BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €


 

 (mother & daughter) sweet 25

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Molly Weasley
ORDER OF THE PHOENIX
Molly Weasley
Date d'inscription : 28/09/2019
Messages : 312
Crédit : pisces (avatar), pando (code signature), bryan adams (texte signature), .serendipity (icons signatures)
Âge : cinquante-six ans
Occupation : membre du septième cercle de l'ordre du phoenix, fondatrice et directrice du fawkes learning center, professeur de sortilège et guérisseuse.
Allégeance : ordre du phoenix, septième cercle
Particularité : super maman
(mother & daughter) sweet 25 Empty
MessageSujet: (mother & daughter) sweet 25   (mother & daughter) sweet 25 EmptySam 7 Déc - 14:25
SWEET 25
Comme à chaque fois, cette même sensation au creux de ton ventre. Pas aussi intense que les contractions qui avaient parcouru ton corps vingt-cinq ans auparavant, mais exactement au même endroit. Comme un rappel de ce jour magique. On dit souvent que l'accouchement est la plus belle expérience de la vie d'une femme. Tu n'es pas d'accord avec ça. Belle n'est pas le bon mot. C'est à la fois tellement plus et tellement moins. Donner la vie, c'est à la fois peur, douleur, cris, sang, amour et bonheur. Il s'agit sans nulle doute de l'expérience la plus intense que tu as eu l'occasion de vivre. Et tu as eu la chance de vivre ça sept fois. Et chaque jour, tu remercie ciel et terre de t'avoir donné la chance de donner sept fois la vie. Aujourd'hui, cela fait vingt-cinq ans que Ginny est venue au monde. Ta fille, la prunelle de tes yeux. Un caractère de feu dans une beauté stupéfiante, comment ne pas exploser de fierté face à elle ? C'est pourquoi tu t'étais levé aux aurores en ce jour, plus tôt que le soleil. Saint-James était silencieux, ce qui était plutôt rare : avec en moyenne une trentaine d'occupants, le manoir était en général animé. Habituée à la cacophonie heureuse du terrier, tu te sentais bien au milieu de cette animation. Avec des personnes qui comptent sur toi. Néanmoins aujourd'hui plus que jamais, c'était à ta vraie famille que tu pensais. Aussi, tu t'étais dirigée vers la cuisine et avait commencé à préparer le gâteau préféré de Ginny. C'était étrange, peut-être même déplacé, de continuer ces festivités malgré la guerre. Pourtant tu étais là, mère de famille dévouée à préparer un gâteau pour ta fille comme si elle avait encore huit ans.

Cela devait être une petite fête toute simple, histoire de marquer le coup. Mais comme souvent tu aimais faire les choses en grand. Aussi s'ajoutèrent au gâteau d'anniversaire des cupcakes aux couleurs chatoyantes, des guirlandes lumineuses et vaisselle décorée. Tu avais passé plusieurs heures à tout préparer. T'étais-tu laissée emporté ? Sûrement. Mais n'étais-ce pas ce que Ginny méritait ? Une belle fête pour son anniversaire ? Vingt-cinq ans c'était un âge spécial. Celui où tu quittes cet entre deux entre l'adolescence et la vie d'adulte. Celui où tu t'affirmes, celui où plus personne ne doute de ton statut de femme. Aussi, tu avais décidé d'un cadeau spécial. À la hauteur de celle qu'était devenue Ginevra. C'est pourquoi, tu lui a avait demandé de venir un petit peu en avance. Ton coeur s'emballa immédiatement quand elle arriva. « Bonjour Ginny. » Tu serrais ta fille dans tes bras, heureuse de ce contact maintenant si rare. « Joyeux anniversaire ma chérie je ... OK j'en ai fait trop ? » Dis-tu en désignant la décoration si décalée par rapport à la sobriété du siège de l'ordre du phoenix. Qui n'était qu'efficacité et discretion. « Bon, si je t'ai demandé de venir en avance c'est que je voulais te donner quelque chose. N'y vois pas un message subliminal mais ... » Tu plaçais dans ses mains le joli écrin. Tout simple. C'était une bague sans fioritures, mais qui représentait tellement. Tu te rappelais comme si c'était hier du jour où Arthur te l'avait offerte. « J'aimerais que tu l'aies, qu'elle t'apporte autant de bonheur qu'elle m'en a donné, quelle que soit ta définition du bonheur. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Chaque année c'est un peu différent. Elle se fait systématiquement la réflexion. Avant, ses anniversaires se ressemblaient plus ou moins, étant née au cours de l'été elle avait toujours pu avoir tous ses frères avec elle ce jour-là en dépit de leurs entrées successives à Hogwarts. Une ou deux fois s'y est ajoutée la cousine Mafalda. Parfois  même la tante Muriel. Mais grosso-modo c'était toujours la même chose, peu de cadeaux, un gros gâteau et beaucoup de bruits. C'était parfait. Et puis petit à petit ça a commencé à changer, Charlie ne venait plus, et puis une année ils l'ont fêté en Egypte. Ginny a commencé à recevoir des cadeaux de ses amis en plus de ceux de la famille, ça aussi elle aimait bien. Fred et George se sont fait leur propre argent et eux aussi offrir purent lui offrir quelque chose tous les ans. Et puis Fred est parti. Et ça, c'est de sa faute.

