BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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johannes runcorn
planque inconnue sur la côte, 2005
Anthony a les yeux rivés sur la rue, en contrebas. Cela fait un quart d’heure qu’il guette à la fenêtre l’arrivée de la personne à qui il a donné rendez-vous aujourd’hui. C’est idiot, parce que sa montre moldue n’affiche pas encore l’heure donnée dans les sms. Mais il ne peut pas s’en empêcher : ça fait longtemps qu’il attend ces retrouvailles, alors il n’allait certainement pas arriver en retard, et surtout, il voulait absolument être là quand son vieil ami arriverait.
L’ancien Gryffondor a gardé contact avec bon nombre de ses amis de l’Ordre du Phénix, quand bien même son départ, un an auparavant, a été mal pris par certains d’entre eux. Tous n’ont pas compris le désir de son petit groupe de s’éloigner des décisions et de la sécurité de la résistance officielle. D’autres ont vu comme une trahison cette défection soudaine, et il n’obtient d’eux que des sms avec des monosyllabes. Mais au moins il répondent - se rassure-t-il toujours. Dans la grande majorité, cependant, ses amis ont compris son choix, même s’ils n’ont pas suivi, et Tony s’organise pour les voir de temps en temps. Ça lui permet d’avoir des nouvelles (bonnes ou mauvaises) de la résistance. Ce n’est pas dans l’optique de juger, ou d’espionner : il se fiche bien de ce qu’il se passe dans l’Ordre, désormais, à moins que ça touche de près ceux qu’il estime. Et puis de toute manière, dans l’ensemble, il continue de poursuivre les mêmes buts que son ancien clan, alors il n’est pas là pour soutirer des informations. Il veut juste garder le contact - il en a besoin. Les Avengers sont sa famille, mais ça lui fait du bien, de savoir qu’il peut toujours compter sur d’autres personnes, qu’il n’a pas perdu ces relations qui comptaient pour lui. La vie de résistants est plutôt solitaire, même quand on vit en groupe. C’est un soulagement, de savoir qu’on a toujours des gens qui comptent, même si seuls les sms et des entrevues courtes prouvent ces amitiés.
Finalement, alors qu’Anthony scrutait la rue avec attention, on frappe à la porte d’entrée de l’appartement (une planque que les Avengers se sont approprié, dans un petit port de la côte). Tony plisse les yeux : il l’aurait vu arriver, non ? Naturellement, il prend sa baguette entre ses doigts, au cas où. Après tout, ils ne sont jamais à l’abri d’être découverts, et il n’a aucune envie de retourner dans les cages du ministère : il a déjà perdu un bras et gagné des tas d’angoisses post-traumatiques, il n’est pas sûr qu’il survivrait à un second passage entre les mains des sbires de Voldemort.
Doucement, il s’approche de la porte et prend une inspiration. Il devrait probablement poser des questions à travers la porte, s’assurer que le visiteur est bien celui qu’il croit… Mais Anthony a confiance en cette planque, et il se veut optimiste. En position de combat, au cas où, il ouvre la porte.

Ce serait mentir, de dire que Johannes n’a pas changé.
Évidemment qu’il a changé. Son teint est plus pâle, comme Anthony s’y attendait. Les cernes, cependant, sont moins choquantes que prévu. Il le trouve un peu plus émacié, aussi - mais ce n’est pas surprenant : les derniers mois ont dû être plus que difficiles. Et puis ils ne se sont pas vus depuis près de six mois, ce qui est quand même beaucoup pour les deux amis, qui n’ont jamais été séparés aussi longtemps depuis leur rencontre il y a près de treize ans. Même quand Johannes était encore intégré à la société sorcière, ils parvenaient à se voir tous les deux ou trois mois, afin d’échanger des informations ou de s’assurer que l’autre allait bien. Anthony est parfois presque nostalgique en repensant à cette époque. Tout était déjà extrêmement compliqué, mais ça lui semblait tout de même plus supportable que maintenant.
Anthony ne laisse pas le teint trop blanc de son ami le choquer : un sourire s’étire sur les lèvres, et il baisse sa baguette assez rapidement, même s’il la garde à la main, au cas où son invité ne serait pas celui qu’il prétend être. ”Hey.” dit-il en penchant la tête légèrement sur le côté. ”Ça fait longtemps.” Techniquement, ils ont échangé beaucoup de sms, donc ça ne fait pas si longtemps. Mais c’est autre chose, de voir en face-à-face les gens qu’on aime. Anthony n’ose pas le prendre dans ses bras. Certains vampires sont très sensibles pendant longtemps après leur transformation, d’autres parviennent à contrôler leur soif rapidement. Il préfère laisser Johannes lui faire part de ses nouvelles limites. Et puis de toute manière, Anthony en a aussi, des limites : même quand son bras atrophié est couvert, comme aujourd’hui, il peut toujours blesser ceux qui le touchent trop longuement.
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Ishmael Levy
Ishmael Levy
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Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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not everything has to change
Anthony & Johannes

▬ Le corbeau observait le sorcier qui était à la fenêtre, il se tenait non loin de ses congénères, juste un peu à l'écart. L'animal était un peu plus gros, prenant un air qui en imposait et surtout, il semblait ne pas apporter beaucoup d'attention au sol sous lequel il sentait grouiller les vers de terres que tenter de récupérer ses camarades profitant de l'obscurité de la nuit pour s'aventurer dans le petit parc avant de s'envoler pour déguster leur repas ailleurs. Parfois, l'instinct animal revenait au galop, mais dernièrement, l'oiseau avait perdu de l'appétit et si une assiette avec des œufs et des toasts ne lui avait pas fait envie quelques jours plus tôt, ça ne serrait certainement pas un vers sortit du sol qui lui redonnerait le goût de manger. Après quelques minutes, l'oiseau s'envola, survolant la maison qu'il observait pour se poser dans la ruelle derrière et après s'être assurée qu'il n'y avait personne dans la rue, aux fenêtre donnant sur l'arrière, le corbeau laissa place au sorcier qu'il était à l'origine ou en tout cas ce qu'il en restait.

