BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 (freylrik) with a little help from my friend

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Freya Abbott
PHOENIX SYMPATHISER
Freya Abbott
Date d'inscription : 27/07/2019
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Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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WITH  A LITTLE HELP FROM MY FRIEND
La bouche pâteuse et les muscles endoloris, tu grimaçais en te levant. Tu passais tes mains sur ton visage, couvrant tes doigts fins du maquillage que tu n’avais pas pris la peine d’ôter la veille. Pour cause, tu t’étais étendue de tout ton long sur le canapé d’Elrik, sans prendre le temps de te déshabiller, et encore moins de te laver. Tu étais bien loin de l’élégante quarantenaire qui faisait tourner des têtes :  Tes cheveux étaient emmêlés, attachés en un chignon improbable et ton maquillage mis à mal par un sommeil agité avait coulé sous tes yeux mettant en valeur les cernes qui s’y étaient installées depuis ta sortie de Sainte-Mangouste. D’ordinaire, tu étais plutôt la control freak qui faisait tout pour maintenir les apparences. Mais il semblerait que ces derniers jours aient mis à mal tes certitudes mais aussi tes habitudes. Lentement, la tête lourde tu t’extirpais du canapé, découvrant petit à petit les excès de la veille. À peine sortie de Sainte-Mangouste, corps brisé et coeur en miettes, tu avais pris un portoloin jusqu’aux highlands et t’étais ruée vers le manoir écossais qu’occupais ton ami de toujours. Vous vous étiez rencontrés en Suède des années auparavant, à l’époque où tu étais en couple avec Brynjolf. Elrik était devenu bien plus qu’un simple ami. Ton roc, ton confident. Un lien fait de confiance et de complicité vous unissait. Forgé par les années et les souvenirs. Une amitié pure et sincère. Pourtant, tu lui avais menti. Des années durant. Omettant de lui dire que Marlon Travers, ta cible devant te permettre d’accéder aux secrets du mage noir était devenu ton amant. Tu n’avais pas osé lui dire que l’agent-double s’était fait doublée, allant se brûler les ailes en s'approchant trop du soleil. Tu avais gardé pour toi ces années faites de doutes, de secrets, de peurs mais aussi emplies de cette plénitude que seul apporte l’amour.

Tu avais débarqué la veille au soir, en larmes et les bras chargés de bouteilles diverses. Puis tu lui avais tout raconté : Marlon et votre histoire secrète. La grossesse surprise. Ta joie d’enfin porter un enfant mêlée à la peur des conséquences de ce bébé élevé entre deux camps ennemis. Potter’s end et l’attaque des détraqueurs. Le mouvement de foule et l’accident qui en découla. La perte du bébé. La visite de Marlon à l'hôpital. Votre échange, fait de révélations et de larmes. De ce qui restait de votre histoire : des questions. Des incertitudes. Tu t’étais endormie sur son canapé. Comment ? À quelle heure ? L’alcool te faisait perdre le fil de ta soirée et la notion du temps. Petit à petit, les images de la veille te revenaient, ainsi que la douleur que l’alcool avait un temps absorbé. Prise de nausée, tu te ruais vers les toilettes. Panser ses plaies par la boisson n’était peut-être pas la meilleure idée que tu aies eu. Les excès de la nuit précédente recrachés, tu te passais rapidement le visage sous l’eau avant de retrouver Elrik dans le salon. « Désolée pour hier … Je crois que j’ai un peu abusé. » Tu te laissais tomber sur le canapé, massant tes tempes pour tenter de faire disparaître ta migraine. « Bon ok carrément abusé. Mais ça m’a fait du bien de parler, je crois. Je ne sais pas au fait. Mais je suis désolée de ne pas t’avoir parlé de tout ça avant. » Cela t’avait coûté de lui cacher tout ça. Mais le mettre dans la confidence, c’était l'impliquer dans ta trahison.  « Avant que tu ne commences à me juger ou à me faire la morale, je peux avoir un café ? Ma tête me fait atrocement souffrir. La dernière bouteille de vin était de trop je crois ... »
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 With a little help from my friend Réussir à accepter tout un argumentaire sans en relever le moindre point, sans esquisser de conclusions hâtives, ou de raisonnement sentimental était une tâche ardue, voire complexe. Un tour de force qui réclamait de la part de son auteur un certain recule et du contrôle. Deux traits de caractère dont Elrik pouvait, heureusement, se targuer, même si le Suédois avait été prit de courts, hier soir, en voyant débarquer Freya, les bras chargés de victuailles. Si l'arrivée inopinée de la brune n'était pas à remettre en cause, car il n'était, après tout, pas rare que les deux chercheurs passent du temps ensemble, la tournure des évènements, elle, avait rapidement pris une voix sinueuse, semée d'embauche et de révélation. Aujourd'hui encore, il avait du mal à faire le point sur ces déclarations. Main glissée sous le jet glacial, il s'aspergeait le visage à grande eau, essayant par ce geste de remettre ses idées aux clairs, tout en ôtant les stigmates d'une nuit ébréchée d'insomniaque, où Morphée n'avait point réussi à l'entrainer dans ses bras. En effet, la jeune femme en avait eu gros sur le cœur, ça il l'avait vu au premier coup d'œil, mais il ne s'était pas attendu à l'ensemble des confessions qui avait les siennes, allant de Marlon Travers, le mangemort à la solde du Lord, à l'amour interdit qu'elle lui vouait, tout en passant par l'hypothèse affreusement avortée de son rôle de mère et ce à cause des idées loufoques de l'ordre du Phénix sur Potter's End.

