BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 en rouge et noir (valeska)

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MessageSujet: en rouge et noir (valeska)   en rouge et noir (valeska) EmptyLun 17 Fév - 23:17

Chasteté, partout, le long des robes, le long des coiffes, le long des seins. Elles sont belles, les femmes, tirées à quatre épingles, poudrées jusqu'aux naseaux pour parfaire le tableau. Elles sont perfection et damnation vivantes. Comme une foule dont on aurait donné les rimes, les valseuses s'esclaffent au rythme des compliments, Aphrodites multiples à la recherche d'estime en mots. Mais nul besoin de discours pour étoffer la beauté d'Alma Salviati, Reine des Succubes, qui trône dans la pièce comme souveraine des fatales carrissimes. Quelques ombres s'émoussent autour d'elle, s'épuisent à charmer le Mambo Noir qui écharpe le cuir de sa nuque. Mais ils se fourvoient tous... Car nul mâle, en ce bas-monde, ne pourrait prétendre à son baldaquin. Quelques rares précieuses s'échouent parfois entre ses draps, mais aucun doute qu'elles auront conscience de l'honneur quasi-impérial qui pourra enorgueillir leur âme. « Tiens... » s'émoustille sur les lèvres bordeaux, souffle presque inaudible qui chatoie la perception immaculée d'une damoiselle de belle facture. Une Von Bäume, et non des moindres. Si Alma en connaît toutes les Reines, il est clair que celle de Pique laboure l'échine autant que les reins. Et la voilà qui se distille parmi les donzelles poussiéreuses et sans couleur, nacrée d'un satin limitrophe aux ondulations des hanches, où les iris de l'aînée s'épanchent un instant.

Affamée qu'elle est.

Dévorant désir qui martèle les calices, Alma est un prédateur dont on voudrait presque la morsure. Valeska, pourtant, jeunesse mystique ébranlant les chaos, n'est que reflet d'une Alma de jadis, s'évertuant à crever les sphères infernales au nom d'un égoïsme pervers. C'est là que le sang s'échaude, dans la confrontation tacite d'une lionne couronnée et de celle qui souhaite la couronne. Mais le fauve saura-t-il éprouver son égal ? Rien n'est moins certain. Délaissant les quelques messieurs – sans aucune saveur – qui firent office de distraction mineure, Médusa fait place devant elle pour accaparer la Diva, accrochant son regard sous le plafond étoilé qui décore soudain les hauteurs. « Bonsoir. » s'annonce-t-elle, guindant un léger sourire le long des pommettes, celui-là même qu'on pourrait croire maudit, tant il incise la chair de son venin. « Belle prestation... J'imagine que ce genre d'événement n'est qu'un impératif quelque peu ennuyeux à vos yeux. » Elle ne peut lui en vouloir. Alma connaît le fonctionnement de l'horloge géante que représente ces soirées luxueuses, où les apparats prônent sur l'immaculée vérité. Chaque aiguille, chaque rouage, chaque tic tac, est lustré avec soin et fervent narcissisme. Qu'elle aime s'y empêtrer, Madame, de toute sa grâce, pour écraser le moindre cafard qui viendrait tenter de lui voler la gloire ! Elle en jubile, chaque soir un peu plus, de ces princesses qui s'obstinent. Elle s'amuse encore davantage à les humilier, les manipuler, les baiser, peut-être ? Pimbêches sans cœur et sans profondeur. Seulement le sang pour prétendre au trône. Alors qu'il faut bien davantage.