Passant une main dans ses cheveux, geste à la fois coquet, mais aussi par souci d'avoir une apparence présentable, Johannes laissait échapper un léger soupire, alors qu'il regardait sa main pâle comme la lune. Couleur qui ne lui allait vraiment pas au teint, mais il s'y ferait, comme le reste. La nouvelle de sa transformation avait rapidement circulé au sein de l'ordre, avec des réactions variables, allant de la pitié, aux soutiens maladroits, le déni, l'exclusion et parfois même, la haine. Quitte à choisir, il préférait la haine viscérale dont Elia, son frère, avait fait preuve, que celle que les gens n'exprimait pas, mais dont tout le langage corporel hurler la peur et le dégoût. Johannes était sous le choc. La transformation, sa dispute avec Elias, son départ de la Fawkes, tout s'était enchaîné et déjà le printemps pointé le bout de son nez, à moins que ce soit l'été. Le vampire avait perdu la notion du temps, des saisons, à ce moment précis, il appréciait la brise marine qui venait de la côte qui n'était pas loin. Il donnerait beaucoup de choses pour pouvoir observait l'horizon aux multiples nuances de gris, plutôt que ce bleu marine, se fondant à l'obscurité du ciel, perdant l'horizon complètement.  

Il se détachait du mur contre lequel il s'était appuyé, l'espace d'un instant, ajustant une fois de plus sa tenue, comme s'il allait à un premier rendez-vous. Pourtant, il faisait tout pour ne pas paraître trop négligé, il avait sa barbe taillée, son manteau avait une coupe classique des manteau long de marin au bouton doré, certain, il était un peu usé et couvrait une tenue simple composée d'une chemise blanche et un pantalon noir. Johannes était pâle, comme s'il venait de revenir d'entre les morts, des canines qu'il ne pouvait pas vraiment cacher très longtemps et cette voix, celle qui lui susurrait au creux de l'oreille à quel point la chasse et le sang de sorcier pouvait être jouissifs. Cette voix-là, il étouffé, par volonté de ne pas faire une erreur, il s'était d'ailleurs nourri afin que cette petite voix ne vienne pas empoisonner ses retrouvailles.

Johannes se dépêcha de rejoindre la porte qui lui permettrait d'accéder à l'appartement où ils s'étaient donné rendez-vous avec Anthony. Après une vingtaine, ou trentaine, de sms échangés ces derniers jours, Johannes avait fini par céder, acceptant de voir le sorcier face à face et ne pas se contenter des messages vague, qu'il ponctuait de smiley tant bien que mal. Pas léger, il s'arrêta devant la porte, prenant une inspiration avant de frapper quelques coups à la porte, juste assez pour signaler sa présence, mais pas trop fort pour ne pas surprendre son ami. C'était à présent l'attente, l'anticipation, alors qu'il appréhendé la réaction d'Anthony, comme toutes celles des uns et des autres.

La porte s'ouvrait pour laisser apparaître son ami, esquissant un léger sourire, comme s'il espérait que ce dernier redonnerait un peu de couleur à son teint. Il laisse quelques secondes à Anthony, pour qu'il le regard, de haut en bas, il faisait peur à voir, il ne pouvait pas le nier.

« Hey. » Saluait-il à son tour, il avait encore peur de la réaction, malgré le sourire qu'affichait son ami. « Too long indeed. » Confirmait-il avec un léger rire nerveux. Il fut pris pas une sensation de déjà vu, le catapultant une année en arrière, quand Anthony avait été sauvé par Lee, revenu avec un bras atrophié après avoir subit les tortures du ministère. Ils faisaient la paire tous les deux, vraiment.

Conscient qu'il fallait briser la glace, Johannes s'avança d'un pas, les effusions, ce n'est pas son truc habituellement, mais avec Anthony s'était différent.

