BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 A bargain of necessity [Maox]

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MessageSujet: A bargain of necessity [Maox]   A bargain of necessity [Maox] EmptyVen 26 Juin - 12:00
a bargain of necessity
Ça l’avait frappée la veille, comme un bon crochet qui l’aurait cueilli au creux du ventre pour la mettre au tapis. Le genre de coup qui te sonne pour quelques bonnes minutes et qui après te laisse chancelante sur tes gambettes pendant plusieurs heures. Ça c’était produit au Ministère, parce qu’évidemment ce genre de chose se devait de se dérouler dans les pires moments, alors qu’elle avait l’apparence d’Edmund Grant, son petit gratte-papier du niveau deux favori, et qu’elle s’occupait de faire un peu d’ordre sur un bureau chargé de paperasses, de trombones-asmr (des trombones créés par une entreprise qui reproduisaient de cascade et de bruissement de feuilles, dans l’optique apparemment de détendre les nerfs des secrétaires épuisés) et d’autres fournitures de bureau, ainsi qu’un mug de camomille lui aussi destiné à l’apaisement. Elle venait d’ailleurs de renverser l’encre à tampon ineffaçable sur une chemise de papier rouge marquée d’un énorme URGENT (pour preuve que quand une couille arrivait, elle arrivait toujours au pire moment) quand son collègue passa devant son bureau, s’arrêta juste un instant pour la regarder galérer avec le magik-buvard (total absorbant ! promettait la pub) pour tenter de limiter les dégâts. Son regard passa d’abord de ses mains trempées d’encre à son visage, puis : « Oh, t’as fait un truc à tes cheveux ? » Une phrase bien commune, mais qui chez Maxwell allumait absolument toutes les alarmes. Par réflexe elle plaqua sa main droite sur sa tête, pour venir caresser les cheveux courts et fins de Grant, estima leur longueur d’un contact, mais elle savait bien que c’était souvent la couleur qui… « Une potion colorante ? Les reflets un peu cuivre c’est sympa en vrai. Je pensais pas que ça serait ton genre. » Merde. Maxwell inspira profondément avant de bloquer sa respiration dans le fond de sa gorge, une technique qu’elle avait apprise à ses dix-huit ans pour s’aider à stabiliser son apparence. Puis expira au bout de quelques secondes : « C’est sans doute un effet de lumière, » estima-t-elle, se sentant rassurée d’entendre la voix essoufflée de Grant passer ses lèvres. « Tu voulais un truc ?C’est marrant parce que… attends si je bouge… » Maxwell se tendit en le regardant changer d’angle pour totalement la scruter. Elle sentit tous ses muscles se tendre alors qu’elle se concentrait pour faire revenir la couleur noire dans ses cheveux petit à petit, sans que le changement ne soit trop brusque et évident, ses jambes dissimulées sous le bureau, tremblaient nerveusement. « Ah ouais, ça doit être l’éclairage, t’as raison. Ouais ben non, t’as l’air débordé, juste pour te dire que tu pourras passer récupérer la revue sur mon bureau, pour la relire et la corriger avant de la passer au chef.Aucun souci. » Elle ne se détendit que lorsqu’il disparût dans un couloir adjacent.
Merde.

Il était plutôt évident qu’elle ne pouvait pas se permettre d’avoir des brusques changements physiques en plein milieu du Ministère. Que le matin, au réveil, devant le miroir, elle mette un peu de temps à tirer et étirer son apparence jusqu’à ce qu’elle copie aussi parfaitement que nécessaire celle de l’homme dont elle a usurpé l’identité, passe encore, mais au travail ? Alors qu’elle se trouvait au sein même du nid de vipère ? Mauvais, mauvais, très mauvais bail.
C’était une question de concentration, c’était une question de fatigue, de stress, de tension. Des choses que les potions de vitalité qu’elle allait récupérer à St Mungo avec l’ordonnance de Grant aidaient à minimiser mais pas à oblitérer.
Elle baissa les yeux vers ses jambes, toujours en train de s’agiter, sans qu’elle ne parvienne vraiment à arrêter leur tremblement.
Une heure plus tard, elle prétextait un malaise — récupéra la revue qu’elle devait corriger et promit de la faire de chez elle pour ensuite l’envoyer par hibou express au Ministère dans la soirée (whatever) et put vider les lieux.

Enfin seule dans l’appartement de Grant, elle se sentait déjà un peu mieux. Elle put s’écrouler sur le canapé et sentir ses cheveux se rallonger jusqu’à ses épaules, les voir s’éclaircir, sentir son corps reprendre la forme qui lui était propre — c’était comme retirer un corset après couru un semi-marathon ; agréable mais avec un arrière-goût d’épuisement et de fatigue physique si intense que ça la clouait presque sur la banquette.
Elle avait déjà pensé à demander à la potionniste de la P.A.P.A. de lui trouver une formule d’élixir qui pourrait l’aider à garder son énergie au pic pendant plusieurs heures, à maintenir sa concentration au maximum, quelque chose de plus puissant que ce qu’elle prenait déjà mais elle savait que si elle faisait part de cette inquiétude au groupe, on finirait par la mettre de côté. En tout cas c’était ce qu’elle craignait. Et elle ne pouvait pas se permettre que la P.A.P.A. la voit comme faible — elle devait les protéger et non pas se faire protéger. Elles devaient avoir confiance en elle. Ce n’était pas le moment de flancher ou de montrer une quelconque faiblesse.

