BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 bagme . samt und stein

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MessageSujet: bagme . samt und stein   bagme . samt und stein EmptyJeu 9 Avr - 9:08

Samt Und Stein

@Boris Bagshot & Wolfram von Bäume



Q
ui-est-ce ? » Il voulait un nom. Un nom pour mettre un visage sur celui qui s’immisçait entre lui et Maja Lindgren. Un nom à graver sur la pierre tombale de ce pauvre malheureux. Mais il n'eut rien. Sa question se heurta au silence de la suédoise. Ce refus, loin de le refroidir, attisait le flux de ses questions.  « Il est jeune, c'est ça ? » Le peu d'affaires qu'elle avait jugé bon de laisser dans l'appartement filaient dans les airs, se rangeant d'elles-mêmes au fond de son sac à main. Les retenir, la retenir. Au lieu de ça, il restait planté comme un con au milieu de son salon, incapable de bouger. « Ne sois pas stupide. » Lassée, de quel droit était-elle lassée ? elle referma violemment son sac. « Tu es heureuse avec lui ? une pause, puis : Il ne me fait pas pleurer. » Terrible.
L'eut-elle giflé, il aurait eu plus de répondant.
Enfin silencieux, Wolfram considéra la sentence de Maja et la réalité à laquelle elle renvoyait en hochant la tête, le regard dans le vide, abattu. Faute de la retenir, il lui fallait faire quelque chose de ses mains ; il jeta son dévolu sur une petite boite en malachite rangée sur le rebord d'une des fenêtres. Presque fébrile, il en tira une précieuse cigarette. Tel silence, tel spectacle dû tirer quelque vague de pitié à son endroit, vu qu'elle se lança dans ce qui ressemblait à des justifications vaseuses.  « C'est pour le mieux, Wol- » Mais il n'avait que faire de sa pitié. « Pars et épargne-moi ces platitudes.
— S'il devait lui arriver quoi que ce soit ... » Je saurais que cela vient de toi, qu'elle semblait laisser en suspend. Mais il lui en fallait plus. Il était trop adepte de ces jeux cruels pour la laisser s'en tirer à si bon compte. Il l'invita à continuer, recrachant un nuage de fumée. Un sourire mauvais barrait sa face amère :   Oui ?
— Ne confirme pas mes craintes à ton sujet.
— Tes tromperies adolescentes ne m'invitent pas à faire preuve de la moindre espèce de clémence. » Savoir perdre avec élégance n'a jamais été au nombre des qualités des von Bäume.

———————————
Deux mois plus tard, fev 2007.

