BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 midnight madness (daphne)

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MessageSujet: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyDim 22 Mar - 23:34
Daphne Greengrass
The sad truth is the truth is sad

 
crawley./emeline
âge » 24 sir ! fréquence de connexion » aléatoire, mais bien plus souvent que de raison avec le confinement  mdr  comment t'as connu le forum ? » j'y jouais Mafalda/Padma/Malia y'a un petit temps. avatar » Maude Apatow. mon personnage est » [] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [x] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom(s)  » Héritière présomptive de  Douglas et Isabella Greengrass, c'est Daphne qu'on choisit de lui offrir à la naissance. Sur les papiers, son prénom est suivi de celui de sa grand-mère paternelle : Madeline. surnom(s)  » C'est Douglas qui a commencé à la surnommer Queenie et naturellement, la famille et les proches amis ont repris le flambeau sans trop hésiter. Elle était toute petite, mais il la voulait déjà impériale et altière, souveraine de ce qu'elle entreprendrait. Daph, ça fonctionne aussi pour elle. En fait, elle s'en fiche un peu à présent parce que son père a, de toute façon, cessé de l'appeler Queenie. Affaire close. date de naissance » Daphne est née le 22 août 1980, ses anniversaires ont toujours été grandioses, bercés par les beaux jours. origines & nationalité  » Les Greengrass sont écossais depuis des générations, mais Daphne possède des origines russes du côté maternel. pureté du sang  » Elle a le sang pur, comme le reste de ses proches. Elle a un peu pitié de ces familles tombées en disgrâce, parfois -- passer de tout à rien, ça doit être douloureux. Elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait si les Greengrass avaient été de ceux-là, mais sans doute aurait-elle apprécié qu'on ne la dédaigne pas, alors, totalement officieusement, elle fait preuve de tolérance. Ce sont les ancêtres qui commettent des erreurs et leurs descendants qui trinquent ? métier/études  » Ancienne et fière enfant de Salazar Slytherin, elle était suffisamment douée pour être remarquée, mais jamais assez pour supplanter les quelques insupportables premiers de classe. Elle avait le talent de se mettre à la place des professeurs et cibler, savoir quoi étudier, trier le superflu du nécessaire et ne pas passer d'interminables heures devant le même cours. C'était méthodique, synthétique et calculé. Elle a passé des années dans le domaine de la recherche pour le marché familial avant d'oser affirmer son souhait. Officiellement, Daphne a décidé de tout plaquer du jour au lendemain, mais elle a passé des semaines entières à y réfléchir avant de se lancer. Elle est en deuxième année d'apprentissage pour devenir médicomage. orientation & état civil  » Grand-maman dit qu'elle finira vieille fille si elle s'entête à filtrer les rendez-vous qu'elle offre à sa petite fille sur un plateau d'argent. Daphne devrait faire un beau mariage. Daphne devrait étendre les ramifications et l'influence des Greengrass. Daphne ne fait rien de tout ça et elle sait qu'on lui en veut, même si on ne dit rien. La déception, ça se ressent jusqu'aux os. Célibataire qui n'a jamais trop su ce qu'elle aimait, qui n'a jamais su aimer tout court. De toute façon, le Gouvernement n'accepte pas autre chose que la conformité et aucune question n'a jamais été soulevée. camp  » Celui des gagnants. Le Gouvernement et les injustices qu'elle ne relève plus qu'en fermant les yeux parce que c'est ce qui l'arrange le plus, mais surtout parce que sa boussole à humanité s'est brisée le jour où Astoria s'est retrouvée six pieds sous terre. C'était pas comme ça avant, mais plus rien n'importe. Elle ne pense plus et pire, ne ressent plus, alors elle est neutrebaguette  » Fidèle alliée de toujours, elle est taillée dans du bois de noisetier, ventricule de dragon, elle mesure 26,4 centimètres. patronus  » Un renard polaire qu'elle a de plus en plus de mal à faire apparaître. C'est comme si, en grandissant, ses meilleurs souvenirs s'estompaient. épouvantard  » Quand elle était encore à Hogwarts, il prenait la forme d’un groupuscule aux murmures incertains. Aujourd’hui, elle sait qu’il prendrait la forme de sa petite sœur.  particularité(s)  » Aucune.
pensieve
QUEENIE  » Toute petite, déjà, elle est divisée en deux — il y a Daphne et il y a Queenie. Queenie ne fait pas de bêtises, sait comment se comporter en société comme en privé et est, en apparence, un modèle de vertus qui dénote par la bienveillance dont elle fait preuve envers sa soeur cadette. Elle est plus charismatique et plus forte que Daphne et ses nombreuses angoisses sociales, alors elle tente de l’avaler tout rond. Daphne n’aime pas qu’on l’appelle Queenie, mais on ne lui donne pas véritablement le choix et tout le monde semble préférer la seconde à la première, alors ce n’est pas si grave. Daphne est toujours Daphne, elle suppose. Mais parfois, elle s’efface pour laisser place à Queenie parce que c’est plus facile. ASTORIA  » Pendant de longues années, Daphne (ou Queenie, en l’occurrence) fait preuve de méchanceté gratuite envers Astoria qui, pourtant, ne vend jamais la mèche et ne cesse de lui trouver des excuses pour la protéger et tenter de s’en rapprocher. Elle n’en est que plus virulente et tout est sujet aux attaques mesquines qu’elle met en place avec une stratégie de plus en plus minutieuse lorsque l’enfance laisse place à la sournoiserie adolescente. Daphne est en colère contre la terre entière parce qu’elle