BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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ginevra molly weasley
SOPHIE TURNER FT. rose red

 
jiji
âge : 24  ginny + size is no guarantee of power 3374001651  fréquence de connexion : 7/7. comment t'as connu le forum ? répondre ici. avatar : sophie turner. mon personnage est : [] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [x] tiré des livres.

pureblood
nom prénom(s)  » Ginevra, un nom tiré de la légende arthurienne comme ceux de beaucoup de Weasley avant elle — dont son père et l'un de ses frères — trop lourd pour elle, raccourci en permanence. Le roux flamboyant de ses cheveux, les robes de secondes mains : elle est l'archétype d'une Weasley, la seule fille de la famille, aussi. C'est pour cette raison probablement qu'elle a hérité du prénom de sa mère, Molly, pour compléter son identité. surnom(s)  » Ginny tellement usité que peu de gens connaissent son vrai prénom. Dans la résistance son nom de code est Batgirl, Horace Slughorn n'étant effectivement pas le seul à connaître ses capacités pour certains maléfices et il a suffit d'une référence comique d'un camarade né-moldu pour que le pseudonyme soit définitivement fixé. date de naissance  » 11 août 1981 dernière née de la fratrie sinon exclusivement masculine. origines & nationalité  » les Weasley sont anglais depuis des générations, mais du sang écossais se mêle un peu dans ses veines, héritage des Prewett dont est issue sa mère. pureté du sang  » Sa famille a si longtemps été la risée de la bonne société sorcière, accusés de n'avoir qu'une pureté de second degré, de fraterniser avec les souillés, de probablement ne pas être si purs que ça eux-mêmes. Pourtant même les nouvelles inventions du ministère pour examiner les arbres généalogiques ne peuvent inventer ce qui n'existe pas : du sang moldu ou hybride chez les Weasley. Quel dommage bien évidemment leurs détracteurs auraient tant aimé ! Elle est de sang pur donc, elle qui n'en a pourtant rien à faire et il devient de plus en plus incertain que la pureté des Weasley perdure au-delà de la génération de ses frères et elle. métier/études  » études avortées, carrière rêvée mise à la porte, Ginny est en fuite, recherchée par le gouvernement comme traitre à ce dernier. orientation & état civil  » Orientation floue, statut quasiment inchangé depuis des années ; quand il s’agit d’amour, Ginny est surtout malchanceuse. Son premier et jusque-là seul amour est mort juste quand elle espérait qu’il réponde enfin à ses sentiments. Elle a un peu mis l’amour de côté, Ginny, avec les aléas de la vie de résistante, elle préfère encore ne pas s’attacher de la sorte. Ce n’est pourtant pas sans une certaine envie qu’elle voit Bill heureux en ménage, ou même ses parents, mais elle a du mal à s’y voir, elle, tant que la guerre continue. Ça ne l’empêche pas d’avoir des crushs évidemment — sur hommes ou femmes — mais peu et très rarement réalisés depuis Hogwarts où elle a connu son premier petit-ami. Elle a mis du temps à se remettre du deuil de Harry et si elle a essayé de s'ouvrir avec Dean Thomas pendant quelques mois ça s'est si bien retourné contre elle qu'elle n'a plus du tout envie de retenter la chose. Désormais, la seule chose qu'elle s'autorise c'est l'amour physique, rien de plus. camp  » ordre du phénix, anciennement membre puis co-leader de l'Armée de Dumbledore il s'agissait pour elle de l'évolution naturelle. Étant au courant pour les horcruxes et très impliquée dans leur recherche, elle fait partie des rares élus du cercle six. baguette  » bois d'if assez souple et très foncé, renfermant un crin de licorne et mesurant vingt-neuf centimètres. patronus  » un cheval, qu'elle a réussi à faire apparaître dès ses quatorze ans mais qui faiblit parfois, aujourd'hui. épouvantard  » le cadavre des membres de sa famille. particularité(s)  » outre le fait que la peau de son visage aie la capacité de devenir aussi rouge que ses cheveux ainsi qu'un talent indéniable pour le maléfice de chauve-furie, aucune pour le moment.

pensieve

one of the lads » Ginny est la dernière née de sa fratrie et la seule fille du lot de sept enfants. Entourée donc de pas moins de six grands frères elle a toujours joué et tout fait avec eux, refusant toute difference de traitement qu’on aurait pu vouloir leur imposer. De Charlie elle a appris à respecter les animaux et créatures magiques, avec Bill elle a rêvé de Hogwarts en écoutant ses histoires, de Percy, celui avec lequel elle s’est toujours le moins entendu, elle a appris que le travail était très important, des jumeaux elle a tiré un excellent sens de l’humour y compris un goût pour les farces bien ficelées, quant à Ron il a toujours été son préféré. Ça ne se fait pas, sûrement, d’avoir un frère favori mais ce fut le cas pour Ginny quand bien même elle n’a pas toujours su le montrer. Ron et elle n’ont qu’un an d’écart, très peu finalement, et l’année qu’ils ont passé loin l’un de l’autre quand il est parti à l’école avant elle a été très difficile pour elle. Plus dure encore à été la séparation pour la sixième année de Ginny quand lui et Hermione ont décidé de ne pas revenir à Hogwarts. Ne pas savoir précisément où il était et dans quel danger il se mettait fut très très difficile à vivre. Mais Ron est courageux plus qu’il ne le sait et loyal et malin et elle a beaucoup à apprendre de lui. Habituée à être entourée de garçons, Ginny l'on aurait pu penser que spontanément, elle s'entendrait mieux avec la gent masculine qu’avec d’autres filles. Ses passe-temps le reflétaient un peu : quidditch, bataille d’eau ou de bombabouses... elle a souvent été considérée comme un garçon manqué même si à ses yeux c’est complètement stupide. Pour autant, il est vrai qu'elle s’intégra très bien dans la bande de Michael Corner quand elle sortait avec lui à l'école, ou qu’elle s’entendait si bien avec Dean et Seamus. Neville quant à lui est une de ses personnes préférées au monde, ils ont vécu tant d’horreurs ensemble. Elle sacrifierait tout pour son meilleur ami.
quidditch  » Comme beaucoup de Weasley avant elle, Ginny est très bonne en Quidditch, mais comparée à ceux venus avant elle, elle est probablement meilleure. Si elle a mis plus de temps que ses frères à monter sur un balai (il lui a fallu attendre ses six ans pour apprendre à crocheter la serrure de la cabane où les balais de ces derniers étaient rangés) elle est certainement née avec une dose de talent en plus. À l'aise sur un balai comme sur ses deux pieds, elle adore voler et elle adore jouer. D'abord mise sur la touche des remplaçants à Hogwarts son premier poste sur le terrain a été celui d'attrapeur en quatrième année, pendant qu'Harry Potter était interdit de jouer. Cependant le rôle qui lui sied le mieux est définitivement poursuiveuse : Ginny est née pour foncer, esquiver, et surtout, marquer des buts. Sa carrière fut courte, aléas politiques obligent, et c'est avec un peu d'amertume qu'elle pense parfois au fait qu'elle aurait certainement fini capitaine des Gryffondors si elle avait pu rester à Hogwarts. Elle ne le regrette pas vraiment, trop convaincue par ses idéaux, mais c'est vrai que, si la guerre avait été moins longue, elle aurait peut-être encore pu sauver ses rêves et devenir joueuse professionnelle. Désormais elle sait que c'est trop tard, quoi qu'il arrive, ce rêve lui a définitivement été arraché. De toute façon, ça fait des années qu'elle n'a plus eu l'occasion de monter sur un balai, et encore moins de faire un petit match de Quidditch.
one of the gals » Malgré ses centres d’intérêts plus masculins (idée qu’elle trouve ridicule) deux des trois amis les plus proches que Ginny ait sont des filles. Luna d’abord, une fille si spéciale et incroyablement géniale qu’elle a rencontrée lors de leur deuxième année, prenant spontanément sa défense alors que celle-ci se faisait harceler par des camarades. Luna la comprend mieux que personne et ne la juge jamais. Hermione ensuite, meilleure amie de son frère préféré et l’une des personnes les plus intelligentes qu’elle connaisse. Elles ne se sont pas trouvées tout de suite, assez différentes et Ginny respectant d’abord le fait qu’elle était l’amie de Ron et non la sienne. Mais sa venue au Terrier lors de l’été de la Coupe du Monde de Quidditch les a aidées à se rapprocher énormément. C’est tout naturellement donc que Ginny a décidé non pas d’avoir une petite chambre toute seule ni de partager avec Neville ou même Ron mais plutôt de vivre avec Luna et Hermione au manoir Saint-James. La décoration de la chambre suffit à voir les différences entre les trois filles, trio tout à fait improbable, mais entre le bordel organisé de Ginny, les plantes de Luna et les livres d’Hermione, rien ne la fait plus se sentir à l’aise et chez elle. L'une de ses cousines éloignées, Mafalda Prewett quant à elle, aussi brillante qu'Hermione, est la petite sœur que Ginny n'a jamais eu. Ginny a aussi la chance d'avoir trouvé une grande sœur de substitution en la personne formidablement drôle et ingénieuse qu'est Nymphadora Tonks.
muggle things  » Le père de Ginny, Arthur, est un fan absolu de la culture moldue, totalement passionné par leur “incroyable ingéniosité”. Ginny ayant toujours été très proche de son père, a toujours beaucoup aimé l'écouter ; qu'il s'agisse aussi bien des histoires issues de ses aventures au département Service des détournements de l’artisanat moldu, que ses théories sur l'usage de certains objets improbables. On ne peut pas dire qu’elle partage vraiment son obsession, mais elle ne manque pas d’intérêt pour les choses moldues. Elle est toujours allée au-delà de ce que requiert la curiosité polie en discutant avec ses amis né-moldu, sans pour autant les mettre trop mal à l’aise et elle a pris l'option d'Étude des moldus à Hogwarts sans se poser de questions. Sa vie de fugitive lui a permis de grandement s’habituer à nombre d’inventions, son quotidien ressemblant parfois à celui des êtres sans magie qui fascinent son père ; radios sur ondes non-sorcières, téléphone portable, même la musique qu’elle écoute vient souvent des moldus et elle a acquis beaucoup de références de pop culture, comme les comics d’où sont tirés son nom code comme celui de nombre de ses camarades. On peut dire que pour une sang-pur elle s’en sort très bien et manipule la technologie qui lui tombe entre les mains avec une certaine habilité — même s'il est vrai qu'elle n’a pas encore eu affaire à l’internet.
harry » Ginny a toujours eu beaucoup d’admiration pour le Survivant, l’Élu, Harry Potter. Comme tout bon enfant sorcier de sa génération bien évidemment cette admiration fut le résultat tout naturel des histoires qu’on lui a raconté dès le plus jeune âge sur le bébé qui a sauvé son pays du pire mage noir de tous les temps. La fascination ordinaire s’est toutefois mue en quelque chose d’un peu différent quand Ginny a réalisé qu’en plus d’être un héros Harry Potter était mignon. Elle a passé des heures et des heures à rêvasser la nuit au Terrier après l’avoir vu une fois sur le quai de la gare de King’s Cross en compagnie de son frère Ron. Savoir que ce dernier était ami avec Harry l’a rendu extrêmement jalouse, d’autant qu’en une seule année à Hogwarts Harry avait prouvé qu’il méritait bien d’être appelé un héros. Trop impressionnée, elle n’a pas osé lui parlé même alors qu’il passa une partie de l’été au Terrier avec les Weasley — pas faute pourtant de n’avoir parlé que de lui tous les jours avant sa venue miraculeuse, qu’elle vécu un peu comme un cauchemar à cause des moqueries de ses frères. Étonnement ce fut après qu’Harry Potter utilisa ses talents pour la sauver elle, qu’elle cessa enfin d’être trop effrayée pour lui adresser la parole. Elle lui était éternellement redevable, mais elle commença tout de même à voir un peu de juste Harry, dans le fabuleux Harry Potter. Ses sentiments grandirent à mesure qu'elle appris à le connaître, mais Ginny tout amoureuse qu'elle était n'a jamais été stupide : elle savait bien qu'il ne lui rendrait pas ses sentiments. Alors elle est sortie avec un autre, et a tenté d'être une amie pour Harry. Elle aime à penser qu'il la considérait comme telle, avant de disparaître à jamais.
Elle l'a beaucoup pleuré Harry, en secret, par ci, par là, surtout dans les moments désespérés. Elle a pleuré Harry Potter, le Survivant, mais elle a aussi pleuré Harry, son premier amour. Pourtant, elle a mis du temps à le considérer mort, pendant des années elle pensait qu'ils étaient encore capables de le retrouver. Ginny ne sait même pas à quel moment exactement elle s'est rendue compte que c'était fini, qu'il ne reviendrait plus. Harry Potter manque à l'Ordre, mais Ginny croit fermement qu'ils peuvent s'en sortir sans. C'est Harry, qui lui manque le plus et qui manque à Ron et Hermione aussi, laissant dans leur cœur un trou qu'elle ne pourra jamais combler.
scars » Ancienne souffre douleur préférée des jumeaux Carrow qui ont un jour dirigé Hogwarts, Ginevra est, on peut l’imaginer, couverte de cicatrices diverses et variées auxquelles sa vie de fugitive n’a fait qu’ajouter. L’une des trois têtes de l’Armée de Dumbledore, société de révolte (et de protection surtout) étudiante, contre le régime de torture des Carrow, et membre la plus évidente du groupe de par son simple nom de famille, Ginny a souvent servi à ces derniers de punching-ball. Quoique les méthodes de la direction consistaient pour beaucoup à forcer les étudiants à se punir les uns les autres, Ginny a eu droit à quelques tête à tête avec les jumeaux. De ces séances de torture, elle tire de nombreuses séquelles, une douleur au coude qui la lancine régulièrement, des restes d’entailles diverses et variées s'étirant, longues lignes blanches partout sur son corps, et également des marques beaucoup plus savantes et délibérées : sur son mollet et son épaule on lui a taillé au poignard les mots traitor (Alecto) et bitch (Amycus). C’est que, contrairement à Luna, Neville et Ginny sont des sang-purs et leurs actions ont fait encore plus fait rager les représentants du régime. Quelque part toutefois, Ginny s’estime heureuse, chanceuse ces cicatrices si horribles soient-elles sont les preuves de sa vie mouvementée, du fait qu’elle ait survécu aussi, tout simplement. Elle est en vie et tous ceux auprès de qui elle a combattu ne peuvent en dire autant. Il en va donc de même pour les cicatrices récoltées au fil des années après sa fuite de Hogwarts, restes de brèves captures et de combats douloureux, elles sont comme des médailles de ses batailles et même si elles sont laides, Ginny ne cherche plus à les masquer. Elles expliquent, en partie, qui elle est.


