BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 Aloysius Rosier | Liberty

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MessageSujet: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyJeu 21 Mar - 20:14
Aloysius Rosier
First comes the blessing of all that you've dreamed
But then comes the curses of diamonds and rings

 
E.Leau
âge » 24 yo, ptn c’est que ça passe vite  Aloysius Rosier | Liberty 3689043071  fréquence de connexion » passage tous les jours, rp… pas spécialement tous les jours  pig  comment t'as connu le forum ? » on s’est fait teaser y a quelques mois et depuis on attend.  avatar » Lee Byung-Hun. mon personnage est » [ Aloysius Rosier | Liberty 1029237966 ] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

pureblood

nom & prénoms  » ALOYSIUS • Un prénom de vieux. Comme Fergus. Les noms en us c’est moche, parce que ça fait vieux qui sent la bergamote. Et je suis pas un vieux qui sent la bergamote. Evan, lui, il a eu un joli prénom. Hier, un de mes précepteurs a essayé de me faire croire que Aloysius c’était beau parce qu’un poète français tout nul a choisi ce prénom comme pseudonyme. Ce qu’il m’a pas dit c’est que son prénom original c’était Louis Jacques Napoléon. Ah, ben là moi aussi je préfère Aloysius. Ça fait plaisir de voir qu’il y a toujours des parents avec moins de goûts que les nôtres. — Extrait du carnet intime d’Aloysius, 7 ans. || JONG-SU • C’est maman (la plus belle) qui l’a choisi. Et même que j’ai appris à l’écrire, et c’est trop beau. 종수 et même que eh bien ça veut dire exceptionnel et élégant. Comme moi. C’est maman qui me l’a dit, que j’étais le plus beau, et Fergus va être super jaloux quand je vais lui répéter. — ibid, 5 ans. || ROSIER • Le concierge m’a collé une retenue pour insolence. Alors que j’ai juste grimacé quand il est passé près de moi. Mais c’est pas de ma faute si les pauvres me dégoûtent ! Je trouve ça vraiment injuste. Alors je dois récurer des chaudrons pendant trois heures. Tout ça parce qu’il s’est vexé. « Je vous dérange Rosier ? » qu’il m’a dit. Il prononce mal, comme plein de gens. Quand j’ai répondu que, mon brave, c’était Rosi-hay et pas Rosi-ayre il s’est mis à gueuler contre les jeunes riches insupportables qui le prenaient de haut. C’est de ma faute ? C’est de ma faute s’il est né dans une famille de paysan et pas moi ? Franchement il faudrait qu’il se calme, ou j’irais me plaindre. — ibid, 12 ans.
surnoms  » ALOY • « Aloysius ? Putain, on dirait que ton nom il sort d’un film de magicien, un truc comme ça. — C’est le nom d’un poète français. — Ta mère était high à la péridurale quand elle t’a donné ce nom, c’est tout ce que je sais. — Si ça te gêne, tu m’appelles Aloy. Mes frères et sœurs m’appellent comme ça. — Merde, tu sais que c’est pas super excitant ce que tu dis là. J’ai pas trop le délire inceste, et tout. — Mais t’es con ! — Pas d’ma faute, c’est toi qui ramène ta famille dans la conversation. Logiquement on parle moins, on baise plus. » — extrait de conversation entre Aloysius et un moldu Dan Lewis. || MISTER ROSIER ET DERIVÉS • Il y en a plein, ils pullulent. Des mister Rosier par ci, des master Rosier par là. Pour s’éviter une migraine on se dispensera d’imaginer une réunion au sommet des hauts-placés de l’entreprise familiale parce qu’on y trouve plus de rosier que dans la roseraie de la Koutoubia à Marrakech. Évidemment Aloysius n’apprécie qu’à demi être noyé dans une foule de pair, mais il compense en sachant très bien qu’avec un peu de bonne volonté, on ne voit que lui. || UN SACRÉ FLORILÈGE DE SURNOMS PEU SYMPATHIQUES• En cinquième année un des membres de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle avait magiquement dupliqué un parchemin qu’il avait écrit lui-même et intitulé : « Aloysuce – abécédaire des insultes ». Le contenu correspondait au titre, et les quelques centaines de feuilles passèrent rapidement de main en main dans l’école. Ce fut Evan qui mit un terme à l’humiliation en cassant littéralement la gueule du Poufsouffle qui eu besoin d’un transfert à l’hôpital pour reconstruction faciale. Evan lui aurait pu avoir besoin d’un lit à l’hôpital après la correction paternelle, quand il apprit l’affaire.
date de naissance » HUIT MAI 1951 • Liste non exhaustive des lieux où Aloysius a passé ses anniversaires entre ses quatre et dix-sept ans : les Bahamas, les îles Phi Phi, les Calanques, les chutes Victoria en Zambie, le Machu Pichu, les Maldives, les îles Fidji, Santorin… Les professeurs ne voyaient pas d’un bon œil le fait que leur élève disparaisse pendant une semaine à une date aussi proche des examens de fin d’année, mais Mr. Rosier père était au conseil d’administration de l’école, alors on ne critiquait qu’à voix basse.
origines & nationalité  » ANGLAIS & CORÉEN • Les gênes anglais sont partis avec l’eau du goulash il y a bien longtemps. Certains Rosiers, cependant, continuent de se parer d’un certain flegme britannique qu’Aloysius, cependant, ne peut se targuer de posséder. Ni flegme, ni sobriété. Les costumes sombres et la mesure, ce n’était pas pour lui. Les patates à l’eau non plus. La jelly ? Jamais. Non, il était anglais sur le papier, pour les affaires et pour faire chier les racistes. Même s’il faut avouer qu’à l’arrivée de sa pure coréenne de femme… il a vite compris qu’il n’était pas non plus totalement coréen. En tout cas pas de la même manière que sa « chère et tendre ». Un mélange bâtard, dilué, étrange. Aloysius. De toute manière, personne n’a le droit de faire ou d’être comme lui. Crime de lèse-majesté.
pureté du sang  » SANG-PUR • « Alors, franchement… bravo. Franchement, mes aïeuls : chapeau. Je ne sais pas comment vous avez fait votre coup. Je ne sais pas comment avec toutes ces histoires de bordel et de pute vous avez réussi à ne pas mélanger votre sang mais, putain, vous êtes fort. Et sans mariage entre cousin ! Ah non mais, si vous n’étiez pas mort, je vous organiserais un petit gala de remerciement. Sur la banderole : Merci d’avoir pensé à la contraception quand vous baisiez des moldues. Non, parce que j’en connais qui n’ont pas eu cette chance. Ah, grand père, si tu voyais la gueule de Malfoy en ce moment, mais déjà qu’il était pâle… là c’est terrible. Donc non, vraiment, du fond de mon cœur de Rosier parfois ingrat : merci. Je vous ai amené du champagne. Je pose ça là. Je trouvais ça mieux que des fleurs. » — Aloysius devant le mausolée familial après que la famille Rosier a passé avec succès le test de l’algorithme.
métier/études  » DEPUTY CEO DE ROSIER EVENTS • Retranscription censurée de la réaction d’Aloysius quand il apprit que son neveu, Benjamin Rosier, allait reprendre la boîte : « Mais petit [censuré] ! [censuré] ! Ce [censuré] de mes [censuré] de [censuré] [censuré] [censuré] ? Un gamin, un [censuré] de gamin ! Un morveux qui va [censuré] toute l’affaire et [censuré] [censuré] [censuré] ! Et moi ? Et moi ? J’ai travaillé toute ma [censuré] de vie dans cette [censuré] de baraque et je suis ENCORE juste un [censuré] d’ADJOINT ? Mais je vais le [censuré] et sa chienne là ? Je vais la [censuré] ça lui apprendra à [censuré] des poils partout dans le bâtiment ! Oh [censuré] de [censuré] de [censuré] de [censuré] de [censuré] de [censuré] je vais le [censuré] [censuré] ! Vite ! VITE ! Howard ! Un thé ! Un thé ou je meurs ! HOWARD ! » (Howard finit par apporter le thé)
orientation & état civil  » MARIÉ • « Comment ça me marier ? — Ton père et moi jugeons qu’à ton âge il est grand temps de… — Attendez, attendez… à une femme ? — Enfin ! Aloysius ! Bien sûr à une femme ! — Mais… j’ai pas envie. — Peu importe, c’est arrangé. — Je n’irais pas. — Aloysius, tu iras et tu souriras, et tu lui feras des bébés. — J’irais pas. — Mais qu’est-ce que tu imaginais ? Que tu allais pouvoir continuer à… à… à… — À quoi ? À QUOI ? — Tu sais très bien ! Nous avons fermé les yeux suffisamment longtemps, maintenant tu vas obéir et te conduire comme un homme ! — Ha ! — Ne lève pas les yeux au ciel quand je te parle Jong-Su ! — Je m’en fous. Je-n’irais-pas. » Il y est allé. — extrait de conversation entre Aloysius et ses parents. || SIX CINQ FOIS PÈRE • Cette habitude de compter jusqu’à six, de compter pour six, de penser aux six, d’énumérer les six, d’avoir le souffle prêt pour les six. Et maintenant, c’était comme si on lui avait coupé un doigt, lui avait arraché une part de sa respiration, un morceau de son esprit. Maintenant c’était cinq. Et c’était vide. Et c’était de sa faute.
camp  » MANGEMORT • Il se souvenait du cadavre d’Evan que les Aurors avaient eu la grâce de rendre pour pouvoir lui donner des funérailles. Il se souvenait de cette Marque que son cadet lui avait de nombreuses fois foutu sous le nez pour justifier ses crises de colère et ses exactions. Il se souvenait surtout que c’était ça qui l’avait tué, son frère. Cette Marque hideuse, sur l’avant-bras. Et comme une malédiction, elle s’était transmise jusqu’à lui. Comme une malédiction, elle allait le bouffer, le dévorer, comme elle avait tué Evan. Il supporte la douleur qu’il ressent périodiquement en se disant que son père est fier. En se disant que cela lui permet de protéger les siens. Lui, soit. Mais pourquoi elle ?
baguette  » ÉBÈNE MUN & POIL DE QUEUE DE KUMIHO • Ils ont été la chercher en Corée après qu’Aloysius a presque fuit devant la devanture minable d’Ollivander sur le Chemin de Traverse. Ce fut donc dans un vieux magasin, auprès d’un fabricant aux grands airs de sage, qu’on lui confectionna sa baguette, après une série d’exercice introspectif. Il termina avec une baguette taillée dans un bois bien plus colorée que la moyenne, dans des tons roux et un cœur qu’il aimait à penser presqu’unique en Angleterre. Avant l’arrivée de sa femme qui, étrangement (ou ironiquement) partageait le même cœur que lui. || TRENTE-QUATRE CENTIMETRES & TRES SOUPLE • « Mais… elle est trop grande, j’arrive pas à bien la bouger. » La mère se tendit devant la déception du fils, avant que le fabricant ne se penche vers l’enfant : « Tu sais ce qu’on raconte sur les grandes baguettes, jeune homme ? » Le père Rosier écarquilla les yeux et toussa dans le creux de son poing, s’attirant un regard sombre de son épouse, avant que le marchand ne continue, ses yeux dans ceux du petit : « Cela signifie que tu as une grande personnalité. » Ce fut la mère, cette fois, qui poussa un long soupir : « Vous ne croyez pas si bien dire… » Et en effet le brave homme ne pouvait pas imaginer à quel point il avait raison.
particularité(s)  » ANIMIXING • C’est en Australie qu’on l’amena pour un trekking introspectif. Et ce fut au beau milieu d’une flore sauvage et d’un moment de déprime intense qu’est venu l’oiseau. Un DIAMANT DE GOULD qui n’avait alors pas encore ses vives couleurs d’adulte, mais qui s’accrochait au gamin comme un moine à son chapelet. Aloysius le baptisa PRINCE parce qu’il n’aimait pas faire les choses qu’à moitié — depuis l’oiseau le suit partout, facile à dissimuler dans sa poche d’uniforme durant les cours à Poudlard, il se trouve souvent sur son épaule à présent, quand l’animal n’est pas en train de surveiller les employés de la boîte.
patronus  » MAGIE PERDUE • C’est fini. Je n’ai plus de patronus. C’est fini. Je n’y arrive plus. Je pensais que c’était des blagues, que c’était juste que les autres étaient mauvais. Mais la Marque, elle bouffe. Elle bouffe. J’espère que le gouvernement s’occupe de bien garder les détraqueurs en taule parce que là… Je ne dis pas que je regrette. Juste, peut-être quefeuille arrachée au carnet et brûlée.
épouvantard  » ARAIGNÉE • {peur concrète, forme d’épouvantard} Mise à profit par ses harceleurs, à Poudlard, fut un temps où il secouait toujours ses draps avant de s’y coucher pour vérifier qu’il ne s’y cachait aucune araignée grossit par magie, prête à lui grimper dessus dès qu’il viendrait se coucher. || ENFERMÉ • {peur abstraite, plus profonde} Ironique pour un garçon qui a passé un tiers de sa scolarité à être enfermé dans les placards, dans les chiottes, dans des salles de classes abandonnées. Ironique pour un garçon qui a commencé par enfermer son animal-lié dans une cage. Ironique pour un homme qui ne parvient pas à imaginer quelque chose en dehors des murs de l’entreprise familiale. Et pourtant, la sensation le terrifie. On apprend à vivre avec la crainte, cependant.