n’est pas assez et ne le sera certainement jamais, et c’est à Astoria, qui représente tout ce qu’elle ne sera jamais, qu’elle fait payer ses insécurités. Elle passe de trop nombreuses années à la détester et maintenant, sachant qu’elle n’attendait que ça, elle regrette de ne pas l’avoir aimée. Ou de l’avoir fait trop tard, en tout cas. HANNAH  » Elle ne rencontre Hannah que l’année de ses neuf ans. Une cousine du même âge qu’elle, ça aurait pu être chouette, ça aurait pu lui faire du bien. Mais c’est une cousine au sang sacrifié sur l’autel de l’impureté, souillé, alors on lui défend ostensiblement, mais toujours avec courtoisie de l’approcher une fois à Hogwarts. Qu’en penserait les Malfoy, les Parkison, mais surtout les Rosier ? On lui met en tête l’éventualité que Ben cesse de lui parler — ça ne semble pas trop être son genre, mais elle doute tout de même, alors quand Hannah s’arrête à son banc pour le cours qu’elles semblent partager, Daphne arque un sourcil et retrousse le nez avec cette mine hautaine qu’elle a chipé à Pansy. Ça tranche avec la douceur qu’on lui connaît jusqu’ici, mais ça lui forge dans le marbre une réputation de mean girl — une sorte de Joker dont elle se sert parfois. C’est surtout histoire de ne pas se faire écraser, en fait. Au fond, elle sait pertinemment qu'elle s’entend mieux avec Hannah qu’avec Pansy ou Millicent, comme elle s’entend mieux avec Ben qu’avec Vincent ou Gregory. Mais elle n’a qu’onze ans et pas assez de caractère pour braver les regards que les Slytherin posent sur elle, pas plus que celui de ses parents à qui elle écrit le soir-même pour moquer l’effronterie d’Hannah. Quelle insolence d’avoir osé l’approcher en public. BENJAMIN  » Daphne nourrit une peur profonde du regard des autres et elle a beau lutter contre cette dernière inlassablement, elle est incapable de s’en débarrasser. Elle ne se souvient pas de la naissance de cette angoisse, mais elle sait qu’enfant, déjà, c’était très difficile pour elle de sociabiliser, et ce n’est qu’en grandissant qu’elle est parvenue à la masquer. Heureusement pour elle, on a fini par lui présenter Benjamin et maintenant, Daphne se dit qu’il a sûrement eu l’effet d’un pansement quand elle en avait le plus besoin, que ce soit à sept ans en venant la rejoindre sous la table au cours d’une réception pour se couper d’un monde trop effrayant ou dix-sept ans plus tard quand les Greengrass ont mis Astoria en terre. Il fait briller ce qu'il y a de meilleur en Daphne, Benjamin, et comme elle a souvent tendance à l'oublier, ça lui fait du bien. Il l'a toujours apaisée et elle essaye de l'aider aussi, mais ces dernières années c'est devenu relativement compliqué. SALAZAR  » Sous des apparences indolentes, Daphne masque une ambition qui, d’après Astoria, lui a valu sa place dans les rangs de Slytherin. Le problème avec elle, c’est qu’elle fonctionne par pics hautement aléatoires : elle peut être extrêmement motivée par une chose un jour et être ennuyée par cette même chose le lendemain. Elle peut très bien s’entendre avec une personne pour finir par s’en lasser la semaine suivante. Être passionnée par un sujet et le dédaigner trois jours plus tard. Ainsi, Daphne donne l’impression de posséder un paquet de connaissances sur énormément de choses, des sujets divers et variés desquels elle s’éprend avant de les abandonner comme le ferait un enfant rapidement lassé par un nouveau jouet. Il suffit de creuser un petit peu pour se rendre compte que ses connaissances ne sont pas aussi étendues qu’elles semblent l’être — comme toujours, tout n’est qu’apparence et ne se passe qu’en surface. Parfois, quand elle y pense, elle ne peut pas s'empêcher d'imaginer qu'elle n'est rien d'autre qu'une coquille vide. Et elle est sournoise, aussi. Un petit peu. Elle suppose que c’est dans les rapports qu’elle entretient avec les autres que ça se remarque le plus. Dotée d’une versatilité à toute épreuve, elle a toujours été prête à retourner sa veste au moindre problème et comme elle est très convaincante dans ce qu’elle fait, c’est toujours passé inaperçu. Elle est douée pour dire aux autres ce qu’ils veulent entendre et si elle n’y croit pas un seul instant, quelle importance ? C’est de cette façon que tourne le monde et elle préfère tourner dans le même sens que lui plutôt que d’aller à contre-courant.  Enfin, elle suppose. On ne lui a jamais vraiment laissé le choix, donc elle ne sait pas trop. On ne lui a pas laissé le choix quand on lui a demandé d'apprendre à jouer du piano. Elle ne l'a pas eu non plus quand le précepteur russe s'est pointé chez les Greengrass l'année de ses six ans. Les options à Hogwarts ? Pas son choix non plus. Elle aurait bien aimé apprendre à jouer au quidditch, mais ce n'était pas à elle de choisir si elle devait préférer les échecs sorciers ou le sport. C'est pas très girly le quidditch et Daphne était si jolie dans ses belles robes, quelle idée de vouloir risquer se salir ! Sa carrière ? Elle est douée en botanique, alors est-ce qu'elle avait vraiment le c h o i x ? Elle a toujours été très docile, Daphne, alors quand elle osait demander et qu'on lui répondait "il ne vaut mieux pas, c'est mieux pour toi", elle répondait que ce n'était pas grave. Si on ne voulait pas qu'elle aime ça, alors Queenie n'aimait pas ça et c'était pas bien compliqué, finalement : tout ce qui plaisait à Daphne déplaisait à ses parents, et par extension Queenie. Ce n'est pas grave, mais ça l'est quand même, parce qu'en contre partie, elle se met à détester Astoria qui n'a jamais peur d'affirmer ses choix, elle.


