Quelques flocons de neige tournoient dans les airs et s'accrochent à ses cheveux. Ginny a profité de quelques jours bloquée à St James pour refaire sa teinture, sans Lee cette fois, mais avec l'aide de Susan. C'est un peu moins réussi elle trouve, c'est très très clair cette fois, et elle aurait dû mettre une plus grande dose d'après-shampoing parce que la texture est un peu trop sèche à son goût. Mais ça importe bien peu évidemment. Elle serre les poings et ferme les yeux, ne le rouvrant qu'une fois arrivée à destination, un peu plus au Nord de l'Angleterre, où pour le moment pourtant il ne neige pas encore. Sa cape rembourrée n'est toutefois pas de trop, il fait encore plus froid ici et humide aussi, sûrement à cause des lacs. Elle en resserre les pans sur son cou et entame sa marche vers le campement, qu'elle ne voit pas encore mais dont elle connaît trop bien l'emplacement. Elle est beaucoup venue ces derniers temps, enfin, pas ces derniers jours. Depuis la découverte d'une mystérieuse maladie dans les rangs de l'Ordre et en dépit du fait que l'annonce officielle ne préconisait une quarantaine que pour les malades, dans une planque bien précise, Ginny s'est retrouvée un peu coincée au manoir. C'est toujours mieux de faire attention, qu'ils ont dit. Sauf qu'ils se sont trompés parce qu'au final ce n'est pas contagieux, même si on ignore encore ce que c'est. Batgirl n'avait que bien trop hâte de retrouver les airs évidemment, donc elle s'est empressée de sauter sur la première "mission" proposée : la distribution de repas. Elle avait bien hâte de trouver des réponses à toutes ces interrogations aussi, combler les trous laissés par un management de l'Ordre loin d'être idéal. Peut-être que le cercle sept n'en sait vraiment pas plus que la médicomage que Neville et elle ont vu au chevet des malades. Peut-être pas. Elle n'a pas eu beaucoup de réponse Ginny à vrai dire avec ça. Elle a surtout eu plus de questions. Et plus de peur de cette étrange affliction.

Alors bien sûr, elle ne pouvait pas attendre bien plus longtemps pour venir faire un tour dans ce campement qui ne paye pas de mine, quelques tentes autour d'un feu. Deux garçons aux sourires goguenards chaque fois qu'elle est de passage, et l'autre… L'autre Ginny aimerait pouvoir dire qu'il est facile à lire, mais il ne l'est pas. Il y a toujours des traces bien visibles de l'arrogant petit chieur qu'il a été à Hogwarts. Mais il y a d'autres choses aussi, des choses qui la font rire et sourire, qui la font soupirer, qui la font rougir, frémir, gémir. Il y a des choses qui l'inquiètent. Elle pince un peu des lèvres alors qu'enfin le camp apparaît, le feu à moitié mort, les tentes fermées contre le froid. Il est encore tôt, trop tôt pour les simples visites de courtoisie qu'elle prétend que tout ceci est. Elle est partie avant que Hermione et Luna se réveillent, peu encline à trouver encore des excuses pour son escapade. Peut-être qu'elle devrait arrêter de mentir. Elle effleure le tissu de la tente de Cormac et puis d'un léger mouvement de baguette elle s'ouvre une brèche suffisante pour s'y infiltrer silencieusement. Il dort encore, ronflant un peu plus fort qu'elle n'en a l'habitude, quand il a le visage enfouit dans sa poitrine. Elle esquisse un sourire mi moqueur mi attendri et s'accroupit près de lui. Pas de pustule, pas de veine noire. Elle ne se rend compte de l'ampleur de son inquiétude que lorsque son soupir de soulagement semble si puissant qu'il la vide de tout l'air de ses poumons.

Bon. Maintenant qu'elle est là… Elle hésite un peu avant de ranger sa baguette dans sa poche et de s'allonger près de Cormac, sur ce qu'il reste de sa paillasse, c'est-à-dire pas grand chose puisque monsieur a une forte tendance à s'étaler. Il est encore tôt, trop tôt pour qu'elle le réveille songe-t-elle. Surtout si c'est pour qu'ils se chamaillent dès le petit-déjeuner. Elle aimerait être mieux en contrôle de leurs interactions, comme au début quand les chamailleries étaient réelles mais anodines, quand elle venait et repartait sans un regard en arrière, quand c'était facile de ne pas revenir pendant des semaines entières, des mois même, le mettre dans une boîte dans un coin de son esprit sans qu'il n'en déborde de tout côté. Elle ferme les yeux et sans s'en rendre compte elle s'endort, lovée contre lui.