La vie continue, le combat aussi, Ginny le sait et applique ce principe au quotidien, mais c'est souvent dans ce qui avait pu par le passé constituer des réunions de famille qu'elle se retrouve à penser à lui le plus. Est-ce indécent de célébrer encore des anniversaires, sans son frère ? Pour tous les autres Weasley elle est la première à vouloir marquer le coup, à leur offrir quelque chose, à traverser le pays s'il le faut pour les voir souffler leurs bougies. Mais pour le sien, elle voudrait presque qu'on fasse une exception. Elle est plus entourée que jamais, quelque part, puisqu'à ses amis de Hogwarts s'ajoutent d'autres qu'elle a connu dans la résistance, mais toujours il y a la sensation qu'il manque quelqu'un à la table.  Pour autant, sur le principe Ginny aime bien son anniversaire ; elle a toujours été pressée de grandir, pressée de rejoindre ses frères à l'école, pressée de ne plus être traitée de mioche, pressée de pouvoir se faire remarquer par Harry Potter et, enfin, pressée d'aider l'Ordre à changer le monde. Elle aime bien prendre de l'âge et de l'expérience et elle n'a aucun blues à l'idée de fêter ses vingt-cinq ans aujourd'hui. Aucun excepté peut-être celui de se dire que ça fait voilà dix ans qu'ils ont perdu Harry, dix ans que cette guerre a commencé, dix ans qu'elle s'enlise et qu'on n'en voit toujours pas la fin. Elle reste optimiste, mais ça la pèse malgré tout, l'a pesée surtout suite à l'échec de la mission Umbridge il y a deux mois. Ce n'est pas leur premier échec et ça ne sera sûrement pas le dernier, mais dans un contexte déjà tendu au sein de l'Ordre, un contexte de désespoir et de mutinerie latente, plus que jamais une victoire aurait été précieuse. Depuis, rien ne va en s'arrangeant avec les politiques du Conseil qui ont "Kingsley" d'écrit partout sur elles au plus grand damne de Ginny.

Elle n'en parle pas beaucoup, a à peine mentionné la chose à Ron, elle pense que Neville pense un peu comme elle mais ils ne s'en sont pas dit grand chose. Sa mère pourrait peut-être y faire quelque chose, mais elles ne sont pas censées parler de ça ensemble et Ginny, après tout, ne sait pas comment sa mère vote une fois les portes du Conseil fermées. Peut-être Molly se range-t-elle pleinement avec Royal sur les décisions qui enragent le plus sa fille. Elle ne le pense pas, mais elle aurait presque trop peur d'être déçue si c'était le cas. Toutefois, si Ginny tentera peut-être de lui en toucher un mot, un jour, elle sait que celui-ci n'est pas le bon. Aujourd'hui c'est son anniversaire et s'il y a une personne dans ce monde qui s'en réjouit peut-être plus qu'elle c'est bien Molly Weasley. Molly, qui lui a demandé de se présenter à la cuisine dès son réveil (un peu tardif puisqu'elle s'est couchée tard). Saint-James n'est pas très rempli pour une fois, peut-être a-t-on souhaité profiter du beau temps, ou peut-être (oserait-elle l'espérer ?) a-t-on enfin donné à d'autres personnes que le cercle 6 une mission ou deux ? Elle devrait certainement avoir l'habitude, mais ce qu'elle trouve dans la cuisine du manoir trouve encore à la surprendre, un sourire fendant ses lèvres aussitôt qu'elle voit la décoration pensée par sa mère. Les Weasley n'ont jamais été riches, mais Molly n'a jamais lésiné sur les anniversaires de ses enfants. Elle a toujours réussi à les faire se sentir spécial. « Bonjour Ginny. » Elle a vingt-cinq ans, mais elle n'est pas trop vieille pour accepter l'étreinte offerte par sa mère et peut-être qu'elle ne le sera jamais. En tous cas, par les temps qui courent, Ginny préfère encore profiter de sa famille puisqu'on ne sait jamais de quoi demain est fait.