« Don't worry, I fed myself before coming to see you. » Prévenait-il. Non, il ne lisait pas dans ses pensées, mais il avait sentit que l'autre attendait silencieusement une permission de sa part, il n'y avait pas de limite en eux, il y en aurait jamais. Pas après tout ce temps, pas après tout ce qu'ils avaient vécu, il lui tendait la main, afin que l'autre puisse la saisir s'il le souhaitait. « You look well. » Disait-il avant de le tirer vers lui pour l'enlacer brièvement. Il était soulagé que l'autre ne soit pas de ceux qui le craignait, lui et sa nouvelle nature. Il rompait le contact, pour regarder Anthony attentivement. « It's good to see you. » Même si les choses n'étaient plus ce qu'elles avaient été. Et que Johannes avait perdu beaucoup de son panache.
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johannes runcorn
planque inconnue sur la côte, 2005
Too long indeed. finit par dire Johannes, et même si ça ne prouve rien, Tony se détend un peu et laisse même échapper un sourire. Don't worry, I fed myself before coming to see you. annonce son vieil ami, comme s’il avait senti qu’il attendait un signe, une invitation pour réduire la distance entre eux deux. Ils se connaissent bien, après toutes ces années, et les mois de séparation ne changent pas ça. Johannes tend la main et Anthony la saisit sans hésitation, prenant bien garde de lui offrir sa main valide. You look well. Il n’est pas vraiment sûr que ce soit le cas, pourtant : lui aussi n’a pas son teint des meilleurs jours, son bras malade ayant des effets néfastes sur tout le reste de son corps, sur son endurance et bien sûr, sur son humeur. Mais il apprécie la remarque tout de même. Si Johannes le trouve toujours pas trop mal, alors tout va bien. Il se laisse embarquer dans l’étreinte que lui offre le Runcorn. It's good to see you. Tony pose la main sur le bras de l’homme et lui sourit. Il détaille son visage des yeux. ”Thanks for coming. It means a lot to me.” Et, parce qu’il a l’impression qu’il peut, et parce que Johannes connaît son côté affectueux et tactile pour l’avoir côtoyé de très près, il se permet de reprendre son ami dans ses bras, dans une étreinte un peu plus longue et dans laquelle il transmet tout son soulagement de le voir là, en vie.
Quand Johannes a été mordu, ça a été un choc. Ils en ont vu, des choses horribles, ils en ont eu, des mauvaises nouvelles depuis qu’ils ont commencé cette vie de fugitifs… Mais quand une tragédie pareille touche quelqu’un qui est aussi proche de soi, ça reste une putain de claque. Ils vivent avec la certitude qu’ils peuvent mourir d’un jour à l’autre, mais que Johannes se fasse mordre par un vampire ? Non, Anthony ne l’avait pas imaginé. Le pire était sûrement qu’il n’était pas là pour le soutenir, puisqu’il avait quitté l’Ordre depuis un petit moment déjà. Savoir qu’il était loin, alors que son ami traversait ce qui devait être la plus grande épreuve de sa vie, ça le rendait malade. C’est probablement pour ça qu’il a passé autant de temps avec Samuel, le médicomage des Avengers, lui aussi vampire. Parce qu’il était sous le choc et avait besoin d’être rassuré, il a embêté son ami avec mille questions. Heureusement pour lui, Samuel est patient, et a pris le temps de lui répondre sans le ménager et sans le juger. Un véritable ami.
Tony lâche finalement Johannes et lui fait signe de le suivre dans la pièce de vie de l’appartement, qui est très petite mais a le mérite d’être cosy. Une table nappée trône au beau milieu du salon et l’ancien Gryffondor y a posé divers boîtes récupérées dans un restaurant un peu plus bas dans la rue. ”I’m going to eat, because I haven’t had the time today. You don’t have to eat if you don’t want to. But if you want to join me, you’re welcome.” Il attrape le col du manteau de Johannes pour le lui retirer (hors de question qu’il le garde sur les épaules, comme s’il allait disparaître d’une seconde à l’autre), puis s’installe à la table et commence à déballer les mets et à séparer les baguettes récupérées au restaurant chinois. Tony ne peut pas s’empêcher de se dire que ça ressemble un peu trop aux moments privilégiés qu’ils ont passé ensemble, il y a quelques années, quand leur relation était plus intime que celle qu’ils ont aujourd’hui. ”The others would kill me if they knew I was eating all this without them.” dit-il avec un sourire en pensant déjà aux regards déçus, outrés d’Elliott ou Sohan.
”So, how do you feel?” La question peut paraître bête, vu tout ce qu’il s’est passé. Pourtant, Anthony n’a pas peur de la poser. Il lui aurait posé la même question, s’il n’était pas devenu un vampire, s’ils se retrouvaient comme avant. Bien sûr, la réponse est un peu évidente vu la situation, mais Tony veut vraiment savoir, il a vraiment envie que Johannes soit sincère avec lui et qu’ils puissent parler sans tabous, comme ils l’ont toujours fait. Il sait bien qu’il ne pourra jamais comprendre ce que vit Johannes. Son bras est une vraie malédiction aussi, mais ce n’est pas pareil… Il est capable d’écouter cependant, et de soutenir autant que possible. Ça le rendrait malade que Johannes pense qu’il ne peut plus être à l’aise avec lui, ait l’impression qu’il ne peut plus lui parler juste parce qu’ils n’ont plus la même expérience de vie.
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Ishmael Levy
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Anthony & Johannes

▬ « Thank you for reaching out. » Répondait Johannes avant qu’Anthony ne le prenne de nouveau dans ses bras, décochant un nouveau sourire sur les lèvres du vampire qui sentait quelques bulles d’émotions lui monter à la gorge. Depuis sa transformation, il était passé de la colère à la dépression, en passant par le déni aussi. Bien entendu, il avait reconnu dans ces sauts d’humeur le cycle du deuil. Celui de sa vie d’avant, la dispute avec son frère et ‘renvois’ de la Fawkes n’avaient pas vraiment aidé. Conscient qu’il enchaînerait les phases où il serait prêt à voir du monde et interagir, puis d’autres, plus compliquées, où il allait vouloir se morfondre dans son coin pour éviter que son humeur ne fasse de victime.

D’ailleurs, quand Anthony l’avait contacté, il avait failli ignorer l’appel, puis quand il lui avait demandé de se voir, il avait aussi hésité. Il n’était pas dans son meilleur jour et s’il était heureux de le voir, il craignait un peu la conversation. Cette conversation qu’il devait avoir avec tout le monde, ou en tout cas tous ceux qui voulaient bien l’avoir. Johannes savait que c’était aussi important pour chacun de ses amis, de ses proches, d’avoir cette conversation, de faire ce deuil, eux aussi. Parce que Johannes n’était peut-être pas mort, mais c’était tout comme. Il craignait qu’il n'y soit bel et bien passé d'une certaine manière. Même avec l’étreinte d’Anthony, celui qui en disait long sur son soulagement et qui montrait bien qu’il était heureux de le voir, le vampire sentait bien la différence, même si ça lui réchauffait le coeur. À peu près certain que le jeune homme serait un des rares, pour ne pas dire le seul, à se permettre de le prendre ainsi dans ses bras. Molly aussi n’avait pas eu peur de se montrer tactile avec lui lors de leur dernière discussion, les autres, Johannes ne s’était pas particulièrement montré avenant, sauf peut-être avec Fleur dont il était proche et se rapprochait au fil du temps. Il était sur la défensive et vice-versa, parce qu’il avait beau vouloir se convaincre qu’il pouvait continuer à vivre sa vie de sorcier, le regard des autres avait bel et bien changé.

