fantomatique fit son apparition, la faisant encore sursauter. « …c’el’ça ou t’vas la bouffer, al p’tiote ? » Neil se recroquevilla sur le lit, ne quittant pas le spectre des yeux. « Machar. » Le fantôme lui fit une courbette et reprit la parole. « C’t’ait à bibi c’té beau cottage, al’bien’v’nu i’d’ci, v’restez c’té nuit ? » Elle secoua lentement la tête de droite à gauche. « Pas assez mort. » Il était hors de question qu’elle reste une nuit de plus ici. Même si c’était déconseillé vu son état, elle transplanerait chez Keith dès cette discussion terminée. Elle refusait de passer une seconde de plus avec Reinir.

Neil parvint à se détendre un peu et elle se retourna vers Reinir, ignorant royalement le fantôme. « Tu as manqué de me tuer. Tu as détruit ma vie en me transformant en monstre. » Elle avait craché ce dernier mot. « Et tu me demandes d’accepter tout ça et de briller comme une étoile ? » Un minuscule sourire ironique était apparu sur ses lèvres. Cette situation était complètement irréelle. Elle secoua la tête. « C’est hors de question. Je veux pas de ton aide. Je veux rien de toi. » Elle ne comprenait pas d’où lui était venu le courage d’enfin oser prendre vraiment la parole contre l’alpha. Mais ça lui faisait un bien fou. Après avoir passée trois jours à se faire insulter et rabaisser, elle avait l’impression d’être à nouveau elle-même.
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 20:00
« Tu dis n’importe quoi. » Elle sait qu’il a raison et l’avenir ne fera que corroborer en son sens. Élus et bénis n’étaient pas acceptés, jamais. Des maîtres ascensionnés n’y avaient pas échappé, seulement entouré de leur propre meute, souvent trop pauvre numériquement, pour finir par mourir en martyrs. Morts en martyrs - mais morts en étant eux-mêmes, différents, porteurs de lumière et d’un sens nouveau de l’existence, élevant les consciences.
Ont-ils disparu ?
Jamais.
« Tu mens. »
Jamais.
Le mur n’était pas aussi poreux, les instances inconscientes savaient remuer les éléments sans déranger la structure. Elle finirait par muter, cette conscience, comme bien d’autres avant elle. Ou alors elle souffrira, atrocement, trop longtemps - avec des regrets, de l’amertume, de la défiance ravalée jusqu’à s’en étouffer.
Accepter.
Est-ce que l’islandais était prompt à chanter sa vie de garou ? Pas vraiment. En était-il fier ? Certainement. Échangerait-il sa vie pour en vivre une autre ? Bien sûr que oui, s’il avait encore la volonté de se réinsérer dans une société normée.
Or ce n’était pas le cas. Tout ce qu’il n’avait pu avoir, il l’avait aujourd’hui. L’Alpha avait crée sa propre réalité, au dépends de celle des autres. Reinir évoluait dans sa réalité et pas ailleurs. Déformée par l’œil étranger, il se sent pourtant chez lui, et ça, ça n’était pas arrivé depuis des années.
L’horreur d’une cellule, d’être dans un carcan de froideur et d’incompréhension, d’être aux prises à des fluctuations, des crises, des tourments existentiels… puis, finalement, trouver un sens à tout ça.
Pas comme eux, pas comme eux mais au moins, lui, il avait trouvé la Clé de sa cage.
Ça, il en mettrait sa main à couper.
La part humaine se détache de plus en plus, elle se vide de ses frustrations, de ses douleurs, de tout, bien qu’il devait en manquer encore un bon demi-litre. Et que trouve t-il de mieux à faire ? Lui rendre un sourire qui était tout sauf empreint d’animosité - sincère comme les premiers cris de nouveaux nés.
Libérateur, aussi.
« Même la plus abjecte des étoiles porte un nom. » marmonne t-il.
« Bon, el’v’la rest’pas c’té nuit la greluche, eh »
Il grogna à l’attention du spectre au terme employé pour désigner son nouveau bébé.