D’un mouvement des pieds elle ôta ses chaussures et laissa ses pieds revenir à leur pointure habituelle (plus petite que celle de Grant) tout en laissant son esprit vagabonder dans un méandres de fausses bonnes solutions. Ses mains déboutonnaient la chemise pour laisser respirer sa poitrine compressée sous le tissu épais, elle déboucla sa ceinture et se défit du pantalon en se tortillant sur le canapé pour le faire tomber par terre. Puis elle y pensa. Au vieux. Cela remontait à quoi ? Deux ans ? C’est qu’elle commençait à perde le compte des années dans cette guerre civile qui s’éternisait. Peut-être plus.
Le vieux, c’était une bonne option. Il était discret, il ne posait pas de questions et il ne lui avait pas donné l’air d’être du genre à dénoncer toutes personnes suspectes à la brigade des mœurs ou la police magique. En plus elle avait gardé un souvenir assez sympathique. Ou bien c’était simplement parce qu’elle avait été trop contente de pouvoir trouver quelqu’un capable de lui fournir ce qu’elle recherchait. Elle se rappelait avoir arrêté en raison des effets secondaires de la potion énergisante qui avait une sacré tendance à la garder éveiller au plein de milieu de la nuit et à accélérer par pic les battements de son coeur, mais elle n’avait plus le temps pour pinailler à présent. C’était soit ça, soit prendre le risque de se faire choper en rousse le lendemain au travail et de se faire incarcérer là où on collait les espions et autres résistants un peu trop couillus.
Le vieux. Allez, vendu.

Il lui fallut un petit accio potion pour boire une gorgée du revitalisant avant de pouvoir trouver la force et le courage de se lever du canapé. Elle laissa les fringues de Grant par terre, et le chat vint assez vite se rouler dedans (Maxwell prenait grand soin de toujours mettre la même dose de cologne le matin afin que son odeur colle le plus possible à celle du gratte-papier) puis passa devant l’armoire pour prendre ses propres habits. Noir, gris, rien de remarquable pour ne pas attirer l’attention. Dans le miroir elle se contenta de raccourcir ses cheveux jusqu’au-dessus des oreilles, changea la couleur et la forme de ses yeux, adoucit sa mâchoire et changea la ligne de ses sourcils, se diminua de quelques centimètres. Des petits riens qui, sans être difficile à maintenir, modifiait suffisamment son apparence pour qu’on ne puisse la reconnaître dans la rue.
C’était comme ça, en outre, que le vieux et son porteur l’avaient connu. À deux doigts d’être elle-même, comme un reflet dans un miroir un peu déformé. Elle se regarda quelques minutes, enfila une grande paire de lunettes sombres pour dissimuler un peu plus son visage et après avoir eu suffisamment l’impression de faire face à une inconnue dans le miroir, elle quitta l’appartement.

Elle avait pris l’habitude, à la demande du vieux (qui préparait les potions mais ne les donnaient pas lui-même) d’aller chercher son dû dans un club de Londres, le Red Tiger, auprès du patron. Inutile de dire qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’y retourner après avoir arrêté de prendre les potions ; elle n’eut cependant pas trop de mal à retrouver l’endroit, de mémoire. Inspira une première fois devant l’entrée, bloqua sa respiration une, deux, trois… quinze secondes avant d’expirer et d’entrer.
L’endroit n’avait pas changé, et pourtant Maxwell gardait encore l’étrange sentiment de décalage — après tant d’année coupée de la société et à mimer les interactions sociales en public que sous le voile d’un rôle, elle n’était jamais pleinement à l’aise nulle part. Même l’habitude ne pouvait totalement retirer cette sensation. Elle remonta ses lunettes sur le haut de son crâne pour que ses yeux s’habituent à la luminosité du lieu et s’approcha jusqu’au bar, fit doucement tapoter ses doigts sur le bois lustré le temps qu’on vienne à elle lui demander ce qu’elle voulait. « Y aurait moyen que je vois le patron ? » Avant de se dire que… well, peut-être que simplement demander ne suffisait pas à le faire apparaître comme Beetlejuice. « Il se souvient peut-être de moi. Si vous lui dites Max, et euh… » Elle eut un soupir fatigué : « Whatever, s’il s’en souvient pas qu’il vienne je lui rappellerai moi-même comme une grande. » C’était sans doute plus simple comme ça que de demander au type face à elle de jouer trop longtemps les pigeons-voyageurs. Vu sa tête ça ne devait pas forcément faire parti de la description de son job.
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Mao avait une routine. Et plus de serpents qu'une personne lambda. Et donc une routine pour s'en occuper. Le Red Tiger était composé de deux étages et à l'étage il y avait une partie camouflée derrière une sombre porte, avec son bureau, qui servait également parfois d'hôtel lorsque les soirées étaient longues et qu'il n'avait pas vraiment envie de rentrer chez lui. Il y avait également la salle où vivaient ses serpents et les terrariums qui leur servaient de maison. Mao n'était pas particulièrement friand du fait de les garder enfermés, mais il n'avait parfois pas vraiment le choix. Et certains des  reptiles semblaient apprécier faire la sieste sous la chaleur des terrariums enchantés qui leur étaient consacrés. Ils vivaient tous au club, excepté Moeko, qui bénéficiait d'un traitement de faveur parce qu'elle était spéciale, et rentrait donc avec lui tous les soirs, et parce qu'ils vivaient tous au club, Mao avait pris pour habitude de faire un tour quotidien, afin de s'assurer que tout allait bien, qu'ils avaient tout ce dont ils avaient besoin. Il avait installé des sorts divers et variés destinés à cela, mais ses serpents étaient un peu comme ses enfants et il ne faisait pas de mal de leur porter attention, ne serait-ce que pour les saluer. Quand ils n'étaient pas dans leurs enclos, les reptiles avaient le droit de se balader librement au club, à l'étage seulement. C'était une des particularités du Red Tiger, et les gens venaient en partie pour ça. Les clients frileux pouvaient rester bien loin dans la tranquillité du rez-de-chaussée, et ceux qui se sentaient l'âme d'un chevalier vaillant pouvaient monter à l'étage et tester leur courage. Il n'y avait jamais eu d'incident, les serpents étaient bien élevés, les clients un peu moins, mais il ne suffisait en général que d'une réprimande de la part du staff ou des serpents eux-mêmes, à coup de sifflements bien placés, pour que les choses se règlent. Au fil des années, Mao avait appris à reconnaitre les archétypes de clients qui fréquentaient le club. Il y avait ceux qui cherchaient à vaincre leur peur, qui commençaient au rez-de-chaussée puis jetaient un coup d'oeil inquiet vers les escaliers qui menaient à l'étage, qui prenaient les escaliers et passaient une tête en haut, afin de jauger la situation. Il y avait ceux qui venaient, confiants, des hommes souvent, étrangement, mais qui manquaient de s'évanouir au moindre contact inattendu avec leur peau. Il y avait aussi ceux qui n'avaient vraiment pas peur, et qui venaient impressionner leurs amis ou leurs récentes conquêtes. Du moment que le business allait bon train et qu'on le laissait tranquille, Mao était content.

