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 Je vins en un lieu où la lumière se tait — PV A. Shafiq

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Bureau de Ferdinand Yaxley au Ministère de la Magie:

Londres s'éveillait à peine.
Les oiseaux chantaient encore, comme pour annoncer un temps qui n'avait plus raison d'être. Peu de passants passaient les rues ; les dormeurs dormaient toujours. A dire vrai, il était tôt. Quelques hommes et femmes courraient, entretenant un corps quelques minutes par jour pour repousser de quelques semaines une mort pourtant certaine ; l'humanité est ceux qui consciente de son destin croit encore pouvoir le retarder. Des vendeurs de journaux et livreurs de laits s'arrêtaient de ci de là, près des maisons londoniennes toutes semblables, toutes endormies. Quelques lumières, au loin, au travers des fenêtres, ouvraient la vue sur des hommes encore en caleçon ou des femmes décoiffées qui tous ne s'occupaient pas du regard qu'on pouvait avoir sur eux.
Vivre le matin revenait à vivre autrement. On découvrait un monde qui avait encore plein de mystère, un monde surpris par le soleil qui était arrivé, comme à chaque fois, trop tôt. Purifié, peut-être, mais encore marqué des stigmates de la nuit. Le lever du soleil surprenait plus d'un pochtron couché sur un banc, plus d'une prostituée qui n'avait pas vu le temps passer et pouvait enfin dormir. Tout n'était, au final, qu'une histoire de cycle. La lune avait laissé la place au soleil, mais le monde, lui ne changeait pas. Ce n'était qu'une question d'éclairage, de regard, de population. La nuit appartenait aux parias, tandis que tous se mettaient en marche, parias compris, le reste de la journée. Mais les murs, les herbes et les arbres ne bougeaient pas ; tout restait figé, suivant un ordre logique des choses hors du temps, hors de la lune et du soleil.
Les quelques romantiques espéraient encore que la nuit offrait un renouveau chaque jour. Mais ils se trompaient. Comme beaucoup. Tout n'était qu'une histoire d'éternelle répétition.

Ferdinand Yaxley observait la rue passante.
L'Hôtel particulier du Directeur du Bureau des Archives se situait au centre même de Londres. Les moldus ne voyaient qu'une vieille demeure interdite d'accès ; certains disaient qu'il s'agissait ici d'un hôtel appartenant à un prince très puissant du Moyen-Orient. Les quelques moldus qui, plus tôt, avaient essayé d'y entrer s'étaient réveillés dans des endroits insolites, les laissant comprendre qu'ils avaient été arrêtés par quelque étrange service secret, drogués puis jetés comme des ordures dans des coins lugubres de la ville. On avait donc cessé d'y aller.
Le vieil homme gras observait, une tasse de porcelaine remplie de thé à la main, le premier passage des hommes et des femmes, des êtres de la vie. Un jeune entrepreneur, costume bleu marine, richelieues camel, se pressait de rejoindre son autobus, tandis qu'une petite grand-mère revenait de ses courses matinales, un petit foulard de soie entourant sa vieille tête ridée. La fumée du thé de Yaxley se mêlait à celle de sa cigarette. Le vieux politicien Mangemort réfléchissait, ses yeux noirs perdus dans la rue observée. Le salon privé de l'hôtel, confortablement équipé d'impressionnants canapés et fauteuils beiges offrait un confort dont il ne semblait pas avoir besoin. Son esprit, pleinement pris par ce qu'il voyait, ne s'occupait de rien d'autre.

Une vieille dame, habillée comme une soubrette, les cheveux gris attachés en chignon, apparut dans la pièce. Elle portait avec elle plusieurs journaux.
Le bruit léger qu'elle fit en arrivant poussa Ferdinand Yaxley à se retourner et à l'observer. Vêtu d'un costume de velours noir complet, d'un gilet noir à motif argenté, et d'une cravate à épingle bordeaux, le Directeur du Bureau des Archives plongea son regard dans celui de la servante.
Elle, elle s'était habituée aux yeux froids de celui qui l'employait depuis toujours. Elle connaissait cet homme gras, affable, mais terriblement distant des autres.

« Monsieur Yaxley, je vous apporte les quotidiens du jour. Monsieur Neeson vient d'arriver. Dois-je le faire entrer?
Oui, faites. »


Andrew Neeson était le jeune secrétaire de Ferdinand Yaxley. Un jeune homme brillant, ayant faire de brillantes études de droit, et qui supportait au quotidien les frasques du vieil homme. Certains jasaient beaucoup de cette jeunesse entourant l'Araignée au quotidien, au Ministère de la Magie.
C'était, probablement, plus compliqué que cela.
Le Directeur du Bureau des Archives s'était constitué une garde rapprochée. Il y avait certes ses petits oiseaux, les espions à sa solde, mais ceux-là n'étaient fidèles que par l'argent que leur versait le Mangemort politicien. Mais il savait qu'il pouvait compter sur la protection de quelques uns, bien qu'il se doutât complètement qu'ils pourraient un jour lui manquer de fidélité, eux aussi. Ferdinand Yaxley avait appris, à ses dépens, à ne faire confiance à personne. Eux tous suivaient de près les actions de l'Araignée. Et beaucoup de ceux qui, loin du pouvoir central, craignaient Ferdinand Yaxley avaient, en réalité, plus de chance de croiser l'un des membres de cette garde rapprochée que d'autres.
Le jeune secrétaire entra, enserré dans son costume noir impeccablement cintré.

« Bonjour, Monsieur le Directeur.
Entrez, mon garçon. Entrez. Servez vous en thé, et faites moi part des nouvelles de la nuit. »


Cela semblait exceptionnel, mais c'était en réalité un rituel.
Tous les matins, à six-heures quarante-cinq précisément, Andrew Neeson se rendait à l'Hôtel Yaxley, là où résidait le Directeur des Archives. Andrew ressentait une forme de passion pour ce petit homme gras extravagant que tout le Londres mondain connaissait et que toutes les familles anglaises, ou presque, craignaient. En pénétrant chaque matin dans le salon privé et en se voyant proposer une tasse de thé dans une porcelaine, il se pensait important, unique, à même d'être au-dessus des autres.
Le jeune homme se servit et reposa le service à thé sur la table basse. Il s'installa dans un des deux canapés, celui qui était le plus éloigné de Yaxley.
Ferdinand, entre temps, s'était installé dans un des fauteuils à dossier haut, ses fesses rebondies bien enfoncées dans le moelleux du mobilier.
Il but une gorgée et prit la parole.

« Les archivistes du secteur B ont dû intervenir à trois heures quarante-sept du matin après que la famille McHumon - catégorie 2 des Sang-Mêlés - s'est...
Avez-vous apporté le dossier de cette famille?
— Le voici. Il tendit le dossier en question. Les yeux globuleux du vieil homme y plongèrent. Il lut très rapidement. La conversation reprit ; Neeson était habitué. Après que la famille s'est retrouvée confrontée au retour imprévu d'un cousin qui a eu une relation intime avec une Née-moldue irlandaise en 1994. Il n'avait pas donné signe de vie depuis. Il a été aussi interpellé et la famille arrêtée. Ils ont été transférés au Département de la Justice Magique. Nous attendons votre ordre quant à la généalogie.
Demandons l'exécution du dit cousin et supprimons-le de l'arbre généalogique. Il serait judicieux que quelques-uns des nôtres vérifient aussi qu'il n'est pas entré en communication avec l'un des siens. Ce serait tout à fait malvenu. Recueillez toutes les traces possibles, supprimez-les et voyez avec la Justice Magique quant aux enfants. Nous laissons l'arbre en suspens, pour l'instant. Mais il y a tout lieu de croire qu'il nous faudra le modifier promptement.
— Bien, Monsieur le Directeur. Le secteur C est intervenu à trois reprises, comme vous l'indiquent ces rapports.
Trois livres interdits par nos services cachés dans une cave de Kirkwell? Quelle saugrenue idée de vivre à Kirkwell ! Ne trouvez-vous pas?
— En effet, il y fait très froid, Monsieur le Directeur.
Yaxley sembla frissonner en entendant son secrétaire, faisant trembloter ses lèvres charnues.
Par tous les diables ! Il plongea ses yeux dans le rapport, à nouveau. Ayr, quatre individus arrêtés. C'est très bien, c'est très bien. Le Département de Réparation est-il intervenu rapidement pour effacer les traces?
— Mary et Ruth ont été très discrètes. C'était inutile.
C'est parfait. Il lut une dernière fois le rapport. Swansea? C'est saugrenu. Nous pensions avoir éteint toute source de résistance, ici. Vous avez transmis un rapport à la Justice Magique?
— Oui, Monsieur le Directeur. Et récompensé les voisins délateurs.
Merveilleux ! »


La nuit avait donc été calme.
Il était régulier que le Bureau des Archives doive intervenir régulièrement dès qu'il était question d'une affaire de généalogie ou de possession de documents interdits par le régime. Régir le mythe national demandait un intérêt et une attention constants.
Les deux hommes parlèrent encore quelques minutes.

