BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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A SERIES OF UNFORTUNATE EVENTS

It is difficult, when faced with
a situation you cannot control,
o admit you can do nothing.

@Elrik Lindhölm & Leta Abbott
— 83 Harley Street, Londres Moldu, Grande-Bretagne (present days).



L
a porte du 83 Harley Street s'ouvre avec fracas ; sous la débandade de déferlement et de piaffement, les fléreurs crachent, mécontents, et sautent dans toutes les directions pour se réfugier en hauteur. Eux qui, d'ordinaire, n'aspiraient qu'au calme et à la quiétude, Leta regretterait sans doute cette entrée remarquée. Bonny, l'elfe de maison, tombe du fauteuil dans lequel elle s'était paisiblement assoupie, la tuque lui glissant sur la moitié du visage. Elle n'a le temps de rien voir ni comprendre que la sorcière se précipite au salon, les talons qui martèlent de long en large la vieille moquette que lui avait offert sa grand-mère. « Maitresse Leta? » demanda anxieusement la créature qui rajustait son bonnet sur ses longues oreilles. « Bonny ne vous attendait pas de sitôt. » Leta continuait de faire les cent pas, les bras croisés sous la poitrine, visiblement attaquée d'un mélange circonstancielle d'émotions troublantes. Bonny l'avait immédiatement remarquée, toute l'énergie de la pièce s'en trouvait chamboulée. « Bonny ne vous a jamais vu dans un tel état; qu'est-ce qu'il y a? » L'Elfe suit docilement la médicomage du regard, ses petites paluches accrochées à sa robe de poupée - Leta ne l'aurait jamais laissé porté des haillons. Son accoutrement semblait sans doute cocasse, mais faisait la fierté de l'Elfe, à ne pas en douter. Ici, Bonny était libre de porter ce qui lui plaisait. « Je viens de vivre une matinée cauchemardesque, Bonny. » Confessa la sorcière qui s'arrêta finalement devant l'antre de la cheminée, l'air tout aussi embêté. Il y avait d'abord eut les révélations concernant Freya, puis les menaces de Travers - son amant, et cette désagréable rencontre avec la Sous-Secrétaire d'État. La situation avait été telle que, malgré son dévouement, la médicomage avait préféré rentré chez elle plutôt qu'aller à Sainte-Mangouste. Une petite paluche contre sa cuisse, Leta essuie en regard vers Bonny. « Les choses ne semblent jamais être ce qu'elles sont, n'est-ce pas? » Bonny lui sourit, timidement, comme pour la rassurer. « Bonny dit toujours que certaines choses sont parfois sous nos yeux, mais qu'on refuse de les voir. » Leta expire d'un sourire, caressant la main de son amie qui trahissait la relation amicale entre la créature et elle.

Bonny lui offrit ensuite de lui faire couler un bain, mais Leta refusa. Un bain ne l'aurait que plongé plus encore dans la béatitude des révélations. D'un coup de baguette, elle envoya son patronus quérir son grand ami. Il n'y avait qu'à lui, pour l'instant, que la sorcière souhaitait partager l'étendu de ses désastreuses découvertes. Lui, qu'entre mille, elle pouvait accorder sa confiance. Ainsi, préféra-t-elle se laisser choir dans l'un des fauteuils, un verre de vin d'orties dans les mains - même s'il n'était que treize heures - le regard perdu vers une photographie animée de sa sœur et elle, prise quelques années plus tôt. Leta se demanda, était-elle une agente-double au moment de prendre cette photo? Cette époque se traduisait déjà par l'élargissement d'un faussée invisible entre-elles. Un silence que la cadette n'avait jamais bien comprit et qu'elle s'était acharnée à briser. Leta s'était butée à tellement de porte fermée qu'elle avait finit par faire le deuil de cette relation. Un deuil dont la sorcière ne s'était jamais véritablement remise, elle qui se pensait privée d'une moitié de son cœur depuis qu'elle pensait avoir perdu sa sœur. Aujourd'hui, tout s'expliquait, mais rien ne s'excusait. Consciemment, Leta lui en voulait d'avoir tenu un tel secret. En connaissance de cause, la cadette aurait été plus qu'heureuse de lui venir en aide, de lui porter assistance dans son combat. Pire encore, la médicomage s'était vue menacée plus d'une fois dans la même matinée. Mieux préparer, elle aurait su mieux gérer, mieux la protéger.

