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MessageSujet: back to basics + zaradia#1   back to basics + zaradia#1 EmptyLun 22 Juin - 12:46

21 Juillet 2002, Khân al-Khalili
@nadia al-massri


Laisse-le un peu gambader, il ne peut pas aller bien loin. Et quant bien même tu essaierais, il y a fort à parier que ta cachette de fortune laisse dépasser plus de la moitié de ta carcasse de gigue, dans l’hypothétique perspective où tu arriverais à te détacher du décor d’une façon ou d’une autre.
Toujours est-il qu’être retourné ici te fait plus que du bien : après ta première et non moins attendue rentrée au collège d’Hogwarts, où les fantômes ont bien failli te faire perdre plus qu’Amani et ton sang-froid, où le ciel et les plafonds étaient aussi noirs que l’encre de tes cheveux, il te fallait au moins te ressourcer sur les pierres ensoleillées de ton enfance. En voyant ta mine décomposée et ton humeur digne d’un meilleur épisode de Barnaby, tes parents avaient bien fini par comprendre que te faire transplaner jusqu’au fief des Al-Massri n’était pas une option. Si bien que tes cousins et compagnie en ont fait autant, donnant ainsi un prétexte à une réunion familiale outre-Manche et outre-Méditerranée. Il fallait au moins ça pour fêter ton anniversaire dans les règles.

Il est donc à peine quatre heures de l’après-midi, tu es sorti de ta sieste à rallonge et Nadia s’est dévouée à la tâche que de t’accompagner faire une balade en ville. Si pendant le premier quart d’heure tu es bien sage et marche à son rythme, un exploit te concernant, tu perds patience face à ses petites jambes dès que vous franchissez la Bab al-Nasr ; la magie fleurissant alors à chaque coin. Ta gelabiyya noire et dorée n’aide pas à te rendre plus visible encore alors qu’une foule foisonnante - quoique étrangement paisible - émerge et s’offre à vous. « JE VAIS JUSTE VOIR LE SIDI DES SERPENTS » que tu beugles à ta cousine au dessus du brouhaha ambiant — et au dessus de pas mal de têtes aussi, soit dit en passant. Tes yeux de gamin sourient et tu galopes jusqu’au marchand en question, posté à moins de dix mètres de là — autant dire que tu aurais pu attendre Nadia au lieu de risquer de te faire réprimander en public.

Pour autant, ce début de circuit n’a rien de bien anormal à ce que tu fais d’habitude en sa compagnie. Toutefois, certaines choses ont changé depuis et à peine t’a-t-elle vu t’éloigner deux minutes que tu retournes sur tes pas, livide d’angoisse.

En revenant à sa hauteur - dans la mesure du possible -, tu lui attrapes le bras, besoin d’ancrage alors que tes doigts semblent encore trembler. « ………je vais rester avec toi. » et quelques pas plus tard, on entend les cot-cot des poulets, inscrivant en toi encore plus d’inquiétude « ………viens on se dépêche ?………Nadia allez ??? » et tu l’entraînes dans une marche un peu plus soutenue, sur quelques mètres, pour vous distancer de ces horreurs sur pattes. Un dernier coup d’œil par-dessus ton épaule de trop-grand, tu ravales ta salive au creux de ta gorge qui commence à peine à se dénouer.

« …mais ssssa va pas toi ? » fait Amani, qui se raccrochait aux wagons comme elle pouvait - ou plutôt, à ta gorge fine, n’ayant pas pu tenir très longtemps dans le col de ta djellaba. « marssse moins vite ssssa bouze trop » je marche doucement, te défends-tu sans parvenir à l’exprimer ouvertement, si bien qu’à cette pensée tu as l’impression que quelqu’un t’a entendu, que quelqu’un te regarde, te juge, ce n’est pas ta cousine, enfin elle te juge mais pas comme ça, elle te jugerait jamais pour ça — tu regardes autour de toi, sonde ton environnement, le moindre regard croisé, pour savoir si tu n’as pas été entendu, ce qui n’est bien évidemment pas le cas.

Tu portes tes mains à ta gorge, sur le dos écailleux et un peu flasque d’Amani malgré ses petits muscles tendus pour se maintenir, elle et sa fierté.
« Pardon » dis-tu en regardant Nadia, même si ce pardon était plutôt dirigé vers ton amie de quelques centimètres. Tu relâches son bras, un peu pataud, un peu idiot.

Tes bouclettes rebondissent à chaque pas, il fait chaud mais un léger vent balaie les ruelles et s’y engouffre. L’ombre portée est salutaire, tu as beau avoir douze ans, tu t’es un peu trop acclimaté au Royaume-Uni et à son ingratitude, alors c'est difficile à supporter maintenant que tu y goûtes à nouveau. Tu relèves enfin le chef que tu as baissé par honte ou on-ne-sait-encore-trop-quelle-culpabilité, marque quelques enjambées.