Dernière édition par Daphne Greengrass le Mar 14 Avr - 13:01, édité 27 fois
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyDim 22 Mar - 23:34
biographie
But is it still a home when you're all alone ?
9/08/89
Daphne trouve ça injuste. Après tout, ce n’est pas comme si elle faisait exprès de se quereller avec Astoria, si ? Elle essaye de montrer l’exemple et d’être tout ce qu’on lui demande d’être, à savoir douce, patiente et attentive aux exigences d’une cadette pour laquelle elle n’éprouve que peu de sentiments : du dédain, voire de l’ennui dans le meilleur des cas. C’est loin d’être facile, donc. « Je vais essayer plus fort. » Sa mère l’attire doucement à elle, passe une main dans ses cheveux et dépose l’autre sur son épaule, la laisse glisser sur son coeur froid, comme si elle cherchait à la protéger. « Ce n’est pas suffisant, Queenie. Avec toi ce n’est jamais suffisant. » Ses sourcils se froncent en une moue incertaine. Elle ne comprend pas toujours ce qu’on lui dit, mais elle est suffisamment attentive pour percevoir que, sous la voix qui tressaute, se masque une déception qu’elle pourrait lire dans son regard si elle ne le fuyait pas avec un tel acharnement. Madame Greengrass se redresse dans le Chesterfield Victoria et resserre un peu plus l’étreinte dans laquelle l’enfant se noie volontiers. « Je vous en prie, ne m’envoyez pas dans le Leicestershire. » La supplique s’éteint avant d’avoir pu être prise en considération. Elle est certaine que c’est parce qu’elle a la voix qui tremble : son père la toise de la même façon qu’elle-même toise sa petite soeur quand elle l’exaspère. C’est à lui qu’elle a dérobé ce regard et les grimaces qu’il lui sert sur un plateau d’argent, et qu’elle renvoie à Astoria en pénitence. Tout ça c'est de sa faute. Si seulement elle cessait de pleurnicher constamment, si seulement son père cessait de lui accorder tant d'attention, si seulement on cessait de lui demander de la traîner partout derrière elle. C'était évident qu'elle finirait par tomber et se faire mal. « S’il vous plaît ». Et c’est vers sa mère qu’elle détourne le regard, tentant de feindre un remord dont elle ne connaît rien. Elle sait que ça ne fonctionnera pas sans s’apitoyer et le problème c’est que les yeux froids de son père lui ont appris à ne pas verser de larmes. La partie est perdue d’avance.

Daphne ouvre de grands yeux quand elle sent deux petits poids gelés se coller contre sa cuisse. Elle gesticule un peu, livre un duel acharné contre Astoria qui rigole doucement, roucoule presque de satisfaction, l’air de rien. Comme si Daphne n’avait pas été confinée dans sa chambre pendant le reste de l’après-midi. Comme si elle ne l’avait pas fait punir gratuitement. Comme si elle pouvait lui pardonner une telle chose. Elle est jeune, mais elle a déjà la rancune aisée, alors elle se redresse et d’un geste violent, la pousse en bas du lit. Elle glisse et tombe au sol en un bruit sourd juste au moment où la porte s’entrebâille en un grincement sonore, poussant les deux petites filles à relever les yeux en direction d’un tiers masqué par la pénombre. Il n’en faut pas plus à la cadette pour laisser éclater de gros sanglots (trop gros pour qu’il ne soit pas là question d’une comédie grotesquement surjouée). Bien entendu. Super. Peu importe. C’est encore Daphne qui va prendre à la place d’Astoria et comme elle le sait très bien, elle sent le brasier de sa colère se répandre dans sa poitrine. « Pathétique », fait-elle en pivotant sur elle-même pour tourner le dos à la porte et par extension à Astoria qui ne cesse de geindre, pas même lorsque leur mère s’abaisse pour la prendre dans ses bras. Daphne le sait parce qu’elle n’a pas pu s’empêcher d’y jeter un bref coup d’oeil. Pathétique, oui, c'est le mot et il faut dire qu'elle l'utilise beaucoup depuis qu'elle en a compris la signification. Elle le trouve spécial : il veut tout dire et en même temps ça lui permet de ne pas s'épancher sur le fond de sa pensée. C'est pratique pour Daphne qui est toujours drôlement mal à l'aise quand on lui demande de s'exprimer.