pensieve
infos  »Capricieux, il a enfermé son animal-lié dans une cage les premiers jours en arguant qu’il était trop laid avant de changer d’avis quand les plumes de l’oiseau sont devenus suffisamment vive pour la diva qui, à partir de ce moment, ne s’en sépara plus, l’exhibant à qui avait l’honneur de passer devant lui. • Il n’a jamais été très bon en Défense Contre les Forces du Mal, les Impardonnables il les a appris sur le tard, avec l’arrivée du Lord, et au prix de nombreuses difficultés. Pour réussir à les produire, il doit tordre l’essence de sa magie-propre, centrée sur la métamorphose. • Ah, la métamorphose, une matière dans laquelle il a toujours été bon, il n’y a rien qu’Aloysius apprécie en magie plus que de transformer quelque chose pour le rendre plus beau. • En botanique, il se débrouillait, jusqu’à ce que les fleurs commencent à essayer de le manger, là les choses se sont gâtées. Surtout quand un camarade tenta de lui faire avaler du pus d’une plante ridicule. • Le fantôme de Mimi Geignarde se trouvait être assez à l’écoute, mais il arrêta de se réfugier dans ces toilettes quand, en cinquième année, elle lui avoua qu’elle le trouvait assez mignon • Amateur, comme la masse populaire, de Quidditch, il a de fait toujours eu l’argent de se payer les meilleures places et le pass spécial pour aller voir des sportifs dans les coulisses. Inutile de dire qu’il n’aurait pas dit non à l’idée d’en tringler un ou deux. • Il rejoignit son père et son frère aîné dans la boîte familiale après quelques années de pauses post-étude. On le mit assez rapidement responsable et il s’avéra que si Aloysius s’était laissé marché sur les pieds pendant sa scolarité, ce fut plutôt l’inverse qui se produisit une fois en charge. • On préféra assez vite être appelé dans le bureau de Mr. Rosier Fergus après une bourde, que Mr. Rosier Aloysius. Ce dernier, en effet, pardonnait difficilement. Il avait fait partir en dépression six secrétaire en trois ans. • À côté, c’était impossible de nier son efficacité. Quand Fergus reprit la boîte à la retraite du père, il devint immédiatement adjoint. Aloysius avait la très étrange capacité d’être apprécié, sous-estimé, et craint dans un même mouvement. Sans doute un mélange entre sa réputation de pleureuse, de casseur et de Mangemort de décoration. Mangemort quand même toutefois. • Il n’apprécia qu’à demi de prendre la Marque qu’il avait trop de fois vu sur le bras de son cadet. Pourtant, quand le Lord dit : « Tends ton bras » ben Merlin, tu tends ton bras et tu proposes un cirage de pompe en bonus. • Clairement, il a crié quand on lui appliqua la Marque. • Fort. • Il a juré, même. • Très fort. • Au moins, il fit rire le Lord. Pas un bon rire, mais on se contente de ce que l’on a. • Est extrêmement soigneux de son apparence, et de celle de son épouse, il lui arrive assez souvent de porter les robes qu’il a acheté pour elle et qu’elle n’aime pas. À lui, tout lui va. • À lui, tout lui va. • Lui qui n'avait jamais été infidèle, pas même durant les premières années abstinentes de mariage se perd, depuis la mort de Ha-Yun, loin du lit conjugal.


Dernière édition par Aloysius Rosier le Dim 31 Mar - 20:20, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyJeu 21 Mar - 20:14
TEARS OF STONE
I'm fired up and tired of the way that things have been

LA PRINCESSE

I + « Comment ça, maman pourra pas venir ? » Il releva les yeux de la poupée qu’il avait piqué dans la chambre de Sowon, commençant déjà à grimacer sa moue de déception, qu’il avait su perfectionner avec les années. « Pour Fergus et Sowon vous y êtes allé tous les deux ! » Liam Rosier soupira, fit un pas dans la chambre pour s’approcher du lit de son fils, s’assit sur le rebord en massant sa tempe droite du bout de l’index. Il cherchait ses mots, sans pour autant les trouver : il n’avait jamais véritablement su comment parler avec Aloysius. « Mais tu comprends, maman est enceinte. Ce ne sera pas bon pour sa santé et celle du bébé. » C’était, en effet, l’unique raison qui poussait Sung-Eun à rester à la maison plutôt que d’accompagner son fils pour la cérémonie d’animixing. « Non… C’est que maman, maman elle m’aime plus. Elle préfère Evan, qui est bête. Bête et méchant.Tu sais que ce n’est pas… mais… Aloysius, enfin… tu ne parles pas comme ça de ton frère !Bête, méchant, et en plus il pue parce qu’il aime se rouler dans la boue. » Et sur ces mots l’enfant baissa de nouveau les yeux vers sa poupée, qu’il coiffait du plat de la main. Liam se crispa, résista à l’envie de lui arracher le jouet des bras en sachant que ça ne rendrait l’affaire que plus compliquée encore. Il se retint donc, en bon père, et se rapprocha un peu plus de son fils, pour lui prendre l’épaule dans une étreinte maladroite : « Allons, allons fiston. Tu sais bien que c’est faux tout ça.Urgh, excuse-moi papa mais tu n’as jamais été écrasé contre un mur par un Evan qui a évité la douche depuis deux jours, et ça se voit.Je… parlais de… » Nouvelle inspiration. Son poing libre se crispa sur sa cuisse. « Maman ne pourra pas venir, mais moi je serais là. Je prendrais des photos pour maman, on les mettra dans l’album.Avec celles de Fergus et Sowon ?Ou que dirais-tu… d’un album pour toi tout seul ? » C’était le mot qu’il fallait, la stratégie qui mènerait à la victoire. Le visage d’Aloysius se fendit d’un sourire, bien qu’il ne se donne toujours pas la peine de relever les yeux : « Pour moi tout seul ? Alors, ça je veux bien.C’est bien ce que je me disais. Et tu pourras toutes les montrer à maman, une par une. » L’enfant releva finalement la tête, les yeux encore humides, mais souriant. La crise était passée, et même s’il était un peu hésitant il finit par venir chercher une étreinte paternelle plus complète. Il sentait presque son cœur battre contre le sien, alors qu’il baissait la tête pour embrasser le haut du crâne de son fils. Fier de lui, fier de sa maîtrise. Ah, quand il dirait à sa femme… « On va être bien, tous les deux, entre hommes, dans le Dartmoor. » Erreur fatale. Il sentit le sursaut du gamin, qui se dégagea précipitamment de ses bras : « Le Dartmoor ? Quoi ? On va m’emmener dans ce… ce… champ ? » Ça, ce n’était prévu.

II + « JAMAIS J’IRAIS ! JAMAIS ! JAMAIS ! » Sung-Eun était vite arrivée, en entendant les cris de son fils, le ventre rond, l’air fatigué. Il fallut au moins ses mots pour faire baisser d’un ton l’enfant qui s’était dramatiquement couché sur le tapis angora de sa chambre pour s’y rouler. C’était, selon lui, du meilleur effet quand il s’agissait d’obtenir quelque chose. « Mais mon chéri, il va bien falloir. C’est là où sont allés Fergus et Sowon et…QU’ILS SE CONTENTENT D’ANIMAUX DE PLOUCS ! MOI VIVANT JAMAIS ! JAMAIS !Enfin, Aloysius, s’il te plaît…Je doute que ça fonctionne.Oh, comme si toi tu étais utile Liam ! » Et alors que le père ouvrait grand la bouche dans une grimace choquée, le gamin continuait sa crise : « JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS JAMAIS ! » Et ce fut entrecoupés par ces jamais que Sung-Eun proposa, un peu désespérée, d’y aller au moins jeter un coup d’œil, simplement pour voir. Aloysius cessa de se rouler par terre, s’assit même pour regarder franchement sa mère dans les yeux. Il criait moins quand il reprit la parole : « Mais maman… tu ne comprends pas… Imagine. Imagine j’y vais. Et imagine un… un mulot me choisit ! Mais je vais MOURIR ! DE HONTE ! UN MULOT ! Il n’y a rien d’autres dans cette campagne ridicule de toute manière ! ALORS J’IRAIS PAS ! » Cela pendant encore quelques minutes avant que, finalement, Liam n’attrape son gamin par les épaules, ne lui colle sa main devant la bouche : « Écoute Aloysius. On va où tu veux, ok ? Dis-nous où tu veux aller. On ira. J’irais avec toi. D’accord ? » C’était visiblement ce qu’attendait l’enfant. Quand la main s’écarta de sa bouche, il souriait : « En Australie ! Y a plein de beaux oiseaux ! » Quelques papiers signés plus tard, un Portoloin était mis à leur disposition par le gouvernement pour permettre à Rosier père et fils, accompagné d’un mage de cérémonie, de partir pour l’Australie. « J’aurais préféré y aller en tapis volant, j’aime pas le Portoloin… » marmonna Aloysius, en fronçant le nez tandis qu’il approchait sa main d’une vieille canette de bière. Cette fois Liam grogna : « Tais-toi où c’est maintenant que tu vas l’avoir ta claque. » Et le gamin se tut. Enfin.

III + Le trekking, c’était nul. Et l’Australie, ça faisait peur. Ce fut la conclusion d’Aloysius au bout de quatre heures de randonnées dans les marais. Il suivait son père en traînant des pieds, tout en tentant d’esquiver la boue qui parfois venait jusqu’à la cheville. Quand il avait poussé son premier cri, son père et le mage-lieur s’étaient retournés pour lui intimer de se taire. « Tu vas faire peur aux animaux. » Et il voulait que cette affaire soit réglée le plus vite possible. Le premier lézard qui s’approcherait des jambes d’Aloysius serait assez bon pour qu’on l’utilise pour la cérémonie. Au bout de deux heures, encore, Aloysius se mit à pleurer doucement, signe que ce n’était plus du cinéma. Quand Liam se tourna vers lui pour lui demander ce qui n’allait pas, il secoua simplement la tête en disant que tout allait bien. C’était peut-être pire. Liam avait appris à supporter un Aloysius capricieux mais pas un Aloysius qui essayait d’encaisser quelque chose en silence. Encore une heure, et le soleil baissait. « On va se trouver un endroit où se poser pour la nuit. » Il craignait la saute d’humeur du gamin, qui n’avait quitté son lit dans le manoir que pour des chambres d’hôtel de luxe. Il n’y eut rien, pourtant, et Liam installa la tente avec l’aide du mage. Le petit se roula dans les draps de son lit sans un mot après le repas, et Liam hésita un instant entre préserver ce silence, quoique ostensiblement triste ou bien tenter de… Poussé par un élan paternel ahurissant, il rejoignit son fils : « Si je savais que l’air de l’Australie te rendrait muet, on t’y aurait emmené plus tôt. » Aloysius ne s’insurgea ni ne ria à la remarque ; le père en essaya encore une ou deux avant de finalement soupirer : « Alors fils, tu vas me dire ce qui ne va pas ou bien tu…Mais papa ! » L’éclat était accompagné d’un sanglot, qui absorba une partie de la phrase suivante, que Liam ne comprit qu’à demi. Une histoire de nul, de terrible, de mauvais, de personne ne m’aime, de… « Mais… Ssh, ssh du calme Aloysius. » Il fallut rassurer l’enfant, lui souffler que c’était normal de ne pas tout de suite trouver son animal-lié, qu’il ne s’agissait pas d’un caprice mais de quelque chose de magique. Il lui caressa les cheveux, lui raconta comme lui-même avait mis plusieurs jours avant de trouvé le sien, jusqu’à ce que l’enfant s’endorme.

IV + Aloysius s’était levé avant les adultes. D’abord il décida de tourner dans son lit, avant de le trouver trop inconfortable. Il prit donc les couvertures pour se faire une robe par-dessus ses vêtements et, décidant qu’il avait ainsi une très bonne prestance, décida de sortir de la tente. En s’approchant des immenses végétations il effraya une nuée d’oiseaux colorés qui s’envolèrent tous vers les arbres, un peu plus loin. Aloysius suivit leur vol avec des yeux émerveillés. Puis : « Oh ! J’en veux ! J’en veux ! J’en veux ! » Et sans réfléchir véritablement plus loin que son brusque désir, il se mit à courir vers là où les oiseaux s’étaient rendus. Sauf que bien assez rapidement il se retrouva à trébucher, patauger, se prendre des branches en plein visage jusqu’à ce que le regret ait raison de sa volonté. Pas d’oiseau en vue, pas même un petit rampant. À croire qu’on le fuyait et à cette idée, les larmes revinrent. Il s’enroula un peu plus dans la robe-couverture et se laissa tomber au pied d’un arbre dont les racines ressemblaient à d’immenses bras près à le saisir. Il resta là, un long moment, à pleurnicher, avant qu’un mouvement dans les herbes n’attire son regard. Il sécha ses larmes avec le coin des draps et tendit la main en avant, comme on lui avait appris à faire avec les chats sauvages : « Ks ks, petit n’animal. Je suis gentil, ks ks. » Il s’arrêta aussi sec en voyant surgir quatre des huit pattes d’une horreur sans nom. Une erreur du règne animal. Une monstruosité qui aurait fait pâlir Frankenstein, docteur et monstre. Une mygale. Une tarentule ou autre. Quoi qu’il en soit une araignée. Immense. Qui terrifia tant et si bien Aloysius qu’il ne put même pas hurler. Son cri se figea dans sa gorge, s’alourdit dans son ventre. Quand la bestiole s’approcha il trouva le courage d’attraper une pierre, à côté de lui, pour la lancer : « Non ! Non ! Merlin, pars ! Je veux pas de toi ! » Il se mit à paniquer, en s’imaginant lié à une araignée aussi énorme, lui qui supportait déjà pas les petites qui se perdaient parfois dans le manoir. Le cri vint, finalement, hystérique. Il lança une deuxième pierre : « Je me tue ! JE ME TUE SI TU APPROCHES ! » La bête s’arrêta et, pour ne plus avoir à la regarder, Aloysius s’enfouit la tête dans ses mains. Et il attendit. Attendit. Jusqu’à ce que quelque chose ne vienne sur sa tête. Il pleura un peu plus fort, essaya de dégager la chose d’un mouvement de la main, mais à chaque fois l’intrus revenait. Il lui fallut encore un moment avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un oiseau. Encore un peu plus de temps avant de se rendre compte que ce serait son oiseau.