Là tu aperçois un chat gris à la tenue élégante, un peu trop beau à ton goût, assit sur une pile de tapis. Une pile suffisamment haute pour que l’animal vous soit à hauteur d’yeux, sauf peut-être des tiens, tu es aux premières loges malgré tout. Autour de son cou, un collier dont le pendentif est une pierre verte dont se dégage une quantité certaine de magie — à vos yeux, une étrangeté que l’instinct annonce assurément spécial.
Tes pas ralentissent naturellement et tu t’arrêtes aussitôt que tu crois entendre des mots sortir de sa gueule de félin, ou peut-être de la pierre tu ne sais pas trop, ne cherchant même pas à cacher quelque surprise que ce soit. « Et alors, vous êtes intéressé, oui ou non? J’y ai mis tout mon poil, si vous voulez savoir. » tu lorgnes sans discrétion aucune vers la personne à qui l’animal s’adresse, la bouche légèrement entrouverte. Ça n'a pas l'air de lui plaire, tu te sens mal à l'aise dans ce que tu imagines à tord être les prémices d'un conflit. La voix te dit quelque chose mais… « Le prix est ce qu’il est, c’est de la bonne facture, vous ne trouverez pas ça ailleurs, pas même chez Othmen, tout le monde sait que ses potions sont coupées aux larmes de serpent » l’animal se passe sa langue sur le bout de sa patte. Tu reprends le bras de Nadia que tu te mets à secouer sous l'émotion. « Dia, Dia, pourquoi le chat il parle ??? » et tu as beau essayer de murmurer, tu es visible et audible.

Le chat-marchand redresse la truffe, repose sa patte sur son tapis et se passe une langue sur le bout du museau et sous ses canines, dans une fraction de seconde — il t'a vu, entendu, comment aurais-tu pu y échapper ? « Quelqu’un d’autre est intéressé par ce que vous convoitez, vous devriez vous dépêcher sidi, je vous ai fait un bon prix d’ami et c'est ma dernière pièce » tu secoues la tête de droite à gauche. Tu ne sais même pas ce qu’il vend, ce chat. Des tapis volants ? Des potions ? Est-ce que c’est vraiment un chat ? Pourquoi il a autant de guineh sous ses fesses ? Et pourquoi il a la voix de Sidi Ahmad aussi ? Tu n’y comprends plus rien. Il parle trop bien pour un chat, mieux que toi même, et les marchands aussi précieux que ça, ils ne courent pas les ruelles ici, ou alors tu ne les as jamais vu. Amani s’est hissée sur ton épaule, sa queue formant une banane léopard sous ta gorge pour pouvoir se stabiliser.

Le sorcier animagi, après avoir plissé ses yeux fendus, finit par ajouter. « D’autant qu’il ne s’agit pas de n’importe qui et j’en suis honoré. » alors tu jettes un coup d’œil vers la jeune femme qui t'accompagne, l’implorant silencieusement de te sortir de là. Encore un qui a cccru que tu as l'âze pour marssssander, pense Amani à juste titre.

Vous n’êtes pas n’importe qui ici, pour sûr. Tu as même tendance à l’oublier. Il y en a qui en viendraient à se demander pourquoi vous vous traînez encore dans le grand souk comme des gens « normaux ». Pourtant tu as des besoins et des envies comme tout le monde et mieux encore, tu es jeune, trop jeune pour avoir à te soucier de tout ça.

D’autres regards se braquent sur vous, la plupart étant bienveillants, curieux, parfois sensiblement compatissants lorsqu’ils te voient te noyer dans ton malaise. On a beau t’avoir apprit la bienséance, tu ne pouvais définitivement pas rester de marbre face à un chat qui te fait la conversation -- pire, qui te demande de marchander un objet dont tu n'as pas encore vu la couleur. Existe t-il quelque chose d’autre que le fourchelang? Un miaoulang? Tu n’as pas encore apprit ça à l’école. Ce serait vraiment collectionner si tu savais faire ça aussi, et si c'est le cas, t'espères ne pas être le seul, pas encore une fois.

En plus, tu voulais juste voir le sidi aux serpents. Et aller quémander des sucreries. Parce que tu as vraiment faim maintenant.

Ou peut-être tout le temps.

Il faudrait que tu montres à Nadia ce que t'as appris à Hogwarts aussi.

Et puis…

Tu serais étonné de savoir que c'est ce sorcier qui a vendu son premier tapis volant à ton père.