Madame Greengrass doit border Astoria pendant de longues minutes ce soir-là et quand elle revient enfin, Daphne se redresse légèrement. « Elle a glissé. » Mais sa mère vient s’asseoir au bord du lit trop grand pour sa fille et, illuminée par le clair de lune, secoue doucement la tête en un mouvement à peine perceptible. De la déception ? Encore ?
La petite fille soupire. Il y a de ces choses que les enfants remarquent sans que les adultes ne s’en rendent compte et au sein du manoir Greengrass, il n’est de secret moins entretenu que les préférences parentales pour leurs tendres chérubins. Si Astoria est l’élue paternelle (et Merlin seul sait combien elle a lutté contre ça), Daphne se sait chérie par sa mère. Ce soir, pourtant, il y a quelque chose qui se rompt. Il y a une distance qui creuse sont lit et frappe leur relation d’un sceau nouveau. Elle aimerait bien pouvoir lire les traits de son visage, pouvoir les analyser comme elle s’amuse à décortiquer ceux de son père, plus dur, mais ironiquement plus expressif que sa mère aux émotions taillées sur mesure pour être ce qu’autrui désire ardemment et non ce qu’elle ressent réellement. « Elle a glissé », insiste Daphne sans trop savoir s’il ne vaudrait pas mieux avouer la vérité. « Je t’ai vue la pousser. » Madame Greengrass marque une pause et soupire. « Encore. » Outrée, la petite fille ouvre de grands yeux et s’apprête à s’insurger. Pourquoi personne ne la croit ? « Je ne te parle pas d’aujourd’hui. Je te parle d’hier. Et de mercredi dernier, quand tu as poussé un pot en céramique sur ses pieds. Ou du weekend en forêt où tu l’as poussée du haut de la pente. Est-ce que je dois continuer ? » Daphne secoue la tête. « Non maman. » Elle sort de sous ses couverture et quelques bonds plus tard, légèrement hésitante, elle vient poser la tête sur les genoux de sa mère qui chasse délicatement quelques mèches du bout de ses doigts. « Tu es en colère, n’est-ce pas ? » Daphne, qui ne réfléchit même pas à la question, secoue la tête par la positive. Elle ne sait pas pourquoi. « Ça va se calmer. » Elle continue à passer ses mains dans ses cheveux pendant quelques minutes supplémentaires et Daphne soupire d’aise. Sa mère sait absolument tout, par Merlin ! Elle se sent déjà plus calme.


07/91
Hannah fait la tête depuis qu’elles sont arrivées dans le Leicestershire avec à peine une heure d’intervalle. Bien entendu, les parents de Daphne ignorent qu’elles vont à nouveau passer l’été ensemble. Tout est orchestré et millimétré. En fait, ils ne savent toujours pas qu’elles ont passé la fin du mois d’août, deux ans plus tôt, sous le même toit. Sa grand-mère lui a fait promettre de ne rien dire et s’il y a bien une qualité que tout le monde reconnaît volontiers à l’aînée des Greengrass, c’est sa faculté à se complaire dans le silence. « Ton père en serait vert s’il l’apprenait », avait-elle fait remarquer et derrière son journal, son grand-père avait ajouté, lui adressant un clin d’oeil qui l’avait fait sourire pour la première fois depuis son arrivée : « laissez-moi lui annoncer moi-même dans ce cas, vous voulez bien les filles ? » Le secret était pourtant bien scellé et personne n’avait jamais craqué. Pas même son grand-père quand son beau-fils était venu rechercher leur petite fille le dernier jour d’été, peu après que les parents d’Hannah soient partis.

« Vous faîtes la tête ? » Comme Hannah ne prend pas la peine de répondre, Daphne croise les bras et lève les yeux au ciel. « Pathétique. » Le comportement d’Hannah l’agace et sans doute les mauvaises langues diraient qu’elle n’est, de toute façon, jamais satisfaite lorsqu’il est question dudit comportement de sa cousine. Blasée quand elle parle trop et ennuyée quand elle ne le fait pas. Ce n’est tout de même pas de sa faute si elle n’est pas fichue de trouver une harmonie entre les deux extrêmes, si ? « Désolée », surenchérit-elle cependant lorsqu’elle surprend le regard réprobateur que sa grand-mère pose sur elle. Pathétique est un mot qu’elle n’aime pas beaucoup, elle le dit provocateur de peine. Et Daphne veut-elle provoquer de la peine ? « Non grand-maman ». Pas quand elle est dans le Leics, en tout cas. Elle s’y sent bien, n’a pas peur d’ouvrir la bouche et ne se fait que peu réprimander lorsqu’elle le fait — il faut qu’elle dise quelque chose de méchant pour que ce soit le cas et ces derniers temps, c’est de plus en plus rare. « Pardon Hannah. » Son grand-père, allongé au pied d’un grand arbre à quelques mètres, histoire de profiter de l’ombre qu’il prodigue, relève la tête pour lancer un bref coup d’oeil dans leur direction. De son côté, la principale intéressée se contente d’arquer un sourcil. « Pourquoi ? » Daphne arrache quelques brindilles d’herbes et fuit le regard de son cousine. Elle n’a pas envie d’admettre qu’elle s’est comportée comme une peste avec elle pendant toute l’année scolaire. Ce qui fait sa fierté devant ses parents ou les amis de ces derniers fait sa plus grande honte devant ses grands-parents, et plus particulièrement sa grand-mère qui ne la lâche pas du regard un seul instant. « Tu sais. » Mais même du coin de l’oeil elle peut l’apercevoir secouer la tête de droite à gauche. « Dis-le. » La petite fille prend une grande inspiration et roule des yeux avant de se laisser tomber à la renverse, paupière closes et langue pendante pour simuler sa mort. Quelque chose remue à côté d’elle et rapidement, un index vient lui chatouiller les côtes. Elle parvient à rester de marbre quelques secondes — une dizaine, tout au plus, avant d’éclater de rire et se dandiner pour repousser la main de sa cousine qui finit par se laisser tomber sur elle. Parfois elle lui rappelle un petit peu Astoria et alors, elle trouve Astoria moins détestable. « Je te pardonne. » Et ça ne l’étonne pas.