Bébé vers lequel il reporta son attention :
« Tu pourras pas te cacher longtemps Neil. Ils viendront pour toi. »
À moins qu’elle ne vienne à nouveau trouver refuge ici, sur ce qui serait un port d’attache comme c’est le cas pour beaucoup d’entre eux. Le choix, elle, elle ne l’aura pas. Très peu l’ont. La louve écoutera son instinct de survie.
« C’quand même sacr’ment empoté » rajoute encore Machar de sa stature d’asperge bossue. « T’vas al’l’aisser grailler là, al p’tiote, là? »
Reinir tenta de l’ignorer, mais le moindre stimuli était synonyme de piège pour son esprit. Le mal de crâne commençait à lui scier la tempe.
De toute façon, ils en avaient fini pour aujourd’hui.
« Adam ! »
Le grand gaillard ouvrit la porte, (le clair de ses yeux le fascinait toujours autant), ne franchissant pas le pas de cette dernière. Il jeta un regard mi-désolé, mi-compatissant à la jeune louve. « Mes amitiés à Sully si tu le vois avant moi… ah, tant qu’à faire Adam, appelle June, j’ai un mot à lui dire. » « D’accord… ce sera fait. » L’Alpha jeta un dernier regard à Neil, la secouant d’un commandement agressif, lui aussi libérateur :
« Va t-en. »
Ce sera pour mieux revenir.
Qu’une question de temps.
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 20:41
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Reinir Jónsson & Neil Swanson
Elle en avait assez de subir et de courber l’échine à chaque fois. Elle s’était toujours défendue d’être une femme forte, indépendante. Alors ce n’était pas parce qu’elle s’était faite mordre que ça changerait quoi que ce soit. Elle avait été rabaissée depuis son arrivée dans la meute mais ça ne se reproduirait plus. C’était la dernière fois qu’elle les voyait. Sitôt cette conversation terminée, elle rentrerait auprès de Keith et ne les reverrait plus jamais.
Elle n’avait pas besoin d’eux.

« Même la plus abjecte des étoiles porte un nom. » Elle poussa un soupir dédaigneux et détourna son regard de son alpha. Est ce qu’il croyait à ce qu’il racontait au moins ? Elle lui prouverait qu’elle n’avait pas besoin de lui, ni de la meute pour s’en sortir. « Bon, el’v’la rest’pas c’té nuit la greluche, eh » Elle ferma un instant les yeux. Non, la greluche ne resterait pas cette nuit. Plus jamais d’ailleurs.
« Tu pourras pas te cacher longtemps Neil. Ils viendront pour toi. » Elle reporta son attention sur Reinir et le mit au défi du regard. « Je ne compte pas me cacher. » Même si sa voix était encore faible, elle avait pris un peu plus d’assurance au fur et à mesure de la conversation. « C’quand même sacr’ment empoté » Elle serra la mâchoire et se retint de répondre au fantôme. Ça ne servirait à rien de toute façon. « T’vas al’l’aisser grailler là, al p’tiote, là? » Oh non.

« Adam ! » Le changement de ton de Reinir la fit une nouvelle fois sursauter. La porte s’ouvrit dans la foulée sur l’oméga qui lui lança un regard compatissant. Elle essaya de l’ignorer mais ne put s’empêcher de lui faire un très léger sourire.
« Mes amitiés à Sully si tu le vois avant moi… ah, tant qu’à faire Adam, appelle June, j’ai un mot à lui dire. » « D’accord… ce sera fait. » Neil fronça les sourcils et passa son regard d’Adam à Reinir. Il abandonnait comme ça ?
Il avait essayé de la convaincre depuis le début de leur conversation et il jetait l’éponge aussi facilement ? A quoi ça rimait ? Est ce qu’il était si sûre de lui qu’il pensait qu’il n’avait plus besoin d’argumenter avec elle ?
Tant mieux.