Dernière édition par Nahel Al-Massri le Lun 31 Aoû - 21:02, édité 1 fois
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Robin Jung
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21 JUILLET 2002 - KHÂN AL-KHALIL
Les deux mains resserrent le foulard décoré de perles bleues autour de ses cheveux ; elle garde un oeil sur Nahel qui l'accompagne, pour ne pas le perdre dans la foule. Comme lui, elle porte une galabiyya blanche brodée d'or ; le genre de tenue qu'elle ne pourrait pas se permettre de porter à Londres, de peur de se faire pointer du doigt. Pouvoir s'habiller comme elle en a l'habitude en dehors du manoir familial sans se faire fixer sans aucune discrétion lui manque et, à chaque retour en Egypte, elle se sent comme revivre.
Vivre parmi les occidentaux est une violence d'intégration à chaque fois et, si baba et umma lui disent que c'est un mal pour un bien, qu'elle doit faire un effort, elle n'arrive pas réellement à s'y faire (quand bien même elle donne l'impression de bien le vivre). Elle ne sait pas si c'est la même chose pour Nahel : il est peut-être encore trop jeune. Ou peut-être pas. Ils ont bien vu, au manoir, que son manoir était au plus bas (sûrement la rentrée à Poudlard et le fait de devoir y rester, loin de tout le monde). Louise et Na'im l'ont d'abord vu, puis Nadia et Majid, et enfin Lotfi et Leïla. Ça a été une bonne excuse pour que tout le monde puisse se retrouver et faire plaisir au cadet de la famille à l'humeur grognon.

La foule grandit autour d'eux et, si elle stagne, elle reste importante : Nadia va pour attraper la main vers Nahel alors qu'ils passent à peine sous la Bab al-Nasr, mais le gamin est déjà bien loin. "Nahel !" qu'elle appelle, en fronçant les sourcils. JE VAIS JUSTE VOIR LE SIDI DES SERPENTS. Elle peste un peu, secoue la tête (mais il n'est pas facile à perdre de vue, zarafa, sa tête dépasse de la foule : il est si grand pour son âge que ça en est indécent). "Reviens ici !" qu'elle continue, mais il ne l'entend déjà plus et s'est détaché de son emprise. Soupir, elle se pince l'arrête du nez. "Jedda va me passer un savon si je le perds ici .." marmonne-t-elle entre ses dents, avant de le voir revenir vers elle étrangement docile et silencieux. Il est pâle comme un linge et, pendant un instant, elle s'inquiète. Je vais rester avec toi. Ce n'est que quand elle entend le cri des poulets qu'elle comprend la raison de sa terreur apparente. "Je t'avais dit de rester à côté de moi." Bien fait pense-t-elle, avant de s'en vouloir un peu. "………viens on se dépêche ?………Nadia allez ???" Et il s'accroche à elle, enfonce presque ses doigts dans sa peau, la tire en avant. Elle fait claquer sa langue contre son palais, tentant de le suivre tant bien que mal (c'est qu'il a de longues jambes, le bougre). "Doucement, tu vas m'arracher le bras .." Mais il ne l'écoute pas, Nahel ; ils ont déjà bien avancé.

Alors qu'ils s'arrêtent un instant, Nadia jette un coup d'oeil à Amani installée (inconfortablement) dans le cou de son cousin. Elle est toujours là, comme son ombre (et il lui parle, tout le temps : si au début cela glaçait le sang de Nadia, elle a fini par s'y faire et garder le secret, assurant au mieux ses arrières). Autour de vous, l'ambiance est tranquille ; tout le monde va de marchand en marchand, observe les étalages remplis d'objets, de parchemins et autres choses plus impressionnantes encore. Une sorcière tente de vendre ses amulettes, les mains de Fatma et les nazar turcs se fondant dans le décor déjà coloré et animé.

Elle reste derrière Nahel, bien décidée à ne pas le perdre une seconde fois (bien qu'il a l'air d'avoir compris la leçon, on ne sait jamais avec lui : c'est un véritable courant d'air, il l'épuise). Leur attention se porte alors sur un chat gris (qui lui est bien assez familier) posé sur des tapis, faisant face à un homme. Tous deux ont l'air de marchander, et l'échange apparaît à Nadia comme houleux (ou alors, c'est juste comme ça que les hommes marchandes : elle a déjà vu jaddi sur le marché quand elle était plus jeune et se souvient encore des éclats de voix). Autour du cou de chat, un collier à la pierre verte brillant d'une lueur bien singulière, piquant la curiosité des deux Al-Massri en plein milieu de leur balade.
Nahel s'est déjà approché, sans qu'elle n'ait eu le temps de le retenir (elle soupire une nouvelle fois). "Et alors, vous êtes intéressé, oui ou non? J’y ai mis tout mon poil, si vous voulez savoir." Elle se passe une main sur le visage d'embarras quand Nahel s'approche pour toiser l'homme qui discute avec l'animagi marchant. "Le prix est ce qu’il est, c’est de la bonne facture, vous ne trouverez pas ça ailleurs, pas même chez Othmen, tout le monde sait que ses potions sont coupées aux larmes de serpent." Nadia croise les bras après avoir lissé le devant de sa galabiyya, un sourire amusé sur les lèvres (elle se plaît toujours à écouter les gens marchander ici, c'est comme ça qu'elle apprend elle aussi).