Du plat de la main, Wolfram balaya la buée du miroir.
La lumière acerbe de la salle de bain était bien cruelle avec lui. Il les voyait déjà, ces vautours déplumés roder autour de lui en plein gala, se pencher sur son cas une fois le dos tourné : « On voit qu'il a dû être beau, » glisserait l'un. Puis l'autre, une fille de bonne famille au charme fané, en mal d'action ou de gallions, ajouterait d'un air entendu, après un silence à peine trop long : « Mais non, il l'est toujours. » Détestable.
Serviette autour de la taille, peignoir jeté sur les épaules, Wolfram émergea de la salle de bain dans un nuage de vapeurs. Il acheva de sécher ses cheveux et jeta la serviette sur le lit défait.
De retour dans le salon, un détail attira son œil. Un sac avait été oublié. Il arqua un sourcil en se tournant vers la porte, un rictus mi-amusé, mi-désabusé lui éclairant le visage. Il savait très bien où un sac oublié innocemment menait. Ces passe-temps se devaient d'être sans noms, sans risques, sensuels sans suites. Il ne payait pas si cher pour se voir en proie aux jeux douteux d'une ingénue.
La stratégie manquait définitivement de finesse, mais l'intention l'animant était distrayante. L'anticipation eu raison de ses plans pour le reste de la matinée, et, avant même que la louve ne sonne à sa porte pour un second round, sa décision était prise.
Promptitude pour laquelle il se félicita, à l'entende de la sonnerie. Il reposa le sac à main sur le canapé et ouvrit la porte, certain de se retrouver nez à nez avec celle qui venait de quitter ses draps.
Presque juste.
Au lieu de la silhouette fine à laquelle il s'attendait, c'est face au fils Bagshot qu'il se retrouva. Ils restèrent ainsi, sans un mots quelques instants, avant qu'un craquement ne retentisse en bas de la cage d'escalier. Puis deux, puis trois, puis- Sans plus réfléchir, Wolfram tira Boris à l'intérieur de l'appartement et referma la porte.
Les hommes continuèrent de s'activer, gravissant les marches jusqu'à son étage, leurs voix étouffées montant en intensité, d'autres encore devaient les rejoindre. Un coup d’œil dans le judas confirma ses craintes, les caisses qu'ils venaient de déposer sur le palier d'en face ne laissaient pas entendre qu'ils allaient déguerpir dans la minute. Grandiose.
C'est de tout l'immeuble qu'il aurait dû faire l'acquisition.
A présent face à Boris, il le toisa un instant avant de relâcher sa prise brusquement. Se voir ainsi, dans cet appartement, si près de lui, la main fichée sur son cou en une parodie de ce qui avait été le troublait plus qu'il n'aimait se l'avouer. Les craintes éveillées lors de l’épisode de samhain n'en étaient que confirmées.
Le tissus précieux, froissé, glissa entre les doigts crispés de Wolfram alors qu'il esquissait un léger mouvement de recul, le regard fixé sur le triangle marquant la face de Boris. « Maintenant- » D'un geste de la main, il réactiva le sortilège de sourdine apposé sur sa porte, étranglant les voix venant du couloir. Le mouvement, impérieux, n'était pas sans rappeler les manières d'un chef d'orchestre. Au même instant, il releva la tête, accrochant de ses yeux sans couleurs le regard du vampire. « Explique-toi. »
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Boris Bagshot
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MessageSujet: Re: bagme . samt und stein   bagme . samt und stein EmptyJeu 9 Avr - 23:51
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Du plat de la main, tu rabats soigneusement une mèche de cheveux en arrière, avant de visser ton chapeau sur ton crâne. C’est décidé, c’est ce matin que tu allais lui payer une petite visite, avec la nervosité au ventre d’un brigadier sur le point de faire une descente dans une famille de nés-moldus. Pendant un court instant, tu es tenté par l’idée de boire du sang de vélane avant de partir, histoire de l’hypnotiser si besoin. Tu te ravises aussi rapidement, tablant davantage sur du simple sang de sorcier, priant pour que ton charme naturel et tes allures de pimbêche fassent encore leur petit effet.

L’idée est simple. Tu déboules chez Wolfram von Bäume, sans prévenir. Un bref passage, le temps de le faire mariner sur ce qui se tramait entre Ulrike et Rabastan Lestrange. Et puis, une fois le méfait accompli, tu te casses, espérant avoir ruiné le reste de sa journée, voire, le reste de sa paternité. Il n’aurait aucun intérêt à aller faire cracher le morceau à sa fille ; de ce que tu avais compris, leur relation n’était pas au beau fixe. C’était à se demander s’il pouvait encore compter sur qui que ce soit ; bah, tu te serais bien porté volontaire…  
On récapitule. Aller chez lui. Forcer le passage, éventuellement. Lui faire miroiter le drame familial à venir. Qu’il s’impatiente, jusqu’à te mettre à la porte. Encore. Voir s’il s’arrose toujours du même parfum. Non, là tu digresses.

Et des digressions, tu en avais fantasmé un paquet, alors que tu piétines devant sa porte. Tu ôtes ton chapeau et déchausses tes lunettes fumées, réalisant soudain que ça devait être la pire idée que tu aies jamais eue. Et, comme si la situation ne pouvait pas empirer, il ouvre la porte.
Si la personne qu’il a devant lui avait quitté ses draps, c’était il y a de ça des mois. Alors que tu avais prévu de te présenter avec un trait d’esprit dont tu avais le secret, tu restes silencieux, hébété par l’avalanche de parfums capiteux, et par-delà, des odeurs d’homme, plus intimes, nichées derrière tous ces artifices, que tu étais incapable de percevoir auparavant. Les cheveux fraîchement lavés -il y en a tant, le sourcil froncé d’incompréhension, la main sur la poignée -pourvu qu’il ne referme pas. Tu n’as pas l’air d'être la personne qu’il attendait. Déçu, peut-être ? Sans doute. Rien de surprenant, jusque là. Du bruit quelques étages en-dessous, Wolfram se met en branle, comme une statue sous enchantement, et t’attire à l’intérieur de son antre, sans te laisser le temps de faire semblant de protester. A l’époque, l’issue d’une telle précipitation s’avérait bien différente que le regard de marbre dont il t’assomme, une fois la porte refermée.