« Tout va bien ? » Daphne secoue doucement la tête de haut en bas et s’appuie contre le petit grillage en fer gorgé, frappé des armoiries de la famille Abbot, qui sépare le sentier principal de la serre. Celles de ses grands-parents ne sont pas aussi imposantes que celles de ses parents, moins étendues. Ceci dit, ce n’est pas donné à tout le monde d’en posséder une pour chaque saison. Pourtant, ça ne l’empêche pas d’avoir l’impression que les plantes par ici y sont plus belles, plus colorées, plus… Oh, elle ne sait trop. Vivantes ? « Qu’est-ce que tu fais ? » Daphne n’est pas férue de botanique — un comble pour l’héritière d’un tel marché — mais elle sait feindre l’intérêt à merveille, c’est quelque chose qu’elle a appris très jeune dans l’espoir d’attirer l’attention de son père, et qu’elle reproduit pour elle ne sait trop quelle raison. Son grand-père lui dédie déjà volontiers une énorme partie de son temps, alors ? « Je récolte pour soigner. Mais ça, tu le sais déjà, pas vrai ? » Daphne retrousse le nez. Elle sait qu’il est très fort dans le domaine, si ce n’est le meilleur. Définitivement le meilleur. Et elle ne dit pas ça parce qu’il a pour habitude de lui glisser une souris en sucre dans la paume de la main avant chaque repas. Il est encore plus fort pour pressentir quand sa petite fille a besoin de quelque chose, visiblement. « Hannah ? » Daphne hausse doucement les épaules. Hannah est trop agitée pour elle aujourd’hui, alors elle l’évite, même si elle s’abstient bien de l’avouer. « J’ai encore des questions. » Et sans plus attendre, elle pointe d’un index curieux le petit menhir à l’entrée de la serre. Son grand-père se redresse complètement, cette fois-ci, et sort un vieux chiffon de la poche arrière de son jeans usé pour s’essuyer les mains. « Mother Goddess ? » Elle a un nouveau haussement d’épaules et croise les bras dans son dos, l’air penaud. Elle n’y peut rien, tout ça l’intrigue beaucoup. Bien plus que les plates histoires de son père. « Pretty pleaaaase. » Il tend le bras suffisamment haut pour qu’une fois accrochée, Daphne ne touche plus le sol de ses pieds. Elle adore ça. « Direction la bibliothèque ma citrouille. »

27/12/93
Daphne repose la tasse de porcelaine et se laisse glisser contre le dossier de sa chaise, le regard vrillé en direction des hautes vitres. D’où elle se trouve, elle a une vue parfaite sur les portiques de pierre, recouverts de lierre et menant aux dédales surplombant le jardin. Les serres, où son père doit déjà se terrer malgré l’heure matinale, ne sont pas très loin non plus. En fait, elle pourrait y être en quelques minutes si elle fait de grands pas. Comme elle repousse déjà son siège dans l’idée de l’y rejoindre, sa mère, qui ne prend même pas le peine de relever le nez du Daily Prophet, lève une main pour la stopper dans son élan. « Il est avec ta soeur. » Daphne arque un sourcil avec insolence, sachant pertinemment qu’elle ne sera, de toute façon, pas vue. Ne lui serait-il pas reconnaissant de le sauver de l’agacement certain qu’elle doit lui susciter ? « Et donc ? » Après un long soupire, son interlocutrice se décide à refermer la Gazette. Elle la repousse vers le centre de la table avec ce qui semble être un ennui mortel et se perd quelques instants dans la contemplation des lys nés au prémices de l’été. « Et j’espérais donc que toi et moi pourrions prendre un repas et filer pour Londres. Tes grands-parents… » Sa mère a un petit geste de la main, à la fois détaché et hautain à souhait. « Mais tu détestes rendre visite à grand-père et grand-mère ». Mère et fille échangent un regard éloquent, presque complice. « Certes. Mais c’est ce moment de l’année où tu sais... », qu’elle rétorque en haussant légèrement les épaules, marquant une pause pour accentuer le côté théâtral qu’elle donne à toute cette situation. « Il faut faire l’immense sacrifice de supporter leur présence l’espace de quelques heures. Faire semblant de t’intéresser aux Ethonans et ce genre de choses. » Daphne saisit son couteau et attrape un toast au passage. « Je n’ai pas besoin de faire semblant, j’aime beaucoup les Ethonans », qu’elle fait remarquer en beurrant son toast et relevant des yeux amusés vers sa mère qui, par dessus sa tasse de thé, lui répond par un regard moqueur. « Ne mens pas à ta mère. » Les sourcils de Daphne se froncent aussitôt. C’est vrai qu’à bien y réfléchir, les chevaux ailés, ce n’est pas vraiment sa tasse de thé… Mais sa grand-mère aime tellement ça… Certainement autant que son père affectionne leurs serres et elle, elle ne sait plus trop. C’est si important que ça ?