Honnêtement, il n'en avait pas fallu plus pour que le quadragénaire saisisse l'importance de ces éléments, son besoin presque viscéral de mettre cela sur le tapis, d'exorciser enfin ses doutes, ses peurs et ses craintes, de sortir son mal-être, de ne plus être la seule âme perdue dans les ténèbres. Ainsi que sa volonté, supposée, de retrouver quelque chose, ou quelqu'un, à qui se raccrocher maintenant que tout semblait foutre le camp et que les apparences avaient été brisés, mise à nu. En ami loyal, fidèle et protecteur, il n'avait pu s'empêcher de réagir, de souhaiter obtenir plus de détails,  ou de la serrer simplement dans ses bras, lors de l'énonciation de cette perte funeste, mais malgré tout, il s'était restreint. Le sang pur s'était contraint au silence, lui permettant ainsi de ne point se stopper, de ne pas regretter son élan, de ne pas l'arrêter, qu'importe le poids qui s'abattait à présent sur ces épaules. Au fils de sa verve, un éclat inquiet était né dans ces prunelles et une barre soucieuse était venu se greffer à son visage, tandis que les mots de la belle brune se faisaient plus lourds, patauds, presque erratiques. L'alcool aidant, Freya avait sombré dans un sommeil agité. Ne souhaitant pas l'éveiller, ou la mettre mal à l'aise, en l'installant, sans consentement, dans sa chambre d'amis, Elrik avait opté pour un informulé, récupérant ainsi une épaisse couverture. Une main s'attarda sur sa joue, dans un soutien agité, avant de disparaitre, apposant sur ce corps frêle la faible protection tissulaire, sensée empêcher le froid mordant d'attaquer sa peau.

Seul dans le calme des Highlands, l'homme n'en était pas moins agité, le cerveau en ébullition, sans savoir par quel bout prendre ces aveux. Son corps réagissait à sa place, l'agitation lui fut recommandée, tant l'immobilité récente lui était devenue pesante et après un dernier coup d'œil, pour vérifier la sécurité de sa demeure, il était descendu dans sa cave, sa laissant aller à son introspection. Paluche sortant les ingrédients de manière pratiquement automatique, le risque encouru par son amie prit toute son ampleur. Démasquée, esseulée, tout pouvait mal tourner à ce à chaque instant... Une part de lui se rendait compte qu'il devrait prévenir l'ordre, mais il n'en fit absolument rien, même si ces annonces l'engluaient encore un peu plus dans les ténèbres et dans l'illégalité. En effet, la sécurité recommandait  de ne point avoir connaissance de l'existence des autres agent double, pour des raisons évidentes d'effet domino, un point qu'ils avaient déjà méticuleusement écrasé depuis des années, la confidence les unissant étant trop forte. Aujourd'hui, elle scellait encore un peu plus leur destin, car si tous ces acquis tombaient entre les mains du Seigneur des ténèbres, il avait de fortes chances de ne pas s'en sortir, indemne, lui non plus. Un soupire étouffé sortit de ces lippes pendant qu'une de ces paumes se perdait sur sa barbe naissante. Chemise blanche sur le dos, il descendit ses escaliers tout en remontant les manches sur ces avant-bras, peu enclin à subir la froideur Anglaise, qui n'avait rien de comparable à celle de son pays natale, la Suède.