LA FRATRIE ROSIER
FERGUS + Fergus ne voulait pas jouer avec Aloysius. Fergus n’était pas drôle. Fergus il avait tout eu avant les autres — parce que c’était le plus vieux. L’animal-lié et la baguette. Et il a eu le droit de boire du soju aussi, alors qu’eux ils étaient encore au jus d’orange. (Aloysius n’avait d’ailleurs pas pu attendre l’autorisation parentale pour avaler une gorgée du spiritueux, Evan l’avait forcé, une fois, à en boire tout un petit verre, ce qu’il n’avait pas du tout aimé.) Fergus, c’était un peu comme une drôle de machine. C’était un peu le fils parfait, et c’était très agaçant. Papa, souvent, lui posait la main sur l’épaule en lui parlant comme à un grand. Maman remontait le col de ses chemises en soufflant qu’elle était fière de lui. Mais, au moins, jamais personne ne lui a dit qu’il était le plus beau ! En plus papa et maman ne diraient certainement pas qu’il était si parfait s’ils entendaient comment il parlait, parfois, à son cadet. C’était comme si une vanne qu’il gardait trop souvent fermé s’ouvrait, et ça y allait. « Tu ouvres encore une fois la porte sans toquer, Aloy, je te coupe tes sales petites mains. » Oui, c’était son style. Il était direct, il n’y a pas à dire. Pourtant, malgré ça, Aloysius continuait de le taquiner, de le chercher, pour qu’il se souvienne bien que même s’il était l’aîné, papa et maman aimaient quand même Aloysius fort fort. « Même que maman elle a dit que c’était moi le plus beau de la fête. Plus beau que toi ! Tu as entendu Fergus ?Répète-le et je te ferais un truc qui te rendras laid à vie. Tu veux tester ? » Direct. Mais il n’avait jamais acté la moindre de ses paroles, parce qu’il n’aurait jamais osé être violent face à ses parents, et Aloysius était très rapide quand il s’agissait de détaler pour se réfugier sous les jupes de maman. « Fergus ! J’ai eu ma baguette ! Eh bien le monsieur m’a dit qu’elle était grande parce que j’avais une IMMENSE personnalité ! Ça veut dire que je suis très intéressant. Et toi, ta baguette, elle est petite non ? Plus petite que la mienne en tout cas !Fais-moi chier encore une seconde et je te pète ta baguette en deux, on verra qui c’est qui a la plus grande. » Ce jour là, papa entrait dans le salon pile à cet instant et Fergus fut privé de dessert. C’était marrant.

SOWON + « T’es beau comme ça. Attends, attends… » Sowon rouvrit le placard de sa chambre pour en sortir d’autres robes. Aloysius trépignait sur le lit, en pointant du doigts les tissus qui attiraient le plus son regard : « Oh ! Oh ! Celui-là ! Le blanc ! Il est trop beau ! Dis, dis, je peux je peux ? Dis oui ! Dis oui !Non, trop grand pour toi.Je veux quand même ! Juste un peu ! » Elle finit par céder et lui abandonna la robe. Un peu trop grande, bien sûr, il n’avait pas encore eu sa poussée de croissance, Aloysius. Contrairement à Evan qui avait pris cinq centimètres en un été. « Ça te va bien, » fit-elle pourtant. Son petit frère lui souriait d’un air extatique : « Vrai ? Je suis joli ?T’es le plus joli de tous.Tu me coiffes maintenant ? » Sowon éclata de rire, en rangeant le reste des robes dans l’armoire : « Y a rien à coiffer, t’as pas assez de cheveux.Oh, juste un peu ? » Elle secoua la tête, se rapprocha pour s’installer à côté de lui, prit son menton en main pour l’admirer un peu plus sous tous les angles, ce qui semblait le ravir. Puis, finalement, d’un ton doctoral elle lâcha, tout en sachant très bien comment il réagirait : « Non pour les cheveux, par contre ce que je peux faire, c’est te maquiller. » Il écarquilla les yeux, la bouche grande ouverte. « Tu… tu ferais ça ?Si je te le dis, idiot.Mais, t’as du maquillage ? » Elle se pencha vers lui, avec un air de conspiration : « Non, mais on peut aller piquer celui de maman. » Elle crut étouffer sous l’étreinte que son petit frère lui donna. « Hey, hey, ça va mon grand. Laisse-moi respirer un peu ! » Il la relâcha, les yeux humides. C’était quand même vrai ce que les autres de la maison disaient sur lui, il avait beaucoup d’émotion son petit frère.

EVAN +Evan était né moins d’un an après lui. C’était un accident, se répétait souvent Aloysius, pour se consoler quand il venait de se bagarrer avec lui. Se bagarrer était d’ailleurs un bien grand mot, qui implique une sorte de réciprocité dans les coups. Or, ce n’était pas le cas, Evan était toujours celui qui tapait et Aloysius celui qui pleurait. Il tapait pour tout, Evan, pour avoir le dernier gâteau, pour aller en premier aux toilettes, pour sortir en premier dans le jardin. Il tapait pour le plaisir de taper. Ou alors c’était sa manière à lui de dire qu’il existait, tout comme Aloysius existait en exigeant qu’on l’aime.
Papa et maman étaient inquiets, pour Evan. Ils le grondaient beaucoup, le punissaient de dessert et l’enfermaient dans la chambre pour plusieurs heures quand il avait fait quelque chose de grave. Comme la fois où il avait jeté Aloysius dans le puit et qu’il avait été très malade. Ils étaient inquiets, mais ils s’énervaient sur Aloysius à chaque fois qu’il essayait de les rassurer en leur disant que ce n’était pas trop grave qu’il soit bizarre. « Vous m’avez moi ! De toute manière Evan c’était un accident, et il sent mauvais ! » On lui avait crié dessus, en disant qu’il ne fallait pas dire de choses comme ça. Qu’enfin, comment ça un accident ? Que ce n’était pas vrai. Qu’ils aimaient fort Evan.
C’était des mensonges, Aloysius se souvenait de les avoir entendu le dire, qu’ils n’en avaient pas voulu. Lui, il aurait bien aimé qu’il le laisse à l’hôpital, à la naissance. Mais non, alors il devait faire avec son petit frère, plus grand que lui, plus violent que lui, qui trouvait toujours quelque chose à faire pour le rendre triste. Lui couper les cheveux dans son sommeil, lui voler ses affaires, l’enfermer dans la salle de bain, cracher dans son plat au repas…
Mais pourtant, parfois, quand Evan le voyait regarder les arbres du jardin par la fenêtre du salon, il s’approchait de lui non pas pour lui coller une tape dans la nuque mais pour lui serrer les épaules : « Tu m’aimes bien toi hein ? » Et Aloysius n’hésitait jamais avant d’acquiescer : « Ben oui je t’aime Evan.Même si je pue ?Je te préfère quand tu sors de la douche quand même. » Et là, pendant un court instant, Evan semblait un peu plus calme.
Avant de repartir, avec un ricanement : « Les douches c’est pour les tapettes. »

AEKO + Maman n’était pas malade, mais il ne fallait plus faire de câlin à maman. Maman n’était pas mourante, pourtant elle est allée à l’hôpital. Maman l’aimait toujours, mais bon, depuis qu’elle est de retour, maman elle ne lâche plus le bébé. Alors, bien sûr, Aloysius n’est pas bête. Il n’a plus cinq ans. Il sait très bien que le bébé, c’est sa petite sœur, et c’est très important. Mais sa petite sœur, qu’est-ce qu’elle pleure, qu’est-ce qu’elle crie ! Plus qu’Evan. Plus que lui ! Elle ne fait rien d’autre, c’est très ennuyant.
Maman n’est pas énervée, mais elle hurle quand on s’approche trop du berceau, avec Evan. Elle a peur qu’il renverse le bébé — il faut dire qu’Evan est pas très prudent. Mais elle crie aussi sur Aloysius, qui lui est très soigneux. Elle crie sur les deux, sans différence, et les renvoie dans leur chambre. Il y a les domestiques, aussi, qui s’occupent plus que d’elle. Elle, c’est le bébé. Elle, c’est Aeko. La petite sœur.
Evan l’embête, à lui dire que maintenant que maman a une nouvelle petite fille, elle ne s’occupera plus de lui. Du tout. Jamais. Ça le fait pleurer, et ça fait beaucoup rire son frère. Et c’est dans une sorte de solidarité fraternelle qu’ils décident de se débarrasser de l’intru. Les heures libres durant les journées se consacrent à l’étude de la chambre du nourrisson, aux allées et venues des domestiques et de maman. Puis, quand vient le bon moment, ils se jeter sur le bébé, le prennent dans leurs bras et l’embarquent pour aller la perdre au fond du jardin — le plus loin qu’avait accepté Aloysius, Evan lui parlait carrément de la laisser au bord de la rivière qu’il y avait dans la forêt, pas si loin.
Ils ne purent même pas atteindre le hall d’entrée, on les chopa dans les escaliers. Evan, qui était celui qui tenait jusqu’à là le bébé lui refila le paquet dans les bras en hurlant : « ON A ÉTÉ TRAHI FRÈRE ! FAUT QU’ON SE CASSE ! COUVRE MOI ! » Et sur ce, il sauta par-dessus la rambarde pour atterrir sur le palier et se volatilisa du côté de la cuisine. Aloysius, quant à lui, était resté sur les marches de marbre, les yeux écarquillés, avec le bébé qui roucoulait dans ses bras.
Inutile de décrire la gifle qu’il se prit. Pour le coup, il pleura plus fort qu’Aeko. Mais ce n’était pas si grave, parce que — comme il le répètera à tout le monde — il avait vu que sa petite sœur lui souriait, quand il la tenait dans ses bras. Aloysius avait toujours un faible pour les personnes qui l’aimaient.



LES AUTRES
1ère année + C’est la première fois qu’il prend le Poudlard Express : Fergus veut pas qu’il traîne dans ses pattes. Et Sowon est avec ses copines. Quand il a essayé d’entrer dans le compartiment, avec elle, elle lui a claqué la porte au nez. « Va te trouver une autre place !Mais je connais personne ! Et le train est grand… Soso, s’il te plaît…Merde, Aloy, papa t’a prévenu. À Poudlard, va falloir que tu grandisses un peu. Trouve-toi des amis, tu vas pas rester collé à mes basques jusqu’à la fin de l’année !» Et elle avait achevé de faire coulisser la porte. Il s’était retrouvé seul, dans le couloir, avec sa grosse valise, sa cage à hibou et Prince, sur son épaule, qui avait l’air presqu’aussi effrayé que lui. Pour se donner l’air courageux, il caressa doucement les plumes colorées de l’oiseau : « Là, là, n’aies pas peur mon tout beau. On va trouver une place et des gens super sympas. Si Fergus et son sale caractère a réussi à se faire des amis on ne devrait pas avoir de mal ! » Du moins, espérait-il. Il entendit une porte s’ouvrir et le visage d’un gamin passer dans le couloir : « Ouais les gars vous aviez raison, il parle tout seul ! » Puis des rires et Aloysius sentit le sang monter à ses joues, assez peu habitué à ressentir la honte, lui qui d’habitude n’avait pas honte de grand-chose : « Je parle pas tout seul, je parle à Prince, mon oiseau. » Et les rires s’amplifient, et voilà qu’on l’imite en prenant une voix beaucoup plus aiguë : « Je pâââârle pas touuut seul je pââârle à Priiiiince mon nwaaaazo ! » Ahuri, estomaqué par tant d’insolence et de méchanceté (il n’y avait jamais eu qu’Evan pour l’imiter de la sorte, et c’était son frère, ce n’était pas pareil) (et personne à la maison ne riait quand ça touchait aux animaux-liés) il recula d’un pas. Il aurait certainement mieux fait de rester immobile, son mouvement de recul fit rire les garçons du compartiments qui commençaient à sortir tous leurs têtes peu à peu : « Oh non, on lui a fait peur.Faut pas avoir peur le chinois. On va pas te bouffer. » Les larmes venaient maintenant, complètement perdu devant ce comportement qu’il n’avait jamais pu imaginer. Devant ces attaques qu’il n’avait jamais pu subir à la maison. Ce matin, il avait été si heureux de se dire qu’il n’allait plus voir Evan pour presqu’un an et là il se rendait compte que l’école, c’était plein d’Evan. Pire qu’Evan même. « Je suis pas… » Mais son sanglot empêcha le dernier mot d’être prononcé. On riait encore plus et finalement il se décida à pratiquer ce que quelques années de course-poursuite à la maison lui avait appris à bien faire. Avec sa valise, Prince et son hibou il mit les voiles, en essayant le plus possible de ne pas écouter les moqueries dans son dos.
C’était juste des méchants, et il y avait certainement plein de gentils dans le train, se répéta-t-il en remontant tout le train jusqu’à trouver un compartiment où il pourrait se poser.

