BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Und der Haifisch, der hat Tränen

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friedhelm tiedemann
doch der haifisch lebt im wasser und die tränen sieht man nicht

 
blitz.
âge » un quart de siècle. fréquence de connexion » généralement tous les jours comment t'as connu le forum ? » sur Bazzart avatar » répondre ici. mon personnage est » [x] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

SCUM OF THE EARTH  
nom prénom(s)  » Friedhelm, ta mère voulait t'appeler Wilhelm, ton père Friedrich alors ils ont fini par couper la poire en deux. Tiedemann, les uns et les autres se disputent sur l'origine de ce nom germanique, toi tu t'en fiches allègrement. surnom(s)  » C'est pas tout le monde qui a le cran de t'en donner un et pourtant t'as rien contre Fritze si on le prononce bien. date de naissance » 10 janvier 1955, ce jour là la baltique était étrangement calme, pas le moindre soubresaut à sa surface.  origines & nationalité  » Cet accent guttural, qui donne l'impression que ta langue claque comme un fouet à chaque mot prononcé, ne trompe pas, tu  es allemand. Tu es né à Stralsund, au bord de la baltique, à la frontière de l'île de Rügen. Le climat abrupt du nord de l'Allemagne a forgé ta carcasse et ton caractère. pureté du sang  » Certains diraient impur, toi tu  le qualifierais de sel marin. Fruit de l'union entre un selkie et une sang-mêlé, aujourd'hui tu es considéré comme un hybride. métier/études  » Tu as fait tes classes à Zauberbaumen, où tes prédispositions pour la métamorphose et les soins aux créatures magiques ont été saluées par bon nombre de tes professeurs. Contrairement aux apparences, t'étais pas vraiment bagarreur, tu préférais rester dans ton coin plutôt que de chercher les ennuis. Et pourtant des moqueries qui auraient mérité une bonne correction, tu avais dû en essuyer un sacré flots. Une fois ta scolarité achevée, tu décidas de retourner au monde moldu et t'engageas dans la marine allemande. Voguer sur les mers au grès du vent, t'adorais cela, tu aurais pu le faire toute ta vie, si seulement cela n'avait pas mal tourné. Aujourd'hui, tu te plais à dire que tu oeuvres en tant que gladiateur clandestin dans les sous-sols d'un établissement très distingué.  orientation & état civil  » La vie en mer t'a appris à ne pas faire la fine bouche. Aujourd'hui tu es pansexuel, avec un faible pour ce jeune homme qui traine un peu trop souvent sur ton lieu de travail. camp  » Animé par un désir de vengeance personnel, tu es neutre, tu te bats pour ton propre compte. baguette  » 32cm, bois de chêne blanc et coeur de corail, elle t'est apparue au milieu de la foule en délire qui tâchait de fuir la réception de Blaise Zabini, le soir d'Halloween. Ta première baguette t'a été enlevée lorsque tu as été fait prisonnier. patronus  » Elle est révolue l'époque où tu pouvais encore en lancer. Mais la sensation que te procurait ton Haifisch, ton squale, tu ne l'oublieras jamais. épouvantard  » Les vagues qui se déchainent à ton arrivée, la mer qui se referme devant toi. particularité(s)  » Bercé par les flots, abreuvé par la lune, tu es un demi-selkie.