A ton grand regret, il n’a pas changé, et son appartement non plus. Le peignoir apporte une touche inattendue au tableau ; et terriblement troublante. De trop, définitivement.
Il lâche le col de ta chemise en soie noire, que tu réajustes lentement, occupant ainsi tes mains fiévreuses. D’instinct, et pour appuyer ton regard qui ne lui appartient plus, tu tournes un peu le chef de côté, subtilisant la marque rouge à ses yeux sévères.
« Bonjour Wolfram » Tu continues de te défiler, exécutant quelques pas lascifs dans le salon. « Moi aussi, je suis content de te voir. » Tu retrouves tes marques, apprécies le cuir de quelques bras de fauteuils, la rondeur d’un pied de lampe. Rien n’a changé, ça te tue.
Explique-toi. Je passais par là, me suis dit que j’allais te saluer. Explique-toi. J’avais envie de te revoir. Explique-toi. Ta fille a un amant. Explique-toi. Tu n’as pas répondu à mon message, il y a dix mois de ça. Explique-toi.  Explique-moi.

D’habitude, quand il se barrait parce que tu lui prenais la tête avec tes caprices, il finissait toujours par t’envoyer des chaussures hors de prix, trouvant sans doute son paysage trop silencieux, au bout de quelques semaines. Il ne t’en fallait pas davantage pour que tu rappliques, la bouche en coeur, apprêté de tes nouveaux souliers.
Votre histoire avait été vénale, inconstante et forte en bassesses et en moqueries sifflées entre deux coupes. Rien qu’il ne puisse pas trouver ailleurs, en somme.
Il faut croire que malgré les séduisants enseignements de Sienna, tu te languissais encore de ton vivant, de ton âge d’or d’avant la malédiction. Oh, il n’avait pas été le seul à te tourner le dos sans s’encombrer d’explications. Tu veux te persuader que ce n’était même pas lui qui avait laissé le vide le plus béant, après son départ… Quelques paires de chaussures, tout au plus, et de précieux conseils en art sartorial.

« Détends-toi, personne ne sait que je suis ici, » Tu avais l’habitude. En revanche, « et je me suis nourri avant de venir » ça, c’était nouveau. Et pourtant, tu le rassures, tes yeux transparents au ciel, comme si ça relevait de l’évidence. Tu tapotes sur ta poitrine, où tu conservais une flasque en argent dans la poche du revers de ta cape.
Dans un mouvement dramatique, mais familier à tous ceux qui t’avaient tapé dans l’oeil, tu te retournes de moitié, l’aguichant d’un regard par-dessus ton épaule, avec toute la subtilité d’un sombral lancé au galop dans une boutique de porcelaine.
« Il faut que je te parle ; y’a des bruits qui courent, et tu sais comme moi que ça peut péter très vite si on fait rien pour les étouffer » Avec force manière, tu t’assois sur le canapé, croisant élégamment les jambes, le sourire impertinent du parasite qui ne décrochera pas de sitôt.
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MessageSujet: Re: bagme . samt und stein   bagme . samt und stein EmptyDim 9 Aoû - 0:26

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R
ien avait changé.
Dix mois qu'il tâchait de se convaincre de l'inverse. Dix secondes pour que l’édifice ne s’écroule.
Il n'avait pas changé, cette pensée lui échappa comme la soie sous ses doigts. Soie qui hantait encore sa main, bien après qu'elle ai rejoint son flan. Pire encore. Dix mois de mise à l'écart et ce qu'il ressentait pour lui n'avait pas changé. Il tacha de chasser la sensation en refermant ses poings, bien enfoncés dans les poches de son peignoir, observant d'un œil lourd Boris s'aventurer dans ses murs, comme s'il avait été invité à le faire.