Cormac s'est endormi dès que sa tête a touché l'oreiller, l'inconscience lui faisant momentanément oublier la douleur agitant chacun de ses muscles. Il a passé la journée à courir un peu partout, surtout parce que Lee est venu leur annoncer, à lui, Anthony et Michael, qu'ils allaient peut-être déménager et fusionner avec un autre camp. Cormac n'est pas trop ravi à cette perspective. Avec les années, il a développé ses habitudes et ses moyens de communication privilégiés avec ses deux amis, et il n'a jamais apprécié quand d'autres résistants sont venus habiter avec eux même temporairement. Il faut dire qu'il n'est pas facile à vivre (même si il semble penser que c'est le reste du monde qui n'est pas facile à vivre, enfin bref) et qu'il aime bien ses habitudes, Cormac. Et la solitude.
C'est seul qu'il s'endort, mais accompagné qu'il se réveille, grognant un peu de confusion en sentant un bras lui entraver le torse nu et un menton enfoncé inconfortablement dans son épaule. Il reste interdit pendant quelques secondes, mais finit rapidement par se détendre et entourer le corps endormi de Ginny d'une étreinte maladroite. Il ne peut réprimer un léger sourire, enfonçant son nez dans ses cheveux. Pendant un bref instant, Cormac pense qu'il va se rendormir, bercé et rassuré par la simple présence de Ginny, mais il la sent remuer légèrement et n'est pas surprise quand elle lève le nez en ouvrant difficilement les yeux. Il devrait lui poser des questions, s'étonner, lui dire qu'elle est bizarre et à venir au milieu de la nuit se lover contre lui, ou s'offusquer. Elle-même l'a dit quand ils ont commencé leurs conneries: no strings attached. Bon, c'était presque il y a deux ans, la situation a changé.

Enfin pas vraiment, mais un peu quand même, non?
Cormac essaye de ne pas trop y réfléchir et plutôt, tend le cou pour effleurer le nez de Ginny du bout des lèvres. “ Couldn't keep your hands off me, could you? ” murmure-t-il avec une grimace goguenarde. Il défait un bras d'autour de Ginny pour attraper sa baguette, rangée sous son oreiller. Il fait froid, dehors, et le sort qu'il a lancé avant de se coucher pour rester au chaud a disparu. Cormac refuse de porter autre chose que de ses sous-vêtements pour dormir, ce qui fait qu'il a froid même enseveli sous cinq couvertures; il agite sa baguette et progressivement, la température remonte à l'intérieur de la tente.
Elle est plutôt bien aménagée: avec le temps, il a réussi à récupérer quelques trucs. Le futon est un peu dur, et les livres entassés dans un coin poussiéreux. Mais il a quelques fringues, il a même un lecteur de disques sorciers, ainsi que quelques gadgets qu'il utilise parfois pour passer le temps (Anthony lui a offert un "Rubik's Cube" pour Noël, qu'il a enchanté lui-même, et Cormac aime bien passer des heures à jouer avec, sans avoir compris que c'était un puzzle).

Mais il aime bien rester au lit, aussi, surtout quand il n'est pas seul et qu'il peut prendre Ginny dans ses bras, grognant un peu en lui roulant dessus pour enfoncer son nez dans son cou, se détendant quand ses doigts à elle effleurent son dos et que quelques uns se perdent dans ses cheveux. Ils restent silencieux pendant un moment. Ce n'est pas pour ça qu'elle est là, pour les étreintes et les réveils et les moments de tendresse. Mais si ils restent silencieux, ils peuvent prétendre.
Sauf que Cormac n'a jamais été bon pour prétendre. “ So. ” Il se redresse un peu pour la regarder, effleurant son menton avec son nez avant de déposer le coin de sa mâchoire dans sa main, l'observant comme si il ne pouvait pas s'en lasser. “ To what do I owe the pleasure? ”

Pendant un instant, quand elle se réveille, Ginny est sereine, comfortable et presque heureuse ou contente, en tous cas. Elle aime bien partager son lit, bizarrement, tout autant qu'elle aime s'étaler dessus. C'est juste… réconfortant d'avoir une chaleur humaine à côté d'elle, des bras autours d'elle qui lui donnent l'impression — fausse évidemment — que rien de mal ne peut lui arriver. Et puis l'odeur qui emplit ses narines enfoncées dans cette épaule très blanche est un réconfort en elle-même. Et puis, Ginny se rappelle d'où elle est elle et pourquoi elle est là et elle fronce un peu les sourcils contre la peau de Cormac. Elle n'aurait pas dû s'endormir là. Mais quand elle ouvre les yeux et lève le nez vers son visage, elle le trouve déjà réveillé, évidemment. Il n'a pas l'air trop surpris, il est peut-être réveillé depuis plusieurs minutes déjà et il a un bras autour d'elle, preuve au moins que sa présence ne l'a pas trop dérangé. Elle grogne un peu quand il se penche pour effleurer le bout de son nez de ses lèvres mais elle a du mal à réprimer un petit sourire. Ce genre de gestes dangereux c'est précisément ce qu'ils sont censés éviter.

“ Couldn't keep your hands off me, could you? ” Elle roule des yeux devant son air goguenard, Cormac sait être Cormac dès le réveil, pour autant quand il déroule son bras d'autour d'elle, Ginny fait un peu la moue, presque déçue. Ce n'est pas qu'elle comptait se rendormir, mais… elle aurait bien profité de ce moment tendre et tranquille quelques instants de plus. Il ne s'en va pas toutefois, ne bouge que juste assez pour récupérer sa baguette et jeter un sort à la tente qui prend alors plusieurs degrés de chaleur en plus. Peut-être qu'ils vont rester un peu plus longtemps dans la tente alors. Comme s'il lisait dans ses pensées, Cormac la prend dans ses bras, un peu plus sérieusement mais pas vraiment, lui roulant dessus comme il en a l'habitude pour l'écraser un peu ce qui la fait rire silencieusement. Il enfonce son nez dans son cou et elle prend l'initiative, par habitude bien rodée désormais, de caresser son dos et ses petites boucles décoiffées. Incroyable comme ses cheveux restent doux en dépit de son mode de vie. Ginny lui a déjà demander ce qu'il utilise comme shampoing d'ailleurs. Elle profite du silence, en sachant pertinemment que ça ne va pas durer. Ni l'un ni l'autre ne sont doués pour ça, Ginny trop craintive et inquiète à l'idée de prendre trop l'habitude de ces moments trop calmes passés avec lui, et lui trop impossible et Cormac pour ne pas poser des questions qui la font s'enflammer ou au contraire se refroidir de trop. Ils ne sont pas doués l'un comme l'autre, mais surtout l'un avec l'autre.

“ So. ” Il se redresse et elle sait que ce moment aussi parfait qu'éphémère est définitivement terminé. Pourtant elle se penche presque un peu pour mieux recevoir la légère caresse de son nez contre son menton et elle ne fuit pas son regard si intense qu'il puisse être. “ To what do I owe the pleasure? ” Une moue étire les lèvres de Ginny, identique à toutes les autres chaque fois que Cormac pose trop de questions. “ What? I can't just want to see you? ” demande-t-elle avec une fausse innocence absolument parfaite. C'est vrai qu'elle vient souvent le voir, depuis en plus régulièrement même, et il ne s'en plaint pas a priori. Mais peut-être qu'il trouve qu'elle vient trop souvent. Ça ne l'étonnerait pas que Michael et Anthony aiment un peu le canarder de questions à ce sujet quand elle n'est pas là et que ça agace trop Cormac. Sauf que, s'il souhaitait qu'elle vienne moins ou pire mettre un terme à ce qu'ils font, il ne lui aurait pas embrasé le bout du nez, non ? Elle se redresse un peu sur son coude une main venant effleurer le bras nu de Cormac. Elle n'a jamais trop compris son aversion complète pour les pyjamas même en hiver, mais de toute évidence ça ne la dérange pas. “ I wanted to see if you were okay…what with he illness spreading around and all, ” admet-elle finalement avec sincérité. C'est ça qui l'a fait venir de si bon matin, qui l'a fait quitter son lit en secret, après avoir à peine pu fermer l'œil de la nuit. Elle a bien le droit de s'inquiéter un peu pour lui, non ? Ils sont amis en quelque sorte. Au moins. Mais ce n'est clairement pas ça qui l'a fait rester et trouver du réconfort dans ses bras et pas de la manière autorisée par leurs règles silencieuses et ce fameux no strings attached qu'elle a elle-même instauré.
Ginny avait si peur de s'habituer, mais c'est déjà trop tard.

C'est plus fort que lui, Cormac ne supporte pas le silence. Il doit le meubler, le crever, l'avaler tout entier, sinon il a l'impression de le ressentir comme un véritable poids sur sa poitrine. Il se demande si il devine la petite déception sur le visage de Ginny, se demande à quoi elle pense quand elle fait la moue, se demande si elle aimerait qu'il embrasse sa moue comme il en a soudainement envie. “ What? I can't just want to see you? ” Il arque les sourcils, à son tour de faire la moue. Il imagine que si. Mais bon, généralement, Ginny vient le voir pour une seule (et très bonne) raison et toujours avec une idée derrière la tête.
Non pas qu'il veuille se plaindre à propos de sa présence ou de ses visites de plus en plus fréquentes, loin de là. Mais avec le temps, Cormac a appris que plus ils passent du temps ensemble, mieux ils s'entendent, plus ils ont de chance de finir par se disputer d'une manière légendaire et, pour être honnête, fort désagréable. “ I don't know, ” concède-t-il, sa bouche toujours plissée d'une moue vaguement boudeuse, presque enfantine.

“ I wanted to see if you were okay…what with he illness spreading around and all. ” La moue est vite ravalée, remplacée par un large sourire satisfait et presque victorieux, une petite teinte de moquerie s'y invitant presque. “ Aw, you were worried about me! ” se réjouit-il à voix haute, encore plus satisfait de voir la moue de Ginny quand il se redresse et lui enfonce l'index dans les côtes une ou deux fois, espérant tirer une réaction agacée de sa part. “ That's fucking cute, Weasley. ” Quand elle a l'air bien partie pour bouder, il finit par rire un peu avant de se redresser un peu pour la surplomber, l'empêchant de le repousser en s'asseyant à moitié sur elle. “ You have a soft spot for me, ” se moque-t-il, se penchant pour l'embrasser, rigolant quand elle fait mine de le repousser, soupirant d'aise quand elle répond à son baiser.
Cormac a entendu parler de la maladie bien entendu, et lui, Anthony et Michael ont passé plusieurs heures à moitié à poil à s'examiner mutuellement à la recherche de pustules bleus avant d'apprendre à la radio que ce n'était pas contagieux et qu'à moins de l'avoir attrapée avec tout le monde, ils étaient plus ou moins en sécurité.

Ginny arrête définitivement de faire la moue quand il prend son visage entre ses mains et le recouvre de légers baisers, tant et si bien qu'il la laisse le repousser en roulant sur le côté avec un petit rire, léger et ravi, ses bras retournant l'entourer pour la tirer vers lui. “ Well I enjoy seeing you here, ” il admet à son tour, en la regardant entre deux mèches blondes un peu folles sur son front. “ How long are you staying? ”

Ginny a à peine prononcé ces mots — c'est-à-dire, la vérité — qu'elle sait déjà qu'elle a fait une erreur. L'expression soudainement victorieuse de Cormac n'en est qu'une preuve de plus.  “ Aw, you were worried about me! ” Qu'elle idée aussi, de s'avouer inquiète à son sujet. C'est Cormac. Il se réjouit, satisfait et un peu moqueur et Ginny se renfrogne complètement, grommelant avec agressivité quand il lui enfonce un doigt dans les côtes. S'il veut l'agacer c'est très réussi. C'est l'un de ses plus grands talents après tout. “ That's fucking cute, Weasley. ” Elle roule des yeux et sa moue s'approfondit, assez peu aidée par la manière qu'il a de venir s'installer sur elle. “ You have a soft spot for me, ” il se moque encore et, profondément agacée, Ginny rétorque un très crédible “ You wish!!!”  alors que déjà il tente de l'embrasser et qu'elle le repousse mollement pour bien lui montrer qu'elle est mécontente. Elle abandonne assez rapidement ceci dit, cédant à ses baisers. Cormac est un idiot fini, mais il embrasse bien. Et pour une fois, il a raison aussi. Elle s'est inquiétée pour lui et si elle s'en agace elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Elle retrouve sa moue quand ses lèvres quittent les siennes. Mais ce n'est visiblement pas pour trouver plus à la charrier ; au contraire c'est pour mieux embrasser son visage avec délicatesse tandis que les mains de Cormac viennent encadrer ses joues et ses lèvres à elle, d'elles-mêmes, se détendent et forment un petit sourire. Elle rit en le repoussant quand elle en a eu tout son soûl et elle lui en veut encore plus qu'avant ; quelle idée de la faire rire et de la couvrir de tendresse. Il n'a pas le droit.

“ Well I enjoy seeing you here, ” Ce n'était pas un secret, mais l'aveu reste surprenant, ils sont assez avares, l'un comme l'autre, lorsqu'il s'agit de se dire des vérités mêmes flagrantes, surtout quand elles sont dangereuses comme celle-ci. Surtout accompagnée de ce regard qu'il lui offre, en dépit des cheveux défaits de Ginny, de la fatigue qui doit être peinte sur son visage et du fait qu'elle n'ait absolument pas été invitée dans cette tente. “ How long are you staying? ” Un haussement d'épaule lui répond tandis qu'elle souffle sur une mèche de cheveux pour dégager son propre visage. “ That depends on you McLaggen, ” rétorque-t-elle avec un sourire qui dévoile une bonne rangée de dents. Elle a fait ce pour quoi elle est venue : vérifier qu'il n'était pas malade. Elle pourrait tout aussi bien partir dès maintenant que ça lui serait égal. Elle le lui dirait bien, si elle pensait pouvoir le faire avec un tant soit peu de crédibilité. “ Depends on you and how long you can keep me busy. ” Cela rentre plus dans le moule de leurs échanges habituels, entre teasings et innuendos. Elle lève une main pour effleurer ses cheveux, les ébouriffer rapidement avant que ses doigts ne glissent sur sa nuque pour le faire venir vers elle, lui et ses yeux trop bleus et ses lèvres trop douces pour toutes les bêtises qui peuvent s'en échapper au quotidien. Le baiser est d'abord tendre, léger, avant de s'approfondir considérablement quand ses doigts de nouveau se perdent dans ses cheveux et qu'elle le presse contre elle avec plus d'ardeur. Son autre main, elle, vient profiter de l'habitude qu'a Cormac de dormir torse nu. Il n'a définitivement pas de pustule.
“ Unless you got a better offer? ” marmonne-t-elle contre ses lèvres, une fois à bout de souffle, toujours sur le même ton joueur quoique derrière se cache un fond de curiosité véritable et d’inquiétude inavouée. C'est idiot. Il a eu l'air bien content de la trouver sur sa paillasse pourtant. Bien content de la savoir inquiète. Bien content de la voir rester. Mais on devient stupide et aveugle quand on s'attache comme Ginny s'en rend rapidement compte.