De la poche de sa longue veste – enfilée à peine quelques secondes auparavant, elle sort une cigarette aussi blafarde que la lune et fond tout droit vers Vasleka. Cul vers la gueule, la clope attend d'être dégustée. Alma aussi, peut-être, en pâmoison dangereuse, comme un cobra danserait sous le son du pungi. « Puis-je vous offrir un peu de réconfort ? » Elle s'en donnerait à cœur joie, Madame. L'oeillade en dit long sans trop en dire. Parfaite interprétation, réitérée avec les années jusqu'à atteindre l'optimisation la plus totale.
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MessageSujet: Re: en rouge et noir (valeska)   en rouge et noir (valeska) EmptyMar 25 Fév - 11:52

En rouge et noir


Valeska Von Bäume & @Alma Salviati


"Tu es ravissante..." Obligeance flatteuse, civilité d'usage, ou encore exaltation réaliste, les revendications cachées derrière la beauté de ses mots pouvaient se montrer plurielles, passant d'un opposé à l'autre sans la moindre demi-mesure. Si cet encensement était généralement bien perçu par la plèbe, trop béats d'avoir ainsi acquis des certitudes réconfortantes dans l'expression de leurs choix, elle pouvait également n'être qu'un audacieux tour de passe-passe, effectué par un orateur, ingénieux, dans le but de forcer l'inclinaison de la soirée en sa faveur. Or, au vu du talent locutoire de son époux, Valeska ne saurait juger avec perspicacité son intention, sans doute était-elle multiple. Quoi qu'il en soit, le brun y avait mis du sien, rendant son phrasé volontairement enjôleur, presque mutin, une caresse qui s'échoua, adroitement, contre son lobe gauche, tandis que son regard, intense, appréciateur, voir légèrement convoiteur, englobait et détaillait, sans gêne mais avec une pointe d'amusement, sa silhouette dans le reflet du miroir. Risette séductrice apposé sur le minois, la blonde se dégagea de son étreinte pour parachever ses préparatifs, en adjoignant à son maquillage, savamment étudié, une touche de parfum. Composé d'un accord floral contenant mandarinier et seringat, il jouissait également d'une flagrance boisée de cèdre et d'iris, lui allant comme un gant.

Tenue d'un doré profond enfilée, laissant le galbe élégant de ses jambes en vision, grâce à la judicieuse fente accrochée sur la droite du tissu, satiné, la trentenaire était fin prête pour la prestation à venir. Disposée à prendre son rôle à cœur et à faire remonter à la surface les enseignements maternels, sur la bonne conduite à tenir dans une réception mondaine. Femme du monde, caméléon apte à adapter son approche sur chaque cible, la membre de l'Alberich savait parfaitement bien ce qui lui restait à faire, autrement dit jouer le rôle de la parfaite maitresse de maison, être un soutien inflexible à un mari, sous les feux des projecteurs, qui pourrait exploiter l'occasion pour englober son patronyme sous le sien, comme le déplorait l'accord tacite effectué entre eux depuis le départ. Bras dessus, bras dessous, le couple fit son entrée dans le somptueux manoir, redécoré pour l'occasion. Immédiatement, le flot de voix cristallines sembla lui exploser au tympan, vrillant son ouïe par tant de fausseté ambiante, Merlin qu'elle préférait les excursions avec les Yaxley. Talon claquant allègrement sur le carrelage, son avancée était calculée, chaloupée, ordonnée, parce que quitte à jouer, la blonde pouvait y aller à fond. Il ne leur fallut pas longtemps pour être alpagué de tous côtés, virevoltant entre les convives aux discussions toute plus insignifiantes les unes que les autres. Frimousse enjouée exprimée au monde, Valeska sirotait lentement les gorgées d'un liquide sans saveur, servant de-ci de-là quelques gentillesses adroites, faisant mouche.

