BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
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 LEOLI ; that's us

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MessageSujet: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyDim 19 Avr - 16:56
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@leopold crabbe

lili's flat (london), february 23rdIl y a un goût désagréable, ce matin, sur la langue. Et il ne faut pas longtemps pour l'identifier, pour se rappeler de ce qu'il s'est passé. La question fait trempette dans son café, dégueulasse le goût sucré des tartines et s'exhibe jusque sur la buée du miroir.

Are they still friends?
Le regard tombe sur cette main qu'il n'a pas voulu serrer.
Revient sur le front où il a posé un baiser qui n'a apporté que du froid, de la solitude.
Fixe dans la glace la réflexion de ces yeux où reste gravée l'image de son dos, de ce regard qui ne la voyait plus.

Lile, a-t-il dit. Ca devrait répondre à sa question.

Ca devrait, mais ça ne l'empêche pas de s'inquiéter pour lui. Même si elle n'est plus son amie, lui reste le sien. Il lui reste sur le coeur. Alors elle cherche un morceau de parchemin dans les coins et recoins de son appartement, une vieille plume qui écrit encore. Leo, est-ce que ça va ? demande-t-elle sur le vélin. Une hésitation, puis elle signe xoxo, Lili. Le mal à la tête, réponse griffonnée par Leo, est rien plus que prévisible et Lili souffle. S'apaise un peu. Mais la prudence se lit partout dans ses mots suivants : tu veux des potions contre la gueule de bois ? Elle n'a pas vraiment l'habitude de demander sa permission, débarquant à toute heure du jour et la nuit chez lui pour jouer les guérisseuses à domicile. Mais là, l'irlandaise se sent obligée. Elle n'est sûrement plus la bienvenue, elle n'est plus que Lile. Les ratures de Leo partout sur le parchemin, pour couvrir des non et des oui mais, le prouvent. Jusqu'à ce qu'il abdique d'un rageur d'accord. J'suis au manoir Crabbe.

Immédiatement, elle répond : Je viens après ma garde à l'hôpital. J'apporte à manger.
Comme si elle avait peur qu'il se rétracte.

(...)

st mungo hospital (london), february 23rd Elle n'est pas vraiment concentrée aujourd'hui. Les gestes sont mécaniques, réflexes d'années de travail. Les sourires sont un peu absents, un peu moins chaleureux. Rien, t'inquiètes ça va mieux, a-t-il répondu et ça ne fait que l'inquiéter plus encore quand il dit ça. T'sais qu'j'suis solide, elle sait. Et qu'j'suis une mauvaise herbe, elle n'est pas d'accord. Elle déteste, même, quand il le dit, quand il semble nier qu'il est précieux pour elle.
Tu es solide mais tu n'es pas une mauvaise herbe.
Bha si.
Même si je suis loin, j'arriverai quand même à viser ta tête.
On menace pas les blessés, ok ?
Pourquoi tu crois que je t'ai dit de prendre une potion à 19h ?
Bully.
Le dernier mot la fait rire, sourire pour la première fois de la journée.

(...)

crabbe manor (potter's end), february 23rd. 8pm Quand elle sonne à la porte des Crabbe, un peu en retard sur l'heure du repas, Lili espère ne pas tomber sur les parents Crabbe. Lilith Crabbe lui donne toujours énormément de fil à retordre pour être tenue loin des projets de fiançailles de la matriarche. La frontière est mince entre désintérêt et insulte, l'équilibre difficile à atteindre pour être classée dans les célibataires disqualifiées sans être vue comme une mauvaise fréquentation. Un vrai travail de funambule. Sans filet, bien sûr. Lilith Crabbe est sans pitié.

Par chance, c'est Mimley, l'elfe qui ouvre, annonçant immédiatement que « le petit maître Leopold est dans sa chambre » « Merci Mimley, Lile est toujours douce avec l'elfe rose qui ne semble pas particulièrement affectée par cet excès de politesse : Je vais aller le rejoindre. Est-ce que tu peux t'occuper de ceci ? » Les sacs de nourriture sont confiés à la petite créature qui semble tanguer sous leur nombre. Immédiatement, les mains de Lili se tendent, veulent aider l'elfe. « C'est bon, miss Lili ! Mimley s'en occupe. » Promet-elle en s'échappant vers la cuisine.

La laissant seule pour grimper les escaliers, traverser le couloir.
Rejoindre la porte bien connue.

Ce n'est pas la première fois qu'elle vient ici.
C'est juste la première fois qu'elle se sent nerveuse. Incertaine d'être la bienvenue.

Doucement, le poing fermé frappe contre le bois. « Leo ? C'est, elle hésite. Lile, a-t-il dit. C'est Lile. Je peux entrer ? » A travers la porte, la voix de Leopold est rauque, faible. « Ouaip. Viens m'sauver » Attise l'inquiétude qui lui a serré l'estomac toute la journée et qui, maintenant, fait claquer la porte contre le mur, tire ses pas dans la chambre.

Où il est allongé dans son lit.
Parfaitement vivant.
Très réveillé.
Très cabossé aussi.

Juste mortellement ennuyé.

« J'ai eu peur, nom d'un dragon ! » L'accuse-t-elle, avalant la distance en grands enjambées outrées, assénant un coup de journal sur la tête, là où aucun hématome ne s'étale. « Et qu'est-ce qui t'est arrivé ? » Le reproche dégueule, grince toute l'inquiétude pour lui alors que son sac est posé sur le bord du lit et que ses mains viennent fourrager dans le sac à la recherche des potions adéquates. « Tu as les côtes brisées ? Fendues ? Tu aurais dû me dire, j'aurai apporté le nécessaire. Je n'ai pas pris de quoi ressouder des os. » Elle a aussi pris bien plus que juste des potions contre la gueule de bois.

Parce que même si elle n'est plus son amie, il reste le sien.
Parce qu'il lui reste sur le cœur.
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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyDim 19 Avr - 18:16
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(23 Février 2007) T’es rentré tard. Ou tôt, t’sais plus trop bien.
Ça s’mélange un peu dans ta tête. Tout s’mélange un peu trop. Tu sais plus quel jour t’es ; est-ce qu’ça fait pas une éternité qu’t’as pas vu Lili ? T’as l’impression de te traîner avec tout le poids du monde sur la caboche. Ça t’plombe l’crâne, la cervelle, ça chute de la gueule au cœur. Combien d’temps, t’as été chez Marlon ? L’alcool qu’t’as avalé semble tout dérégler, te désorienter. Et ça tape dans ta tête. Ça tape si fort. Qu’est-ce qui t’as pris d’faire ça ? Parce qu’elle s’est moquée de toi. Parce qu’elle a ris, parce qu’elle a raison : t’es juste un grand n’importe quoi.

Et c’piaf qui toque à la fenêtre t’fait gronder, grogner. Tu jettes un oreiller en gémissant contre la vitre. Un hululement effrayé, effarouché « MIM’. VAS VOIR C’QU’CE TRUC VEUT. » Tu gueules à l’elfe rose qui apparaît dans la pièce et va ouvrir. Elle couine quand l’piaf la mord mais t’apportes la lettre. T’ouvres un œil et tu reconnais cette écriture entre mille. « Lili, c’est juste un gémissement. Lis-la moi. Mimley hoche la tête et t’as un petit sourire qui s’étire au Leo, est-ce que ça va ? xoxo, Lili. Même quand tu l’mérites pas, elle est là. Même quand t’as le cœur qui fait mal, t’as un petit sourire. Mim’, parchemin et plume. La petite chose se précipite vers ton bureau, elle cherche avec douceur, veillant à faire le moins de bruits possibles, sachant combien t’as mal au crâne. Elle finit par trouver. Tu actives la plume de la pointe de ta baguette, étalant un mal à la tête. La petite elfe vient rattacher l’bout de papier à la patte du piaf. Et t’as jamais entendu Mimley se plaindre, en trottinant entre le truc à plumes et toi : tu veux des potions contre la gueule de bois ?. Il y a comme une hésitation, un semblant de raison qui revient. T’as mal, ça t’embête, et t’as si peur, t’as juste tellement peur de l’embêter. Alors tu tentes une réponse, ordonnes une rature. Les oui et les non s’entremêlent, se démêlent. Encore et encore. Ça t’énerve, t’as mal à la tête, tu veux la voir. Nah, t’as tellement besoin de la voir.

Alors tu craques, tu cèdes.
T’es putain d’faible.

D'accord. J'suis au manoir Crabbe. Et tu peux pas imaginer comme j’ai besoin de toi, tu peux pas imaginer comme j’suis mal sans toi. Je viens après ma garde à l'hôpital. J'apporte à manger. » Et tu sombres, t’as b’soin d’dormir. T’as b’soin de plus te souvenir, d’arrêter de souffrir.

(…)


Les mirettes s’ouvrent dans l’après-midi. Y a une autre lettre : « Qu’est-ce qui s’est passé ? Rien, t'inquiètes ça va mieux. Tu veux pas qu’elle s’inquiète, tu veux pas qu’elle ait peur. T’as déjà fait suffisamment d’mal. T’as déjà trop pris d’son temps, d’son affection avec toutes tes foutaises. Avec toutes tes putains d’conneries. Et t’ajoutes : T'sais qu'j'suis solide. Et qu'j'suis une mauvaise herbe. Parce que c’est vrai, tu pousses où on veut pas. Tu résistes aussi fort qu’tout. A tout. Tu es solide mais tu n'es pas une mauvaise herbe. Un sourire s’étale à ses mots. Lili a toujours pensé plus de bien de toi qu’t’en as jamais eu. Bha si. Tu sais ce qu’t’es. T’sais comment t’es. Même si je suis loin, j'arriverai quand même à viser ta tête. Y a un rire qui fait trembler tes côtes, y a un gémissement de douleur et le claquement de langue de l’elfe. Monsieur ne doit pas se faire mal ! Ordre de la maîtresse ! Ouai, j’sais. On menace pas les blessés, ok ? Pourquoi tu crois que je t'ai dit de prendre une potion à 19h ? Et c’est sorti avec tant de naturel (de mauvaise foi aussi) : Bully. » Ca t’arrache un sourire, ça gomme un peu c’qui s’est passé, c’qu’t’arrives pas à oublier.

T’es pas sûr d’y arriver, un jour.

(…)


T’as pris la potion, ça tape un peu moins fort.
T’as l’impression qu’l’monde s’est stabilisé, a retrouvé ses reliefs. L’elfe de maison vient de temps en temps, elle vérifie l’état des bandages, examine le grand corps. « Mimley vous apporte tout ce qu’il faut, petit maître. Restez bien au chaud, elle sourit avec douceur, remettant ta couverture doucement sur toi comme quand t’étais p’tiot. Merci. La maîtresse a permis que Mimley tape si jamais le petit maître se lève. Oh. » Un sourire, c’est habituel.

Et t’entends pas les coups à la porte.
Tu vois juste l’elfe décamper, t’entends vaguement des voix, les marches qui craquent. Toc, toc, toc contre la porte, t’ouvres un œil : « Leo ? C'est, cette voix si reconnaissable, tellement aimée, adorée. Lili … Tu murmures, tu tends les doigts vers la porte. Elle est là, elle est venue. Elle ne t’a pas abandonné. C'est Lile. Je peux entrer ? » Lili, c’est ta Lili. « Ouaip. Viens m'sauver » et pour toi, c’est juste une blague. Comme y en a eu des milliers d’autres. Comme y en a eu trop. Des bonnes, des moins bonnes, mais tu pensais pas qu’c’était interdit, punit.

Doucement, tu te redresses dans le lit, faisant légèrement chuter le draps de toi. La porte claque, elle déboule, alerte, inquiète. « Ca va, Lili ? T’as vu un mort ? Tu lui demandes, soudainement, horriblement inquiet qu’ton frangin l’ait fait chier, ou pire encore ta mère. J'ai eu peur, nom d'un dragon ! L’accusation vole, s’envole et tu l’observes avec de grands yeux et t’allais l’attraper mais tout c’qu’tu cueilles, c’est un coup d’journal : Aïe ! Et qu'est-ce qui t'est arrivé ? Euh bha … Tu vas rire, t’sais. Un rire un peu jaune qui te secoue le buste, qui fait mal au cœur et qui te fait gémir de douleur. J’avais encore soif, donc j’ai bu. Un silence. Et j’m’suis battu. » Ce qui est vrai. Ce qui est toujours vrai. Mais Lili attend pas, fouille dans son sac, cherche potions et autres médications pour te remettre sur pied : « Tu as les côtes brisées ? Fendues ? Tu aurais dû me dire, j'aurai apporté le nécessaire. Je n'ai pas pris de quoi ressouder des os. » Elle s’arrête pas, elle te regarde pas vraiment et d’un coup, tu viens saisir ses mains pour qu’elle se stoppe, que ses yeux reviennent aux tiens. « Hé, Lili, le surnom tant aimé, adoré, la femme tellement désiré, sur lequel t’as déjà tant chialé, sur lequel tu t’es tant brisé. Faut croire qu’tu vas en redemander. Regardes-moi, tu l’ordonnes comme tu l’as fait tant de fois à ton frangin. Allez, regardes. L’œil est tuméfié, coloré de mauve et de noir. Le sort que Marlon a lancé a au moins réparé un peu l’nez. Sur les côtes, il y a un bandage rapide fait par l’elfe de maison. J’vais bien. J’t’ai dit : faut pas t’inquiéter, j’suis solide. T’absorbes putain d’bien les coups, autant qu’ton étanchéité à l’alcool est prouvée. J’suis une mauvaise herbe. » Tes lèvres sont un peu sèches mais t’embrasses avec douceur sa joue. « Ca fait des années qu’on essaie d’m’arracher, j’compte pas bouger. » Et c’est l’cas : t’es là, t’es toujours là. Tu l’as attendu pendant trois ans. T’attendras encore.

« J’suis là, j’vais bien. Et tu caresses avec douceur son visage. Désolé qu't'es eu peur. » Tu sais que tu fais que merder.


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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyLun 20 Avr - 19:42
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@leopold crabbe

Lili lui en veut, c'est clair. Ca se lit sur tout son visage quand elle avale la distance à grandes enjambées, qu'elle ne remarque même pas le Lili sur ses lippes. C'est encore plus évident dans le journal tiré hors du sac, brandi puis abattu sur la tête du blessé. Elle lui en veut terriblement de blaguer alors qu'elle a cru qu'il était souffrant, presque mourrant.

Alors qu'elle s'est tellement inquiétée.

« Euh bha … Tu vas rire, t’sais. » Mais Lili ne rit pas (elle ne rit jamais vraiment). A la place, elle analyse d'un regard la situation, note mentalement le gémissement qui a brouillé son rire. Note surtout qu'elle n'a pas ce qu'il faut pour le soigner. « J’avais encore soif, donc j’ai bu. Et j’m’suis battu. » Se dit, à l'aveu du Crabbe, qu'elle n'a sûrement pas ce dont il a besoin. « Tu aurais dû me le dire. » Dans le doute, ses mains s'affairent à tout sortir. Bandages propres, potions désinfectantes, antalgiques. Rien pour les os. Rien pour soigner les blessures internes non plus - elle connait l'hippogriffe depuis des années, Leo a forcément plus de blessures que juste un oeil tuméfié. Leo fait toujours le dur comme si rien ne le touchait.

La surprise s'installe quand se posent sur ses mains, les doigts calleux de Leo. « Hé, Lili. Regarde-moi. Allez, regarde. » Automatisme, les yeux interdits se lèvent vers lui, se plantent dans son regard. Il y a un air perdu qui s'empare de tout son visage, qui embrasse ses traits. « J’vais bien. J’t’ai dit : faut pas t’inquiéter, j’suis solide. J’suis une mauvaise herbe. Ca fait des années qu’on essaie d’m’arracher, j’compte pas bouger. » Les mots se frayent un passage. Le réflexe lui fait ouvrir la bouche pour le contredire : il n'est pas une mauvaise herbe. Mais tout ce qui arrive à son cerveau, c'est Lili. « J’suis là, j’vais bien. Désolé qu't'es eu peur. »

Il a dit Lili.
Elle est à nouveau Lili.
Elle est encore son amie.

Une larme coule, trace l'arrondi de sa joue, juste là où il a posé son baiser.
La lèvre tremble. Ses doigts se serrent autour des mains de Leopold, ne le lâchent plus.
Et ça ne veut plus s'arrêter de couler, de trembler.

« J'ai eu peur, nom d'un dragon ! » Répète-t-elle dans un sanglot. Toute la colère s'est envolée, il ne reste que l'inquiétude, le soulagement. « Tu m'as fait peur ! » Le reproche est vif, mais murmuré. Et les larmes coulent sur les bandages, sur leurs mains liées, serrées. « J'ai cru que je n'étais plus ton amie. »

Parce que lui, il est et sera toujours son meilleur ami.
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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyJeu 23 Avr - 17:37
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T’as souvent des réactions à la con. T’es souvent trop brutal, t’fais pas vraiment gaffe à ce que tu fais, comment t’es. T’es juste toi, t’es trop toi : un connard buté et trop imbécile, débile pour voir à quel point tu fais mal. Parce qu’maintenant dans toute la colère d’Lili, tu vois bien qu’tu lui as fait mal. Tu vois bien qu’c’qu’tu fais est pas vraiment normal, banal alors qu’elle lâche : « Tu aurais dû me le dire ». Mais tu pouvais pas le dire, tu pouvais pas lui souffler parce qu’t’es toujours si connement buté. Et qu’tu savais pas trop quoi lui dire : t’as eu mal au cœur ? A quoi bon ? C’est juste normal pour toi. Y a des choses auxquelles tu devrais t’habituer. Même venant d’elle.

« T’m’voyais vraiment t’dire : Salut Lili chérie, j’m’suis éclatée la gueule (parce qu’tu m’as brisé l’cœur) (parc’qu’t’as ris) avec un inconnu parc’qu’ça m’semblait bien ? Et qu’d’puis j’ai les côtes qui m’les brisent parc’qu’j’arrive plus à m’gausser ? » Un autre rire a envie d’émerger et t’fais t’plier légèrement de douleur, gronder qu’t’as mal. Franchement, elle a d’autres choses à foutre que de se préoccuper d’toi. Et tu le sais. Tu le sais tellement bien.

Et pourtant, toi, t’arrives qu’à penser à elle, t’arrives qu’à voir qu’elle a eu peur, qu’tu lui as fait mal au cœur. Alors tes grosses paluches attrapent son visage, lui font relever les yeux. Et tu déblatères, tu lui dis qu’t’es solide, qu’t’es fort. Tu dis ces trucs-là parce qu’t’sais qu’c’est vrai. Parc’qu’tu sais qu’il en faut plus pour te coucher, t’évincer. C’est pas qu’tu juges être le meilleur, mais t’sais qu’t’es bon pour encaisser sans bouger. Tu ressens pas grand-chose, t’as pas grand-chose en cerveau alors tu résistes, tu existes. Et tant pis si on veut pas d’toi.

Et les yeux s’accrochent aux tiens, la bouche tremble, une larme est versée. Et t’ouvres d’grands yeux pour dire un truc « Lil - J'ai eu peur, nom d'un dragon ! Qu’elle lâche dans des soubresauts, dans des sanglots. Et t’sais qu’elle a eu peur. T’sais qu’t’es pas un bon pote. Et qu’il faudrait sans doute faire mieux, plus. Tu m'as fait peur ! Elle répète et tu l’attires doucement, un peu maladroitement sur tes genoux. J’sais. Pardon, ça a des airs d’enfant gêné d’être pris sur le fait, ça a l’air de toi qu’aimes pas la faire pleurer. C’est tellement toi qui regrettes d’la faire chialer.  J'ai cru que je n'étais plus ton amie.  Hein ? Quoi ? Mais c’est n’importe quoi, tu gueules presque, la serrant contre toi, lui laissant une de tes larges mains pour la calmer, l’apprivoiser. Pourquoi t’as cru ça ? Parc’qu’j’suis qu’un débile ? » Tu lui demandes alors que tu respires son odeur de propre et de potions. Ta main passe lentement sur son dos, laisse évader ta douceur, ta tendresse. Tu sais pourtant qu’être brutal, tu sais pourquoi que faire mal. Mais pas là, pas quand tu l’as dans tes bras.