Il emboitait le pas d’Anthony qui le guidait dans le petit appartement pour la pièce à vivre où se trouvait une table sur laquelle trônait le repas. L’odeur que Johannes avait pu déceler lorsque la porte s’était ouverte, esquissant un léger sourire amusé. « Oh ! yes, please, you shouldn’t have waited for me to start. » Répondait-il alors que le sorcier venait attraper son manteau pour le déposer sur une des chaises. « Afraid that I could take flight ? » Taquinait-il Anthony alors qu’il retroussait les manches de sa chemise, avant de s’installer sur l’une des chaises à côté du sorcier et à l’opposer de celle où se trouver son manteau, histoire de rassurer le sorcier qu’il n’avait aucune intention de filer à l’anglaise. Même si l’envie ne lui manquait pas et peut-être que ça émanait de ses pores ou que son ancien amant le connaissait trop bien pour lire au-delà des paroles et des sourires bien intentionnés. « Then maybe I will let myself tempted to still a bite or two for the solidarity. » Disait-il en attrapant le second set de baguette posé sur la table. La question d’Anthony le faisait sourire, rire même, mais pas le genre de sourire ou de rire chaleureux, celui qu’on lâchait quand les deux partis connaissaient déjà la réponse, quand on voulait que ce soit une blague, une conversation légère sachant pertinemment que ça ne pouvait pas l’être.

« Are you sure you don’t want to eat a little before heading down that rabbit hole ? » Johannes devait l’admettre, depuis qu’il avait été mordu, il n’était pas des plus subtil, c’était comme si les années à garder émotions et trauma en lui volaient en éclat. Il n’avait plus aucun contrôle sur ses émotions et tout se lisait sur son visage. Peut-être aussi qu’il atteignait le point de rupture, parce qu’il sait qu’il aurait préféré partir que de vivre dans cet état. « I’m not going to lie to you Tony, it ain’t pretty how I feel up here. » Admettait-il en pointant l’une de ses tempes avec ses baguettes. Ce qu’il ressentait, Johannes savait  que ça venait de blessures plus anciennes, toute sa vie il avait tout fait pour prouver qu’il était digne de confiance, que l’héritage Runcorn, de son père, son oncle Albert et tous les autres sorciers traditionalistes, conservateurs. Il avait pu aller à l’encontre, comme l’avaient fait son père adoptif et oncle. Lui, comme son frère, avaient fait les bons choix quand le temps été venu à en faire un, ils se battaient pour ce qui était juste. Son pire cauchemar avait toujours été de finir par glisser, de devenir un mangemort, ces sorciers que l’on craint et qui n’avaient aucune tolérance. Non, il avait fallu qu’il devienne pire.


Dernière édition par Johannes Runcorn le Jeu 17 Sep - 2:11, édité 1 fois
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johannes runcorn
planque inconnue sur la côte, 2005
Afraid that I could take flight ? Anthony esquisse un sourire amusé en posant le manteau sur la chaise. Il regarde Johannes s'installer et admet : Maybe a little. Il n'est pas si inquiet : après tout, Johannes a fait le chemin jusqu'ici, il n'a pas fait demi-tour avant d'entrer… Il est là. À moins qu'il se passe quelque chose de grave ou qu'il ressente soudain un inconfort certain, Anthony doute qu'il se carapate. Il va tout faire pour que non, en tous cas… Il a réussi à l'avoir ici avec lui, il est hors de question qu'il le laisse lui glisser entre les doigts. Ça a déjà été suffisamment compliqué de le revoir, Tony veut mettre toutes les chances de son côté pour que l'entrevue d'aujourd'hui ne soit pas la dernière. Il a beaucoup trop d'affection pour Johannes pour supporter qu'il puisse sortir de sa vie.

Then maybe I will let myself tempted to still a bite or two for the solidarity. Nice. Anthony prend place à côté de lui et prend à son tour ses baguettes. Il a un vieux sentiment de déjà-vu : ils en ont passé, des soirées tous les deux, à manger de la nourriture moldue, à discuter, à regarder des films. C'était une autre époque, mais Anthony est toujours pris d'une nostalgie joyeuse en repensant à tout ça. Are you sure you don’t want to eat a little before heading down that rabbit hole ? I'm sure. répond-t-il du tac au tac. Il ne veut pas presser Johannes, cependant. Il s'apprête d'ailleurs à lui dire qu'ils ne sont pas obligés de parler de ça s'il n'en a pas envie, mais le Runcorn finit par ouvrir la bouche le premier :  I’m not going to lie to you Tony, it ain’t pretty how I feel up here. dit-il franchement et avec une certaine élégance qui ne manque pas d'émouvoir l'ancien Gryffondor. Il prend une gorgée de soda et tourne des yeux bienveillants vers son ex. You know what would have worried me? commence-t-il. You telling me that you were ok, or that you were handling it really well. Ils se connaissent bien, tous les deux. Anthony aurait bien entendu été capable de dire que Johannes lui mentait. Thanks for not trying to lie to me. Ça prouve que Johannes a toujours au moins un peu confiance en lui, et ça fait vraiment du bien.