2ème année + Il avait fait la grasse matinée ce dimanche, c’était important pour Aloysius de beaucoup dormir, il ne supportait pas avoir des cernes. Il devait se lever aux aurores en semaine, mais profitait largement du week-end pour s’en remettre. Ce fut donc après sa douche qu’il partit à la volière. Logiquement il ne croisait pas grand monde sur le chemin, mais ce fut dans l’escalier qui menait au royaume des hiboux qu’il croisa le chemin d’un duo de quatrième années. Il se colla au mur pour les laisser passer, habitude prise maintenant pour éviter toutes embrouilles inutiles. « Ben alors Aloy-minus, qu’est-ce que tu fous à c’te heure dans les couloirs ? » L’année précédente, il aurait sans doute répondu, maintenant il avait appris à se taire. C’était Gillian, de Poufsouffle, qui lui avait dit de faire ça. Elle était gentille Gillian. Dis rien, ils se lasseront. Elle était gentille, mais pas très intelligente : ils ne se lassaient jamais. À croire qu’il y avait toujours quelque chose, chez Aloysius, qui les poussait à continuer.
« T’es devenu sourd ?Je crois qu’il essaye de nous ignorer en fait.C’est pas très poli ça, Rosier. Ta maman serait pas conten- oh mais tu vas envoyer une lettre ?» Aloysius eut une grimace : « J’allais pas à la volière pour regarder pousser les pâquerettes idiot.Oh ! Il a dit idiot ! Quel rebelle ! » Aloysius sentit le sang venir frapper à ses tempes, il n’osait qu’à peine relever les yeux et c’est en le faisait juste un peu, pour mieux voir leur visage, qu’il aperçut la main se tendre vers lui. Aussitôt il ferma les yeux, se recroquevilla un peu plus mais on en avait à ce qu’il tenait et non à son visage. Il sentit qu’on lui arracha la lettre des mains. « Non ! Non, pas ma lettre !Oh, tu veux pas qu’on touche à la lettre pour maman hein ?Ta mamounette qui serait triste de savoir que tu traites tes camarades d’idiots.Pauvre petite maman. Qu’est-ce que tu lui dis ? Que des méchants grands te font des croche-pied dans les couloirs ?Tu lui réclames tes friandises dégueues là ?C’est pas dégueu les kkaeyeoy ! C’est vous les dégueus !» Ils rirent encore un peu, et celui qui avait la lettre se mit à l’agiter. Quand Aloysius tenta de se lancer en avant pour l’attraper, on le repoussa en arrière. Il vit le garçon commencer à l’ouvrir et se sentit beaucoup de froid monter dans ses poumons, sa gorge : « Non ! NON ! Ouvre pas ! C’est ma lettre, c’est pas pour toi ! » Il tenta une nouvelle fois de la reprendre, mais le grand tenait la lettre au bout de son bras tendu. Il acheva d’ouvrir l’enveloppe et regarda à l’intérieur : « Oh, des petites fleurs séchées ! Tu vas cueillir des fleurs pour ta maman Rosier ? C’est trop mignon. » Les larmes commençaient déjà à rouler sur ses joues, bien qu’il tentât de les retenir, sachant très bien que c’était ce qu’il attendait. Mais l’idée de… « S’il te plaît s’il te plaît rend-moi mes fl- NON ! » Il regarda la grande main froisser son petit agencement de fleurs séchées qu’il avait préparé pendant ses temps libre en botanique. Tout un paragraphe dans sa lettre était dédié à ce petit bouquet, il avait nommé chaque fleur et leur avait trouvé à toutes une signification pour que sa maman se sente moins seule, maintenant qu’il n’y avait plus d’Aeko avec elle à la maison.
Puis la main les laissa tomber à terre, où le pied acheva de les détruire. Il ne bougeait plus maintenant, Aloysius. Il restait figé, à regarder le cadavre de ses fleurs. « S’il vous plaît… » pleura-t-il doucement. « Pourquoi vous me rendez pas ma lettre ? » Les grands n’avaient pas de réponse à ça, il baissait les yeux vers le sol quand il les entendit déplier la lettre. « Chère maman… ça commence bien. J’espère que tu vas bien… Blabla inutile, inutile. Je veux… Ah ! Oh, mais notre petit Aloy-minus est un gros gros menteur… J’ai plein d’amis maintenant. C’est beaucoup mieux. On peut travailler ensemble et je mange avec eux aux repas. Merlin, t’as des amis Rosier ? Personne ne nous a prévenu.C’est vraiment pas gentil de mentir à sa maman. On devrait rajouter un ps à la lettre avant de l’envoyer. » La panique revint de nouveau, l’empêcha de rester coi jusqu’au bout : « Vous… vous n’allez pas…V-vous n’allez pas ouin ouin. Non, on n’a pas que ça à foutre crétin.» Il entendit un bruit de feuille déchirée et assez vite vit des petits morceaux de papiers tomber au sol. « Dans la prochaine lettre à ta mamounette tu lui demanderas des bonbons bien anglais hein. J’ai pas envie de remanger tes conneries là. » Puis, la tempête passa, le laissa épuisé, tremblant contre son mur, secoué de larmes. Il ne bougea pas pendant un long moment avant de trouver le courage de ramasser les morceaux de papiers pour les mettres dans sa poches, d’essayer de sauver quelques parties des fleurs sans succès. À partir de ce jour là, il décida de se lever à six heures du matin lorsqu’il voulait envoyer une lettre à sa mère.

3ème année + Evan était en retenue dans le bureau du prof de Sortilège, il ne pouvait donc pas l’aider. Aloysius courait dans les couloirs, à la recherche de Sowon. Il avait mal au côté, mais l’angoisse lui permettait de continuer. Elle n’était pas dans la salle commune, Fergus non plus. Il avait essayé le Grande Salle, la bibliothèque. Il voulait juste… juste trouver un des siens. Le plus vite possible. Pourquoi Evan n’était-il pas là ? Pourquoi Evan devait-il toujours se faire punir quand on avait besoin de lui ? Stupide, stupide Evan !
« SOWON ! SOWON ! » Sa sœur sursauta quand elle entendit quelqu’un hurler son prénom aussi fort à travers un couloir. Son visage s’assombrit en voyant son petit frère foncer vers elle. « Ça va pas de gueuler comme ça Aloy ? Qu’est-ce…TU DOIS M’AIDER ! » Les copines de Sowon riaient, et sa sœur prenait cette expression mi-agacée mi-embarrassée qui ne voulait rien dire de bon. Toutefois Aloysius n’avait pas le temps de s’en préoccuper : « Qu’est-ce qui se passe encore ?ILS VONT LE TUER ! ILS M’ONT DIT QU’ILS ALLAIENT LE NOYER ! TU SAIS QU’ILS VONT LE FAIRE ! » L’hystérie fraternelle semblait lui faire comprendre qu’en effet, il y avait un gros problème : « Comment ça noyer ? Noyer qui ?PRINCE ! ILS VEULENT NOYER PRINCE ! JE T’EN PRIE ARRÊTE LES ! » Sowon n’était plus du tout embarrassée maintenant. Elle abandonna son sac à ses amies : « Ils sont où ? » Aloysius parvint à lui donner les informations, le cœur totalement emballé, partageant une sorte de détresse avec son animal-lié qui devait se débattre dans les mains des imbéciles qui l’avaient attrapé alors qu’il était en train de travailler sur les marches d’un escalier. Elle ne laissa pas passer plus de temps avant de filer, sans qu’Aloysius ne parviennent à la suivre, il se laissa glisser le long d’un mur, terrifié, oppressé, le cœur écrasé contre sa poitrine. Dans le couloirs, les autres le regardaient sans comprendre.
Les autres ne comprenaient jamais.

4ème année + Gillian lui serrait les mains. Ils étaient tous les deux dans un compartiment du train, celui de queue — toujours le même, où il y avait le plus de première années — en route pour l’école. On était le premier septembre, et Aloysius avait encore les yeux rouges. Gillian l’avait récupéré sur le quai, alors qu’il restait collé près de sa mère, sans parvenir à s’approcher du marchepied, et l’avait poussé de force dans le train. Depuis, il était pris, régulièrement, de crise de panique qui se traduisait par des pleurs silencieux et une respiration beaucoup trop bruyante. « Ça va aller Aloy. » Tout en sachant très bien que ça n’irait pas. Ça ne pouvait pas aller, chaque année, Aloysius essayait si fort de s’intégrer, d’agir comme les autres, de ne pas réagir aux insultes, de rester stoïque devant les moqueries sans que cela ne change quoi que ce soit. Chaque année, c’était pire au contraire, et la descente aux enfers suivait le rythme de ses efforts pour tenter de se faire apprécier. C’est ce que lui répétait Gillian : « Tu as trop besoin d’être aimé. Ils sentent ça. » Ça n’aidait pas, demander à Aloysius d’arrêter de chercher l’affection, c’était comme de demander à Dumbledore d’arrêter de faire des monologues : une action bien noble mais vouée à l’échec.
« Je ne peux pas y retourner… » hoqueta-t-il de nouveau. Il frissonnait, malgré sa veste colorée qu’il portait par-dessus le haut d’uniforme déjà enfilé à la maison. Gillian serra ses mains un peu plus fort : « Allez, les cons de septième année sont partis. » Aloysius ne lui répondit pas, enfermé dans sa peur. Elle tenta encore une fois quelques mots, quelques encouragements, toujours prête à beaucoup pour cet imbécile qu’elle allait supporter pour la quatrième année. Jusqu’à ce que finalement, il arrache ses mains  de sa prise : « Mais à quoi ça me sert tes conseils ? Est-ce que ça m’a déjà aidé ? Tu comprends rien ! » C’était ça, sans doute, qui était le pire chez Aloysius, et qui était aussi la raison pour laquelle il avait été pris pour cible par ses camarades. Gillian fronça les sourcils et se rencogna au fond de son siège : « Parfois, tu sais, moi aussi j’ai envie de te frapper. » Voir l’expression, sur son visage, valait bien toutes les rebuffades du monde. « T’es là, un mec sang pur super riche qui est en train de pleurnicher parce que tu vas te faire bizuter à l’école. T’as pas l’impression que tu pousses un peu ? » En face d’elle, Aloysius écarquillait les yeux, suffoquait presque d’indignation : « L’année dernière… » commença-t-il « ils m’ont jeté dans le lac ! Et m’ont maintenu la tête sous l’eau pendant…Je sais trou duc ! J’étais là !C’est pas toi qui a failli te noyer !T’es insupportable ! T’en as conscience non ? C’est pour ça que tu te fais frapper ! Et tu sais quoi, si tu t’appelais pas Rosier et si t’étais pas de la putain d’aristocratie de merde de sorcier, tu te ferais coincer dans un coin par Bellatrix et sa clique et tu te prendrais des maléfices bien plus sales que ceux que tu reçois ordinairement ! » Gillian était née-moldue. Était une née-moldue de Poufsouffle, et elle savait bien, elle savait très bien qu’un type comme Aloysius ne traînait avec elle que parce qu’il n’avait personne d’autre. L’entendre se plaindre ainsi avait quelque chose d’agaçant, alors qu’elle savait qu’il sortirait de l’école pour se trouver un taff trop payé pour ce qu’il ferait, qu’il n’aurait jamais à subir ce que certaines personnes de sa classe faisaient aux gens comme elle, que… Elle rageait. Les poings serrés. « Ils… ils te l’ont déjà fait à toi ? » Elle haussa les épaules, avant de lâcher, sèchement : « Tu devais être trop occupé à geindre pour faire gaffe à moi. » Il n’osa pas répondre.

5ème année + Dans la même année que lui, mais à Poufsouffle, il y avait un garçon. Quand il parlait de lui avec Gillian, ils n’utilisaient jamais son véritable prénom, mais un nom de code, pour que personne ne puisse les comprendre. Cela faisait depuis le début de la quatrième année qu’Aloysius n’avait plus que ce garçon aux lèvres, jusqu’à noyer Gillian dans des détails sur sa coupe de cheveux, la manière qu’il avait de s’habiller, son parfum… « Ben je vis dans la même salle commune que lui et je peux te jurer qu’à la fin de la journée… le parfum fait plus masse effet.Retiens ta langue, vile jalouse ! C’est parce qu’il sort de ses entraînements de Quidditch. Olala…Tu l’imagines hein ? En train de retirer son maillot et de… » Elle est interrompue par le cri strident d’Aloysius qui se jette presque sur elle pour la faire taire : « Mais t’es folle toi ! T’es folle de dire ça !C’est toi la folle Aloy ! Lâch- Ah !» Il réussissait à la faire tomber du canapé et ils finissaient par rire, en reprenant leur discussion sur les muscles du dénommé Big Bear (ce n’était pas Gillian qui avait décidé). Big Bear, c’était le crush d’Aloysius, mais qu’il gardait dissimulé pour d’évidente raison de sécurité alors pour compenser son silence et sa retenue quand Big Bear passait devant lui, il s’épanchait sur l’épaule de Gillian.
Que c’était le garçon le plus beau de toute l’école. Le plus fort. Sans doute le plus intelligent. Et le plus gentil ! Parce que Big Bear n’avait jamais insulté Aloysius, ne l’avait jamais frappé, n’avait jamais rien fait qui aurait pu faire ravaler son amour d’adolescent au pauvre Rosier.
Puis, un jour : « Je vais lui dire ! » Gillian recracha son verre de jus de citrouille : « Dire À Slughorn qu’il devrait aller sucer le Ministre plutôt que de nous faire chier avec son club de merde ?Hein ? Quoi ? Oh, déso, je t’écoutais. Je pensais à Big Bear et… Attends qu’est-ce tu veux dire à Slughorn ?Et toi ? Qu’est-ce que tu veux dire à Big Bear ?Ben que je l’aime, nouille ! » Sa camarade avait l’air horrifié : « T’es dingue, tu vas te faire jarter. Et les autres vont être pire encore avec toi.Je ne vais pas lui dire comme ça, de nulle part. Je vais essayer de voir si j’ai une chance.Mais tu n’as aucune chance ! Il est amoureux de Lisa !C’est ce qu’il fait croire peut-être. » Elle le prit par les épaules, le secoua (c’était si facile de secouer Aloysius) : « Tu dois me promettre idiot, triple idiot, sombre imbécile, que jamais, jamais, JAMAIS tu n’iras lui dire ça ! » Elle n’obtint pas de promesse directe, Aloysius ne fit qu’hocher la tête puis changea le sujet.
Un mois plus tard, à la fin du match poufsouffle contre serdaigle, Aloysius attendait à la sortie des vestiaires. Il laissa passer les serdaigles vaincus sans leur lancer un regard mais se rapprocha en voyant les jaune et noir sortir. Il leva la main et d’une petite voix qu’il aurait aimé plus assurée appela Big Bear, en utilisant son vrai nom cette fois. Le joueur lança un regard à ses co-équipiers avant de rire un peu puis de se décaler pour le rejoindre : « T’as quoi Rosier ? Tu fais la pom-pom girl pour les Poufsouffle maintenant ? » C’était un indice qu’il fallait décamper, mais Aloysius avait une étrange tenacité, et l’entendre lui parler le gonflait d’un courage lourd, fort qui le poussa à répondre : « Non, pas la pom-pom girl. Je venais… j’ai fait un truc pour toi en rune. » Il sortit de sa poche une petite amulette de pierre rouge polissée sur laquelle il avait gravé deux runes. « C’est force et beauté. Je trouvais que ça t’allait bien alors je…Heee, merde, c’est super sympa ça Rosier. Tu me le passes ? » La main était tendue vers lui et Aloysius sentit presque sa tête lui tourner quand il put frôler la paume du bout de ses doigts en y déposant la petite amulette. Le joueur regarda encore une fois les runes : « Beau et fort, haha, tu serais pas un petit peu amoureux de moi toi par hasard ? » Aloysius sentit le sang monter à sa tête bien trop vite. Il ouvrit d’abord la bouche, avant de la refermer sans rien dire, balbutia quelques syllabes. C’était maintenant, c’était sa chance. « Je… un peu oui. » Il aurait dû faire attention au changement d’expression du joueur, mais était trop perdu dans ses propres sentiments pour s’en rendre compte. « Ah. » S’il avait pu arracher son cœur, là, il l’aurait certainement fait. Il lui faisait si mal que c’en devenait de la torture. Et puis finalement le poufsouffle sourit : « Je suis flatté, le beau-gosse des Serpentards qui est amoureux de moi. » C’était à ce genre de mot qu’on reconnaissait les pièges. Aloysius était très loin d’être reconnu comme le beau-gosse de Serpentards. Mais il ne flairait plus rien, ni danger ni déception. Surtout pas alors que Big Bear se rapprochait de lui, et se pencha même : « Je peux… » Et en même temps sa main vint toucher sa joue et c’était atroce, c’était chaud, c’était intense, c’était terrible et Aloysius ne respirait plus correctement, sentait des larmes de joie monter dans sa gorge, qu’il devait contenir, absolument contenir. Il hocha la tête à la question informulée du poufsouffle qui acheva de se pencher. Et, à quelques centimètres à peine de ses lèvres, la pression sur sa mâchoire se fit plus ferme, rude et le repoussa brusquement en arrière, le fit trébucher.
« Putain les gars ! La tapette a essayé de me rouler un patin ! »
Maintenant, c’était vraiment fini.