Nahel lui attrape le bras, le secoue violemment. "Dia, Dia, pourquoi le chat il parle ???" Elle fronce les sourcils, grimace et secoue le bras pour qu'il la lâche (elle n'est pas une poupée, et il lui fait mal avec ses grandes mains !). "Parce que c'est pas un chat, Nahel." fait-elle avec un petit sourire (il n'a que douze ans, ce n'est pas étonnant qu'il ne sache pas encore ce qu'est un animagi). D'où elle est, elle peut voir les oreilles du sorcier félin (qui lui est connu) s'agiter : il les a entendus, sans aucun doute. "Quelqu’un d’autre est intéressé par ce que vous convoitez, vous devriez vous dépêcher sidi, je vous ai fait un bon prix d’ami et c'est ma dernière pièce" L'homme marchandant se tourne vers Nahel, et Nadia peut sentir le regard de détresse que son cousin porte sur elle. La scène l'amuse beaucoup, de son point de vue. Elle garde les bras croisés, retient son rire. "D’autant qu’il ne s’agit pas de n’importe qui et j’en suis honoré." Les regards se posent alors sur Nahel. Beaucoup sont curieux, ou juste amusés : mais jamais méchants. C'est qu'il est tellement grand que nombreuses sont les personnes ne se rendant pas compte de son jeune âge. La détresse du petit devenant trop grande, l'aînée se décide enfin à venir à sa rescousse (en se disant que ça lui servira de leçon, à trop vouloir mettre son nez partout).

Se détachant de la foule, Nadia s'approche à son tour. Le chat incline légèrement la tête dans sa direction, politesse qu'elle lui rend. "Lalla Al-Massri, c'est un plaisir de vous revoir." Le félin dévoile ses canines blanches dans ce qui s'apparente le plus à un sourire. Autour d'eux, quelques murmures se font entendre après que le nom soit prononcé. "Sidi Al-Filali." répond la jeune femme dans un écho au marchand taquin qu'elle ne connaît que trop bien, avant de venir poser une main rassurante sur l'épaule de Nahel (évitant d'écraser Amani au passage). "Je vous prierai de ne pas malmener mon jeune cousin, son père ne lui a encore jamais appris à marchander comme vous le faites si bien." L'animagi laisse échapper un son à cheval entre le ronronnement et le dire, la pierre verte scintillant toujours aussi ardemment autour de son cou. "Ce serait un honneur de l'y initier." Nouveau sourire. Elle retire sa main de l'épaule de Nahel, s'approche du chat pour regarder ce qu'il propose. "Je n'en doute pas. Vous êtes toujours aussi ..." D'une main, elle dévoile l'ensemble de ses fournitures. "... dévoué à votre profession." Elle ne voit pas d'autre moyen de s'exprimer.

La petite foule curieuse commence déjà à reprendre ses occupations, ne reste que quelques personnes intéressées par l'échange qui a lieu. Le félin à la fourrure grise se lève et s'étire, en poussant un petit ronronnement (qui arrache un énième sourire à la jeune femme). "Vous savez aussi bien que le khân al-khalili est comme une seconde maison, lalla." La queue fouette l'air avant qu'il ne se rasseye, le port de tête digne des plus grands empereurs (car le Khân Al-Khalili est bien le royaume de sidi El-Filali). "Même lorsque tous mes poils de ma fourrure auront viré au blanc, je serai toujours là pour vendre mes plus beaux tapis volants." Il penche légèrement la tête. "Ma plus grande fierté restera d'avoir pu fournir grand nombre de vos oncles et tantes." Le félin pose un oeil scintillant sur Nahel, le regard insondable (les pupilles se fendant un peu plus sous un rayon du soleil passant entre les tapis entreposés en hauteur se balançant au gré du vent chaud). "Vos tapis sont toujours utilisés au sein de la famille, leur qualité n'est plus à prouver même après toutes ces années." continue Nadia avec politesse. Elle se penche ensuite vers Nahel, murmure à son oreille alors que se dresse en face d'eux l'étalage : "Est-ce que quelque chose retient ton attention ?"

@nahel al-massri
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« Parce que c’est pas un chat, Nahel. » t’aligne ta cousine, tu te figes alors dans une expression interdite, avec la belle grimace allant avec. Comment ça c’est pas un chat ? Tu es sûr que si tu lui passes ta main sur son dos poilu, ce serait comme le chat de ta grand-mère maternelle — celui qui a disparu dans d’étranges circonstances ; et personne chez les Clermont-Tonnerre irait t’avouer que c’est leur Trigonocéphale martiniquais, Alain, qui l’a mangé. C’est qu’à traîner trop près de son enclos à chasser les mêmes souris, on finit par ouvrir la porte à des situations tragiques.