Il était en train de discuter avec Noodle (il avait laissé Ingrid, une de ses employées le nommer et l'avait très vite regretté pour des raisons évidentes), qui était un de ses pythons royaux et qui parlait beaucoup, lorsqu'il fut dérangé par un discret coup donné sur la porte ouverte de la pièce. "Quoi ?" Il demanda simplement à Adam, "quelqu'un veut vous voir, patron. Une femme qui s'appelle Max ?" Le barman répondit avec l'air le moins certain du monde, "elle a dit que vous vous souviendriez peut-être d'elle." Mao réfléchit un instant, "Max, juste Max ?""C'est tout ce qu'elle a dit". Mao poussa un long soupir. Les gens qui demandaient à le voir n'étaient pas rares, les litiges commerciaux étaient réguliers, les clients qui se plaignaient pour x ou y raison également. Mais ces gens là n'arrivaient pas souvent à voir Mao en personne. Les managers se chargeaient d'eux, leur offraient un verre de dédommagement s'ils étaient cordiaux ou les mettaient à la porte s'ils ne l'étaient pas. Adam n'était pas l'employé du mois, mais il n'était pas stupide, et il n'aurait pas fait le chemin jusqu'à son patron s'il ne jugeait pas cela nécessaire. "Si je me suis déplacé pour rien, Adam sera votre diner", il lança en direction de Noodle, et des autres. Ça le faisait beaucoup rire, de parler fourchelangue devant ses employés. C'était toujours impressionnant, apparemment, et Mao aimait les voir transpirer un peu, ça gardait de bonnes bases pour leurs relations.

Son esprit divagua de nouveau alors qu'il descendait les escaliers qui menaient au bar. Il n'y avait personne dans son entourage proche qui s'appelait Max, et il ne voyait pas qui pourrait bien utiliser ce nom. Adam ne l'avait pas reconnue non plus, visiblement, ce qui voulait dire qu'elle n'était ni une cliente récurrente ni une amie. Il avait eu peur un instant de se retrouver devant quelqu'un qu'il ne reconnaissait pas, c'était toujours délicat de faire face à quelqu'un qui savait exactement qui vous étiez quand vous ne saviez rien sur lui, mais la peur s'était dissipée face à la silhouette familière qui se dressait devant lui. Max, bien sur, il pensa bêtement. Il l'avait vue régulièrement il y a quelques années, lorsqu'elle consommait des potions préparées par Masahiro lui-même et venait les chercher au club. Masahiro l'appréciait beaucoup, du moins autant qu'il ne pouvait apprécier les gens. Mao n'avait jamais su comment ils s'étaient rencontrés, c'était un des nombreux secrets que son grand-père avait emporté avec lui dans la tombe, mais il avait toujours eu de bonnes choses à dire sur elle, même s'il ne la voyait pas souvent.

Elle était accoudée au bar, sans doute là où Adam l'avait laissée. "Max", dit-il en lui tendant une main cordiale, [color:a64c=#slateblue]"ça fait longtemps." Il était encore assez tôt pour que le club ne soit pas plein, mais ils étaient néanmoins ouvert et quelques personnes avait déjà commencé leur soirée. "On peut aller dans mon bureau, si vous voulez." Il fit comprendre à Adam d'un signe de tête de leur apporter quelque chose à boire avant de guider son invitée vers le bureau. "J'espère que les serpents ne vous effraient pas," il lui dit alors qu'ils étaient au milieu des escaliers. Il n'avait pas l'impression que Max était le genre de personne impressionnable mais il supposait que prévenir était la chose la plus polie à faire. D'autant plus que Moeko trônait sur son bureau lorsqu'ils y entrèrent finalement. Il désigna une chaise à Max d'un signe de main avant de prier Moeko de bien vouloir se déplacer.
"Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?" Il demanda alors qu'Adam franchissait la porte, une bouteille à la main.
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Le type, au bar, la jaugea un instant du regard, sans doute à se demander si on se foutait de sa gueule ou bien si c’était une inspectrice de la propreté publique qui venait pour faire son rapport avant d’acquiescer et de disparaître. Maxwell ôta les larges lunettes qu’elle avait remontées sur sa tête puis apporta une des branches à sa bouche et la mordiller nerveusement. Ça pourrait lui faire du bien, aussi, une petite potion anxiolytique — Maxwell était une femme énervée et nerveuse, la fatigue n’améliorait pas l’état de ses nerfs et elle avait l’impression de vivre constamment à la frontière d’un gouffre d’angoisse qui viendrait la saisir dès qu’elle y réfléchirait trop. Alors elle mordait les branches de ses lunettes ; la pointe des plumes ; ses lèvres ; l’intérieur de ses joues ; et, chose dont elle avait pris l’habitude enfant déjà et que ses parents n’avaient jamais pleinement remarqué, de se ronger les ongles tout en usant son pouvoir pour les faire pousser dans la foulée. Extrêmement pratique, même si jamais Maxwell ne laissait ses ongles trop longs, pour des raisons évidentes.