Et y a cette larme qui roule et tu lâches « Ah p’tain, j’suis vraiment une merde de t’faire chialer » et tu cherches un truc sur la table de nuit, tu farfouilles pour tirer un mouchoir propre pour lui essuyer les yeux d’un « Lalala, tout va bien. ». T’es pas soudainement devenu un tendre, t’en as vu des gens chialer devant toi, t’en as vu plein s’effondrer, s’écrouler. Y a même un plaisir malsain d’avoir ce pouvoir-là. Mais pas elle, pas avec elle. T’veux jamais qu’elle pleure, t’veux que ces sourires qui lui éclairent les yeux, le visage. Tu veux juste un soleil sans nuage et plein de bonheur pour Lili. Tu veux juste qu’elle soit bien, heureuse. Ouai, t’aimerais la rendre heureuse.

T’aimerais être un homme meilleur aussi.
Mais tu sais qu’tu l’es pas. T’as jamais eu l’envie de l’être. « J’partirais jamais, t’sais. », tu tapotes ses yeux tout rouge d’avoir pleuré. T’essayes d’chasser l’chagrin comme tu peux. « J’suis ton ami pour la vie », tu jures, tu promets. Parce qu’toi tu sais bien que tu peux pas te passer d’elle, qu’tu sais pas faire sans elle. Tu sais que c’est toi qui a plus besoin d’elle. Tu sais qu’c’est toi qui peut pas t’passer de son amitié, qui peut pas exister sans son amitié. « J’serais ton ami pour toujours, ma Lili. »

T'aimerais tellement être meilleur.

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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyMer 6 Mai - 19:53
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@leopold crabbe

Les larmes roulent, coulent et elle ne sait plus les arrêter. Elles mêlent la peur et le soulagement sur le visage rond. « Hein ? Quoi ? Mais c’est n’importe quoi. » Elle se laisse attirer dans ses bras. Dans l'étreinte, elle retrouve toute la chaleur de leur amitié, tout le confort de leur complicité. Tout ce qu'elle croyait avoir perdu, hier, quand il est parti. Et ça la fait pleurer plus fort, lavant la tristesse de larmes soulagées, un peu heureuses. Lili renifle plus fort, ce n'est pas élégant. Mais Lili s'en fiche d'être élégante, elle sait qu'elle peut montrer ça Leo. « Pourquoi t’as cru ça ? Parc’qu’j’suis qu’un débile ? » « Tu m'as appelée Lile, couine-t-elle, chiale-t-elle en agrippant les draps. Elle ne veut pas être une étrangère pour lui, elle ne veut pas que leur amitié crève. Et elle ne comprend pas ce qu'elle a fait pour mériter ça, pour le voir s'éloigner comme ça : T'avais jamais fait ça »

« Ah p’tain, j’suis vraiment une merde de t’faire chialer » Il y a le début d'un rire qui se mêle aux sanglots alors qu'il essuie son visage, essaie de la consoler d'un « lalala, tout va bien. » « T'as pas le droit de te cogner, hein » Prévient-elle dans un demi-sourire qui s'éclipse aussi vite que le soleil irlandais à l'approche de l'orage. Parce qu'il a toujours promis de démolir tous ceux qui la feraient pleurer, parce que ça a toujours été un grand crime pour lui, même lorsque c'étaient trois larmes de rien pour une contrariété.

Et aujourd'hui, ce ne sont pas trois larmes de rien.
Aujourd'hui, elle est pitoyable avec ses yeux rouges, son nez qui renifle, sa main qui cherche cella de Leo pour s'y accrocher. C'est qu'elle a vraiment eu peur, Lile. Elle a vraiment craint de le perdre. Elle a encore un peu peur, même s'il promet qu'il ne partira jamais. Même s'il dit que c'est pour la vie, pour toujours. Même si elle est de nouveau sa Lili.

Sans doute parce qu'elle ne comprend pas ce qui s'est passé hier soir.
Pourquoi il a refusé sa main et son aide.
Comment elle est devenue Lile pendant le temps d'une nuit.

En tailleur sur le matelas, elle bouge un peu, essuie les larmes de la manche. Le petit doigt se tend vers lui. Pinky promise, demande-t-elle, comme toutes ces fois où elle lui a fait promettre à Poudlard (d'aller voir son préfet, d'être calme en classe, de ne pas assommer le serdaigle qui avait emprunté avant lui le grimoire dont il avait besoin). Le regard se fixe pourtant au sien avec le plus grand des sérieux. Avec le solennel des Inviolables et des promesses sur la Magie. Et ses mots verbalisent la seule vraie question, demande l'honnêteté : « Pourquoi tu m'as appelé Lile ? » Parce que Lile le connait : elle a fait quelque chose. Il se dit débile comme s'il avait ça sans le vouloir, sans faire exprès. Mais elle sait qu'un mot, qu'un geste l'a sûrement blessé, renfermé. Que c'est un peu pour ça qu'il a riposté.
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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyJeu 7 Mai - 15:39
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Et elle renifle et tu l’enveloppes de tes grands bras, tu l’y blottis. Parce qu’là, t’aimes croire qu’personne peut l’atteindre, personne peut lui faire du mal. Parce que tu voudrais qu’elle soit de nouveau bien ta Lili. Mais si c’est toi qui l’as fait pleurer, même si c’est toi qui lui as fait mal. « Tu m'as appelée Lile, et t’essaies d’t’souvenir d’c’qu’t’as dit. T’essaies d’assembler les morceaux de cette soirée un peu chaotique et sans doute trop douloureuse pour te souvenir qu’des conseils de Marlon. T'avais jamais fait ça » Qu’elle chouine et couine et toi, t’as les yeux qui se sèment d’milliers de points d’interrogation, de trop d’questions. La vérité, c’est qu’tu t’souviens pas. La vérité c’est qu’tu t’sens débile. Tu croyais t’être cassé d’façon subtil et discrète. T’avais pas envie d’l’inquiéter. T’avais pas envie d’lui aboyer d’ssus. « J’suis désolé, Lili … ‘Fin, tu vas trouvé ça con … T’es tout confus, t’es tout con là. J’pensais qu’j’t’avais rien fait sentir et j’voulais pas t’faire mal physiquement mais du coup, j’crois que ma bouche a dit c’qu’mes poings voulaient dire. Un silence. T’as tendance à vouloir foutre chaos d’tes poings. T’as tendance à vouloir faire mal. Mais j’t’ai cogné au cœur. Et j’voulais pas. » Tu fais mollement, tristement et tu t’en veux d’la faire souffrir.

Et y a un début d’rire qui s’étrangle dans ses pleurs à tes mots, à la façon dont t’essaies d’chasser ses larmes mais ça t’fait pas t’sentir mieux. Ça t’fait pas aller mieux. Tu l’as fait souffrir : « T'as pas le droit de te cogner, hein ». Et tu dis rien, preuve que sans doute tu l’envisages. Preuve que sans doute si tu pouvais t’punir, tu l’ferais. Mais y a les mots, les pensées pour se flageller, pour trouver que t’es vraiment trop con.

Elle a les yeux tout rouge, l’nez qui renifle, le cœur qui mord et t’avais pas envie d’lui faire mal. T’avais pas envie d’la mettre comme ça. Alors tu l’enveloppes de tes grands bras, tu la réchauffes de ta chaleur, lui glissant à l’oreille des « j’suis là. » et des « t’inquiètes pas, ça va aller. » Et t’espères faire un peu mieux un jour. T’espère te faire pardonner de ses larmes qui dégringolent le long de ses joues rebondies. T’espères qu’elle te pardonnera.

Quand elle chope ta main et pis ton doigt, t’as le sourcil qui se hausse et un sourire qui te ravage la gueule. « Pinky promise », tu souffles en le prenant avec douceur. « J’serais toujours ton meilleur ami débile et stupide qui s’casse toujours l’nez. », un peu d’humour, de légèreté pour tuer les regrets, la culpabilité qui te bouffent, qui t’étranglent. C’est dingue comme tu la mérites pas. C’est dingue comme elle est trop bien pour toi. Mais t’aimerais qu’elle reste. T’aimerais être un peu important. Parce que pour toi, elle l’est tellement, terriblement.

Et quand elle prend ses airs d’Serdaigle, t’hausses encore un sourcil : « On dirait qu’t’es McGo’ et qu’tu vas m’dire qu’ma scolarité est importante et tout. » La directrice des Gryffondor était quand même tout le temps derrière ton cul. C’était pour ton bien mais du coup, tu jettes ça avec humour et parce qu’t’as un peu peur d’c’qu’elle va te sortir. « Pourquoi tu m'as appelé Lile ? » Et la question te coupe le sifflet, te fait cligner des yeux plusieurs fois avant d’glisser, de lâcher. «  Euh … bha. » et tu regardes tes grandes mains, tout gêné, tout intimidé. T’hésites à l’dire et puis finalement, tu te grattes la tête, revenant vers ses yeux. T’as encore si peur qu’elle se moque (encore une fois). T’as peur qu’elle dise qu’c’est n’importe quoi. Mais t’as pas envie d’mentir, et tu sais pas l’faire. Tu sais pas comment on cache les vérités. Alors tu déglutis difficilement et tu lâches : « En fait … t’as dit que c’était n’importe quoi et t’as rigolé.  Les yeux se refoutent sur tes grosses mains calleuses et bagarreuses. Tu t’es moqué et j’ai pas supporté. Un petit silence : y avait une gamine quand j’étais tout petit, genre 5-6 ans j’crois, et t’sais elle était jolie avec des belles boucles blondes. J’jouais dans la terre avec mes cousins, j’crois qu’on cherchait des vers d’terre. Vous aimez bien les sortir et les mettre dans les cheveux des cousines, c’était marrant. C’était une amie d’ma cousine et j’m’suis essuyé les mains sur mon short pour lui tendre la mienne. Et elle a ris en disant qu’j’étais pas joli et qu’j’étais débile … Un reniflement dédaigneux, le cœur a pourtant toujours souffert de ça, de tout ça. J’m’suis vengé, j’ai enfoncé sa tronche dans la boue héhéhé mais voilà, ça m’a rappelé ça … J’m’suis dit qu’tu trouvais qu’j’étais n’importe quoi, qu’tu m’rejetais et qu’tu t’moquais. » Et tu sais que c’est pas vraiment logique, tu sais que la fillette c’est pas Lili. Tu sais mais t’as eu tellement mal. Et tu caches si mal toutes les fois où on t’a blessé, où on t’a piétiné et où t’as répliqué avec ce que tu connais si bien. Tu parles la violence et la haine autant parce que tu l’aimes que c’est comme ça qu’tu t’défends. Parce qu’t’en as marre d’avoir mal. « Mais j’ai été trop, trop con. Et les yeux se redressent, sombre, menaçant, violent. J’t’ai fait mal » et ça, tu te le pardonneras jamais.

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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyDim 21 Juin - 19:55
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@leopold crabbe

Il promet. Il promet mais ça ne suffit pas. Parce qu'il a admis avoir eu envie de la frapper - que le Lile dont il l'a affublée pour la soirée était chargé de toute la douleur qu'il voulait lui renvoyer. Alors les yeux rougis se font plus sérieux. Inquisiteurs, même. Cherchant le problème comme la médicomage qu'elle est. « On dirait qu’t’es McGo’ et qu’tu vas m’dire qu’ma scolarité est importante et tout. » Même sa blague n'altère pas la gravité qui s'y est nichée. « Pourquoi tu m'as appelé Lile ? » « Euh … bha. » Lili cille à peine devant la gêne de Leopold, attend les explications, les vraies. Avec douceur. Avec fermeté. Comme à chaque fois qu'il lui revient tout cassé, qu'elle lui fait avouer dans quel bourbier il a mis les pieds. Parce qu'on ne peut pas soigner les maux si on n'en connait pas la vraie cause. « En fait … t’as dit que c’était n’importe quoi et t’as rigolé. » L'instant dont il parle est encore clair dans son esprit, la peur encore fraîche au creux du ventre. Le premier réflexe, la défense, est ravalée, étouffée. La peur mise en veilleuse. Et Lile se force à écouter Leopold parce qu'elle sait que c'est important ; plus important que de lui expliquer le pourquoi de son comment. « Et elle a ris en disant qu’j’étais pas joli et qu’j’étais débile … » Oh, Lili n'est pas surprise, les enfants sont souvent méchants entre eux. Mais la compassion se lit sur le visage, sur les traits pâles, et les doigts fins viennent couvrir ceux du Crabbe. « Mais voilà, ça m’a rappelé ça … » « Je suis désolée, Leo » souffle-t-elle dans un murmure en enmêlant leurs doigts. « J’m’suis dit qu’tu trouvais qu’j’étais n’importe quoi, qu’tu m’rejetais et qu’tu t’moquais. » Un moment, elle se demande si Leopold l'aime sans qu'elle n'ait rien remarqué... et elle se dit que non, ça n'est pas possible parce que ça lui fait proprement peur. Lili ne veut pas s'engager, surtout pas maintenant. Pas avec ce gouvernement, pas avec un mangemort - pas avec la mère de Leopold qui n'attend qu'une occasion de trouver une femme à son fils aîné. Lile ne peut pas perdre son meilleur ami pour un truc dont elle ne veut pas dans sa vie, pas pour une histoire aussi conne et cliché.

Puis elle se souvient des mots de Leo.

... ou alors j’épouse une pote

Il y a comme un poids sur sa poitrine qui s'envole
Qui permet à l'air de circuler librement à nouveau.

« Mais j’ai été trop, trop con. J’t’ai fait mal. » Elle sourit doucement. Tristement. « Non, Leo, j'aurais dû faire plus attention. J'ai cru que c'était l'alcool qui te faisait dire des bêtises, mais je n'ai jamais pensé que tu étais n'importe quoi. » Il est tellement, tellement important pour elle. Comment pourrait-elle penser ça de lui ? (Même si, parfois, elle trouve qu'il fait effectivement n'importe quoi) « Je me moquais de ton idée saugrenue, Leo. Elle admet sa faute avec sincérité, explique : tu mérites d'épouser une femme qui t'aime, et pas juste une amie, même si c'est ta meilleure amie. » Puis avec un sourire en coin, un peu moqueur mais tendre aussi, elle ajoute en reprenant les mots très classes de Leopold : « Quelqu'un avec qui tu baiseras tout le temps »
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MessageSujet: Re: LEOLI ; that's us   LEOLI ; that's us EmptyMer 5 Aoû - 16:55
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▼▲▼

Les épaules s’affaissent, le cœur est dégluti difficilement, douloureusement. T’as l’impression de te vomir, de te faire plus petit que ce que t’es, que ce qu’tu seras jamais. Tu te courbes, t’effondres parce que t’as peur que rien ne soit réparable, que rien ne puisse être rattrapable. T’as peur d’avoir tout cassé. T’as peur d’avoir tout bousillé.

Toi qu’a jamais rien rechigné à détruire, saccager. Toi qu’aimes bien bousiller les gueules et les corps, t’as pas envie de casser Lili. T’as pas envie de la briser, t’as juste envie de la protéger. Et puis si t’écoutes, t’aimerais l’aimer, t’aimerais qu’elle te quitte jamais. Alors tu grommelles les trucs, tu les lâches à demi-mots, tu les souffles dans un silence qui t’est si étranger, si peu familier. T’avais l’impression d’être n’importe quoi et surtout rien du tout pour elle. T’as l’impression qu’tu vas la perdre si tu dis pas à quel point t’es con.

Et tu sais qu’t’es pas intelligent.
Mais surtout, surtout, t’as jamais appris à parler sentiments. T’as jamais su comment dire les trucs qui te remuent, qui te traversent et te bouleversent. Chez les Crabbe, on naît en colère mais on apprend surtout à taire tout ce qui s’agite, crépite et se précipité au fond des tripes. On apprend à avoir mal en silence, à chasser le chagrin par les poings, à casser des gueules plutôt qu’à comprendre pourquoi on frappe, pourquoi on tape. On parle pas de sentiments. Y a qu’la colère, la frustration, la violence. Y a que la haine : la haine envers les autres, la haine qu’on a envers soi-même.

Si t’étais pas si con, tu l’aurais pas perdu. Si t’étais pas si obtus, elle serait encore ton amie. Et t’as les poings qui se serrent en réalisant à quel point elle va te manquer, à quel point t’es qu’un débile. « Non, Leo, j'aurais dû faire plus attention. J'ai cru que c'était l'alcool qui te faisait dire des bêtises, mais je n'ai jamais pensé que tu étais n'importe quoi. » « Et puis j’comprends, t’sais, si tu veux plus qu’on soit a – Un instant de silence, les mots de Lili monte à la cervelle et déclenche la réalisation. Les yeux fauves s’ouvrent en grands, les étoiles s’allument et tu te redresses, tu bombes le torse. Le soulagement pulse dans les veines et un sourire, d’abord timide, se tisse, s’esquisse et enfin, il irradie. Enfin, tu respires. C’est vrai ? O-On est toujours amis, hein ? Tu m’en veux pas trop trop ? J’t’promets qu’j’serais moins con. » Une promesse que même ta mère n’a jamais pu t’arracher. Une promesse qu’elle seule peut avoir. Parce que tu ne veux plus jamais voir ses yeux tristes. Tu veux plus jamais lui faire mal.

« Je me moquais de ton idée saugrenue, Leo. Et tu te renfrognes, t’aimes pas l’idée qu’elle puisse se moquer. T’aimes pas l’idée qu’elle pense qu’t’es qu’un con. T’aimes juste tellement pas ça. Lili c’est plus qu’une meilleure amie et t’aimerais de plus en plus qu’elle voit plus en toi. Tu mérites d'épouser une femme qui t'aime, et pas juste une amie, même si c'est ta meilleure amie. » Et t’es pas trop sûr d’avoir droit à tout ça toi. T’es pas sûr de mériter l’amour. T’es pas sûr d’avoir le droit à plus qu’une amie. T’sais c’qu’t’es. T’sais comment on t’voit : moins qu’un homme, un peu plus qu’un animal. Les mauvaises langues diraient même qu’c’est pas pour rien si tu t’entends si bien avec Reinir : c’est parce qu’vous êtes des bestioles, des p’tain de cleps à la solde du Lord.

Et puis, tu vois déjà qu’Lili.
Et pis, t’aimerais avoir la force d’lui dire qu’y a des trucs qui s’agitent et qui ne tournent pas rond dans ta tête quand tu penses à elle. T’aimerais avoir le courage de sortir de la friendzone pour dire tout ce qu’t’as sur le cœur. Il est beau le gryffondor dans sa légendaire témérité.

« Quelqu'un avec qui tu baiseras tout le temps », un reniflement dédaigneux et tu roules des épaules. « D’façon, ma mère va s’charger du truc, t’sais. C’sera même pas une pote à c’rythme-là. Donc la baise, j’crois qu’c’sera qu’au Filet du diable. » et tu fais semblant que c’est pas grave, qu’ça t’atteint pas. Tu fais semblant qu’c’est bien ainsi. « J’pense qu’j’ai jamais rien mérité. » T’as sûrement cramé ta chance quand t’es tombé sur Lili. T’as sûrement tout usé quand elle est devenue ton amie. « Mais j’suis content. Content qu’tu sois avec moi. » Même si c’est pas tout à fait comme ça que tu voudrais que ce soit. Même si t’aimerais un peu plus. Juste un peu plus.

« Content qu’tu sois mon amie » et doucement tu la serres un peu plus, enfoui ton visage dans ses cheveux pour cacher à quel point ça fait mal de dire ça. Comme ses simples mots tuent aussi surement qu’un Avada. « Surtout quand j'l'mérite pas. »


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