Aux crépitements du feu, la sorcière ne remarqua pas que ses fléreurs étaient venus se blottir contre elle, à la recherche de chaleur à travers ses longs mois de l'hiver. Elle ne remarqua pas non plus les petites attentions de Bonny qui, silencieusement, était venue lui apporter des biscuits secs et du thé. Une boisson chaude qui lui aurait sans doute été préférable au vin, qu'elle ne tenait généralement pas. Elle n'entendit pas non plus son ami qui venait de pénétrer dans le salon, que Bonny avait tout doucement escorté après l'avoir accueillit.



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 A Series of Unfortunate Events Sélectionner un élément parmi des centaines d'autres, focaliser toute son attention dessus, en exonérant toutes autres stimuli perceptibles, au point de mobiliser l'entièreté de ses facultés cognitives sur cet objet, et en traiter les informations obtenues, était une définition, potable, d'une attention soutenue. Une prérogative intrinsèque au métier de langue-de-plomb, ou de chercheur, tant le monde ne changeait pas en un instant. Rompu à l'exercice depuis les prémices de son adolescence à Vegvisir, et malgré le désordre génétique dont il était affligé, Elrik était complètement absorbé par sa tâche, le regard résolument ancré sur la sorte d'étincelle bleutée qui virevoltait, tels une plume, à la hauteur de son abdomen. Ébène en paume, sa sélectivité était tranchante, totale, son esprit exclusivement agrippé à cette braise, censé représenter un condensé magique ayant pris naissant du néant. Les informulés se coordonnaient sans discontinuer dans son esprit, dans un enchevêtrement de mots aux consonances slaves, si tant était qu'elles s'exprimeraient à voix hautes, évidemment. Il tentait par ce biais de conserver le fruit de son labeur en état, une expérimentation qu'il ne souhaitait pas voir réduit à néant. Attrapant une potion aux propriétés comparables au sortilège de stase utilisés par les potionnistes renommés, il comptait adjoindre à ce pétillement scintillant trois gouttes, un nombre qu'il jugeait suffisant. Si les deux premières atteignirent leurs cibles avec la justesse d'un tireur d'élite, le troisième rata le coche, déconcentré par l'ouverture, brutale, de la porte d'entrée du mini-laboratoire qu'il occupait au National Magical Research Center.

Trop accaparé par la technicité demandée, l'ancien briseur de sort avait sursauté, surprit par l'arrivée inopinée d'un jeune probie, visiblement incapable de saisir la nuance d'un défense d'entrer. L'effet boule de neige fut immédiat, l'étincelle s'emballa au point d'aller percuter le mur, en y laissant une jolie trace, avant d'exploser dans une myriade d'éclats bleutés et de se répandre au sol dans une sorte de pluie dangereuse, puis ce fut le vide, le retour à la case départ. Passablement énervé par la perte de plus de cinq heures d'accomplissement ardu, le Suédois se tourna d'un bloc sur le nouvel arrivant, le dardant d'un regard peu compréhensif et colérique. D'un naturel serein, il pouvait entrer dans des phases très carré, obtue lors de son travail et il dépréciait clairement son intrusion, bredouillante. Rouge aux joues, le jeune baragouinait des excuses sous l'intensité orageuse de ces prunelles, qu'il ne comprenait pas. Au moment où ces lippes comptaient s'entrouvrir pour exprimer son mécontentement palpable, un bruit se fit entendre, lointain d'abord, puis de plus en plus proche. Un grondement, un roulement, tels les nuages chargés de pluie avant l'orage. Qu'est-ce que c'était que cela? Contenant l'ire pour une sorte de sécurité instinctive, sa main prit plus d'appuis contre sa baguette, alors que le jeune chercheur, lui aussi avec les yeux rivés vers le mur, légèrement défoncé par l'impact précédent. Attentif, le tonnerre perçu finit par se muter en autre chose, en ce qu'il qualifierait d'échos, comme des sabots. C'était insensé...