« Joyeux anniversaire ma chérie je ... OK j'en ai fait trop ? » Un peu oui et ça se voit dans les yeux de la jeune femme, qui brillent d'amusement. Mais elle apprécie l'effort et l'énergie de sa mère malgré tout. « Bon, si je t'ai demandé de venir en avance c'est que je voulais te donner quelque chose. N'y vois pas un message subliminal mais ... » Elle fronce les sourcils, surprise par ses mots et rendue plutôt curieuse par l'idée d'un message subliminal.. qu'elle comprend aussitôt que sa mère lui met un écrin dans les mains. Elle l'ouvre sans attendre, mais elle croit savoir ce qui se trouve à l'intérieur, rosissant un peu en y trouvant la bague de fiançailles de ses parents. « J'aimerais que tu l'aies, qu'elle t'apporte autant de bonheur qu'elle m'en a donné, quelle que soit ta définition du bonheur. » Pendant un instant elle est très silencieuse, immobile aussi, presque un peu choquée par ce cadeau. C'est inattendu et puis, aussi c'est trop. Elle sait que c'est une tradition pour certains, surtout dans les vieilles familles que de se faire passer les bagues comme héritage familial. Mais souvent, c'est au fils qu'on la donne pour qu'il demande une femme en mariage. Elle bat des cils et puis relève les yeux vers sa mère. Pas de message subliminal a-t-elle dit. « Muuum », elle n'est pas non plus trop vieille pour appeler sa mère maman. « C'est beaucoup trop. » La bague est très simple, mais c'est précisément ce qui la rend parfaite à ses yeux. Elle n'est pas très bijoux Ginny, peut-être par goût ou peut-être à cause des circonstances qui ont fait qu'elle n'a jamais eu trop le loisir de s'y intéresser, ni l'argent pour s'en acheter. Mais la bague de ses parents, comme symbole et comme joyau, c'est parfait. Ses parents forment à ses yeux le couple idéal et ils sont définitivement un modèle à suivre. Ceci dit pour l'instant c'est un peu le cadet de ses soucis. Elle ne pense pas au mariage le moins du monde, elle ne veut même pas être en couple. C'est trop distrayant et compliqué de s'attacher dans un climat de guerre. Et puis ça fait trop mal quand finalement ce n'est même pas à cause de la guerre qu'on a le cœur brisé.  « Bill va être jaloux de ne pas avoir pu l'offrir à Fleur. » argue-t-elle avec un sourire qui trahit sa tentative humour. « Tu es sûre ? » Ça fera bizarre de voir sa mère sans, elle imagine. Et ça devrait lui faire bizarre à elle aussi de ne plus la porter. Elle l'observe d'un peu plus près avec un œil appréciateur. Saura-t-elle elle-même s'habituer à ce poids à son doigt ? Malgré elle, ses pensées s'orientent vers Cormac. Pas de message subliminal. Il faudra bien qu'elle le lui précise.
Revenir en haut Aller en bas
Molly Weasley
ORDER OF THE PHOENIX
Molly Weasley
Date d'inscription : 28/09/2019
Messages : 312
Crédit : pisces (avatar), pando (code signature), bryan adams (texte signature), .serendipity (icons signatures)
Âge : cinquante-six ans
Occupation : membre du septième cercle de l'ordre du phoenix, fondatrice et directrice du fawkes learning center, professeur de sortilège et guérisseuse.
Allégeance : ordre du phoenix, septième cercle
Particularité : super maman
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Elle est si belle ta fille, malgré la teinture qui recouvre ses cheveux cuivrés et ce voile que tu peux voir en permanence dans son regard. Comme une écharpe de brume qui tente de masquer la lumière. Tu aurais tout donner pour retrouver ta Ginny d'avant : cette gamine au caractère bien trempé, mais surtout heureuse de vivre. C'était avant. Quand ta vie avait encore un sens. Quand te ne serrais plus tes enfants contre toi avec la désagréable sensation que cela pouvait être la dernière fois. Quand tes nuits n'étaient plus hantées par tes cauchemars. Quand vous étiez une famille unie. Tu aurais tout donné pour retrouver la complicité qui faisait la force de votre clan. Tout. Et cette fête n'était que l'illustration de tes efforts surhumains pour tenter de retrouver, ne serait-ce que l'espace d'un instant, le bonheur d'une tablée Weasley. Sans non dits. Sans rancunes. Sans guerre. Juste avec des rires et une famille. Tu regardes ta fille, la dévore et l'enlace du regard. Tentant de décrypter ses émotions quand elle ouvre l'écrin. Depuis le début de la guerre et depuis la mort de Fred, tu as tout le temps l'impression de marcher sur des oeufs avec elle. Sûrement car Ginevra te ressemble bien plus qu'elle ne semble vouloir l'assumer. « Ginny, bien que j'aime Fleur de tout mon coeur - ne le lui répète pas s'il te plaît, je n'ai qu'une seule fille. » Puis tu n'as pas besoin de prouver ton amour à Fleur comme tu as besoin de le prouver à Ginny. C'est sûrement maladroit, mais ce cadeau est aussi un appel vers ta progéniture. Comme un espoir de retrouver votre relation perdue. L'envie de vous retrouver. Comme avant. « Tu as vingt-cinq ans aujourd'hui ma chérie, tu es une femme et qui plus est une très belle femme. Courageuse.  » Parfois trop. Tu aimerais que Ginny reste en sécurité. Tu prends la main te ta fille dans la tienne, observant le bijou à son doigt. « Elle te va bien. » Tu t'éloignes un instant, le temps de prendre deux verres que tu remplis d'un cidre local. Tu tends un verre à ta fille, avant de lever le tient pour trinquer. « À toi ma Ginny, joyeux anniversaire. » Tu marques une légère pause, observant un instant cette avalanche de gâteaux et décorations. Clairement tu en as trop fait. De façon désintéressée ? Pas tant que ça. Tu plonges de nouveau tes yeux dans ceux de Ginevra. « Tu me manques tu sais. » L'abcès est percé.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
« Ginny, bien que j'aime Fleur de tout mon coeur - ne le lui répète pas s'il te plaît, je n'ai qu'une seule fille. » Quelque chose dans le ton de sa mère fait naître un sourire espiègle sur les lèvres de Ginny, un de ceux que l'on ne voit plus aussi souvent que quand elle était petite, grandissant dans l'ombre des jumeaux. Sa belle-sœur n'est pas sa personne préférée sur terre, c'est le moins que l'on puisse dire, mais elles s'entendent un peu mieux depuis le mariage avec Bill. Ça ne veut pas dire que la dernière fois qu'elle l'a appelée Phlegm remonte à si loin que ça — à peine quelques mois certainement — mais c'est en tous cas moins courant. Après tout il faudrait être aveugle pour ne pas voir que Fleur aime Bill et qu'ils vont bien ensemble, une fois que l'on arrive à passer outre ses manières de quart de vélane. En tous cas, si Ginny n'a jamais été jalouse de l'attention et l'affection que sa mère peut offrir à Fleur (elle ne s'est même jamais posé la question) cela lui fait plaisir de l'entendre dire ça. « Tu as vingt-cinq ans aujourd'hui ma chérie, tu es une femme et qui plus est une très belle femme. Courageuse.  » Une moue remplace le sourire. Ce n'est pas qu'elle n'apprécie pas les mots de sa mère, mais elle trouve que c'est un peu malaisant, vu comme ça. Elle n'est plus une enfant depuis longtemps, c'est un fait reconnu, pourtant elle a l'impression d'avoir sauté milles étapes d'une vie et d'une adolescence normale et même si elle se sent femme depuis des années ça lui fait bizarre tout d'un coup d'entendre ça. Elle a vingt-cinq ans aujourd'hui et ça ne lui fait pas peur, mais elle réalise véritablement que toutes ces années à courir, à se battre, à grandir trop vite, elle ne les récupèrera jamais. À seize ans quand elle a fuit l'école elle pouvait croire que ce n'était que partie remise, que deux ans plus tard elle pourrait avoir une vraie vie avec une carrière et tout ce qui va avec. Aujourd'hui, quoiqu'il arrive, elle a vingt-cinq ans et la guerre reste sans fin.