Dernière édition par Ginevra Weasley le Mer 17 Avr - 17:54, édité 21 fois
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biographie
anything’s possible if you’ve got enough nerve
the burrow, 1991
« C’est pas juste moi aussi je veux y aller ! » Ginny tape du pied et jette sa peluche rafistolée quatre fois en direction de la porte manquant de peu la silhouette sortant de la chambre. Sa mère se retourne d’un mouvement et l'enfant esquisse un mouvement de recul devant l’éclair de furie qui passe dans ses yeux clairs. « Ginevra Molly Weasley, habille-toi et arrête tes sottises immédiatement. » Malgré son instant d’hésitation — quand Maman l’appelle par son nom complet, elle sait d'ordinaire qu'il vaut mieux arrêter de geindre —, la fillette croise les bras sur sa poitrine et secoue vivement ses longs cheveux roux. « Mais c’est pas juste ! J’irai que si je peux aller dans le train aussi. » Elle tient bon devant l’impatience grandissante de sa mère. Avec quatre autres gamins à préparer pour l’école, deux autres en vadrouille pour lesquels elle s’inquiète en permanence, elle n’a pas de temps à perdre à convaincre sa dernière née de s’habiller. Tous les ans c’est la même chose, mais cette fois-ci Ginny semble moins disposée que d’ordinaire à être laissée derrière. Certainement parce que cette année alors que ses frères vont aller à l’école, elle sera toute seule à la maison. « Tu iras dans un an tu sais bien. » Lui rappelle-t-elle non sans une certaine douceur. Ginny hausse les épaules, un an c’est long. Très long. Une fois, elle s’en souvient encore, Bill est parti à l’école avec une tête normale et est revenu pour les vacances avec une moustache. Elle était laide en plus sa moustache parce que c’était surtout du duvet tout fin et plus blond que roux et Fred et George avaient hurlé de rire à la table du dîner quand des miettes s'y étaient accrochées. Ginny n'a pas du tout envie que Ron change. Déjà qu'en un été les chevilles de Percy ont enflé de dix centimètres chacune — pas littéralement évidemment, même si Fred et George ont bien essayé — parce qu'il a reçu un stupide badge, elle n'a pas envie que son frère préféré grandisse trop vite et l'oublie en allant à Hogwarts et en se faisant pleins d'amis. Elle va s'ennuyer elle à la maison, Maman va vouloir qu'elle aide aux tâches ménagères et puis elle va lui apprendre un peu de magie et Ginny va s'ennuyer sans copain de jeu. Ginny rouvre la bouche pour protester, mais Maman n'a plus de patience : « Aller, ça suffit maintenant, aucun de tes frères n'a jamais fait des enfantillages pareils. » Mais aucun de ses frères n'a jamais été le dernier à la maison. « Tu pourras aider Ron à faire monter Scabbers dans le train, si tu veux. » propose toutefois Molly pour adoucir la sentence. Les yeux de la gamine se mettent aussitôt à briller alors que les rouages de son cerveaux se mettent déjà à tourner pour trouver un plan qui lui permette de rester dans le train et aller à Hogwarts un an plus tôt. Le regard que lui offre sa mère lui laisse néanmoins entendre que quoi qu'elle puisse imaginer, elle aura deux coups d'avance, au moins. D'expérience, Ginny sait que c'est vrai.

Ginny aime beaucoup passer le mur qui mène au Quai 9 3/4 à King's Cross, surtout quand elle peut le faire en poussant un caddy (celui de Percy parce qu'il est trop occupé à discuter avec une fille, qui apparemment est préfète aussi), elle trouve ça rigolo. Elle aime bien aussi monter dans le train pour aider Ron à s'installer comme Maman a promis qu'elle pourrait, même si Maman monte avec elle pour donner à Ron son déjeuner et s'assurer que Ginny redescende bien avant que le train ne démarre. Elle fait beaucoup la moue quand Molly la force à sortir du wagon, elle n'a pas envie de criser devant les autres enfants qui regardent, mais c'est vraiment injuste ! « Hé Maman, il paraît qu'Harry Potter est dans le train ! » annonce Fred par la fenêtre du compartiment une fois que Maman et Ginny sont revenues sur le quai. Ginny s'arrête un court instant de se débattre pour regarder son frère. « Harry Potter ? Où ça ? Maman il y a Harry Potter !! Je peux aller voir ? Je reviens vite, promis- Non. » Elle essaye de décoller sa main de celle de Maman, mais rien à faire, celle-ci a trop d'expérience pour lâcher prise. Le train se met à siffler et Ginny commence à paniquer :  « Mais Mamaaaaan, c'est Harry Potter ! » Elle a l'impression que Maman ne comprend pas bien ce qu'on est en train de lui dire. Harry Potter est dans le train ; ça vaut bien la peine qu'on fasse une exception quand même. Un autre sifflement et le train commence à avancer et Ginny tire un peu plus sur la main de sa mère alors qu'elle se met à pleurer malgré elle. « Don’t, Ginny, we’ll send you loads of owls.We’ll send you a Hogwarts toilet seat.George ! » Ginny rigole un peu alors que George prétend que ça n'était qu'une blague — sa sœur sait qu'il va essayer, malgré tout — mais ses larmes redoublent quand le quai que sa mère et elle étaient en train de suivre pour continuer la conversation s'arrête et que le train les dépasse pour de bon et qu'il ne lui reste plus rien à faire que de leur faire au revoir de la main.