pensieve
whatever  »
Frieden. Quelle ironie que ton prénom découle du mot paix, quand on connaît l'étendue des conflits qui font rage en toi. Ton esprit lui ne sera jamais en paix, pas tant que ta vengeance ne sera pas assouvie, pas tant que tu seras loin de la mer, loin de chez toi. Deutschland. C'est là d'où tu viens et heureusement que t'en es fier parce que ton anglais approximatif est durement marqué par un accent aux relents germaniques. Après avoir retrouvé ta liberté, t'as entendu dire qu'un allemand pas très net était à la tête d'un établissement encore moins net, au coeur du Londres sorcier. Il ne t'en fallut pas plus pour foncer tête baissée et aller y trouver refuge. Wasser. Ton élément,  ta raison d'être. Tu peux demeurer près d'une demi-heure sous la surface sans avoir besoin de respirer. Lorsque tu es loin d'elle, son absence te manque, elle fait peser un poids immobile sur tes entrailles. Melancholie. Ton père la ressentait aussi et c'est elle qui a fini par avoir raison de lui, d'une certaine manière. Il te l'a léguée comme un lourd héritage familial. Aujourd'hui, tu l'as compris, tu ne pourras certainement jamais t'en défaire, alors autant chercher à s'en accommoder. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire quand on a une âme torturée comme la tienne. Vollmond. Lorsqu'elle brille de milles feux au firmament, la pleine lune t'abreuve de son pouvoir astral. Ta magie s'emballe à un rythme effréné, qui te donne l'illusion d'être invincible. Meerjungfrau. Il parait que tu portes un tatouage de sirène, mais il faut s'approcher de près pour avoir une chance de l'apercevoir. Seemannslied. C'est durant tes années dans la Bundesmarine que tu t'es découvert une certaine affection pour le chant, et plus particulièrement pour les vieilles chansons de marin. Ton père prétendait toujours volontiers que cette voix si particulière qui était la tienne trouvait ses accents à la fois rauques et mélodieux dans tes origines de selkie. Mutter. Toi tu l'appelais ainsi mais les autres la connaissaient sous le nom de Wilhelmina. Elle était née sur l'île de Rügen et avait fait ses études aux Pays-Bas, à l'école de Zauberbaumen, où les cours de soins aux créatures magiques l'avaient fascinée au point qu'elle veuille devenir magizoologiste. C'est ce qui l'avait conduite à revenir au pays après la guerre moldue, pour s'occuper des différentes créatures marines qui peuplaient les eaux de la baltique. Et c'est évidemment ainsi qu'elle avait fait la connaissance de papa. Vater. Heinrich Tiedemann était à l'image des selkies, charismatique et gracieux. Mais il était très tourmenté, aussi. Durant la guerre qui avait fait rage chez les moldus, de nombreuses batailles navales avaient été menées sur les eaux de la baltique. Papa et ses proches furent maintes fois contraints d'aller trouver un semblant de refuge sur la terre ferme. Sans jamais y trouver leur bonheur. Et puis un jour, alors que le pays s'enlisait dans la guerre et que l'on venait à manquer de soldats, la Bundeswehr mis la main sur papa et on l'envoya servir sur la côte atlantique, dans le Morbihan. C'était un moindre mal, il était peut-être loin de sa famille mais au moins l'océan était là, tout proche. Il a jamais parlé de sa vie là-bas, de ce qu'il avait vu, de ce qu'il avait fait. C'est à croire que son histoire ne débuta que lorsqu'il fit la connaissance de Wilhelmina. Ce n'est que lors d'une nuit de pleine lune à la fin de la guerre, que papa et maman se rencontrèrent sur la plage, en Allemagne. Muggel. Tu as longtemps vécu parmi les moldus, et tu ne leur voues aucune haine particulière. Par contre faut arrêter de raconter des conneries sur les selkies dans les contes pour endormir les gosses. Narben. Des cicatrices qui meurtrissent ton corps et dévorent ta chair, il y en a un sacré nombre. Chacune témoigne d'un pan bien spécifique du récit de ta vie. Accidents en mer, décennie de captivité, combats au corps à corps dans l'arène... Engel. S'il n'a pas été aisé de le convaincre de te laisser trouver refuge dans son établissement, tu considères aujourd'hui Engel von Bäume comme une sorte d'ange-gardien. Il t'a offert un boulot et un toit à te mettre au-dessus de la tête. Pour lui, tu as revu tes principes et accepté de le mettre en contact avec la marine marchande, afin de faciliter ses projets "logistiques".  