Pour se distraire, elle passe la bague à son doigt, choisissant le majeur plutôt que l'annuaire pour que vraiment personne ne se méprenne en la voyant. Par chance, ça semble être la taille parfaite et Molly vient justement prendre sa main dans la sienne pour admirer le résultat. « Elle te va bien. » Étrangement, Ginny trouve aussi. Elle joue avec lentement, la fait tourner, l'examine, réalise qu'elle ne fait pas aussi tâche sur elle qu'elle aurait pu le croire. Molly, elle, ramène deux verres de cidre et lui en offre un avec l'intention évidente de trinquer. Il est encore très tôt pour ça, mais Ginny ne s'en plaint pas. « À toi ma Ginny, joyeux anniversaire. » Un sourire et elle fait tinter son verre contre celui de sa mère. Elle ne voulait rien de spécial pour son anniversaire mais, mise devant le fait accompli, elle apprécie beaucoup. Elle se demande toutefois si ses frères vont lui faire l'honneur de leur présence un peu plus tard, mais n'a pas le temps de s'en enquérir auprès de la matriarche que celle-ci reprend déjà, comme si cela faisait partie de son toast :  « Tu me manques tu sais. » Oh. Avant, quand Ginny rougissait cela lui faisait ressembler à une tomate géante, puisque ses joues venaient prendre la couleur exacte de ses cheveux. Désormais qu'elle est blonde l'effet est un peu différent, mais la rapidité avec laquelle son visage peut se réchauffer et prendre des couleurs demeure impressionnante. Elle aurait dû la voir venir, sa mère, pas la plus sentimentale des mamans du monde, mais certainement une des plus affectueuses, à sa façon. Elle aurait dû le sentir ce couperet, mais elle était perdue dans l'admiration de son cadeau. Et maintenant, elle ne trouve rien à dire.  « Je suis là. »

C'est idiot comme réponse et elle le sait pertinemment. Elle est là, elle est une de ceux qui voient le plus Molly dans la famille. Parce qu'elle réside à Saint James, parce que quand ça parle d'Horcruxes elle a le droit d'être là. Ce n'est pas physiquement qu'elle manque à sa mère. « Toi aussi. » finit-elle par admettre à voix basse avant de noyer ses lèvres dans son verre de cidre. Ce n'est pas qu'il soit difficile à admettre que sa mère lui manque. En soi ça n'a rien de dramatique, Ginny aime énormément sa famille, jusque-là tout va bien. Mais admettre qu'elle lui manque alors qu'elle la voit somme toute plutôt souvent, ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas, un lien qui n'est plus aussi solide qu'avant peut-être. Sauf que quand Ginny y réfléchit bien, elle ne se souvient pas avoir été proche de sa mère depuis Hogwarts. Peut-être parce qu'elle a passé beaucoup de temps à lui tenir tête, pour avoir le droit de rejoindre l'Ordre, pour continuer à se battre même face aux Carrow et pour rejoindre le combat plus tard aussi une fois échappée de l'école. Peut-être aussi parce que depuis la mort de Fred, Ginny se sent trop coupable, envers George et ses parents en particulier pour pouvoir se laisser aller avec eux, accepter leur pardon ou leurs assurances. À bien y réfléchir, il y a peut-être un fossé qui s'est créé avec eux qu'elle serait bien en peine de combler aujourd'hui. Et c'est plus facile de nier son existence. « Je pourrais essayer de passer à la Fawkes plus souvent… » propose-t-elle de manière encore un peu creuse. La vérité c'est aussi que c'est difficile d'être juste la fille de Molly quand cette dernière est membre du Conseil, lequel prend des décisions que Ginny conteste — pour le moment encore secrètement — de plus en plus. C'est difficile de mettre de côté Molly la Résistante pour ne profiter que de Molly la Maman.
Revenir en haut Aller en bas
Molly Weasley
ORDER OF THE PHOENIX
Molly Weasley
Date d'inscription : 28/09/2019
Messages : 312
Crédit : pisces (avatar), pando (code signature), bryan adams (texte signature), .serendipity (icons signatures)
Âge : cinquante-six ans
Occupation : membre du septième cercle de l'ordre du phoenix, fondatrice et directrice du fawkes learning center, professeur de sortilège et guérisseuse.
Allégeance : ordre du phoenix, septième cercle
Particularité : super maman
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Je suis là. Trois petits mots. Qui sonnent comme une promesse, comme un espoir. Tu frémis en les entendant, et détourne un moment les yeux de la jeune femme qui te fait face. Tu parcoures du regard la pièce décorée. Ces couleurs, ces formes contrastent avec la morne ambiance laissée par la guerre et les regrets. Dehors, tout est sombre. Les rues et les gens. Les rêves et les paroles. Au milieu de tout ça, la promesse de Ginny résonne. Une flamme ténue au milieu du froid mordant. Promesse, que toi même tu as faite. En silence, à chacun d'entre eux. À l’instant même où leurs corps a quitté le tien. Car c'est ton rôle, Mère. Ce que tu es. Qui tu es. Et tu as le sentiment que tu es devenue toi en devenant maman. De t’être accomplie. Tu crois profondément en la liberté de chacun et de chacune. Tu penses qu'une femme doit pouvoir être ce qu'elle veut, qui elle veut, quand elle le veut. Sans que personne n'ait son mot à dire. Et as souvent du te battre pour tes opinions. Pour ce que tu crois être juste. Pour devenir celle que tu as voulu être. Une femme et une mère. Une mère et une femme. Car tu as vu ton corps faire des choses extraordinaires. Car tu as élevé sept enfants à bout de bras. Tu as été là, et te lu seras toujours. Car tu as choisi d'être mère. Et aujourd'hui, en cet instant. Rien ne compte plus que de permettre à ta fille de choisir elle aussi son destin. Qu'elle devienne ce qu'elle veut être. Mère, guerrière, solitaire, carriériste ... Ou tout cela à la fois. Qu'elle choisisse sa voie. Le rôle d'une mère, ton rôle, celui que tu as choisi, c'est d'aider tes enfants à déployer leurs ailes. Les aider à s'envoler, à prendre les courants qu'ils souhaitent emprunter. Et plus que tout au monde, tu souhaites que Ginny pourra s'envoler vers un destin sans haine et sans guerre. Devenant ce qu'elle veut sans s'en cacher. Courageuse, têtue, passionné et généreuse, elle a tout pour devenir une femme exceptionnelle. Et pour l'y aider, tu seras là. À chaque instant.

Malgré ses promesses, malgré cet amour infini et réciproque, votre relation s’est étiolée. La peur, les remords et les non dits s'accumulent dans vos coeurs blessés, grains de sable dans une plaie. Tu ne l’as jamais dit à Ginny, mais la voir se teindre les cheveux en blond t’as profondément contrarié. Ça a du se voir, car tu n’es pas de ceux qui cachent facilement leurs émotions, mais tu n’as pas voulu le lui dire. À quoi bon avouer à sa fille que la voir cacher sa chevelure flamboyante t’as donné l’impression de la voir s’éloigner davantage ? Comme si elle rompait ainsi avec sa mère. Au bout d’un moment, tu plonges ton regard vers ta fille, de nouveau. Tentant un sourire que tu veux sincère. « C’est gentil. » Silence de nouveau. « Il faudrait surement que je fasse l’effort d’aller plus souvent à Saint-James. Bon j’admets que le fait de voir Kingsley plus que de raison ne m’enchante guère ! Mais pour toi je suis prête à faire l’effort. » Ajoutes-tu avec un sourire. Au fond, tu éprouves un respect immense pour Kingsley. Néanmoins, vos divergences d’opinion ont fait plus d’une fois trembler le manoir sous vos disputes. « Tu sais, ce que j’aimerais vraiment c’est quand tout ça sera fini, nous partions toutes les deux., quelques jours. En France peut-être ? D’après Fleur c’est le plus beau pays du monde. Mais je ne suis pas sûre qu’elle soit très objective. Mais, j'aimerais retrouver la relation que nous avions. » La perspective d’un séjour entre filles semble bien naïve en ces temps de guère. Pourtant, cela te réchauffe le coeur. Comme une main tendue. « Mais ce que je veux vraiment, c’est que tu sois heureuse. Malgré tout. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Ginny ne semble pas la seule à être perdue dans ce nouveau fossé entre sa mère et elle. Molly marque une pause avant de répondre, probablement peu convaincue par les mots de sa fille. Celle-ci s'en veut de ne pas savoir la réconforter, elle n'a pourtant véritablement rien de mieux à lui offrir que les mots déjà prononcés. « C’est gentil. » Cela tombe un peu à plat, comme le sourire de sa mère, lui semble-t-il en tous cas. « Il faudrait surement que je fasse l’effort d’aller plus souvent à Saint-James. Bon j’admets que le fait de voir Kingsley plus que de raison ne m’enchante guère ! Mais pour toi je suis prête à faire l’effort. » La mention de Kingsley sait au moins tirer une vraie réaction de la blonde qui esquisse une moue amusée. Toute critique de ce cher Royal est bonne à prendre selon elle et même, cela la rassure un peu venant de sa mère. Molly siégeant au Conseil et les délibérations de ce dernier étant secrètes, Ginny craint parfois que celle-ci ne se range aux décisions très contestables du Shackelbolt. Bien sûr, nul au Manoir St James n'ignore que Molly n'est pas toujours d'accord avec lui, leurs cris étant suffisamment puissants pour leur parvenir de temps à autres. Mais tout de même, Ginny a peur parfois. Car pour certaines des décisions il y va de questions de moralité tout simplement et elle ne voudrait pas découvrir que sa mère et elle sont plus différentes encore qu'il n'y paraît. « Tu sais, ce que j’aimerais vraiment c’est quand tout ça sera fini, nous partions toutes les deux., quelques jours. En France peut-être ? D’après Fleur c’est le plus beau pays du monde. Mais je ne suis pas sûre qu’elle soit très objective. Mais, j'aimerais retrouver la relation que nous avions. » La mention de Fleur elle lui arrache une petite grimace. Ginny n'a jamais été et ne sera certainement jamais la plus grande fan de sa belle-sœur. Elle lui préférait même Penelope à l'époque, c'est dire ! Son opinion a quelque peu évolué depuis, bien heureusement, mais elle se passe volontiers d'une dose trop intense de Fleurk. Son pays d'origine en revanche l'intéresse — même si elle espère que tout le monde n'y est pas si maniéré —, assez, en tous cas pour qu'elle trouve l'idée plutôt bonne. Toutefois Ginny préfère ne plus faire de plans pour le futur, pour l'après guerre. Elle est déjà trop déçue par la durée de celle-ci. Elle avait espoir à l'époque, d'être joueuse de Quidditch quand tout ça serait terminé, désormais elle aimerait juste être en vie pour la voir, cette fin de la guerre et profiter au moins quelques semaines de sa famille et de ses amis en temps de paix. « Mais ce que je veux vraiment, c’est que tu sois heureuse. Malgré tout. » Les mots la touchent de même que la sincérité évidente de sa mère et Ginny baisse les yeux, émue, hochant doucement la tête. « Je le serai quand la guerre sera terminée. » Elle n'a pas perdu tout espoir ça non. Elle ne parle pas au subjonctif, mais bien au futur. Elle a juste appris à recadrer ses espoirs, se concentrer sur l'essentiel pour s'éviter trop de déception si cette guerre s'allonge encore de trop. Et lui arrache plus de proches, aussi. Pour sa mère toutefois, elle fait un effort : « C'est une bonne idée mum. » admet-elle avec un petit sourire. Et à la limite, cette idée ne requiert rien de plus pour elles deux que de rester envie jusqu'à la fin des combats. « J'ai toujours voulu retourner à l'étranger, après tout. » Elle n'a eu la chance de quitter le Royaume-Uni — et même l'île de la Grande-Bretagne — que lors du voyage familial en Égypte. Et elle a toujours été curieuse de découvrir le monde. « Hermione aussi ne m'a dit que du bien de ses voyages en France. » Et la Granger doit être bien plus objective sur ce plan que la Delacour. « Si tu veux, la prochaine fois que Royal s'absente du manoir je t'envoie un texto, comme ça, tu peux passer sans avoir à le croiser. » poursuit-elle, avec un sourire plein de malice qui la rajeunit beaucoup. Ils ne sont pas censés utiliser les téléphones portables pour des messages personnels, d'ailleurs c'est aussi pour ça qu'ils changent constamment de numéros. Mais Ginny n'a jamais été trop à cheval sur les règles. Elle se doute également que sa mère ne hait aucunement Kingsley et que, même, elle le respecte énormément, mais elle ne peut s'empêcher de saisir l'occasion proposée par Molly pour laisser sortir un peu de ses ressentiments à son égard.
Revenir en haut Aller en bas
Molly Weasley
ORDER OF THE PHOENIX
Molly Weasley
Date d'inscription : 28/09/2019
Messages : 312
Crédit : pisces (avatar), pando (code signature), bryan adams (texte signature), .serendipity (icons signatures)
Âge : cinquante-six ans
Occupation : membre du septième cercle de l'ordre du phoenix, fondatrice et directrice du fawkes learning center, professeur de sortilège et guérisseuse.
Allégeance : ordre du phoenix, septième cercle
Particularité : super maman
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Complicité, des rires qui se mêlent et des regards qui se croisent. On se comprend d'une oeillade, on se lit sans un mot. C'était pour toi un idéal, ce que tu t'imaginais en tant que mère. Une complicité sans failles, un amour sans limites et sans nuages. Enceinte, tu t'étais imaginée la relation que tu aurais avec tes enfants. Tu espérais cette complicité, tu tentais de te représenter la mère que tu deviendrais. Évidemment, la réalité fut à l'opposé de ce que tu t'étais imaginée. Chaque naissance, chaque enfant, chaque moment fut différent. On a tendance à croire qu'on saura comment réagir, qu'on sera la mère parfaite et que les relations avec nos enfants ne seront que sourires et complicité. La vérité est tout autre. Charlie, Bill, Percy, Fred, George, Ron, Ginny. Sept noms différents. Sept relations totalement différentes. Faites de hauts, de bas. De rires et de larmes. D'engueulades et de fiertés. Tu avais vu ton idéal exploser en mille morceaux. Complicité digne d'un article de sorcière hebdo balayée par la réalité. La vraie. Avec regrets ? Pas le moins du monde. Parce que ces moments, parfois durs, souvent heureux mais toujours vrais étaient ceux qui avaient construit la femme que tu étais aujourd'hui. Mère sans avoir cessé d'être femme. Femme qui vivait car elle était devenue mère. Portée par cet amour infini que tu portais pour chacun d'entre eux. On raconte plein de choses sur le fait de devenir parent, sur l'accouchement, sur la grossesse et sur l'éducation. Certaines sont vraies, d'autre moins. À vrai dire, cela dépend des gens. Mais la choses la plus vraie, la plus tangible, c'est cet amour viscéral qui s'empare de toi. À l'instant même où ton regard croise celui du petit être que tu viens de mettre au monde, une vague d'amour s'empare de toi. Irrépressible et infinie. Et elle est surement le seul point commun dans les relations qui t'unie à tes enfants.