Pieds nus, Ginny avance à pas de loup dans l'herbe haute, retenant le rire qui menace de filer hors de ses lèvres menues. Les feuilles mortes qui sont tombées pendant la nuit craquèlent sous ses pieds et la chatouillent un peu, elle est à bout de souffle, à force d'avoir couru toute la journée et pas vraiment la discrétion incarnée. Peu importe, elle sait déjà que le gnome va lui échapper. Les gnomes lui échappent toujours, même quand ses frères sont là pour l'aider à les attraper. Ça ne l'empêche pas d'essayer malgré tout, parce qu'il faut bien qu'elle s'occupe quand Maman fait la cuisine et que Papa est au travail. Elle voit quelque chose bouger un peu plus loin et elle n'hésite même pas, saute pour écraser le petit être sous son propre corps. Même comme ça, il lui échappe et elle grogne de frustration. Elle est toute sale et a de l'herbe plein les cheveux, de la terre sur les joues aussi à cause de son dernier acte de bravoure. Elle est fatiguée, s'est bien dépensée, mais on ne peut pas dire qu'elle s'est beaucoup amusée malgré tout. C'est moins drôle quand ses frères ne sont pas là. Finalement, toujours pieds nus, elle retourne plus près de la maison, se faufile sans un bruit jusqu'à la cabane de l'autre côté du jardin où sont enfermés à double tour les balais de la famille. Les balais de ses frères devrait-elle dire. Elle-même n'en a pas. Pas faute d'avoir demandé. Mais chaque fois que ses frères font la course elle n'est pas invitée à participer ou, plus exactement, elle est invitée mais Maman ne la laisse pas. Maman n'aime pas qu'elle monte sur un balai. Alors c'est très simple, Ginny ne dit pas à Maman quand elle le fait. Avec la barrette qui retenait vainement quelques mèches de sa crinière, elle déverrouille la porte, un geste appris il y a des années déjà, et s'infiltre dans la cabane. Hier, elle a pris celui de Charlie, aujourd'hui c'est au tour de celui de Ron d'aller faire un tour. Elle est très équitable comme ça Ginny : aucun balai de mérite de s'ennuyer. Elle grimpe dessus et décolle rapidement, fait un tour du jardin avant de voler au dessus de la barrière pour explorer les champs, faire un peu de vitesse. Quand elle revient sur le terrain des Weasley, rien a changé dans la maison, et personne la remarque alors qu'elle remet le balai à sa place et referme la porte derrière elle. Voler lui a rendu un peu le sourire et a fait rosir ses joues, mais elle doit admettre que piquer les balais de ses frères ça n'est pas aussi drôle et excitant quand ils ne sont pas là pour risquer de la surprendre. Elle est plutôt fière d'elle bien sûr, ça fait quatre ans maintenant qu'elle vole à tour de rôle sur chacun de leur balai sans qu'ils ne s'en soient jamais rendus compte, mais enfreindre les règles perd de son attrait quand le danger disparaît réalise-t-elle avec une petite moue. Ça ne l'empêche pas de continuer sa routine tous les jours, même quand il ne fait pas beau dehors, il ne se passe pas un jour sans qu'elle ne virevolte un peu dans les airs, s'entraîne seule avec elle même, en se disant qu'au moins quand elle ira enfin à Hogwarts elle pourra montrer à ses frères de quoi elle est capable.


« Et elle va rester combien de temps ?Autant de temps qu'il faudra. » répond très simplement Maman en continuant de préparer le déjeuner. Ginny a déjà entendu parler de sa cousine Mafalda, bien entendu. Deux fois environ en dix ans de vie. Elle est née il y a huit ans et elle se souvient qu'il y a quelques années sa mère lui a envoyé un cadeau d'anniversaire, un des traditionnels pulls Weasley (plutôt Prewett en fait) avec un M brodé au milieu. Elle sait aussi que pour ses sept ans Ginny avait proposé à sa mère d'inviter Mafalda à sa petite fête d'anniversaire, et que celle-ci avait dit non. Parce que Mafalda n'est pas vraiment comme eux. Il parait que c'était son père surtout, qui n'avait pas très envie qu'elle vienne au Terrier, rencontre sa famille, risque de regretter de ne pas être comme eux. « Je pensais que ça te ferait plaisir d'avoir une copine de jeu. » Visiblement, les choses ont changé. Maman a essayé de lui expliqué ça : malgré son papa cracmol et sa maman moldue, Mafalda est comme eux finalement, une sorcière. Alors son père estime que ça serait bien pour elle de passer un peu de temps avec la partie de sa famille qui pourrait le mieux comprendre ce qu'elle vit et le lui expliquer. « Mais c'est juste euh bizarre de rencontrer sa cousine pour la première fois à dix ans. Et puis, elle est comment d'abord ? » Maman hausse les épaules, l'air de dire qu'elle n'en sait pas plus qu'elle, elle non plus elle n'a jamais rencontré sa petite nièce, du moins pas depuis que celle-ci est née. « Est-ce qu'oncle William va venir la déposer ?Oui, mais je ne pense pas qu'il va rester longtemps. Et ne lui pose pas trop de questions d'accord ? C'est déjà bien que ton père ne soit pas là où le pauvre William aurait eu droit à douze mille questions sur le monde moldu. » soupire Molly avec un léger rire. C'est vrai que Papa est très curieux, mais il a aussi toujours beaucoup de théories intéressantes à partager avec Ginny qui aime beaucoup l'entendre, assise près du feu, le soir quand il rentre du travail. « Est-ce qu'il est très méchant ? —   Qui? Mon cousin William? Pas du tout. » Molly repose son couteau et ses légumes et se tourne vers la gamine qui fait mine de dessiner la même étoile depuis trente minutes. « Ginny…Il n'est pas méchant. Tu sais, c'est juste hm… pas facile d'être différent du reste de la famille. Imagine toi si tu n'étais pas sorcière ? C'est difficile à imaginer, je sais, mais essaye une seconde. Imagine que tu voies tes frères, tes parents, tes cousins, tout le monde faire de la magie, sauf toi ? Il a été très malheureux pendant des années, je m'en souviens encore, et il a fini par trouver sa place. Tous les cracmols ne vont pas chez les moldus, mais pour lui, je crois que c'était le bon choix. Il s'est trouvé une famille, de gens qui le comprennent mieux que nous et ça ne veut pas dire qu'il ne nous aime pas, ou qu'il ne m'écrit jamais par exemple, mais c'est juste plus facile pour lui. Jusqu'à maintenant, » comprend doucement Ginny avec une grimace. Maman a raison c'est très difficile d'imaginer être née sans pouvoir. Déjà, elle a du mal à imaginer la vie des purs moldus, alors être né dans une famille de sorciers sans en être un ? Ça doit être très dur à vivre. Elle-même a si mal vécu d'avoir à attendre un an de plus que Ron pour aller à Hogwarts, alors ne jamais pouvoir y aller ? Ça serait horrible. Pauvre oncle William. « Jusqu'à maintenant. » approuve doucement Maman. « Donc tu vois, c'est pour ça qu'il faut que tu sois gentille avec lui Ginny et avec Mafalda aussi, le temps qu'elle sera avec nous. Tu n'as jamais eu de sœur, c'est l'occasion de faire comme si. »

hogwarts, 1992-1993
« It has to be a Slytherin, for sure for sure.I bet it's Parkinson! She's so mean!But did you see Bulstrode?? She had Hermione in a headlock during the duel class it was baaaad. But the message did say heir not heiress, so it's a boy right? Right? Hey Ginny what do you think? » Ginny sursaute sur son fauteuil. « Huh?What do you think of the whole enemies of the heir beware thing? Who do you think it is? You must have an idea, you looked so deep in thought just a moment ago. » Elle fronce les sourcils et pâlit légèrement. Il y a un moment elle…elle regardait le feu, elle croit. Et elle était perdue, mais pas dans ses pensées. Ginny a du mal à penser, ces derniers temps. C'est difficile, elle pense à quelque chose et elle se perd. Ses pensées sont étranges, pleines de trous qu'elle ne peut pas combler malgré ses efforts.


Il faut qu'elle se débarrasse du Journal. Something is really wrong. Il faut qu'elle s'en débarrasse il faut-

Tom est gentil, Tom la comprend, Tom lui manque, elle a besoin de Tom. Oui, elle en a besoin, il fait partie d’elle désormais. Il faut qu’elle le retrouve, il est en elle, mais pas assez, il faut qu’elle retrouve le contact avec lui, le vrai contact, qu’elle retrouve où il est. Mais Myrtle ne sait pas où il est passé, elle ne veut pas lui répondre d’abord — elle a très mal pris la manière qu’a eu Ginny de jeter le Journal (quelle idée stupide a-t-elle eu). Puis après des efforts pour l’amadouer elle lui a simplement dit que Harry Potter l’avait récupéré. Ginny aime bien Harry Potter, elle l’aime beaucoup, elle l’aime tout court. Ginny saccage le dortoir d’Harry Potter, pourtant, en cherchant le Journal ; elle en a besoin, il lui manque trop, il le lui faut, une voix en elle lui rappelle comme elle est perdue sans Tom : elle n’aura jamais l’attention de Harry sans Tom, elle a besoin de Tom. Alors elle fouille partout, et elle le retrouve et elle est tellement, tellement, soulagée d’être de nouveau entière.