Daphne avait presque oublié combien les parents de son père étaient assommants. Aussi ennuyeux que le quartier dans lequel ils résident depuis qu'ils ont cédé le manoir Greengrass à la nouvelle génération. Comme Hyde Park n’est pas loin, sa grand-mère explique à qui veut bien l’entendre (c’est-à-dire sa belle-fille ou sa petite file) que le jeune couple qui occupe la maison voisine, elle aussi dans un style grégorien, ne cesse d’effectuer des allers et venues remarqués. Elle se perd dans quelques explications supplémentaires et ne cesse geindre pour des détails qui donnent presque envie à Daphne de lever les yeux au ciel. Au bout d’une quinzaine de minutes supplémentaires, elle s’autorise à se laisser glisser contre le dossier du canapé, les yeux rivés vers sa mère : elle hoche la tête quand il le faut, feint la consternation et l’inquiétude à merveille — elle est reine des faux-semblants et personne ne semble rien remarquer. Ou si c’est remarqué, personne ne dit rien, en tout cas.
Même si, en ce moment, elle trouve que sa relation avec sa mère est tendue, Daphne ne peut s’empêcher de l’admirer. C’est dans la façon qu’elle a de battre des cils, qui fait croire à ses grands-parents qu’elle est dubitative quand Daphne la sait ennuyée ou dans la façon qu’elle a d’incliner la tête… Elle lui a souvent répété qu’elles étaient pareilles, toutes les deux. Et si elle trouve que c’est exagéré, la gamine conçoit volontiers qu’elles se ressemblent beaucoup. Parfois, quand elle est las de jouer la comédie, d’être Queenie, elle se rappelle que sa mère, qui revêt un masque depuis bien plus longtemps qu’elle, doit être épuisée. Juste pour ça, elle fait un petit effort. Elle se redresse, relève le menton et essaye de s’intéresser à ce qui se dit. Mais quand son grand-père évoque les Ethonans de France dont il a fait l’acquisition pour les prochains jeux hippiques, Daphne et sa mère échangent un regard où se ravive la flamme du cynisme qu’elles partagent secrètement. Elles se rapprochent un peu, genoux collés, et restent oreilles attentives plutôt que langues acérées.


06/96
Daphne sent son coeur faire un bond dans sa poitrine et ses phalanges se crispent aussitôt sur le bout de parchemin dont elle entame la lecture pour la seconde fois. Pansy, qui se trouve sur sa  droite, lui donne un léger coup de coude et lui désigne la silhouette de sa soeur d’un petit geste du menton sans quelle n’y prête la moindre attention. Il n’y a plus que l’écriture tremblante de sa grand-mère, lui rapportant l’état de santé inquiétant de son grand-père, qui lui importe. Aussitôt sa relecture terminée, elle pivote sur elle-même pour parcourir d’un regard attentif la Grande Salle où sont attablés les étudiants. Il faut qu’elle trouve Hannah. Où peut-elle être de si grand matin, si ce n’est à la table de sa fichue maison ? « Pansy, est-ce que tu as… » Mais Pansy ne l’écoute pas. Elle est penchée par-dessus la table, tout comme Millicent et à deux, elles semblent admirer avec beaucoup d’intérêt ce qu’Astoria s’évertue à attacher seule autour de son propre cou. Lorsqu’elle capte le regard de son aînée, la cadette ouvre de grands yeux pétillants et sourit bêtement. Qu’est-ce qu’elle a l’air niaise, par Merlin. « C’est un cadeau de papa. » Les pupilles de Daphne, encore plus froides que d’ordinaire, glissent sur le petit paquet déchiré, puis sur l’étui qui renfermait le pendentif qu’elle porte à présent avec une grande fierté. Par habitude, elles font la navette entre le côté de la table d’Astoria et son côté avec envie, et relèvent minutieusement ce qu’elle a de plus ou de moins qu’elle pour en faire une liste mentale. Daphne n’a rien reçu, évidement. Pour recevoir il faut mériter et elle n’a rien fait de méritant. « Il aime me gâter ces derniers temps. » Huh. Il faudrait bien qu’elle se mette à compter jusqu’à trois, histoire de regagner son calme, comme la psychomage le lui a enseigné, mais elle n’en a aucune envie. Les examens qui approchent, l’état de son grand-père et maintenant l’arrogance d’Astoria ? Elle se sait sur le point d’exploser. « Il est magnifique, dis donc. » D’un geste de l’index, elle lui fait signe de se pencher dans sa direction, attend patiemment que sa petite soeur s’exécute. Elle la connaît suffisamment pour savoir qu’elle brûle d’envie de s’extasier, alors elle lui donne ce qu’elle veut, même si ça ne dure qu’une vingtaine de secondes. Son sourire retombe dès qu’elle referme les doigts autour de la larme d’émeraude sur laquelle elle tire violemment, jusqu’à faire céder le fermoir. « Tu ne comprends pas ? Tout le monde s’en fiche. »
Elle ne se lève de table qu’après avoir aperçu les larmes faire vaciller la flemme dansant habituellement au fond de ses grands yeux bleus. Elle a l’impression d’aller mieux, mais ça ne dur pas longtemps. Ça ne dure jamais longtemps.