À peine posait-il un pied dans son salon, que du mouvement sur le canapé attira son attention, la quadragénaire émergeait, difficilement. Visage défait, peu à son avantage, elle se redressait sur le sofa, tandis qu'il approchait de son fauteuil, posant ses mains sur le dossier, son regard bleuté la scrutant. Nul mot n'eut le temps de s'échapper de ces lippes, que Miss Abbott se ruait vers une pièce attenante, éliminant les résidus d'une soirée excessive. Silencieux, il attendit qu'elle revienne dans la pièce, pour ouvrir le bal des excuses. Nonchalant, tel un mouvement résiduel de poignet, il balaya ses dires, lui signifiant qu'elle n'avait aucun besoin de s'amender face à lui. Sa moue s'étira, par contre, dans un sourire quelque peu moqueur, rendant à son visage un éclat taquin, voire malicieux, loin de l'ombre qui y avait pris place la nuit précédente. "Un peu?" Ironique, léger, son timbre vibrait dans l'air, faisant mouche. Il était gausseur sans être accusateur, car elle avait eu toutes les raisons du monde de vouloir s'échapper de la vérité, nu fût-ce que pour quelques heures. A présent totalement sobre, en prise avec la réalité de ses actes, leurs réflexions pouvaient véritablement commencer. Il fallait qu'ils en parlent, qu'ils crèvent l'abcès, qu'ils trouvent une voie à prendre, ensemble, car la couvrir, le remettait dans le même bain qu'elle, celui de la trahison.

Rictus aux coins des lèvres, Elrik glissa une main dans la poche de son pantalon, tandis qu'elle demandait l'aide d'un café avant de débuter. Nulle doute, il avait visé dans le mille, vu que la veille au soir, il avait anticipé son état migraineux, réalisant une potion qui soulagerait un tant soit peu son mal de tête. Fiole attrapée du bout des doigts, il attendit d'accrocher son regard, avant de la lui lancer. "La dernière? Ou celle d'avant? Je n'ai pas souvenir de t'avoir connu si prolixe sur l'alcool, depuis des années... Tient, prend cela pendant que je vais nous faire un café, ça te soulagera. Par contre, l'effet ne sera pas immédiat, je n'ai plus assez de racine de mandragore que pour le rendre efficace." Se repoussant sur ces bras, le brun à la barbe de deux jours s'éclipsa vers la cuisine, pour faire fonctionner une machine à café, faite de grain moulu, pour lui, le meilleur. D’ailleurs, il ne fallut que quelques minutes à l'appareil pour générer dans la pièce un délicieux arôme de torréfaction. Amateur de bonne chose, il avait choisi, pour ce jour, un grand cru brésilien d'où se dénotait aux papilles quelques saveurs de noisette et d'amande. Tasse posée sur la table basse, il s'installa sur le sofa, laissant une gorgée brulante lui dévaler l'œsophage, balayant une partie de la fatigue qu'il avait accumulé.

Si le breuvage était agréable, le non-dit flottait toujours entre eux. Il avait également conscience que Freya attendait ses réactions même si lui-même n'était pas encore assuré de celles-ci. Il n'avait aucun droit de la juger, mis à part en ami, qui chercherait à lui éviter le pire. Prenant la partis d'ouvrir le débat, lui ôtant peut-être un nouveau malaise, il s'élança, harponnant son regard dans une mine plus sérieuse et réaliste. Nul dédain, ou colère n'était pourtant à y chercher. "Si la question que tu te poses est "M'en veut-il?", la réponse est non. Je ne t'en veux pas, Freya. Je ne te tiens pas rigueurs de ces mensonges, au contraire, je les comprends. C'est même logique. Nous n'aurions déjà rien du savoir l'un de l'autre et nous n'en avons eu cure. Alors ce qui est fait, est fait. Quant à te juger, je n'ai pas à le faire, même si bien sur, je crois que révéler à Marlon ta véritable allégeance était de la folie. Que c'était un risque énorme, mais tu as vécu des choses difficiles, horribles mêmes et tu as l'air sincèrement de tenir à lui. Toute la question, maintenant, est de savoir à quel point, lui, il tient à toi?" L'apparence de ces phrases pouvait être brutale, mais son ton était simplement critique. Lindhölm essayait simplement de faire la part des choses, de ne pas s'affoler pour rien, de mesurer la balance entre les avantages à y gagner et le risque mortel encouru. "À quel point préféra-t-il ta présence à ses côtés, toi l'ennemie, à la loyauté de son maitre et de ses idéaux d'enfance ?" L'ordre aurait déjà surement persiflé, requérant l'usage de la pilule qu'ils étaient tous tenus de conserver pour éviter de divulguer les nombreux secrets à leur portée, mais ce n'était pas aussi facile. Elrik ne prônait en rien la suprématie puritanisme du sang, malgré son ascendance, mais tout n'était pas pour autant aussi facile que blanc ou noir, le monde était fait d'un grand dégradé de gris et c'était de cette nuance qu'il fallait parler. Le problème, c'est que si il avait totalement confiance en la brune et lui confierait sa vie les yeux fermés, il n'en était rien pour le tireur d'élite.

CRIMSON DAY
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Freya Abbott
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Estomac en vrac, tête qui tourne et coeur en miettes. Voilà ce qui pourrait décrire ton état actuel. Les derniers évènements se sont enchaînés si vite que tu te sens hors du temps. Comme si tu contemplais les événements de l'extérieur. Spectatrice impuissante de ta vie que tu vois s’étioler. Elle te semble bien loin, cette femme qui semblait avoir tout : l’amour, le travail & la mission. L’espace d’un instant, tu avais cru pouvoir tout contrôler. Ou en tout cas tu l’avais espéré. Tout venait que t’exploser à la gueule. Et ça faisait mal. Très mal. Ta naïveté te revenait en pleine figure. Et actuellement, la seule chose qui te paraissait stable était l’homme qui te faisait face. Comme souvent, Elrik avait anticipé les choses. il était comme ça, à l’écoute. Et il te connaissait par coeur. Aussi, tu ne fut guère surprise quand il te lança une fiole de potion, prenant le temps de capter ton regard pour être sûr que tu puisses attraper la bouteille au vol. C’était l’une des choses que tu appréciais le plus chez lui : il avait toujours la pensée qu’il fallait, l’intention qui faisait plaisir. Et son empathie n’avait d’égale que son grand coeur. Tu le remerçais d’un hochement de tête avant d’avaler la potion. Grimaçant sous l’amertume de la mandragore.  « Je suis persuadée que si personne n’a encore inventé un remède à la gueule de bois qui ait bon goût, c’est pour qu’on évite de recommencer. » Pourtant, on y retourne à chaque fois. En tout cas, quand tu étais plus jeune tu avais bien souvent enchaîné les soirées arrosées. Le regrettant le lendemain, mais sans jamais t’arrêter. Tu n’avais pas eu une jeunesse sulfureuse, mais tu avais aimé t’amuser. C’est comme cela que tu avais rencontré Bryjnolf, puis Elrik. Dans un bar miteux de Stockholm. Où le shot de Vodka était offert avec la planche de poisson fumé. Cette jeunesse, faite de voyages, de livres, de rencontres et de rires avaient fait de toi la femme que tu étais. Enfin celle que tu pensais être. Celle que tu étais avant.

Avant de sombrer, de te laisser emporter par tes sentiments. Qui avaient balayé tes croyances et tes principes. Qui auraient pu croire que toi, qui avait rejoint l’ordre il ya une décennie, qui avait su glissé dans le rôle compliqué d’un agent-double sans difficulté allait si facilement dévier ? Emportée par le courant, t'épuisant à lutter contre le courant. Avant de te noyer. Tu pris doucement la tasse qu’il te tendait, humant un instant le parfum rassurant de la boisson chaude. Guettant le moment où enfin, il allait parler. Tu n’étais plus tout à fait sûre de tes révélations de la veille, mais tu te doutais que tu en avais trop dit. Et qu’aucun retour en arrière n’était possible. Comme souvent Elrik su trouver le meilleur moyen d’introduire cette pénible discussion. Je ne t’en veux pas. Merci par Merlin. Au fil des années, Elrik était devenu ce qui se rapprochait le plus d’un frère. Bien que tu aies grandi dans un foyer agréable et aimante, avec tes parents et ta soeur Leta, Elrik avait su se faire une place dans ton coeur avec un naturel déconcertant. Il était devenu un ami, un soutien, un roc. Aussi doué pour partager un bon moment autour d’un verre que pour t’écouter te plaindre. Et c’était réciproque. Tu étais prête à tout pour ton ami. Tu écoutais la diatribe du suédois, criante de vérité. Il savait trouver les mots. Appuyer là où ça faisait mal. Te pousser dans tes retranchements et te forcer à te poser les questions que tu avais refusé de te poser. « Je n’en sais trop rien. » Tu te levais, les bras croisés contre ta poitrine. Comme une armure. Lui tournant le dos, tu observes un instant le paysage au dehors, préférant contempler les Highlands plutôt que de répondre à la question d’Elrik. C’était bien plus facile. Une énième fuite.