Dernière édition par Friedhelm Tiedemann le Mer 22 Avr - 17:06, édité 21 fois
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biographie
der beste seemann war doch ich
1955-1965 : Krieg und Frieden
Enfant d'une guerre qui n'était pas celle de ton monde, tu avais d'abord eu du mal à comprendre pourquoi il avait fallu quitter la maison, quitter l'école, le terrain de football et les copains. Maman disait toujours "c'est à cause de la guerre, on n'est pas né du bon côté, il fallait partir avant que cela ne soit trop tard". Alors quand trois mois après votre déménagement à Hambourg, la presse moldue annonça qu'à Berlin, un mur avait été érigé dans la nuit et que désormais il ne serait plus possible de quitter ce que l'on appelait "l'Allemagne de l'Est", maman se félicita d'avoir pris la décision de quitter Stralsund. Papa, lui, tout semblait l'indifférer, il ne réagissait à rien ou presque rien. Toi au début, tu croyais que c'était à cause de cette fameuse guerre froide; tu savais bien que papa n'était pas un moldu mais il était sensible et il en avait déjà connue une de guerre, alors peut-être que les mauvais souvenirs remontaient à la surface.  Et puis un jour, papa t'avait tout expliqué, d'où il venait et ce que cela signifiait pour lui que de rester sur la terre ferme. Tout devint alors un peu plus clair, tu compris enfin où il allait lorsqu'il s'absentait durant plusieurs semaines. C'était joli Hambourg et puis c'était grand, mais l'appel de la mer demeurerait toujours plus fort que tout. Toi aussi t'aimais te promener au bord de l'eau, explorer les docks du port, te baigner dans l'Elbe même lorsque les températures faiblissaient et que les plus téméraires te prenaient pour un forcené. Et puis un jour, maman t'avait dit d'arrêter de faire ça parce que les moldus trouveraient cela bizarre et tu te ferais remarquer de la mauvaise des façons. Déjà que tu étais un enfant timide et plutôt introverti, maman avait peur que tu ne te fasses jamais d'amis avant d'aller à Zauberbaumen. Alors en contrepartie, elle avait accepté de t'inscrire à la piscine municipale. L'eau ne faisait qu'un avec ton corps, tu étais dans ton élément, ton entraîneur remarqua vite ton talent et t'inscrivit à des compétitions locales. Ca te plaisait d'être un gamin exceptionnel perdu au milieu des moldus.  
1966-1972 : schlafen oder wachen
Le temps était venu de quitter la candeur de l'enfance pour se rendre sur les bancs de l'école de magie. Zauberbaumen avait beau être un établissement accueillant envers les sangs impurs et les créatures magiques, tu n'avais pas pour autant été épargné par les moqueries de certains de tes camardes de classe. Les rumeurs sur tes origines s'étaient vite répandues dans les couloirs de l'école. "Tiedemann ist kein Mann. Fritze ist ein Fisch." C'était la rengaine d'un petit groupe d'élèves se voulant élitiste. Si au début tu en avais souffert, ton père t'avait dit que tu finirais par t'y habituer, que les gens qui prononçaient de telles horreurs ne valaient pas la peine que tu t'intèresses à eux. Tu étais différent et tu susciterais toujours la curiosité et la malveillance de certains sorciers. C'était peut-être injuste mais c'est ainsi que fonctionnait le monde, et tu pouvais t'estimer heureux d'avoir obtenu une place dans cette école, car ce n'était pas à Durmstrang que tu aurais été accepté. Alors avec le temps, vint la résignation, l'indifférence. Fort d'une carrure imposante, on n'osa cependant jamais s'en prendre physiquement à toi. Garçon déjà timide et renfermé, ce n'est pas à Zauberbaumen que tu t'ouvris aux autres. Préférant la solitude à l'obligation de converser avec les membres d'un groupe, tu t'isolais bien volontiers. Tu passais pour un enfant bizarre mais studieux et tes professeurs appréciaient ta soif d'apprendre et ton application. On aurait rêvé faire de toi le prochain grand spécialiste de la métamorphose, ou même un magizoologiste renommé comme l'était maman. On te promettait une carrière brillante et on espérait aussi redorer le blason d'une école toujours tapie dans l'ombre de l'imposante Durmstrang. Mais toi tu avais la tête pleine de rêves parfaitement divergents. La mer te manquait terriblement, tu n'aspirais plus qu'à lui revenir.   
1973-1995 : Trocken oder Nass
Une fois tes derniers examens obtenus, tu repris le chemin de la maison, tu rentras à Hambourg. Les mouettes qui caquetaient dans le port, l'air marin que le vent du nord te jetait à la figure, l'odeur si particulière du Fischmarkt. Pas de doute, tu étais bel et bien de retour dans ton élément. C'était alors pour toi une évidence que de rejoindre la marine marchande. "Willkommen an Bord, Matrose Tiedemann." Et voilà que tu étais désormais matelot sur le Ebbe & Flut, un navire avec près de 150 personnes à son bord. Pour l'époque, c'était déjà beaucoup, papa était très fier de te voir ainsi renouer avec la mer. Il t'avait même promis de te rendre visite de temps en temps, alors quand tu voguais vers les eaux froides du nord et que tu voyais un phoque échoué sur une presqu'île, tu souriais, sans que personne ne sache pourquoi. Les moldus étant facilement impressionnables, tu gagnas vite le respect des autres marins, qui ne tarissaient pas d'éloge sur ta force colossale lorsqu'il s'agissait de débarquer des tonnes de marchandise jusqu'à l'épuisement. Tu avais même fini par te faire des amis alors qu'après un jour de tempête, tu n'avais pas hésité à te jeter à l'eau pour sauver la mise à un marin qui avait glissé par dessus bord. Depuis, tu te joignais plus régulièrement aux beuveries organisées par les matelots les plus festifs. Tu avais appris quelques chansons de vieux loups de mer et ta voix suscitait un engouement certain chez tes camarades. La marine était vite devenue le point culminant de ton existence. Toutes tes premières fois, tes premières expériences, c'était à ce rafiot que tu les devais. Au fil des ans, tu avais fini par monter en grade et tu t'étais retrouvé premier-maître de ton vaisseau. La marine était alors toute ta vie. Si tu n'avais pas usé de tes pouvoirs de temps à autre pour te faciliter le travail, tu aurais pratiquement pu oublier que tu étais un sorcier. Tu vivais tel un caméléon parmi les moldus, et cela te convenait très bien. Tu avais remis ton existence entre les mains d'un peuple qui n'était pas le tien, ton coeur battait au rythme de celui de la guerre froide. L'Histoire des moldus était désormais intimement liée à la tienne. Peu à peu, on assista à une nouvelle dynamique économique, à une libéralisation des échanges qu'un gamin né en Allemagne de l'Est n'aurait jamais cru possible. Le Ebbe & Flut se paya une nouvelle carcasse, plus grande, plus solide aussi. Le volume des marchandises transportées s'était multiplié par cent en à peine une décennie, alors l'équipage s'était également développé en conséquence.