Le chef de meute tourna son regard dans sa direction avant de reprendre. « Va t-en. » Neil se releva péniblement du lit et traversa la pièce sans lui accorder un regard. Elle s’immobilisa au niveau d’Adam et se retourna vers Reinir, prenant un air le plus assuré possible. « Je sais pas ce que tu t’imagines. » Elle décroisa ses bras qui entouraient toujours son torse. « Mais j’ai pas besoin de toi. Ni de vous. » Elle désigna les alentours du regard, lui faisant comprendre qu’elle parlait de la meute. « Depuis que je suis arrivée, j’ai passé mon temps à me faire insulter. A subir des menaces et des brimades. Tu penses vraiment que j’ai besoin de ça pour m’accepter ? » Elle secoua la tête. « J’ai pas besoin de vous. » Elle déglutit difficilement et s’éloigna un peu plus de l’embrasure de la porte. « Adieu Reinir. » Et elle s’engagea dans le couloir.
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MessageSujet: Re: Neilir + Where I Belong   Neilir + Where I Belong EmptySam 20 Avr - 21:17
Pas question d’abandonner qui que ce soit. Pas comme ça. L’eau finirait par couler sous les ponts, comme ça a toujours été le cas. Il fallait du temps. À elle comme à lui, à tous peut-être bien. C’était ça où un malheur allait arriver, irrécupérable. Affecté, il le serait très certainement, avant de relativiser, entamant un processus de guérison via ses hallucinations-socle et son délire existentiel, lui aussi véritable pilier dans les heures les plus sombres.
La cellule poisseuse d’Azkaban réapparaît, il ferme les yeux, c’est très bref, soupir nasal, regard noir.
C’est comme s’il s’était mit à sentir son cœur battre de partout. Il n’a pas envie de… ça… il a juste envie de…
« Je sais pas ce que tu t’imagines. Mais j’ai pas besoin de toi. Ni de vous. »
« T’entends ça Adam ? Elle n’a pas besoin de toi non plus. », lui glisse t-il en lui faisant signe de s’écarter pour la laisser partir. Ricanement succinct. Jaune. Ces mots semblent toucher le médicomage, plus émotif encore qu’à l’accoutumée. Pas un seul mot ne sortit mais il le connaissait si bien qu’il ne pouvait se tromper. C’était… comme s’il l’avait fait ?
Elle fait mention des comportements des autres loups, faisant fi de ce que pouvait engendrer l’arrivée d’une nouvelle âme dans le groupe. Il resta coi, écoutant d’une oreille ce qu’elle avait à dire malgré l’écart profond qui était déjà creusé. L’actrice de sa réalité, rôle que Neil jouait à la perfection, attendant de revenir. C’est ça. Ce qui l’avait sauvé, c’était cette dissociation, cette distance, ce décalage de sécurité, puisque tout le scénario s’écrivait dans sa propre tête et pas ailleurs.
Si elle avait besoin de ça pour s’accepter ? Oui, non, peut-être — il n’y avait qu’à se dresser face à l’ordre établi pour en avoir une réponse plus ou moins claire. Trouver sa place, ce sera ici et en dehors, là où on l’appréciera pas, ou très peu. Des parents morts, un frère ingrat mais bellâtre, il a l’impression de repeindre un tableau commun, alors que les siens étaient bel et bien frais. Mais pour lui, les choses devenaient floues, voire biaisées, en présence de certains comportements pathologiques. S’il se penchait un peu plus sur son nombril, Reinir finirait certainement par être aspiré dans un maelström de non-sens et de peur. Dieu merci il était protégé de tout ça, pour l’instant, son épouvantard au placard.
La lucidité extrême le tuerait.
« J’ai pas besoin de vous. » il entend Machar balbutier des insanités dans sa barbe, riant à moitié, gras pour ce qu’il pouvait encore sortir de sa gorge trouée.
« On se revoit à la prochaine lune, Neil. » accompagné d’un clin d’œil, le rictus un tantinet provocateur. La promesse est faite. « Adieu Reinir. » Elle reviendra et un jour, brillera. Sa petite Beta.
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