Profitant qu'il lui tourne le dos, Wolfram le détailla allègrement des yeux. Il n'avait fait que voler quelques regards, ces derniers mois, les rares fois où ils s'étaient croisés dans le ministère, mais impossible de manquer ces écharpes et foulards qu'il ne quittait plus, au même titre que ces chapeaux et lunettes. On devinait facilement l'utilité de ces premiers ; cacher aux yeux indiscrets ces marques que l'on s'attendait à voir sur tous vampires. Indiscret, Wolfram avait pu l'être à loisir par le passé, tant et si bien qu'il pouvait se figurer que, si le vampire fautif avait bien visé, la marque des crocs serait sûrement alignée avec quelque grain de beauté sur lequel il s'était déjà attardé.
Refermant sont peignoir, il lui emboîta le pas, son regard passant de sa nuque à sa main, alors que du bout des doigts Boris semblait reprendre possession du lieu, effleurant l'air de rien le cuir d'un fauteuil, là où, des mois plus tôt, mains crispées, ses ongles s'enfonçaient dans le grain du cuir.
Déglutissant lentement, les phalanges blanchies, Wolfram resserra un peu plus la ceinture de son peignoir.
Ses sarcasmes d'effarouché, au même titre que ses vagues tentatives de le rassurer, lui passèrent au-dessus de la tête. Il ne revint à lui qu'avec le tapotement de la fiole, geste qu'il cru reconnaître chez une autre, mais il chassa l'idée dans l'instant ; la chose devait être rependue chez les vampires.
L'air parfaitement détaché qu'il affichait alors que Boris se retournait vers lui avec ses manières de callipyge était le fruit de plusieurs décennies de pratique, mais il l'écouta ensuite avec toute l'attention qu'il lui avait refusé jusqu'ici.
Avant de rire. Un de ces rires bref, inarticulés, que l'on réserves aux tentatives de blagues.
Ainsi donc, Boris Bagshot voulait jouer. Lui, avait besoin d’un café.
Abandonnant le jeune vampire sur son canapé, il se rendit dans sa cuisine, toujours sans un mot.

Dix mois passés à piocher ailleurs, partout où il pouvait. Il y avait eu ces soirées que l'on ne pouvait évoquer, passées sous le seau du secret magique ; une autre fois, il s'était même abaissé à se rendre auprès de moldus, se mêlant à eux, buvant et riant à leurs cotés (ces choses étaient plus facile après quelques verres, de toute façon) jusqu'à trouver un autre affamé qu'il attira dans une ruelle. Mais rien n'allait. Il n'avait jamais été de ces collectionneurs avide, pour qui la soif d'acquérir dépassait l'intérêt pour l'objet acquis. Force était de constater que c'était bien Boris qui lui manquait.
Appuyé d'une main contre le comptoir de sa cuisine, l'autre pinçant l'arcade de son nez, yeux clos, Wolfram tâchait de se calmer, déterminant la marche à suivre. Il n'aimait pas la scène qui se profilait, au même titre que l'absence de sorties qui s'offraient à lui.
S'emparant d'une tasse encore brûlante, il retourna dans son salon et s'installa dans son fauteuil, négligeant volontairement d'offrir quoi que ce soit à l'intrus. « Des bruits de couloir au ministère. Là, sous ses yeux, Boris Bagshot venait d'affirmer avec un aplomb sans pareil que le feu brûlait. Je m’inquiéterai le jour où les couloirs seront silencieux. Boris, par ses ragots, l'avait habitué à des appâts plus alléchant. Mais - admettons. Dis moi, je t'en prie,  quel genre de bruits nécessiteraient que j'intervienne ? Son regard restait fixé sur son visage, ignorant tout aussi ostensiblement qu'elles étaient tendues vers lui une de ces stupides paires de chaussures qu'il lui avait offert comme d'autre y seraient allés à coup de bouquets. Vraiment, il n'avait rien laissé au hasard. Quel genre de bruits te motiveraient à revenir alors que tu sais pertinemment que je ne veux plus de toi ici ? »
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Boris Bagshot
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MessageSujet: Re: bagme . samt und stein   bagme . samt und stein EmptyLun 10 Aoû - 0:00
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Il aurait dû y avoir quelque chose d’apaisant à ne plus nourrir aucun espoir vis-à-vis d’une personne. Tu n’attendais plus rien de Wolfram. Tu voulais simplement lui faire une mauvaise blague, une dernière, avant de disparaître pour de bon. Tu voulais le revoir une fois, une dernière, avant de ne plus jamais entendre parler de lui. Tu voulais te rappeler une dernière fois ce que tu laissais derrière toi, ce que ta malédiction t’avait arraché ; une vie d’irresponsable, une vie luxueuse et facile.
Aussi, tandis que Wolfram s’éclipse dans la cuisine (tu reconnais le chemin, et le bruit de l’eau qui boue), tu observes simplement autour de toi. Ton regard circule le long des boiseries, au plafond -tu avais beaucoup reluqué ce plafond, à force d’être allongé-, sur chaque mur, et les tableaux qui y étaient suspendus. Wolfram t’avait sans doute fait la leçon sur leur provenance, mais tu n’avais jamais rien retenu. Tu n’avais ni la fibre culturelle, ni la fibre artistique ; tout ce à quoi tu étais sensible, c’était éventuellement à la plastique de certains modèles.