Take this. dit-il en posant l'une des boîtes du restaurant devant lui. Il a choisi ce plat-là exprès, parce qu'il a déjà vu Johannes prendre ça et apprécier, à l'époque. So… they sent you to Sweet River, i guess, right? demande-t-il d'une voix neutre dans laquelle il évite de faire transparaître le fait qu'il désapprouve de l'existence même de cette planque. Is your bed comfortable? Do you think I can sneak in? dit-il avec un sourire en coin en attrapant de la nourriture du bout de ses baguettes. Johannes ne sera pas surpris de l'allusion : il a l'habitude, avec Anthony. Même si leur relation s'est étiolée, ils sont toujours assez proches l'un de l'autre pour ce genre de petites remarques - et si ça peut faire esquisser un petit sourire à Johannes, alors Anthony sera content. Il regarde son ex du coin de l'oeil. Il ne le trouve pas si changé que ça, vraiment. On ne va pas se mentir : il est toujours canon, même s'il y a une étincelle qui manque dans ses yeux.
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Anthony & Johannes

▬ Anthony admettait qu'il avait un peu peur qu'il s'échappe et Johannes ne lui aurait pas menti qu'il avait au moins pense le faire jusqu'à ce qu'il frappe à la porte, scellant sa décision d'accepter la main tendu du jeune homme. De son ex. Parce que ces derniers temps, les mains tendues justement, il les comptait sur les doigts d'une main. Il ne niait pas qu'il y avait certainement une mauvaise volonté de sa part de ne pas compter les portes ouvertes par les habitants de Sweet River, mais cet élan de solidarité là, il n'était pas certain qu'il le méritait, parce qu'il avait beau avoir toujours était contre l'existence de cette planque, il n'avait jamais eu assez de pouvoir ou d'argument pour convaincre le conseil de prendre une décision de mettre un terme a cette division qui à l'époque prétendait être pour la sécurité des uns et des autres. Et Johannes ne se sentait pas en sécurité là-bas, il avait plus l'impression d'avoir été déposé, une tape dans l'épaule en lui disant que c'était pour son bien, mais qu'il pouvait toujours venir au manoir Saint-James s'il le souhaitait. Il ne pouvait juste pas y vivre, même s'il ne vivait plus vraiment là-bas depuis qu'il avait rejoint la Fawkes, s'étant installé entre les murs de la bâtisse avec une volonté d'en être son gardien. Même cela, il ne pouvait plus le faire, car savoir qu'un vampire vivait entre les murs de l'école ça ne plaisait pas à certains parents. Johannes pourrait faire remarquer qu'il n'était pas certains que certain descendant de vélanes ou harpies se sentait plus à l'aise à vivre dans le même quartier général que le vampire qu'il était. Cette distinction-là aussi, il ne la comprenait pas.

Quand Anthony lui demandait comment il allait, il se rendait bien compte qu'il ne savait pas par où commencer, ni était-il certain qu'il voulait vraiment parler de la colère qui bouillonnait, mais aussi la tristesse d'avoir vu une partie de sa vie arrachée. Il était un vampire, une créature, il s'entendait encore le dire haut et fort dans sa salle de classe lors de son échange avec Molly. Les semaines s'étaient écoulées et il avait plus de mal à le dire, clairement divisé par un sentiment d'injustice, mais aussi de déni.

Il se passait une main sur le visage redoutant que son camarade lui demande des précisions, des détails, mais Anthony était plus délicat que cela, ce qui détendit l'ancien auror un peu plus. « No, répondait Johannes haussant un sourcil, You telling me that you were ok, or that you were handling it really well. » Il y a l'ombre d'un sourire sur le visage de Johannes qui détourne le regard un instant. S'il n'était pas certain de son apparence, il était sûr qu'il ne pourrait pas prétendre que tout allait bien. « Thanks for not trying to lie to me. Le vampire laissait échapper un léger éclat de rire, I could never lie to you Tony, we know each other a little too well. » Ce n'était pas une critique, c'était un fait, si Johannes pouvait garder son masque d'optimiste à Sweet River, lorsqu'il s'agissait de personne comme Anthony ça serait vraiment idiot de croire qu'il pouvait bluffer. « And I'm glad we do. » Précisait-il sincèrement.

Il prenait la boîte que lui tendait son hôte, non sans une petite lueur d'excitation, car son odorat de créature de la nuit avait déjà trahi la délicate intention de son ancien amant. Il ouvrait celle-ci, prenant une inspiration afin que l'odeur du porc au poivre noir sur les nouilles sautée emplissaient ses poumons. « Thank you. » Murmurait-il avant de plongé les baguettes dans le plat, hochant la tête quand Anthony poursuivait la conversation en lui demandant si ils l'avaient envoyé à Sweet River.

Son ton était tout aussi désapprobateur que pouvait l'être le vampire à l'égard de cette planque, finissant une bouchée avant de répondre, Anthony enchaînant avec une autre question qui fit sourire Johannes. Il relevait les yeux vers son interlocuteur. « I even have an appartement, for now. Bed is decent, though I make no promises I'll keep my hands to myself if you sneak under the sheets. Its a small bed. » Répondait-il sans hésitation, une lueur malicieuse dans son regard. « They did send me to Sweet River, but I still can drop by the manor. I was also fired from Molly's school. » Et s'il ne prenait ni l'un, ni l'autre très bien, il était clair qu'il prenait beaucoup plus à cœur d'avoir était viré de la Fawkes. « The moment I realise I found my real calling, it gets snatched from me. » Il avait été auror pendant dix ans, mais au final, il n'avait jamais eu l'impression de s'épanouir réellement, tout le contraire des quatre mois passé dans l'école de la résistance.
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johannes runcorn
planque inconnue sur la côte, 2005
I could never lie to you Tony, we know each other a little too well. Tony sourit en entendant ces mots. C'est la vérité, en même temps. Ils ont été si proche, ils ont tant partagé qu'ils se connaissent trop bien pour se mentir. C'est justement parce qu'ils ne pouvaient pas se mentir que leur relation a fini par se terminer : ils étaient conscients que, quand bien même ils se portaient une affection énorme, ce n'était pas... parfait. Ils n'ont peut-être pas fait leur vie ensemble, mais ils ont gagné quelque chose de peut-être aussi précieux : quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qui restera, malgré les tempêtes et la vie absolument folle dans laquelle ils sont engagés. Tony sait que quoi qu'il arrive, il pourra toujours compter sur Johannes, même s'ils ne se parlent pas pendant des semaines, des mois. Et il espère que Johannes sait que c'est réciproque. And I'm glad we do. Me too. I'm really happy about it. C'est rassurant la plupart du temps, de savoir que quelqu'un nous connaît, que quelqu'un peut lire entre les lignes. Bien sûr, c'est moins arrangeant quand on essaie de cacher quelque chose, mais Tony n'est pas du genre à avoir beaucoup de secrets pour ceux qu'il aime — enfin... pour la plupart d'entre eux en tous cas.