Néanmoins, au moment où les cornes d'un bovidé argenté, fougueux, transpercèrent la muraille avec une facilité déconcertante, les pièces du puzzle s'emboitèrent d'un bloc, lui laissant saisir l'arrivée, imminente, d'un patronus. "Ut." L'anglais ne devait pas saisir la moindre once de Suédois, mais il n'eut d'autre choix que d'en percuter la nuance, quand un mouvement net de sa main gauche, lui envoya pratiquement la porte sur le coin du nez, le repoussant à l'extérieur, sans ménagement. L'insonorisation, momentanée, de la pièce se clôtura pile au moment où le bouc élargit sa gueule, laissant passer la voix, empressée, de Leta Abbott. Bref, concis, le message délivré par le bouc était des plus énigmatiques, tant la seule information obtenue était qu'elle lui demandait de la rejoindre, chez elle, dans les plus brefs délais. Incapable de faire autrement, ses sourcils partirent à l'assaut de son front, perplexe. Qui avait-il de si important pour venir le quérir, au beau milieu de la journée? N'était-elle pas sensée officier à St-Mungo's, à l'heure qu'il était? Curieux malgré tout, ne trouvant point cela normal, il était plus que partant pour tirer les choses au clair, qui plus est, l'état délabré de son expérimentation matinale, lui reprendrait trop de temps, il ne pouvait donc réitérer aujourd'hui. Décision apposée, Elrik s'empara d'une plume, l'immergea quelques instants dans l'encrier présent sur le bureau, avant d'apposer un fifrelin de son écriture, fine, sur les parchemins, consignant les actes et les conséquences vécues. Après tout, tout était bon à prendre. Souvenir mis en mot, il attrapa son imperméable beige, le jeta d'un geste adroit sur ses épaules, puis prit la direction de la sortie.

Ascenseur, couloir, cheminée, transplanage, le quarantenaire mit quelques minutes avant de réapparaitre au cœur d'un magasin à louer, jouxtant le quartier résidentielle moldu, situé sur Harley Street. Paluche enfoncé dans les poches, baguette sorcière camouflée à la perfection, il déambulait au milieu de la plèbe avec une aisance frisant l'accoutumance. Évacuant le surplus d'énergie emmagasiné par son immobilité prolongée, ses enjambées étaient fermes, résolues, efficientes. La porte d'entrée bleutée du 83 fut rapidement en vue, les quelques marches furent grimpées d'un seul bond. Son poing venu heurter le bois dans un appel silencieux, même s'il aurait pu user de la sonnette, il partait du principe que si elle avait demandé à le voir, la cadette des Abbott devait l'attendre. Une pensée erronée, vu que ce ne fut pas la medicomage qui venu lui ouvrir, mais son elfe de la maison, Bonnie. Pressant le pas, il pénétra à l'intérieur avec souplesse, permettant ainsi à la créature magique de ne pas rester exposée à la vue des non-majs trop longtemps, si tant était que l'un d'entre eux ne croit en cette vision. Les non sorciers étaient doués pour oblitérer la magie, y croire était souvent trop gros pour eux. "Maitresse Leta est dans le salon. Elle vous attend." Un remerciement traversa la barrière de ces lippes, alors qu'il accrochait l'accoutrement de la jeune servante. A quelques détails près, elle ressemblait assez une poupée avec laquelle sa sœur avait joué pendant des années, mais il ne fit aucun commentaire, cela lui allait comme un gant.