C'est en 1991 que tu fis la première de ces drôles de rencontre que tu allais enchaîner dès lors. Durant une escale dans le port de Cuxhaven, un homme très étrange était venu t'accoster à la nuit tombée après t'avoir observé décharger la marchandise toute la journée. En plus d'un accoutrement incongru, il dégageait quelque chose qui te laissait penser que tu avais à faire à un sorcier. A l'un de ceux qui cherchaient à se faire du fric sur le dos des moldus en toute impunité depuis que le Mur était tombé. Il prétendait travailler pour une entreprise très respectable mais le marché qu'il te proposa l'était beaucoup moins. Il avait besoin de ton aide et de ta proximité avec la marine marchande pour transporter des cargaisons pas tout à fait déclarées dans les règles. Il refusait toutefois de préciser ce que ces caisses contenaient. Mais toi tu étais droit dans tes bottes, tu mettais un point d'honneur à respecter la loi parce que tu tenais trop à cette existence tranquille loin du monde sorcier et de ces élites qui te prenaient autrefois pour un monstre. Alors tu refusas poliment et contre toute attente, l'homme s'en alla sans demander son reste. A cette époque-là, tu ignorais tout de l'existence de l'Alberich, mais si tu avais eu ne serait-ce que la moindre idée de ce qui allait t'arriver par la suite, tu aurais certainement revu tes principes ce jour-là et accepté ce marché foireux. 
10/06/1996 : knien oder hocken
C'était l'anniversaire de papa, t'avais eu une permission pour l'occasion, le Ebbe & Flut avait fait escale dans le port de Hambourg deux jours plus tôt. Après avoir passé la journée en famille, maman vous avait autorisé à aller faire une petite promenade de santé entre hommes. Alors vous aviez quitté votre appartement d'Altona le coeur léger, sans vous douter une seule seconde de ce qui allait vous arriver au cours de la soirée. Les prémices d'un été prometteur s'étaient installés sur la ville, l'air était encore chaud et humide même à cette heure-ci. Alors que vous battiez le pavé du vieux Fischmarkt en direction du port, ils étaient loin les tracas du monde sorcier, loin aussi les sombres rumeurs qui vous parvenaient d'Angleterre. Papa avait l'air véritablement heureux et il était si rare de le voir ainsi, que tu aurais souhaité que rien au monde ne vienne lui enlever son bonheur si éphémère. Après une bonne demi-heure de marche, vous arriviez enfin devant ton établissement préféré, le Haifisch Bar. Véritable point de rassemblement des pêcheurs et marins en tout genre, la vieille bâtisse offrait les meilleures bières du coin. Il était plaisant de refaire le monde avec papa lorsque celui était de bonne compagnie. Durant ton enfance, cela n'avait pas toujours été le cas. Et même si tu savais depuis longtemps pourquoi il avait toujours été aussi "absent", parfois tu aurais aimé avoir un père plus loquace et moins mélancolique. Ce soir après avoir ingurgité quelques litres de bière, il s'autorisa même à engager la conversation avec des inconnus, à raconter à qui voudrait bien l'entendre qu'il était heureux de fêter son anniversaire en compagnie de son fils marin. L'un des hommes présents dans le bar se mit à entonner un chant d'anniversaire et le reste des clients se mis à l'imiter gaiment. Tu atterris même sur scène et poussa la chansonnette sous les applaudissements des matelots ivres. Et alors que l'un de tes compagnons d'équipage proposa de poursuivre la soirée dans le fameux quartier de la Reeperbahn, un flot d'hommes tous plus joyeux les uns que les autre quitta progressivement le bar. Cherchant ton père du regard, tu finis par le trouver assis à une table dans un coin isolé de la salle. A ta grande surprise, il n'était pas seul, mais bel et bien en compagnie d'un homme que tu n'avais jamais vu dans les parages jusqu'alors. Tu les rejoignis sans plus attendre et fis une nouvelle fois l'une de ces drôles de rencontre. Mais cet inconnu-là ne semblait pas avoir grand chose en commun avec le type louche que tu avais rencontré quelques années plus tôt. Non, celui-là avait de bonnes manières, il était très avenant et inspirait une certaine confiance. Il parlait un allemand parfait mais il n'était pas parvenu à se départir de son accent britannique. Il disait être là pour les affaires, car lui aussi il travaillait avec la marine moldue, bien qu'il semblait être l'archétype du jeune homme de bonne famille, le parfait héritier d'une puissante lignée de sang-pur. Trop alcoolisés pour vous montrez méfiants, vous acceptiez bien volontiers son invitation de poursuivre la soirée sur son propre navire. Papa était curieux de voir si les bateaux anglais avaient beaucoup changé depuis la fin de la guerre. Le vaisseau de l'Anglais était certainement le plus splendide que tu aies vu jusqu'alors. Et pourtant, tu en avais croisés de glorieux navires durant ces décennies passées sur les mers. Mais celui-là avait une proue et un mat dépassant les envergures de tout ce que tu connaissais. Son bord était rempli de marchandises qui selon les dires du propriétaire seraient déchargées dans le port dès le lendemain. Sur les caisses empilées de part et autre du navire, on pouvait lire "Property of Travers Households". Mais avant même que tu n'aies pu poser la moindre question sur l'origine des marchandises, un éclair de lumière jaillit de la baguette magique de l'Anglais et le corps de ton père s'effondra au sol. Titubant tant bien que mal dans la direction de son assaillant, il te stupefixa à ton tour sans le moindre remord. La dernière chose que tu vis cette nuit-là fut le sourire carnassier de Louis Travers.
1996-2006 : Verlieren oder Siegen
Le navire mis les voiles dans la foulée, avant que les premiers travailleurs portuaires ne reprennent leur service. Les gros bras au service de Travers vous emmenèrent dans la cale et à votre réveil, votre regard horrifié se porta sur la dizaine d'autres prisonniers enchainés au mur. Le voyage dura plusieurs jours ou peut-être même une semaine. Il ne vous fallu pas bien longtemps pour comprendre quel genre d'activités menait réellement Louis Travers. Le traffic de créatures magiques. La cale de son navire était une véritable animalerie de luxe.  Une paire de miengu avait été capturée alors qu'ils étaient sur le point de se faire aspirer par les eaux de l'Atlantique. De l'autre côté, on retrouvait des merrows, quelques harpies et même un centaure capturé dans la forêt noire et dissimulé dans une caisse en fer afin d'être emmené à bord. Selon les dires des plus anciens prisonniers, cela faisait déjà plusieurs mois que le bateau voguait sur les mers à la recherche de créatures extraordinaires. Mais personne ne savait réellement quelles étaient les véritables intentions de Louis Travers. Certains pensaient être revendus à de sordides collectionneurs alors que d'autres songeaient faire justement partie de la collection personnelle de leur geôlier. Papa lui t'avait murmuré que l'on essaierait sûrement de vous utiliser, de profiter de vos capacités surnaturelles. Ce qui était sûr, c'est qu'un  sombre destin s'élevait à l'horizon et que personne ne savait quand ce sordide voyage prendrait fin. Heureusement qu'il y avait ce centaure allemand pour vous faire la traduction, parce que ni toi ni papa ne parliez véritablement anglais.