« Hein ??? » as-tu dit alors, complètement abasourdi par l’information filée de la bouche de Nadia. Ses lumières sont d’or et de diamant, pour toi qui rêvait déjà d’être médicomage, elle représente à la fois l’idéal et l’autorité par le savoir. Qu’elle soit encore en formation ou pas, pour toi, elle est médicomage et plus proche de ton but que tu ne le seras jamais, c’est aussi simple que ça. Tu redoubles alors souvent de naïveté quand elle s’adresse à toi : il n’y a pas de raison qu’elle te mente. Tu es même persuadé qu’elle en est incapable par essence.

Pris dans les phares de beaucoup trop de regards — tu détestes ça, tu es anxieux, terriblement anxieux, au fil des secondes, et tu remercies Allah que Dia n’ait pas trop attendu pour te porter assistance.

C’est qu’elle a l’air tellement à l’aise, à l’entendre… tu te te sens plus petit que jamais, dans la mesure du possible, et tu te demandes si tu parviendras un jour à parler en public comme elle le fait, à rayonner d’une lumière humble, calme à souhait. En as-tu seulement le droit ?

Mal à l’aise, frustré de ne pas être encore dans ce degré de maîtrise que tu estimes fantastique, tu te mures dans le silence, l’observe, surtout elle, pour te rassurer avant tout. Tu ne sais pas ce qu’il se passe ni ce qu’on attend de toi, alors tu te tais ; ça au moins, tu sais le faire.

Quand la main de ta cousine se pose sur ton épaule, tu ne sais pas dire si cela te rassure ou si tu es dans la crainte qu’elles sente trembler sous ses doigts fins. Pire, qu’elle te demande de faire ou dire quelque chose ! Ce contact te réveille un peu, Amani manquant d’aller léchouiller de sa langue lesdits doigts (elle a un peu faim, elle aussi). « Je vous prierai de ne pas malmener mon jeune cousin, son père ne lui a encore jamais appris à marchander comme vous le faites si bien. » Papa ne m’a pas apprit à parler mais à me taire ; penses-tu, t’effaçant davantage à cette seule réflexion. Tout ce que ton père t’inspirait était le silence.

Tes yeux d’ado font le va et vient entre sidi El-Filali et le visage de ta gardienne. Tu sens en parallèle les gens marcher, la petite foule se dissoudre ; calmant ton anxiété par la même occasion. Amani sait qu’il ne faut pas parler elle aussi — ni à toi ni à personne d’autre.

Il faut dire que les serpents du sidi dont tu parlais plus tôt ne sont plus très loin… et il ne vaut mieux pour toi de rester concentré pour le moment, semble t-il. Tu as beau être jeune et inexpérimenté, tu es un Al-Massri.

Qu’est-ce que ce chat peut bien vendre ?

Il y a bien trop de choses qui défilent sous tes yeux de biche géante — de girafe.

« Même lorsque tous mes poils de ma fourrure auront viré au blanc, je serai toujours là pour vendre mes plus beaux tapis volants. » l’information résonne enfin en toi, tel un carillon léger et caractéristique : tu as compris.

Tu te rappelles de celui de ton père, sur lequel tu as toujours rechigné à monter, mais beaucoup moins que le manche de balai que l’on t’impose à l’école (c’est que ça te fait vraiment mal au coccyx et à l’entrejambe, ce truc-là).
Est-ce que ça veut dire que tu es assez grand pour ça maintenant ?
Est-ce que tu es obligé ?

Tu viens à t’imaginer Amani sur un tapis volant, à essayer de s’y accrocher comme elle peut — cette image te fait rire, mais pas qu’à l’intérieur. « Vos tapis sont toujours utilisés au sein de la famille, leur qualité n’est plus à prouver… » tu pouffes comme un gamin de trois ans au milieu de la conversation que tu n’écoutes plus que d’une oreille, l’image hilarante imprimée dans ton esprit.

Le timing très mal choisi te fait très vite ravaler le reste et baisser les yeux sur le noir de tes atours ; mais le marchand, Allah soit loué, n’en a pas tenu rigueur.

« Est-ce que quelque chose retient ton attention ? » et l’étalage apparaît magiquement, le long pan de bois d’acacia dévoilant des rouleaux dont les tranches tissées évitent déjà, comme une invitation au voyage.
Ta bouche s’est entrouverte sous la surprise. Ton regard curieux et fasciné galope sur ce qui est proposé, et il y en a un qui a des tons sucrés, rosés, un peu comme la fleur d’hibiscus, il te plaît bien — « OhOH ! Hé bien voyons. C’est que certains voudraient déjà faire un tour avec vous, mon garçon. » surpris par sa remarque, tu es incapable de dire s’il s’agit d’un moyen de marchander ou si c’est bel et bien le cas.

Car malgré ton appréhension, tu as bien envie d’y croire — après tout, ta baguette magique t’a bien choisie, elle aussi. Pourquoi pas lui ? Tu es pourtant bien loin d’imaginer qu’il ne s’agit que d’un tapis aussi ensorcelé qu’un balai de 1ère année.
À moins que le chat-marchand n’ait quelques secrets au sujet de ses pièces, ce que tu te garderais bien de demander comme le bon bougre curieux que tu es.
Ce qui tiendrait parfaitement au vu du personnage.