Tu n’avais jamais fait particulièrement attention à ce salon, ni à sa lumière, ni à son mobilier. Comme un endroit que l’on fréquente, et dont on assimile tous les charmes, jusqu’à ne plus se rendre compte de la chance qu’on a de s’y trouver, en premier lieu. De fait, tu n’avais jamais remarqué avec quel soin l’homme pouvait choisir sa décoration. Et pourtant, c’est peu dire qu’il ne laissait rien au hasard, à l’instar de sa garde-robe.
Tu te demandes s’il avait pris autant de soin à te choisir, toi. Est-ce que, de fait, tu pouvais être considéré d’aussi bon goût que cette commode, que ce siège en cuir ? (Il s’en était passé des choses, dans ce fauteuil.)
Tu remarques que tu es en train de pleurer quand le bureau devient flou. Juste en silence, comme si c’était monté tout seul, comme si ça avait besoin de sortir. Ça fait du bien, un peu, de se dire que c’est la fin.
D’un revers de manche, tu t’éponges les yeux et le nez. Des pas se rapprochent, une odeur de café imprègne l’atmosphère. Tu décroises et recroises les jambes, lissant la cape pliée sur tes genoux, comme si tu prenais tes aises, comme si tu ne comptais pas repartir. Et pourtant, tu es déjà parti, tu sais que tu ne reviendras plus.

Tu ne décamperais pas avant de le pousser totalement à bout. Tu n’attendais plus rien de lui, de toute façon ; plus rien que ce dernier élan de rage. Tu voulais le faire réagir, si ce n’était en regret, alors ce serait en fureur. Tu ne disparaitrais pas avant d’être certain qu’il n’oublierait pas de sitôt ta dernière intervention dans son existence. Cependant, ce qu’il vient de dire est insupportable. Je ne veux plus de toi ici. Après tout, c’est ce qu’il t’aurait dit, il y a dix mois, si tu avais réussi à le revoir. C’est ce que tu n’as jamais entendu et ce que tu pensais être prêt à entendre, depuis le temps.
Tu avais tort. Apparemment, tu attendais encore tout de lui.
Ta main s’immobilise. Ça glace tes sangs déjà pas bien chauds. Ça chamboule ton plan habilement ficelé. Sous ta peau désormais de marbre, il n’y a que ta mâchoire qui pulse, à mesure que tu serres et desserres les dents.

Il avait pas besoin de te dire ça comme ça. Je ne veux plus de toi ici. Après tout ce temps à continuer de faire sa vie comme si de rien était, pourquoi il est cruel, comme ça ?
« Ta fille » que tu persifles. « Il s’agit de rumeurs sur ta fille. » L’amertume transpire de tes propos incisifs. Il mérite même pas que tu t’expliques davantage. « Tu crois vraiment que je serais venu te voir pour de la merde ? » Tu crois vraiment que j’aurais attendu dix mois, si ça n’en valait pas la peine ? Tu crois vraiment que j'aurais risqué de m'attirer ton dédain pour rien ? La colère est froide, comme ton sang, comme ta poitrine qui se comprime comme absorbée par un trou noir.
« Bah, après tout. Peut-être que tu as raison ; c’était une mauvaise idée. Je devrais repartir, tu lui demanderas toi-même. » Tu te relèves d’un coup, jetant ta cape sur tes épaules. « Allez, salut. »
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MessageSujet: Re: bagme . samt und stein   bagme . samt und stein EmptyLun 16 Nov - 23:28

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O
n eut dit l'ange déchu de Cabanel.
Si ses premières larmes avaient été versées par chagrin, l'outrage causé par ses paroles eut bien fait de le chasser pour le remplacer par des traits furieux. Larme à l'œil, lèvre tremblante découvrant ses crocs alors qu'il crachait son fiel. Il méritait une place dans sa galerie. Bien bel ajout que voilà.
Et maintenant, alors qu'il était clair pour Wolfram que Boris était plus pour lui qu'une simple pièce de sa collection, il allait le perdre.

L'absence de mordant dans les paroles du jeune vampire confirmait qu'il avait su viser juste avec ses quelques mots.
Le mensonge venait si facilement à Wolfram.
Sa hardiesse, sa détestation toute rigoriste des facilités n'avait guère de prise sur sa manière de traiter les choses du cœur.
Vil pleutre qu'il était ; il pensait qu'il serait plus simple de le faire partir pour de bon que de lui donner de véritables raisons de rester. Mais à présent, alors que l'acide de ses propres mots lui brûlait la gorge, l'idée qu'il franchisse cette porte pour la dernière fois lui était insupportable.
Après des décennies à se tordre, à se moduler pour correspondre au moule que l'on lui présentait, moule qu'il fut bien preste à s'imposer, taillant des parties de son être pour s'y glisser. Nul sacrifice était trop grand pour prouver qu'il était à la hauteur de ce que l'on attendait de lui. Tel était son rôle.
De là, la haine (l'envie) qu'il portait à l'endroit de son cadet. Engel était libre et entier, là où il avait dû se tordre et tuer des parts de lui pour mieux enfiler les chaînes que l'on lui tendait.
Considérations vaines, maintenant qu'il était en terre étrangère, à des lieux des ruines de l'héritage qu'il n'avait su conserver. Tout ça pour quoi ? Pour des cendres.
Et tout ce qui aurait pu compter à présent avait été au mieux négligé, au pire brisé. Père absent, frère parjure, mari imprudent. Pour compléter ce tableau peu reluisant il s'était fait piètre amant. Triste constat.
« Allez, salut. » il l'avait déjà laissé s'échapper une fois, dans les boyaux du filet du diable. Il s'en voulait depuis, en avait perdu le sommeil. C'est sans y penser que sa main s'empara de l'avant bras de Boris. Sa peau n'avait jamais été aussi froide entre ses doigts. (il n'y avait pas de surprise dans ce constat, il savait à quoi s'attendre, s'était déjà imaginé l'avoir lui tout en en ayant d'autres dans ses draps.)  Par nostalgie, trop heureux de ce contact inespéré, son pouce effleura la peau fine de son poignet alors que le reste de sa poigne se faisait insistante. « Tu mérites mieux que tout ce j'ai pu te faire ces derniers mois. Excuses presque, aveux de regrets à peine voilés. Venant de Wolfram cela tenait de la rareté. Mais dis-moi que tu n'es allé voir mon frère que pour de l'argent. » Là, il était prêt à tout entendre. Que ces visites duraient depuis des mois, enfer, des années ; que par quelques jeu cruels les deux hommes s'étaient arrangés pour qu'il assiste à la scène. Toutes réponses étaient bonnes, pourvu qu'il reste.
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MessageSujet: Re: bagme . samt und stein   bagme . samt und stein EmptyVen 27 Nov - 23:21
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Il aurait dû y avoir quelque chose d’apaisant de quitter subitement cet appartement et de pouvoir haïr librement et simplement Wolfram von Bäume jusqu’à la fin de ses jours. Les autres adoraient se nourrir des peines de cœur, c’était limite plus addictif que le sang de vélane. Tu aurais toujours su trouver une oreille attentive à ton venin, que ce soit Ulrike (à condition de changer le nom du concerné), Millicent, Ford, le mec à la compta du FDD, Fritz, n’importe qui.
Il te suffisait de lâcher prise, en trois grandes foulées tu étais sur le palier, en deux volées de marches, tu étais au rez-de-chaussée, en un transplanage, tu étais au Ministère, pas si en retard que ça, et enfin, enfin, hors de sa vie.
Encore deux grandes foulées, ralenties par la main qui s’empare de ton poignet. Tu aurais davantage cru qu’il s’agissait de ta propre main, tant tu ne t’attendais pas à un ébranlement de sa part. Et pourtant, quand tu fais volte-face, avec tout le dramatique qu’on te connaissait, la mèche de cheveux se soulevant comme une robe en été, c’est bien les doigts de Wolfram qui se sont refermés sur ton poignet maladif. Ton visage est contrit, le sourcil d’un naturel froncé et l'œil encore humide de la courte crise de larmes, sur le point de repartir pour une seconde rasade une fois que tu serais arrivé en bas de la volée de marches. Tes narines palpitent, tes lèvres disparaissent, ta mâchoire se crispe ; tu es le point de faire le plus gros effort de ta piètre existence ; lui demander de te lâcher. Mais c’est pas ta voix qui sort de ta gorge serrée, puisqu’il réplique avant toi.

« Tu mérites mieux que tout ce j'ai pu te faire ces derniers mois. » Cette fois, c’est d’incompréhension que ton visage bourdonne, ton épaule se détend, tu n’essayes plus de te défaire de sa poigne ; t’avais jamais réussi, de toute façon. « Mais dis-moi que tu n'es allé voir mon frère que pour de l'argent. » La crispation dans ton visage est aussi douloureuse que celle de ton corps. « Quoi ? » coasses-tu, les lèvres retroussées. On pouvait pas faire plus sincère, pour une bécasse dans ton genre. On peut apercevoir la question entamer un long cheminement jusque dans ta cervelle, en passant par l'égarement de tes yeux et la pliure entre tes sourcils. De précieuses secondes grignotées par l’homme en face de toi qui, assoiffé, ne semble vouloir rien louper de tes prochaines paroles.

Tes yeux se plissent. « C’est tout ce que t’as trouvé comme excuse ? » Tiens, si ça lui fait pas lâcher ta main… Non, il ne lâche pas. Arrête de me regarder comme ça. « J’suis venu le voir pour un taf, ça te va ? » Tu pensais pas que t’allais rougir autant de honte en lui fournissant une telle explication. Parce que c’était, entre autres, entre bien d’autres, par vengeance que tu avais pris cette décision saugrenue. « Je serai allé le voir pour quoi d’autre, hein ? » Pour toi, pour toi, rien que pour toi, toujours tout pour toi. « Tout tourne pas autour de toi, Wolfram… » L’amertume de ton mensonge fait presque vriller ta voix.
Que pour l’argent hein ? Ouais, mais le fait est que tu n’aurais pas dit non à la suite des événements qui se profilaient, si Hades n’était pas intervenu… C’était pour quoi, ça ? Mais il te ressemble tellement ! que tu t’es imaginé lui répondre, pendant un bref instant. Sauf que c’était un mensonge ; parce qu'au-delà de leurs yeux noirs et de leur manière de porter les costumes, t’avais rien pu retrouver de lui, de vous, avec Engel.

Parce que c’est de ça dont il s’agit ; de vous.
Tu pivotes doucement ton poignet, entamant une foulée en arrière, pour te rassoir sur le canapé, une fois qu’il t’a lâché la main, d’une, mais pas du regard. Autrefois, t’aurais tellement donné n’importe quoi pour pas qu’il te lâche du regard. T’avais donné dans le n’importe quoi. Un soupir, plus fort que le cuir grince sous ton poids. Tu souffles pour palier ce cœur qui manque de lui bondir à la gorge à chaque battement ; tu croyais que c’était fini, ça, depuis la conversion hémovore. « J’voulais pas mieux, tu sais… » Des explications, enfin, distribuées avec une parcimonie à bout de souffle. C’est son regard sur toi qui te coupe le souffle ; tu croyais que c’était fini, ça.
« J’voulais juste que ce soit comme avant ; j’voulais juste un dîner, des pompes, parfois, des nuits, plein de nuits et puis, d’temps en temps, j’voulais un matin aussi… »

Wolfram, le matin ; aimable comme une porte d’Azkaban, qui passe trois plombes dans la salle de bain et fait un café dégueulasse. Wolfram, le matin, dans son peignoir qu’il porte là, juste là, comme avant. Tu égrènes les souvenirs et les caprices dans un chapelet de reniflements, et peut-être un peu, de sourires.
« Personne était au courant, tu sais… Et j’vois pas pourquoi quelqu’un aurait été plus au courant, après… ce qui m'est arrivé... » Tu ravales ton sourire en même temps que tes lèvres malmenées par tes dents désormais trop tranchantes. C’est là que ça fait mal. « T’as eu besoin de personne pour me jeter… Y’a que toi qui n’as plus voulu de moi » Et le monde entier, aussi, mais c’était rien, à l’aune de son regard. Me lâche plus (du regard).
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