Un beau jour, le navire se décida enfin à faire sa dernière escale. On vous enferma dans de lourdes caisses telles que celle qui avait servi à transporter le centaure, et on vous expédia vers un laboratoire sorcier, dont pratiquement personne ne devait connaitre l'existence. Les harpies furent les premières à disparaitre, à être emmenées on ne savait où. Pendant plusieurs mois, on vous laissa tranquille, c'est que l'on était déjà bien occupé ailleurs. Travers venait vous narguer de temps à autres, histoire de se rappeler à votre bon souvenir. Il ne se donnait plus la peine de parler allemand, alors il fallait comprendre du mieux que l'on pouvait. Le centaure finissait toujours par faire un résumé plus ou moins fiable de ce qui avait été dit par le maître des lieux. Plus les semaines passaient, plus tu t'inquiétais de voir papa dépérir, il était si loin de la mer, il avait perdu sa raison de vivre, il ne disait plus un mot.  Au fil des mois, vos compagnons de galère disparurent les uns après les autres, le centaure fut le dernier à partir. N'ayant jamais revu les autres, il n'était pas difficile d'imaginer quel triste sort les avait frappés. En revanche, il était beaucoup moins aisé de ne pas sombrer dans la folie. Alors pour retarder l'échéance le plus possible, tu gravais chaque jour qui s'écoulait sur le sol à l'aide d'un bout de corne qui s'était échappé du sabot du centaure. Ce n'était pas grand chose, mais d'une certaine manière, cela te raccrochait quelque peu à la réalité. Papa, lui, était prostré dans un coin, le corps tremblant, la mine plus blême que jamais. La moindre de tes tentatives pour l'amener à parler finissait toujours par échouer lamentablement. Ce n'est qu'au bout de deux ans que l'on vint chercher papa. La séparation fut moins douloureuse que prévu, tu étais trop affaibli, trop hagard aussi pour tenter le moindre acte de rébellion. Papa n'eut pas même un dernier regard pour toi, son âme semblait déjà trop loin. Trois années de plus s'écoulèrent sans que ton quotidien ne subisse le moindre changement. Finalement il semblerait que papa ait tenu  plus longtemps que tous les autres réunis. Cette triste pensée te remis étrangement un peu de baume au coeur. On t'entraina jusque dans les sous-sols du laboratoire, tu vis une multitude de flacons aux étranges contenus, des chaudrons desquels s'échappaient une odeur pestilentielle, et puis tu entendis des cris, effroyables, mais qui te laissèrent cependant penser que certains de tes camarades avaient peu-être survécu. On finit par t'enchainer aux profondeurs d'un bassin remplit d'eau. L'effet de régénération sembla immédiat, au contact de l'eau tu eus l'impression que ton corps se réveillait d'un long et terrible sommeil. Louis Travers, lui-même, t'expliqua que c'était grâce à cet ingénieux procédé qu'il était parvenu à tirer le meilleur des capacités de ton père. C'est à ce moment-là que l'on débuta les premières expériences sur toi. Mais les résultats ne semblaient pas être ceux escomptés. Et cela avait tout pour déplaire à Travers, qui paraissait de plus en plus mécontent au fil des semaines. Tu l'entendis rabrouer ses médicomages, leur dire qu'il devait y avoir une erreur, que c'était eux le problème et pas toi. Il voulait à tout prix poursuivre les essais, parce que ce qu'il avait obtenu de ton père semblait avoir dépassé toutes ses espérances. Les années passèrent et les résultats s'améliorèrent, le sang que l'on te prenait lors des nuits de pleine lune avait un plus grand concentré de cellules utiles à la création de potions de métamorphose. Travers était satisfait, pour l'instant.