Loin de son comportement dans les alcôves du filet du Diable, la tigresse paraissait presque à l'aise, frivole, insouciante, Svetlana la congratulerait à coup sûr. Lasse pourtant, ses pupilles argentées batifolaient à foison, quêtant l'arrivée d'une dérobade, d'un artifice, bref d'un subterfuge quelconque pour s'ôter à cette compagnie masculine déjà bien défaillante, trop exaltée par l'ouvrage commun engendré, qui pouvait découler de cette rencontre. Prétextant le besoin impérieux d'une bourrasque rafraichissante, l'ancienne Durmstrang élança sa silhouette en direction du balcon, délaissant ainsi son conjoint, laissant libre cours à son envie. Œillade attirée par les courbes féminines, son avancée se fit paisible, assurée, jaugeant la panoplie en présence. Coupe posée sur un plateau en approche, son attention s'agrippa à la douce phonation, venue briser sa solitude momentanée. Nul besoin d'obliquer ses pupilles dans sa direction pour en reconnaître la porteuse, elle n'était autre qu'Alma Salviati, une mangemorte respectée de tous et une femme de poigne au charme entêtant. Ragaillardie par cette arrivée inopinée, sauvant pratiquement sa soirée, ses lippes s'étirèrent dans un nouveau rictus, tandis que l'ombre nuageuse de ces prunelles venu s'ancrer dans celles, presque prédatrice, de sa vis-à-vis. "Bonsoir". La réplique s'échoua avec le même entrain ravi, muré de retenue, par des édits de plus en plus stricts.

Incapable d'en faire autrement, discrète malgré tout, la Von Bäume laissa son attention choir un instant sur la tenue arborée par la reine de la soirée et autant dire que la représentante du ministère était tout bonnement somptueuse, charismatique au possible, un détail qu'elle observait avec une certaine once de plaisir. Consciente du lieu, la dérobade n'avait point duré, reprenant les bonnes manières, même si une étincelle séditeuse venait d'éclore dans son regard, tandis que la belle persévérait en discussion, mettant en avant la vérité même, celle qu'elle n'avait jamais formulée à voix haute, mis à part à Jonkins. Touché. Coulé. La brune faisait preuve par ces termes d'une perspicacité et d'une adresse à toute épreuve, donnant à la plus jeune l'impression que cette petite sauterie pouvait prendre bien des tournants. Voilà qui devenait intéressant, intrigant. "Ce n'est pas mon attirance première, en effet, mais tout en ces soirées n'est pas pour autant bon à jeter. Certaines choses, en ces lieux, peuvent en rehausser leurs saveurs." Mot couvert, non dis, sous le tapis, Valeska n'avait rien à envier à personne sous ces vagues techniques. L'impression presque pesante d'être observé vient rapidement s'apposer sur ces épaules, quelques mâles au fond étaient effectivement aux premières loges du tableau, sa tête pivota dès lors sur sa gauche, dégageant une nuque immaculée. La pointe de sa langue apparut l'espace d'un instant, joueuse, venant humecter le bords de ses lèvres. "Nul doute que vous, vous y êtes à votre place, écrasant la concurrence et accaparant l'attention, si j'en crois ces regards aguicheurs. Les vôtres sont-ils dans la place ?"

Conversation badine, intention réelle, la blonde relançait simplement le jeu, essayant d'agripper un peu plus longtemps encore cette présence, tant elle était plus agréable que bien des autres. Une intention visiblement partagée par l'hôtesse, qui veste sur le dos, addiction aux combien tentatrices aux lèvres, exprimait dans une mimique contrôlée, la même volonté. La perspective de s'esquiver un instant au-dehors, le temps de griller une cigarette était tentateur, même si l'ainé d'Engel n'y toucherait pas. Ce besoin viscéral de s'obscurcir les poumons était devenu complètement prohibé depuis son embrassement à l'Alberich et elle s'y tenait, à défaut d'avoir complètement réussit à exclure l'alcool de sa vie. Camouflée à merveille par les pans fluides de sa robe, elle dénicha le briquet qui ne la quittait jamais. Objet en paume, sourire affiché sur le visage, son bras partit vers l'ouverture comme pour l'inviter à s'y rendre. "Ce serait avec plaisir, Alma, je vous prends un verre?" Bienveillant, honorable, les pré requis restaient respectés, un geste en direction d'un larbin l'incita à se rapprocher, les bras chargés de coupe soi-disant alcoolisé. Sans réellement attendre l'assentiment de son ainée, ses paumes s'empareraient de deux représentantes, alors qu'elles purent regagner l'endroit peu animé où les bourrasques fraiches venaient pourlécher l'échine, s'infiltrant dans le moindre espace à sa portée, tout en caressant les peaux dénudées. Sa tignasse voletait au vent, tandis qu'elle déposait les deux réceptacles cristallins sur le rebord marbré de la terrasse, pour pouvoir mettre en avant l'allumoir. "Du feu peut-être?" Dédaigneusement moldu, mais terriblement efficace face à l'agitation provoquée par mère nature, vu qu'il avait été expressément trafiqué par Wyatt, pour s'allumer et le rester, en tout circonstance...
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MessageSujet: Re: en rouge et noir (valeska)   en rouge et noir (valeska) EmptySam 29 Fév - 15:53