« Celui-là ?, » dis-tu bêtement, sans t’imaginer que la question ait pu être dirigée. Et ce que tu ajoutes derrière l’illustre bien. « Le chat aussi. » ce sont des murmures à l’oreille de Nadia, mais de moins en moins respectueux s’ils deviennent régulier sur la durée… sous l’excitation, ton débit de parole s’accélère et se densifie. « Parce que c’estpasunchatquial’aird’unchat avec la voix de m’sieur El-Filali comment ça se fait ? C’est vraiment lui ou pas ? Je vais apprendre à faire ça à l’école un jour ? Tu sais le faire toi ??? » tu ne lui as pas vraiment laissé le temps d’en placer une, une fois n’est pas coutume.

Tu te dis que tu aimerais te transformer toi aussi, et tu aimerais choisir, parce que tu es sûr que tu le peux, tu aimerais te transformer en Crocodile du Nil, ou alors en grand serpent comme Alain l’Antillais de chez mamie. Tu te dis que personne ne pourrait te reconnaître, si tu parlais aux reptiles comme ça ; personne ne saurait que Nahel Al-Massri est fourchelang et tu pourrais faire ce qui est aussi libérateur que naturel chez toi.

Et tu apprendras très vite que ça ne fonctionne pas comme ça.
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L'étalage apparaît alors, s'étend devant les deux jeunes gens. Les tapis, plus colorés les uns que les autres, leur tendent les bras ; s'agitent légèrement flottent dans le vent comme un drapeau sous les bourrasques estivales. Nahel est surpris et Nadia sourit, observe elle aussi les tissus éclatant de différentes teintes et motifs. C'est une symphonie d'ornements qui s'offre à eux, sous leurs grands yeux épatés d'enfants - et si autour d'eux la foule curieuse se défait petit à petit maintenant que l'agitation est passée, les deux jeunes Al-Massri, eux, n'en ont pas fini avec leur petit tour du stand.
Son cousin est attiré par un certain modèle et le sidi, toujours professionnel et ne perdant jamais de vue son objectif, lui pose encore une fois le grappin dessus (sous l'oeil toujours amusé de la cousine, qui observe la situation). "OhOH ! Hé bien voyons. C’est que certains voudraient déjà faire un tour avec vous, mon garçon." Nadia ne dit rien, garde les bras sagement croisés dans le dos tandis qu'elle garde un oeil sur son cadet. Le soleil monte un peu plus dans le ciel, il fait chaud et lourd, la foule s'amasse et s'écoule - elle s'autorise à pousser un léger soupir, juste un. Elle est déjà épuisée.

Nahel, plongé dans ses observations et sûrement en train d'essayer de faire le tri des informations (comme son cerveau fonctionne tout le temps à un rythme effréné), finit par pointer du doigt un tapis. "Celui-là ?" Elle réprime un rire et se penche dans sa direction quand il fait mine d'ajouter quelque chose en lui murmurant à l'oreille : "Le chat aussi." Un nouveau sourire s'échappe mais elle se retient par politesse, au cas où le sorcier ait entendu - mais l'innocence de Nahel et son absence de filtre la fait toujours rire. "Parce que c’estpasunchatquial’aird’unchat avec la voix de m’sieur El-Filali comment ça se fait ? C’est vraiment lui ou pas ? Je vais apprendre à faire ça à l’école un jour ? Tu sais le faire toi ???" Les questions s'enchaînent les unes après les autres sans qu'elle n'ait réellement le temps de toutes les retenir, si bien qu'il lui faut quelques secoues pour tout bien assimiler. D'un doigt, elle se masse doucement la tempe, avant de secouer doucement la tête ; elle n'a jamais eu l'occasion d'apprendre l'animagie et, même si elle le souhaitait, elle doute trop de ses capacités et l'idée de rater sa formation l'angoisse profondément alors, elle préfère ne pas essayer.