6ème année + Il avait l’habitude de prendre sa douche à cinq heures du matin, quand il était certain que personne d’autres ne traînaient dans les couloirs. C’était trop tôt pour lui, mais au moins il pouvait profiter de l’eau chaude sans que personne ne l’emmerde. Il entrait dans la cabine et laissait ses affaires soigneusement plié dans le recoin, tandis qu’il passait un bon quart d’heure à sentir l’eau chaude lui brûler la peau. L’odeur du savon (qui venait du manoir et qui lui rappelait les vacances) l’aidait toujours à tenir pour la journée. Et parfois, il chantait doucement des vieilles chansons de sa maman en se savonnant et en se rinçant. Entre le bruit de l’eau et les paroles de la chanson, il n’entendit pas les bruits de pas qui s’approchaient.
À sa décharge, il n’aurait jamais imaginé que ses camarades iraient jusqu’à se lever aussi tôt simplement pour le harceler un peu plus.
Tout fut bien trop rapide pour qu’il puisse réagir. La porte s’ouvrit dans un souffle magique et alors qu’il se retournait il y eut des mains pour le renvoyer en arrière, contre le mur de la douche sur lequel il se brisa avant de se laisser glisser. D’autres mains attrapèrent ses vêtements et sa baguette. Prince était, heureusement, perché en hauteur et inatteignable. Quand il essaya de se relever, malgré le sol glissant et ses pieds plein de savon, un coup le renvoya au sol et il n’insista pas. S’il avait appris quelque chose de tout ça, c’était que la résistance était bien inutile. Puis il y eu un flash et le craquement d’un appareil photo. « Comme ça on pourra foutre ton portrait dans les couloirs du château, t’aime bien voir ta gueule partout toi non ? » Il ne répondit pas. Puis des rires, puis des bruits de pas, puis rien ; c'était fini.
Immobile, il ne voulait plus bouger. Plus jamais. Plus vivre. Plus rien. Fini. Il resterait là, mourrait là. Ne pourrait plus sortir. Dehors, c’est trop horrible.
En relevant les yeux, il vit que Prince avait disparu. Pourtant, cette fois, sous la douche il oublia de pleurer. Bien conscient que ça n’avait jamais eu d’utilité.
Quelques minutes plus tard, il entendit de nouveau des bruits de pas et se recroquevilla un peu plus. Il reconnut pourtant assez vite le piaillement fin de Prince, et les jurons d’Evan : « Putain de merde ! Aloy ! » Il arrêta l’eau, retira sa chemise et sa cape pour la filer à son frère encore trempé sans même réfléchir. Il souleva Aloysius pour le remettre sur ses jambes, l’examina sous toutes les coutures : « Ils t’ont touché ? Ils t’on fait quoi ? C’était qui ? Dis-moi. Dis-moi, je vais les tuer ! » Il lui raconte, ce qu’il a vu, ce qu’il a compris, lui raconte pour la photo. Evan pâlit, se crispe entièrement. « Tu sors pas de la salle commune tant que je les ai pas trouvé, Aloy.Mais… les c-cours…Non, tu ne sors pas. Je vais régler ce problème et oh putain je te JURE qu’ils vont le REGRETTER si salement qu’ils auraient préféré que leur mère chient de la MERDE plutôt que leur pauvre petit corps DE BÂTARD DE MES DEUX ! TU ME COMPRENDS ALOY !» Il était souvent comme ça Evan, et Aloysius acquiesça : « Je te comprends… Je bouge pas.Bien. Je te dirais quand tu pourras. Je te protège frère. » Il le raccompagna jusqu’à la salle commune avant d’aller entamer sa quête. Evan rata tous ses cours de la journée, ceux sur qui il était tombé ratèrent la semaine suivante de cours.

7ème année + Il regardait le dortoir ; c’était la dernière fois qu’il le voyait. Il regarda la salle commune ; dernière fois. Les couloirs ; dernière fois. Les escaliers ; dernière fois. La Grande Salle ; dernière fois. Il ne s’était jamais senti aussi heureux dans ce château qu’en le quittant. C’était fini maintenant. Totalement fini.
Jamais il ne s’était senti aussi libre. Et avec cette liberté venait l’euphorie.
Gillian avait raison. En sortant d’ici, les gamins populaires se perdront dans le monde adulte. Monde dans lequel il se savait posséder une place de choix. C’était bien d’être le fils à papa.
En allant vers le train qui allait définitivement le tirer de ce qui avait été un cauchemar de sept ans, il y en eut pour venir contre lui, le bousculer, comme à leur habitude : « Tu vas me manquer Aloy-suce, » dit l’un avec un rire. Le Rosier prit un air surpris : « Marrant, c’est ce que m’as dit ton père la dernière fois que je lui ai pris le cul. » Le rire s’étouffa, il devint rouge, et en grommelant un juron tenta d’attraper Aloysius par son uniforme mais il avait déjà fait plusieurs pas en arrière. Sa main droite était posée sur sa baguette. « T-t-t c’est fini maintenant les bouffons. Vous avez encore un trajet de train pour être des connards terrifiants, mais dès qu’on sera sorti vous serez juste des petits jeunes cons qui vont gratter au Ministère pour espérer avoir une place dans un bureau. » Il gardait une distance de sécurité extrêmement raisonnable entre lui et les autre. Euphorique, certes, il avait tout de même conscience de ce qu’un groupe de septième année pouvait lui faire. Il gardait encore quelques traces de leur enthousiasme sur les côtes et le dos. En les voyant s’avancer, il fila d’autant plus vite vers le train : « Je vous enverrais peut-être des invitation à des soirées privées, si j’arrive à me souvenir de vos noms, Connard un, Connard deux, Connard moche et Connard oreilles décollées.Tu devrais pas tout de suite faire ton malin, Rosier, on a encore tout le trajet pour…Oh ! Evan ! » Le sixième année était en train de monter à l’autre porte du train, s’arrêta en râlant pour regarder son frère : « Qu’est-c’tu veux ?Je peux monter dans ton compartiment ? » Evan eut un moment de ras-le-bol évident avant de voir le groupe de septième année face à son frère, puis il acquiesça : « Ouais, carrément, mais tu nous fais pas chier avec la nouvelle mode en cardigan hein ?Je serais tout sage. » Evan lui fit signe de venir, et Aloysius se précipita presque vers son petit frère avec un signe de main en direction de ses camarades qu’il abandonnait : « Tchao les nazes ! »
Une fois dans le compartiment, le plus dur fut de faire accepter à Evan que Gillian reste avec eux. Elle était un peu en retard, occupée à dire au-revoir à ses compagnes de Poufsouffle. Mais il finit par accepter. Ce fut le meilleur trajet dans le Poudlard Express qu’il n’ait jamais eu.


LES HOMMES
I + Quand ses parents avaient envisagé l’idée de lui faire faire des études supérieures, il s’était brisé. Il avait refusé en secouant la tête, sans mot d’abord puis devant leur insistance avait plus ou moins clairement établi que jamais au grand jamais il ne refoutrait les pieds dans ce qui pourrait s’apparenter à une école. À table, ils avaient tous levé les yeux au ciel — ses parents n’avaient jamais pleinement pris au sérieux les ennuis qu’il pouvait avoir à Poudlard, imaginant toujours une sorte de bizutage gentillet transformé en montagne par le biais trop émotif de leur fils. Ils avaient tous soupiré donc, et sa mère lui avait dit de prendre son temps, qu’on pouvait bien laisser quelques semaine avant de voir pour l’inscrire quelque part.
C’était simple, au bout d’une semaine, Aloysius était parti de chez lui.
Il n’était pas parti sans rien, évidemment. Il était passé d’abord au coffre de la famille et, muni de la clé que sa majorité lui avait permis de posséder, avait ponctionné une petite partie de l’argent familial avant de mettre les voiles le plus loin possible d’une université anglaise. Il se trouve que ce plus loin possible fut la France.
Qu’on imagine Aloysius en France, il n’est pas difficile de penser qu’il y était parfaitement à l’aise. Il n’avait pas besoin de passer dans les endroits sordides du Paris-sorcier, son argent lui permettait directement d’avoir accès aux meilleures entrées, ce dont il abusa sans une once de remord. Le refoutre à l’école, non mais, on n’avait pas idée. Il profita jusqu’à plus soif de tout ce que la haute société française pouvait lui offrir — et cela ne se traduisait pas uniquement par une grande amélioration de son accent dans la langue de Molière.
Ce fut en France qu’il rencontra des sorciers d’environ son âge sans angoisse. Ce fut en France qu’il put parler comme il le sentait de ce qu’il voulait sans qu’on n’ait envie de lui foutre la tête dans les toilettes. Ce fut en France qu’il accentua davantage ses manières, sous le modèle d’autres sorciers comme lui : « Ah mais tu ne sais pas ? Saint-Laurent va ouvrir une boutique de prêt-à-porter pour homme !Qui ?Mon chou, enfin, Yves Saint-Laurent ! Vous êtes des sauvages sur votre île mais quand même ! Je crois bien qu’il a ouvert une boutique à Londres, Armand, corrige-moi si je me trompe !Non, non, c’est bien ça.Mais du prêt-à-porter ? Je ne porte pas de prêt-à-porter moi ! Surtout pas un truc de moldus. » Ça les faisait beaucoup rire, quand il était comme ça. « Ne t’inquiète pas mon chou, c’est clair que pour toi, une robe elle doit être faite sur-mesure, sinon ça collerait pas. Mais une petite virée chez Saint-Laurent tout de même… Armand, t’es avec moi ?Toujours. »
Ce fut en France qu’il fit la connaissance d’Armand, sang-pur français à ce qu’il disait. Puis la connaissance de Fifi. Celle d’Antoine. Celle d’Ambroise. Des jeunes français qui étudiaient dans les facultés magique de la capitale.
Il était dans sa chambre d’hôtel, avec Ambroise justement, quand il reçu le double hibou. Deux lettres de sa familles, une de son père et de sa mère et une d’Evan. Il fallut qu’Ambroise lui masse le dos avec de l’huile pour qu’il accepte d’ouvrir la première. Très classique, cela faisait six mois qu’il était parti, et les parents comprenaient que visiblement les études supérieures n’étaient pas pour lui. On avait appris qu’il s’était installé en France et on le suppliait de bien vouloir revenir. La famille, l’entreprise, l’amour qu’on lui portait et tout ça. La seconde lettre était bien plus courte (son frère n’était pas un grand littérateur) : « Aloy, bravo pour ta fugue, franchement tu aurais dû voir la tête des parents. On pensait tous que tu reviendrais au bout de trois jours, mais visiblement t’avais prévu ton coup. Bien joué ! Poudlard est bien mieux sans toi pour me coller, et à la maison c’est bien plus tranquille aussi. Reste le plus longtemps possible à Paris, stp. — Evan. »
Il ne sut franchement quelle lettre le décida, il dit en tout cas à Ambroise qu’il voulait faire chier son frère le plus possible en lui faisant la surprise d’être de retour pour les prochaines vacances. Le Français devait se douter que les mots de la mère avait touché bien plus juste qu’il n’y paraissait, en quelques mois à peine tout le cercle français avait eu un aperçu de l’attention que ce garçon voulait.
« Tu m’enverras des lettres, » demanda machinalement Ambroise, sans en attendre, en le regardant préparer ses valises. « Et tu prends soin de toi. » Il promit tout ce qu’il fallait, avant de retourner chez lui après son coup d’éclat et sa semi-année sabbatique. Il était trop vieux, cependant, pour qu’on le reçoive avec une gifle alors, en désespoir de cause, sa mère se jeta dans ses bras, l’appela son fils, son enfant, son bébé, son garçon si grandi et si beau et si assuré.
Liam se contenta de lui grogner, après l’avoir un instant serré contre son cœur, de ne jamais recommencer. Et que l’argent qu’il avait prélevé sur le compte familial serait à rembourser.
C’est ainsi qu’à presque dix-neuf ans il était endetté de quelques dix mille galions envers son propre père.

II + En Angleterre, il ne touchait pas aux sorciers. Tous ceux de son âge le connaissaient de l’école et s’il y a un tue l’amour par excellence c’est bien de baiser avec quelqu’un qui vous avait racketté et bastonné toute votre scolarité. Alors, il allait voir des moldus.
Il ne travaillait pas encore, il avait insisté et piaillé suffisamment longtemps pour allonger son année sabbatique : « Si je rejoins l’entreprise maintenant, je vais voler la vedette à Fergus et il va m’en vouloir ! » Fergus lui en voulut, d’ailleurs, d’avoir dit ça mais peu importait. Son père n’insista pas, ne se souvenant que trop du coup de tête de son fils la dernière fois qu’ils avaient tenté de lui imposer quelque chose. Et comme il ne voulait pas que son rejeton prenne la moitié des richesses de la famille pour se casser au Pérou, il abdiqua. Bien, bien, une année sabbatique, voire une seconde. Mais qu’est-ce que tu vas bien pouvoir foutre pendant tout ce temps-là ? lui demandait-on.
Oh, comme la formulation était bien choisie !
Matthew Dural était un moldu, tout ce qu’il y avait de plus moldu. Terre à terre, un sort pourrait fuser sous son nez qu’il ne le remarquerait pas. Fils d’un CEO d’une compagnie de location de voiture de luxe, clairement ce dernier n’avait pas de problème à louer des suites d’hôtel grandiose pour pouvoir passer de longues nuits avec son amant. L’homme parfait !
Ils se voyaient depuis deux ans. Bien trois fois par semaine. Au début de façon épisodiques, tumultueuses. Puis, avec le temps vint l’apaisement, et les rencontres à l’hôtel étaient davantage ritualisées.
Ce fut ce qui les perdit. On parvint à tracer leurs allées et venues.
Ils étaient au lit, nus tous les deux, leurs fringues abandonnées sur le pourtour de l’énorme lit, quand la porte d’entrée s’ouvrit presqu’à la volée.
Matthew et Aloysius avaient — avec leurs antécédents — tous les deux d’excellentes raisons de sursauter quand une porte sensée être fermée à clé jaillissait de ses gonds, et d’excellentes raisons de tenter de se recouvrir le plus possible sous les draps : « La chambre est occupée ! » lâcha Matthew machinalement. Et Aloysius sentit tous ses muscles se glacer en entendant une voix qu’il ne connaissait que trop bien répondre : « Je le sais bien. » Evan apparut alors face au lit, depuis l’entrée, la main sur sa baguette. Aloysius tomba presque du lit dans sa précipitation pour aller chercher son pantalon, dans laquelle se trouvait sa propre arme mais fut arrêté par la pointe de celle d’Evan : « Reste assis !Evan ! T’es fou ! T’as pété un cable ! Baisse ça tout de suite !Tu connais ce type Aloy ?Aloy ? Aloy ?! Des moldus t’appellent Aloy maintenant frère ?Frère ? Moldu ? Qu’est-ce que ?…T’as rien à foutre ici Evan ! Dégage ! Laisse-nous !Que je te laisse baiser des moldus ? Des moldus ? DES MOLDUS ? MAIS TU VEUX NOUS TRAINER TOUS DANS LA BOUE AVEC TON COMPORTEMENT DE DÉGÉNÉRÉ ALOYSIUS ?BAISSE TA BAGUETTE EVAN !IL SE PASSE QUOI C’EST QUI CE TYPE ? » Maintenant Matthew était aussi debout, avait simplement roulé le draps autour de sa taille, à moitié effrayé, mais pas suffisamment, inconscient de ce que l’arme entre les mains d’Evan pouvait produire. Aloysius, lui, était bien plus au courant. « JE ME BATS POUR LA COMMUNAUTÉ, JE ME BATS POUR LE LORD ET J’APPRENDS QUE MON PROPRE FRÈRE SE LAISSE PRENDRE PAR DES INFÉRIEURS COMME… » La mention du Lord glaça Aloysius qui tenta de se rapprocher d’Evan, doucement : « Non, non… doucement Evan. Evan je t’en prie. Ne ramène pas cet homme dans la situ-… ne fais pas ça. Ne fais pas…ESSAYE PAS ! Essaye pas… Aloy. Ce ne sera pas le premier de ma liste. Juste le premier que je tuerais avec autant de joie, parce que je protège mon frère de sa saloperie de corruption. » Matthew, sans comprendre, en avait entendu bien assez et avait commencé à filer à l’anglaise, avant qu’Evan ne referme la porte d’un sort. « RESTE LA TOI !Evan ! Je t’en prie ! » Quand la baguette fut pointée vers son amant, il l’attrapa de ses deux mains pour tenter de dévier le sort. Il y eut un craquement brusque, un morceau de bois lui resta dans la main, l’autre dans celle d’Evan.
Un rugissement, puis une gifle qui le colla au sol. « MA BAGUETTE ! SALE CONNARD ! » Puis des coups de pieds. Matthew revint, essaya de s’interposer, et alors qu’Evan s’écartait pour fouiller dans les affaires de son frère, il s’agenouilla près de son amant battu, la bouche en sang : « J’appelle les flics.Non… non, casse-toi vite, s’il te plait je t’en prie barre-toi.Je te laisse pas avec ce dingue. » Dingue qui venait de trouver la longue baguette de son aîné. Aloysius écarquilla les yeux en le voyant revenir : « MATT ! CASSE TOI !Avada Kedavra ! » Un éclair vert, qui lui passa si près, qui lui ôta presque le souffle avant de sentir le corps de Matthew s’affaisser sur lui.
Tué, avec sa propre baguette, par son propre frère.
Ce furent les voisins de chambre qui appelèrent les flics, le hurlement d’Aloysius ayant certainement alerté tout l’hôtel.




Dernière édition par Aloysius Rosier le Dim 31 Mar - 11:34, édité 40 fois
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Aloysius Rosier | Liberty Empty
MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyJeu 21 Mar - 20:15
GOLDEN SMILE
Statues and empires are all at your hands
Water to wine and the finest of sands

LES FEMMES

I + À l’école, il y avait eu Assa, Leana, Daphne. Il n’en avait jamais parlé à personne bien sûr, et surtout pas aux concernées ; il n’avait que trop conscience de l’image qui en aurait résulté, le pédé qui essaye de faire croire qu’il aime les filles. Étiqueté trop tôt et contraint à rester dans le rôle qu’on avait bien voulu définir pour lui, Aloysius avait compris qu’il ne pourrait pas approcher des filles de son école. S’approcher de l’une d’entre elle se serait soldé par un échec doublé d’une nouvelle humiliation qu’il n’aurait certainement pas pu supporter. Alors ces amours-là, il les regarda de loin, se contentant de sourire dans le vague quand Assa faisait tinter ses tresses, quand Daphné jurait de sa large voix dans le hall et quand il surprenait Léana à fumer des cigarettes sorcières dans le parc, au nez et à la barbe des profs et du concierge. Un jour, se disait-il, il expliquerait à ses parents qu’il n’était pas…
Voilà, ce geste de la main que faisait parfois son père quand il était fatigué devant son fils. Qu’il n’était pas ça.
Un jour.

II + Evan l’avait attrapé par le bras pour le faire transplaner. L’avait secoué, un peu traîné en arrière pour lui faire lâcher le corps de son amant. Il grogna en entendant les sirènes : « Tu veux qu’on reste là ? Tu veux que les bute tous ? Ceux qui rentreront ? » Ce fut là qu’il se laissa faire. La chambre se dématérialisa tandis qu’ils réapparaissaient dans le salon du manoir. Aloysius s’écroula sur le sofa, et chercha à peine à reprendre son souffle qu’il se mit à crier : « MAIS QU’EST-CE QUE T’AS FAIT ? EVAN QU’EST-CE QUE T’AS FAIT ?Commence pas à pleurer Aloy, je l’ai fait pour toi ! Je l’ai fait pour t- Père ? » Cela faisait plusieurs années qu’Evan avait prit le pli de faire comme ses copains d’école qui étaient bien trop supérieurs aux autres pour dire papa ou maman comme les autres. Liam venait d’entrer dans la pièce, suivi par Sung-Eun. Ils étaient habitués à entendre leurs deux derniers fils crier, pas comme ça cependant. « Qu’est-ce qui… Aloysius nous pensions que tu étais sortie pour la nu-MAMAN ! EVAN A… A… EVAN A… » Et le mot ne sortait pas, ne pouvait pas sortir. Une heure plus tôt il embrassait Matthew, une heure plus tôt il lui claquait les fesses en riant, une heure plus tôt ils s’inventaient des faux plans de vie ensemble (faux parce qu’ils savaient bien que c’était irréalisable) et maintenant… Evan profita de son trouble : « Je l’ai vu ! Je l’ai chopé avec un moldu ! Avec UN MOLDU ! EN TRAIN DE… EN TRAIN DE… VOUS SAVEZ BIEN !IL L’A TUÉ ! IL A TUÉ MATTHEW ! »
Ce fut un jour assez terrible pour les parents Rosier, qui recevaient dans un même temps la confirmation des tendances sexuelles de leur fils et des tendances meurtrières de l’autre.
Inutile de dire qu’après cette scène, qui se solda par la manche gauche remontée d’Evan pour laisser apparaître une Marque sombre et hideuse, les relations entre Aloysius et son cadet ne furent plus les mêmes.

III + « Elle arrive demain.Je sais maman, je connais le planning. » Aloysius faisait courir tous les employés à gauche à droite, comme si ça l’amusait de les voir trotter. Mais chaque mouvement avait son importance : il s’agissait de préparer son mariage. Rien ne devait être laissé au hasard. Cela faisait trois mois qu’il s’y attelait sans relâche — on lui avait laissé plus ou moins carte blanche pour la cérémonie en compensation à l’alliance forcée qui lui restait en travers de la gorge. Quand il n’était pas auprès de son père et de son frère à l’entreprise, c’était pour se noyer dans ce mariage. Sung-Eun s’inquiétait de le voir ainsi tourbillonner. « Tu n’oublies pas de te reposer hein ?Bien sûr, tu ne crois quand même pas que j’irais à mon propre mariage les yeux cernés ! La honte !Tu devrais respirer un peu Aloysius, mon chou.Je respire ! Je respire ! Oh, j’ai changé la couleur des nappes, elle était hi-deu-se ! Tu verras, maintenant c’est bien mieux !Aloysius…Et je pensais à des dragons en papier-feu pour voler au-dessus des convives. J’aime aussi l’idée du Phoenix, mais ces rumeurs… je préfère ne pas avoir d’animaux controversés à mon mariage. Manquerait plus que ça ! Oh ! Et des fontaines ! Avec de l’or, je pense qu’on pourra produire un simili-or pour les fontaines les plus éloignées, mais celles du centre de la salle, je la veux immense ! Il faut que j’aille voir pour les dimensions…Aloysius…Mmh ?Ça va aller ?Si tout le monde respecte le dress-code, oui ça devrait parfaitement aller, pourquoi ?Je ne pensais pas à ça… Je pensais à ta fiancée.Oh ne t’inquiète pas, sa robe est prête. Ça ira parfaitement. Ça ira. Ça ira. Il faudra… mmh… juste la mettre… loin d’Evan comme il a cette tendance à euh… tuer… les gens que je… mmh… » Sung-Eun grimaça, se rapprocha de son fils qui, resté de dos, tapait nerveusement ses mains l’une contre l’autre : « Elle va être perdue, il faudra que tu prennes soin d’elle.Mmh. Oui, oui je sais.Je sais que ce n’est pas facile de… mais tous les hommes de ta famille se sont mariés comme ça et…Sauf…On ne parle pas de ton frère ici !Non, en effet, il ne faut… surtout pas en parler. » Il essuya ses larmes, les ravala pour reprendre un visage neutre, lisse, droit. Puis, quelques instants après, un sourire. « Je te ferais des petits-enfants, si c’est ce qui t’inquiète.Ce n’est pas ça le prob- » Il se tourna pour embrasser sa mère sur le front, ramena ses cheveux un peu plus en arrière : « Mais non, bien sûr que ce n’est pas cela… » Puis il repartit, sans doute pour aller s’occuper de ses dragons en papier-feu. « Elle a pas intérêt à être mal peignée ! »

IV + Il avait vu des femmes mieux peignées, mais objectivement, il en avait vu des pires. Il échangea un sourire avec sa promise, quelques mots peut-être, mais il ne savait pas trop, il avait autre chose à faire. Comment ça elle avait ramené une robe de chez elle ? De sa mère ? Non mais si le thème avait été le Moyen Âge ça aurait sans doute été très bien, mais là non, ce n’est pas possible. L’employé qui se chargea de remettre la robe à sa taille grommela qu’elle avait grossi, puis quelques jours après, qu’elle avait maigri. Insupportable. Aloysius haussa les épaules en levant les yeux au ciel, il n’alla pas lui parler : il avait mieux à faire que de discuter avec une fiancée qui jouait au yoyo.
La cérémonie le détournait tout simple du mariage en lui-même. Ce fut, véritablement, un des plus beaux moments de sa vie. Il était le centre du monde (même s’il partageait ce centre avec sa nouvelle épouse, qui heureusement ne prenait pas beaucoup de place) et on venait le féliciter, le remercier pour les invitations, on voulait danser, on voulait même lui parler travail et il s’y pliait gaiement, faisait des blagues, buvait un peu plus que de raison sans qu’on n’y trouve à redire. C’était parfait.
Arriva cependant le moment où il fallait aller se coucher. Il entendit Evan sortir une blague que son père fit mine d’ignorer (c’était fou à quel point on ignorait les conneries d’Evan depuis qu’il agitait son avant-bras marqué sous l’œil des parents dès qu’ils commençaient à râler) et c’est avec des images guères entraînantes en tête qu’il se retrouva à aller voir son épouse.
Autant régler les choses le plus vite possible, qu’elle n’aille pas se faire d’illusion. Parce que, certes, Aloysius s’était déjà retrouvé attiré par des femmes, mais ce petit brin là était loin d’entrer dans la catégorie. Et s’il y avait bien quelque chose qu’Aloysius n’aimait pas faire, c’était se forcer.
« Hum… Après réflexion, j’ai jugé important que nous apprenions d’abord à nous connaître avant d’entreprendre quoi que ce soit. » Il avait dit ça avec un large sourire. « Évidemment il serait de bon ton que cet arrangement reste entre nous, ma famille… n’a pas besoin de connaître tout ce qui se passe dans notre vie. Bonne nuit ma chère. » Avant de s’éclipser rejoindre sa propre chambre.