Eros est mort. Point de tendresse, point de sentiment, seulement l'effigie d'un orgasme perpétuel qui se faufile le long des reins, le long du bide, qui fait chemin jusqu'aux organes putrides. Autour de la paire de colombes, les cimes frémissent au gré des os. Les lampadaires tendent à saisir les détails d'un univers vêtu de noir, où nul ne pourrait prétendre tout voir. Mais Alma est l'une de ces harpies qu'on ne peut duper, qu'on ne peut tromper. Tout n'est que contemplations. Le sourcil qui se lève légèrement, témoin des préambules d'une surprise. La commissure qui se pince, soupçon d'intérêt. La ride du lion qui s'immisce sur le front, crevaison des angoisses. Ils sont tous là, les échos du coeur, les pulsions du cerveau, bien ancrés sur le portrait, suffit-il de les déloger ! Alma connait la bagatelle par coeur, s'amuse à en redéfinir les règles. « Je dois bien admettre que si les fragrances des festivités de ce genre accaparent ma satisfaction, certaines d'entre elles se veulent plus particulièrement appétissantes... lorsqu'elles se manifestent. » Comme ce soir, sans nul doute, tandis que Mambo fait son nid autour de sa nuque. Parasite venimeux dont on ne souhaite pas déranger le repos. Menace persistante, toujours sous l'oeil de ces autres qui tenteraient le Diable. Mais nul doute que la beauté démoniaque qui s'étiole sous son oeillade ne s'attirera qu'un doux sifflement au tympan, pressé de réchauffer le sang froid sous les écailles.

Quant à la place qu'Alma occupe parmi les damoiseaux, il va sans dire qu'elle l'a longuement, assidûment, irrévocablement modelée, comme un peintre ajusterait sa toile chaque jour un peu plus. Comme fabuleux saphir au front d'un diadème impérial, elle n'est que trop belle pour tous ces soupirants qui tendent à remplacer le mari enfoui six pieds sous terre. « Je crains qu'ils ne se fourvoient tous dans une recherche bien vaine, les quelques chimères que j'ose prétendre désirer sont bien plus proches qu'ils ne le seront jamais. » La référence décortique les viscères un à un, vidant les boyaux hors du corps pour mieux les truffer de grenades incendiaires. Elle pourrait jeter un oeil sous son nombril et n'y verrait que le brasier d'un jeu dangereux. Car si la donzelle s'amourache de l'idée-même de l'accompagner à l'extérieur, Alma n'oublie pas le requin qu'est l'époux, là, quelque part, à épier sa Dame. Le feu se fait égide plus palpable, sous le pourtour des phalanges de Valeska, et c'est avec lenteur et amusement certain que Salviati embrase le goudron, qui se love déjà entre les alvéoles des poumons. « Cette brise est un pur bonheur... Si je supporte aisément les pleurnicheries de ces messieurs, il m'est nécessaire de m'en extraire pour éviter de leur arracher la langue. » Et elle le pense, bien entendu, préfère largement la compagnie de ces dames qui domptent si chaleureusement son attention. « En parlant de messieurs... J'ai aperçu votre mari, tout à l'heure. J'imagine que vous faites figure emblématique à son côté pour la durée des festivités. Quel dommage... » S'accoudant sur les rebords frais du balconnet, les yeux d'Alma s'égarent un instant sur les arcs sinueux de la nuque adverse, tandis qu'une bouffée de tabac vient crever son palais. « Il m'aurait plu de vous accaparer quelques heures. » Les prémices d'une baise sous la lune, là, au coeur d'un bosquet ? Elle concasse l'idée dans quelques images mirifiques. En jouirait presque en silence.