Elle était donc en train de faire un sort à ses pauvres branches de lunettes imitation Rayban en se demandant si l’employé était allé chercher le patron ou la sécurité quand elle le vit sa silhouette descendre des escaliers. Bonne pioche ; elle n’allait pas se faire virer par les gros bras du nightclub. Elle replia ses lunettes pour les coller dans sa poche, au moins se donner une contenance et esquissa une ébauche de sourire en le voyant s’approcher et tendre poliment la main. « Max, » l’appela-t-il, ce qui lui laissa espérer qu’il remettait sa tête, ou alors il jouait très bien la comédie — mais elle avait bossé dans le service client et elle savait que parfois on était prêt à avaler bien des chapeaux pour respecter le très connu le client est roi. Elle avait cependant l’espoir que le patron d’un club avec une telle touche n’était pas du style à faire semblant de reconnaître des gens pour éviter l’embarras. Elle prit la main offerte et la serra, dosant entre la faible poigne de Grant à laquelle elle avait fini par s’habituer et la sienne propre, beaucoup plus affirmée. « Presque deux ans, » acquiesça-t-elle à la remarque sur le temps qui passe. Et un peu plus elle irait commenter la météo, mais le proprio n’a pas le temps pour ces banalités (tant mieux elle non plus) et lui propose d’aller un peu à l’écart, dans le bureau. « Ça serait parfait, » accepta-t-elle avec un signe positif de tête. Elle passa derrière le comptoir et le suivit dans les escaliers, vers le bureau. Elle sentait son sang battre à ses oreilles et la fatigue nerveuse commencer déjà à lui picoter le cuir chevelu. Heureusement aucune de ses transformations actuelles n’était difficile à tenir, mais la sensation générale restait hautement désagré- « J’espère que les serpents ne vous effraient pas. » Pardon ?
Elle s’arrêta un instant, derrière lui, le pied droit sur la marche supérieure, perdue un instant devant la question. Les serpents ? Non dans l’absolu Maxwell n’avait pas peur des serpents, elle avait peur des araignées. Parce que ça avait huit pattes et que c’était franchement dégueu huit pattes. Mais les serpents ça n’avait pas de pattes, alors bon y avait pas de problèmes. Mais quand on avait passé la dernière dizaine d’années à se battre contre un groupe de personnes tatouée d’une tête de mort avec une langue de serpent, dont le big patron avait un serpent domestique et qui venaient pour un sacré paquet d’entre eux d’une maison qui s’appelait Serpentard… Bon, disons que les amalgames venaient vite. « Je suis plutôt a dog person mais je suppose que s’ils ne tentent pas de me gober, on devrait pouvoir trouver un terrain d’entente. » En disant cela elle fit glisser sa main à sa ceinture, simplement pour toucher le manche de sa baguette. Se rendit compte qu’elle avait pris celle de Grant au lieu de l’autre et espéra ne pas avoir à l’utiliser, ça la mettrait dans la merde en cas de contrôle au Ministère.
Erreur de débutante, mais quelle conne. Elle lâcha la baguette et vint passer deux doigts sur ses yeux fermés, comme pour se détendre. Elle allait vraiment finir par faire une grosse connerie, il fallait se calmer, se reprendre.
Inspirer, bloquer, respirer. Elle acheva de monter les escaliers derrière son hôte et le suivit dans le bureau.

« Ah en effet, » fit-elle remarquer en voyant le (gros) (plutôt long) serpent se prélasser sur le bureau du boss comme s’il se prenait une petite séance d’UV. Elle vint s’installer, un peu circonspecte, là on le lui indiqua, à regarder la bestiole les yeux plissés, un peu impressionner par les nombreux anneaux qu’on étalait devant ses yeux de dog-person. Puis le patron émit un son et la bestiole s’écarta fort gracieusement. Mmh, what ? Elle dévisagea un instant l’homme, comme si elle avait un clone du Dark Lord sous les yeux, le sang battant à ses oreilles un peu plus rapidement. Maxwell, des fourchelangues, elle n’en connaissait pas. Et ils n’avaient pas la meilleure des réputations. Mais bien vite la raison prit le pas sur la suspicion : parce qu’elle avait besoin de ces potions. Alors certes son ex-courrier était plus excentrique en matière d’élevage animal que ce qu’elle aurait pu croire mais elle pouvait se réjouir de n’être pas tombé sur un arachnophile sinon ça ne se serait pas aussi bien passé et il aurait fallu faire la rencontre dans les toilettes du pub. « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? » Elle avait ouvert la bouche, prête à répondre mais l’employé pénétrait déjà dans le bureau pour leur apporter une bouteille : « Ah ! Excellente idée. » De fait ce ne serait pas malin de trop boire mais un petit remontant ne pourrait définitivement pas faire de mal. Avant de reprendre, quand l’employé fut parti — on n’était jamais trop prudent. « Je voudrais pouvoir recontacter le vieil homme. Ma…sahiro. » Elle devait tant et tant retenir de conneries pour ses couvertures que beaucoup d’informations finissaient par se perdre. Mais celui du vieil homme sympathique (et ma foi lui aussi bien excentrique) lui était resté quelque peu en tête. « J’aurais besoin de ces potions, que vous m’aviez fourni il y a plus d’un an. Si vous vous souvenez. Je me suis dit que vous étiez le moyen le plus sûr pour l’atteindre comme il ne m’a jamais laissé d’adresse hein. » Avant de préciser, en très bonne commerciale qu’elle était : « Évidemment j’ai de quoi payer les produits et la discrétion qui va avec. » Machinalement elle avait ressorti sa paire de lunettes et commençait à jouer à ouvrir et refermer les branches.

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« Je suis plutôt a dog person mais je suppose que s’ils ne tentent pas de me gober, on devrait pouvoir trouver un terrain d’entente. » Mao esquissa un léger sourire. Les gens qui ne s'y connaissaient pas avait toujours cette peur un peu surréelle qu'un serpent puis les gober ainsi. Bon ils n'avaient pas forcément tort, c'était déjà arrivé, mais tant que Mao était présent et en sécurité, les serpents ne feraient rien. "Ils sont bien élevés, ne vous inquiétez pas." C'était bien pratique, tout de même. Les vigiles de l'établissement, et surtout Ian qui ne savait pas rester à sa place, comme la plupart de ses employés, agissaient un peu comme des gardes du corps parfois, mais en règle générale, la carte "fourchelangue" suffisait à écarter toute tentative d'agression. Les gens avaient peur, peur d'être gober par un serpent, peur d'être maudit aussi, il supposait, peur que Mao n'envoie ses serpents les pourchasser comme certains le faisaient. Mais Mao avait plus de classe, et la présence des serpents quand il était au Red Tiger était largement nécessaire pour éviter tout problème.

Il prit la bouteille des mains d'Adam et lui lança un rapide "merci" qui l'invitait à quitter la pièce plus qu'autre chose avant de servir un verre pour son invitée et lui-même.
"Je voudrais pouvoir recontacter le vieil homme. Ma…sahiro." Ah. Le décès de Masahiro (paix à son âme) n'avait clairement pas fait la une des journaux sorciers mais il aurait pensé que peut-être les rumeurs et les on-dits auraient mené la majeur partie des gens qui l'avaient un jour côtoyé à apprendre la nouvelle. Visiblement, il avait eu tort. Il l'a laissa cependant continuer, le temps de réfléchir à comment lui annoncer la nouvelle (c'était toujours un peu gênant, les gens se sentaient généralement obligés d'être désolés et s'en suivait une discussion un peu awkward). "J’aurais besoin de ces potions, que vous m’aviez fourni il y a plus d’un an. Si vous vous souvenez. Je me suis dit que vous étiez le moyen le plus sûr pour l’atteindre comme il ne m’a jamais laissé d’adresse hein. — Évidemment j’ai de quoi payer les produits et la discrétion qui va avec." Mao se souvenait, que Max prenait des potions, il se souvenait vaguement de ce qu'il y avait dedans. À l'époque, quand Masahiro était encore en vie, il passait beaucoup de temps avec lui au laboratoire. En y repensant, ça avait peut-être été un moyen pour le vieux de préparer sa descendance, de faire travailler Mao avec lui pour qu'il puisse prendre les choses en mains si quelque chose venait à lui arriver. Peut-être pas, puisqu'il n'avait rien laissé de concret et de facile à trouver concernant le SMILEs et que c'était quand même la chose la plus importante qu'il avait créée.

"Max", il commença, sans doute beaucoup trop dramatique et formel. Il ne savait pas trop comment lui dire, est-ce qu'il devait être désolé ? Après tout elle ne devait pas en avoir grand chose à faire, elle voulait un produit pas un ami. Est-ce qu'il devait dire comment il était mort ? Peut-être que ça aussi ne l'intéressait pas tellement. Surtout que sa mort n'avait pas été épique. "Masahiro est décédé, je suis désolé. Vous ne pourrez donc pas le contacter", il finit un peu gêné, elle pourrait essayer par les méthodes moins conventionnelles, mais il n'était pas sur que cela soit son style. "Je … je peux peut-être essayer de vous aider, tout de même, si vous me dites ce dont vous avez besoin exactement". Mao avait beau avoir travaillé avec Masahiro sur ses potions, il ne savait plus vraiment qui avait besoin de quoi, et s'il aidait Max, parce qu'elle avait l'air sympathique, il aurait besoin de savoir ce dont elle avait besoin.



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Bon, elle disait qu’elle avait de quoi payer même en si en réalité ce n’était pas comme si elle s’était pointée au nightclub avec des dizaines et des dizaines de gallions dans son porte-monnaie, mais elle préférait écarter le problème de l’argent dans un premier temps, elle s’y intéresserait quand elle aura la certitude de pouvoir mettre la main sur les potions. Chaque chose en son temps. Mais à voir le visage de son interlocuteur quand elle fit part de la raison de sa venue la refroidit : elle ne s’attendait pas à une mine réjouie et à une explosion de pétard magique mais peut-être un peu plus de… quelque chose ? « Max… » Ola.