En 2004, on te ramena en cellule, dans celle-là même où tu avais passé les cinq premières années de ta captivité. Ereinté physiquement et mentalement par l'horreur des multiples expériences dont tu avais été la victime, tu avais bien du mal à comprendre ce qu'il se passait. Alors l'un des gardiens t'expliqua que la résistance avait découvert l'existence d'un laboratoire secret appartenant au gouvernement sorcier et dans lequel on mènerait toute sorte d'expérience sur les hybrides. Même si l'affaire avait été étouffée, Travers semblait craindre que l'on mette la main sur sa petite activité illégale. C'est pourquoi il fut décidé de fermer temporairement ce laboratoire clandestin et d'emmener tous les prisonniers vers les entrepôts de Travers Households. Là-bas, on te fit travailler d'arrache pied mais cela valait toujours mieux que de n'être qu'un cobaye. Ta santé mentale avait grandement souffert de ces huit années d'horreur. Tu avais perdu ton père, on t'avait exploité et plus que jamais ton âme était en peine. La sensation de liberté que te procuraient tes voyages en mer était si loin désormais, qu'il t'arrivait de te réveiller de douleur la nuit et de verser une larme dans la plus grande des solitudes. Le marin timide et respectueux avait disparu pour laisser place à un homme écorché vif, dont la soif de vengeance demeurait sans égal.

