BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      


 

 ring ⊹ at the crossroads.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
MessageSujet: ring ⊹ at the crossroads.   ring ⊹ at the crossroads. EmptySam 1 Fév - 8:07
ruth pike
I am a sinner who's probably gonna sin again, Lord, forgive me! Lord, forgive me! Things I don't understand, Sometimes I need to be alone
Même à travers la confusion et la douleur, Kingsley parvient à transplaner dans une forêt anglaise, puis un petit village de campagne gallois, avant de se retrouver à St James - il est coutume de faire un ou deux bonds avant d’arriver au manoir, pour perdre les éventuels sorciers sur leurs traces. Entre l’Angleterre et le Pays de Galles, les bras de Brigit se sont refermés sur lui et entre le Pays de Galles et St James, ses ongles se sont enfoncés dans ses épaules et son cou. Quand ils arrivent, ils finissent enfin leur chute qu’ils ont commencé à Potter’s End et, entraîné par l’élan de son bond et des transplanages, Kingsley l’écrase parterre dans un bruit sourd. Son épaule lui fait mal, son épaule est en feu et il est aveuglé par la douleur: il a du mal à déterminer si Brigit essaye de le repousser pour respirer, ou si elle essaye de le trucider avec la baguette qu’elle a toujours à la main alors sans réfléchir, il envoie des coups de poings et de genoux jusqu’à pouvoir lui arracher l’artefact magique des mains, l’envoyant plus loin dans l’herbe.
Il entend des craquements tout autour de lui: d’autres sorciers sont en train de transplaner alors que des voix s’élèvent, des gens se précipitent du manoir pour voir ce qui se passe dans le jardin autour. Kingsley voit ça en périphérie de sa vision: ceux qui hurlent, ceux qui gémissent, ceux qui sont déjà en train d’apporter de quoi soigner et réparer les sorciers blessés.
Puis tout devient noir quand quelque chose effleure son épaule déjà en feu; la dernière chose qu’il voit, c’est les yeux noirs de Brigit qui l’accompagnent jusque dans ses rêves fiévreux.

Il se trouve sur un chemin de terre, non, pas un chemin, un carrefour. Il se trouve à un carrefour et il y a dix ans et ses mains saignent et il a tracé quelque chose dans la terre. Il a les lèvres gercées et il a mal aux jambes et pourtant il a envie de rire quand il entend un corbeau qui hurle et quand une ombre apparaît sur le sol. Il se retourne et il regarde l’homme, grand et mince et noir, avec son chapeau et son long manteau. L’homme se penche et lui sourit, révélant une dent en or qui reflète la couleur de la lune, pleine dans le ciel. “ But what will you offer me, ti gason? ” Il penche la tête sur un côté, puis de l’autre, et le garçon ne peut que le regarder. Il a fait une terrible erreur et il sent quelque chose s’enfoncer dans sa poitrine, descendre dans son estomac qui pèse une tonne. “ Or rather, what are you not ready to offer me? That’s what I want… ” Le garçon a peur mais il ne peut rien faire quand l’homme se met à rire, sa bouche s’ouvre et l’avale et ses dents se referment et--

Kingsley se réveille dans son lit, dans sa chambre. Il tourne la tête et il peut voir le soleil filtrer à travers les stores à sa fenêtre, laissant entrer quelques rayons qui effleurent la quiétude de la pièce. Il soupire et se lève lentement, s’étire, grognant et étouffant un bâillement dans son poing avant d’enfiler quelques vêtements et de descendre dans la cuisine. Il fait son café et le verse dans sa tasse préférée, avant de piquer un morceau de gâteau dans le four. Le café lui fait du bien et le gâteau est délicieux, il s’en lèche les doigts en sortant du manoir pour profiter un peu du bon temps. C’est l’hiver et pourtant il fait bon, il y a une légère brise agréable qui fait voler les pans de sa robe de chambre autour de lui. Il ferme les yeux et inspire avec un petit sourire.
Quand il a fini sa tasse, il retourner à l’intérieur et, réveillé grâce au café, il ouvre enfin les yeux pour de vrai.
Il y a des meubles parterre et du sang et des corps, allongés sur le ventre, certains avec le visage tourné vers lui. Ils le regardent avec des yeux vides, morts. Kingsley se met à courir. Les meubles sont explosés, les portes aussi. Toutes les chambres sont vides, il n’y a personne: juste des corps aux regards accusateurs, des baguettes brisées, des vies volées. Même Sofia ne répond pas quand il la trouve et l’agite et prend son visage dans ses mains. Même Sofia, même Molly, même Remus, même Sirius. Ils sont tous morts, et il est seul survivant parce que c’est sa faute et--