chamber of secrets, 1993
Le sol est froid, non, il est glacé. Et c’est étrange de se réveiller sur un sol glacé, parce que Ginny ne se souvient pas d’être tombée. Elle ne se souvient pas non plus de la pièce dans laquelle elle se trouve, ce plafond haut, l’air humide, rien ne lui est familier. Quand elle se redresse, plutôt vite pour quelqu’un qui, selon toute vraisemblance s’est évanouie, sa confusion s’accroît encore. La pièce est énorme, mais le plus impressionnant c’est encore le serpent géant aux yeux crevés et dont la tête, qui fait peut-être trois fois sa taille, se trouve à quelques mètres d’elle. Ça serait suffisant pour faire tourner de l’œil de nouveau à plus résistant qu'elle. Mais Ginny n’a pas le temps de se sentir faible quand ses yeux tombent sur une autre vision d’horreur : Harry Potter, qui s’approche d’elle rapidement, les vêtements complètement ensanglantés, une épée à la main. Par terre, elle reconnaît sans le moindre doute, le Journal. Ginny prend une grande inspiration et explose en larmes. « Harry -oh, Harry- I tried to tell you at b-breakfast, but I c-couldn’t say it in front of Percy- it was me, Harry- but I-I s-swear I d-didn’t mean to- R-Riddle made me, he t-took me over- and- how did you kill that- that thing? W-where’s Riddle? The last thing I r-remember is him coming out of the diary —  It’s all right, » fait Harry, en lui montrant le Journal totalement ruiné par un énorme trou qui va qui le traverse entièrement. Ginny peut sentir également que ce qui l’attirait à l’objet n’est plus. « Riddle’s finished. Look! Him and the basilisk. C’mon, Ginny, let’s get out of hereI’m going to be expelled! » Peu importe que ce soit fini, sa carrière scolaire est finie, sa vie est finie, Ginny a fait des choses horribles toute l’année, des gens sont à l’infirmerie à cause d’elle, Harry est en sang… Elle n’arrive pas à sécher ses larmes, même alors qu’elle arrive à se relever avec l’aide d'Harry. « I’ve looked forward to coming to Hogwarts ever since B-Bill came and n-now I’ll have to leave and- w-what’ll Mum and Dad say? » Elle sait très bien en réalité. Ses parents vont la tuer une fois qu’elle se sera fait expulser. Elle a mis tant de gens en danger, toute l’école à vrai dire, et même si elle ne l’a pas fait exprès, qui va la croire ? Qui va croire qu’un objet l’a possédée, l'a forcée à faire des choses dont elle ne se souvient pas mais qui la hantent quand même ? Harry la guide jusqu’à ce qui semble être l’entrée de la pièce — la Chambre des Secrets croit-elle —, passant devant la carcasse du serpent qui la fait frissonner. Un Phénix les attend quand la porte de la Chambre se referme derrière eux, enfermant le Basilic à jamais et il les suit à travers le tunnel sombre qu’ils traversent ensemble, en silence excepté les sanglots de Ginny et un bruit lointain qu’elle ne reconnaît pas. « Ron! » crie soudain Harry faisant sursauter Ginny qui le suit quand il se met à courir, comprenant que son frère n’est pas loin. Son frère…une autre personne mis gravement en danger par ses actes. « Ginny’s okay! I’ve got her! »  Ron semble se réjouir de l’autre côté du mur de pierres écroulées qu’ils atteignent enfin et Ginny voit apparaître sa chevelure rousse et son air heureux par un petit trou. « Ginny! » Ron passe son bras dans le trou comme pour essayer de la faire passer à travers, ce qu’après un gros effort et beaucoup d’aide de sa sœur il parvient à faire. « You’re alive! I don’t believe it! What happened? How- what- where did that bird come from? » Le Phénix s’est empressé de passer à travers le petit passage juste après Ginny ce que celle-ci a à peine remarqué. Le soulagement de son frère rend ses larmes plus amères encore. « He’s Dumbledore’s.How come you’ve got a sword? » Que des questions pertinentes qu’elle aurait définitivement dû penser à poser. « I’ll explain when we get out of here,» répond toutefois Harry. « ButLater, » Les larmes de Ginny redoublent malgré elle parce qu’une partie de ce que devra expliquer Harry à Ron est certainement sa propre implication dans l’ouverture de la Chambre et les horreurs qui ont eu lieu. Ron ne la regardera plus jamais de la même manière. « Where’s Lockhart? Back there, he’s in a bad way. Come and see. » Ce que peut bien faire Gilderoy Lockhart avec son frère dépasse tout à fait Ginny, mais elle n’est plus à une surprise près. Ils suivent le Phénix jusqu’au bout d’un énorme tuyau sous lequel est effectivement assis un Gilderoy Lockhart à l’air…différent. C'est probablement l’absence d’arrogance sur son visage. « His memory’s gone, » explique calmement Ron. « The Memory Charm backfired. Hit him instead of us. Hasn’t got a clue who he is, or where he is, or who we are. I told him to come and wait here. He’s a danger to him-self. » Lockhart lève soudain les yeux vers eux avec une expression tout à fait affable et par conséquent très peu naturelle. Ginny ne comprend rien à l’explication de Ron qui n’a pas pris la peine d’expliciter la raison pour laquelle le professeur de Défense Contre les Forces du Mal de l’école aurait voulu leur effacer la mémoire. « Hello. Odd sort of place, this, isn’t it? Do you live here? » Ginny bat des cils, arrête presque de pleurer un instant devant l’absurdité de la situation. « No, » répond Ron en haussant les sourcils en direction de Harry, ce dernier semblant toutefois peu intéressé par la folie douce de leur enseignant, se penchant plutôt pour regarder dans le fond du tuyau. C’est lui qui doit leur permettre de remonter… dans les toilettes de Moaning Myrtle, si Ginny ne se trompe pas. Enfin, ça pourrait leur permettre de remonter s’ils savaient voler sans balai.

« Have you thought how we’re going to get back up this? » demande très justement Harry à Ron qui secoue la tête, juste alors que le mystérieux phénix vient voler devant Harry en agitant sa queue. « He looks like he wants you to grab hold... » propose un Ron assez perplexe — à juste titre, l’oiseau est plutôt un poids plume. « But you’re much too heavy for a bird to pull up thereFawkes, isn’t an ordinary bird. » Sans plus d’explication sur ce qui rend Fawkes si spécial, Harry se tourne vers eux. « We’ve got to hold on to each other. Ginny, grab Ron’s hand. Professor Lockhart He means you, » explique sèchement Ron à un Lockhart perdu. « You hold Ginny’s other hand. » Harry accroche l’épée à sa ceinture et Ron attrape l’uniforme de son ami alors que ce dernier attrape la queue de l’oiseau. Ginny a tout juste le temps d’attraper la main de Ron et celle de Lockhart avant que Fawkes ne les emmène à toute vitesse dans les airs. « Amazing! Amazing! This is just like magic! » s’émerveille stupidement le professeur adulé par toutes les filles de l’école. Le voyage est rapide et court, ils s’écroulent sur le sol tout mouillé des toilettes du deuxième étage, Lockhart a  à peine le temps de se dépoussiérer que les éviers se remettent en place pour masquer le tuyau menant à la Chambre maudite. « You’re alive, » Myrtle les regarde l’air plutôt déçue. « There’s no need to sound so disappointed, » fait Harry d’un air sombre.  « Oh, well . . . I’d just been thinking . . . if you had died, you’d have been welcome to share my toilet, » fait Myrtle, en faisant l’impossible pour un fantôme: rougir. Ginny se demande si elle vient de trouver quelqu’un de plus obsédé par Harry qu’elle-même.

« Urgh! » lâche Ron quand ils ont quitté les toilettes et arpentent le couloir sabre du château. Ginny imagine qu’ils vont l’emmener au bureau de Dumbledore où on l’expulsera de l’école — peut-être qu’on la livrera même au Ministre de la magie. Elle pense que Fred et George essayeraient sûrement de fuir, après tout Harry et Ron ne la retiendraient pas trop, pense-t-elle, mais elle n’ose pas. Pas par peur de ne pas réussir à s’échapper, mais parce qu’elle ne mérite pas de ne pas être punie. « Harry! I think Myrtle’s grown fond of you! You’ve got competition, Ginny! » Ginny se met brusquement à rougir sous la couche de larmes qui continuent de couler — silencieusement toutefois — sur ses joues. Elle est tellement désolée. « Where now? » demande  Ron et Ginny remarque le regard anxieux qu’il lui adresse. Harry se contente de pointer Fawkes du doigt qui semble les mener vers un endroit bien précis. Quelques minutes plus tard ils sont devant le bureau du Professeur McGonagall. Ginny retient son souffle alors que Harry ouvre la porte, la première chose qu’elle voit et entend étant les larmes de sa mère et le cri de soulagement alors qu’elle saute sur ses pieds pour la prendre dans ses bras dans câlin étouffant.

hogwarts, 1995-1996
« For what it’s worth, I think it’s Wrackspurts. » Ginny se force à sourire piteusement, haussant vaguement les épaules. Elle a pris le temps d’expliquer à Luna sa situation familiale un peu compliquée, lorsque celle-ci l’a trouvée boudeuse devant une une de la Gazette du Sorcier (journal qu'elle hait de plus en plus). Son frère, larbin du Ministre de la Magie, n’a rien pour la rendre fière. « They really do confuse people, you know? » assure Luna d’un ton bienveillant. « Percy’s not confused, he’s just an ass. » assure-t-elle toutefois fermement. D’ordinaire elle est plutôt clémente avec son amie, lui passant la plupart de ses théories loufoques ; elles ne heurtent personne. Et même, Ginny est prête à la défendre ardemment devant ses détracteurs : après tout personne n'a la preuve de la non-existence des créatures auxquelles croit Luna. Mais Percy ne mérite pas d’être excusé, même par des Joncheruines. Il n’est victime de rien d’autre que son ambition et son arrogance. Qu’il veuille faire ses preuves au Ministère et avoir une belle carrière, quitte à ce que ses supérieurs écorchent son nom plus d’une fois, pourquoi pas, mais renier sa famille et faire crier leur père et pleurer leur mère ? Ginny le digère très très mal. « He knows what he’s doing. » Et il en est fier avec ça, fier de se détacher complètement de sa famille, d’insulter leur père et de refuser de croire au retour de Voldemort. Percy a fait ses choix, si terribles soient-ils, il préfère le Ministère à sa famille, et il lui faudra vivre avec. « Oh. Well then. That’s mean. » fait Luna d’une voix grave, jetant un regard inquiet à la rouquine qui s’entend soupirer. « Yes. Yes it is. » Et c’est vrai que, pour tous ses défauts, Ginny ne pensait pas qu’elle aurait un jour à penser son frère, méchant et mesquin. « Here, come, let's take a break from studying and go see if the houselves have some cake for us in the kitchen? » Bien sûr les elfes sont toujours prêts à préparer de quoi grignoter aux étudiants. Manger n'a jamais rien résolu, mais un peu de gâteau au chocolat ferait bien plus de bien à Ginny que continuer à regarder sans le lire son livre de sortilèges avancés. Luna est bien plus perceptive que quiconque lui en donne crédit. « Yeah, let's go. I'd kill for a pumkin juice right now too. »

Ce n'est pas tous les jours que l'on se fait tirer du lit par le Directeur de sa Maison, Ginny a donc de quoi être très confuse quand McGonagall elle-même vient la réveiller avant d'aller chercher ses frères, ou du moins deux d'entre eux et qu'aussitôt Ginny sente son cœur plonger dans son estomac : Ron a un problème. L'enseignante les sort vite de leur misère initiale pour les plonger dans une autre tout aussi profonde : c'est leur père qui est en danger. À la pagaille de questions des trois rouquins, McGonagall n'a pas grand chose à répondre outre: come with me, you will see, Ginny finissant par la soupçonner d'être elle-même confuse par la situation. Aussitôt que la porte du bureau de Dumbledore leur est ouverte, Ginny repère la seule personne capable de les renseigner utilement : « Harry — what’s going on? » Elle ne s'adresserait pas à Harry si leur Directrice dne leur avait pas donné l'information la plus obscure au monde :  « Professor McGonagall says you saw Dad hurt- » Harry n'étant, pour autant qu'elle sache, pas voyant, elle a beaucoup de mal à saisir ce qui a pu se passer et la tête de Ron, son visage pâle et ses traits anxieux ne la rassurent pas du tout. « Your father has been injured in the course of his work for the Order of the Phoenix, » répond Dumbledore avant qu'Harry n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche. « He has been taken to St. Mungo’s Hospital for Magical Maladies and Injuries. I am sending you back to Sirius’s  house, which is much more convenient for the hospital than the Burrow. You will meet your mother there.How’re we going? » demande Fred, l'air très troublé. « Floo powder?No, Floo powder is not safe at the moment, the Network is being watched. You will be taking a Portkey. » Il leur montre une vieille bouilloire trainant sur son bureau. « We are just waiting for Phineas Nigellus to report back… » Ginny n'a aucune idée de qui est Phineas Nigellus ni de pourquoi ils doivent attendre son rapport pour aller voir leur père. Elle ne comprend pas ce qui est arrivé à son père, ni pourquoi la poudre de cheminette est soudainement devenue un moyen de transport risqué ; qui le surveille et pourquoi seraient-ils eux en danger pour simplement aller voir leur propre père à St Mungo's ? Il leur manque la moitié (plus, peut-être) des informations et c'est incroyablement frustrant. Pour tout le respect qu'elle doit à Dumbledore, elle en taperait presque du pied d'impatience et elle peut sentir que ses frères ne sont pas loin non plus. « I wish to be sure that the coast is clear before sending you- - » Il est interrompu par une brusque flamme apparaissant au milieu du bureau et laissant derrière elle une unique plume dorée. « It is Fawkes’s warning, » explique Dumbledore en attrapant la plus avant qu'elle ne tombe. « She must know you’re out of your beds… Minerva, go and head her off — tell her any story. » McGonagall n'attend pas un instant pour quitter le bureau et aller mentir à Umbridge. « He says he’ll be delighted, »  fait une voix ennuyée depuis un tableau se trouvant sur le mur, derrière Dumbledore.  « My great-great-grandson has always had odd taste in houseguests… » Sirius ? Ginny n'a pas le temps de poser la question. « Come here, then. And quickly, before anyone else joins us… You have all used a Portkey before? »

Harry Potter est un idiot. Ginny le trouve formidable, c’est un joueur de Quidditch talentueux, un ami génial pour Ron et Hermione, il est très mignon, et si courageux. Mais, parfois, c’est un idiot. Et peut-être qu’elle devrait s’abstenir de le faire remarquer, surtout après un traumatisme tel qu’il a dû subir en croyant attaquer le père de son meilleur ami à travers le serpent de Voldemort — une situation compliquée et impossible qui ne peut arriver qu’à proximité d’Harry — mais elle n’a pas pu s’en empêcher. Et elle n’a pas pu le regretter non plus. Étrangement Harry ne lui en veut pas trop, si elle en croit le fait qu’il est assis sur son lit, dans la chambre qu’elle partage avec Hermione, à la remercier pour quelques conseils qu’elle a pu lui donner, l’offre d’une oreille attentive aussi, qu’elle ne doute pas qu’il n’acceptera pas malgré le fait qu’elle soit sincère. Il a déjà ses meilleurs amis à qui parler (et Ginny croit savoir qu’il ne leur dit déjà pas grand chose). « Thanks Ginny...I’m okay though, I’m- » elle ne s’attendait pas à moins que ce petit mensonge, plutôt surprise à vrai dire qu’il grimace et se reprenne : « I don’t know. I don’t know what it all means. If I’m not possessed - then what am i? I’m relieved I didn’t hurt your dad. But still… » Elle ne répond pas immédiatement, fait la moue, réfléchit. Ginny n’est pas de ceux qui mentent pour faire plaisir aux autres. Elle pourrait le faire, ou au moins enrober la vérité dans une couche de bons sentiments, mais elle n’en a pas envie, pas avec Harry. Il mérite la vérité. Pour autant, c’est difficile de se retenir de s’empresser de lui offrir quelques mots rassurants (qui n’auraient toutefois sans doute pas été convaincants le moins du monde) tel que : everything will be alright. Ginny ne peut pas savoir que ça sera le cas. Elle n’en a aucune idée. Mais ça ne veut pas dire qu’elle est prête à perdre espoir non plus. « I don’t know, » admet-elle finalement sans perdre sa moue. « But we’ll figure it out. » Ça, c’est une promesse. Ils s’en sortiront tous. Il n’y a rien qui soit impossible à faire, pas selon Ginny Weasley. Pas quand il s’agit d’Harry Potter, surtout. « I mean, » ajoute-t-elle rapidement « you will, you guys will... » Ses amis et lui. Elle ne fait pas partie de ce “nous” et elle n’essaye pas de s’immiscer dans son groupe. Elle comprend qu’il n'a pas envie de se confier à n’importe qui, ni même à toutes les personnes qu’il apprécie, une catégorie dont elle espère faire partie. « But it doesn’t sound like you’re possessed at all and there’s that. » Ça n’est pas la meilleure conclusion qui soit elle en a bien conscience, parce que ça n’explique pas ce qu’il s’est passé, mais c’est déjà pas mal à ses yeux. « Maybe - seeing things he does - maybe it could be useful. » Et ça l’a déjà été ; il a sauvé son père et pour ça Ginny sera éternellement reconnaissance. Mais peut-être que ça pourrait être utile aussi pour le plus grand bien de la communauté sorcière, peut-être que ça pourrait aider à la capture de Voldemort. « Yeah maybe... well I would do fine without being in Voldemort’s head if you asked me, » malgré ses mots il laisse échapper un petit rire et Ginny ose espérer que ça veut dire qu’il va un peu mieux. « I hope... i don’t know what to hope for anymore. » Elle le sent qui l’observe du coin des yeux, et quand elle le regarde il lui offre un petit sourire, presque doux. Il a un joli sourire. Elle le lui rend, sans y penser, les lèvres collées à sa propre tasse de chocolat chaud: le rameau d’olivier qu’il lui a apporté. Elle ne peut imaginer ce qu’il ressent et elle ne prétendra pas le contraire, mais elle compatit.

« Let’s talk about something else. Now tell me... you and Corner eh? » Elle a du mal à s’empêcher de rougir. « Yes. » Elle n’a pas grand chose à ajouter sur le sujet. Hermione lui a dit qu’elle l’avait mentionné à Ron et Harry donc elle n’est pas surprise qu’il soit au courant. En revanche elle l’est un peu qu’il s’y intéresse. Elle ne se fait pas d'illusion ceci dit, sa curiosité est sans doute très limitée. « How about you? How are things going with Cho? » Ginny, elle, n’a pas eu besoin qu’Hermione lui en parle pour le savoir. « Together yet? » Il a l’air un peu embarrassé, mais il semble à Ginny que ça n’est que justice que de lui retourner sa question. « No.... I don’t know..... she kissed me right before the break. On the mouth. But I don’t— do you think I should write her a letter or something? I don’t— sorry. Who told you anyway? Or is it that obvious? » Elle sourit un peu, malgré elle. « Something like that. » Elle hausse les épaules l’air de dire que ça importe peu. Hermione est la Voix de la Raison et de l’Évidence. Son ancien crush sur Harry n’est pas facile à mettre de côté, et c’est difficile pour Ginny de ne pas remarquer Harry et il est plutôt peu discret si elle est honnête. Cho non plus. « Well I hope it works out. » Offre-t-elle gentiment avant de faire la moue. « I meant to write to Michael too. We could always, you know, have a secret letter writing session in here. Ron won’t come bother you here to read what you’re writing. » L’idée est assez stupide et Hermione l’avertirait probablement ; elle n’est pas prête à attendre Harry parler de Cho comme ça, mais Ginny s’en fiche et de toute façon, c’est trop tard, Harry accepte. « That sounds good, Ginny, thanks. I’m not— I mean you know. I’m not really good with girls. I think Parvati still hates my guts... » il grimace un peu et elle rit légèrement. « Not as much as Padma hates Ron. » rétorque-t-elle toutefois très platement, parce qu’elle est à peu près sûre que Padma ne pardonnera jamais à Ron d’avoir été le pire cavalier de tous les temps. Harry semble se détendre enfin, s’allonger sur le lit en retirant ses lunettes pour se frotter un peu les yeux. Il a l’air fatigué, le pauvre, Ginny lui proposerait presque de faire une sieste ici. « I’ll teach you how to defend yourself against the dark arts and you teach me how to talk to the greatest beast of all... girls...! » Elle est assez étonnée qu’il la choisisse elle pour ses conseils en relations. S’il savait… elle remercie chaudement Merlin du fait que ça ne soit pas le cas. C’est du passé de toutes façons. Harry la voit clairement comme la petite sœur de Ron, rien de plus et il ne la verra jamais comme quoi que ce soit de plus, aucun intérêt à perdre son temps avec ça. Elle se force à rire, se détestant un peu de lui avoir soufflé une telle idée. Elle va le regretter, elle en est certaine. « Sounds like a good deal for me. Only one beast for the mastery of protection against all the dark arts! You sure ain’t a good haggler Harry. » Elle lui fait un clin d’œil et se lève déjà pour leur trouver du parchemin et de l’encre ; si elle doit s’y coller, autant s’en débarrasser maintenant. Lentement il semble comprendre l’idée et il se lève avec un grognement, la rejoignant sur le sol de la pièce pour écrire. « Don’t write anything naughty... » Elle rougit affreusement, et plus encore quand il éclate de rire à cause de la couleur de son visage, assortie à celle de ses cheveux. Lui même secoue les siens avant d’attraper la plume qu’elle lui a trouvé. Ils écrivent, discutent, réfléchissent l’un à côté de l’autre pendant de longues minutes, c’est assez agréable, bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Lui plaisante beaucoup, Ginny pense que ça cache quelque chose, mais elle n’en dit rien, jouant le jeu avec lui jusqu’à ce qu’ils en aient fini et qu’il fasse mine de s’endormir par terre alors qu’elle-même signe sa lettre. « Are you sending him a gift as well? » Il est bien plus curieux qu’elle ne l’aurait cru, mais ça n’est pas un secret : « Yes. One. I bought it during the last Hogsmead weekend we had. » Elle a supposé qu’ils seraient encore ensemble pour Noël et elle est contente d’y avoir songé à l’époque. Elle n’a les moyens que pour un seul cadeau évidemment, et c’était déjà une grosse concession pour elle sur le montant du reste de la cagnotte cadeau pour sa famille et ses amis. « I’ll attach it to my Christmas card though. Can’t send a gift early. » annonce-t-elle comme s’il s’agissait d’une règle très établie à laquelle il aurait du lui-même penser, avant de rouler son parchemin et le poser sur sa table de nuit. Elle revient ensuite s'allonger près d’Harry en faisant bien attention à ne pas le toucher.