You can't fail if you don't try. C'est ce qu'elle se dit, même si c'est pas forcément digne d'une Al-Massri (absolument pas, même - mais c'est encore qu'une gamine, écrasée par un nom encore trop lourd pour ses épaules). "C'est un sorcier, comme nous !" répond-elle finalement, après avoir resserré son foulard sur ses cheveux à l'aide d'un sort de fixation. Elle pose une main sur le crâne de son cousin et lui ébouriffe affectueusement les cheveux, reprenant d'un murmure comme il l'avait fait quelques secondes plus tôt : "On les appelle les animagi, les gens comme lui." Puis elle balaye le reste d'un geste de la main, n'ayant pas envie de s'étaler sur le sujet ici, sous les pupilles du sorcier concerné. "Tu apprendras ce que c'est à l'école !" Elle est sûre que le programme de Poudlard est assez complet pour au moins mentionner l'animagie. "Peut-être que tu en deviendras un, un jour." Qui sait ce que l'avenir leur réserve - les étoiles elles-mêmes leur rappelle constamment qu'ils ne peuvent se fier à un seuil sillon astral, qu'une seule personne peut voir s'offrir à elle une multitude de chemins différents. "Et que tu viendras vendre des tapis ici." ajoute-t-elle avec un clin d'oeil, la taquinerie revenait au galop après lui avoir légèrement pincé la joue. Une voix soudaine lui arrache un léger sursaut. "J'ose espérer que vous ne me volerez pas toute ma clientèle d'ici-là." reprend le marchand, penchant sa tête féline sur le côté après avoir bondit sur un tapis près du duo, leur signalant ainsi qu'il entendait bien tout ce qu'ils se disaient.

@nahel al-massri
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« C’est un sorcier, comme nous ! » Ta mâchoire inférieure se décroche un peu, mais suffisamment pour que ce soit vraiment flagrant. T’as pas l’air finot, avec ton bec à moitié ouvert, surtout que tu ne le fermes pas, alors que Dia continue ses explications improvisées sous le soleil égyptien sous lequel vous baignez. Tes yeux noirs font le va et vient entre le visage de ta cousine et le chat qui vous scrute comme s’il lisait dans vos âmes réunies. Elle t’ébouriffe les cheveux sans transition, l’air amusée par la situation. Tu te mets à ronchonner en secouant un peu ta tête et tes bouclettes noires trop longues, bien décidé à faire le fier devant la galerie, et pas le petit neveu à sa grande cousine adorée. T’as enfin fermé la bouche, ça commençait à devenir gênant. « On les appelle les animagi, les gens comme lui. — Ani… magi? » Que tu répètes, tu trouves le mot un peu bizarre, pour ne pas dire définitivement moche, ça fait un drôle d’effet entre tes lèvres. « C’est moche comme mot » que tu dis avant de te raviser, mettant une main devant ta bouche, réalisant que c’est sorti tout seul. Te taire, Nahel. Te taire, assurément.

« Tu apprendras ce que c’est à l’école ! » Ah, d’accord. Tout s’explique ! « Y’en a beaucoup??? Des anti… magie? » Ta curiosité ne se freine pas et si Nadia ne te répond pas à ta question, c’est pour mieux te vendre du rêve. Elle te dit texto qu’il est ne serait-ce qu’envisageable pour toi que tu le deviennes un jour. Et là, ton petit cœur de pré-ado manque un battement. T’as trop, trop envie d’être animagi. « J’aimerais troooop ! Trop être un crocodile ! Tu sais les gros crocodiles du Nil comme m’a montré jeddi ! » T’aimerais bien en revoir cette semaine, d’ailleurs. Nadia semble un peu gênée que tu poses autant de questions et lorsqu’elle ajoute ses derniers mots, le chat-marchand fait une remarque — mince, tiens, tu l’avais presque oublié, lui ! Il a l’ouïe fine.

« Non m’sieur l’animagique, ne vous inquiétez pas, je veux être médicomage comme ma cousine ! » T’es tout fier de ton effet, c’est que t’as réussi à dire quelque chose d’intelligent et sans balbutier, pouf, d’une traite ! Sacré champion. « On va voir le sidi des serpents dis ? » Que tu lui demandes, ton attention s’étant déjà échappée loin. Tu te sens pousser des ailes, maintenant qu’elle t’a dit que tu pourrais être animagi, et qu’en plus y a plus personne derrière toi pour vous regarder d’un drôle d’air. Tu reportes ton attention sur le chat-marchand. « On revient plus tard sidi chat, merci pour votre gentillesse, vos tapis sont trop trop beaux ! » Tu as pris les devants comme un grand et tu prends la poudre d’escampette après que le sidi en question vous ait salué, quitte à t’attirer les foudres de Dia. Dia qui remonte à ta hauteur — façon de parler, encore — et là, tu lui prends le bras, faisant mine qui ne s’était rien passé, plus pour ton confort psychologique qu’autre chose. Mais tu n’étais pas à l’abri de remontrances ou d’un retour à la case villa Al-Massri, à ce rythme ; c’est qu’en plus il commençait à faire vraiment très chaud ici.
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Robin Jung
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Robin Jung
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21 JUILLET 2002 - KHÂN AL-KHALIL - @"nahel al-massri"
"C’est moche comme mot." Nadia n'a pas besoin de réagir, Nahel se rend compte tout seul des mots qui se sont échappés de ses lèvres. Il porte une main à sa bouche alors que sa cousine lui fait les gros yeux en réprimant le fou rire qui lui monte aux lèvres ; elle est supposée être l'aînée et montrer l'exemple, ici. Mais bon sang, ce que son cousin peut être drôle quand il s'y met - il n'a pas encore de filtre. Le sidi, quant à lui, toussote - du moins, comme un chat peut se permettre de le faire. La jeune sorcière lui adresse un sourire d'excuse, suivi d'un léger inclinement de tête ; Nahel est encore jeune. Il apprendra. Il peut bien s'amuser encore un peu ; ses libertés sont déjà bien trop réprimées par leurs parents.
La curiosité de Nahel semble être piquée par l'animagie, et cela fait doucement sourire Nadia qui s'amuse de son intérêt non dissimulé pour cette forme de magie qu'il vient de découvrir. "Y’en a beaucoup??? Des anti… magie? - Animagi." le corrige-t-elle tout d'abord, avant de réfléchir un instant. La jeune femme finit par hausser des épaules, admettant sa défaite. "Je ne sais pas, fait-elle, Ils sont rares. Tu sais, c'est difficile de réussir la formation." C'est ce qu'on lui a dit. Si elle s'est intéressée pendant un temps à l'animagie, elle a très vite été découragée par toutes les restrictions et les dangers possibles. Nadia préfère jouer la prudence ; aussi, observer de loin lui convient très bien. Ce n'est pas le cas de Nahel qui, lui, se laisse complètement aller à ses intérêts. "J’aimerais troooop ! Trop être un crocodile ! Tu sais les gros crocodiles du Nil comme m’a montré jeddi !" Elle sourit, bien qu'un peu gênée par le regard du sidi qui entend tout de leur conversation. Nahel n'a pas peur de poser des questions ; c'est là une de ses forces. Elle espère qu'il ne perdra pas cette habitude ; c'est comme ça qu'on apprend.

La conversation revient finalement au sidi. "Non m’sieur l’animagique, ne vous inquiétez pas, je veux être médicomage comme ma cousine !" Nouveau sourire de la part de Nadia ; c'est rare que son cousin soit aussi bavard en public (elle blâme leurs parents, encore une fois - si elle comprend leur inquiétude, elle est peinée du poids qui pèse sur les épaules de l'enfant). "Il préfère me voler mon spot plutôt que le vôtre." lance-t-elle au sidi avec un éclat de malice dans les regard. L'animagus agite sa queue dans l'air, et il semble à la jeune femme qu'une pointe d'amusement perce dans les pupilles félines. "On va voir le sidi des serpents dis ?" Maintenant qu'il est lancé, il ne s'arrêtera plus ; Nadia sent déjà toute son énergie la quitter alors que celle de Nahel ne fait que commencer à s'agiter. L'après-midi va être longue, mais elle peut bien faire un effort (elle a promis aux grand-parents de s'occuper de lui, et il a l'air de s'amuser). "Si tu cours pas sans moi." pose-t-elle comme unique condition ; elle ne veut pas qu'il lui refasse encore une fois le coup de se jeter dans la foule et de la semer. Une frayeur pour la journée, c'est bien assez suffisant. "On revient plus tard sidi chat, merci pour votre gentillesse, vos tapis sont trop trop beaux !" Les adieux sont adressés rapidement au marchand, Nadia incline légèrement la tête avant de se lancer derrière Nahel, qui a déjà tracé sa route.
La jeune femme accélère le pas, court quelques foulées avant de le rattraper. "Doucement, j'ai pas d'aussi longues jambes que toi !" laisse-t-elle échapper alors qu'elle reprend son souffle (pas très athlétique, la cadette Al-Massri ; elle n'a de muscle que son cerveau). Nahel lui attrape le bras et ils marchent côte à côte, en observant les étalages qui défilent sous leurs yeux lumineux. Elle adore venir ici. "Il est par où, le sidi des serpents ?" demande-t-elle ensuite parce qu'elle n'en a aucune idée, mais il doit le savoir, s'il lui a demandé d'y aller. Pas vrai ? Ou alors, ils vont devoir jouer les explorateurs jusqu'à tomber dessus par hasard. L'œil de la sorcière s'arrête ensuite sur une fontaine, avant de glisser vers Amani. "Est-ce que tu veux qu'on s'arrête pour qu'Amani puisse boire un peu ?" propose-t-elle, levant les yeux vers le ciel. Plaçant sa main droite au-dessus de ses yeux en guise de visière, elle jauge la température. "Elle doit avoir chaud." laisse-t-elle ensuite tomber. Si la rue est protégée par des tissus et des zones d'ombres, la chaleur n'en reste pas moins étouffante - même lorsqu'on y est habitué. Ils finissent par trouver une petite fontaine, laissent l'animal s'abreuver - et lorsque l'aînée des deux Al-Massri prend connaissance de l'heure, elle presse un peu son cadet. "Allez, rentrons. Jedda a dit qu'elle nous préparerait le goûter!" Sans plus attendre, les deux cousins traversent le marché dans le sens inverse, repassent devant certains stands - Nahel en courant, Nadia le poursuivant pour ne pas le perdre de vue.

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