C'est à la fin du mois d'octobre 2006 que ton existence bascula une nouvelle fois. On t'extirpa de ta cellule pour te remettre dans une cage de transport. Une fois arrivé à destination, c'est un Louis Travers fier comme un hippogriffe qui te conduisit dans le petit aquarium vitré qui trônait au coeur de la réception de Blaise Zabini. Tu étais destiné à être le clou du spectacle de la soirée d'Halloween. Travers ensorcela lui-même ta prison de verre afin de ne te laisser aucune chance de t'échapper. Toutes les demi-heure, on réduisait la longueur de tes chaines afin de t'immerger entièrement et de montrer à une foule de sorciers ébahis que tu étais capable de rester sous la surface durant "un temps quasi infini" selon les dires de Travers. Au cours de la soirée, tu entendis plusieurs fois quelques bribes de conversation au sujet d'un certain établissement qui mettait en scène "des hybrides du même genre". Le Filet du Diable, quel nom parfaitement trouvé. Et puis soudain, plus personne ne parla, durant quelques secondes un silence de mort régna en maître. Les parois de l'aquarium commencèrent à geler dangereusement. Une ombre, puis deux, puis trois, puis des dizaines se mirent à planer au-dessus de la réception. Lorsque l'élite sorcière prit enfin conscience du danger qui s'abattait sur elle, ce fut alors le chaos le plus total. Le sortilège de Travers fut levé, les chaines qui te retenaient prisonnier disparurent et d'un coup de pied, tu parvins à briser les vitres gelées de l'aquarium. L'eau se déversa alors sur le sol et tu atterris brutalement au milieu de la foule en panique. Ton corps meurtri par des années de souffrance serait volontiers resté là à gésir à même le pavé mais ton instinct de survie et tes désirs de vengeance prirent finalement le dessus et tu te fondis à travers la masse de sorciers en fuite. Le portoloin auquel tu devais ton salut te propulsa au coeur du Londres sorcier, dans lequel tu décidas de te terrer durant quelques semaines avant de te présenter à Engel von Bäume pour trouver refuge au Filet du Diable.


Dernière édition par Friedhelm Tiedemann le Mer 22 Avr - 16:59, édité 43 fois
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FIRST

meuh non Und der Haifisch, der hat Tränen 123712488
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OH GOD.
Rien que ce qui est écrit dans le profil donne envie.

Re-welcome babe, hâte de voir ce nouveau personnage Und der Haifisch, der hat Tränen 736882016
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Und der Haifisch, der hat Tränen 941336645 Und der Haifisch, der hat Tränen 941336645 Und der Haifisch, der hat Tränen 941336645

il est beau. il est féroce. il va faire un sacré carnage. Und der Haifisch, der hat Tränen 1172237334 Und der Haifisch, der hat Tränen 1172237334

J'AI HÂTE J'AI HÂTE J'AI HÂTE

je t'envoie plein de love. drama HERE WE ARE Und der Haifisch, der hat Tränen 902026899



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Ishmael Levy
Ishmael Levy
Date d'inscription : 13/09/2019
Messages : 11167
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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la faiblesse and yet classe incarnée DRAMAAAA
tous les choix sont juste génialissime, bon retour et hâte de voir ce que tu nous prépares grozyeu
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Ce perso a l'air juste ouf quoi ! Und der Haifisch, der hat Tränen 941336645
J'ai trop hate d'en voir plus sur le bonhomme. Und der Haifisch, der hat Tränen 422440023
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ce personnage. a l'air. absolument. incroyable. Und der Haifisch, der hat Tränen 1172237334 Und der Haifisch, der hat Tränen 1172237334
rebienvenue chez toi I love you trop heureuse que tu te dédoubles encore Und der Haifisch, der hat Tränen 123712488 (bientôt tu vas rattraper le staff en nb de comptes ça va pas du tout faut qu'on up notre game) mdr bon courage pour cette nouvelle fiche, hâte d'en lire plus Und der Haifisch, der hat Tränen 1150482778
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Und der Haifisch, der hat Tränen 1215722860 Und der Haifisch, der hat Tränen 1215722860
(re) bienvenuuue Und der Haifisch, der hat Tränen 736882016 Und der Haifisch, der hat Tränen 736882016
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Draco Malfoy
DEATH EATER
Draco Malfoy
Date d'inscription : 04/11/2018
Messages : 593
Crédit : james and the moon (avatar) & wiise (signature)
Âge : 05/06/1980 (vingt-sept ans)
Occupation : il a décidé de quitter son ancien poste après le scandale sur son père. draco se cherche un peu.
Allégeance : deatheaters
Particularité : occlumens et sa mère lui a appris les bases de l'alchimie.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t156-draco-you-ll-never-b
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mais omg jpp DRAMAAAA
il est à la fois effrayant et parfait DRAMAAAA
rebienvenuuuue à la maison chaton Und der Haifisch, der hat Tränen 736882016 et courage pour cette fiche Und der Haifisch, der hat Tränen 2223887705
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