Qui plus est le Suédois n'avait rien contre ces créatures et aussi imbuvable eût été son paternel, avec sa vision étriquée, il n'avait jamais éduqué les siens dans le dégout des elfes de maison, les leurs étaient peut-être rudoyés, par les mots, mais jamais aucune correction digne de ce nom ne s'était abattus sur leurs caboches. Lui-même n'en avait pas dans les Highlands, mais seulement dans son duplexe en Suède. Songeur, se demandant la raison de sa présence en ces lieux, en pleine journée, il suivit docilement Bonnie jusqu'au salon. La porte ouverte, elle s'éclipsa pour le laisser entrer. Au fond de la pièce, proche de l'âtre dans lesquelles se consumait un feu ouvert, se trouvait Leta, assise dans son fauteuil, entourée de ces trois fléreurs, elle semblait loin, ailleurs, au point de ne pas l'avoir entendu arriver. Le brun s'avança, laissant ses pas peser un peu plus que nécessaire sur le parquet, tentant ainsi de ne pas la saisir comme lui-même l'avait été un peu plus tôt dans la journée, mais en vain, seule la dénommée 'chasseuse de souris', tourna la tête à son approche, sautant de sa position confortable, pour se diriger droit vers lui. Il faut dire qu'il avait toujours eu un bon feeling avec les animaux, eux y comprit. "Leta?!" Son intonation était clair, mais non brutal, il voulait juste la prévenir de sa présence, tant elle semblait loin dans ses pensées. Il pourrait, évidemment, adjoindre à cette interpellation, un comment vas-tu? où un je suis venu le plus vite possible, ton message n'était pas très clair, qui a-t-il? Mais il s'en abstient. Attendant la réaction de la propriétaire des lieux, son mètre septante huit s'accroupit, se rapetissant en direction du sol, entrouvrant par la même occasion son trench-coat clair, sur un t-shirt bleu, démontrant son habitude au temps hivernal anglais. "Salut, ma beauté...". Sa main se tendit en direction de la jeune femelle au pelage rayé de roux, tandis que ses deux pupilles prédatrices vertes, le fixaient avec intensité. Trois secondes de plus et il lui grattouillait tranquillement le sommet du crâne, au plus grand plaisir du fléreur, qui repoussait un peu plus sa tête dans sa paume.

CRIMSON DAY
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— écrire ici (present days).



L
'assombrissement de son regard n'avait pour seul éblouissement que les étincelles de la cheminée qui s'y reflétaient. L'esprit ailleurs, les idées divaguaient et se heurtaient aux autres en un brouhaha assourdissant, invisible, mais surtout incompréhensible. Un millier de piétinement de sabots de centaure ne lui auraient pas donner plus mal à la tête et, pourtant, lui auraient apparu plus logiques. Son cœur imprévisible et son esprit rationnel se chamaillaient la ligne de conduite qu'elle devrait adoptée; d'un côté, Leta devrait savoir pardonner à sa sœur d'avoir gardé ce secret pour elle et avoir mit délibérément la vie des Abbott en danger. Si elle l'avait fait, c'était pour servir l'Ordre (du Phénix) et protéger la cause auxquelles toutes deux avaient été introduites dans leur jeunesse. Leta aurait sans doute fait pareil en de telles circonstances. Mais elle devait également se résigner à considérer que Freya avait fait preuve d'un cruel manque de jugements, qu'elle avait fait  preuve d'égoïsme et qu'il lui était tout à fait légitime de lui en vouloir. Leurs vies seraient, pour toujours, compromises. Ils - les Abbott - devraient prendre des mesures; Leta avait assuré au Chef de la Brigade que sa famille et elle se rangeraient publiquement aux côtés du Ministère de la Magie. Même s'il lui faudrait convaincre ses parents, ils  comprendraient la nécessité de la chose, à contrecœur. Au rythme de cette bataille psychologique, la médicomage avait l'impression d'être divisée et son corps était aussi épuisé que s'il avait été sous l'influence d'un sortilège - autrefois - interdit. Ses sinus étaient lourds et ses yeux tout aussi pesants, qu'elle ne trouvait à soulager qu'en les massant inlassablement.

Elle fût alors interrompue dans ses interrogations silencieuses par les petits pas précipités de Bonny qui répondait à la porte - que Leta n'avait pas entendu. La sorcière leva un sourcil, prêtant oreille; la porte s'ouvrit. Des pas, puis la porte se referma dans un bruit sourd qui lui semblait tout à fait habituel. Leta ressentit immédiatement un changement dans l'atmosphère. Comme si une vague rassurante lui réchauffait immédiatement le cœur. Elle se tenait immobile, apaisant d'une simple caresse l'agitation prononcée de Broussailles. Bien que toujours méfiant, le fléreur baissa la tête, mécontent, tout en se concentrant sur les douceurs de sa maîtresse. L'espace d'un instant, elle n'entendit que le silence, ensuite le bruit de quelqu'un se rapprochant de plus en plus près. D'un coup de hanche, la Brune se tassa sur son siège, alors que, le sorcier, s'immobilisa non loin d'elle. « Leta?! » Elle ne sursauta pas, mais s'étonna de voir s'effacer une anxiété qu'elle n'avait, jusqu'ici, jamais estimé. Hochant la tête, la sorcière ne quitte pas la contemplation des flammes de la cheminée, mais l'invite en parole : « Bonny nous a apporté du thé et des biscuits. » Sur le coin de la table, la théière fumait encore et les biscuits n'avaient pas bougés. Aucun fléreur ne s'y serait risqué, même si leur propriétaire ne s'était jamais montrée brusque envers eux d'aucune manière. « Je t'en prie, sers-toi. » Son verre de vin encore à la main, elle en avale une grande lampée, comme pour se donner du courage, comme si elle pouvait ressentir l'aplomb la regagner au rythme du liquide qui brûlait les parois de sa gorge. « ... J-je suis désolée si mon message a pu t'alarmer, Elrik. » avoua-t-elle enfin. Il ne lui avait jamais traversé l'idée qu'elle puisse utilisé leur amitié pour son propre bénéfice, mais c'était à lui et personne d'autre qu'elle avait eut envie de confier ses inquiétudes et découvertes de la matinée. « Ce n'était pas mon intention... mais avec la matinée s'est terminée sur une note... que... je... » Les mots s'étranglèrent, se fracassèrent contre ses dents.

« ... Freya est un agent-double pour l'Ordre du Phénix. » Après avoir été si longtemps captive de ses propres pensées, Leta était tentée par l'occasion qui lui était donnée de se confier enfin à quelqu'un. Elrik était un ami digne de confiance, elle n'avait pas hésité un seul instant. « Elle ne m'en a jamais parlé et je ne l'aurais jamais su si ce Travers ne m'avait pas convoqué au Ministère ce matin... » Elle frissonnait encore sous le souvenir nauséabond de l'odeur de la cigarette et d'une eau de colonne trop prononcée. « Maintenant, toute ma famille court le risque de se faire accuser de traîtrise... » Cette fois, elle s'était retournée pour le regarder. Dans ses yeux se mélangeaient l'inquiétude, l'angoisse et la colère. Tout ça lui semblait tellement injuste.
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 A Series of Unfortunate Events Persévérance irraisonnée, oublis de réalisme, inintelligence, la liste était encore longue quand les spécialistes se penchaient sur les meilleurs termes à utiliser pour décrire ce qu'était l'obstination humaine, mais toutes avaient une constante immuable : cela n'avait rien d'enjôleur, ni de positif, c'était même tout le contraire... En effet, les avis sur ce point étaient unanimement négatifs, mêmes s'il était parfois ardu de le différencier de l'entêtement ou de l'acharnement. Le sous-entendu véhiculé par cette opiniâtreté était résolument irréfléchi et erroné, en simple, une erreur. Une faute à ne pas commettre si on voulait atteindre son objectif et pourtant, le Suédois se faisait un malin plaisir à pourchasser cette chimère, en toute connaissance de cause. Butté et légèrement têtu sur les bords, il était évident que la déconvenue précédente ne l'empêcherait pas de recommencer, encore et encore jusqu'à sa satisfaction scientifique. Nonobstant cette tendance accrue à la ténacité, il fallait reconnaitre que le temps ne jouait pas en sa faveur, l'aube ayant déjà cédé sa place au zénith, depuis quelques heures, rendant toute envie de continuité peu viable. Délogé de sa mission, puis intrigué par l'avènement du patronus, Elrik avait renoncé à poursuivre son expérience, se laissant emporter par une autre forme de curiosité, une pulsion perplexe, le poussant à se questionner sur les raisons de son message. N'ayant d'autres choix que de suivre les conseils dispensés par le bovidé, il quitta le département des mystères pour se rendre à son appartement, situé en plein cœur de Londres, sur Harley Street.

Arrivé sur place, le pied-à-terre était terriblement silencieux, si ce n'était le trépignement occasionné par le déplacement de Bonnie, qui l'emmenait au salon, rejoindre Leta. La medicomage était confortablement installée dans un siège, donnant sur une vue imprenable : Le feu ouvert. Dubitatif de par cette apparence lointaine, son amie paraissait inatteignable, tapie dans un coin secret de son propre esprit. Se demandant de plus en plus ce qui lui valait le déplacement, le chercheur se retient de mettre la carriole avant le sombral, se contentant de s'approcher, calmement, ne remarquant pas le considérable apaisement ayant agité la propriétaire des lieux, en reconnaissant sa voix. Amitieux à l'égard de la faune, il ne put s'empêcher de saluer, dignement, la petite rouquine qui se fraya un chemin jusqu'à ses pieds, lui cajolant la tête de douce caresse. Salutation révolue, la voix d'Abbott, le fit se redresser, lui apportant son entière attention, tout en continuant de combler les derniers mètres les séparant. Un coup d'œil se perdit sur les rafraichissements intentionnellement posés sur la table basse, mais sans plus. L'entrée en matière était classique, digne de toutes hôtesses, mais là n'était pas vraiment son but. Il y avait très peu de chance qu'elle lui aille envoyé un message, uniquement dans l'intention de l'inviter à prendre le thé, en sa compagnie. Non pas qu'il déprécierait l'offre, loin de là, le quarantenaire avait toujours fait preuve d'une note de gloutonnerie peu commune, mais il y avait clairement autre chose, sous le tapis, il ne savait juste pas encore quoi.

Un point qui ne saurait tardait à être résolu, vu que la dissimulation n'était pas un de ces traits de caractère. Silencieux, compréhensif, l'homme concéda d'ôter sa veste, la posant sur le dossier d'une chaise, au moment où la sœur de Freya reprenait la parole, s'excusant de sa démarche, inhabituelle. Qu'importait...La voir siroter du vin à cette heure et ouïr sa verve hésitante suffit à lui mettre la puce à l'oreille, à lui faire penser que quelque chose ne tournait pas rond. Cela ne présageait rien de bon. Une réflexion qui eut pour effet d'ôter tout le côté frivole, pouvant habituellement se déceler dans ses prunelles. Imperturbable, il la laissait continuer, ne se sentant pas de l'interrompre sur sa matinée visiblement éprouvante, au point de la déboussoler, un comportement qu'il lui avait rarement vu et qu'il lui allait peu. Légèrement tracassé par ce qui pourrait venir houspiller à ce point Leta, il ne sentit pas le coup venir quand ses lippes lui envoyèrent la vérité en face : Freya était un agent double. Oh... Une pointe de surprise traversa l'océan bleuté de ces prunelles, tandis qu'inconsciemment son corps se raidissait, le faisant s'immobiliser à côté du fauteuil. Comment avait-elle su? Était la seule interrogation à poindre sous son crâne, mais la réponse s'ensuivit d'elle-même, elle avait été convoqué au ministère. Deux options s'offraient à présent à lui et aucunes des deux ne lui plaisaient. Honnêtement, il avait toujours su, au fond de lui, qu'entretenir un attachement avec les deux sœurs, allait finir par le mettre dans cette situation malaisante, d'avoir le cul entre deux chaises.