Ola.
Elle plissa les yeux. Ce n’était pas le Max de « Aha Max ! comme t’es drôle ! » mais plutôt celui qu’elle avait pu entendre quand on allait lui annoncer qu’elle allait se prendre vingt heures de retenue dans les deux semaines à venir. Et le pire c’est qu’il mettait du temps à cracher le morceau le monsieur. Elle lâcha ses lunettes pour venir plutôt triturer son verre dont elle but une petite gorgée, rapidement, juste pour bouger. Puis finalement, la sentence tombe. « Masahiro est décédé, je suis désolé. » Décé… Elle reposa le verre un peu trop brusquement sur le bureau, la bouche légèrement entrouverte, presque prête à émettre une contradiction, comme si elle ne parvenait pas à croire qu’un vieux monsieur puisse passer l’arme à gauche. Ah mais fuck ! « Vous ne pourrez donc pas le contacter.Ah ben… clairement ça semble… compromis… dans cette situation. » C’était le moins que l’on puisse dire. Elle ne savait pas si les serpents étaient des créatures sensibles aux ambiances mais elle espérait qu’ils n’avaient rien contre l’embarras parce qu’à ce stade elle avait l’impression que la gêne était si dense qu’on pouvait la couper avec un fil à beurre. Elle se retrouvait bien con, avec son verre devant elle, à demander à parler à un mec mort. Et si ça se trouve mort depuis un petit temps.
Elle n’eut pas l’idée d’être triste, les disparitions étant devenues si habituelles dans cette guerre elle ne pouvait pas tenir une liste exhaustive des personnes qui avait quitté ce monde. Et elle n’avait pas non plus connu le vieil homme si longtemps — elle n’avait pas à être choquée et surtout ne pouvait pas se permettre de laisser la surprise prendre le pas. Elle était venue pour des potions et… heureusement pour elle, le proprio n’avait pas l’air de vouloir la coller à la porte après cette petite révélation (c’est qu’il devait vraiment se souvenir d’elle, se dit Maxwell) : « Je… je peux peut-être essayer de vous aider, tout de même… » Ah c’était bien urbain ça, parce que de l’aide elle en avait besoin et ce n’était pas les médicomages de l’hosto qui pouvait l’aider sur ce point. « … si vous me dites ce dont vous avez besoin exactement. »

De nouveau les ongles cliquetèrent sur le verre, puis sur la surface lisse du bureau avant de hocher la tête un peu machinalement : « Ça pourrait être bien oui… » elle se redressa un peu sur la chaise pour tenter de dénouer le nœud qui commençait à serrer les muscles au bas de son dos. « Je fais un travail stressant, » commença-t-elle par justifier, en imaginant que ça introduisait bien son problème (et que cela devait légèrement se sentir dans son attitude). Elle avait fini par se dire que Masahiro avait compris d’une façon ou d’une autre la situation de Maxwell, ne serait-ce que très grossièrement, mais le vieil homme avait su lui inspirer davantage confiance que cet autre qu’elle venait juste d’entendre parler Fourchelangue. « Et qui demande beaucoup de concentration sur le long terme. Les potions que vous me fournissiez me permettait de stimuler ma concentration et de tenir sur la longueur. » Et d’éviter des impairs qui pourraient la compromettre salement. Des reflets cuivrés… pourquoi est-ce que les gens s’intéressaient-ils autant à l’apparence des autres ! Qu’ils se mêlent de leurs patacitrouilles ! « Je prends déjà des potions énergisantes. » Et comme si elle était chez son pharmacien et qu’elle demandait conseil, elle sortit de son petit sac une petite fiole à quatre dose, à moitié vide, dont l’étiquette portait le tampon de St Mungo (ça faisait aprti du traitement de fond de Grant). « Mais cela ne suffit pas. » Elle esquissa un sourire légèrement amer avant de faire remarquer, peut-être un peu mauvaise, surtout méfiante : « Je ne vous aurais pas imaginé potionniste monsieur… » Son nom à lui, elle l’avait oublié.
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Mao observa Max avec attention. C’était toujours délicat, ce genre de situation. Il se doutait que la jeune femme n’avait pas d’attaches particulières à son grand-père, mais il venait tout de même de lui annoncer un décès et surtout, l’impossibilité pour lui de lui fournir ce qu’elle souhaitait. “Ça pourrait être bien oui… — Je fais un travail stressant,” elle lui dit simplement, et Mao hocha la tête en signe de compréhension. Il savait ce que c’était, de faire un travail stressant, il en avait fait plusieurs au cours de sa vie et il comprenait le besoin d’un remontant à la fin d’une longue journée. Il espérait que Max savait qu’il ne la jugerait en rien pour cela. “Et qui demande beaucoup de concentration sur le long terme. Les potions que vous me fournissiez me permettait de stimuler ma concentration et de tenir sur la longueur.” Elle continua, et Mao hocha a nouveau de la tête, “je vois.” Il la regarda alors qu’elle fouillait dans son sac, “je prends déjà des potions énergisantes,” dit-elle en lui montrant une petite fiole, “mais cela ne suffit pas.”  Comme pour beaucoup de choses, malheureusement, tout ce qui était donné par les hôpitaux et autres pharmacies était bien faible. Max n’était pas la première et ne serait certainement pas la dernière à chercher quelque chose qui soit un peu plus efficace, qui semble être plus qu’une potion que l’on avale par habitude et qui n’a absolument aucun effet. “Je ne vous aurais pas imaginé potionniste monsieur…” elle ajouta, et Mao ne sut quoi faire du silence qui termina sa phrase. Elle ne savait pas si elle avait oublié son nom et si elle essayait de lui demander d’une façon détournée, ou si elle jugeait simplement ses qualités de potionniste, ce qui serait sans doute justifié. Mao n’avait plongé dans l’art des potions que par nécessité, il n’avait jamais été mauvais, mais il n’avait jamais été particulièrement doué non plus. Il pouvait reproduire sans trop de problème, suivre une recette clairement donnée mais la création était toujours plus complexe, plus risquée. “Je ne le suis pas, pas vraiment,” il répondit honnêtement, “mais j’ai passé beaucoup de temps avec Masahiro et … j’ai pu apprendre certaines choses.” Tout le reste était une sorte de trial and error, mais elle n’avait pas besoin de le savoir. “Ce que vous me demandez devrait être relativement simple, cependant, quelque chose qui augmente la concentration et l’énergie, limite les effets physiques de la fatigue, aussi, je suppose ?” il demanda. C’était effectivement assez lambda, quelque chose que beaucoup cherchaient, surtout dans ce milieu là. “Je ne vous garantis pas un parfait succès du premier coup, mais tout essai devrait fonctionner, dans une certaine mesure du moins. Et si vous le souhaitez, nous pourrions essayer différentes choses.” Mao avait pas mal de choses à faire, mais il pourrait consacrer quelques heures à Max, après tout, elle était agréable et n’était là que pour un but précis.


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À ce qu’il paraissait, il y avait des gens qui avaient de la chance — des gens qui prévoyaient des choses et paf, ça se passait comme ils le voulaient. Qui n’avait pas besoin d’avoir des plan B, C et D, des filets de secours pour chaque action. Ça doit être bien, se disait Max, de vivre comme ça. Elle ne pouvait pas vraiment imaginer, le sort avait une tendance à s’acharner, semblait-il. Enfin, elle venait là simplement pour récupérer une potion, afin de survivre au moins un peu à ce qu’elle faisait subir à son corps, tout ça pour qu’on lui dise que ça n’allait pas être vraiment possible. Les gens n’avaient-ils pas honte de crever ? Infernal. Et avec ça elle ne savait pas si elle pouvait à ce point faire confiance à l’homme qui lui faisait face et qui en plus se tapait la causette avec des serpents ce qui n’était pas forcément aux yeux de Max, une chose très… digne de confiance. En plus de cela, il n’était pas potionniste, de ses propres mots. (Et au passage ne profita pas pour lui sortir son prénom, allons bon… elle était donc condamné à trouver des périphrases pour ne pas trop souligner son ignorance). « Ce que vous me demandez devrait être relativement simple, » rajouta-t-il, une phrase qui semblait tout à fait ahurissante à Maxwell qui avait dû mal à préparer une potion d’un niveau de troisième année. Quand elle disait qu’elle n’était pas potionniste, elle ne rigolait pas. « Quelque chose qui augmente la concentration et l’énergie, limite les effets physiques de la fatigue, aussi, je suppose.Vous supposez bien. Quelque chose qui dope, quoi. La dernière formule de Masahiro avait des effets secondaires… indésirables mais que je suis prête à envisager maintenant. » Même si elle ne savait pas s’il pourrait retrouver l’exacte même formule. Sans doute pas puisqu’il lui promettait différents essais. La brusque impression d’être un cobaye (ce qu’elle n’avait pas prévue en venant ici tout d’abord) « Je n’attends pas un résultat impeccable, » rassura-t-elle toujours en jouant nerveusement avec ses doigts. « Juste quelque chose qui pourrait permettre de tenir le coup. » Pas la peine de trop expliciter, son interlocuteur ne devait pas en avoir grand-chose à faire de pourquoi elle avait besoin d’autant d’aide pour l’effort. De toute manière juste avec un tronçon de son nom et son apparence qu’elle ne prenait qu’avec Masahiro et lui, il n’y avait pas de moyen de la repérer totalement, pensait-elle. « Je ne sais pas si j’aurais le temps de tester beaucoup de choses, pour être honnête. » Elle ne voulait pas présumer de sa propre longévité. Et quand elle aura commis l’assassinat prévu (si elle y parvenait) peut-être n’aura-t-elle plus l’occasion de venir se fournir en potion. « Il me faudrait surtout quelque chose rapidement, pour commencer. » Elle se force un peu à arrêter de tordre ses doigts et à prendre une inspiration un peu plus profonde. « Si vous le pouvez. Donnez-moi une date, un lieu et un prix. J’y serais. » Pour le prix, en espérant qu’elle n’aurait pas à vider tous ses fonds pour ça. Mais dans ces cas là on pouvait toujours marchander, songeait-elle.
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“Je n’attends pas un résultat impeccable,  juste quelque chose qui pourrait permettre de tenir le coup.” Max lui répondit et Mao ne put s’empêcher d’arquer un sourcil interrogateur. Il ne se préoccupait pas de la vie de ses clients, habituellement, mais Max n’en était pas vraiment une, et ses requêtes semblaient bien trop spécifiques pour être innocentes. Il faudrait qu’il regarde, à l’occasion, s’il y avait dans les affaires un dossier à son nom. “Je ne sais pas si j’aurais le temps de tester beaucoup de choses, pour être honnête,” elle ajouta et Mao n’en fut que plus intrigué. Sa phrase semblait très fataliste, peut-être qu’elle était malade, que c’était la raison pour laquelle elle avait besoin de potions qui lui donnerait de la force, parce qu’un mal inconnu lui rongeait peu à peu les entrailles.

“Il me faudrait surtout quelque chose rapidement, pour commencer.”“Je vois,” il répondit rapidement. Il ne voyait pas, pas vraiment, mais s’il pouvait l’aider, autant le faire, et le temps semblait être compté, Mao pouvait comprendre cela. “Si vous le pouvez. Donnez-moi une date, un lieu et un prix. J’y serais.” Il réfléchit un instant. Mao avait fait pas mal de potions avant de finalement créer le spitfire. Et, contrairement à son grand-père, il avait noté chaque geste, chaque ingrédient utilisé, pour être certain de pouvoir retracer toutes les étapes qu’il avait prises, et pouvoir ainsi recréer une recette si celle-ci avait l’effet escompté. L’une d’entre elle avait donné une énergie jamais ressentie auparavant à un de ses testeurs, peut-être qu’en bidouillant quelques trucs, cela pourrait fonctionner. “J’ai peut-être quelque chose, c’est très expérimental mais … si vous êtes prête à prendre le risque, je pourrais vous fournir quelque chose assez rapidement.” Il commença, plus la conversation avançait, plus le désespoir de Max semblait palpable. “C’est une potion que j’ai créée il y a quelques mois, et qui a donné beaucoup d’énergie à ceux qui l’ont testée,” et des palpitations, et sans doute un risque élevé d’arrêt cardiaque, mais c’était toujours le cas, avec ce genre de potions. “Je pourrais la retravailler et ça pourrait sans doute fonctionner, répondre à vos besoins, en tout cas.” Il lui sérieusement. Ca ne serait pas parfait, mais elle n’avait jamais cherché la perfection, apparemment. “Nous pourrions nous revoir ici, si cela vous convient. Les soirs de semaine sont moins chargés, peut-être mardi ? Si je ne suis pas là, demandez Masao. Quant au prix, un gallion symbolique suffira, à la mémoire de Masahiro.” Et il n’allait pas lui faire payer quelque chose qui avait de grandes chances de la tuer.


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Elle n’appréciait pas vraiment d’en arriver là, Max. Si elle dans sa jeunesse et le début de sa vie d’adulte elle avait été souvent très éparpillée, à tenter conneries sur conneries sans vraiment mesurer les conséquences de ses gestes, la fuite lui avait appris à être plus précautionneuse, à laisser le moins de traces possible sur ses arrières et surtout elle avait développé l’instinct des animaux qui ne veulent pas montrer qu’ils étaient dans une sale situation. Dans ces moment, Maxwell montrait souvent plus de la colère que du désespoir, mais la fatigue jouait avec ses nerfs et malgré l’étrangeté de l’homme (un type qui parlait aux serpents tout de même) il y avait quelque chose qui la mettait suffisamment en confiance pour qu’elle puisse lui dévoiler au moins, implicitement, une part de l’urgence qui l’habitait.
« J’ai peut-être quelque chose, c’est très expérimental mais… » Elle était déjà à hocher la tête, mécaniquement. On aurait pu lui sortir n’importe quel effet secondaire, du moment que ça la boostait elle était prête. « si vous êtes prête à prendre le risque, je pourrais vous fournir quelque chose assez rapidement.Ça serait parfait, » qu’elle souffle comme réponse, sans vraiment songer à demander dès maintenant quel genre de risque cela impliquait. Elle avait aussi appris à combiner les ordonnances et autres potions obtenues plus à la marge pour compenser les différents effets. Il lui expliqua d’où venait ce qu’il pourrait avoir en stock pour elle — Max était d’ailleurs surprise de découvrir que vraiment son interlocuteur était bien plus versé dans les potions que ce qu’elle avait cru. Livreur, patron de club et potionniste en herbe vraiment il avait plusieurs cordes à son arc. « Je pourrais la retravailler et ça pourrait sans doute fonctionner, répondre à vos besoins, en tout cas. » Le mot clé ici étant sans doute. Mais elle n’avait cherché des certitudes, de toute manière une potion absolument parfaite reviendrait sans doute chère en argent et en temps. « Nous pourrions nous revoir ici, si cela vous convient. » Elle acquiesça, fourra cependant la main dans ses grandes poches pour en sortir un stylo bic, qui détonnait beaucoup dans les environnements sorciers qu’elle pouvait côtoyer mais qui était bien plus transportable qu’une plume stupide avec un encrier, ainsi qu’un ticket de caisse qu’elle défroissa pour inscrire le jour mardi, ainsi que le prénom qu’on lui donna. À peu près certaine qu’elle risquait de perdre ses informations au milieu de tous ce qu’elle devait retenir pour telle ou telle identité. Les choses étaient vite éclusées dans sa mémoire, souvent des choses importantes. L’occlumancie était censée l’aider mais elle n’y avait jamais mis assez de cœur pour que cela soit bénéfique à ce point.
« Ne vous inquiétez pas, je ne laisserai pas traîner ce papier n’importe où, » qu’elle le rassura, par habitude, les gens qui faisaient ce genre de marché un peu sous cape n’aimait pas plus qu’elle laisser des traces. « Et… merci pour le prix. » Elle eut un petit haussement de sourcil, entre l’amusement et l’incrédulité, devant une offre pareille, assez rare dans un tel climat politique il fallait bien l’avouer. Mémoire d’un mort ou non. De fait c’était difficile de placer son interlocuteur — Masao ? — sur le plateau de la société. Il ne donnait pas des allures d’homme particulièrement honnête avec son club, ses serpents (certes préjugé, mais préjugé bien ancré on n’allait pas se mentir), et ses passe-passe de potion. Masahiro avait été également quelqu’un de très mystérieux, et Max n’avait jamais su ce qu’il faisait vraiment de ses journées. Véritable potionniste ? Qui travaillerait dans une herboristerie ? Ou bien tenait-il un club lui aussi ? Ou bien était-ce un papy sans histoire qui donnait juste des coups de mains aux gens pour le plaisir d’accomplir sa bonne action du mois ? « Si jamais un jour… vous avez besoin de quelque chose, je saurais m’en souvenir. » Même s’il devait bien se demander ce que pouvait valoir l’aide d’une nana à l’air paumé comme elle pour un homme comme lui, établi et peut-être déjà à l’abri des embrouilles. Elle précisa : « J’ai un petit talent pour retrouver les gens. » Pour traquer les gens auraient été plus précis, même si cela ne lui avait été d’aucune aide pour trouver Masahiro, on se demandait pourquoi… « Enfin, vous n’avez sans doute pas besoin de ce genre d’affaires, vous, » qu’elle rajoute avec un petit sourire, rangeant stylo et papier roulé en boule dans sa poche avant de tendre sa main vers Masao, pour l’inviter à la serrer et conclure le marché : « On a un deal. »
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