I even have an appartement, for now. Bed is decent, though I make no promises I'll keep my hands to myself if you sneak under the sheets. Its a small bed. Anthony jette un regard à son ex et fait miroir à sa malice. I like small beds. dit-il, à son tour, sans hésitation. Cela fait un moment maintenant qu'ils n'ont pas partagé un lit, et honnêtement, Tony n'est pas contre recommencer, si Johannes le veut aussi, et une fois qu'il sera plus à l'aise ce qui vient de lui tomber dessus. Il sait, pour fréquenter Sam au quotidien, que la soif est quelque chose de compliqué à gérer, surtout pour les personnes récemment transformées, mais il sait aussi qu'avec un bon contrôle, tout est possible. Ils feraient une sacrée paire, l'un avec les canines acérées et l'autre avec le bras en charpie. They did send me to Sweet River, but I still can drop by the manor. I was also fired from Molly's school. Oh, la Fawkes. Anthony n'y avait pas réfléchi à ce point, mais ça paraît évident. Déjà, quand les Avengers ont quitté l'Ordre, la politique autour de qui pouvait approcher l'école était stricte. Maintenant qu'il y pense, il n'est pas si surpris que Johannes ait perdu son poste. Mais ce serait mentir de dire que ça ne le met pas en colère. Qu'il soit éloigné de l'école quelques temps, le temps d'apprendre à contrôler sa soif et à s'adapter aux nouvelles contraintes... d'accord. Tony peut l'entendre, et Johannes aussi, sans le moindre doute. Mais lui faire complètement perdre son poste ? Comme si sa vie n'était pas assez compliquée comme ça, on lui retire ce qui compte pour lui. The moment I realise I found my real calling, it gets snatched from me.

Tony pose ses baguettes, tente de retenir sa colère. I'm really sorry, Jo. dit-il entre ses dents. This is... Il ne veut pas être trop vulgaire, alors il se contente d'un geste de la main qui exprime son énervement. I hate this. Mais ça doit être encore pire pour Johannes, et il ne veut pas en rajouter, alors il s'arrête là. You know what? This can still change. Who knows, maybe they'll open their eyes at some point. Stop this nonsense. Il hausse les épaules. Il veut vraiment y croire — mais l'espoir n'est pas très vif. Until then... I guess you can still teach some things to the young generation of Sweet River? ajoute-t-il. Il doit bien y avoir des sorciers plus jeunes, là-bas, qui ont tout aussi besoin des enseignements que les autres. Tony ne sait pas trop comment ils sont organisés, aujourd'hui. I guess even the adults could use your help, actually. dit-il avec un sourire. Things may be different, but you're still needed, you know. ajoute-t-il.
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Ishmael Levy
Ishmael Levy
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Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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not everything has to change
Anthony & Johannes

▬ « I'm really sorry, Jo. » Il y avait un léger sourire triste qui se dessinait sur les lèvres de Johannes. Anthony n’avait pas à être désolé, il n’y était pour rien dans cette histoire. Les préjugés sur les hybrides ne dataient pas d’hier, bien qu’il pourrait argumenter qu'à l’exception des loup-garous, la plupart avaient toujours eu une place au sein de la société sorcière, ce qui n’était plus le cas aujourd’hui. Pire, l’Ordre s’aventurait sur une pente glissant, ostracisant de plus en plus leurs alliés, sans réelle justification de celle d’une soit-disant sécurité que personne n’avait demandé.

Johannes aussi détestait cette situation, il n’avait jamais aimé traiter ses pairs comme des parias. Il avait toujours été un avocat pour l’ouverture et la tolérance, le bénéfice du doute aussi, chose, parait-il, n’était pas un luxe qu’on pouvait se permettre en temps de guerre. Ce qui était vraiment du bullshit si on lui demandait son avis, mais son avis, on en avait plus grand chose à faire. Et s’il avait toute la liberté d’émettre des réserves, le cahier de doléances restait le cadet des soucis du conseil qui s’était renfermé au fil du temps et ça n’irait pas en s’arrangeant. Il fallait leur faire confiance. Il n’avait pas tous les éléments en main. Il y avait quelque chose de plus important, et il devait accepter d’avancer dans le noir. Johannes pouvait bien l’entendre ce discours-là, même s’il n’était pas à son goût, mais convaincre les autres membres, ces familles qui étaient là, attendant une victoire, un peu d’espoir, c’était plus difficile à convaincre et Johannes ne pouvait pas leur en vouloir de choisir de quitter le pays pour une vie meilleure, que de vivre dans la misère sans savoir s'il y aura de meilleurs lendemains.