Astoria est inconsolable. Daphne le sait parce que ça fait des heures qu’elle l’entend pleurer, (tenter de) se calmer, renifler et recommencer inlassablement ce petit manège. Bien entendu, à l’autre bout du manoir, ses parents doivent dormir paisiblement : c’est à elle de se coltiner les jérémiades d’une cadette trop fragile pour pouvoir supporter une simple blague. D’un geste agacé, Daphne se redresse en position assise et lance le coussin, qui lui servait surtout à étouffer ses plaintes, à travers la pièce. Elle l’observe ricocher contre la cheminée de marbre et emporter dans sa chute la vieille boîte à musique enchantée sur laquelle Daphne n’a pas posé le regard depuis des années — un cadeau d’Astoria (que le bruit a soudainement fait taire) pour son huitième anniversaire. Daphne ignore pourquoi elle l’a gardé tout ce temps. Elle repousse ses couvertures, enfile ses chaussons et file en direction du petit objet. Le miroir, initialement prévu pour pouvoir communiquer avec Astoria, est fissuré. Elles s’en servaient tant, quand elles étaient enfants, que sa mère avait fini par lui confisquer la petite boîte d’acajou. Elle s’en souvient à présent. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Daphne sursaute. Lorsqu’elle se détourne en direction de la double porte communicante, jonction des deux chambres, ses pupilles accusatrices tombent sur sa cadette en robe de chambre. « Je t’ai déjà dit de ne plus te servir de cette entrée. » Astoria a un instant de flottement pendant lequel ses lèvres tremblent. Ses yeux glissent sur le boîte au sol, mais elle finit par relever le menton avec dédain. Comme si Daphne ne l’avait pas entendue geindre pendant des heures avant ça. « Je ne peux pas dormir sans le pendentif. » L’aînée arque un sourcil et la plus jeune poursuit en plissant les yeux avec ce petit air supérieur qu’elle lui a emprunté : « Si je ne dors pas, tu ne dors pas non plus. » Et pour étayer ses propos, elle vient porter trois petits coups contre la double porte. C'était plus facile quand elles étaient à Hogwarts. « La porte est lourde et épaisse. Ton pathétisme ne m’empêchera pas de dormir cette nuit. » Daphne croise les bras, Astoria l’imite. Alors, elle les  laisse tomber le long de son corps et Astoria aussi. « Je pleure fort et tu le sais, et je… » Mais Daphne lève la main pour la faire taire bien avant qu’elle ne finisse par lui filer la migraine. D’un pas léger, elle se dirige vers la coiffeuse, consciente de susciter la méfiance de sa cadette. Elle ouvre le premier tiroir et en tire le pendentif par la fermeture brisée. Pendant quelques secondes la pièce tombe dans un profond silence. Elle peut voir l’étonnement étirer les traits du visage juvénile de sa soeur, qui finit par s’avancer d’un pas lorsque, du bout des doigts, Daphne fait se balancer la chaîne dorée. « Tu l’avais pendant tout ce temps ? » L’aînée hausse les sourcils avec mépris, puis les épaules. Elle attend qu’Astoria soit suffisamment proche d’elle, main tendue pour saisir le médaillon avant de le laisser tomber au sol. Quand elle s’abaisse pour le ramasser, Daphne a déjà regagné son lit.

« C’est toi qui a mon recueil de poésie ? » Daphne hausse les sourcils si haut qu’ils disparaissent sous son épaisse chevelure brune et Astoria l’imite à la p e r f e c t i o n. Encore. Elles se ressemblent beaucoup et comme tout le monde n’a de cesse de le leur fait remarquer, elle s’en effarouche toujours, mais uniquement pour la forme. « Ton quoi ? » La cadette tape du pied au sol avec impatience. Elles ne se sont plus adressé la parole depuis l’histoire du médaillon et Daphne partira dans quelques jours pour le Leicestershire, comme le veut la coutume quand Astoria restera cloitrée au manoir Greengrass. « S’il te plaît, Queenie, je l’ai emprunté, si je ne le rends pas on ne me prêtera plus jamais rien et… » Nouveau haussement de sourcils. « Et c’est mon problème parce que… ? » Prête à tourner les talons, la plus jeune marmonne entre ses dents. Harpie ? Ou demiguise ? Difficile à dire.

« Attends. » Daphne roule des yeux, histoire de prouver à quel point cette situation l’exaspère, mais finit tout de même par rouler de son lit et se relever. Comme elle sent le regard curieux de  sa soeur sur elle, elle ralentit un peu plus son geste pour l’agacer. Ce n’est que lorsqu’elle revient sur ses pas qu’elle finit par sortir le fameux recueil de sous une pile de parchemins. Déjà, Astoria tend les mains dans sa direction. « Minute. » Automatiquement, Daphne tend le bras pour qu’il soit hors de sa portée. « Lequel est ton préféré ? » La pièce tombe dans un profond silence. Astoria fronce les sourcils, semble hésiter. « Still I Rise. »

Daphne n’est pas étonnée. « J'ignore quel Sang-de-Bourbe a bien pu te le prêter, mais tu devrais commencer à surveiller tes fréquentations. »


1996/1998-2005
« Tu as appris la nouvelle ? » Daphne relève des yeux fatigués en direction d’Astoria qui, sans perdre de temps, donne un coup de tête discret en direction de la table des Poufsouffle. Par automatisme, c’est la silhouette d’Hannah qu’elle y cherche et même de sa position légèrement éloignée, la jeune fille peut apercevoir les yeux rougis de sa cousine sans le moindre mal. « Sa mère a perdu son emploi. » L’aînée fronce les sourcils. « Elle n’est pas la seule, tu sais. » Ah bon ? Elle a un nouveau regard pour Hannah, installée entre Susan et Justin. Rien de très gratifiant. La pauvre. « Je ne comprends pas. C’est à cause de cette histoire de fraude ? » Son interlocutrice a un instant de flottement, puis bat frénétiquement des cils tandis qu’une grimace étire les traits de son visage. « Cette hist-.. Laisse tomber. »
Elle fait des efforts et c’est comme ça qu’on la remercie. « Quoi ? Reviens ! »
Super.

Daphne n’en revient pas. Elle est là, plantée en plein milieu des couloirs des cachots, à regarder Astoria comme s’il était question d’un Magyar à pointes, incapable d’effectuer le moindre geste pendant ce qui lui semble être une éternité. Quand elle se ressaisit enfin, elle attrape sans petite soeur par le bras avec une telle force qu’elle lui arrache une plainte. « Est-ce que tu as complètement perdu l’esprit ?! » Son étreinte se resserre, mais Astoria ne semble pas s’en soucier. Elle plante son regard dans celui de Daphne et semble presque la défier. « Papa devrait avoir honte de nous en avoir fait parvenir une copie », qu’elle rétorque froidement avant de poursuivre avec plus de hargne : « eux, responsables dune perte de puissance magique ? Ce manifeste est un ramassis de bfjfekfs ». Mais Daphne a déjà plaqué sa main contre les lèvres d’Astoria qui désigne toujours les bouts de papiers déchirés tombés au sol d’un index accusateur. Quelle effrontée.
Si Astoria apprend à penser et se prononcer pour deux, Daphne, de son côté, apprend à rattraper les erreurs pour deux. C'est comme ça qu'elles fonctionnent, maintenant. Par paire.
Et par Merlin, ce que ça fait du bien.