Jesus, Kingsley. ” Il cligne des yeux, confus, en essayant de comprendre ce qui se trouve sur ses épaules, résistant face à la pression qui est exercée sur lui jusqu’à réaliser que c’est les mains de Sofia qui le forcent à se rallonger. “ You scared me. How long have I been out? ” demande-t-il aussitôt. Sa voix est pâteuse, sa bouche fourmille un peu en retrouvant quelques sensations. “ Five days. Are you okay? You’ve been… drifting. ” Elle pose sa main sur son front et soupire un peu, de soulagement devine-t-il. “ Thank Merlin it’s finally going down. You’ve been working through a huge fever. ” Kingsley ne sait pas quoi dire. Rassuré que ce qu’il pensait être la réalité étaient des rêves fiévreux; malade au sentiment de culpabilité qui s’est réveillé en même temps que lui et qu’il a tiré de ses rêves. Sans un mot, il prend Sofia dans ses bras et elle est trop surprise pour le repousser ou le questionner.

Il lui faut quelques jours pour avoir la force (et l’autorisation du soigneur) de sortir du lit. Son épaule est toujours en feu, mais c’est supportable avec les potions antidouleurs qu’on lui fait avaler. Ca va demander une longue convalescence, sauf que Kingsley n’aime pas attendre, et encore moins dans un lit d’hôpital. C’est presque dix jours après la soirée d’Halloween qu’il a rassemblé assez de forces pour enfin aller rendre visite à celle qu’il a amenée avec lui à St James. “ On ne savait pas trop quoi faire avec elle, ” a admis Sirius quand Kingsley l’a questionné. Royal n’a pas répondu au regard interrogateur de Sirius. Kingsley est celui qui a hurlé pendant des heures sur Lee quand celui-ci a amené le petit Francis sur un coup de tête, après tout. “ Qu’est-ce qu’on sait d’elle? Qu’a dit Nicola? ” La Légilimens qu’ils utilisent dans les cas comme ça, pour voler aux prisonniers et autres “invités” quelques informations avant de leur adresser la parole. “ Ruth Pike, une née-moldue, employée par Antonin Dolohov. A fortiori, pas une espionne, ” ajoute Sirius en voyant déjà Kingsley s’assombrit en entendant ce nom. “ Elle se tient bien depuis qu’elle est ici. Je crois qu’elle t’attend.

Quand Kingsley ouvre la porte de la toute petite chambre qui fait aussi office de cellule, il a son visage le plus sévère et austère. Il a un bras en écharpe plaqué contre le torse, un début de barbe grisonnante et un froncement de sourcils qui n’annonce rien de bon. Sans son maquillage et son costume, Kingsley peut voir qu’elle est plus jeune qu’il ne le pensait. Ca ne veut pas dire moins mortelle, malheureusement. “ Brigit, ” souffle-t-il. Kingsley est très loin d’être un professionnel de la magie vaudou, même si il a quelques notions très vagues de la religion Yoruba grâce à ses voyages en Afrique et parce que sa famille fait partie du peuple Yoruba. “ Ruth Pike. ” Sans lui demander son avis, il s’approche et s’assied sur la chaise qui fait face au lit où elle s’est redressée. “ Je ne vais pas y aller par quatre chemins. ” Kingsley n’est pas connu pour sa patience. “ Tu m’as sauvé la vie. Mais sache que je ne me sens pas redevable et que je n’hésiterai pas à demander à mes pairs de s’occuper de ton cas si tu commences à nous poser des problèmes, ” dit-il d’une voix presque laconique, ennuyée. “ Je veux que tu me dises tout ce que tu sais sur Blaise. ” Son neveu, qu’il a toujours trouvé insupportable, et qui, il le sait, est derrière bien des sombres desseins.