« I’m pretty sure I can guess at least one thing all the people here will be gifted.. » elle tourne la tête pour le regarder, sa joue touchant le tapis,  « well aside from mum's sweaters of course. Some of those candy prototypes Fred and George have made. If you value your bowels at all, friendly advice: don’t even try them. » rien ne vaut un bon vieux dragée surprise de Bertie Crochue de toute façon. « I heard they were pretty good though...! Well I heard. From them. So they’re maybe not the best reliable source.» Il secoue la tête et Ginny laisse échapper un rire. Fred et George sont aussi bons inventeurs que commerciaux, mais Harry est aussi peut-être un peu trop naïf. « I like their entrepreneurial spirit. At least they know what they want to do. » Elle fronce les sourcils, pensant qu’il doit avoir quelque chose à dire, qu’il y a quelque chose qui le tracasse, mais elle n’ose pas lui poser la question, le forcer à parler. Elle attend quelques instants, espérant qu’il reprenne tout seul, mais quand ce n’est pas le cas elle tourne de nouveau la tête, vers le plafond. « I guess it helps when there’s two of you to make plans for the future. » Ou du moins quand on est jumeaux et qu’on a la ferme intention de passer sa vie ensemble, comme ça semble être leur cas. « But we still have time. You have almost three more years of study and I have four. I think it’s okay not to know.» C’est d’autant plus le cas qu’ils n’ont aucune idée de ce que le futur leur réserve, ils ne savent même pas s’ils ont un future. Elle soupire légèrement. « If you were to open a business what would it be? » demande-t-elle en espérer alléger l’atmosphère. «Ron and I could sell Quidditch gear. I can see that. » Elle esquisse un sourire en essayant de l’imaginer. L’idée n’est pas mauvaise et elle sourit un peu plus quand elle tourne la tête et le voit qui se redresse un peu sur ses coudes. « There’s not much else I’m talented for I’m afraid... except getting into trouble I guess.. » Elle fronce les sourcils peu convaincue. « What about you Ginny? Hmmmm well something like Honeydukes would be nice. Actual candies you know not the ones that make you vomit and all. Or selling quidditch gear too, why not. » Elle s’arrête brusquement, pensive. « You’re good with magical creatures. » Elle a entendu assez d’histoires avec lui et Buckbeak pour le savoir. « You could also have a pet store.. » Il grimace et elle se demande si elle a fait une erreur. Mais ça lui semble étrange que le Boy Who Lived puisse avoir si peu d’estime pour lui-même, si peu de confiance en lui aussi. Il est doué pour beaucoup de choses : le Quidditch et puis les Défenses Contre les Forces du Mal aussi. Il y a énormément de choses qu’il pourrait faire dans la vie. « I wouldn’t build my life around them I don’t think. It’s... daunting, caring about a life. Because sometimes you just can’t save people. » Elle se rembrunit en même temps que lui. Elle imagine sans mal qu’il pense à Cedric et elle s'en veut de l'y avoir malencontreusement mené. « I think I want to become an Auror and do some good in the world. Make it better. And safe. » C’est vrai que Cedric est mort. C’est vrai qu’Harry tout seul ne peut pas sauver tout le monde. Mais il l’a sauvée, elle. Et il a sauvé son père. « I think you would be a great Auror. » Souffle-t-elle après une longue contemplation du plafond. À vrai dire, il lui semble que ce serait la voie naturelle pour lui. Harry sauve des vies depuis qu’il est bébé. « You care about people. And it’s not easy. But you still do. I think we need Aurors like that. » Elle hésite un moment et puis, très doucement, et un peu timidement, sa main vient presser ses doigts quelques instants, juste assez pour qu’elle chuchote : « for the record: thanks for saving me. » Elle lui a déjà dit merci, une fois, juste après les faits, après avir fini de pleurer après qu’on lui ait assuré qu’elle ne serait pas renvoyée et qu’on croyait à son histoire de Journal de Tom Riddle. Mais tous les remerciements du monde ne seront jamais suffisants. Harry baisse les yeux vers leurs doigts, mais il ne retire pas les siens même quand il se rallonge complètement. « Thanks for checking me yesterday when I was acting like an ass, » répond-il simplement, comme si leurs remerciements avaient la même valeur, comme si leurs actes avaient eu le même poids. « And thanks for being such a good help with the D.A. » il lui sourit timidement, et Ginny en fait autant, se demandant si, peut-être, ils ne pourraient pas devenir amis, finalement.  


Dernière édition par Ginevra Weasley le Jeu 27 Fév - 17:36, édité 50 fois
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biographie
you can’t always be strong but you can always be brave
hogwarts, 1996-1997
« Here. This is all I could find and carry. » Ginny laisse tomber une douzaine d’énormes grimoires sur l'imposante table en bois qui occupe un quart de la pièce, avant de s’affaler elle-même sur une chaise. Hermione daigne relever les yeux du volume ouvert devant elle et lui offrir un sourire de remerciement alors que son amie fait tout un spectacle de s’éventer. « Here, too. » Elle fait glisser vers Hermione ce dans quoi elle avait emballé son pactole. La Cape d’Invisibilité. Ginny a renoncé à chercher à comprendre pourquoi, même avec tout l’aval de Dumbledore, et la complicité de McGonagall, ils sont obligés de tout faire en cachette. Ron, Hermione et elle ont reçu un mot de leur Directrice de Maison les autorisant à accéder à la Réserve de la bibliothèque, pour des motifs (fallacieux) variés. Déjà, elle estime, qu'il aurait été plus simple que Dumbledore leur donne tout simplement les livres qu’ils veulent ; mais ça aurait été trop facile pour le vieil homme. Toutefois, en plus de devoir passer par la case Mrs Pince comme des élèves ordinaires pour même espérer entrer dans la Réserve, ils doivent aussi ne pas être surpris avec les livres qu’ils empruntent à la bibliothèque, des livres, qui n’ont rien avoir avec les recherches en métamorphose ou sortilèges avancés que les mots signés par McGonagall leur imputent, et qui en réalité n’ont absolument pas le droit de sortir de la bibliothèque. Ce n’est pas que ce soit une tâche impossible, la Cape d’Invisibilité fait un aussi bonne besace que n’importe quelle nappe, mais Ginny ne peut s’empêcher de trouver que ça leur complique la vie pour pas grand chose. Elle ne voit qu’un avantage à toutes ces stratégies et cachotteries : ça leur permet à eux aussi de ne pas forcément partager avec Dumbledore l’étendue de leurs trouvailles et de leurs recherches. Elle pousse un soupir, alors que du bout des doigts Hermione caresse la cape qui appartenait (appartient encore) à Harry et attrape un des livres qu’elle a ramené. il n’y a pas qu’Hermione dont la curiosité a été piquée en apprenant l’existence des horcruxes. Si pour elle, lire le plus de choses possibles à ce sujet est la meilleure manière, voire même la seule, de comprendre et de pouvoir trouver ceux de Voldemort, Ginny, pourtant partisane d’action, pense aussi que, se renseigner, n’est pas superflu. Il est toujours bon de savoir exactement ce à quoi on a affaire, le manque de préparation est une des raisons pour lesquelles ils ont perdu Harry. Pour le moment, en tous cas.
Et puis, pragmatique, Ginny sait qu’Hermione serait prête à renoncer à son sommeil et ses repas pour tout éplucher elle-même, mais ça ne veut pas dire qu’elle pense que ça serait judicieux. Aussi, elle prend sur elle une partie des lectures, c’est le moins qu’elle puisse faire.

« It's like- just when you think he can't be any worse he just up and does something even more horrible. » Ginny grogne pour toute réponse, arrangeant un peu sa prise sur son balai, en équilibre sur ses épaules. Neville vient souvent la rejoindre après l’entrainement, pour traîner un peu dans le parc, à l’abris des oreilles indiscrètes. Elle a pensé à abandonner le Quidditch un moment, le début d’année ayant été très rude et déprimant, mais le besoin de se défouler a justement été plus fort que jamais — elle a juste catégoriquement refusé le poste d’attrapeur, cette fois-ci. Et puis, ça donne à Neville et elle une excuse pour rester dehors. Ils s’arrêtent près d’un arbre quelconque, il fait un peu froid, mais ils sont assez couverts pour s’installer sur l’herbe pendant quelques minutes. « Yeah well he’s just the fucking worst. » Tout le monde — du moins tous ceux qui sont au courant — a été horrifié en apprenant ce qu’était un horcruxe et en comprenant ce que Voldemort avait du faire pour un créer plusieurs. Ginny aussi, bien entendu. Mais elle se demande aussi  pourquoi ça les choque tous tellement, au final. Tuer est toujours mal, tuer est toujours terrible pour l’âme de celui qui tient la baguette et tuer n’est jamais justifié De tous les meurtres commis par Voldemort, ou même ses sbires en son nom à lui, pourquoi ont-ils tendance à considérer que ceux réalisés dans le seul but de prolonger sa vie sont les pires ? Certainement l’idée est odieuse, choquante, terrifiante, mais en quoi ces meurtres sont-ils plus encore injustifiés que les autres ? Une vie est une vie, et aucune excuse ne devrait être assez bonne pour en voler une. Elle fait la moue en faisant mine de gratter un bout de vernis décollé du manche de son balai. Il est de seconde-main évidemment, comme presque tout ce qu’elle possède. « But also to think…someone like him…could be immortal- » Elle sent Neville frissonner de terreur et elle relève les yeux vers lui.  « No one should be immortal. » Personne. Surtout si le prix à payer pour l’être est la vie des autres. Voldemort a tort sur bien des points (sur tous), mais il se trompe tout particulièrement à penser que la mort est la pire des choses. Neville, Ginny le sait, est tristement bien placé pour le savoir. « And he’s not anyways. He’s not. Because there’s a loophole and we’ll rip that little tear open into a fucking void. » Dumbledore a trouvé la faille et eux, Ron, Hermione, Luna, Neville et elle vont s’y engouffrer, trouver tous les horcruxes peu importe leur nombre et tous les détruire. « I promise you Neville we will. » Pour les parents de son meilleur ami et pour Harry.

hogwarts, 1997
Les cours sont annulés, les examens repoussés à une date ultérieure encore inconnue, Hermione doit avoir fini par détendre un peu sur Ginny pour qu’elle trouve encore, dans un coin de son esprit, à s’inquiéter de ne pas pouvoir passer ses OWLS. Tous ses frères les ont passé (avec brio) après tout. Ceci étant, tous ses frères n’ont pas perdu le directeur de Hogwarts pendant leur scolarité. Il n’y a que Ron. Ron qui, en plus d’assister aux funérailles de Dumbledore, a assisté à sa mort. Ginny n’a pas su quoi dire quand Hermione et Ron le lui ont dit, ni quand ils ont pris plus tard le temps de tout lui expliquer. Elle n’a pas dit grand chose d’ailleurs. Au début, elle était tout simplement trop préoccupée par ce qui était arrivé à son frère Bill, l’attaque de Greyback l’ayant laissé dans un état critique malgré les assurances de l’infirmière de l’école. L'état de Neville quoique bien moins grave était inquiétant également. Ensuite, une fois tous deux sensiblement hors de danger, elle était tout simplement à court de mots. Dumbledore était plus qu’un allié de taille dans leurs plans pour retrouver Harry et mettre fin à Voldemort : il était leur guide. Leur mentor. Et c’est plus cette perte-là que celle d’un homme énigmatique au point d’en devenir franchement rageant qu’elle pleure tandis que les êtres de l’eau du lac chantent leur belle aria. Ron, grimace comme si le soleil l’aveuglait, Hermione pleure à chaudes larmes, Ginny, elle, sèche vite les sillons sur ses joues. Il faut qu'elle soit forte.

