Célébrons ensemble la réouverture de Potter's End en découvrant le nid d'amour de la star de HOME, M.W. dans le village sorcier
Suite à une infestation de lutins de Cornouailles, les conséquences d’une farce mal avisée qui a été faite par un jeune étudiant de la LAAW lors de la soirée d’Hallowe’en, Potter’s End a fini d’être en quarantaine et rouvre de nouveau ses portes au beau monde sorcier. Les premiers résidents ont posé leurs valises, les premières échoppes ont ouvert leurs portes, et il est désormais temps de découvrir où le beau monde sorcier habite !

C’est la maison de Hugo Laurence qui attire l’attention, quand on s’aventure sur Goorsemoor Street : coincée entre une boulangerie et un discret atelier de peintre, cette maison de trois étages abritent depuis quelques semaines le fameux acteur de la série HOME, M.W., le célèbre feuilleton cristal drama qui a commencé il y a six mois mettant en scène le médicomage Grayson Home à St Mungo’s. Monsieur Laurence nous a ouverts ses portes vendredi dernier. Dessinée par l’architecte irano-britannique Zara Hamad, la maison apporte des saveurs venues d’ailleurs avec sa géométrie précise et son dôme couleur azur abritant la serre personnelle de madame Laurence.

Pensée comme une « aventure savoureuse » d’après les termes de son propriétaire, la maison s’ouvre sur une salle de vie calfeutrée où vibre une magie ambiante agréable, concentrée autour d’un feu de cheminée éternel. « Il n’y a rien de tel qu’un bon feu pour se sentir à la maison, » me dit monsieur Laurence, me décrivant ensuite les longues journées de tournage qui se sont finies au coin du feu, la tête sur les genoux de sa femme, à observer les flammes.
Une cuisine aux mosaïques psychédéliques, des escaliers mouvants capricieux comme dans toutes les maisons sorcières qui se respectent, et une chambre aux murs faits d’argile. Le joyau, bien entendu, est la serre : ses statues animées qui se réveillent quand le soleil les effleure, le clapotis de la fontaine où s’agitent des poissons koi aux longues moustaches dorées, les fleurs venues de partout dans le monde qui s’ouvrent et se ferment au gré de leurs envies... c’est à croire que madame Hamad voulait ici créer le paradis sur terre pour ses clients.

On ne peut pas s’empêcher de se demander comment les Laurence s’occupent de leur maison, à la voir si pristine et belle malgré déjà plusieurs semaines d’habitation. On dirait qu’on vient de débarquer dans un tableau par moments.
Le couple, qui jusque là nous faisait visiter en se tenant la main et en s’embrassant par moments, se fige et se regarde avec l’air coupable de ceux qui se disputent souvent sur le même sujet. « Nous avons beaucoup hésité, » finit par admettre monsieur Laurence en évitant le regard de sa femme. « Et nous avons fini par opter par un sang-de-bourbe. »

Madame Laurence nous quitte après s’être excusée, et va chercher une limonade pour nous aider à nous rafraîchir — même en plein hiver, la serre nous donne l’impression d’être en août, les pieds en éventail sur une plage de Brighton. Une fois sa femme partie, monsieur Laurence se confie: « Bien entendu, nous avons tous les deux été élevés avec des elfes de maison. Personnellement, je les trouve hideux et dégoûtant. J’ai un jour surpris Iddous, notre elfe, en train de ramasser nos croûtes de pain pour les mettre sous son oreiller et les grignoter la nuit...! Je ne crois pas qu’il y a quelque chose de plus révoltant sur Terre. Je préfère nettement avoir un sang-de-bourbe sous notre toit : oui, ils sont parfois un peu... limités, mais au moins ils n’ont pas le mauvais goût de vouloir s’exploser la tête sur les murs à tout bout de champ. » Il secoue la tête, soupire une nouvelle fois. « Mais bon, c’est vrai que ça reste sale, quand même. Mais au moins la saleté est à l’intérieur. »

Madame Laurence revient avec notre limonade et nous sommes ensuite raccompagnés à la porte après avoir pris quelques photos.

Cette question agite bien des sorciers. Elfe, ou sang-de-bourbe ? L’un maîtrise la magie mais se promène nu ou à peine vêtu. L’autre est une tare, certainement un débile, et peut rapidement se révéler odieux ; en plus, il fait aussi tout plus lentement. Alors, que faire ?

Voilà notre conseil : le sang-de-bourbe. D’une part, parce que depuis janvier 2007, les sang-de-bourbe employés par des sorciers de sang-purs permettent de demander une détaxation de 5% sur les revenus. Et d’autre part parce qu’il est important de se rappeler, et de leur rappeler, les strates de notre belle société et comment elle fonctionne.

Tout le monde, même eux, se doit de participer à notre vie en communauté, aussi désagréable que cela puisse paraître pour certains.

Au mois prochain pour une nouvelle visite à Potter’s End !