Peu avant huit heures du matin, ils firent leur apparition au coeur de l'Atrium du Ministère de la Magie.
Ferdinand Yaxley était autorisé à y transplaner directement, sans prendre la peine de suivre l'entrée généralisée des autres employés. Un privilège rare instauré par Voldemort depuis qu'il était au pouvoir.
Le petit bonhomme rondelet et impeccablement coiffé, enrubanné de velours, marchait d'un pas leste et léger, un délicat sourire sur sa face dodue. Dégageant derrière lui une odeur douceâtre de lavande, le Directeur du Bureau des Archives avançait collé par son secrétaire particulier. Quelques uns le saluèrent, vantant quelques prouesses de ses employés. A chacun d'eux, Ferdinand prenait le temps de lâcher une remarque mielleuse, l'air sincèrement affecté et bienveillant, tenant de sa main potelée le bras de son interlocuteur, comme pour lui transmettre ses plus doux remerciements. Généralement, tous s'éloignaient rapidement.
L'ascenseur les mena jusqu'au niveau 1, à la Présidence.

Le Bureau des Archives avait pris sa place au coeur de l'aide ouest du niveau 1. Les pierres polies noires habituelles du Ministère étaient toutes entourées d'arcades argentées au style baroque. Ferdinand Yaxley avait imprimé son propre style.
Après avoir passé deux magnifiques portes vitrées à l'armature d'argent, un hall circulaire accueillait les visiteurs toutefois plus rares que dans d'autres Départements. Au centre du hall, comptoir circulaire tenu par une jeune femme apportait tous les renseignements possibles. Des banquettes confortables attendaient les visiteurs. Derrière elle, cinq portes vitrées et ouvragées menaient vers les secteurs A - celui dédié aux archives nationales, B - qui s'occupait lui des généalogies, C - qui travaillait à la préservation du mythe national et D - en charge des arts et de la culture magiques, et le bureau du Directeur.
C'est d'ailleurs ce couloir-ci qu'empruntèrent Yaxley et Neeson à leur arrivée.

Probablement pouvait-on considérer le bureau de Ferdinand Yaxley comme l'un des plus luxueux du Ministère de la Magie.
A son arrivée en 2003, le Mangemort politicien l'avait soumis à un sortilège d'aménagement. Les murs noirs du Ministère avaient laissé place à de hauts murs collés d'un papier peint beige et or aux motifs délicats. Une riche moquette aux arabesques noires remplaçaient le traditionnel et froid carrelage qu'on trouvait dans d'autres bureaux du Ministère. A droite, une immense cheminée entourée de deux canapés crème et de deux fauteuils permettaient aux invités de partager un moment confortable avec le propriétaire des lieux. A gauche, une table ronde et quelques sièges permettaient aux réunions de se tenir. Enfin, centré au fond de la pièce, un magnifique bureau brun aux dorures moulées, probablement directement tiré de son mobilier personnel, accueillait les documents de travail du vieil homme, deux lampes dorées et une plante verte. Les grandes fenêtres cerclées de rideaux tombants, derrière, donnaient toutes sur l'Atrium qui s'activait progressivement.

Yaxley s'installa dans le fauteuil placé derrière. Il sembla satisfait d'installer sa personne dans un siège aussi confortable. Une tasse fumante en porcelaine l'attendait déjà.
Ainsi assis derrière sa table de travail, le Directeur des Archives trônait au centre même de ses affaires. Ce bureau, c'était le symbole même de son ambition et toute la mise en scène conçue autour de sa montée en puissance. Les dorures et fauteuils confortables laissaient voir un homme qui aimait la richesse, l'intimité et la sécurité ; c'était parfait pour qu'on continue à croire en l'extravagance de cet homme pourtant sans sentiments.
On frappa à la porte.
Neeson entra.

« Monsieur le Directeur, le Directeur du Département des Mystères vient d'arriver. Puis-je le faire entrer?
Mais faites donc, faites. Et tenez-vous droit, Andrew ! A vous voir ainsi, on dirait un singe ! »


Neeson disparut et laissa sa place à Abbas Shafiq.
Entre temps, Ferdinand eut le temps de se recoiffer très rapidement, et de réajuster sa cravate de soie. Pendant ces quelques secondes, ses yeux n'exprimèrent rien d'autre que le calcul et la profonde froideur. Son visage s'affaissa et sembla même se pétrifier de marbre. Il n'y eut plus rien de chaleureux ni d'affable pendant les quelques secondes qui séparèrent la sortie de Neeson de l'entrée de Shafiq.
Et, à l'instant même où le Directeur des Mystères entra, Ferdinand recomposa tout son masque, arborant un sourire jovial qui éclata sa grasse figure.

« Monsieur Shafiq ! Quel bonheur de vous revoir ! Le vieil homme s'était levé de sa petite personne et avancé jusqu'à son collègue du niveau 9. Il tendit sa main potelée dans un élan rapide qui dégagea une odeur de lavande. Soyez le bienvenu dans mon humble et cosy antre. Il pouffa avec préciosité. Ne restez pas ici, enfin, entrez, entrez. »

Comme une vieille dame, Ferdinand Yaxley avait délicatement attiré son invité vers un des canapés confortables, près de la cheminée, qui ne donnaient qu'envie de s'y asseoir.
Yaxley s'installa face à lui.

« Vous me voyez fort contrit de ne point avoir pu prendre davantage de vos nouvelles depuis la dernière réunion en compagnie du Ministre de la Magie. C'est que je suis débordé de travail ! Vous prendrez bien du thé, très cher. Il ne laissa pas vraiment le temps à Shafiq de répondre. Une tasse de porcelaine s'était envolée jusqu'à lui. Parlez-moi de vous. Comment se portent vos affaires, ici bas? »

Il termina sa prise de parole en adoptant un ton mystérieux qui se voulait aussi théâtral que factice.
La partie avait commencé et déjà l'Araignée tissait sa toile.
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Metis Cormorant
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Abbas n’était pas idiot au point de penser que ses collègues le considéraient avec le respect qu’auraient normalement dû imposer la Marque sur son bras et la Clef-Squelette dorée dans sa poche: ses prédécesseurs avaient tous été des figures éminentes de la science magique ou des mages noirs terribles, ambitieux et talentueux. Il n’était aucune de ces deux choses: la seule science qui l’intéressait était la magie de l’esprit, et même si il était doté d’un certain talent pour la magie dont il était fier, Abbas se savait bien loin du génie magique de certains. Niveau ambition, il avait toujours été du genre à prendre ce qu’on voulait bien lui donner, et Abbas Shafiq, terrible? Le terme n’était pas très approprié. Terrifiant dans son indifférence, peut-être; dérangeant dans sa rationalisation aveugle des choses, à la limite.
Mais tout de même, après presque un an au poste, il aurait bien aimé ne plus avoir à souffrir les regards ambivalents et les moues dépréciatives de ceux qui étaient censés être ses pairs.

Abbas se plaignait de tout ça en finissant de repasser sa chemise ce matin-là, sous le regard blasé d’une Penelope fatiguée qu’il avait tiré du lit pour qu’elle l’aide à choisir une bonne combinaison de chemise et de cravate. Ce n’est pas que recevoir une missive de la part de Ferdinand Yaxley l’avait profondément angoissé mais… un peu, tout de même. Le directeur des Archives faisait partie des vieux de la vieille au Ministère et même si son précieux bureau n’avait pas le nom ou le standing d’un département, il en avait le pouvoir. Voire plus.
Penelope l’écoutait sans rien dire, tournant sa cuillère dans son tchaï parfumé, l’observant avec un léger sourire sur les lèvres jusqu’à ce qu’il se plaigne pour la énième fois du fait qu’il n’avait pas les bons boutons de chemise. Une heure plus tard, il passait la porte d’entrée pour aller au Ministère après avoir déposé un baiser rapide sur ses lèvres: “On se voit plus tard, on déjeune ensemble?” Elle ne commencerait qu’un peu après lui et il la verrait au bureau. En voyant une moue sur ses lèvres, elle lui offrit un autre baiser et même si ce ne fût pas assez pour calmer ses nerfs, Abbas lui adressa un sourire reconnaissant avant de disparaître dans un craquement de plancher tonitruant.

C’est seulement une fois arrivé au Ministère qu’il ralentit un peu, passant une main rapide dans ses cheveux déjà parfaitement coiffés pour les recoiffer, serrant un peu le noeud de sa cravate contre sa carotide et époussetant ses épaules de salissures imaginaires. Il fit vite son chemin jusqu’aux Archives, ralentissant la cadence en arrivant dans le bureau du secrétaire qui se leva comme si il avait été assis sur un ressort jusque là. “ Monsieur Shafiq. Vous étiez attendu, ” lui dit, avec un peu de condescendance, le jeune homme pour lui rappeler qu’il avait deux minutes de retard. Abbas grinça des dents, mais se força à sourire tout de même. “ Allez chercher monsieur Yaxley.
En attendant que le secrétaire disparaisse puis revienne, Abbas soupira en jetant un regard désabusé à la décoration ostentatoire alentours. Les Yaxley étaient une famille ancestral de sang-purs et pourtant Ferdinand avait le flair et le style d’un nouveau riche, contempla-t-il silencieusement alors que ses yeux noirs détaillaient les dorures, ornements et autres bibelots précieux mais manquant incroyablement d’élégance. Elisabeth, fût un temps, lui avait raconté le même amour des apparences que possédait Kalen, son ami, et Abbas se demanda distraitement si le manque de goût était une tare familiale.

Enfin, le jeune secrétaire revint le chercher et le faire entrer, avec toujours ce foutu sourire sur les lèvres. Abbas laissa son agacement glisser sous un masque d’indifférence pour se focaliser à la place sur Ferdinand Yaxley qui se leva pour l’accueillir. Abbas fut presque déçu de ne pas voir le fauteuil suivre son imposant derrière quand il se redressa. « Monsieur Shafiq ! Quel bonheur de vous revoir ! » L’une des nombreuses raisons pour lesquelles Abbas n’était vraiment pas fait pour le poste qu’il occupait désormais (et Merlin savait que la liste était longue), c’était aussi parce qu’il n’était pas très bon dans tout ce qui versait à la politique, les affaires internes, et les discussions mondaines. Bien entendu, en tant que maître Legilimens, il avait un certain talent pour mener les conversations; mais ça ne l’intéressait, tout bonnement, pas.
Et encore moins avec les gens comme Ferdinand Yaxley dont les goûts esthétiques douteux s’étendaient aussi à la garde-robe, semblait-il. « Soyez le bienvenu dans mon humble et cosy antre. » Abbas serra la main tendue avec un petit sourire crispé. Cosy, c’était le mot. Il se laissa aller à l’observation de la pièce, sans rencontrer les yeux de l’autre homme. “ Merci beaucoup, monsieur Yaxley. C’est un plaisir pour moi aussi.Ne restez pas ici, enfin, entrez, entrez. »

Abbas se laissa attirer sans résister, s’autorisant à détacher ses yeux de l'épaule de Ferdinand quand celui-ci le tourna le dos — Abbas était plus dangereux à observer de face, le directeur des Archives avait sûrement raison de soustraire son regard au sien. Abbas laissa le sien se balader sur les dorures aveugles, les tableaux insipides et les décorations sans intérêt. Il prit place sur un fauteuil et s’y enfonça confortablement, croisant les jambes de manière détendue en laissant le reste de son dos s’appuyer contre l’assise; une main pourtant se glissa dans sa poche de pantalon, effleura sa baguette, geste mécanique et rassurant. Abbas n’était pas dupe: le fauteuil était aussi confortable que l’entretien était mortel. « Vous me voyez fort contrit de ne point avoir pu prendre davantage de vos nouvelles depuis la dernière réunion en compagnie du Ministre de la Magie. C'est que je suis débordé de travail ! » Toujours silencieux, Abbas laissait ses yeux jauger les alentours, s’attardant parfois sur un détail ou un autre particulièrement ostentatoire. « Vous prendrez bien du thé, très cher. » Il attrapa la tasse par mécanisme mais la reposa sur la table basse les séparant sans l’apporter à ses lèvres. « Parlez-moi de vous. Comment se portent vos affaires, ici bas? » Le ton de l’Araignée, détaché et presque conspirateur, fit se relever les yeux du Basilique et enfin, ils se plantèrent dans ceux de son vis-à-vis comme les crocs d’un serpent dans le tendre cou de sa proie; ses doigts, dans sa poche, se pressèrent au bois de sa baguette au rythme d'un Legilimens! mental.

Personne ne gardait véritablement d’informations intéressantes ou confidentielles à la lisière de ses pensées: ça aurait été trop simple. Les conversations devaient être amenées, les sujets délicats abordés, les problématiques posées, pour réellement tirer quoique ce soit d’intéressant d’une enquête mentale. Après des années de pratique, Abbas était devenu professionnel en la matière.
Il se laissa bercer par quelques images éphémères dans l’esprit de Ferdinand, s’y prélassant avec un plaisir pervers, nourrissant sa curiosité tout en flattant son ego: il n’y avait rien de tel, comme espionner quelqu’un sans qu’il s’en rende compte. “ J’aimerais bien vous le dire, mais vous savez que c’est impossible, ” dit-il après un instant de silence, d’un ton réprobateur. Les Mystères étaient le département le plus secret du Ministère: tous ses membres étaient soumis à plusieurs sortilèges pour empêcher le partage d’informations, allant du Bloclangue standard à la malédiction débilitante. Les employés d’Abbas portaient le nom de Langue-de-Plomb comme un fardeau, incapables de parler de leur travail à quiconque en dehors des portes scellée du Département.
Ils étaient nombreux pourtant, à essayer de les faire parler. Jamais avec délicatesse, étrangement. “ Vous serez ravi d’apprendre que nous avons fini d’archiver les anciens dossiers de mon prédécesseur, monsieur Gore, ” rajouta-t-il néanmoins, offrant sur un plat doré quelques miettes pour les beaux yeux de Yaxley. “ Nous avons fait du beau travail - j’aimerais bien vous montrer, mais, ah, hélas… ” Soupir dramatique, Abbas se pencha pour récupérer sa tasse de thé, l’apporter à ses lèvres afin d’y tremper les lèvres. Ses yeux se détachèrent de ceux de Yaxley, pour ne pas l’intimider, retournant à leur contemplation du décor hideux.

Le thé manquait affreusement de sucre, et Abbas le reposa avec une légère grimace, se demandant comment Yaxley pouvait se penser bon hôte à offrir son thé sans sucre ni lait ni biscuit. Comme quoi la politesse se résumait à peu de choses aux yeux du jeune Shafiq. “ Je suis sûr que vous avez des choses bien plus intéressantes à dire, monsieur Yaxley. Je vous écoute. ” C’était lui, après tout, qui l’avait invité; à lui de mener la danse, les yeux d’Abbas revenant se ficher dans les siens pour entendre ses pensées avant ses mots.
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Ferdinand Yaxley observa longuement son invité.
Il n'avait jamais aimé les paresseux. Probablement un reste de son éducation rigoriste. Si l'Araignée semblait la plupart du temps être à la marge des autres Yaxley, il ne leur était guère dissemblable en ce qui concernait son goût et sa capacité à travailler. Il avait été élevé ainsi ; une longue tradition empruntée à la légende familiale des Chasseurs. Les Yaxley étaient de ceux qui traquaient leur proie pendant des jours, voire même des semaines. Mythe, ou réalité, cela ne les importait guère puisque depuis toujours, les enfants étaient éduqués à l'effort, la persévérance, la patience et le travail.
Ainsi, le Directeur des Archives n'avait jamais acquis une seule fonction par cooptation ou privilège. Très tôt éloigné de la branche principale aînée, pourtant la plus influente, il s'était construit seul. Sa réputation sociale était le fruit d'une intense réflexion et d'une mise en scène constante. Ceux qui paraient sur une forme de superficialité tombaient dans un piège enfantin ; la plupart choisissaient de se méfier. Voldemort s'était servi des relations sociales de Yaxley, mais c'était bien sa capacité à travailler, réfléchir et théoriser qui l'avait mené au poste de Directeur des Archives. Et cela se savait. Il dormait peu, travaillait beaucoup, jouait sur tous les plans. Les Archives, elles, avaient pris la taille d'un quasi-Département autonome tant les employés étaient menés à la baguette. Les dossiers étaient traités, l'Histoire réécrite et la propagande populaire contrôlée.
Aussi, côtoyer ceux qui n'avaient pour réputation que quelques talents innés pouvait le mettre hors-de-lui. Il se contrôlait, comme toujours, comme depuis enfant.

L'excentrique et mielleux mondain que pouvait être Ferdinand Yaxley répondait à une architecture théâtrale mise au point depuis plus de cinquante ans. Dès l'enfance, Yaxley s'était crée un masque et un costume. Tâtonnant, essayant, se trompant, il avait fait de sa jeunesse un terrain d'essai où, progressivement, il avait perdu son âme au profit de son apparence. Sa haine de l'autre, sa haine de lui-même, sa paranoïa et sa solitude avaient fini par définitivement ouvrir la blessure, comme si lui-même était devenu cette blessure. Jouer un rôle n'était qu'une solution adéquate ; il contrôlait son personnage à la perfection et depuis tant d'années qu'il en avait oublié même qu'il en était un. Aussi s'assurait-il de ne rien laisser transparaître que son rôle ; il était le personnage. Aucune pensée, aucune réflexion ne venait traverser son esprit. Tout était calculé ; soit par avance, soit par habitude. Jouer ce rôle, manipuler, distraire et adoucir étaient devenus des automatismes qui lui demandaient une rigueur de comédien. Il s'y fatiguait et avait besoin, la nuit, d'alcool et de poésie.
Son personnage s'était, au fil des années, renforcé. Chaque position occupée au Ministère de la Magie était une occasion de le renforcer. Travaillant d'arrache-pied pour que rien, dans ses activités professionnelles, ne dépasse suffisamment pour être transformé en une arme contre-lui, il s'assurait aussi de son rôle dont la dramaturgie, comprise dès le début, annonçait une tragédie. Ses plus faibles détracteurs, les plus idiots, en somme, laissaient entendre que c'était ce poids social qui l'avait mené aux plus hautes responsabilités. C'était manquer de respect à Tom Jédusor, et s'était s'offrir nu aux dents et pattes velues de l'Araignée. Les plus malins, eux, comprenaient qu'il y avait quelque chose d'intouchable en Ferdinand Yaxley, comme une donnée incompréhensible.
De ceux-ci, quelques uns avaient flairé que, comme toute arachnide, le Directeur des Archives était son propre ennemi, sa propre ombre assise au coin de la pièce, sa propre mort. Mieux valait-il le laisser jouer, et perdre.

A l'évidence, ce n'était pas le projet d'Abas Shafik.
Yaxley se contentait d'observer.
Il regarda l'homme prendre la tasse, constata son manque de plaisir à déguster un thé sans sucre - une petite règle mondaine qui laissait comprendre à l'invité que rien ne le forçait à rester très longtemps - et reposa la tasse. Il l'écouta parler mystérieusement, avec l'air d'un enfant avide de voir quelqu'un lui raconter une histoire. Il ne pensait à rien, comme toujours en pareille circonstance. Pratiquant et théorisant la politique depuis bien avant la naissance de son invité, il avait appris à ne faire confiance en personne et à ne rien dévoiler de ses pensées. Toute tentative d'intrusion demeurait toutefois intéressante ; cela signifiait à l'évidence que l'adversaire ne savait se contenter d'un face-à-face direct et annonçait une sensible lâcheté.
Et, comme tout Mangemort, le Directeur des Archives connaissait les capacités d'Abbas Shafik en Légilimentie. Il estimait même, à titre purement personnel, que c'était l'une des rares raisons qui justifiaient sa nomination au Département des Mystères. Mais, comme tout Mangemort, Shafik se devait de respecter l'esprit de ses congénères ; seul Voldemort avait le droit de pénétrer dans ceux de ses Mangemorts. Il était le seul maître à bord et n'appréciait pas la trahison. Surtout à l'égard de ses plus vieux Mangemorts.

« Diable ! Que vous portez bien votre titre, mon garçon ! Le vieil homme alluma discrètement, et rapidement, un fin bâton de tabac enfoncé dans un porte-cigarette d'argent. Une légère volute de fumée s'échappa alors. Vous êtes un vrai mystère ! Mais, après tout, je vous comprends, et vous approuve. Le Seigneur des Ténèbres n'aimerait pas que l'un des siens s'adonne à des activités illégales. Il marqua un temps. Nous savons tous, nous autres, et ce depuis bien longtemps, comme il exècre toute forme de trahison. Il serait bien contrit d'apprendre que l'un des siens s'arroge des droits qui ne lui appartiennent qu'à lui seul. »

Il fit une moue contrariée, déplaçant au passage ses grasses joues et sa bouche rose.
Yaxley était de ceux qui avaient fait la Première guerre. Il avait été emprisonné pour Voldemort, avait espionné pour Voldemort et avait manqué de mourir pour Voldemort. N'imaginons pas un seul instant qu'il mette en doute les choix de son Maître mais il n'était pas rare qu'il fasse sentir une certaine supériorité à l'égard des plus jeunes Mangemorts.
Et, de fait, il attendait du respect.
Plusieurs de ses camarades étaient morts, ou avaient fini par devenir fous. Lui, il était toujours là, trônant dans son bureau au coeur des Archives du Ministère de la Magie, toujours fidèle à ses idées et à Voldemort.

Beaucoup se trompaient en pensant à la mondanité. Les plus ignorants estimaient qu'il s'agissait d'un jeu de rôles et de dupes, où il suffisait juste de se montrer le plus hypocrite possible pour réussir. Ceux-là même essayaient parfois de jouer et perdaient très rapidement. L'hypocrisie n'était l'arme que des plus faibles ; Yaxley n'était de ceux-là.
Il avait appris à observer ce qui chez chaque être humain compose ses faiblesses et ses forces dans toute situation sociale. Dès l'enfance, il s'amusait à regarder les moues, les mimiques, les jeux de regard, les errances des mains ; il avait appris à regarder les mains de quelques uns grattant des zones du corps, appris à reconnaître la moiteur et la transpiration ; il s'était exercé à sentir le désir sexuel, le rapport principal qui régissait toute communication humaine. De ses yeux, il constatait la richesse des tissus, l'élégance, le maintien, la paresse ou le jeu de la paresse chez l'élégance. Il avait tout retenu des inflexions de la voix, avait, comme un spectateur de théâtre averti, suivi les déplacements des personnages, il avait regardé à quels instants ils semblaient centraux dans le rapport de force, à quels moments la lumière les mettait en valeur. Il avait écouté la conversation de quelques grandes personnes et les avaient suivies sur plusieurs heures, notant l'évolution du comportement, évaluant le degré d'investissement et d'influence de chacune au fil des soirées. Il avait décelé le jeu de chacun ; chez quelques uns, cela partait d'une discrétion et une écoute à toute épreuve pour aller vers un investissement vocal avant un mutisme total. D'autres, une vieille bourgeoise, par exemple, s'assurait de monopoliser la conversation pendant toute une première partie de soirée, veillant à ce que sa voix soit entendue par tous. Puis elle se taisait, excitant la curiosité d'autres qui se demandaient, à chaque fois, comme cela pouvait se faire qu'on ne l'entendît plus. Tant d'autres encore avaient suscité le désir de connaissance du jeune Ferdinand Yaxley.
Et désormais qu'il était un vieil homme, gras, excentrique et mielleux, il avait mis en application tout ce qu'il avait appris à faire. Minutieusement, comme sur une partie.

La mondanité n'est en somme pas exercice d'amateur ou d'ignorant. C'est peut-être l'art le plus ultime auquel s'adonne un être humain.

« Comment se porte votre femme? Ma bien chère épouse, actuellement en déplacement en France - Dieux qu'elle mène bien ses oeuvres de charité ! - me demandait de ses nouvelles. Elle m'a fait part de son inquiétude de ne la voir que très rarement. J'espère que sa santé se porte à merveille ! »

Il aspira une nouvelle bouffée de cigarette.
La petite pendue posée sur le bureau rythmait de ses doux à-coups la conversation entre les deux hommes.

« Je dois l'avoue, je voue une profonde admiration à l'égard de votre chère épouse. Ses travaux m'ont fortement intéressé et une telle intellectuelle dans nos rangs est précieuse... Mais je suppose que je prêche ici un convaincu ! Il pouffa, comme une vieille coquette qui aime à ce qu'on lui raconte des commérages scabreux. Et puis, je dois l'avouer, un ami très bien placé m'a fait part de vos récents soucis... Cette fois-ci, il eut l'air sérieusement affecté. C'est terrible de perdre un enfant si jeune, n'est-il pas... Elle, et vous-même, bien naturellement, avez dû faire preuve d'une force d'âme qui pousse à l'admiration... Il tira une bouffée de cigarette. Le Seigneur des Ténèbres m'avait demandé expressément de le représenter à l'enterrement de ce pauvre - il insista doucereusement sur l'adjectif épithète - garçon assassiné par un hybride. Je ne souhaite pas à mon pire ennemi la moitié de ce que vous, et cette famille meurtrie, avez vécu. »

La partie évoluait.
Yaxley n'avait jamais aimé ses propres enfants. Il n'aimait personne.
Son mariage était un contrat social dans lequel les deux partis trouvaient parfaitement leur compte. Madame Yaxley étant libre, Monsieur Yaxley aussi, les enfants n'étaient là que pour assurer la réputation sociale.

« Peut-être accepteriez-vous de venir dîner, un soir, dans mon humble antre? Un petit rien, rassurez-vous. Quelque chose de discret et mystérieux. A votre image, somme toute ! »

Le Directeur des Archives se réinstalla profondément dans son moelleux fauteuil, sirotant un instant son thé.
Chasser, ou être chassé, tout ne tenait qu'à cela. De tous les Yaxley, Ferdinand était peut-être le plus influent des Chasseurs. Son neveu, peut-être plus célèbre, probablement plus actif, n'en était pour autant pas le plus dangereux. Dans l'ombre, depuis sa naissance, Ferdinand attendait, grossissant, jouant avec la soie de sa toile, finement protégé par ses mielleries et ses petits oiseaux chuchoteurs.
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