Ginny va et vient à sa guise: Cormac ne se fait pas trop d'illusion, il est complètement à sa  botte et ils se voient seulement quand elle veut. Lui ne peut que grappiller le temps qu'elle daigne lui accorder. Peu importe... “ That depends on you McLaggen. ” Il aimerait bien ne pas sourire autant, ne pas être si ravi que ça dépende de lui, mais c'est plus fort que lui: Cormac sent une chaleur toute nouvelle se réveiller dans sa poitrine. “ Depends on you and how long you can keep me busy. ” Oh, ça... Ils ont rapidement pris leurs marques et Cormac est plutôt fier de dire qu'il s'est grandement amélioré depuis leur première fois culs nus dans la forêt.
Son sourire amusé s'adoucit quand elle glisse une main dans ses cheveux et l'attire à elle pour l'embrasser. Il ferme le yeux et se laisser aller contre ses lèvres, les laissant dicter le rythme du baiser, fondant littéralement contre sa bouche et la main qu'elle passe rapidement sur son torse, lui laissant une légion de frissons sur la peau. “ Unless you got a better offer? ” Il secoue la tête sans même réfléchir. “ Just you, ” garantit-il, en revenant l'embrasser.

Ça fait quelques mois que ça dure, après tout, et Cormac a remarqué qu'elle passe plus souvent, qu'elle s'alanguit, s'attendrit avec lui. Il a remarqué aussi qu'elle était du cinquième cercle, que toute possibilité d'un eux était fortement affaiblie par ça et, aussi, comme l'a dit Anthony en ricanant quand Cormac lui en a parlé, pourquoi voudrait-elle être avec lui quand elle pourrait littéralement choisir quiconque d'autre?
Cormac sait que c'était une blague, mais il pense qu'il y avait tout de même un fond de vérité, comme dans toutes les blagues d'Anthony.

Ils trouvent un bon moyen de rester occupés, Ginny finissant tout aussi dénudée que lui sous les draps, et finissent par s'écrouler dans les bras l'un de l'autre en grognant, s'agitant seulement quand une délicieuse odeur de beans brûlés et de toast rassis et à peine mangeable se fait sentir... le petit-déjeuner, fait par Michael vu l'odeur peu appétissante, qui fait grogner Cormac. Maintenant qu'il a fait ce qu'elle voulait de lui et qu'ils en ont fini ensemble, Ginny aurait tous les droits de s'en aller sans jeter un seul regard en arrière; et pourtant elle traîne, se prélasse, reste dans ses bras. “ Want me to grab us a plate and we eat in bed? ” murmure-t-il en s'approchant, laissant ses lèvres effleurer sa joue pendant qu'il parle, sa mâchoire, son cou, ravi de lui arracher un sourire. “ I think we deserve a day off. ”

Cormac n'hésite même pas : il secoue immédiatement la tête et promet : “ Just you, ” et c'est fou ce que deux tous petits mots peuvent lui faire plaisir. Elle l'embrasse voluptueusement quand il presse ses lèvres contre les siennes, heureuse, ravie même à la fois de ce baiser et de la garantie qui l'a précédé. Ça n'est pas grand chose et en même temps c'est beaucoup, presque trop, mais elle préfère mettre ses doutes et inquiétudes de côté pour le moment ; il sera bien assez temps, plus tard, quand elle sera seule, de se questionner de nouveau sur ce no strings attached si salement bafoué. Ensemble, ils font ce qu'ils font de mieux à deux, ce pour quoi elle devrait être venue, ce à quoi ils devraient limiter leurs interactions selon les règles qu'elle a elle-même établie il y a plus d'un an maintenant.
Mais peut-être que, justement, ça a trop duré, peut-être qu'elle aurait dû cesser de venir le voir il y a des mois déjà et se trouver un autre amant — ce n'est pas si difficile à faire après tout. C'est trop tard pour se questionner, trop tard pour regretter une fois qu'ils en ont fini l'un avec l'autre, à bout de souffle et les joues roses de plaisir. Ginny s'étire un peu, se prélasse dans les bras de Cormac, sans la moindre intention, pas encore du moins, de partir. Une odeur de nourriture à moitié cramée vient leur chatouiller les narines et lorsque Cormac grogne, Ginny esquisse un sourire amusé. Elle n'a pas dîné la veille, trop chamboulée par sa visite aux malades et elle a très faim, surtout après leurs ébats et son ventre se réveille bruyamment.