Quelle indécence !
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En rouge et noir


Valeska Von Bäume & @Alma Salviati


Mensonge fustigé au visage comme convenance populaire, besoin viscéral d'émancipation sociale, l'obtention du pouvoir ne se réglait évidemment pas à grands coups d'édit restrictif, d'action chevaleresque ou de pseudo vote aux allures démocratiques, comme la bienséance voulait le faire croire. L'illusion était rodée, certes, la mascarade bien en place, mais là s'arrêtait la véracité des faits. Si la tromperie était vendue en pâture à un peuple en recherche perpétuelle de stabilité, d'accroche à laquelle se rallier, pour s'élever, pour se construire, la réalité était autre, plus simple, naturelle, voire archaïque. Parce qu'au fond, à quoi bon lutter, à quoi bon faire l'autruche, en refrénant les pulsions les plus primales de notre organisme, quand c'était elles qui régissaient le monde et les sociétés. Quiconque caresserait du bout des phalanges l'hypothèse d'une dictature, efficace, se devait de le faire via deux biais bien distincts : Le sexe et les galions. Les deux se rejoignant, immanquablement, dans la pyramide des besoins qui animait chaque êtres. Oh oui....Le désir était une arme puissante, bien maniée, il pouvait tarauder les âmes, les maltraiter, les tourmenter jusqu’à la folie s'il ne leur était permis d'entrer en possession de l'objet de leur appétence. Un frein était évidement mis en avant, officiellement, par le puritanisme des sang-purs, mais qui ne faisait que renflouer les caisses de tous les lieux clos, où les divertissements se multipliaient au gré des pulsions carnassières de cette plèbe soi-disant guindé, stoïque et bien sous tous rapports.

Observé la foule, lors d'une réception mondaine était d'ailleurs un poste privilégié, ou la fausseté régnait en maître, ou les idéaux défendus se frottaient à l'excitation de l'interdit, au gout du manque. Valeska ne faisait pas exception à la règle, entrant dans la danse, à contre cœurs, chorégraphiant son entrée, ses sourires, l'expression même qu'on pouvait dénicher dans son langage non verbale. Caméléon dans l'âme, flanqué dans une jungle domptée depuis des années par le bon soin parental, elle s'amusait à tester les limites, là où tous les jeux pouvaient se révéler terriblement dangereux pour une réputation, mais si agréable. Autant dire qu'elle ne bouda pas son plaisir, quand après avoir réussi à fausser compagnie à son compagnon, la vantant au monde comme une potiche, elle trouva la discussion au sous-entendu appétissant d'une mangemorte réputée. Dangereuse, charmeuse, envoutante, toutes ces descriptions pouvaient coller à Alma et pourtant, rien n'y faisait, rien ne l'empêcherait d'émettre à son encontre, cette avidité d'aller toujours un peu plus loin, de creuser la carapace, de mettre en pièces ces défenses, de démolir la barrière instinctive de ces protections. Amusée par une entrée en matière désarmante, niveau véracité, la blonde ne mit pas longtemps avant de répliquer, faisant un pas de plus dans ce tango informel, s'entêtant à accaparer son attention, à développer le côté réceptif qu'elles ont, l'une l'autre, dénichés.

Lippe flanquée d'un sourire persuasif, l'intensité ombrageuse de ces prunelles se voulu témoin répondant d'un non-dit tangible. Œillade masculine perçue, accrochant le duo féminin qu'elle complétait avec la chef du bureau d'expérimentations sur les né-moldus et les traîtres consentants, ses vocalises s'en amusèrent, mettant en mots, le trophée qu'elle pourrait être, elle, la veuve délaissée, avec un humour simpliste, tout en dégageant sa nuque, leur donnant ainsi un peu plus de grain à moudre, tandis que la réponse de sa partenaire du moment, étira ces lippes dans une moue railleuse. "Je doute qu'une désolation de cette ampleur ne suffise à leur faire entendre raison. L'agitation d'un tel défi ne doit les rendre que plus persévérant encore. Mais cela peut, au moins, servir de distraction, j'en conviens." Libérée de ces épousailles, il semblait limpide qu'Alma ne voudrait pas se remettre immédiatement sous le joug d'un nouvel époux. Continuité apportée à sa lignée, office réalisé, l'impertinence pouvait poindre dans ces actes, une manière de faire qu'elle mettait en pratique, quand même bien la venue au monde de sa fille n'aurait pas été nécessaire. Genre mis à part, Wyatt n'était pas un  mauvais amant et à défaut de trouver les draps leurs convenant à tous les deux, ils se complétaient convenablement. Ne souhaitant terminer par cet état de fait, son souffle s'échoua en douceur. "Aux autres de faire leurs preuves, je suppose?" À elle en l'occurrence, si elle lisait adroitement dans le filigrane tendu..

Offrande fut trouvée en s'éclipsant au balcon, délaissant l'espace d'un instant une masse compacte, pour un faux sentiment d'isolement. Les courageux sorciers à se risquer à l'extérieur n'étaient point nombreux, mais bel et bien présent. Souvent lancé en grande conversation aux finalités monnayable, ou à un flirt presque trop surjoué que pour être probable. Coupes solidement accrochés dans ses paumes, son mètre septante fendit l'air, se déplaçant avec allégresse jusqu'aux rebords marbrés, où le mur hérissé de sculptures grecs devient un plateau honorable. La senteur exaltante de la nicotine venu rapidement lui picoter les narines, enserrant son esprit dans un douloureux constat de privations. Émoustillé, littéralement parlant, ses sens étaient en pâmoisons, tandis que sa respiration, elle, se faisait plus profonde, humant cette émanation avec un plaisir coupable, non-feins. Heureusement pour elle, l'attention de la fraudeuse fut rapidement reconquise par les phonations de sa voisine, allant même jusqu'à lui arracher un ricanement gausseur. "Si un jour vous cédez à la tentation, promettez-moi de m'appeler, je crois qu'observer leurs têtes vaudra le détour. Bien que vous pourriez essayer l'idée ailleurs, auparavant, question d'affiner la technique? Peut-être même serait-ce là la base de nos prochains paris?" Goguenard furent ses inflexions, démontrant par ce biais une totale indifférence à la souffrance, ou à l'émulsion sanguine, requise par ce crime.

Néanmoins, la suite était plus maitrisé, posée, les mots plébiscités après une réflexion judicieuse, de quoi faire comprendre à son éminente aînée qu'elle parlait des battues sans les énoncer, évitant ainsi les désagréments du sortilège bloclang qui s'activeraient à l'occasion, de quoi éviter aux étourdis d'en révéler beaucoup trop. Pétillant de malice, la proposition était pourtant réelle. Une gaité qui s'effrita au moment où son rôle de faire valoir, presque d'objet, fut remis sur le tapis. Habituellement, Valeska trouvait toujours de quoi lier l'utile au désagréable, mais la population en présence, ici, à quelques exceptions prés était beaucoup plus prompt à commercer que de parler, à demi-mot, de visite nocturne au filet du diable, ou d'espionnage inter-gangs. Cherchant à évincer cette détestable impression, lui seyant bien peu, sa paume alpaga le contenu cristallin, lançant le galbe pulpeux de ses lèvres à leur encontre, de quoi y laisser une trace, tout en sirotant une conséquence gorgée pétillante. Sa nuque s'anima d'une chair de poule, quand son corps réalisa la pesanteur de son regard, sur ce point de son anatomie. Contenu sensible reposé, la blonde pivota dans sa direction, harponnant son regard avec une certaine note d'intensité.

"Je trouve toujours à desservir mes propres intérêts, croyez-moi, mais aujourd'hui, en effet, je renforce son image." Inutile d'extrapoler les accords les liants ensembles, ni de mettre à jour son refus catégorique de porter son patronyme, promulguant sa préférence claire d'exprimer celui des Von Bäume envers et contre tout, tel un emblème intact. Inutile, également, de préciser que tout ne tournait pas toujours en faveur de son époux, c'était même rarement le cas, quand bien même leurs prises de tête étaient monnaies courantes, dans l'ancien manoir Bulstrode, tant le conflit avait toujours été une base notable de leur relation, la pierre d'achoppement étrange de leur partenariat. Tout cela ne lui ôterait pourtant pas cette sensation d'être utilisé, c'était un fait, mais tous les hommes n'étaient, sur ce point, pas à mettre dans le même paquet. Engel restait le plus bel exemple, le seul sans doute à ce stade et pour le restant de ces jours, car il avait toujours cru en elle, il l'avait toujours traité en égale, quand bien même était-elle une femme. Jonkins n'était pas aussi imbuvable que le rôle mondain d'aujourd'hui voulait le faire croire, au contraire, cela lui faisait peut-être mal à reconnaitre mais il avait été un bon choix des frères Von Bäume, à défaut de pouvoir embrasser officiellement son penchant lesbien. Penchant ravivé avec brusquerie quand la matriarche Salviati annonça son intention avortée de l'emmener ailleurs, pour cause de présence masculine, aux aguets. Foutaise, tout cela n'était que plus interdit, indécent et donc tentant, elle en comprit la nuance, ce qui l'aiguillonna d'avantage.

Ondulant des hanches, jouant avec le remoud de sa robe, l'élégante blonde, s'adossa des deux coudes, se tournant vers l'intérieur, laissant ses pupilles y chercher son conjoint, toujours entouré de monde. "Quelques heures, n'est-ce pas présomptueux?" La pique devient cajoleuse, tandis que ces pupilles aciers jaugeaient pratiquement les siennes, dans un défi silencieux, essayant de la pousser à relever le gant. L'idée même était étrange, pourtant, vu qu'à la base, c'était elle qui se devait d'être le challengeur, mais la chasseuse n'avait jamais apprécié le rôle de la proie, alors autant être clair, la confrontation risquait d'être beaucoup plus sportive qu'il n'y paraissait et quelque chose lui disait que ça plairait d'autant plus à la charmeuse de serpent. "En tout cas, je doute que mon absence l'inquiète, pour l'instant. Aux dernières nouvelles, les projets dont il parlait risques de prendre un peu de temps avant d'être complètement élaboré." Du temps, elle pouvait en obtenir, en grappiller, encore et encore, plus que la durée de la cigarette flanquée entre ses lippes, qui lui chatouillait toujours l’odorat dans un émoi digne d'une droguée en manque. Mais rien ne les empêcheraient d'être fliquée par d'autre. Après tout, n'importe quel sang pur pouvait les toiser, à tout instant, et sans doute que dans la masse des invités se trouvaient des représentants de la brigade des mœurs, si prompts à amener au bucher tout penchant travers, alors qu'eux même si adonnait à cœur joie, dans les alcôves du bordel. "L'interdit a toujours été aguicheur, ne pensez-vous pas?" Le murmure tentait de l'effleurer en douceur, prudente.
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