Dernière édition par Kingsley Shacklebolt le Dim 24 Oct - 14:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
ruth pike
I am a sinner who's probably gonna sin again, Lord, forgive me! Lord, forgive me! Things I don't understand, Sometimes I need to be alone
Ruth attend.
Un lit, une chaise, une table; C'est une petite chambre. Une fenêtre, aussi; scellée magiquement, bien entendu.
Deux repas par jour. C'est pas si mal. Ils ne comptent pas la faire mourir de faim, C'est un bon point.
Trois heures d'interrogatoire, si on peut appeler ça comme ça. En vérité, il s'agissait plus de s'assoir sur sa chaise et d'attendre qu'on lui décortique la cervelle. Moyennement agréable.
Quatre coins dans la petite chambre. Est-ce que c'est un rectangle ou un carrée ? Elle fait les cent pas pour mesurer. Ni l'un ni l'autre, les murs ne sont même pas parallèles. C'est que c'est une vieille baraque. Comme la maison d'Antonin.
Cinq hiboux sont passés devant sa fenêtre depuis qu'elle est arrivée. Elle aimerait bien écrire quelque chose. Écrire à sa tante et lui dire que tout va bien. Écrire à Cat et lui dire que tout ira bien. Écrire à Antonin. Lui dire qu'elle est désolée. Est-ce qu'elle est désolée ? Elle ne sait pas. Plus.
Six heures de sommeil par nuit, pas beaucoup plus. Les rêves elle ne les compte pas. Dans ses songes, les Lwa se déchainent. Ils sont fous de joie, leur petit miracle a encore fait des prouesses l'autre soir.
Sept petits trous dans la couverture en laine polaire posée sur son lit. Ça laisse passer les courants d'air, il commence à faire froid la nuit dans ce taudis.
Huit.
Neufs.
Dix jours.
C'est long dix jours à attendre. Ruth n'a pas l'habitude de ne rien faire. Prisonnière elle sait faire, incarcère est une tout autre situation. Autrement plus difficile. Elle a toujours été condamnée au travaux forcés, Ruth. À Gracefield il fallait travailler pour sa survie. Au manoir Dolohov il fallait travailler à la survie des autres. Ici, rien. Pas de vaisselle, de repassage, de courses, de parquet à astiquer ou de repas à cuisine. Personne à sauver, personne à maudire. Ici, on attend.

Pas étonnant que cette guerre n'avance pas. Et c'est ou ici d'ailleurs ? Ruth regarde par la fenêtre à longueur de temps. C'est la campagne. C'est tout ce que'elle peut dire. Elle ne connait pas assez le Royaume-Uni pour deviner la région. Elle ne s'aventure même pas à essayer. Pour quoi faire de toute façon ? Il va venir la chercher bientôt. C’est bien la seule chose dont elle est certaine, ça. Il va venir. Il aura des questions. Des questions trop complexes pour que la legilimentie y réponde. Il aura peut aussi surement. Ça fait toujours cet effet-là, au début. Ruth frissonne un peu quand elle y pense. C'est quelque chose de rencontrer les Lwa pour la première fois.