“ Want me to grab us a plate and we eat in bed? ” elle esquisse un autre sourire quand il dépose ses lèvres sur sa joue, avant de les faire glisser sur sa peau, lui arrachant quelques frissons délicieux quand il en vient à son cou. “ I think we deserve a day off. ” Elle hoche doucement la tête, sans presque un instant de battement. “ You have no idea, ” admet-elle à voix basse avec sincérité. C'est même un peu trop vrai et elle regrette encore et toujours de ne pas pouvoir expliquer à quel point. Elle et les autres membres du cercle six sont sur la piste de l'insigne de préfet de Tom Riddle qu'ils soupçonnent d'être un Horcruxe de plus. C'est énorme et s'ils ont raison et s'ils arrivent à mettre la main dessus, ils seront encore un peu plus près de la fin. Ce serait aussi enfin une vraie victoire depuis le "retour" de Harry. Tout ça elle ne peut le partager avec personne qui n'aie pas six cercles ou plus de tatoué sur le bras et ça la mine énormément. Elle aimerait, à défaut de partir dans les détails pouvoir dire et idéalement prouver que non, ils ne servent pas à rien, non ils ne font pas rien pendant que les autres risquent leur vie. Eux aussi la risquent, souvent, à enquêter en terrain piégé. “ You exhausted me quite a bit and I have to admit I'm hungry… ” Elle n'est également pas d'humeur à voir Michael et Anthony, là, tout de suite. Elle préfère rester dans la bulle intimiste de la tente de Cormac, même si ses deux compères devineront sa présence quand il ira chercher deux assiettes au lieu d'une. Seulement, si Michael et Anthony sont sympathiques et qu'elle les apprécie bien, elle n'a pas envie de voir la lueur amusée et curieuse qui agite toujours leur regard quand elle est là, quand elle revient, encore et encore. Elle n'a pas envie d'être confrontée à la réalité de la fréquence en hausse de ses visites. Pas maintenant. Ça risquerait de tout gâcher. “ Be quick about it yeah? I'm not done with you yet, McLaggen, ” muse-t-elle avec un petit sourire plein de sous-entendu sur fond de légère tendresse. Elle a bien envie de ne rien faire aujourd'hui, de prendre congé de l'Ordre, du Conseil et du reste. Pour juste être avec lui.

“ You have no idea. ” Quelque chose chatouille Cormac là, juste là, sous sa peau; il la sent s'éveiller dans son dos, ses muscles frémir, ses poils se dresser à la surface de son corps. Il aimerait poser la question, lui demander pourquoi elle dit ça mais il sait qu'à le faire (comme il l'a déjà fait par le passé), elle ne pourrait que lui mentir ou, au pire, s'énerver et lui dire de la laisser tranquille (comme elle l'a déjà fait par le passé). Il est constamment conscient des trois cercles sur son poignet, et des six sur celui de Ginny.
Il se demande, encore et toujours, pour quelles raisons elle a ce privilège. Après tout, elle n'est pas cercle cinq mais six. Tous les membres de l'AD ne sont pas cercle six. Même tous les Weasley ne sont pas cercle six. Cormac voit des gens comme Lee s'user toute la journée, et ils ne sont pas cercle six. Personne n'est jamais devenu cercle six, comme Susan est devenue cercle cinq. C'est juste bizarre.
Et décourageant, pour être honnête. Cormac, comme toujours, laisse passer le frisson, l'ignore. “ You exhausted me quite a bit and I have to admit I'm hungry… ” Cormac sourit sans grande joie, même si il peut admettre être légèrement fier de son aveu... “ Be quick about it yeah? I'm not done with you yet, McLaggen. ” Un sourire étire le visage du jeune homme, et il se penche pour rapidement presser ses lèvres contre les siennes. “ Good, because I'm not done with you either. ”

C'est un peu compliqué, de se motiver à quitter la chaleur réconfortante et familière de la tente; il enfile un t-shirt et un pantalon, ne prend même pas la peine de lacer ses bottes, et grogne à l'adresse d'Anthony et Michael quand ils arrêtent leurs commérages à mi-voix pour lui adresser un regard moqueur. Il esquive les questions, ignore les petites piques, roule les yeux quand ils le pressent de détails, et mord ses sourires pour ne pas leur montrer à quel point ils l'amusent.
Et puis aussi, à quel point il est fier.
Fier que Ginny Weasley soit dans sa tente, fier qu'elle soit venue, fier qu'elle revienne, encore et encore, pour lui.

Il finit par retourner dans la tente avec deux assiettes bien fournies pour une fois: hash browns, saucisses de dinde, beans, oeufs brouillés et petits champignons. Il a aussi chopé l'une des trois théières qu'ils se partagent, ainsi que deux mugs en émail. Et un peu de lait demi-écrémé bien entendu.
Ginny n'a pas bougé, et Cormac doit sincèrement s'empêcher de soupirer en la voyant. Elle est si jolie, avec ses longs cheveux désormais blonds qui partent dans tous les sens, sa peau mordue de tâches de rousseur, ses yeux mi-fermés quand elle se redresse pour l'accueillir quand il passe le seuil de l'ouverture de la tente. La lumière de l'extérieur envahit la petite pièce magique pendant un bref instant, souligne sa peau pâle, ses yeux clairs, et Cormac a soudainement l'impression d'être énorme, trop grand, trop gros, envahissant, pas assez subtil, pas assez mignon, juste... là, il est juste là, pataud, inutile, à utiliser et à ranger au fond du tiroir quand approche la date de péremption.
Habitué à ces pensées, Cormac referme la porte de la tente derrière lui et pose assiettes, tasse et théière (qui flottaient jusque là, fort heureusement) sur la table à proximité de son petit futon. Même si la température commence à grimper, il met la main sur un vieux pull à lui et le donne à Ginny après avoir vainement cherché le sien sur le sol de la tente: sous ses propres vêtements qu'il prend rarement la peine de ranger, difficile à trouver du premier coup, leurs fringues ayant tendance à voler quand ils se désirent (et puis on ne va pas se mentir: il aime bien la voir porter ses vêtements). “ For the lady, ” dit-il en glissant vers elle son assiette, avant de lui servir du thé comme elle aime bien, avec deux carrés de sucre et sans lait. Il ajoute lui-même son nuage laitier, sans sucre, avant de rapidement faire tinter sa tasse contre la sienne, lui offrant un petit sourire maladroit. “ Stay around today, ” lui ordonne-t-il, ne posant pas de question pleine de doutes pour une fois. “ I found a nice hiking trail, and a lake, we'll go there, have a swim, have fun. ” Il fait encore un peu frais, mais ce n'est pas le genre de chose qui arrête Cormac. Il parle de manière définitive, sans doute, comme si c'était déjà décidé. “ Just you and I. ”

Les sourires de Cormac peuvent être de deux types : horripilant parce que suintant de l'arrogance qui le caractérisait à Hogwarts ou attendrissant. Celui qu'il offre actuellement à Ginny est comme un mélange des deux, il est un peu fier, mais ça lui arrache une risette à elle aussi. Parce que pendant un instant on dirait qu'il est juste heureux qu'elle veuille rester pour lui. “ Good, because I'm not done with you either. ” Elle sourit un peu plus grand et l'observe d'un œil plutôt intéressé se rhabiller rapidement pour sortir. Elle entend vaguement les voix de ses camarades mais elle n'y prête pas trop attention, s'étalant et s'étirant dans le lit jusqu'à ce qu'il revienne. Elle a faim mais ce n'est pas la seule raison qu'elle a de sourire en le voyant avec leur petit-déjeuner. Elle se redresse pour l'accueillir, ne ramenant un peu la couverture sur sa poitrine que pour se protéger un peu du froid que l'ouverture de la tente laisse passer. Elle attrape le pull qu'il lui offre, l'enfilant avec un petit sourire, elle aime bien porter ses vêtements, même s'ils sentent comme lui et qu'elle devrait refuser à chaque fois.  “ For the lady, — Yesss ” Elle note qu'il se souvient un peu trop bien de comment elle prend son thé, mais elle ne s'en plaint pas, le laisser tinter sa tasse contre la sienne et souriant légèrement.

“ Stay around today, ” Pour une fois, ça ne sonne pas comme une question, mais presque comme un ordre, les sourcils de Ginny fronçant un peu malgré l'étincelle amusée dans ses yeux. Elle n'aime pas qu'on lui dise quoi faire ou qu'on essaye de la contrôler ni de près ni de loin et c'est de notoriété publique d'ailleurs — Michael lui-même pourrait probablement en parler de manière assez détaillée à Cormac. Mais elle sait qu'en l'occurrence l'intention est bonne. Et ce n'est rien qu'elle n'ait pas envie de faire. “ I found a nice hiking trail, and a lake, we'll go there, have a swim, have fun. ” Elle fronce du nez, l'idée de nager à cette période de l'année lui semble franchement folle. Le reste en revanche l'intéresse et même si une part d'elle a bien envie de l'embêter pour oser parler avec autant de certitude, elle a déjà bien fait comprendre qu'elle a envie de rester et c'est toujours trop vrai. “ Just you and I. ” Elle esquisse un léger sourire qui creuse un petit pli sur sa joue droite près du coin de ses lèvres. Elle bat des cils et fait mine d'hésiter avant de presser son nez au sien et d'embrasser sa pommette avec légèreté. “ Alright Cormac. ” Et de porter sa tasse de thé à ses lèvres comme si de rien n'était, comme s'ils ne continuaient pas à s'enfoncer un peu plus dans leur jeu dangereux. “ Don't get used to bossing me around though. ” Elle pointe sa fourchette vers lui avec un air accusateur et puis elle prend une première bouchée de saucisse de dinde — elle n'en mange qu'ici, parce que ce camp n'a pas de bacon vu qu'Anthony n'en mange pas, mais c'est plutôt bon. “ And I don't think I can swim in a frozen fucking lake.” Grommelle-t-elle toujours sans reposer sa fourchette.  “ But a holiday, like you said, sounds fun. ” Et nécessaire aussi. Et puis le fait qu'elle prenne son jour de congé avec lui est plutôt un gros avantage, même si elle préfère encore ne pas trop y penser à et au fait que vraiment, si elle l'avait prémédité son choix n'aurait pas été différent. “ How are the lads? ” demande-t-elle après avoir avalé la moitié de son assiette en quelques minutes à peine, finissant tout aussi rapidement sa tasse de thé. Même si elle n'a aucunement l'intention de passer la journée avec eux, le just you and I de Cormac lui convenant parfaitement, elle se considère bonne copine avec Anthony et Michael.