« I guess you can still teach some things to the young generation of Sweet River? - I set up a little something for those who want to, but it’s a little complicated, as always. » Il donnait des cours aux adolescents qui voulaient bien venir pratiquer un peu de magie, aux enfants que certains parents voulaient bien confier. Johannes cependant restait prudent, conscient que sa nouvelle nature restait à être apprivoisée et que même si Charlie, comme les vampires du village lui avait donné toutes les clefs nécessaires, il avait aussi conscience qu'en tant que jeune vampire, il était sous-alimenté et qu’il suffirait un enchaînement de toutes les situations les moins propice pour qu’il laisse la petite voix en lui prendre le dessus. Néanmoins, il ne pensait pas que ça serait au sein de Sweet River que ce genre d’incident pourrait se passer. Anthony ajoutait que même les adultes auraient besoin de lui, ce qui n’était pas impossible, le sorcier avait quelques trucs à apprendre, et vice-versa. Lui aussi avait des choses à apprendre à son âge. Il ferrait de son mieux pour garder cet aspect positif, même s’il sentait bien que son optimisme en avait pris un coup. « Things may be different, but you're still needed, you know. » Johannes regardait Anthony, éclatant de rire. « You have a way to make me feel like a tool Tony. Faisait-il remarquer, en haussant un sourcil. Don’t worry I know what you meant. » Et même si Anthony essayait de le rassurer, il n’était pas certain que c’était le sentiment de tout le monde. Tout aussi utile que remplaçable, et s’il pensait aux derniers mots de son frère, il pouvait être mort à l’orée du village ou il avait été attaqué que ça aurait été la même chose. Certes, il pouvait encore faire des missions, parce qu’il le voulait, parce que l’Ordre ne cracherait pas sur son aide, pas encore, mais il suffisait qu’une autre personne émette des réserves pour qu’il termine sur le banc de touche. Et s’il ne se faisait pas entendre, on irait chercher quelqu’un d’autre, qui ne risquait pas de perdre le contrôle en cas de présence important d’hémoglobine.

Johannes baissait les yeux vers les nouilles, reprenant ses baguettes. Même si le goût y était, il manquait toujours cette impression d’avoir été rassasié, celle qui ne venait que lorsqu’il consommait du sang. Et comme ses camarades le pointait régulièrement, ce n’était pas vraiment assez pour les vampires et sorciers adultes qu’ils étaient. Ce qui, il était certain, avait déjà été signalé par Charlie, mais encore une fois, l’Ordre n’avait pas le luxe d’organiser des banques de sang, il fallait rationner, comme le reste. Clairement, il existait un décalage dans l’agenda de l’Ordre qui semblait oublier beaucoup de choses, ou en tout cas, ils avaient les informations qui leur permettaient de justifier tous ces sacrifices et risques. « How’s everyone at your camp? Demandait-il pour tenter de changer de sujet, how are you doing and how’s your arm? » Même s’il savait qu'Anthony était certainement la meilleure personne à qui parler de ses états d’âme à l’égard de l’Ordre, Johannes ne savait pas encore si sa colère dirigeait à leur égard n’était pas une façon à lui de ne pas être en colère contre lui-même et ce qu’il était devenu. Il détestait ce qu’il était devenu, et même si Anthony avait sous-entendu qu’il ne voyait pas d’inconvénient à partager son lit, ce n’était pas aussi simple pour le vampire.
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johannes runcorn
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Tony regarde Johannes rire. You have a way to make me feel like a tool Tony. L'ancien Gryffondor s'apprête à repréciser sa pensée, passe une main sur son front, un peu gêné. Don’t worry I know what you meant. Bon. Tout va bien, alors, hein ? S'il y a bien une chose qu'il redoute, c'est de dire quelque chose qui pourrait offenser son ex, et l'éloigner définitivement de lui. Ils naviguent des eaux inconnues, ce n'est pas le moment de perdre le cap.

Finalement, le sujet dévie sur Dagobah. How’s everyone at your camp, how are you doing and how’s your arm? Anthony plante ses baguettes dans ses nouilles et hausse les épaules. Il lève le bras en question devant lui — aucun centimètre de peau n'est visible sous les couches de bandages et de vêtements. Il en fait peut-être un peu trop, mais il préfère ça à prendre le risque de blesser quelqu'un. Et au-delà du risque de toucher quelqu'un, il préfère préserver les gens qui l'entournent de l'image terrible qu'offre son bras quand il n'est pas couvert. Il grimace déjà lui-même devant les miroirs de la salle de bain de la tente, quand il doit passer à la douche. Tony n'est pas sûr qu'il s'y habituera un jour. Nothing changes. Pendant des semaines après son retour, il avait peur que les veines noires et l'atrophie s'étendent, finissent par ronger tout son corps, mais par un miracle certain, elle se sont arrêtées à son épaule. Alors il s'estime chanceux, pour l'instant. I still have.. no clue. dit-il d'une voix un peu morne. Il a bien essayé de comprendre ce qu'ils avaient fait, comment il pourrait régler ça... Mais ça fait plus d'un an maintenant et il ne semble pas y avoir de solution. I'm alive, at least. dit-il tout de même, parce qu'il faut se concentrer sur le positif. Il n'a pas de solution pour l'instant — peut-être en trouvera-t-il une un jour.