Mais tu ne pouvais plus fuir, tu l’avais déjà trop fait. Pendant des années, et plus encore ces derniers mois, tu avais foncé tête baissée. Faisant fi des risques. Funambule, tu t’étais lancée sans filet. Faisant prendre des risques non seulement à toi même, mais aussi à l’Ordre du Phoenix. Tu soupires, te tournant de nouveau vers Elrik. « Il ne quittera pas le mage noir pour moi. C’est un fait. Mais je ne quitterais pas l’Ordre pour lui non plus. » Partagée entre ton coeur et tes idéaux. Tu as l’impression d’être le cliché ambulant d’un roman à l’eau de rose.Sauf qu’en général, dans les livres, tout fini bien. Là, rien n’est moins sûr. « Il s’est senti trahi par mes mensonges, et je peux le comprendre. » Quatre ans d‘une relation mêlant sentiments sinères et mesonges quotidiens. Comment en vouloir à Marlon de sa réaction ? « Pour lui, je n’étais certes pas une death eater, mais je travaillais pour le gouvernement, j’étais de son côté. Pour lui notre histoire était sincère. Et elle l’est. Mais il était ma cible à l’origine. J’ai sûrement eu tort de lui révéler tout cela. Mais la sincérité de mes sentiments m’empêchait de lui mentir davantage. Ce n’était pas juste pour lui. Malgré son allégeance, il ne méritait pas cela. Quoi qu’il ne soit, je ne suis certaine que d’une chose. » Tu te tais un instant. Quelques secondes. Le temps de prendre conscience de la portée de tes mots.« Il m’a dit qu’il m'aimait. Cela compte non ? »
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 With a little help from my friend Véritable pilier de l'épanouissement personnel, l'amitié dite authentique était une nécessité humaine, un besoin viscéral et instinctif, qui jouissait d'aucune règle. L'homme avait tendance à se croire invincible, intouchable, capable de passer au travers les embuches, dressés sur son chemin par la vie, dans la solitude la plus totale, mais ce n'était que de la foutaise, une illusion bancale, une croyance erronée. Parce qu'au crépuscule d'une vie, le regret le plus souvent explicité se trouvait être l'absence d'une personne à ses côtés, la clôture aberrante d'une accointance passée, ou encore le manque crucial de camaraderie. Cette harmonie fraternelle et conviviale se révélait important, pour soi, pour réussir à aller de l'avant, pour se rassurer, pour se questionner sur ces décisions, quand bien même se révélait-elle obligée de passer par l'incompréhension, ou le conflit ouverts. Sociable de nature, Elrik n'avait pas tardé à développer une affection sincère et de la bienveillance à l'égard de la charmante brune. Leurs rencontres successives, d'abord en Suède, par le biais de Bryjnolf, amis d'enfance, puis au gré des congrès magiques avaient peu à peu réussi à tisser le fils de leurs liens, allant de la crise de rire, à l'importance capitale, en passant par les effusions de larmes...

Aujourd'hui, le chercheur avait parfaitement conscience que Freya comptait sur lui, inconsciemment, ou non d'ailleurs, en prenant la décision de s'échouer à son domicile, alors que sa famille aurait surement aimé pouvoir la rejoindre et l'aider à St-Mungo's. Pensif, perplexe face à ces aveux, toujours partagé et plongé dans un méandre de réflexion contradictoire, son esprit cartésien avait bien du mal à apposer un constat, à y voir clair. Impossible pour lui de prendre en compte tous les tenants et aboutissant déclenché par ces révélations. Qui plus est, nager en eaux troubles n'était en rien sa situation préférée, mais il ne ferait clairement pas volte-face en la laissant, esseulée, dans ses problèmes, cela s'était hors de question! Tentant de chasser ses réflexions parasites, le quadragénaire se concentra sur les traits tirés d'Abbott, ainsi que sur son mal-être, évident, qu'il aimerait pouvoir lui ôter d'une réplique, sans y parvenir, la tâche était vaine.. Prenant le pli de débuter par le commencement, expression légèrement taquine sagement vissée sur le visage, Lindhölm se contenta de lui envoyer une fiole cristalline, produite la veille, contenant de quoi soulager sa migraine, naissante. Amusé, pour l'instant, goguenard, sautant sur l'occasion d'apaiser, quelques instants, les distensions inquiétantes qui flottait dans l'air, il la charria en douceur, prenant pour prétexte sa consommation excessive de la veille.

Saisissant la pique au vol, lippe ayant alpagué le goulot, tout en descendant une goulée du liquide requinquant, la réplique de la sang-pur fusa rapidement à son attention, l'obligeant à relever le coin de ses lippes dans un vrai sourire. "Depuis le nombre d'années, ils auraient dû se rendre compte que c'était complètement inefficace." Qui ne s'était jamais éveillé un bon matin, l'esprit dans le cocotier, l'estomac dans les talons et la tête plongé dans les cuvettes, jurant à tous sorciers passant par-là, que c'était la dernière fois de leur vie que la situation se produisait ainsi, que plus jamais ils n'absorberont une goutte de ce liquide tentateur, ou se mettront à ce point en vrille, et qu'on retrouvait le lendemain encore pire?! Tout le monde! Lui aussi. A une autre époque, révolu depuis bien longtemps, bien aidé par la prise d'âge et les édits du Lord. Quoi qu'il en soit, le souci n'était point là et l'employée du Ministère ne souhaitait pas rester sur ses non-dits, sur la discussion à sens unique débuter à l'improviste, ni sur ce déballé verbal lourd de conséquences. Adjoignant le geste à la pensée, acceptant l'offre de mettre les sujets fâcheux sur le tapis après l'obtention d'une bonne tasse de café, il s'était rendu dans sa cuisine pour en réaliser deux tasses. Revenu dans son salon, le Suédois s'était assis, laissant ses paumes se réchauffer agréablement contre la porcelaine. Rapidement, le calme s'était épaissit, lui laissant l'impression, pesante, de distinguer l'attente de Freya. Elrik choisit de commencer par ce qu'il estimait être le point le plus important de l'histoire, ce filigrane qui les reliait, avouant que sa "trahison" et ses mensonges n'égratigneraient pas sa confiance en elle, ni ne mettrait à mal leur inclinaison réciproque.

Car bien qu'il puisse ressentir une pointe de frustration, tant ils avaient l'habitude de parler à bâton rompus de tout et rien, ce n'était qu'infime et totalement ridicule, un sentiment qui se balayerait de lui même, avant la fin de cette journée. Sa sécurité était bien plus importante que cela. Parce que de toute évidence, elle était menacée, maintenant que sa couverture avait sauté, mettant à nu toute l'étendue de sa perfidie à l'encontre du gouvernent. La seule inconnu résidait dans la réaction du Death eather. Tentant une formulation méthodique, il en vient logiquement aux sentiments de Marlon Travers et à ce qui pourrait en découler. L'aimait-il ? Passerait-il au-dessus de la bombe qui lui avait explosé au visage? Arriverait-il à digérer l'affront d'avoir cru à une vie commune, basée, au départ, sur des calomnies? Ou la laisserait-elle choir, sans remords, devant le magenmagot, la faisant écoper d'une condamnation à mort, par pure esprit revanchard? Chercherait-il à creuser plus loin, à englober toutes les connaissances de Freya, pour démanteler l'ordre, notamment la filière créer autours d'elle? La confrontera-t-il à un puissant legilimens, pour lui soutirer la moindre information lui permettant d'arrêter les hérétiques qu'ils étaient? Les questions étaient foisonnantes sous son crâne et pourtant il restait tranquille et maîtrisé. Sa verve s'était fait neutre, posée, tandis que son regard, dénué de la moindre once d'animosité ou de regrets, la sondait en douceur. L'accuser sans émettre de solution, ne faisait pas partie de ses attributions, quand bien même ils étaient en profond désaccord. À sa question piquante, frappant dans le mille, juste là où le bât blessait, il eut conscience de la presser, voyant la brune se redresser d'un bond, croisant les bras contre sa poitrine, se protégeant par ce langage non verbal, même de lui.

Tête plongeant vers le sol, réaliste, il contraint son envie de la rejoindre et de l'intercepter par le bras pour s'exprimer sur le faite qu'il n'était pas son ennemi et que si il faisait ça, c'était pour elle, juste pour elle. Évidemment, elle n'était pas venue pour ça, pour être secouée. Son monde, son idée, sa volonté farouche de protéger sa famille en s'éloignant volontairement d'elle, ses dernières d'années, se retrouvait ébranlée, menacée, alors être repoussée dans ses retranchements par la personne chez qui vous venez chercher un semblant de réconfort n'était évidemment pas attendu, mais il n'en avait pas le choix. L'urgence était là. Le danger pouvait planer au dessus de sa tête comme une épée de Damoclès, à tout instant et il n'aimerait pas la perdre, alors elle finira par comprendre. Silencieux, il attendit que le couperet tombe sur un enchevêtrement délicat, signifiant qu'il ne quitterait pas les mages noirs et qu'elle n'abandonnerait pas l'ordre. Le second point le rassurait, même si l'inventeur n'en avait jamais douté. Cependant, malgré cela, il faudra tenir en compte que l'aînée des Abbott n'obtiendrait plus aucune information de lui, un point que l'Ordre finirait par saisir, la forçant, sans doute, à partir sur une autre missions, à moins que le doute ne naisse dans leurs crânes et ce  même s'ils se muraient, tout deux, dans la plus grande des taiseries...Ayant besoin de se recentrer sur le présent, sa paume vient parcourir son front, soutenant sa caboche du bout des doigts, le dextres apposé contre sa tempe, tandis que son regard, bleuté, se rivait au sien, laissant la quadragénaire se livrer un peu plus. Un hochement de tête ponctua sa phrase, lui laissant entendre qu'il imaginait sans mal, le ressenti emplis d'amertume et de désillusion qui pouvait animé le cadet Travers.