LES ENFANTS ROSIER
I + Ils finirent, cependant, par partager le même lit. La contraception n’était pas un mot que les Rosier acceptaient dans leur vocabulaire et bien assez vite après leur rapprochement vint une première grossesse. Suivit d’une nouvelle, et encore d’une nouvelle, et d’une autre, pour s’achever quelques dix années plus tard avec la naissance de la benjamine.
Il avait de quoi montré aux réunions familiales, le petit Aloysius. Si ses parents furent soulagés d’apprendre la première grossesse de son épouse, il furent surpris par la seconde et son père l’invita même, à la troisième, pour une petite discussion, après un déjeuner d’affaire : « Tout va bien avec Jae-Hwa ?Pourquoi ça n’irait pas ?Je veux dire… toutes ces grossesses…Ne t’inquiète pas je prends soin d’elle.Aloysius… tu sais bien que… je veux dire…Encore heureux que tu ne bafouilles pas autant devant les investisseurs, papa. » Liam pinça les lèvres et Aloysius poussa un long soupir : « Quoi ? Vous vouliez des petits enfants non ? Comme c’est pas Fergus qui vous a… » Il vit le regard de son père changer, légèrement, avant de comprendre, dans un nouveau soupir, plus long encore : « Ah.Tu comprends qu’on puisse se poser quelques questions après tout… ce qui a pu se passer.Pourquoi ne pas directement demander à Jae-Hwa si elle me trompe ?Ce n’est pas !… Ce n’est pas ce que je dis. Mais peut-être que…Mieux, tu penses que je fais entrer des mecs chez moi pour l’engrosser ? » Liam fronça les sourcils : « Ce n’est donc pas le cas ?PAPA ENFIN ! » Aloysius s’était relevé de son siège, la main dramatiquement posé sur le cœur, les yeux écarquillés : « Mais tu es fou de penser ça ?Ta mère et moi…MAMAN PENSE ÇA AUSSI ? » Il fallait encaisser, et le silence s’installa un moment avant que Liam ne reprenne, plus doucement : « Alors, tu utilises des philtres ? Qui te font… —  Je n’utilise rien du tout ! Je fais comme tout le monde je… je… TU VEUX DES DÉTAILS ? » Liam secoua la tête, Aloysius le regardait toujours, le cœur battant, ébahi : « J’y crois pas…C’était simplement une question…Vous chouiniez quand j’étais pédé et maintenant que vous vous rendez compte que je peux aussi être avec une femme, vous chouinez ENCORE ?Nous voulions simplement… te dire que trois enfants suffisent, que tu n’avais pas à te forcer si… si c’était le cas.Mais tu t’entends papa ? » Liam, en effet, devait s’entendre et regardait devant lui plutôt que d’affronter le regard de son fils. « Nous ne voulions pas que tu… sois malh-C’est bon. C’est bon papa. Je ne suis pas malheureux. Tu pourras dire à maman que je ne suis pas qu’une pédale comme vous deviez le penser, et que je ne suis pas en train de me shooter au philtre d’amour chaque nuit que je partage avec ma femme. Et que ces enfants sont les miens, que je n’ai pas organisé une sorte de trafic d’homme pour féconder mon épouse. Vous êtes tarés.Ne parle pas comment ça de nous ! » Liam s’était levé à son tour, maintenant Aloysius faisait sa taille et se trouvait bien moins impressionné par la figure paternelle au visage crispé de colère. Ils restèrent, un moment, à se dévisager, avant que finalement Aloysius ne cède, ne détende ses épaules avec un sourire : « Eh bien, voilà de la communication familiale saine. Tu pourras le dire à maman, elle sera ravie. Préviens-là que nous passerons en fin de mois pour le repas. Je pense que je vais prendre une journée de congé, je te revois demain mon papa. » Et, avec un baiser envoyé du bout des doigts, il s’esquiva.

II + Lorsqu’ils se mettaient au lit, ses cheveux s’étalaient sur le matelas et Aloysius perdait de longues minutes à y passer les doigts, à sentir la douceur glisser entre ses phalanges, tout en sentant le matelas s’enfoncer en dessous. Puis, parfois, les doigts allaient jusqu’à son cou, qu’il caressait doucement. Et, quand il entendait son sourire froncer ses lèvres, il rapprochait son visage de sa gorge. Ses lèvres, d’abord, seulement. Puis sa langue qui remontait jusqu’au menton. Il frémissait en la sentant s’accrocher, en entendant sa respiration s’accélérer au fur et à mesure des baisers : « Je vous ai réveillé ma Reine ? » soufflait-il à son oreille tandis qu’elle le traitait d’idiot, dirigeait son visage vers ses épaules, sa poitrine. Les mains d’Aloysius avaient l’habitude, venait rapidement saisir le tissu fin du vêtement de nuit pour le remonter, découvrir le ventre de Jae-Hwa, l’embrasser de nouveau, le lécher pour se baisser encore plus jusqu’à…
Un coup contre la porte de la chambre. Jae-Hwa se redressa, coinçant presque Aloysius entre ses jambes et son ventre : « Oui ? Qu’est-ce qu’il y a mon chéri ? » Puis, juste après, la voix de Basil : « J’ai f-fait un c-cauchemar, m-mama je p-peux venir ?Oh mon pauvre cœur, oui bien sûr, entre ! » Comment ça, entre ? Aloysius tenta de se rétracter, la main impérieuse de son épouse qui le repoussa l’y aida grandement : « Laisse lui de la place. » Le toupet ! Basil vint trottiner jusqu’au lit pour y grimper et se laisser tomber entre ses deux parents, les larmes encore plein les yeux : « Y avait… y-y avait un gros dragon qui voulait… qui voulait…Zou, zou, voilà papa a chassé le vilain dragon, tu peux retourner dans ton lit.Non ! Je veux dormir avec maman. » Aloysius n’eut pas le temps de protester que la porte se rouvrait sur le jumeau de Basil, August : « J’arrive pas à dormir sans Basil, je peux venir ?Non, c’est Basil qui va retour-Bien sûr mon chéri, viens, viens contre maman.Mamaa ! » Le matelas s’affaissa un peu plus avec l’arrivée du deuxième qui se colla contre Jae-Hwa en protestant rapidement des grandes jambes paternelles : « Tu prends toute la place papa !Hey, c’est mon lit aussi les affreux !Dis pas ça, regarde comme ils sont mignons. » Évidemment les loustics se collaient à elle en ronronnant et en séchant leurs petites larmes contre sa chemise de nuit qu’Aloysius rêvait encore d’arracher. Et pendant ce temps les petits lui donnaient des coups de pied pour le faire reculer un peu plus de son côté du lit. « Papa aussi il veut un peu maman. » se plaignit-il, plus à l’adresse de son épouse que des gamins de toute manière insensibles et égoïstes. Mais Jae-Hwa, perdue dans l’affection filiale, ne semblait pas l’écouter. Il croisa donc les bras, en grommelant et en tentant de s’endormir malgré ses muscles un peu trop tendu quand la porte s’ouvrit de nouveau : « Mamaaaan… y a un épouvantard sous mon liiiiiit ! » C’était Eun-Ji, qui devait avoir entendu ses frères se lever et ne voulait pas rater une séance câlin avec maman. Insupportable. « Oh, ma puce, viens avec tes frères, on te protège. » Et un nouveau poids. « Y a plus de place près de maman !Viens de l’autre côté trésor.Non, y a le trouuuuu.Aloysius, chéri, tu pourrais te décaler pour que la petite ait de la place ?Hey ! Moi aussi j’ai le vide de mon côté !Papa il veut que je tooombe dans le viiiide… » Il dut finalement céder et se décaler. Ah, sa nuit torride il pouvait se la mettre derrière l’oreille. Au beau milieu de la nuit, un mouvement des jumeaux le fit tomber par terre et il refusa de remonter sur le lit conjugal bien trop peuplé. Au lieu de ça il retourna dans son ancienne chambre pour y finir sa nuit.
Bandes d’ingrats.


ROSIER EVENTS
« C’est donc vous qui avez choisi ce coloris pour les banderoles ?Oui Mr. Rosier. Le memo disait qu’il fallait choisir et le head-dep-Le memo vous disait de choisir comme ça, la couleur la plus laide qui puisse vous venir à l’esprit ? Vous m’en voyez surpris.N-non, évidemment. Il y avait… une palette et j’ai cru… enfin par rapport aux tables j’ai cru que…Vous avez cru ?… donc cette… catastrophe ! s’est produite parce que vous vous êtes cru suffisamment intelligente pour pouvoir avoir… quoi… une pensée indépendante et cohérente ? … Répondez-moi quand je vous parle !O-oui, Mr. Rosier. Pardonnez-moi. Cela ne se reproduira plus.Vous vous souviendrez de votre bêtise inhérente à présent ?Oui, Mr. Rosier.Vous êtes une idiote Bertille. Et vous nous avez fait perdre une journée de travail !Je suis bête, oui, Mr. Rosier.Nous nous comprenons. Bien, cela sera retenu sur votre salaire. Et ne comptez pas vos heures supplémentaires de cette nuit.Évidemment, Mr. Rosier. » • • • « MON CAFÉ !Voilà Mr. Rosier.Il y avait des bouchons dans le couloir ou bien ?La machine était…Mon petit… ta présence ici a deux, et uniquement deux utilités : tenir loin du bureau les gens qui m’ennuient et me servir mon putain de café à l’heure ! Qu’est-ce qui là-dedans n’est pas clair pour toi ?R-rien, rien du tout Mr. Rosier. Juste un retard, pl-plus jamais je ne…Mais c’est que tu bafouilles en plus. Tu serais pas un peu né-moldu toi par hasard ? Pas tout à fait fini…Moi ? Non ! Mon père était un sor-Ouais, ouais, je n’ai pas le temps de revoir ton arbre généalogique, mais clairement, fais-toi encore attendre comme ça et je saurais te créer des emmerdes bien plus grave qu’un licenciement. » • • • « Et combien cette petite opération nous a fait perdre ?Quarante-mille…Tu as encore une minute, mon petit Richard, pour me dire qu’il s’agit de noises et non de galions. Une toute petite minute, choisis bien tes mots.Quarante-mille galion, Mr. Rosier.Ha. Ha. Ha. Putain, t’étais en option comique à Poudlard toi c’est ça Richard ?Non, je… je faisais de l’étud-C’était une blague, sombre idiot. Non clairement tu n’as pas suivi l’option comédie, pas plus que celle qui t’aurais appris à ne pas faire joujoux avec l’argent de la boîte sans prévenir le patron ou son adjoint.Votre frère m’a…Tu veux sincèrement que j’appelle mon frère pour lui demander s’il a autorisé une fuite de quarante-mille galions de nos comptes, Richard ? Tu le veux vraiment ?N-non, je suis désolé. J’ai dû mal comprendre, j’ai dû…Putain, Richard… continue de pleurer encore un peu et peut-être que je croirais qu’il s’agissait d’une erreur et pas d’une tentative de sabotage.D-de sab-sabotage ? J-jamais je ne…J’ose espérer que tu ne j-jamais mon petit Richard. Parce que sinon je me verrais obligé de s-sévir. Alors continue encore de pleurer, oui, vas-y agenouille-toi ça ne peut pas faire de mal. Je me fais servir un café et on réfléchis ensemble de ce qu’on va faire de toi. » • • • « Nicola… mon cher Nicola… Tu dois te douter de la raison de ta présence dans mon bureau, non ?Pas… vraiment Mr. Rosier.Je te préviens tout de suite, ce n’est pas pour une augmentation, ha ! Non, allez, fais marcher tes neurones. Le peu que tu as, en tout cas.Mais je… Vous n’avez pas le dr-Oula, tu te crois en mille sept cent quatre-vingt neuf à la Bastille toi ? Je n’ai pas le droit de quoi petit con ?De me parler sur ce t-Bien, visiblement t’es pas un rapide. Il y a trois jours, à la cafétéria, tu discutais avec tes potes. Mmh, tu sais que tu es sensés appeler tes supérieurs par leur titre même quand ils ne sont pas dans le périmètre ? C’est une question de respect, petit con.Je…Ssh, la question arrive : ce jour-là, comment m’as-tu appelé ? Épargne-moi un mensonge, ça me tend et ça me donne des rides prématurées. (un silence) Tu te fous de ma gueule ? T’as une mémoire aussi nulle ou t’es juste en train de pisser dans ton froc ?Je… je suis désolé Mr. Rosier.Je sais, je sais, tout le monde est désolé. Répète ce que tu as dit.Je préfèrerais pas…Répète !Je vous ai appelé… par votre prénom.Mon prénom, mais bien sûr. Tu vois, là, je ne sais pas ce qui me retient de sortir ma baguette et de te…Vous n’avez pas le dr-Encore cette histoire de droit ! Mais tu n’es peut-être pas au courant, cette marque sur mon bras me donne plus de droit sur ta pauvre vie que tu n’en as toi-même ! Alors maintenant retrouve tes couilles au lieu de me parler de droit et assume ! (nouveau silence) — Aloy-suceAloy-suce, parfait. Ah, on adore l’humour, c’est génial, c’est frais, c’est original. Personne ne l’avait jamais fait avant toi. C’est assez ironique parce que devine un peu qui va devoir sucer pour garder son taff maintenant ?Qu-Quoi ?Je rigole, évidemment. Je voudrais pas que tu me touches sous aucun prétexte sale con. Nicola… tu étais un serdaigle une année au-dessus de moi, si je ne m’abuse ? … oui tu fais bien de rester silencieux. Bon, comme, évidemment, personne ne va sucer personne dans cette pièce, je vais juste te demander de prendre tes affaires et de décamper. Et de rembourser ton dernier mois de salaire.Comment ça ? Mais je ne peux p-Est-ce que tu as vraiment envie d’un Mangemort sur le dos maintenant mon petit Nicola ? Dis-toi que ce petit mois de salaire est juste une vengeance pour les années Poudlard et on est quitte.Mais…Encore un mot, et je t’assure que j’emploie mes prochains jours à te détruire juridiquement et moralement. Fais-moi confiance. Dégage maintenant. Et excuse-toi avant, évidemment.P-pardon.Répète-le. À genou, voilà, comme si tu allais, je ne vais pas te faire la blague, non. Recommence.Pardon Mr. RosierBien. Dégage. N’essaye pas de retrouver du travail dans le privé, les autres employeurs sauront assez vite quel genre de chien déloyal et vulgaire tu es. »


LES SPECTRES
EVAN & FERGUS + Clairement, des trois frères Rosiers, il aurait été le dernier sur lequel on aurait parié. Il n’avait jamais su faire le poids, par rapport à ses frères : Fergus était plus sérieux, plus droit, plus rigoureux, et terriblement plus chiant. Si chiant qu’on ne le faisait pas chier ; excellent manœuvre. Puis, de l’autre côté, il y avait Evan. Trop violent pour qu’on vienne l’emmerder. S’opposer à Evan, c’était se prendre un œil au beurre noir, tout le monde savait ça.
Et pourtant, maintenant, il n’en restait plus qu’un.
Et le père, à la retraite, veuf, qui pleurait ses fils dans les bras du dernier survivant.
Et les sœurs, qui ne portaient plus le nom de la famille.
Il y avait Benjamin.
Liam Rosier avait quelques raisons de pleurer en effet.

Les deux, fauchés, pour le Lord. Fergus, par surprise. On avait oublié d’avoir peur pour les Mangemorts qui partaient en mission. Aloysius crut d’abord à une blague, quand on lui apprit la nouvelle, puis manqua de s’étouffer quand ce fut une lettre du Ministère qu’on lui mit entre les mains.
Sans savoir s’il devait pleurer. S’il avait même envie de pleurer.
En une lettre, la boîte familiale devenait sa propriété.
En une mort, il devenait C.E.O.
Fergus, de sa vie, ne lui avait jamais été aussi utile.

Evan, ça avait été une autre histoire. Il tâchait de ne pas trop y penser, mais le cri de sa mère quand elle ouvrit la porte devant les agents du Ministère, ce soir-là, était bien trop encré dans son esprit pour qu’il puisse un jour l’oublier. Il était avec Jae-Hwa et Celyn, encore un bébé, à ce moment-là. Les Aurors étaient entrés dans la maison, s’étaient installés sans rien demandé. On leur fit remonter leur manche gauche, à tous, prêt visiblement à coffrer le premier qui laisserait apparaître un soupçon de Marque sur son bras.
Puis, finalement, on leur mâcha, magnanimement : « Votre fils est mort. Alors que nous tentions de l’appréhender. Il s’est débattu, et a été tué. » Cela, en effet, ressemblait bien à Evan.
Et c’était terrible, atroce, d’imaginer que leur Evan avait été abattu. « Saviez-vous qu’il était partisan de Vous-Savez-Qui ? » Les regards s’étaient baissés : difficile de l’ignorer. Aloysius tenait Jae-Hwa par la taille, comme s’il lui avait fallut un ancrage réel pour ne pas tomber.
Il pleura devant les hommes du Ministère.
Pour un frère qu’il détestait.
Pour son frère qui l’avait protégé.
Pour Evan. Le sien. Qui n’avait été comme ça qu’avec lui. Avec personne d’autre.
« Vous feriez mieux de pleurer ses victimes. » Liam avait vu rouge : « Vous avez tué notre fils, maintenant sortez ! » Il y avait encore à cette époque où la suprématie Sang-Pur tremblait un peu de respect pour l’aristocratie sorcière argentée. Ils partirent. Emportant avec eux le fantôme d’Evan.
Cette mort là n’apporta rien à Aloysius. Ni vengeance, ni soulagement. Seulement un profond chagrin.

Y penser lui rappelait qu’il aurait certainement dû pleurer Fergus. Mais en réalité le sentiment le plus fort qu’il ressentit dans les suites du décès de son aîné fut d’apprendre que Benjamin Rosier, déjà employé dans la boîte comme aide au père, prendrait sa place.
Sa place ?
Fergus ?
Sérieusement ?
Chiant jusqu’au bout.

HA-YUN + Les époux Rosier n’étaient pas le genre de personnes qui avaient l’habitude d’être convoqué par les responsables de leurs enfants. Que ce soit à Poudlard ou dans d’autres circonstances les enfants se tenaient bien. Ou du moins assez bien pour qu’aucun scandale ne force père et mère à se déplacer. Là c’était pourtant ce que la lettre réclamait : la présence des deux parents, urgemment. Évidemment, les formes étaient de mises, on ne s’adressait pas au dernier fils Rosier de sa génération et à son épouse — tous deux Marqués — comme à des péons. Une lettre polie, donc, mais floue et qui laissa aux parents le soin de s’imaginer ce que cela pouvait signifier.
Ha-Yun avait toujours été… énergique. Et l’adolescence n’avait guère étouffé ce trait de caractère. Ce n’était finalement pas bien difficile de se représenter une brusque crise d’insolence de la part de la gamine ; Aloysius était bien mal placé pour juger les excès de mépris ou d’insolence étant donné le très large palmarès qu’il avait déjà collé à ses basques dès ses onze ans. C’était un peu sa fille, après tout. Il fut surpris, en pénétrant le bureau du directeur du Camps, de ne pas la voir. C’était souvent un classique, qu’Evan lui avait de nombreuses fois décrit : le gamin fautif debout, près du bureau, bien embarrassé (ou, lorsqu’il s’agissait d’Evan, encore plus arrogant qu’à l’ordinaire mais il ne devrait pas compter dans les statistiques) tandis que le directeur invite les parents à s’asseoir. Il s’était de fait attendu à trouver sa fille avec sa mine soit désolée d’avoir mal agit, soit agacée d’avoir été prise. Personne, cependant. Seulement le directeur et, de l’autre côté de son bureau, deux chaises sur lesquelles on les invita à s’assoir avec de nombreuses civilités gênantes : « Mr. et Mrs. Rosier. Nous vous remercions de vous être déplacé si vite. Prenez place, prenez place. Oh Merlin… » L’homme suait, extrêmement mal à l’aise. Il en fallait cependant plus pour déstabiliser le couple.
Aloysius, au vue de la rougeur sur les joues de l’homme, s’imagina immédiatement une faute de nature à choquer l’âme puritaine de certains conservateurs. Imagina sa petite Ha-Yun en train d’embrasser un garçon derrière les arbres ridicules de ces forêts ridicules où ils allaient se promener. Ou peut-être embrasser une fille. Ce qui expliquerait l’anxiété visible de leur interlocuteur qui commença par se racler la gorge. Aloysius tendit la main pour venir frôler la cuisse de Jae-Hwa. Ses doigts fourmillaient, il fallait les calmer, les dompter. Son autre main vint sur le bureau et il commença à faire tinter ses ongles parfaitement manucurer contre le bois poli. « Eh bien ? » finit-il par demander, avec son éternel sourire. « Qu’a-t-elle fait notre Ha-Yun ? » Le rouge sur les joues disparut à une vitesse impressionnante, pour rendre l’homme terriblement pâle (même pour un anglais).
C’est à ce moment là qu’on comprend, mais c’est assez terrible : parce que le cerveau, lui, sait qu’il ne faut pas comprendre. Que comprendre fait mal. Beaucoup trop mal. Pendant la brève fraction de seconde où tout le corps intègre ce qui se passe, perçoit les signes et se murmure l’horrible vérité, l’esprit lui tourne. À plein régime. Et voit bien qu’il n’y a pas d’issu positive à cette nouvelle. Alors, il la rejette, sans passer par la case mémoire. Ce n’est alors plus qu’une idée, qui n’a plus vraiment de valeur. Une pensée qui s’est introduit et qui est aussitôt reparti.
C’est ainsi qu’Aloysius apprit deux fois de suite la mort de sa fille.
« Mr. et Mrs. Rosier… Ce que je vais vous dire n’est pas… facile à dire. Et encore moins à entendre. » Il s’arrêta un court instant, suffisant pour l’imagination désespérée de songer à une quelconque explication pour ce début de conversation. Il priait, priait absolument toutes les divinités, tous les esprits, tous les grands mages de l’Humanité qu’on lui annonce que sa fille avait insulté le Lord. Qu’elle avait craché sur sa politique. Qu’elle avait dessiné une tête de Voldemort pour y lancer des fléchettes enflammés.
Qu’elle les avait dénoncés. Pour quoi ? Il n’en savait rien. Juste… une solution.
Qu’elle avait compris qu’il n’était pas un vrai partisan du Seigneur des Ténèbres et qu’elle l’avait annoncé à haute voix, à tout le monde, autour d’un feu de camp, alors qu’ils mangeaient des chamallows gonflants.
N’importe quoi.
« Votre fille n’a pas respecté le couvre-feu. » Cette phrase s’arrêtait là. Il voulait que cette phrase s’arrête là. Plus petit, il aurait tapé du pied, crié, hurlé pour qu’on se taise. Un peu plus vieux, il aurait pleuré. Là, il souriait. Un sourire machinal, alors qu’on lui annonçait le décès de son enfant.
« Nous pensons qu’elle a suivi son animal. Elle s’est enfoncée dans la forêt. » Maintenant. Il regardait l’homme, le fixait avec ses yeux qui lui hurlaient de se taire. Pourtant, il ne semblait pas comprendre.
« Je suis désolé, Mr. et Mrs. Rosier. Votre fille est décédée cette nuit. »
La gymnastique cérébrale nécessaire pour oublier cette annonce-là, si directe, fut trop dure. Et le caprice changea. Aloysius ne voulait plus qu’on se taise, il voulait sa fille. Il voulait la fin de cette bouffonnerie, et qu’on lui rende sa fille.
Après les cris, les larmes et le sourire, il avait développé l’impératif.
« Vous êtes ridicule. Vous savez qui nous sommes ? Vous paierez ce genre de canular douteux, je peux vous l’assurer. Maintenant, rendez-nous notre fille. » Le directeur sortit un mouchoir de la poche de sa veste, le passa sur sa nuque. Il avait l’air pathétique, mais Aloysius n’avait alors pas la capacité de ressentir la moindre pitié. L’envie, le besoin de voir Ha-Yun emplissait bien trop son esprit, annihilant tout autre sentiment. « Mr. Rosier, je sais que c’est une nouvelle extrêmement diff-C’est votre vie qui ne va pas tarder à devenir difficile si vous ne me rendez pas ma fille immédiatement !» Il sentit une pression sur son bras, ne désira pas croiser le regard de sa femme pourtant. Il savait qu’il y verrait sans doute la même douleur qu’il tentait de cacher, qu’il tentait d’éteindre.
Il n’avait pas le droit de croire ça. Croire sa fille morte, c’était la tuer. Et tant qu’il rejetait cette idée, elle vivait. C’était aussi simple que ça. Alors, il se concentra sur le directeur qui, face à lui, faisait office de chair à canon.
« Une lettre ! À peine, un mot, il me suffit d’un mot pour que vous alliez passer le reste de votre misérable petite vie de petit… à faire de l’animation de seconde zone pour des rejetons de moldus !Mr. Rosier, enfin… » Il tenta bien de répliquer, le pauvre homme, mais Aloysius s’était relevé ce qui lui fit ravaler aussitôt toute réponse. De nouveau il sentit la chaleur de la main de Jae-Hwa à travers sa veste et chemise. De nouveau, il l’ignora.
Le directeur profita cependant de ce bref moment de répit pour se pencher et prendre, au pied de son bureau, un petit panier qu’il posa devant les parents. « Qu’est-ce que…Je suis désolé, Mr. et Mrs. Rosier. Nous avons pensé que vous voudriez récupérer son… Le mot se perdit, alors qu’il entrouvrait le panier. C’était Azur, l’oiseau-lié bleu de Ha-Yun. Dans ce panier, plus encore qu’entre les mains de leur fille, il semblait minuscule. Immobile. Vivant pourtant, mais sans vivacité.
Aloysius retomba sur sa chaise. Il réfléchissait, encore, à un moyen de trouver… d’expliquer… de comprendre pourquoi… Mais lorsqu’il entendit la respiration de Jae-Hwa se troubler, quand il entendit le premier sanglot passer ses lèvres, il sut que c’était trop tard. Que c’était dorénavant impossible de retenir plus longtemps l’idée qu’elle était peut-être encore… sans doute encore… plus maintenant.
« Nous sommes terriblement désolés. »
Aloysius leva une main bien trop tremblante jusqu’à son visage, dissimula ses yeux un instant, le temps que le voile disparaisse. La rabaissa jusqu’à sa bouche qui, crispée, perdait le sourire pour se figer dans une expression de douleur lourde, effrayante, qui lui prenait la mâchoire, la gorge, le ventre, les jambes, qui le clouait à la chaise.
Comme s’il ne pourrait plus jamais se relever.
De fait, quand ils finirent par sortir du bureau, il n’était plus entier.




Dernière édition par Aloysius Rosier le Jeu 18 Avr - 19:01, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyJeu 21 Mar - 21:19
je glousse comme une dinde face à ce début de fiche, t'as pas honte???

et en même temps, les p'tits moments de feels qui te frappent de plein fouet je????

j'ai teeeellement hâte d'en lire plus, Aloysius est exceptionnel, vos RPs vont me tuer et gaaaaaah on se fera un lien du tonnerre avec mon TC parce que y a trop de swag là Aloysius Rosier | Liberty 2651298872 Aloysius Rosier | Liberty 2651298872 Aloysius Rosier | Liberty 2651298872

BON COURAGE POUR TA FICHE Aloysius Rosier | Liberty 1215722860
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyJeu 21 Mar - 21:43


The Queen is my husband.
All hail my husband.
(I hate you, you killed my daughter.) (But you are Perfection Itself.)
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Priamhark Nundinarius
BACK FROM THE GRAVE
Priamhark Nundinarius
Date d'inscription : 13/09/2017
Messages : 411
Crédit : andthesunrisesagain (av). tumblr (gifs). tumblr & phoebe bridgers (quotes).
Âge : vingt-sept ans (28/08) mais morte depuis le 15/07/07 donc techniquement vingt-six...?
Occupation : mopey ghost.
Allégeance : à Morgana.
Particularité : revenante + maudite (ancienne outre-tymbiste).
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyVen 22 Mar - 11:23
fuck me daddy.
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyVen 22 Mar - 12:42
Much drama,Much fabulousness. My life need more of Aloysius Aloysius Rosier | Liberty 1029237966 Aloysius Rosier | Liberty 1029237966 Aloysius Rosier | Liberty 1029237966

Also, c'est quand même un gros fragile Aloy :suspect: :suspect: :suspect:
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyMar 26 Mar - 15:45
@Marcus Flint || Jamais honte Aloysius Rosier | Liberty 2570323690 Aloysius Rosier | Liberty 2570323690 non mais faut bien rigoler de temps en temps ça détend pour quand y a du drama :suspect: Trop contente qu'il te plaise angel angel Et ouui ronron le fameux TC dont j'ai entendu parlé, j'ai hâte Aloysius Rosier | Liberty 2651298872 Aloysius Rosier | Liberty 2651298872

@Jae-Hwa Rosier ||
Aloysius Rosier | Liberty Tumblr_mqrnwzSYbo1sdsrr7o1_400
C'est toi ma Reine bb Aloysius Rosier | Liberty 736882016 Aloysius Rosier | Liberty 736882016

@Blaise Zabini || Voilà des choses que j'aime entendre Aloysius Rosier | Liberty 422440023 Aloysius Rosier | Liberty 422440023

@Alecto Carrow || On peut pas tous être des bourrin hein, il faut de la délicatesse, de la beauté dans la vie de temps en temps Aloysius Rosier | Liberty 422440023 Aloysius Rosier | Liberty 422440023 Et sisi tkt il devient encore plus fabuleux avec le temps ce con >
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptyVen 29 Mar - 22:34
TONTON

je te hais

mais je t'aime

mais je te hais

mais je t'aime

Aloysius Rosier | Liberty 1872733360 Aloysius Rosier | Liberty 1872733360
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MessageSujet: Re: Aloysius Rosier | Liberty   Aloysius Rosier | Liberty EmptySam 30 Mar - 13:45
comme d'hab chui la meuf à la bourre
comme pour Alecto et Jae-Hwa, tes choix, toi, te retrouver inagoienzoiznior du bonheur meuh non
trop hâte de vous relire et de mourir sous mes feels
keur sur ton nez
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