Quand Ron la prend à part à la fin de l’office, elle ne prend même pas le soin d’avoir l’air surprise. « Ginny, listen… » commence-t-il lentement, le visage un peu plus pâle que d’ordinaire. « I wont- I I won’t be coming back here next year. » Malgré elle, Ginny sourit, plus un rictus tordu qu’autre chose. « I know. Hermione neither right? » Ginny peut voir à la tête de Ron qu’ils n’en ont pas encore discuté, pas vraiment. Mais elle n’a pas besoin de sa confirmation pour savoir que c’est le cas. Avec la mort de Dumbledore, personne ne peut savoir exactement ce qu’il va advenir et de Hogwarts et du monde magique, mais une chose est certaine il ne sera jamais aussi sûr qu’il l’était de son vivant. Plusieurs parents ont déjà récupéré leurs enfants qui ne réapparaîtront certainement pas à la rentrée. Les siens ne le feront pas toutefois, ils insisteront même pour qu’elle retourne à l’école. « Listen Gin’ you- » Elle secoue vivement la tête, soutenant son regard malgré l’envie de l’en empêcher, l’envie de lui dire de rester, ou de lui promettre de le suivre. « I have to stay. » Il ouvre la bouche, la referme, hoche la tête. C’était ce qu’il allait lui demander de faire, sans aucun doute, comme le bon grand frère qu’il est, sans trop le savoir. Ginny n’en attendait pas moins de lui. « I know you got things to do. Things I’ll come and do with you someday. But- » Elle pince des lèvres. Merlin seul sait ce que Hogwarts va devenir à la rentrée prochaine et l’école aura besoin de l’AD. Et l’AD aura besoin d’elle, Luna et Neville. « Besides. I still think one of those bloody things might be hidden here. »  Ils ont développé tous les cinq ensemble la théorie selon laquelle il existe peut-être un horcruxe pour chaque maison de Hogwarts, alors pourquoi l’un d’eux ne pourrait-il pas encore se trouver là ? Ce n'est pas parce que Dumbledore lui-même n'y a pas pensé, ou ne l'a pas trouvé que Ginny va renoncer à l'idée. « I’ll miss you, »  ils n’ont pas besoin de se dire au revoir immédiatement, ils ne sont pas encore parti, et elle ne croit pas que Ron s’échappera du Terrier dès qu’ils y auront mis les pieds, mais il lui semble qu’elle a besoin de le dire maintenant malgré tout. Ginny est plutôt fière de parvenir à retenir ses larmes pour ne pas alourdir au fardeau son frère. C’est un des plus gros efforts qu’elle ait jamais eu à faire.

12 grimmauld place, 1998
C’est de sa faute, Ginny sait que c’est de sa faute ; elle aurait du mieux planifier les choses, donner plus d’information à l’Ordre, trouver un moyen de retarder et piéger les Carrow, empêcher l'altercation. Qui d’autre qu’elle aurait pu faire tout ça ? (Neville, Luna, mais elle refuse de leur jeter la pierre.) Elle aurait du trouver le Diadème plus tôt et trouver un moyen de l'extirper de Hogwarts sans intervention externe. C’est de sa faute les erreurs, les accrocs, le combat, c’est de sa faute maintenant si…
Papa et Maman l’ont prise dans leurs bras dès qu’elle est arrivée dans l’ancestrale maison des Blacks à Londres, pas saine, mais sauve au moins. En vie, à peine. À quoi bon ? Elle a des bleus partout, des plaies qui ne veulent pas cicatriser et des cicatrices qu’elle gardera à vie. Elle s’en fout. Ginny ne peut même pas regarder ses parents dans les yeux, affronter leur jugement, ou pire, leur manque de jugement, leur manque de haine, leur complète détresse. Elle-même a les yeux rouges et gonflés quand elle arrive, elle n’a plus de larmes dans le corps et pourtant elle n’a pas fini de pleurer. C’est de sa faute. Sa faute si Papa et Maman s’effondrent juste après l’avoir enlacée, sa faute s’ils récupèrent leur fille le jour où ils perdent un fils. Et quel fils. Fred, avec ses fossettes qui flanquent son sourire, Fred avec ses blagues stupides et son ingéniosité, Fred avec son affection tendre envers elle. Fred qui ne lui ébouriffera plus jamais les cheveux et ne lui offrira plus jamais de bonbons, ni toute la confiance en elle qu’il semblait avoir. Fred qui va laisser, laisse déjà, même une heure après sa mort, un creux énorme dans le cœur de tous ceux qui le connaissaient.
Mais le pire, celui que Ginny ne peut même pas approcher, celui auquel même penser lui fait tant de mal, c’est celui qui souffre le plus, avec un gouffre béant dans la poitrine, elle n’en doute pas, c'est celui qui s’est perdu lui-même. Ginny avec ses erreurs, ses maladresses, son manque de perfection, sa faiblesse, elle n’a pas tué un frère, mais deux. Et à George réduit en miettes, elle n’ose même pas demander pardon. À quoi bon ? Elle ne le mériterait pas. Elle-même ne se pardonnera pas.

wolverhampton, 2003
La baguette brandie devant elle, Ginny court aussi vite qu’elle le peut, quelques explosions résonnent dans ses oreilles, elle entend quelques cris çà et là, mais elle continue de courir. On lui a dit de rameuter le reste du groupe vers la salle à manger, là où la masse de sorciers envoyés par le Gouvernement est la plus importante. Il y a quelques années, elle aurait pu être presque soulagée par cette “simple” tâche, qui consiste à s’éloigner des horreurs du cœur du combat. Mais elle a déjà vu trop de choses. Des sorts fuser, du sang couler, des membres désartibulés. Elle n’en est plus à sa première rixe, mais c'est peut-être la plus violente. Elle sprinte à travers le QG et fait signe à tous ceux qu’elle croise de revenir, d’aller vers le point d’attaque, de s’occuper des assaillants. Elle court aussi vite qu’elle le peut surtout pour pouvoir faire machine arrière le plus vite possible et précisément rejoindre ce vers quoi elle les renvoie tous. Pourtant, Ginny sait pertinemment ce vers quoi elle va revenir. Elle sait ce qu’elle devra faire à ce moment-là et qu’elle peut encore éviter pour quelques minutes. L’âge n’a pas d’importance une fois qu’on a choisi son camp et décidé de se battre. Elle est là maintenant, elle est là depuis ses seize ans, elle mourra là s’il le faut aussi. Elle ne peut pas abandonner, même après tant d’années. « HEY! Quick! They’re in the main room, they need everyone. » hurle-t-elle au prochain groupe qu’elle trouve, décidant finalement que c’est le dernier, les suivant dans leur course vers la salle à manger. Cette guerre est aussi la sienne et même si son rôle au quotidien n’est pas toujours un rôle de combat, même si d’aucuns peuvent accuser son groupe et elle de ne pas trop se mouiller, Ginny n’hésite pas à foncer dans le tas quand il le faut. Il y a de tout dans ceux contre qui ils se battent, des jeunes, des vieux, des gens qu’elle a connu peut-être aussi. Il y a de tout, des indécis, des gens qu’on a peut-être forcés à être là aussi, mais quand on se bat on a pas le temps de faire le tri, et quand on est du côté de ceux qui fuient, ceux qui perdent plus souvent que les autres, on ne peut pas se permettre de douter non plus. Ce n'est pas comme si c'était l'Ordre qui avait cherché la confrontation cette fois-ci, c'est leur QG à eux, leur maison, leur safe place qui est en feu, c'est leur sang à eux qui éclabousse le plus les murs. C'est justifié. Ça ne veut pas dire qu’elle n’en a pas l’estomac noué. Mais Ginny ne s’est jamais laissée être mise de côté, pas même par sa mère. Elle retient son souffle avant de jeter de toute ses forces sa fiole au pied de deux Death Eaters. Ginny est une bonne duelliste, surtout depuis qu’on l’entraîne, mais elle aime mieux les potions créées par le laboratoire de l’Ordre. C’est mieux qu’un sort, une potion, parce que, souvent, elle n’est pas trop sûre de ce qu’il y a dans la fiole. Elle n’est pas certaine de ce que ça fait exactement. Et elle ne cherche pas plus à le savoir, se détournant déjà pour aider un duo de résistants. Elle ne sait pas si les dommages sont permanents, avec les potions qui lui font office de munitions ; c’est ce qui les rend plus faciles à jeter.

Ce jour-là ils perdent. Ils perdent leur maison, leur quartier général, beaucoup perdent leurs vies aussi. Pour des sorciers fugitifs depuis des années, la fuite cette fois est difficile, Ginny a l'impression d'abandonner quelque chose quand elle accepte de disparaître avec sa famille. Ils vont tous se retrouver ailleurs, ceux qui ont survécu, et ils vont se réorganiser. Ce n'est pas la fin, ils ne font que battre en retrait pour mieux revenir. Ginny y croit fermement. Mais ce n'est pas quelque chose qu'elle pourra un jour oublier, ni pardonner. Et le pire peut-être, c'est tout ce qu'elle a fait, tous ces explosifs et tous ces sorts, pour rien.

yorkshire, 2005
Dean est profondément endormi, Ginny en est certaine, parce qu’il ronfle, super fort d’ailleurs et qu’elle a beau siffler depuis dix bonnes minutes il n’a pas l’air prêt à s’arrêter de si tôt. Elle n’aime pas les ronfleurs, elle n’a jamais aimé, elle n’arrive pas à dormir avec des gens qui ronflent trop fort, ça la réveille toujours. Mais Dean, elle le tolère. Peut-être parce qu’elle l’aime bien, parce qu’il est si doux et mignon quand il dort et que ses paupières papillonnent un peu quand il rêve. Parce qu’elle aime bien dormir dans ses bras, aussi, qu’elle se sent en sécurité quand ils partagent un lit, elle se sent aussi comme une jeune, une femme, presque normale. C’est stupide de sortir avec quelqu’un au beau milieu d’une guerre, encore plus quand on est du côté des perdants apparents, ceux qui sont en fuite, qui peuvent mourir à tout instant. C’est compliqué aussi, quand on est dans des cercles différents, l’une heureuse élue du cercle six, habitant au Manoir St James, l’autre tout aussi impliqué dans la résistance, mais recalé au cercle trois, membre ordinaire, chair à canon disent certains. Dean fait mine d’être d’accord avec ça, de comprendre, mais il comprend pas, Ginny le sait. Comment peut-il comprendre si on ne lui explique pas ce qui fait la différence entre eux ? Une information, rien de plus, qu’il suffit de connaître pour monter en grade. Elle trouve ça stupide, elle aimerait tout lui dire, mais elle ne peut pas. Alors ils n’en parlent pas. C’est un de leurs nombreux problèmes, en plus des ronflements et du reste — ce qu’elle ne veut pas voir. Ginny essaye de pas y penser à ces problèmes, parce qu’elle est bien avec Dean, malgré tout. Elle l’aime bien. Elle l’aime beaucoup. Quand ils s’embrassent elle oublie un peu la guerre. Et elle pense qu’il l’aime beaucoup aussi. Assez, en tous cas. Elle espère.