And everyone's ok. ajoute-t-il, concernant ses camarades cette fois. It's not easy everyday... but most of the time, we're fine. dit-il, avec un petit sourire aux lèvres. Entre les missions périlleuses et les dynamiques étranges entre tous les habitants, c'est un sacré bazar, Dagobah. Mais c'est un bazar où il se sent bien, et il sait que les autres s'y sentent relativement bien aussi. C'est déjà une petite victoire. There are small victories that keep us going. Last week we helped three families to cross the border. That was nice. dit-il. Leurs journées s'organisent autour de diverses activités, mais ce projet d'aider plusieurs petits groupes à quitter le pays... Ça lui tenait à coeur. C'était dangereux, mais ils ont réussi. You know... finit-il par dire, ayant soudain une idée. If you don't want to stay there... Il le regarde, avec un petit sourire. You can still join us. propose-t-il enfin. We're not the Order but... you'd be welcome. Et il ne serait pas envoyé dans une tente annexe parce qu'il est un vampire, surtout.
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Ishmael Levy
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not everything has to change
Anthony & Johannes

▬ « Nothing changes. Ça aurait été rassurant, ça l’était un peu, car ce n’était pas pire. « I still have.. no clue. I'm alive, at least. » Un sourire triste s’esquissait sur les lèvres de Johannes, au moins, ils étaient vivants. Le sorcier essayait de s’accrocher à cette approche, au moins il était encore vivant, au moins Anthony était vivant. Quelque chose qu’il se répétait mentalement, afin de se réconforter. Si un jour, il parvenait à se rabibocher avec son frère, il pourrait lui demander de regarder pour Anthony, il aurait peut-être une idée, entre ses connaissances en alchimie et les malédictions. Car depuis le temps, Johannes ne croyait plus à la possibilité de trouver une solution à celle de leur famille, ou même une échappatoire. Il s’était fait une raison depuis son plus jeune âge et depuis sa transformation, il aurait certainement voulu que le vampire ne rate pas son coup ou que son instinct de survie ne l’avait pas pousser à se métamorphoser. Johannes savait qu’il était encore trop tôt pour souhaiter une mort plutôt que de passer vivre constamment le rejet de son frère, la perte de son poste à Fawkes ou de son envoi à Sweet River. L’équivalent du banc de touche, ou du camp, un peu comme ces freak shows qui avaient pu exister un temps. Un frisson lui parcourait l’échine, même ses pensées tournaient en boucle, comme un vieux disque rayé. « And everyone's ok. Il hochait la tête, un sourire réconfortant sur ses lèvres, un soupire de soulagement discret soulevant son torse. It's not easy everyday... but most of the time, we're fine. Le vampire voulait bien le croire, il n’y avait rien de facile à vivre comme des fugitifs, à tenter d’aider les gens à survivre, échapper aux sbires du gouvernement ou même de s’entendre entre groupe. There are small victories that keep us going. Last week we helped three families to cross the border. That was nice. - That’s great Tony, clearly you guys are doing great. » Un compliment, sincère et encourageant, car il aimait d’entendre qu’ils aidaient des personnes à quitter cet enfer.

Au sein de l’Ordre, les départs n’étaient pas bien vus, surtout par ceux qui ont pu être des membres fidèles, pour les sorciers qui décidaient de mettre la sécurité de leur famille avant le groupe. Johannes avait toujours mis les autres avant ce qu’il voulait, trop inquiet de laisser tomber ses proches, il était peut-être trop loyal. Il n’était pas un Poufsouffle pour rien, cette même loyauté que parfois certains abusaient, car il n’avait jamais caché y être sensible aux liens de son amitié, mais justement, sa transformation lui avait montré que la loyauté, comme les amitiés dépendait aussi de ce qu’il était. Et s’il avait toujours su, ayant été un fils de mangemort, un sorcier sang-pur, il avait pris ce rejet, presque immédiat suite à transformation le plus dur. Et il se retrouvait à se demander s’il n'aurait pas été mieux avec une marque sur le bras, qu'avec cette nouvelle nature qui faisait de lui une personne à éviter et craindre.

En arriver à penser que devenir mangemort aurait été mieux que ce qu’il était devenu était douloureux pour Johannes, conscient qu’à ce stade, il y avait sans doute son ego et le nouveau regard que les personnes portaient sur lui. Il savait que les vampires avaient été acceptés par le passé, lui-même avait eu une relation avec l’un d’eux. Et c’était bien pour cela qu’il avait été aussi vocal au sujet de Sweet River avant de devenir un vampire. Son regard se posait sur son repas, qui donnait envie, même si ça ne lui ferait rien, il pouvait encore profiter du goût de la nourriture, le plaisir n’était plus le même, beaucoup moins satisfaisant que de goûter le sang d’une vélane ou d’un être de l’eau.

« You know... Johannes relevait la tête, son regard se posant sur Anthony, les baguettes entre ses doigts.  If you don't want to stay there... Son sourire répondant à celui de son ex, connaissant déjà la suite, parce qu’il connaissait Anthony, parce que ce n’était pas la première fois. You can still join us. We're not the Order but... you'd be welcome. - I know. Il répondait dans un souffle. It is a tempting offer. Et il avait assez de retenu pour ne venir lui voler un baiser, mais il attrapait tout de même sa main pour la serrer doucement dans la sienne. Thank you. »

Ce n'était pas la première fois, il n’avait pas oublié celle que le sorcier lui avait faite lorsqu’il avait quitté l’Ordre. Johannes venait d’accepter une position à la Fawkes et à l’époque, il ne souhaitait pas laisser Molly, ni McGonagall tomber. Et surtout, il y avait son frère, qui était toujours dans une spirale auto-destructrice depuis la mort de son épouse l’année précédente. Le même qui le retenait à l’Ordre aujourd'hui, il ne voulait pas partir sans avoir renoué contact, il ne voulait pas partir sur un coup de tête ou même si son ami lui offrait cette opportunité. Et il aurait certainement une autre excuse la prochaine fois, il semblait toujours en avoir une. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait d'accepter cette main tendue, sincère et sans condition. « I’m still, tied up with a few things, but I'll be happy to come by to see you and your crew from time to time. » Un nouveau sourire au charme dont lui seul avait le secret, libérant la main d’Anthony afin qu’il puisse terminer son repas, tout en poursuivant leur conversation jusqu'au bout de la nuit.

RP TERMINÉ
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