Quand il ouvre la porte, Ruth est assise sur le lit, les mains jointes sur ses genoux, elle regarde par la fenêtre, elle attend. "Brigit." Kingsley Sheklebolt a l'air froid et sévère. Rigide. Comme le soir d'Halloween avant que tout n'éclate et qu'il l'emporte avec elle. Elle a encore quelque bleu. Est-ce qu'il sait qu'il l'a roué de coups alors qu'elle tentait de garder son épaule presque désarticulée en place ? Elle n'en attend pas autant de sa part de toute façon. Elle n'attend jamais rien de personne, Ruth. Surtout pas des hommes de pouvoir. Généralement c'est eux qui ont des attentes. "Ruth Pike" il se reprend et elle se redresse légèrement, un peu par automatisme. Elle a l'habitude de rependre pressante quand on l'appelle. Mais elle s'interrompt, ne va pas jusqu'à se lever. Pas cette fois. Pas pour lui. Elle ne lui appartient pas, à lui. Elle n’appartient plus à personne, c'est fini tout ça. Quelque chose se met à brûler tout au fond d'elle. On dirait la flemme d'Ogoun.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu m’as sauvé la vie. Mais sache que je ne me sens pas redevable et que je n’hésiterai pas à demander à mes pairs de s’occuper de ton cas si tu commences à nous poser des problèmes.” Belle entrée en matière. C'est donc lui, le grand leader de l'Ordre du Phoenix ? Celui qui est censé tous les sauver ? Tous ses hommes pleins de pouvoir se ressemblent terriblement, peu importe le camp auquel ils appartiennent. Il faut être impressionnant, effrayant, autoritaire. Il faut prouver sa force, sa puissance. Il faut nourrir l'égo. Il ne se rend surement pas compte que ses menaces n'ont absolument rien d’effrayant pour Ruth. Il n'a pas idée de ce que lui ont dit ceux qui sont passés avant lui. Il n'a pas idée de ce qu'ils lui ont fait, ni d'où elle a été. “ Je veux que tu me dises tout ce que tu sais sur Blaise. ” Elle a un léger rire. Jamais elle n'aurait ri de la sorte au nez d'Antonin. Jamais elle n'aurait osé faire preuve d'autant d'insolence. Cette insolence c'est celle de Danbala, elle la reconnait. À lui, elle appartient toujours.

Elle croise le regard de Shaklebolt et le soutien sans la moindre difficulté. " Ce que je sais de Blaise Zabini ? Pas grand-chose hormis le fait qu'il a beaucoup d'argent, un très grand sens des affaires et un égo assez démesuré." Elle marque une pause et son regard balaie la silhouette de Kingsley de haut en bas. "C'est peut-être familial... " elle murmure. Elle sait que ce n'est pas une bonne chose à dire. Elle sait qu'il pourrait lui poser des problèmes si elle le froisse. Mais Danbala s'en moque. Shaklebolt a plus besoin d'elle qu'elle n'a besoin de lui. "Je sais aussi qu'il vous cherche et que s'il vous trouve, cela ne sera pas de mon fait." Elle reprend plus sérieusement, soutenant son regard. Est-ce qu'elle le met au défi de croire qu'elle l'a vendu à son neveu ? Peut-être.

Bien sûr elle sait d'autres choses sur Zabini. Des choses qu'elle ne peut pas dire, sa langue se contracte contre son palais rien que d'y penser. Alors elle se laisse à nouveau retomber en arrière, dos contre le mur. Elle aussi a des questions. "Tu l'as vu, n'est-ce pas ?" Elle demande sur un ton absolument posé. Elle est avide pourtant, de savoir. "Papa Legba ?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
Pike a l'audace de lui rire au nez, un son léger et agaçant qui fait se plisser les yeux de Kingsley. A vrai dire, lui-même esquisse le début d'un sourire, comme si il savait ce qu'elle trouvait drôle; ce sourire n'atteint pas ses yeux, bien entendu, et prend même des accents de menace alors qu'il ne quitte pas du regard l'insolente. "Ce que je sais de Blaise Zabini ? Pas grand-chose hormis le fait qu'il a beaucoup d'argent, un très grand sens des affaires et un égo assez démesuré." Kingsley renifle. C'est... "C'est peut-être familial... " ...de famille. Il retient une légère moue en l'entendant. Le jugement de quelqu'un comme elle lui importe très peu, mais tout de même. "Mais encore?" reprend-t-il du même ton las et laconique. "Je sais aussi qu'il vous cherche et que s'il vous trouve, cela ne sera pas de mon fait." Kingsley arque un sourcil au début de la phrase, puis le fronce de nouveau. Blaise le cherche. Pourquoi donc? Pour le donner aux autorités, sans doute. Il a rapidement suivi la carrière de son neveu dans les journaux, a vu qu'il était marié maintenant, et plus riche que jamais. Il ne doute pas qu'il a rendu Helen et le reste de leur famille très fière...
Il se demande ce qu'elle entend par Blaise parvenant à le trouver (même si il a un certain sens des affaires, son neveu reste tout de même un imbécile; un trait qu'il tient de son géniteur, semblerait-il). Lui a-t-il demandé son aide, à elle? Mais pourquoi? Elle n'est qu'une née-moldue, la domestique de Dolohov.