Ben est très gentil avec elle, voire avenant. Même si elle ne dit rien, se complaît dans un mutisme qui rendrait n’importe qui d’autre mal à l’aise, il reste à ses côtés. Comme toujours. Elle a cessé de compter le nombre de fois où elle a craqué et s’est laissée aller aux larmes. Elle sait bien que c’est normal, que si elle pleure, c’est qu’elle en a besoin, mais elle ne peut pas s’empêcher de se trouver faible.
Pathétique.
Il la rend plus humaine, Ben.
Et puis, il comprend qu’elle soit incapable de remettre les pieds au manoir pendant de longs jours, qui deviennent des semaines et qui se transforment en mois.
Daphne ne se sent peut-être pas coupable du décès d’Astoria, mais elle se sait coupable de ne pas avoir été capable de l’aimer convenablement. Plus tôt. Quand elle en avait besoin.
Quelle tragédie.


« Il est hors de question que tu… » Mais si elle a osé remettre les pieds au manoir, c’est pour ordonner est non écouter. Alors, elle lève la main pour faire taire son père avec l’impertinence qui n’est pas sans rappeler celle gagnée par Astoria au cours de ses dernières années. En fait, elle se fiche pas mal des parts de son père dans l'industrie de la botanique et elle a fini par comprendre, assez difficilement, que de son côté, c'est d'elle qu'il s'est toujours fichu. « C’est ma décision. Et je n’ai pas attendu ton aval, je commence la formation à la rentrée. »


Dernière édition par Daphne Greengrass le Lun 13 Avr - 22:58, édité 40 fois
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Freya Abbott
PHOENIX SYMPATHISER
Freya Abbott
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Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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Welcooooome midnight madness (daphne) 941336645 midnight madness (daphne) 941336645
Peut-on parler de la perfection de ce fc pour Daphne ?

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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyLun 23 Mar - 11:00
midnight madness (daphne) 2223887705 midnight madness (daphne) 2223887705 midnight madness (daphne) 2223887705

trop content que tu reviennes sur SM, en plus avec Daphne, je sens que tu vas nous faire des merveilles DRAMAAAA

bon retour à la maison midnight madness (daphne) 736882016
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Ishmael Levy
Ishmael Levy
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Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyLun 23 Mar - 11:30
bon retour m'zelle!
bonne rédaction de fiche. midnight madness (daphne) 123712488
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyLun 23 Mar - 12:07
merci vous trois midnight madness (daphne) 123712488
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyLun 23 Mar - 12:59
(Re) Bievenue avec ce super choix de personnage midnight madness (daphne) 683602271
Bon courage pour la suite de ta fiche ;)
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Metis Cormorant
VOLDEMORT SYMPATHISER
Metis Cormorant
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Crédit : nukaven (av). tumblr (gifs). tumblr & the weeknd (quotes).
Âge : vingt-quatre (30/04).
Occupation : postière (Diagon Alley Owl Post Office). escort by night.
Allégeance : le Gouvernement I guess?? sa mère??? (ugh).
Particularité : ex-obscurial en récidive. outre-tymbiste.
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyLun 23 Mar - 14:06
HAN TOI. midnight madness (daphne) 1150482778 midnight madness (daphne) 1150482778 midnight madness (daphne) 1150482778 midnight madness (daphne) 1150482778 REBIENVENUE PARMI NOUS et bon courage pour cette fiche. midnight madness (daphne) 941336645 tu sais où nous trouver en cas de besoin. midnight madness (daphne) 1105522298 j'espère que tu vas bien et bon courage pour la fin de l'année. meuh non Daphne, btw, super choix, surtout avec cet avatar. midnight madness (daphne) 2074697252 t trop belle et parfaite jtm
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyLun 23 Mar - 14:23
daphne et ce fc !!
(re) bienvenuuuue midnight madness (daphne) 736882016
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MessageSujet: Re: midnight madness (daphne)   midnight madness (daphne) EmptyMar 24 Mar - 12:07
MY QUEEN DRAMAAAA MY SWEET BFF DRAMAAAA YOU AND ME FOREVER midnight madness (daphne) 941336645
je le redis mais ce choix de fc DRAMAAAA

JE SUIS TELLEMENT HEUREUSE QUE TU SOIS LÀ midnight madness (daphne) 1172237334 JE SUIS TELLEMENT HEUREUSE QU'ON AIT UN LIEN DU LOVE midnight madness (daphne) 1172237334 JE SUIS TELLEMENT HEUREUSE DE SAVOIR QU'ON VA POUVOIR RP DES TRUCS TROP COOLS ENSEMBLE midnight madness (daphne) 1172237334 je sais déjà que je vais adorer ta daphné midnight madness (daphne) 1150482778 bon courage pour la suite de l'écriture, et moi je t'enchaîne au forum et je ne te laisse plus jamais repartir voilà c'est décidé hug trop hâte de lire cette fiche finie, tu es parfaite midnight madness (daphne) 941336645
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