Cormac ferme les yeux quand Ginny s'approche et dépose rapidement ses lèvres sur sa pommette, et il sourit un peu quand elle se recule. Ces petits moments de tendresse, prétendument légers, en réalité lourds de sens, c'est surtout ce à quoi il pense quand elle lui manque.
Parce que Ginny lui manque. Pas souvent, mais parfois; et alors, c'est comme une sensation physique, une impression dermique, l'envie de l'avoir dans ses bras, de l'embrasser, de la faire rire. Cormac sait très bien que Ginny lui plaît, et peut-être un peu plus que ça, et il aimerait beaucoup qu'ils soient... quelque chose. Un couple. Mais il pense aussi savoir que cela la ferait fuir dans l'autre sens; alors pour l'instant, il peut se contenter des miettes qu'elle lui offre... du moins l'espère-t-il.
Et puis il n'a pas trop envie de recommencer la grosse erreur qu'était Hermione: il s'en rend compte maintenant. C'est nul, d'aimer quelqu'un sans qu'il vous aime de la même manière en retour. “ Alright Cormac. Don't get used to bossing me around though. ” Il roule des yeux un peu, ignorant la fourchette aggressivement pointée dans sa direction, et s'attaque lui-même à sa nourriture. “ Sure, sure... ”

Cormac commence déjà à jouer avec sa nourriture, prenant plus de soin à la faire se balader aux quatre coins de son assiette plutôt que d'atterrir dans sa bouche. “ And I don't think I can swim in a frozen fucking lake. ” Même son ton bougon est attendrissant. Bon, ceci dit, à écouter Cormac, il y a peu de choses que pourrait faire Ginny sans être attendrissante. “ But a holiday, like you said, sounds fun. ” Il hoche la tête, il est bien d'accord. Ginny se met à dévorer la nourriture devant elle alors que Cormac, en bon mangeur boudeur, met plus de temps, semblant savourer chaque bouchée et l'arroser d'une longue gorgée de thé. Il se ressert avec la théière plusieurs fois, ainsi que Ginny quand elle a déjà dévoré la moitié de son assiette et bu son thé d'une traite.
“ How are the lads? — Hmm... ” Cormac en profite pour reposer sa fourchette. “ I think they're good? Susan said we might move camps soon, like merge with another one for something, so we've been, er, saying goodbye to the scenery. ” C'est vrai qu'il n'y a pas grand chose de plus beau et calme que le Lake District, où les trois compères vivent depuis quelques temps maintenant. “ Anthony's fine, pouty as usual, and Michael too, handsome and aloof. ” Il aimerait bien que Ginny lui fasse remarquer que Michael n'est pas si handsome que ça: Cormac sait qu'ils sont sortis ensemble et il ressent une pointe de... jalousie... à cette idée. “ I hope we don't get merged with wankers. ”

Ginny passe la quasi-totalité du reste du repas à se moquer de son accent quand il dit wankers, et Cormac passe la quasi-totalité du reste du repas à bouder, sauf quand elle lui voler quelques baisers. Il essaye de réprimer les sourires qui fleurissent sur son visage, mais c'est difficile. Ils se préparent rapidement, sautent dans des vêtements chauds et il met même dans son sac à dos des sous-vêtements de rechange — au cas où il parvienne à la convaincre de se baigner, ce qu'il a déjà fait plus d'une fois (après tout, ils n'ont malheureusement pas l'eau courante, ça lui fera en plus la douche de la journée). Ils sont prêts rapidement et quittent le camp — heureusement Michael et Anthony ne sont nulle part — pour que Cormac l'emmène au petit chemin de randonnée qu'il a trouvé quelques jours auparavant, se penchant vers elle timidement avant d'attraper sa main comme si de rien n'était.