Il paraissait logique que le death eather ne pouvait pas se cantonner au rôle de monstre, se serait d'ailleurs mentir que de dire qu'il ne parvenait pas à saisir qu'il soit capable d'une part d'humanité, surtout leur relation personnelle dont il se passerait volontiers des détails,  mais le problème retersait le même : Que faire maintenant? Son dos bascula entièrement contre le dossier, Elrik ne connaissait pas suffisamment le chef de la brigade magique pour pouvoir le juger, ni pour s'exprimer sur le faite que ces mots, si important à ouïr dans une relation, avait leur réel importance. Il n'aimait pas endosser la responsabilité d'être celui qui remettait les pieds dans les plats, les pendules à l’heure, mais il en fallait bien un et aujourd'hui, c'était lui. La pointe de sa langue venu humecter ses lèvres, lui donnant encore quelques secondes de bénéfice avant de se jeter à l'eau, puis son regard, vif, harponna le sien. "Je ne connais pas suffisamment Marlon Travers que pour en juger, mais surement oui, ça doit compter. A voir si l’aveu change la donne." Honnêtement, il ne savait pas par où commencer, il mettait du temps à détailler sa pensée, à essayer de former des phrases avec le plus de tacts que possible. "Freya, tu l'as dit toi-même. Quand bien même ses sentiments à ton égard n'ont pas évolué, il s'est senti trahis. Il est sans doute amer et vexé, s'imaginant, peut-être, que tout cela n'était qu'un foutu mensonge dont il est la victime. J'ignore ces réactions, j'imagine que sur ce point tu es la mieux placée pour le comprendre, mais tout cela peut découler sur de la colère et merlin seul sait à quelle point elle est mauvaise conseillère.

Le crois-tu capable de t'arrêter? De réagir avec virulence à ton égard? ... Auquel cas, tu n'es plus en sécurité, ici."
Ici, chez lui, ou n'importe où ailleurs en Angleterre, vu la mainmise du gouvernement. Cependant, ce n'était pas la seule tactique possible, il y en avait des centaines d'autres et le fait qu'il l'aille simplement laisser disparaitre de St'-Mungo's sans faire usage de force, ni de réaction brutale, laissait penser qu'il ne mettrait pas sa 'vengeance' -si vengeance devait avoir lieu- en branle directement, qu'il allait être plus nuancé, voire vicieux. Une idée encore plus pernicieux, prouvant qu'il faudrait jouer serré. Il s'en ouvrit, un peu : "Néanmoins, si tel était le cas, il n'aurait eu aucune raison de te laisser sortir de St-Mungo's, libre. Donc je suppose qu'il n'a pas l'intention de te clouer au pilori, directement, et que d'une certaine façon votre histoire a compté pour lui." C'était plutôt une bonne chose, pour Freya. Pragmatique, cartésien, il tentait de raisonner avec logique, d'analyser tout cela d'un point de vue extérieur, de ne pas y mêler le problème mortel qui pouvait planer dans l'air, de ne pas brusquer ce qui pourrait en découler pour sa famille, pour l'ordre, pour elle... "Que comptes-tu faire?" Elrik ne souhaitait pas la presser davantage, la braquer ne ferait que lui mettre des œillères et ce serait contre-productif, il voulait lui laisser le temps de digérer les informations, de mettre en branles sa réflexion. Le mage noir tenait dans son jeu un atout dangereux, une carte maitresse qu'il pouvait abattre contre elle, à tout moment, et à tous les coups les Abbott ne s'en sortiront pas indemne, qu'importe le déni et l'ignorance dans lequel elle les avait plongés pour leur propre sécurité, si sa trahison éclatait, tous seraient éclaboussés.

CRIMSON DAY
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Freya Abbott
PHOENIX SYMPATHISER
Freya Abbott
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Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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Je t’aime. C’est quand même fou la puissance que peuvent avoir de simples mots. ils sont pourtant simples, sans tournures alambiquées. Parfois prononcés à la va vite, à un inconnu qui ramasse votre portefeuille tombé au sol ou à tes meilleurs amis au cours d’une soirée trop arrosée. Pourtant, ces mots peuvent se révéler bien plus que de simples paroles, ils peuvent faire office de promesse, d’espoirs, ou de souffrances. De ton côté, tu ne savais vraiment où te situer. Entendre ces mots t’avait procuré à la fois une joie immense, mais avait rempli ton coeur d’une peur sourde. Logée dans ton être, dans chacune des parcelles de ton corps. Elle alourdissait le moindre de tes mouvements, à la manière d’une douleur fantôme. Qui restait là, impalpable, insidieuse. Comme un prédateur prêt à sauter à la gorge de sa proie. À la seconde où la formule fut prononcée, tu avais compris que vos avenirs étaient liés. Pour le meilleur comme pour le pire. Il suffisait de te regarder à l’heure actuelle pour voir que tu penchais plutôt pour le pire. Une gueule de bois abominable et le coeur en miettes. Voilà ce que tu avais gagné ma fille. Je t’aime. Mots prononcées, confiance accordée. Puis bafouée. D’un côté comme de l’autre. Deux âmes liées, pourtant sans serment. Tu t’étais engagée dans une voie dangereuse, ardue. Tellement avancée que tu ne pouvais plus reculer. Juste aller droit devant, en espérant ne pas trop perdre en route. Portée par ce je t’aime qui malgré les mots, malgré les menaces subsistait, lueur d’espoir. Cela compte non ? Qu’attendais-tu par cette question ? De façon inconsciente, tu espérais surement qu’Erik te rassure. Te dise ce que tu voulais entendre. Mais ce n’était pas son genre. Il prenait son temps avant de te répondre, tu savais qu’il cherchait la meilleure façon de te dire les choses. Sans jugement, sans faux semblant, avec sincérité.

Tu compris qu'il était près à te répondre quand il braqua ses yeux dans les tiens. Des prunelles d’un bleu froid, presque métallique. Avec lesquelles tu avais partagé milles oeillades complices. Parfois pour se soutenir, d’autre juste pour rire. Il avait sa manière bien à lui d’amener les choses, avec pragmatisme et réflexion. Elrik était un homme intelligent, cartésien. Surement le côté scandinave. Et tu reconnaissais bien ton meilleur ami dans sa manière d’amener les choses. C’était étrange d’entendre quelqu’un analyser votre histoire, sur le peu d’élément qu’il avait. D’une certaine manière, il mettait des mots que les peurs que tu te refusais à accepter, te mettant face à tes propres incohérences. Néanmoins, comment répondre à ses questions ? Comment savoir si Marlon allait te dénoncer, te tuer ou pire, s’attaquer aux tiens ? Par ton aveu, tu avais mis en danger bien plus que ton couple. Toi qui avais presque coupé les ponts avec les tiens pour les protéger, venais de les exposer tel du bétail que tu envoie à l’abattoir. Etait-ce égoïste de penser que le jeu en avait valu la chandelle pour le temps que ça avait duré ? Tu espérais que oui. Cela allait en partie dépendre de ta réponse à la question d’Elrik, qui comme d’habitude allait droit au but. Pas là où ça faisait mal, mais là où il fallait aller. Sans détour. “Que comptes-tu faire?” Tu n’en savais rien. Une chose est sûre, la réponse à cette question allait déterminer si ces mensonges, ces souffrances en valaient la peine. « Tu sais, jamais je n’aurais cru aimer un jour cet homme. Il est tout ce que je hais, tout ce contre quoi je me bats au quotidien. Et pourtant, il a su me montrer que derrière la marque, il y a un homme. Avec un passé, des erreurs, mais aussi un coeur. Aussi dissimulé soit-il. Et c’est arrivé, sans que je n’y puisse rien. On pourrait dire que j’ai perdu à mon propre jeu, mais j’ai quelque part l’impression d’avoir gagné. Car en réalité je ne m’étais pas sentie aussi vivante depuis longtemps. C’est sûrement égoïste de penser cela sachant le nombre de personnes que j’ai mis en danger en ne cessant pas cette histoire quand j’ai senti que je perdais pied. » Et pourtant, tu avais plongé tête la première vers le danger. Saut de l’ange, droit vers le vide. « J’aimerais pouvoir laisser une chance à notre histoire. J’ai envie de croire qu’on peut trouver une issue favorable à tout ça. Et simplement s’aimer. Si seulement c’était possible. » Tu marques une pause, prenant un instant ton visage entre tes mains. Plus pour refouler tes larmes que pour estomper le mal de crâne que la potion n’a pas terminé d’effacer. Le temps n’est plus à pleurer, mais à réfléchir. À avancer. Dans une direction ou l’autre.  « J’ai presque envie de te demander ce que tu ferais à ma place, mais en réalité tu ne pourrais pas être à ma place. Tu es trop intelligent pour tomber dans un tel piège. » Toi aussi pourtant, et c’est pour cela que jusque là tu avais excellée en tant qu’espionne. Mais elle semblait loin la maniaque du contrôle que tu étais d’ordinaire. Remplacée par cette créature faible et tremblante, incapable de contrôler ses émotions. Qui avait sauté tête la première vers le danger, en perdant tout contrôle et toute rationalité. « Ma priorité pour le moment est de mettre ma famille à l’abri. Leta et mes parents. Quel qu’en soit le moyen. »
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