Ginny aime bien ses missions hors du manoir, même quand ce n’est pas aussi utile que la chasse directe aux Horcruxes. Parfois elle travaille avec Sofia au ravitaillement ou à la coordination des camps. Parfois c’est quelqu’un d’autre, comme sa mère, qui l’envoie vadrouiller. Elle aime bien ça, parce que le manoir même s’il est grand, elle en fait vite le tour. Parfois ça lui manque, les mois passés à traîner des tentes de campagne en campagne. Elle aime bien quand on l’envoie sur le terrain même si ce n’est que pour donner un coup de main sur un camp, ou aller récupérer des réfugiés ou ce genre de choses. Mais aujourd’hui, Ginny est de mauvaise humeur. Elle doit attendre l’arrivée sur un camp d’une paire d’agents-doubles qui doivent lui donner des infos à rapporter ensuite à Kingsley. Pas grand chose, une mission qui lui permet d’apprécier la météo agréable de l’été anglais, mais son humeur ne suit pas. La raison principale, est que Dean lui manque. Ils ont rompu il y a trois mois environ, une rupture douloureuse comme on en fait peu, et il lui manque. C’est totalement fini entre eux et ils n’ont aucune chance de se remettre ensemble, puisque Dean ne sortira plus jamais avec aucune fille. Mais il lui manque quand même. Et même : avoir quelqu’un lui manque, aussi. Et elle déteste ça. Elle ne veut pas en parler, non plus, ce qui la rend encore plus boudeuse. Pour couronner le tout, le camp où elle doit attendre est celui de Cormac, que dans ses meilleurs jours elle tolère et avec lequel, dans les pires, ils ne cessent de se battre. « Come on let's go this way, » grogne-t-elle malgré tout quand ils doivent aller explorer la forêt pour trouver à manger. Quitte à être là, elle préfère s’occuper. Pour autant Cormac semble l’éviter avec beaucoup de soin, marchant au moins dix pas derrière elle et se mettant décidément hors de son chemin. Ça l’agace encore plus, elle a l’impression que, comble du comble, il a quelque chose à lui reprocher. «  What’s t’matter with you McLaggen? You scared of me or something? » elle plisse les yeux d’un air suspicieux, mais un très léger rictus étire ses lèvres. « No but I know better than to stand in your way when you’re in a mood… » Elle grimace encore plus quand il ose lui offrir un léger sourire. « Aw come on Weasley, you’re going to get all wrinkly... wait don’t move… » il appuie l’index entre ses sourcils en la faisant loucher un peu. « Right there. Wrinkly Ginny. » Elle plisse encore plus les yeux quand il retire son doigt et tire la langue avant de se reculer. Il a littéralement huit ans d’âge mental. «  Idiot. » Elle secoue la tête plus pour elle-même qu’autre chose, elle aurait mieux fait de se taire de toute manière, et elle se remet à marcher.

«  You know technically you should take the lead, even if you're scared of me, I swear I won't jump on you, but you know the area better than I do and that would make sense. » C’est bien la seule raison pour laquelle elle pourrait accepter de le laisser prendre les devants ; Ginny n’aime pas être dirigée. « Sure? » Elle hoche la tête, le laissant les mener tous les deux vers là où il pense qu’ils pourront trouver de quoi se ravitailler. Elle le laisse faire sans une remarque quand il ensorcèle leurs pas pour les rendre silencieux et faire disparaître leur odeur également pour ne pas effrayer le gibier, comprend-elle. Il l’invite à s’agenouiller près de lui derrière un buisson d’une main sur son épaule qu’elle ne repousse pas. « We can try to make a mushroom stew everyday, won’t feed anyone, » gromelle-t-il. « Ever had freshly hunted rabbit? —  Yep, » ce n’est clairement pas ce qu’elle préfère manger, mais c’est déjà arrivé. Pas autant que pour lui cependant, elle imagine, ni pour d’autre qui n’ont pas de refuge attitré. « Never hunted one myself though. Show me how it's done rabbit boy?Rabbit boy? » Il grogne faisant mine de peu apprécier le surnom même si son petit sourire semble indiquer le contraire. « Okay, wrinkly Ginny... we gotta wait. I generally use a Diffindo, straight to the neck, emphasis on the “fin” to make it extra thin. No mess… » Ils attendent en silence et quand la main de Cormac se contracte sur son épaule, Ginny comprend qu’une bestiole a dû se faire voir. « Here… »  il lui montre effectivement un buisson qui bouge très légèrement, elle aurait presque pu croire à du vent. « Want to do it? » Doucement elle hoche la tête, prête, comme souvent, à relever n’importe quel défi. Il a l’habitude et il serait plus logique de le laisser faire plutôt que de gâcher un potentiel gibier, mais elle s’en sent capable. Elle sort sa baguette, attend tranquillement que le lapin sorte du feuillage, vise, et jette son sort comme Cormac le lui a expliqué. Il court récupérer la carcasse lui offrant un grand sourire après examination : « good shot, Weasley. » Propre et sec. Ginny est plutôt fière d’elle. Elle a toujours été une bonne tireuse et, après tout un lapin n’est pas si différent d’une personne… Sauf qu’elle a le droit de se sentir fière, après.

Elle le regarde l’accrocher à sa ceinture avec un air amusé. « I’m guessing you’ll let me have the honour of skinning it? —  Oh yeah. Sharing the responsibilities and all that, » sourit-elle, très satisfaite d’échapper au dépeçage. « Okay then let’s catch some more. Ever had squirrel on a stick before? » Ils chassent un peu plus, principalement des lapins, même si Cormac insiste sur le fait que les écureuils aussi se mangent et peu à peu Ginny parvient à se détendre, penser à autre chose. « Good job, Ginny. —  Thanks, » elle hausse les épaules, comme si ça n’était rien, même si elle est assez contente d’elle-même. «  I had a decent teacher, » plaisante-t-elle. L’exercice lui a toujours fait beaucoup de bien, surtout quand elle réussit ce qu’elle entreprend comme aujourd’hui. Il fait assez chaud ceci dit et après avoir couru et dépensé de l’énergie, elle a pas mal transpiré. «  Hey is there a spring somewhere? Maybe we should get some of the dirt out before going into the bloody part, » elle pense au dépeçage auquel elle n’a aucune intention de participer. « Before I get to the bloody part. » rétorque-t-il d’ailleurs en roulant des yeux. « Yes okay. There’s a lake not far. » Le lac est plutôt petit, rien avoir avec les Lochs d’Écosse par exemple, mais l’eau est propre et à ce stade, Ginny est prête à tout accepter, même Cormac qui se déshabille sans prévenir, en se détournant un peu. Malgré elle, elle l’observe un peu, sous ses cils, avant de rapidement se débarrasser de son jean et de son t-shirt avant de sauter dans l’eau. « Fuuuck that feels so nice, » sans être glacée l’eau est suffisamment fraîche pour faire une vraie différence et elle plonge sous l’eau avec délice. « Hey, » lui sourit Cormac quand elle émerge juste à côté de lui. « Wait... you’ve got something on your nose...» Il l’attrape sans mal et la jette dans l’eau en riant aux éclats, l’éclaboussant dès que sa tête retrouve la surface. « That’s what a good hunter gets, Weasley. » Elle l’éclabousser en retour, riant malgré elle et lui grimpant sur le dos pour essayer de le pousser sous l’eau. Il est un peu trop lourd pour elle toutefois. Dommage qu’elle n’ait pas de batte de Quidditch sous la main. «  Uuuuugh, » elle abandonne et rosit un peu quand elle réalise qu’elle a réussi à s’accrocher à ses épaules, la poitrine toute pressée contre son dos alors qu’ils portent si peu de vêtements. Elle se laisse retomber dans l’eau un peu brusquement et l’éclabousse plus violemment pour qu’il ne voit pas l’expression étrange sur ses traits. «  What's your punishment for being a bad one then?What do you think? You choose. » Elle le pousse un peu avant de se reculer pour le jauger, en profitant pour retrouver son souffle. «  Hmmm, » elle s’approche lentement pour qu’ils soient à peu près au même niveau malgré le fait qu’il soit plus grand qu’elle. «  I think, » elle fait un peu de plus et désormais il lui suffirait de lever la main pour le toucher. «  Yes, I think, » un pas de plus et ils s’effleurent presque, leurs visages sont très proches et elle met toute sa force pour le pousser sans prévenir et le faire trébucher en balayant ses jambes de la siennes, hurlant de rire quand sa tête passe enfin sous l’eau. «  There!! » elle nage vers lui quand il émerge, en lui offrant un énorme sourire qu’il ne lui rend pas du tout. Cormac boude. « Good one, » grommelle-t-il, en faisant la moue et en se dirigeant déjà vers la rive pour sortir de l’eau tel l’horrible mauvais joueur qu’il est. «  Awww come on, » elle lui court après, l’attrape avant qu’il ne monte sur la rive, l’entourant de ses bras pour l’empêcher d’aller plus loin. «  Don't sulk », elle fait la moue elle aussi quand il se tourne pour la regarder et elle ne réfléchit pas beaucoup quand elle vient doucement embrasser la sienne. Étonnamment, Cormac répond aussitôt au baiser pourtant timide de Ginny, passant ses bras autour d’elle pour la presser contre lui avant de s’écarter les sourcils froncés : « What was that for? » Elle n’a pas vraiment de réponse à lui donner, aucune qui fait du sens ou qui est le moins du monde acceptable alors elle ne lui offre qu’une taquinerie : «  That's for being a bad hunter McLaggen… » et sur ce elle l’embrasse de nouveau, un peu plus sérieusement cette fois, en se disant que peut-être, c’est précisément ce dont elle a besoin pour oublier Dean. Quelqu’un avec qui elle ne fera pas la bêtise de trop s’attacher. Juste de quoi s’oublier un moment ou deux.
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félicitations
tu es le roi de la validation
ET VOILÀ.  Le plus dur est fait et n'est plus à refaire, tu es désormais officiellement un membre de Smoke and Mirrors en bonne et due forme, félicitations!
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Enfin, BON JEU sur le forum, que tes RPs soient plein de feels, de rires et de larmes, que tes personnages souffrent mille morts avant de connaître le bonheur et longue vie au Lord.  
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