A cette pensée, un frisson désagréable lui remonte la colonne vertébrale jusqu'à la nuque, jusqu'au crâne. Non, Ruth Pike n'est pas que ça. "Tu l'as vu, n'est-ce pas ?" Kingsley a un vieux réflexe d'Auror de lui dire: ici, c'est moi qui pose les questions. Mais elle le prend tellement au dépourvu qu'il ne dit rien, son visage restant (par quelque miracle inavoué) impassible. "Papa Legba ?" Un nouveau frisson, qui se transforme en spasme; Kingsley semble légèrement sauter sur sa chaise, mal à l'aise en entendant ce nom. Son sourire sans joie s'élargit sur ses lèvres.

Comment sait-elle?
Veut-il réellement le savoir?

"J'ai eu quelques rêves fiévreux," fait-il d'une voix désinvolte, levant sa main qui n'est pas en écharpe comme pour chasser de l'air ses propres mots. "Mais je ne fais pas de marché avec les esprits, qu'ils soient fiévreux ou non." La famille de sa grand-mère, toujours en Afrique, le lui a appris au terme de ses nombreux voyages. Si les esprits viennent à toi, ignore-les autant que tu peux. Tu n'es pas choisi, tu n'es pas assez fort, tu n'as pas été formé. Et si Kingsley a eu le loisir de douter des autres leçons de vie parfois alambiquées données par ses pairs, il sait qu'ils ont au moins eu raison sur ce point.
"J'ai quelques autres questions à te poser." Il doit vérifier ce que Nicola a trouvé. Lui poser des questions sur Dolohov. Lui demander où elle était avant de rentrer au service de Dolohov - ils n'ont apparemment pas réussi à retracer toutes ses occupations de ces dernières années. Il devrait se focaliser sur ça mais... c'est plus fort que lui. "Tu penses que les esprits en ont après moi?" Peut-être qu'il a été choisi, au final.
Ou maudit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
ruth pike
I am a sinner who's probably gonna sin again, Lord, forgive me! Lord, forgive me! Things I don't understand, Sometimes I need to be alone
"J'ai eu quelques rêves fiévreux," dit-il, et il s'applique beaucoup trop à avoir l'air de s'en moquer. "Mais je ne fais pas de marché avec les esprits, qu'ils soient fiévreux ou non." Il s'applique beaucoup trop à avoir l'air dédaigneux. "J'ai quelques autres questions à te poser." Il s'applique beaucoup trop à passer à autre chose. Pause. Il s'applique, il s'applique et pourtant. "Tu penses que les esprits en ont après moi?" Il demande quand même; il demande juste au cas où. Juste pour savoir. Mais ce n'est pas important, hein. Il s'en moque, il a des choses plus graves à gérer. Il a des obligations, des choses sérieuses dont se soucier. Plus sérieuse que des histoires d'esprits aux-quels il ne croit même pas.

Décidément Le grand Kingsley Shacklebolt n'en fini plus de décevoir Ruth. Elle aurait cru qu'il serait un peu moins ignorant. Que peut-être, pour une fois, elle aurait en face d'elle quelqu'un qui prendrait le vaudou un peu au sérieux. Ils ont vraiment des tas de choses en commun, l'oncle et son neveux.

Antonin prenait le vaudou au sérieux, lui.
Ruth chasse cette idée. Ce n'est pas le moment.

"Non." elle répond patiemment, portant à nouveau son attention sur Shacklebolt. C'est une erreur particulièrement courante, de croire que les Lwa en ont après soit. Cela fait toujours Ruth lever les yeux au ciel, car c'est une idée terriblement arrogante et l'arrogance, les esprits la détestent chez les humains; c'est un privilège qu'ils se réservent exclusivement à eux-mêmes. Car après tout, quel mortel peut se permettre d'être plus fier que les Dieux ? Même pas Kingsley Shacklebolt, non. Ce n'est pas à propos de lui. Tout ne peut pas toujours être à propos de lui.

"Et tu n'es pas maudit non plus." ajoute-t-elle anticipent la question implicite qu'il n'avait pas osé poser et peut-être que ça le rassure un peu."Les esprits ne s'encombre pas à se manifester en personne auprès de ceux qu'ils maudissent." Elle est bien placée pour le savoir, Ruth. C'est qu'elle en a lancé un paquet de malédictions. "Ca serait même un peu l'inverse. on pourrait voir ça comme une bénédiction." Peut-être qu'il se dit qu'il va pouvoir retrouver un sommeil correct, et pouvoir se consacrer pleinement à ses obligations très sérieuses d'homme très important. Peut-être qu'il se prend à croire qu'il va bénéficier des faveurs des Lwa. C'est fou comme c'est plein d'illusion, les hommes très importants, se dit Ruth.

Il y a des vérités difficiles à accepter et celle-ci est probablement la pire. Mais peut-importe, elle n'est pas là pour prendre des pincettes. "Mais que tu le veuilles où non tu as bel et bien fais un pacte avec Legba." dit-elle sur un ton sérieux. Il va bien falloir qu'il comprenne: sa vie ne lui appartient plus vraiment. Plus tôt il aura accepté cette réalité, mieux il s'en portera. "Ce n'est pas gratuit de rester en vie." Et les miracles, ça coûte cher.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
"Non." Kingsley déglutit, ayant du mal à faire le tri entre la vague de soulagement et celle de déception qu'il ressent - il est insignifiant, se rappelle-t-il à grand mal, une grain de poussière au milieu du vaste plan de l'univers, des dieux et des esprits. Kingsley n'entend rien à ces choses-là, et se trompe souvent de sa propre importance: se voir réduit à n'être qu'un moins que rien aux yeux des Lwas en serait presque vexant, pendant un bref instant, perdu dans les yeux assurés de Ruth Pike. "Et tu n'es pas maudit non plus." Kingsley renifle pour cacher le soulagement qui envahit sa poitrine - une malédiction, surtout émanant des Lwas, pourrait être fatale. "Les esprits ne s'encombre pas à se manifester en personne auprès de ceux qu'ils maudissent. Ca serait même un peu l'inverse. on pourrait voir ça comme une bénédiction." Kingsley cligne des yeux, sans comprendre, devenant très immobile sous le regard de Pike. Qu'entend-t-elle par là? Qui donc aurait pu provoquer une telle... bénédiction? Même le mot lui semble impie, inconfortable.

"Mais que tu le veuilles où non tu as bel et bien fais un pacte avec Legba." Kingsley déglutit. "Ce n'est pas gratuit de rester en vie. - Je n'ai rien demandé," rétorque-t-il aussitôt, d'un ton pincé, avant de s'entendre lui-même - il sait que ça n'a aucune importance pour les Lwas, et qu'il devra payer sa dette quoiqu'il arrive. Plus que jamais, sa grand-mère lui manque: Kingsley aimerait pouvoir la voir, lui poser des questions, explorer des racines auxquelles il ne s'est jamais intéressé avant, réapprendre les mots et les sorts et les traditions de ses ancêtres.

Se faire faire la leçon par Ruth Pike est plutôt rude pour son ego déjà fortement écorché. "Quel est le prix?" Il est prêt à le payer, maintenant, pour s'en débarrasser au plus vite, et ne pas sentir cette véritable épée de Damoclès au-dessus de sa tête pour le restant de ses jours, aussi peu nombreux puissent-ils être. "Tu dois m'aider," décide-t-il ensuite, la dardant toujours de son regard sombre et flamboyant, réduisant son monde au visage de Ruth Pike à l'expression vaguement dédaigneuse. "Que veux-tu en échange?" reprend-t-il, au fait au moins que rien n'est gratuit, et encore moins avec les esprits. "Dis moi." Il déteste l'impatience pointée d'inquiétude qui s'infiltre dans sa voix, et la fébrilité qu'il sent lentement se répandre dans ses membres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
ruth pike
I am a sinner who's probably gonna sin again, Lord, forgive me! Lord, forgive me! Things I don't understand, Sometimes I need to be alone
Elle semble réfléchir pendant un moment. Comme si elle essayait de  comprendre ce qu'il venait de dire, d'évaluer la valeur de son offre.  Mais ce n'est pas exactement une offre puisque Shacklebolt n'a pas fixé de montant. C'est une question. Qu'est-ce que tu veux ? Dis-moi.

Qu'est ce qu'elle veut ? Qu'est ce qu'elle veut Ruth Pike,  avec son regard sombre, ses bras croisés et son air peu impressionné ?  Qu'est ce qu'elle peut bien vouloir, avec ses esprits, ses silences et  sa magie noire de fille noire, comme ils disent ? Allez savoir; elle même elle  se demande tiens. C'était quand la dernière fois qu'on lui a demandé ce  qu'elle voulait ? C'était quand la dernière fois que c'était elle qui fixait son prix? Et pas pour négocier, non; pour exiger. C'était quand ? Elle ne s'en souvient même pas.

C'est que c'est un sacré luxe de vouloir des choses, finalement. Quand on a rien et qu'on ne peut rien avoir, on se résigne facilement. Parce que pour vouloir il faut pouvoir; et qu'est ce qu'elle peut, Ruth Pike ? Avec ses maîtres, son sang dégueulasse et sa vilaine magie. Elle peut rien. Pouvoir n'est pas un mot pour elle, dans aucun sans du terme. Ca fait longtemps qu'elle a rennoncé à toutes autres choses que rester en vie. Vouloir des choses quand on ne peut pas les avoir ça n'apporte que des problèmes, et des tas de déception; ce n'est pas pour elle.
Ruth ne veut rien, non merci.
Ou peut-être qu'elle veut tout.
Peut être qu'elle veut sortir de cette chambre. Peut-être qu'elle veut quitter le pays. Peut-être qu'elle veut aller trouver Antonin et lui dire la vérité sur ce qu'elle lui a fait. Peut-être qu'elle veut aller trouver sa mère, et lui dire qu'elle est en vie mais qu'elle ne reviendra jamais. Peut-être qu'elle veut retourner à Gracefield et y foutre le feu pour de bon cette fois, pour devrais,  qu'il n'en reste rien. Peut-être qu'elle veut dormir, longtemps,  profondément. Peut-être qu'elle veut ne plus jamais appartenir à  quelqu'un d'autre qu'à elle-même.
Peut-être qu'elle veut juste pouvoir, au fond.

En voilà une idée alléchante, tiens. Avoir des possibilités, un libre arbitre, une marge de manoeuvre, des options. Est-ce que Kingsley Shacklebolt dans sa grande bonté - et sa grande peur d'une dette envers elle et les Lwa- peut lui offrir cela ? Peut-être qu'il peut lui redonner un peu de pouvoir. Et du pouvoir pour Ruth, c'est du pouvoir pour les Lwa. Les Lwa aiment le pouvoir. Et ce que les Lwa veulent,peut être que c'est ce que Ruth veut?

Elle décroise ses bras et se lève pour faire face à Shacklebolt. Il est grand, bien plus grand qu'elle. Cela n'aide surement pas à diminuer son égo, elle songe. Antonin est très grand, aussi; et Ruth s'était toujours sentit si petite face à lui, même quand il remettait sa vie entre ses mains. Pas cette fois. Ruth ne se sent pas petite face à Kingsley Shacklebolt.  "Je veux me venger." De tout, des insultes, des violences, des morts,  de l'enfermement, de la captivité, de l'asservissement, des battues. De  tout. "Je veux sortir d'ici et me mettre au travail." Shacklebolt est le leader de l'Ordre du Phenix, cela devrait être dans ses cordes, non ? Tout le monde à toujours voulu  mettre ses talents à profit, ça serait bien la première fois qu'elle le  fait volontairement. "En échange je t'aiderais avec les Lwa, mais ce n'est pas moi qui décide de ce qu'ils veulent. Ta dette serra payé quand ils l'auront décidé." Et s'il n'est d'accord, alors il pourra bien se débrouiller avec sa dette et Papa Legba, Ruth n'en à rien à faire. S'il n'est pas prêt à lui donner ce qu'elle veut, elle ira chercher ailleurs, elle n'est pas sa prisonnière a lui. Elle plante son regard dans le sien, le défiant de lui dire non et de partir à nouveau en fermant la porte.

Allez savoir, ce qu'elle peut bien vouloir la Ruth Pike. Peut-être qu'elle veut juste être libre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
ring ⊹ at the crossroads. Empty
Ruth Pike se lève et le toise comme si elle faisait trois fois sa taille, et Kingsley doit batailler avec lui-même pour ne pas laisser un rictus narquois s'emparer de ses lèvres - à la place, il carre les épaules et serre les dents, ses deux yeux noirs deux puits infinis enfoncés dans ceux de Pike, la sondant comme il sait si bien le faire. Et puis elle dit les mots magiques: "Je veux me venger." Et ainsi, Kingsley sait à qui il a affaire et, surtout, il sait qu'il pourra compter sur elle et sa détermination - et qu'il va le faire, l'utiliser à sa guise, utiliser ce désir de vengance comme il l'entend. La vengeance amène toujours la violence, et la violence est ce dont ils ont besoin pendant cette guerre. Ce n'est pas en chantant des Kumbaya et en se tenant la main en entretenant une école perdue au milieu du Pays de Galles, comme semble vouloir le faire Molly, qu'ils finiront par vaincre. Rien n'est jamais plus puissant qu'un sorcier armé de sa baguette et de sa dévotion à sa cause. Le seul danger, avec la violence, c'est qu'elle devienne cruelle - c'est pour qu'ils ont besoin de gens comme lui pour encadrer les fous de la baguette et les mater au besoin.

Ruth Pike est différente, pourtant, des excités qui ne pensent qu'à se venger à et torturer leurs anciens bourreaux. Il le voit dans son regard, dans sa voix, dans sa silhouette, c'est écrit partout sur elle. Il se demande ce qu'elle a vécu, et si il le saura un jour.

Il se demande si elle parviendra à le sauver, comme elle l'a fait à Potter's End.

"Je veux sortir d'ici et me mettre au travail. En échange je t'aiderais avec les Lwa, mais ce n'est pas moi qui décide de ce qu'ils veulent. Ta dette serra payé quand ils l'auront décidé." Kingsley la dévisage, l'observe posément, l'étudiant comme un artiste en devenir examinant une statue classique pour mieux la reproduire. "Très bien. Tu resteras en quarantaine quelques jours encore, et puis tu passeras un test d'aptitude pour voir en quoi exactement tu pourras nous être utile. Si tu veux quelque chose, il faudra que tu le mérites." Pas de favoritisme, donc. C'est un mensonge, bien entendu, et il gardera un oeil sur elle quoiqu'il arrive, histoire de.

En repensant aux Lwas et à ce marché étrange qu'il a passé sans le savoir, sans le vouloir, Kinsgley blêmit un peu mais tient bon, serrant les poings pour ne pas perdre pied. Il lui a dit qu'il ne se sentait pas redevable qu'elle l'ait sauvé et c'est vrai - mais pour ce qui s'annonce, cette amorce de rédemption et de libération qu'elle fait miroiter devant ses yeux, Kingsley lâche un rapide et bas "merci" d'un ton rauque avant d'hocher légèrement la tête, ses yeux plongés dans les siens, puis de se détourner et quitter la pièce dans un geste brusque et raide.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
ring ⊹ at the crossroads. Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

ring ⊹ at the crossroads.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés