BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyDim 19 Avr - 20:38
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Ernest ne savait pas vraiment ce qu’il faisait là.
Il y avait des moments, comme ceux-là, où il se retrouvait à des endroits imprévus. La plupart du temps c’était avec une étrange angoisse qu’il reprenait conscience devant le berceau de son fils après s’y être accroché. Interdit, il regardait ses propres mains agrippées au bois, et il fallait parfois forcer un petit peu pour les décrocher. Le berceau restait vide, ses cris ne l’atteignaient jamais et il arrivait à Emilia de râler parce qu’il arrêtait pas de déranger et re-ranger la chambre du petit.
On ne l’a pas perdu sous un coussin, Ernie, lui lâchait dans les pires jours.
Ernest ne comprenait pas pourquoi elle lui disait pas mais reconnaissait au surnom que l’on se moquait encore de lui en disant des choses absurdes. Il quittait alors la pièce, la fermait, jamais à clef comme si le poupon allait pouvoir la rouvrir s’il venait à revenir. Cela n’arrivait jamais.
D’autres fois, Ernest se perdait au parc où il avait pu promener son bébé. Trainait au chemin de traverse comme si le petit être allait surgir d’une boutique, à quatre pattes, bien déterminé à attraper les jolies choses brillantes. Cela n’arrivait pas. Le petit Richard n’était pas là, jamais là, parce qu’il était perdu.
Qui volait un bébé ? Qui kidnappait un petit bout de rien qui savait même pas articuler son nom ? Qu’est-ce qu’on en faisait, des bébés qu’on kidnappait ainsi ? Les kidnappeurs étaient-ils du genre à nourrir le petit ? Savaient-ils ce qu’il lui fallait ? Et s’il était malade ? Peut-être le laissait-on pleurer derrière un Silencio, sans l’approcher ni lui pleurer. Peut-être son bébé pleurait-il depuis des jours, tout seul, dans le noir, à peine nourri, à peine… Ou alors l’avait-on renommé ? Revendu, peut-être, à des gens qui voudraient payer pour un petit être ? Lui apprenait-on à dire papa à un autre ? On disait que les enfants kidnappés, même à cinq ans, pouvaient complètement oublier leurs parents pour pouvoir supporter le traumatisme. Ernest était bien placé pour le savoir, il avait des livres là-dessus, sur les enfants kidnappés, sur les parents qui se demandaient toujours, toujours s’ils allaient revenir. Il se voyait dans ses propres livres, se diagnostiquait et se traitait lui-même comme il le pouvait et pourtant continuait de se réveiller devant le berceau à fixer des petits draps vides.
Ou alors, comme cette fois-ci, il se retrouvait au Ministère, au deuxième niveau, à quelques pas du bureau qui lui permettrait de signaler un enlèvement d’enfant.

C’était la douche froide. Ernest sentait ses genoux trembler et presque lâcher, il trébuchait, se rattrapait au mur, attirait le regard d’un Handler curieux. On le reconnaissait. Il défaillait presque.
Besoin d’un truc, monsieur Macmillan ?
Ma- Ma belle-sœur Ulrike, je la cherche pour-
Ernest n’avait aucune, absolument aucune raison de vouloir voir sa belle-sœur. Il détestait sa belle-sœur. Mais le mec hocha la tête, visiblement sans connaître (normal) les drames familiaux des Macmillan-Von Bäume.
Je vais vous la chercher, bougez pas.
Sitôt le type retourné, il fallait fuir. La sueur descendait son dos pour tremper sa chemise. Bien sûr Ernest se trompait de côté, complètement perdu, et se retrouvait au milieu du bureau de la police. Non, il ne pouvait pas. Il voyait le bureau où il pourrait… Non, il n’avait pas le droit, on lui avait interdit, formellement interdit de le signaler au niveau 2. (Tuait-il son fils en obéissant à son beau-père ?) On le regardait maintenant. On allait lui redemander ce qu’il foutait là, et il allait redevoir sortir une excuse, encore Ulrike vu sa chance, et bientôt la moitié du niveau la chercherait et il allait se retrouver face à elle. À devoir expliquer que non, non il n’était pas là parce qu’il voulait que des professionnels cherchent son fils. Parce que ses jambes l’avaient guidées là et qu’il cherchait juste quelque chose, n’importe quoi, à faire.
Un autre Handler (aucun Hound n’aurait sûrement osé lui adresser la parole) l’approchait quand on entendit brusquement un grand bruit d’eau, de chute, puis un vaste rire.
Bah alors sang-de-bourbe, on sait plus tenir sur ses jambes ? On en fout partout ?
La chose n’avait pas l’air inhabituel et alors qu’on s’approchait pour rire, Ernest n’eut qu’un vague aperçu du né-moldu chargé de laver le sol, au sol. Il ne voulut pas le reconnaître. Pas savoir. Il profita de la diversion, chercha la sortie. La trouva non loin d’un large panneau aux multiples photos. Des gens que l’ont cherchaient pour les enfermer et d’autres, des disparus, de ces disparus qu’on signalait encore et que le gouvernement n’effaçait pas. Comme pétrifié, Ernest s’immobilisa là pour fixer les visages d’enfants souriants. Il tenta d’imprimer leur visage dans sa mémoire. Peut-être que s’il en trouvait un, on lui rendrait l’autre. Peut-être que les ravisseurs de son bébé en avaient pris d’autres, et qu’on les avait signalés. Il chercha les dates, qui ne collaient pas à la sienne. Il chercha les visages, sans trouver son fils.
C’était idiot mais dans sa poche, il y avait une photo, un photo de famille avec le petit peu avant… Il suffirait de la sortir et de l’accrocher là. Juste pour qu’il y soit. Peut-être que quelqu’un se poserait la question, se demanderait, d’ailleurs, quelqu’un a vu le fils Macmillan ? C’est pas bizarre un rhume de deux semaines ? Et il est pas à l’hôpital ?
Ernest avait la main sur sa poche, le bout de son index touchait la photo qu’il ressortait souvent quand il entendit le nom de sa belle-sœur traverser la pièce. De la voix de l’homme qu’il avait croisé dans le couloir.
Hé Ulrike ! Y a …
Ernest ne resta pas assez longtemps pour entendre son propre nom passer les lèvres de l’inconnu. Soudain sur ressort il se précipita vers la sortie, prit un couloir, le remonta, sans se souvenir d’où était l’ascenseur. Le sang battait ses temps. Les larmes menaçaient ses yeux. Quand il vit le panneau des toilettes, il se dit stupidement qu’elle serait incapable de le suivre là, et se précipita à l’intérieur.
Vide, c’était vide.
Il s’écroula contre la porte, la respiration effrénée, le tournis proche, à essayer de retrouver le fil de ce qu’il s’était passé. Il détestait se retrouver ainsi, en toute illogique, en des endroits qu’il n’avait pas prévu. Il détestait se perdre ainsi, perdre ses heures libres à ne plus être dans son corps, paniquer devant le fait accompli, et surtout, surtout il détestait cet étage du Ministère.
Après quelques secondes à reprendre le contrôle de lui-même, il parvint à s’avancer jusqu’aux lavabos. Machinalement, il se lava les mains, trop longtemps peut-être. La tête vide, il fixait le miroir sans se voir lui-même. Il ne remarquait pas l’eau trop chaude qui brûlait sa peau. Mais il remarqua la petite forme recroquevillée au fin fond de la pièce.
D’abord, son corps fébrile crut que c’était un Handler, pire, un Hound, et qu’il était cuit. Puis il retrouva sa logique. Pas dans cette position. Et même, il était dans son bon droit d’être ici. Il était sang-pur, personne ne savait…
Il hésita un moment à s’en aller et à laisser la personne seule. Ce n’était pas ses affaires. Sauf qu’il reconnut les vêtements du né-moldu de toute à l’heure, celui qui l’avait un peu sauvé. Et puis il y avait cette pulsion, depuis l’enlèvement, celle de devoir faire quelque chose. N’importe quoi, pour ramener son bébé. Ne pouvant rien véritablement faire pour celui qui était parti, il se disait peut-être que par écho il lui reviendrait.

Ernest s’approcha de la forme ramassée qui ne devait pas l’avoir entendue. S’arrêta à deux pas, pour s’accroupir, sans laisser ni ses fesses ni ses genoux toucher les sol.
Bonjour, que se passe-t-il ?
Le psychomage avait oublié, dans sa gêne, qu’il n’était pas vraiment doué pour réconforter ceux qui n’étaient pas ses clients. L’absence du cadre professionnel et des règles bien nettes du rapport entre patient et traitant l’empêchait de suivre les sillons bien connus. Et là, au fin fond des toilettes du ministère, avec un né-moldu qui ne pourrait pas se payer en dix ans dix minutes avec lui, il était clairement loin de sa zone de confort.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyMar 28 Avr - 20:59
Panique.
Sylas ferme les yeux à s'en faire mal. Ses paupières lui font mal tant il y exerce de la pression, mais au moins il n'a plus à voir ses mains qui tremblent. Tout son corps qui tremble, comme une feuille au milieu d'un orage.
Il est trempé et sent encore l'eau mêlée à ses cheveux, qui descend jusque dans son cou, sous le col de sa chemise délavée. Ses mains tremblent, et ses doigts n'ont de cesse de bouger, fermant les poings jusqu'à ce que ses ongles esquintent ses paumes, avant d'étendre les doigts comme si il était atteint de tétanie, les deux extrêmes apportant un modicum de confort, une sensation douloureuse mais réconfortante. Il essaye de se concentrer sur sa respiration, mais celle-ci est difficile et sifflante, il a l'impression que tout l'air du monde a foutu le camp, que ses poumons sont vides. Une main finit par rejoindre son visage, les onglets s'enfonçant un peu dans son front, pas assez pour blesser mais assez pour faire un peu mal, de quoi se rappeler qu'il est , qu'il est en vie.
Il a envie de rester pour toute la vie.

Sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, Alexis, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe...

Il va falloir y retourner pourtant, finir de faire le sol. Il va falloir se calmer, et il va falloir repousser une bonne fois pour toutes les larmes qui menacent de se précipiter à la lisière de ses paupières. Il va falloir retourner au boulot, ne pas répondre aux insultes, passer le balai puis la serpillière, s'assurer que tout est beau et bien rangé, il va falloir rentrer à la maison dans le froid avant le couvre-feu, manger ce qu'on lui sert au réfectoire sans rechigner, puis retourner dans sa petite chambre-cellule et il va falloir être reconnaissant. Il n'est, après tout, qu'un sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe...

Bonjour, que se passe-t-il ?

Un petit gémissement, suivi d'un sursaut; Sylas essaye de se faire aussi petit que sa carrure lui permet (c'est à dire pas vraiment). Une paire d'yeux bleus apparaît entre ses doigts nerveux.
Il déglutit et inspire profondément: l'air du monde est revenu, et il est âcre et douloureux. “ Pardon, ” marmonne-t-il. “ Pardon, pardon, pardon. ” Il se presse contre le mur dans son dos et, à la force de ses jambes, glisse contre les carreaux pour se relever. Ses genoux tremblent, on dirait qu'il ne va pas aller bien loin, fixant l'homme en face de lui avec un mélange de curiosité et de terreur. Il n'est qu'un sale sang-de-bourbe, sang-de-bourbe, sang-de-bourbe et...
Il le connait. Il le connait. Alexis? Non, non, il n'est pas Alexis, Alexis est une fille, et il y a là un garçon, non, un homme. Mais Sylas, lui, ne voit qu'un garçon.
Ernest, son nom est Ernest.

Cette réalisation semble le calmer presqu'instantanément. Il relâche son souffle, puis inspire de nouveau, sa main se baissant en laissant quelques traces en demi-lune sur sa pommette et son front, qui disparaissent rapidement. Il reste collé au mur, comme si il cherchait à s'y fondre et y disparaître, regardant l'autre avec de grands yeux débordant d'émotions. “ Je devrais pas être là, ” admet-il d'un ton coupable, même si les toilettes ne sont pas encore séparées selon les sangs. Et comme une ponctuation: “ pardon.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyMer 29 Avr - 18:05
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Ernest, habituellement, préférait se tenir éloigné des situations complexes et risques. C’était une habitude qu’il avait cependant acquise tardivement, quelque chose qu’on lui avait imposé au fur et à mesure des années jusqu’à ce que le garçon téméraire qui risquait tout pour ses idéaux ne meure doucement jusqu’à disparaître. On lui avait appris à être prudent, tellement prudent et précautionneux qu’il en devenait lent, à vérifier chaque geste et chaque mot pour ne pas tromper les nombreuses et étroites règles qu’on le forçait à suivre. Chaque année davantage il s’embourbait dans cette prudence qui devenait de la peur, de la crainte et surtout, qui le noyait dans une passivité de plus en plus pesante.
Qui culminait ce jour-là, d’être si ridicule, si petit, si peureux qu’il ne pouvait pas aider un pauvre petit bébé.
Et le parallèle, ces temps, était trop simples à faire entre les bébés et les né-moldus. Surtout ceux-là, ceux qu’on aidait, et qu’Ernest cherchait à tout prix à éviter pour ne surtout pas croiser leur regard et comprendre un peu trop bien ce qu’on leur avait.
Ou pire, les reconnaître.
Lorsque le né-moldu leva les yeux, s’il mit du temps à reconnaître son ancien camarade de classe, ce ne fut pas le cas en face.
C’était Sylas.
Ernest eut brusquement envie de se détourner, pas loin, juste pour atteindre des toilettes et y vomir le peu de nourriture qu’il avait ingurgité dans la journée. Sylas. Son cœur battait trop vite, le sang battait contre des oreilles, il aurait voulu que ça le rende sourd, et aveugle, plutôt que de voir son vieil ami comme ça. Lui demander pardon. Ils avaient le même âge, Sylas et lui, ils avaient rejoint l’AD tous les deux, s’étaient battus ensemble…
Ernest serait-il là, à sa place, si on avait su qu’il était à l’Ordre ?
Non, non il était sang-pur, on aurait fait ça mieux. Ou on l’aurait juste tué.
Peut-être que cela aurait été mieux que ça.

Ernest ne put bouger, figé, ridicule et pitoyable, en voyant l’étrange personne avec le visage de Sylas se débattre comme pour l’éviter. Finalement il se leva et, en miroir, Ernest se dressa à son tour. Ses jambes craquèrent en se déroulant, le seul bruit qu’il fit alors que Sylas parlait encore.
Se souvenait-il de lui ? Il y avait eu une lumière dans les yeux, à un moment, en le regardant. Ou alors le reconnaissait-il juste comme un sang-pur. Peut-être que tout était parti. Ernest mit du temps à répondre. Sa mère l’aurait sûrement appelé ralenti, encore une fois, si elle avait été là. Tendrement, mais quand même.
C’était qu’il fallait se souvenir de comment leur parler, à ces gens-là. C’était différent des autres humains, d’autres règles, plus simples d’être moins fluctuantes.
Cela ne me dérange pas que tu sois là, dit-il de la voix la plus neutre possible au vu des circonstances.
Heureusement pour lui, si Ernest peinait à être chaleureux, la neutralité lui venait assez facilement.
Tu es mouillé, c’est normal de venir ici, tu as bien fait, rajouta-t-il sans trouver savoir à quel point il pouvait l’infantiliser. Je peux te sécher, comme ça tu n’en mettras pas sur le sol, d’accord ?
Il posa la question en sortant doucement, très doucement sa baguette. Il semblait en mauvais état, Sylas, quelque chose ne marchait pas dans sa tête, peut-être, une incohérence. Ça leur arrivait souvent, aux gens comme ça. Normalement placides et souriants, ils craquaient parfois. Normalement, Ernest détournait le regard et accélérait le pas lorsque cela arrivait. Cette fois-ci, à la place, il persista sans s’approcher :
Je suis Ernest Macmillan, tu n’as pas à t’inquiéter.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyMar 19 Mai - 10:42
Cela ne me dérange pas que tu sois là. ” Il serait bien le premier; Sylas aurait peut-être eu la force d'esquisser un sourire dans une autre vie, mais il se contente de rester figé, regardant Ernest avec de grands yeux toujours légèrement paniqués. Son regard se tourne vers la porte, puis vers Ernest, puis vers la porte de nouveau. Pendant un bref instant, il envisage de lui passer sous le bras et de s'enfuir en courant. Mais Sylas, habitué aux punitions, imagine sans aucun mal que ça lui desservirait bien plus qu'autre chose, alors il ne reste pas, conservant son masque de proie sous le regard pourtant ni agressif ni pressant du sorcier. “ Tu es mouillé, c’est normal de venir ici, tu as bien fait. ” Les sourcils du blond se froncent légèrement. Le nom d'Ernest le rassure, ses mots aussi. Mais pourquoi est-il si conciliant et gentil? Il ne doute pas une seule seconde que la quasi-totalité des sorciers aurait réagi différemment. Il ne peut pas s'empêcher d'être méfiant, soupçonnant que c'est une autre blague, le genre de blagues qu'adorent les membres de la VB.

Je peux te sécher, comme ça tu n’en mettras pas sur le sol, d’accord ? ” lui propose Ernest, et Sylas se tend comme la corde d'un arc en le voyant lentement sortir sa baguette. Ses yeux clairs restent fixés dessus, s'attendant à ce qu'elle s'abatte, et lui avec. “ Je suis Ernest Macmillan, tu n’as pas à t’inquiéter. ” Le Basilique aussi lui avait dit la même chose.
Ernest Macmillan. Le nom semble enfin trouver sa cible dans l'esprit de Sylas, qui cligne des yeux, ceux-ci quittant lentement la baguette pour se tourner de nouveau vers le visage du sorcier. “ Oui. ” Oui, il s'appelle Ernest Macmillan. Oui, c'est lui. Oui, il se souvient, pendant un bref instant. À Hogwarts...
Il tressaille en voyant la baguette s'agiter, ayant donné sans vraiment le comprendre son consentement, et par mécanisme, il ferme les yeux en attendant la douleur, l'horreur... quelque chose qui ne vient pas.
Il ouvre un oeil, puis l'autre, prostré, essayant de se protéger avec son bras. Ernest est toujours là, baguette levée, et il est toujours trempé, et il a peur mais en même temps, ce qu'il voit dans les yeux du sorcier le rassure. “ Sylas. ” Sa voix est éraillée et désagréable, alors il s'éclaircit la gorge. “ Sylas, ” répète-t-il avec plus de force. “ Je... je veux bien que tu me sèches, j'ai froid. ” Les mots, prononcés du bout des lèvres, sont hésitants: il s'attend encore à ce qu'on lui rit au nez, ou pire.


Dernière édition par Sylas Hoaxley-Young le Mar 16 Juin - 10:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyLun 25 Mai - 19:13
[Réponse perdue parce que je suis débile et que je confonds citer et éditer. SYLEST | Help 3689043071 ]


Dernière édition par Ernest Macmillan le Ven 7 Aoû - 17:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyMar 16 Juin - 10:35
Jusqu'au dernier moment, quand Ernest lui répond, Sylas s'attend à un mauvais sort ou alors une insulte, il ne sait pas trop; il est ainsi pétrifié, apeuré, en attendant un coup qui ne vient pas. "Très bien, tiens-toi prêt." Sylas passe une langue nerveuse sur ses lèvres, et dans un mouvement infime, parvient à hocher la tête pour donner, une nouvelle fois, son consentement. "Ça ne fera pas mal." Le Basilique aussi lui avait dit ça...
La baguette s'agite et ses vêtements sont séchés automatiquement, se réchauffant au contact de son corps qui cesse enfin de frissonner légèrement. Sylas ne peut pas s'empêcher de laisser un sourire curieux et ravi s'étaler sur ses lèvres, alors qu'il baisse les yeux pour regarder les manches de son uniformes retourner à leur couleur claire originelle. Comme un enfant émerveillé par un peu de magie, il retient difficilement un gloussement en sentant la vague de chaleur lui ébouriffer les cheveux, et il lève finalement les mains en espérant les aplatir contre son crâne - s'émerveillant, comme toujours, qu'ils soient désormais si longs. "Ça devrait être bon. - Merci." Les mains de Sylas retombent, et son regard sur Ernest aussi. La timidité revient, surtout, il se demande à quoi va ressembler la suite, ce qu'on va lui demander en échange.

Il jette un regard vers la porte, se demandant si Ernest le sorcier de sang-pur aimerait pisser en paix sans avoir à prendre encore plus soin du pauvre sang-de-bourbe qu'il est. "Comment c’est arrivé ?" Sylas le regarde, sans comprendre, enfoncer sa main dans sa poche pour y chercher quelque chose. Quelque chose pour le punir?
Il grimace légèrement en repensant aux insultes et brimades, devenues désormais son pain quotidien. Sauf que avant, c'était plus simple à gérer: il enfermait ces moments terribles dans un coin de sa tête, de son coeur, et il n'y repensait plus. Sauf que maintenant... depuis qu'il a vu... qu'il a vu... Alexis... c'est difficile. Sylas dort mal, il passe la journée dans sa tête, à tourner en boucle les quelques mots qu'ils ont échangé. Et il y a toujours cette bulle, qui n'a toujours pas explosé, dans sa poitrine. Comme si quelque chose, quelqu'un, cherchait à sortir et prenait son temps... un jour, il explosera. Il ignorera ce qu'il fera à ce moment-là... "C'était de ma faute," répond-t-il d'une voix distraite, ses yeux vissés sur la poche d'Ernest, puis sur l'autre quand il ne semble pas y trouver ce qu'il veut. "Tu cherches quoi?" demande-t-il et puis, quand enfin le sorcier produit quelque chose de ses innombrables poches, il fronce les sourcils en s'approchant d'un pas timide pour mieux voir. "C'est quoi?" demande-t-il, une curiosité toute estudantine ressortant face au petit mystère.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyVen 7 Aoû - 17:14
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Sa faute, bien sûr. Si les mangemorts accusaient toujours les autres pour leurs défaites et ratés, ceux qui sortaient du N9 avaient toujours l’impression de porter la culpabilité de tous les malheurs du monde sur leurs épaules. Ernest eut un sourire tordu et désolé, sans répondre à Sylas. La vérité était qu’il avait surpris la scène et ne savait que trop bien qui était à blâmer. Cela n’avait jamais été Sylas.
Le véritable coupable dans cette pièce était Ernest, et Ernest seul. Coupable d’abandonner ceux qui avaient besoin de lui pour, quoi, vivre une vie malheureuse avec une femme abjecte et un métier inutile ? La belle affaire. Il fallait qu’il aide, qu’il fasse quelque chose, et cela avait été complètement à l’aveugle qu’il avait fouillé dans ses poches à la recherche de quelque chose à donner à Sylas.
N’importe quoi, du chocolat, un papier où écrire une citation rassurante, un morceau d’espoir quelconque…
En enfonçant sa main dans la poche intérieure de sa veste, il provoqua un doux tintement qui fit un cruel écho dans sa tête. Sa main se figea. Encore, il hésita mais il vit au regard curieux de Sylas qu’il avait entendu le bruit. Ses doigts, qui avaient d’abord frôlé l’objet, vinrent le saisir et sortirent, finalement, le grelot coupable.
Le grelot de son fils.
Petit objet doré, de la taille d’un vif d’or et qu’Ernest avait plusieurs fois fait voler au-dessus du berceau du bébé pour l’inciter à l’attraper. Richard avait toujours adoré la petit boule au tintement si singulier, qui brillait en s’agitant tout près de ses doigts potelés. Ernest avait plaisanté, imaginant son fils devenir attrapeur. Emilia avait trouvé l’idée stupide mais le père s’était imaginé rajouter des ailes à la babiole, juste de voir le faire un peu voler quand Richard apprendrait à marcher pour qu’il lui courre après dans la maison.
C’est… C’est un grelot, expliqua Ernest comme si la chose n’était pas évidente et Sylas stupide. (Ne l’était-il pas ?)
Comme pour prouver ses dire, il agita d’un geste le petit jouet qui fit retentir sa chansonnette dans les toilettes vides. On avait gravé l’objet, enfin Ernest l’avait gravé, de multiples runes et glyphes. Des runes de protection, de calme, de joie, toutes les choses que l’on souhaite à son bébé sans avoir jamais la place de mettre tout ce qu’on voudrait.
Combien de fois Ernest s’était-il imaginé retrouver son fils et pouvoir sortir de sa poche le petit grelot tant aimé pour rassurer le pauvre garçon qui devait avoir peur, si peur tout seul ?
Il est… il porte bonheur, mais je n’en ai plus l’utilité.
Sylas avait-il encore la capacité d’entendre combien sa gorge se bloquait en disant cela ? Remarquait-il le tremblement de ses doigts et la tristesse dans ses yeux ? Ernest tenta de sourire, mais cela sonnait faux.
Tu l’aimes bien ?
Sans encore lui proposer vraiment, Ernest tâta d’abord le terrain, un peu effrayé que Sylas se mette à crier et hurler devant la babiole.
Il lui fallut beaucoup de force pour tendre la main vers Sylas.
Encore plus pour écarter les doigts, relâcher la pression, laisser le grelot au creux de sa paume, prêt à être saisi.
Il ne voulait pas le donner, il ne voulait le céder à personne, il voulait le garder contre son cœur en attendant le retour de son fils et ne surtout pas le céder à un dérangé qui risquerait de le casser ou de le jeter sans y faire attention. Et pourtant il le fit, malgré lui persuadé que cet acte, même minime, pourrait peut-être aider la personne en face de lui et enfin le libérer de ce sentiment d’impuissance.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyJeu 13 Aoû - 17:54
Ernest produit un vif d'or de sa poche, ce que Sylas reconnait parce qu'il faisait partie de l'équipe de Quidditch, à Hogwarts, lorsqu'il était voleur. Il fait du bruit, ce Vif-là (Sylas se fait la réflexion que ça le rendrait plus pratique à trouver sur le pitch de Quidditch, mais peut-être que ça tuerait un peu l'esprit du sport), un tintement très aïgu qui lui donne un peu mal à la tête mais lui fait chaud au coeur, lui rappelant les cloches de l'église où sa mère les traînait à Pâques et à Noël, Adele et lui.
Il se demande combien de temps a passé depuis la dernière fois qu'il a pensé à sa soeur. Où est-elle, déjà?

"C’est… C’est un grelot." Il perd le fil de sa pensée en entendant Ernest, tout souvenir de sa soeur enterré tandis qu'il s'approche, apparemment hypnotisé par le son. Un grelot, pas un Vif. Quelque chose pour les enfants. Ce ne serait pas la première fois qu'on l'infantilise, mais Sylas ne lui en veut pas réellement. Il préfère qu'on le guide, maintenant, qu'on lui explique patiemment. Il n'est pas un sorcier, il n'est pas un moldu, il est moins que tout ça et il a été un voleur, parce qu'il n'y comprenait rien, à la vie, à la société, à l'ordre des choses. Il a besoin qu'on lui donne les réponses, qu'on lui prenne la main et qu'on s'assure qu'il soit sur le bon chemin.
Pourquoi a-t-il envie de hurler, soudainement?

Il ravale cette envie avec difficulté, la sentant passer comme une bouffée trop grosse, dans sa gorge, dans sa poitrine, dans son gosier, dans la bulle qui menace toujours d'exploser. "Il est… il porte bonheur, mais je n’en ai plus l’utilité." Sylas sourit, malgré lui. Il se demande si le grelot porte-bonheur est magique, et il se demande si il a le droit de l'utiliser. "Tu l’aimes bien ?" Les yeux de Sylas remontent vers ceux d'Ernest, se détachant à regret de l'objet. "J'aime bien le son." Il ne s'attarde pas sur l'expression peinée d'Ernest ou son sourire crispé, pas vraiment indifférent mais trop absorbé par l'objet pour s'y attarder.

Ernest tend la main dans sa direction et Sylas finit de s'approcher à petits pas, comme si il avait peur que les doigts du sorcier se referment sur son trésor et l'en séparent à jamais. Il tend la main, et il semble aussi hésitant qu'Ernest pendant un instant; voyant que le sorcier ne se rétracte pas, il s'empare du grelot précautionneusement avant de le lever pour mieux l'observer.
Il sourit un peu en provoquant le tintement, et fait tourner l'objet dans sa main avec curiosité. Il se dit qu'il aimerait bien le dessiner, ou imiter les gravures qu'il voit d'inscrites à même la surface de l'objet. Il est un peu plus léger qu'un Vif, mais il en a la même taille, et Sylas aime bien la sensation que ça lui procure en le sentant s'adapter à la forme et la taille de sa paume. Il aimait beaucoup le Quidditch, se souvient-il. Alexis aussi faisait partie de l'équipe.
Il fronce les sourcils à cette pensée.

"C'est quoi, tout ça?" finit-il par demander, son pouce caressant les gravures sans comprendre. Il en a déjà vu, sur des Vifs, mais la géométrie était différente, rigoureusement symmétrique, et purement décorative. Là, il y a quelque chose de différent, il le sait. "J'ai le droit de le toucher?" Il y a de la magie, dans cette objet, il en est convaincu.
Il devrait le lâcher, le lui rendre, mais il resserre un peu son emprise dessus. Cela fait bien longtemps qu'il n'a pas touché à la magie.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptyLun 17 Aoû - 18:11
nov. 2006 — N2 Ministry

If you are the dealer, I'm out of the game If you are the healer, it means I'm broken and lame If thine is the glory then mine must be the shame
A million candles burning for the help that never came

TW : abléisme.


Bien sûr que Sylas le son, c’est fait peur. Ernest aimerait bien lui sortir un petit cours improvisé sur la portée des runes auditives et comment elles peuvent se retranscrire sur un objet. Il y aurait des choses à dire sur l’écho provoqué par le grelot ou l’amplification apportée par la forme sphérique de l’objet ainsi que le choix particulier de l’or pour ce travail runique. Ernest ne laissait rien au hasard, jamais. Surtout pas quand il travaillait pour son fils.
Et maintenant c’était entre les doigts d’un quasi-débile que se retrouvait le jouet luxueux qu’il avait conçu pendant des heures pour son enfant. Sylas avait-il seulement plus de capacité de réflexion que son bambin de deux ans ? Plus de capacité d’expression cela était certain mais quand on le voyait faire le hibou qui découvre un couteau, le parallèle n’était plus si cruel que cela. Que leur faisait-on là-bas ? Pas que Sylas ait toujours été des plus brillants mais là on touchait un certain fond…

Ernest renfonça bien profondément ces pensées insultantes sitôt que son ancien camarade de classe l’interrogea sur ce qu’il ignorait encore être un présent.
C’était l’amertume de le voir avec. L’habitude de vivre avec des gens qui pensaient comme ça. Sa difficulté à accepter la différence chez autrui (d’après sa propre psychomage). Il ne devait pas penser comme cela. Sylas n’avait rien demandé, Sylas se battait sur ce qu’il pouvait comment pouvait-il, lui qui s’était caché chez ses parents comme un lâche en abandonnant la lutte, le critiquer une seule seconde pour ce qu’il avait traversé ?
Ernest sentit une telle honte lui étrangler la gorge en comprenant ce qu’il était en train de devenir qu’il sourit plus franchement encore devant le pauvre homme perdu.
Ce sont des r... il s’interrompit à temps pour mieux se reprendre. ... des représentations un peu codées pour dire à qui ça appartient, d’où il vient, tout cela. Tu sais, comme quand on précise la marque, ce genre de choses ? Mais on met ça pour que ce soit joli, vu que c’est un petit objet.
Il improvisait complètement et il y avait des trous, béants, dans son explication foireuse. Il espérait que Sylas était assez atteint pour ne pas les remarquer (et voilà qu’il recommençait !). Il rougit encore, sans qu’on puisse comprendre les débats qui occupaient sa tête un peu trop fournie.
Et bien sûr que tu as le droit de le toucher, puisque je t’y autorise.
Encore, ce ton un peu prétentieux, supérieur. Mais c’est comme ça qu’on doit leur parler, non ? Sinon ça les stresse, non ? Ernest se cherche désespérément des excuses tout comme il s’achète une rédemption avec ce présent dont personne ne saura sûrement jamais rien.
Tu pourrais le garder, si tu veux, rajouta-t-il avec un autre sourire. Il ne me sert plus à rien.
Et il haussa une épaule après ce mensonge répété.
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MessageSujet: Re: SYLEST | Help   SYLEST | Help EmptySam 5 Sep - 20:22
"Ce sont des r- des représentations un peu codées pour dire à qui ça appartient, d’où il vient, tout cela. Tu sais, comme quand on précise la marque, ce genre de choses ? Mais on met ça pour que ce soit joli, vu que c’est un petit objet." Sylas, à Hogwarts, avait l'habitude qu'on le prenne pour un con; et c'est un relent de ce Sylas-là qui jette à Ernest un regard à la fois incertain et dubitatif. C'est magique, a-t-il envie de le lui faire remarquer. Il la sent, crépiter au creux de sa main, cette magie qui diffuse en lui ce sentiment de plénitude, l'impression factice qu'il est en sécurité. Il ignore si les gravures à la surface de l'objet sont elles aussi magiques, il ignore pourquoi ça lui évoque de longues heures à réviser avec Alexis un cours auquel il n'entendait rien, il ignore pourquoi Ernest lui ment; tout ce qu'il sait, c'est que la parole des sorciers, de sang-pur de surcroît, est sacrée et qu'il n'a pas le droit de la remettre en cause.
Alors Sylas, qui n'est pas le Sylas d'Hogwarts qui aurait posé plus de questions, se serait vexé, insurgé, énervé, hoche la tête. "D'accord."

Il reporte son attention sur l'objet, curieux et intéressé. "Et bien sûr que tu as le droit de le toucher, puisque je t’y autorise." Un peu rassuré, Sylas hoche la tête, fasciné par l'objet qui, il en a l'impression, regorge de secrets. "Tu pourrais le garder, si tu veux." Sylas relève, à contre-coeur, le regard vers Ernest. "Il ne me sert plus à rien." Il ment (encore). Sylas aimerait lui demander pourquoi il lui ment, mais on ne questionne pas les sorciers, même quand ils vous font des cadeaux impossibles et beaucoup trop généreux pour votre personne.
Les doigts de Sylas se referment d'autant plus autour du grelot. "C'est gentil." Il ne sait pas si il devrait accepter. Peut-être devrait-il lui demander une autorisation écrite? Va-t-on le lui confisquer quand il reviendra au MOCHE ce soir? Pensera-t-on qu'il l'a volé? Son coeur, dans sa poitrine, loupe un battement à l'idée de la punition que cela entraînerait. Et pourtant, il est incapable de décrocher ses doigts du grelot, qui lui rappelle tant un Vif que c'en est cruel, qui défait en lui les émotions nerveuses et terribles qui l'étreignent depuis quelques temps maintenant. Ce calme est artificiel, temporaire, mais tellement agréable. Les sang-de-bourbes ont eux aussi le droit à une certaine sérénité, non?

Il baisse la main et amorce un mouvement pour faire disparaître l'objet dans la poche de son uniforme délavé, mais se ravise au dernier moment, peu désireux de le relâcher. "Tu t'appelais Ernie, avant," dit-il sans réfléchir. "Je me souviens de toi. Tu m'avais donné une heure de colle un jour, quand j'étais voleur de magie, mais je ne me rappelle plus pourquoi." Il fronce les sourcils, les souvenirs troués ayant beaucoup de mal à faire du sens dans sa tête où commence déjà à se réveiller une migraine dérangeante. Il y a quelque chose d'autre. Wolf... Wolver...
"Pardon." Il baisse les yeux, s'excusant d'essayer de creuser mentalement dans des choses auxquelles il ne devrait plus s'intéresser. "Je suis désolé, monsieur Macmillan. Je ne sais pas si je peux accepter votre cadeau." Il tend une main tremblante vers lui, les doigts pourtant toujours accrochés au grelot-Vif. "C'est trop généreux, je crois."
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