Cet idéal de complicité, tu l'as espéré avec Ginny. Parce qu'elle est la dernière, parce qu'elle est ta seule fille. Tu t'imaginais une relation sans faille, mère-fille, meilleures amies. Il n'en est rien. Parce que la guerre a fait des ravages dans vos coeurs. Parce ni elle ni toi n'êtes comme ça finalement. Quelque soit la situation, guerre ou pas, la vie est rarement celle que l'on a imaginé. Est-ce pour cela qu'elle est moins belle ? Certainement pas. Tu aurais préféré une complicité sans faille, un moment simple de rire et de joie. Au lieu de cela, vous étiez là, à marcher sur des oeufs. Toi tentant péniblement de te faire aimer de cette fille que tu sens partir. Petit à petit. Ne ferais-tu pas mieux de vivre ce moment à fond, pour ce qu'il est ? Vous deux, ta fille et toi avec des projets d'avenir. Et Ginny en semble emballée. Tu souris quand elle évoque la fin de la guerre. Elle est tellement présente dans votre quotidien qu'il est parfois compliqué d'en imaginer la fin. Pourtant, c'est bien pour cela que vous vous batte au quotidien. Toi, King, Ginny, Sirius, Remus et tant d'autres. Vous êtes tous différents, dans vos idées, dans vos actes. Mais vous vous battez tous pour la même chose : la fin de cette guerre. La paix. Et vous deux, mère et fille. Sans rancoeurs ni regrets. « C'est acté. À la fin de tout ça, je t'emmène en France. On mangera des croissants et on verra la tour eiffel. Par contre ne compte pas sur moi pour manger des escargots ! C'est au dessus de mes forces ! » Ajoutes-tu dans un rire. Qui fait du bien. Qui l'espace d'un instant te déconnecte de la dure réalité. À cela s'ajoute la boutade - qui n'en est pas vraiment une - de Ginny à propos de King. Il est vrai que vos disputes sont légendaires et que de nombreuses fois les murs de St James ont tremblé sous vos éclats de voix. « Haha, je ne te cache pas que passer au manoir sans avoir à supporter son air supérieur ferait du bien de temps en temps. Puis ça fera du bien à ma gorge de ne pas lui hurler dessus. Je crois que je n'avais pas crié aussi fort sur quelqu'un que depuis le jour où Fred et George ont quitté Poudlard. » Ton coeur se serre à l'évocation de ton fils. Les années ont passées, mais la blessure reste vive. À jamais ouverte, et nul beau ne saura jamais la cicatriser. « Il me manque tellement ... » Ce n'est pas dans la logique des choses d'enterrer son enfant. Et jamais tu ne te pardonnera d'avoir failli à ton rôle. De ne pas avoir su protéger ton fils. « Ma Ginny, promets moi de ne pas prendre de risques inutiles. Je ... je ne veux pas te perdre toi aussi. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Molly semble satisfaite de l’enthousiasme de sa fille et cette espèce de promesse d’aller ensemble à Paris et Ginny en est soulagée. Elle ne veut pas décevoir sa mère ni la rendre triste, surtout pas un jour pareil quand elle s'est tant démenée pour elle. Ginny aussi grimace à la mention des escargots, toute aventurière qu’elle puisse être, et courageuse même en terrain alimentaire, c’est pour elle aussi au dessus de ses forces. À vrai dire ça n’attire vraiment pas du tout sa curiosité. Les escargots elle préfère les laisser sur le sol que de les voir dans son assiette. Sa mère ne semble pas trop mal prendre ses propos suivant, même cette boutade envers Sirius. Ginny pense savoir que Molly sait parfaitement qu’elle est très sincère, mais elle n’a pas l’air de lui en vouloir. « Haha, je ne te cache pas que passer au manoir sans avoir à supporter son air supérieur ferait du bien de temps en temps. Puis ça fera du bien à ma gorge de ne pas lui hurler dessus. Je crois que je n'avais pas crié aussi fort sur quelqu'un que depuis le jour où Fred et George ont quitté Poudlard. » Ginny jusque-là souriante, amusée, complice même se renfrogne à la mention de ses frères, les deux absents pour elle, l’un physiquement l’autre mentalement. Les deux hors de sa portée parce qu’elle n’est pas capable de se pardonner. « Il me manque tellement ... » Ginny déglutit difficilement, détourne les yeux. Fred lui manque à elle aussi, tous les jours, et aux poids du deuil et du manque qui seront tous deux permanents s’ajoute une culpabilité qui n’a pas non plus voulu partir. Elle la porte bravement, en secret. Elle sait bien qu’on lui dirait comme on lui a dit à l’époque déjà que ça n’est pas de sa faute s’il a été tué, mais elle sait que c’est le cas. Elle sait qu’elle aurait pu et aurait dû être plus prudente mieux préparer l’évasion, mieux anticiper une confrontation avec les Carrow, elle aurait dû protéger son frère. « Ma Ginny, promets moi de ne pas prendre de risques inutiles. Je ... je ne veux pas te perdre toi aussi. »