De devoir prendre une décision entre entretenir le mensonge souhaité par Freya, pour protéger sa famille, envers et contre tous, où se mettre définitivement Leta à dos, si elle apprenait qu'il s'était joué d'elle, pour tenir sa promesse. Eh merde! L'innocence, il pourrait aisément la jouer, mais au final, à quoi bon? À quoi bon user du déni, quand l'inévitable s'était produit : Travers était sorti de sa tanière et abattait ses cartes. Prenant le parti de partir sur un mensonge uniquement par omission et d'aller droit au but, en ne jouant pas les faux affligés, il ne releva en rien cette implacable vérité, si ce n'était par rapport au nom de son rendez-vous malchanceux. "Marlon Travers? Le directeur de la brigade magique?" Par ces termes, il avait conscience de lui faire part de sa connivence, ou en tout cas, de son intérêt plus que développé sur la question, leur faisant sauter une étape qu'elle aurait finit par lui reprocher, tôt ou tard. Reprenant contenance, il sentit son corps se mouvoir jusqu'à passer dans son champ de vision, tandis que sa réflexion se mettait en marche, alpaguant ses prunelles des plus expressives. Leta traditionnellement si digne et charismatique était en proie à un torrent d'émotion, contradictoire, accusant difficilement le coup des révélations auxquels elle s'était exposée. Par merlin Freya, qu'avais-tu fais en te livrant ainsi, à ce Death Eaters?.. Quoiqu'il en soit, il lui était aisé de comprendre son angoisse, son stress, ainsi que la rancœur fraternelle qui pouvait l'animer, mais il ne savait comment l'en soustraire, si ce n'était en répétant l'évidence même et en l'éclairant sur sa volonté d'en parler.

Protecteur malgré tout, sa paume finit par se loger sur son épaule, l'enserrant en douceur, dans un signe de soutient. Mais incapable de rester immobile, ou assis, pour l'instant, Elrik finit par prendre position près du rebord de l'âtre, s'y adossant d'une hanche. Après quelques secondes, un rictus peu raccord avec les révélations émissent, par la propriétaire des lieux, prit naissance sur ces lippes. Ainsi donc, il avait enfin décidé de passer à l'action, de jouer ces cartes en usant de l'habituelle menace de félonie. Classique et efficace. Seulement, la question restait : Pourquoi maintenant? Pourquoi avait-il patienté pendant près de quatre moins, avant de se lancer dans la danse? Voulait-il être sûr de son implication, au point d'en avoir récolter des preuves, autres que sa parole contre la sienne? Suspectait-il Leta, ou Henry, de trahir le gouvernement eux aussi? Ou cherchait-il, simplement, à attirer l'attention de Freya, en la faisant réagir, à n'importe quel prix? Tout était possible. Tout était probable. Au moins, maintenant, il savait qu'il ne resterait pas impassible, les bras croisés, face à cet aveu et que le calme relatif dans lequel il avait plongé son ancienne amante n'était qu'un leurre, destiné à mieux la surprendre, en lui retombant dessus quand elle ne s'y attendrait plus. C'était terriblement lâche, à son humble avis, mais rudement efficace, il fallait le reconnaitre. "Il t'a menacé?" Étrangement, dans la myriade de question qui agitait son esprit, ce fut celle-là la première à franchir ses lèvres, révélant sans doute une importance sur laquelle il n'avait guère envie de s'attarder. "Qu'est-ce qu'il t'a dit exactement? Il avait des preuves de son implication?" Il se forçait à ne pas l'ensevelir sous les questions, se contraignant à rester très méthodique et rationnel. Résolument déterminé, pourtant, son regard agrippait le sien, essayant par ce biais de lui transmettre son assurance sereine - peu réaliste avec le risque encouru - et de l'apaiser un peu. Le mage noir l'avait laissé partir, c'était qu'il n'avait soit, rien contre elle, soit que son objectif en la secouant à ce point était bien plus complexe qu'il n'y paraissait. Quoi qu'il en soit, ils ne les laisseraient pas perdre, sans se battre, fois d'un tacticien dont l'esprit stratégique était souvent sous-estimé, mis à part par nombres de ses anciens collègues, briseurs de sorts, ayant déjà eu l'occasion de travailler à ses côtés. Corps pivotant vers elle, le Suédois restait enfin immobile, concentré sur le jeu d'échecs lancé entre Travers et les Abbott.

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