Un peu trop pâle, Ginny a quelque chose de douloureux coincé dans la gorge. Il n’y a pas de hiérarchie à la douleur et elle n’a jamais cherché à classer celle de ses proches vis-à-vis de Fred. Mais elle sait que la douleur d’une mère à la perte de son enfant, doit avoir bien peu d’égal. C’est pourquoi devant sa mère, son père et George, Ginny bloque le plus. Ce dernier est encore le pire évidemment, car impossible de le regarder sans voir Fred sur son visage et son absence dans le fond de ses yeux. Elle fronce les sourcils et secoue la tête. « Je suis toujours prudente Mum. » Ment-elle éhontément. Ce n’est pas qu’elle ne prend jamais de précaution, ni qu’elle est inconsciente des dangers, mais elle a toujours pris des risques, toujours, surtout pour les choses importantes et cette guerre finalement c’est ça le plus important. Détruire Voldemort n'a pas de prix. Alors des risques elle continuera d’en prendre, elle en prend tous les jours de toute façon, comme tous les membres de l’Ordre, rien qu’à exister, et sa mère en jugera sûrement certains inutiles. Molly a élevé des enfants courageux et bourrés de principes. Ils sont tous comme ça et elle le sait mieux que personne sans aucun doute. Jusque-là Ginny a survécu. Elle fait de son mieux pour que ça continue. « Vous aussi vous devez faire attention, toi et Dad. » Ils ne sont plus tous jeunes, l’un comme l’autre et heureusement ne vont ainsi plus autant sur le terrain. Molly est le plus souvent à la Fawkes de toute façon. Mais tout de même, Ginny en dépit des horreurs qu’elle a vu, de tout ce qu’elle a déjà subi, ne se sent absolument pas prête le moins du monde à perdre ses parents, même de cause naturelle.  « Je compte sur un grand dîner de famille quand tout sera fini. » Offre-t-elle avec un petit sourire. C’est vrai : c’est un peu stupide et irréaliste, mais si on lui demande ce que serait sa vision de la fin de la Guerre, le premier truc qu’elle voudrait faire c’est un grand repas, à l’extérieur avec toute sa famille, de sang comme de cœur. Un repas où on se chamaille et s’envoie des morceaux de pain à la figure pendant que d’autres font des sermons. Il n’y aura pas  Katie, Lavender, Moody… Il n’y aura pas Fred et c’est déjà plus qu’elle ne peut en supporter, elle ne peut pas perdre un Weasley de plus. C’est aussi pour ça qu’il faut en finir vite.
Et puis, il faut qu’ils récupèrent Harry, au moins.
Revenir en haut Aller en bas
Molly Weasley
ORDER OF THE PHOENIX
Molly Weasley
Date d'inscription : 28/09/2019
Messages : 312
Crédit : pisces (avatar), pando (code signature), bryan adams (texte signature), .serendipity (icons signatures)
Âge : cinquante-six ans
Occupation : membre du septième cercle de l'ordre du phoenix, fondatrice et directrice du fawkes learning center, professeur de sortilège et guérisseuse.
Allégeance : ordre du phoenix, septième cercle
Particularité : super maman
(mother & daughter) sweet 25 Empty
SWEET 25
Tant de larmes qui ont coulées, tant de famille brisées. Parfois, tu te demande si tout ça vaut le coup. S'il ne vaut pas mieux accepter la sentence, et tenter de survivre. Guerriers blessés, épuisés, qui ne cessent de voir leurs espoirs balayés. Le combat est rude et incertain, et il est impossible d'en déterminer l'issue. Plus d'une fois, tu as voulu abandonner, lassée et épuisée d'une bataille qui parfois semble perdue d'avance. Puis tu regardes ta fille, si belle, si fière. Tu l'observes, du haut de ses vingt-ans. Et instantanément tu retrouves foi en ce combat. Pour que des moments comme ça, il y en ait d'autre. Tu veux conduire tes fils à l'autel, tu veux rencontrer ton premier petit-fils / ta première petite fille, tu veux entendre ta fille t'annoncer qu'elle attend son premier bébé. Tous ces moments là, que tu idéalise surement, tu ne les vivras qu'une fois la partie remportée. Aussi en attendant, tu prends ton mal en patience, et tu profites de ces petits moments que t'offre la vie.

Ils sont tout aussi précieux.

Toujours prudente qu'elle te répond. Tu ne peux t'empêcher de sourire. Ginny est tout sauf prudente, elle est comme ça. C'est une flamme, ardente et lumineuse. Solaire et espiègle. Et tu dois prendre garde de ne pas te brûler. Elle te rappelle celle que tu étais plus jeune. Cette adolescente flamboyante, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Cette femme libre, de ses choix et de son destin. Elle te semblait si loin. Abîmée. Ébréchée. Brisée. Tu avais l'impression qu'une part de toi était partie avec Fred. Que l'inquiétude constante avait souffler sur cette flamme qui t'habitait. Parvenant presque à l'éteindre.

Mais même la flamme éteinte, restent les braises ardentes.

Tu souris à l'évocation d'un grand dîner de famille. Tu te languis des rires et des débats animés, des boutades et des blagues répétitives. De ces moments simples, où on ne parle pas de guerre. Et quand tu imagines cette joyeuse tablée, c'est sans chaise inhabitée. Il faut te rendre à l'évidence, Fred n'animera plus jamais tes diners en blaguant avec son frère, Moody ne ponctuera plus jamais chacune de ces phrases de son fameux "Vigilance Constante". Comment imaginer ces futurs moments heureux ? Tu peines à te laisser aller à ces pensées. Mais tu y parviendras. Pas demain, il faudra du temps. Beaucoup de temps. Mais tu sais que tu y parviendras. « J'entends ton père arriver avec tes frères, la fête va pouvoir commencer ! » Profiter de l'instant, oublier les chaises vides. C'est difficile, voire impossible. Mais malgré ceux qui manquent la à l'appel, il faut profiter de ce moment. Si précieux. Alors que tous embrassent Ginny, tu laisse ton regard caresser ta fille. Le coeur débordant de fierté. Avec l'espoir qu'un jour votre complicité sera totale, sans nuages ni non dits. Sans regrets.

Un jour peut-être.


- fin -
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(mother & daughter) sweet 25 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

(mother & daughter) sweet 25

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés