BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 with no colors on our skin (ulistan) #2

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Tu étais censé le garder un soir seulement, ce costume en velours noir qui n’est pas à ta taille. Une tenue digne du Louis Travers que tu avais incarné pour quelques heures. Enfin, plutôt pour une éternité si on en croit ton impression. Oui, tu ne l’avais loué que pour le dîner mais… Le dîner avait été mouvementé. Il avait fallu digérer tout un tas de nouvelles que tu n’étais clairement pas censé entendre. Aussi on peut te pardonner pour avoir oublié. Et puis, avec le costume suspendu dans un coin du manoir, tu as oublié. On ne peut pas vraiment dire qu’Halloween ait été de tout repos non plus. Mais on ne pense pas à Halloween, pas à ces silhouettes découpées dans le tissu même du néant, pas à ces doigts pareils à des sculptures de glace qui semblaient te caresser la nuque. Les temps qui ont suivi l’attaque ont été dédiés à l’oubli, tu t’es enfoncé tête la première dans le travail, n’as fait qu’alterner entre le bureau et le manoir. Des soirées passées dans la forêt aux côtés des sombrals, ou bien une bière à la main dans un fauteuil du salon, non loin de ton frère. Des nuits à transpirer, à se tourmenter, Rodolphus est venu te réveiller quelques fois. Une soirée, il a suffi d’une soirée pour avoir l’impression de faire des années de pas en arrière. Dans son bocal l’œil de Maugrey avait l’air de se rire de toi. Mais tu l’as ignoré, les morts n’ont rien à redire. Les jours ont passé comme ils pouvaient, tant bien que mal, et puis hier tu as posé les yeux sur ce costume et tu t’es rappelé qu’il n’était pas à toi. Certes, la boutique n’oserait pas venir le réclamer mais à quoi sert de voler des vêtements qui ne sont même pas à la bonne taille ? Dans cette quête désespérée de normalité tu t’es dit qu’un tour au chemin de traverse te changerait les idées.

En début de soirée, quand certaines échoppes ferment déjà leurs portes et que les passants se hâtent vers les restaurants ou leurs foyers, tu as laissé traîner ton ombre sur les pavés, portée par les flammes suspendues dans leurs lanternes au-dessus du sol. La nuit est déjà tombée il y a deux heures, la saison se fait impardonnable pour le soleil. Tu as poussé la porte de la boutique faiblement éclairée et la cloche a chanté un air discret air d’opéra pour annoncer ton arrivée. La plupart des employés doivent être rentrés chez eux car il n’y a personne derrière le comptoir pour t’accueillir. Dans une salle à côté tu entends la couturière principale s’excuser auprès de son client puis elle pointe son nez. « Oh, Mister Lestrange. Good evening. » Tu ne lui rends qu’un bref hochement de tête pour son salut. « I’m bringing a suit back. » Tu poses sur le bureau le bel ensemble, légèrement froissé, et elle s’empresse de le soulever d’un coup de baguette et de l’examiner, avant de l’envoyer se ranger docilement sur un cintre dans une penderie. Elle passe derrière le comptoir et se plonge dans un livre épais, son registre sans doute. « That would be a thirty day late fee sir… » Tu n’oses même pas imaginer le prix, cette vieille harpie, se targuant de faire de la haute couture, prend des honoraires de gobelins. « I don’t think so. » Il n’y a rien de menaçant dans ta voix ou ta posture mais le simple regard calme que tu lui lances la fige quelques secondes. Suffisamment d’histoires s’attachent à ton nom pour que finalement la sorcière décide de changer l’ordre de ses priorités, plaçant son registre en second. Elle referme l’ouvrage. « Of course Mister Lestrange, it was such a pleasure to have you as a client. May I do anything else for you tonight? » Avare de mots c’est encore un hochement de tête qui parle pour toi, cette fois pour lui assurer que ses services te sont inutiles, avant de tourner les talons tandis qu’elle te souhaite une bonne soirée.

Tu t’apprêtes à passer la porte lorsque sa voix résonne de l’autre pièce. « Are you really certain you don’t want it in white Miss Von Bäume… For a wedding, it’s a shame… » La voix qui lui répond t’est bien connue. En quelques pas tu rejoins les deux femmes, t’appuyant contre le cadre de la porte. Sur le petit piédestal de la couturière, face à trois miroirs, Ulrike s’agite dans une gigantesque robe cramoisie digne d’un couronnement. La jeune femme n’a guère l’air heureuse de cet essai mais tu ne sais pas si c’est la robe, la couturière, ou bien autre chose qui est source de son mécontentement. « Don’t you have something to do somewhere else? » C’est à la marchande que tu t’adresses, alors qu’elle n’a sans doute rien d’autre à faire non, qu’elle doit juste vouloir finir ce rendez-vous pour fermer boutique. Mais ce n’était pas réellement une question et elle ne s’y méprend pas, filant ailleurs, murmurant quelque chose sur l’arrière-boutique où elle sera très occupée, ses aiguilles la suivant en file indienne. Tu restes là à regarder la brune et sa robe grandiose. Tu ne l’as pas vue depuis que tu l’as croisée à la fête de Samain, lorsque tu arborais les traits de ton frère. Essayant désespérément de te remettre de l’expérience, tu n’as pas réellement eu l’occasion de se demander si son absence était due à quelque chose que Rodolphus aurait pu lui dire lorsqu’il se faisait passer pour toi. « Where have you been ? »
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Ulrike von Bäume
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Ulrike von Bäume
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Boris Bagshot était un hound stupide, mais aussi un hound serviable. Parfois. Rarement. Il avait pour habitude de parler, beaucoup trop parler. Et c'était justement durant l'une de ses interminables tirades destinées à te rendre folle qu'il t'avait involontairement (ou non) donné l'idée du siècle. Celle d'arborer fièrement une robe de mariée rouge écarlate, afin de signifier le peu de respect que tu portais à cette union arrangée dont tu étais la grande victime. Sous ses airs de diva égocentrique, Bagshot dissimulait une étrange compréhension des êtres humains, ou plutôt des membres de la famille von Bäume (bien que tu ignorais encore les liens qui l'unissaient à ton cher géniteur). Aussi le chien avait-il bien vite cerné ton manque d'enthousiasme envers ton mariage avec Andrew Prewett -faut dire que tu ne t'étais pas vraiment donné la peine de faire semblant de te réjouir- et il semblait avoir pris un malin plaisir à te parler de ce grand évènement tous les jours, sans exception. Tu recevais même ses idées farfelues de faire part de mariage par hibou tous les week-end…
Alors que tu te tenais sur l'estrade d'une des couturières les plus réputées du Chemin de Traverse, tu observais d'un air amusé le reflet de ta silhouette surplombée par un tissu rouge flamboyant. Tu te demandais si c'était l'idée que Bagshot s'était fait de ta tenue lorsqu'il s'était imaginé que tu porterais de la viande crue en guise de robe, sous prétexte que "l'on est ce que l'on mange au petit-déjeuner". Et puis la voix geignarde de la bonne femme qui t'assistait durant tes essayages vint de tirer de ta rêverie. A travers le miroir qui vous fait face, tu fronces les sourcils et lui lances un de ces regards dédaigneux dont tu avais le secret. "Everybody marry in white. Do you think that I am everybody?" Il n'en fallut pas plus pour lui faire fermer le caquet.  Mais alors que tu étais pratiquement sur le point de complimenter la robe et d'ordonner la confection d'une longue traine que tu imaginerais presque soutenue par cet imbécile de Boris, une voix un peu trop familière retentit. Te retournant brusquement, tu fusilles Rabastan Lestrange du regard. Comment osait-il congédier ta couturière alors que tu étais en plein essayage ?! Non mais quel culot ! Il ne manquait rien pour attendre celui-là. "As you can see, I have a wedding to plan." Réponse sèche qui laissait entendre que ta robe rouge était suffisamment équivoque pour qu'il comprenne que c'était là ta tenue de mariée… "And I thought you had enough to do with your boss. Or maybe was it with the sister of your brother's wife? I have to say that I'm a bit confused." Tu n'étais pas du genre à passer par quatre chemins lorsque tu avais quelque chose à dire. Ton petit côté germanique, certainement. Si cette manie de débiter des reproches sans prendre de gants pouvait être considérée par certains comme un trait d'affirmation et de courage, il fallait tout de même convenir que cela pouvait vite devenir un vilain défaut. Surtout lorsque le principal concerné par ces reproches était en fait parfaitement innocent. Tu ignorais encore que c'était Rodophus, qui sous les traits de son cadet, avait eu suffisamment de zèle pour flirter avec Dolores Umbridge et s'enfuir de la soirée d'Halloween en compagnie de Narcissa Black. Une succession d'affronts que tu n'étais pas prête de pardonner au pauvre Rabastan.
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Tu ne saurais dire si finalement son éloignement temporaire avait été une bonne chose. Si la présence de la jeune allemande savait toujours te changer les idées, la voir n’aurait sans doute pas été la meilleure des idées alors que tu t’accrochais désespérément pour ne pas basculer. Inutile de faire montre de ta faiblesse mentale devant de nouvelles personnes, comme si tu n’avais pas suffisamment honte de fondre comme un enfant face aux dangers. Tout le monde sait bien que les rescapés d’Azkaban ne sont pas aussi infaillibles qu’ils voudraient le faire croire mais confirmer la rumeur serait une erreur capitale. Alors mieux valait qu’elle ait choisi ce moment pour s’éclipser. Mais maintenant, sorti du blizzard, les interrogations pointaient leur nez, sur cette absence que tu n’avais pas tant remarquée, plongé dans le brouillard, mais qui t’apparaissait maintenant évidente. « As you can see, I have a wedding to plan. » Le ton est sec, suffisamment pour comprendre que quelque chose s’est passé. Avec cet air furieux qu’elle arbore si souvent, drapée dans ces mètres de tissu flamboyant, elle a quelque chose d’un personnage de théâtre, de ces reines qui s’agitent sur scène dans les opéras et dont l’ire scelle des destins. Cela lui va très bien. Mais tu préfères encore quand c’est contre quelqu’un d’autre que la colère est dirigée. « And I thought you had enough to do with your boss. Or maybe was it with the sister of your brother's wife? I have to say that I'm a bit confused. » Toi aussi tu es confus. Certes, tu étais occupé, mais plus avec le boulot et tes cauchemars qu’avec qui que ce soit. Au contraire tu as soigneusement évité toute interaction sociale les deux dernières semaines – ce qui est fort aisé quand on est Rabastan Lestrange et que les gens sont généralement heureux de ne pas avoir à rester plus de cinq minutes en votre présence. Tu n’as fait que croiser Ombrage dans les couloirs, quant à Narcissa tu ne l’as pas revue. Mais surtout, pourquoi te parler d’elles, et pourquoi serais-tu occupé avec ces deux femmes ? Surtout la sous-secrétaire… « The fuck are you talking about? » Tu ne croyais pas Ulrike du genre à s’imaginer des choses pour rien. A moins que ce ne soit pas rien. Effectivement avant que cette fameuse soirée d’Halloween ne dégénère, tu te souviens avoir vu du coin de l’œil ton frère entouré de Dolores, Narcissa et Ulrike. Un cocktail explosif. Qu’avait bien pu dire cet abruti ? Ces déguisements c’était la pire idée du monde. Tu n’avais pas pu faire grand-chose pour nuire à la réputation de Rodolphus, de toute façon tout le monde sait qu’il reste cloîtré au manoir la plupart du temps. Alors que lui avait tant de possibilités pour te pourrir ton standing professionnel. Et apparemment, aussi, tes relations. « Let me guess, was it something I did for Samain? » Si ce n’est pas ça tu jettes l’éponge, les devinettes émotionnelles ce n’est pas ton truc, si elle a des reproches à te faire autant qu’ils soient explicites, tu ne vas pas perdre du temps à essayer de comprendre. « Rodolphus and I took polyjuice that night and exchanged places. » C’est bien facile comme excuse ça, ‘c’est pas moi c’était mon frère oups’. Il s’avère parfois que ce soit vrai cependant. Et il va vraiment falloir que tu découvres ce que l’autre idiot a bien pu dire à Dolores Ombrage avant que ça ne devienne un problème…
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Ulrike von Bäume
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Ulrike von Bäume
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Maintenant qu’il le disait, il te fallait bien reconnaître que cela faisait effectivement un bon moment que tu ne t’étais pas pointée dans le bureau de Rabastan pour lui faire ton numéro de charme et profiter de la situation. Si le fait qu’il se soit dérobé à ton étreinte -alors que tu tentais tant bien que mal de l’entrainer dans ta fuite durant la réception de Zabini- avait porté un coup vivace à ta fierté, tu te demandais s’il n’y avait pas une autre raison, pouvant expliquer cette absence injustifiée auprès de ton amant. Plus les préparatifs du mariage venaient bousculer ton emploi du temps, plus tu prenais conscience de la réalité de cet arrangement et du fait que les heures qui s’écoulaient te rapprochaient toujours un peu plus de l’échéance fatidique, de l’instant où tu deviendrais la femme d’un seul homme. D’un homme que tu n’avais pas choisi. Si tu savais bien que la fidélité n’était pas une vertu familiale, surtout du côté d’Engel et sa progéniture, ce n’était pas ainsi que tu t’étais imaginé ta propre vie maritale. Et pourtant, alors qu’il se tenait là nonchalamment devant toi, il te semblait impossible de mettre un terme à cette étrange relation qui te liait à Rabastan Lestrange. Symbole d’une dernière lueur d’espoir, d’une échappatoire à cette existence qui t’avait été froidement dictée par Wolfram. « The fuck are you talking about? » Tu ne peux t’empêcher de lever les yeux au ciel devant tant de vulgarité. D’autant plus que tu as la désagréable impression qu’il se paie ta tête. Comment pouvait-il donc faire semblant d’ignorer ce que tu avais à lui reprocher ? Tu estimais avoir pourtant été parfaitement claire. Il allait sérieusement devoir faire fonctionner son cerveau de sénior. Ton regard s’assombrissait à mesure que les secondes passaient sans que Rabastan ne fasse le rapprochement avec ses agissements. Et puis après une attente qui te parut interminable, il évoqua enfin la fameuse soirée qui avait mis le feu aux poudres. « Rodolphus and I took polyjuice that night and exchanged places. » Aussitôt cette stupide excuse déblatérée, tu laissas un rire narquois s’échapper d’entre tes lèvres et relèves fièrement le menton, comme pour toiser Rabastan de toute ta hauteur. Pensait-il avoir à faire à sa petite sœur de cinq ans ? Croyait-il véritablement que tu étais naïve au point de gober une histoire pareille ? Et puis le dévisageant de la tête aux pieds, tu perdis subitement ta fameuse assurance. Tu le connaissais suffisamment pour savoir qu’il n’était pas spécialement du genre à faire de blagues, et l’expression affichée sur son visage semblait signifier son désespoir face aux âneries commises par son frère. Te rendant compte que tu l’avais peut-être un peu agressé sans raison, tu te sentis soudain bien sotte et ravalas immédiatement ton sourire mauvais. Mais ce serait bien mal te connaître que de s’attendre à ce que tu lui présentes tes excuses et lui offres ta compréhension en guise de dédommagement. « Well I guess it was a stupid idea. You’re not twelve years old anymore. None of you both. Your behavior may have more consequences than back in the days. » Ce genre de comportement était parfaitement irresponsable, surtout lorsque l’on avait un frère aussi psychotique que Rodolphus Lestrange. « How did you even know that I’m here? Are you some sort of stalker? » Tu étais d’un naturel bien trop suspicieux pour croire au fruit du hasard. D’autant plus que Rabastan était loin de se soucier de son apparence et encore moins de ses tenues. Contrairement à toi qui n’avais de cesse de triturer les manches de ta robe, pas encore tout à fait convaincue de ton choix. Tournant de nouveau le dos à Rabastan, tu observais sagement ton reflet dans les miroirs qui te faisaient face. Te voir dans cette tenue avait quelque chose d’intimidant, d’assez impressionnant pour faire momentanément taire ta colère. « Do you think the Prewetts will hate it? » Telle une petite fille en proie au doute, tu interroges Rabastan, d’une voix emplie de bien des espoirs…
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Son rire est mauvais, incrédule, et tu vois bien que pendant un instant elle croit à un mensonge éhonté. Ce n’est pas qu’une quelconque ancre morale te retienne de travestir la vérité, c’est plutôt que tu sens rarement le besoin de mentir. Tant par ta position sociale que simplement par ton caractère, le besoin de se cacher derrière des inventions se fait rare, et la vérité est une option bien plus naturelle. Tu restes alors imperturbable face au ricanement, rigide dans ta version des événements. Assez rapidement le sourire d’Ulrike fond et elle reprend tout son sérieux. Peut-être vient-elle de décider que c’est sans doute la vérité qui te sert d’excuse. « Well I guess it was a stupid idea. You’re not twelve years old anymore. None of you both. Your behavior may have more consequences than back in the days. » Tu hausses légèrement les sourcils face à sa logique. Ton frère et toi avez tué tellement de gens que vous ne pourriez plus les compter, torturé des ennemis jusqu’à-ce qu’ils en perdent la raison, ruiné tellement de vies que vous avez sans doute déjà un siège réservé aux enfers ; mais ce qui l’inquiète c’est les conséquences de vos changements de visages. Non, vous n’avez plus douze ans, et vous pouvez bien vous permettre occasionnellement des idioties, c’est un luxe qu’on devrait pouvoir accorder à des hommes qui ont vu quatorze ans de leurs vies volées par un endroit où la moindre tentative de légèreté se faisait aspirer. Quoique la soirée que vous avez passée tendrait à prouver que chaque tentative de s’amuser se fait arrêter immédiatement par les silhouettes en noir, maintenant comme auparavant. Quoi qu’il en soit son jugement de vos activités a peu d’importance. Mais il en a tout de même, fait étonnant. Que les actions de ton frère aient pu blesser la jeune femme te désole plus que toutes les idioties qu’il a pu sortir à Ombrage. « How did you even know that I’m here? Are you some sort of stalker? » Ce serait se compliquer la vie pour rien, alors que si tu voulais la voir il suffirait de la convoquer au ministère ou de faire le déplacement jusqu’au niveau de la VB. Aller chercher les gens dans des boutiques de couture le soir ne fait pas partie de tes passe-temps. « I didn't. It was a coïncidence. » Ceci dit tu n’as pas particulièrement envie de rentrer dans les détails et d’expliquer pourquoi tu avais dû louer un costume. Cette soirée-là se porte mieux rangée dans un coin de tes souvenirs, soigneusement ignorée. Aujourd’hui ceci dit tu ne fais pas tache dans cette boutique, c’est un de ces rares jours où ta robe de sorcier est rutilante est bien taillée, plutôt que ces vieilles loques que tu revêts souvent au ministère. Inutile de mettre en danger les meilleures pièces de ta garde-robe dans des attaques de nids de vampires. Ton amante semble avoir tourné la page, se focalisant sur la silhouette que lui renvoient les miroirs. « Do you think the Prewetts will hate it? » Ta première réaction est de te demander qui pourrait jamais détester une telle vision mais évidemment pour un mariage la question est différente. Tu n’as assisté à aucune cérémonie où la mariée n’était pas revêtue de blanc. Il n’est pas surprenant que l’allemande veuille se démarquer. Quittant l’embrasure de la porte, tu fais quelques pas pour te placer derrière elle, tes yeux glissant sur les détails de la robe. Ta main se pose sur sa taille. « Do you want them to hate it ? » Tu ne connais pas suffisamment les Prewett pour savoir si une robe colorée les offensera – au vu de Langford au dîner, peu probable – mais il est certain que Von Bäume senior, lui, aura quelque chose à redire. Tu as peu pensé au futur mariage d’Ulrike, qui ne fait pas partie de vos sujets de discussion, mais force est de reconnaître que l’idée de la voir à l’autel face à Andrew Prewett te semble étrange. « It’s not very wedding-like. »
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Ulrike von Bäume
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Cette histoire de mariage te bouleverse, te répugne. Elle te fait lentement perdre le contrôle de tes émotions. Tu ne veux pas de cette union et tu ne te sens pas prête non plus à franchir un tel cap. Et malheureusement pour @Rabastan Lestrange, c'est lui qui se trouve sur ton chemin alors que tu es en proie à une multitude de doutes et de sentiments contraires. Et les conneries de son abruti de frère n'aidaient pas beaucoup à détendre la situation. Tout comme la main de Rabastan qui vient se poser sur ta taille sans prévenir. Tu lui avais simplement posé une question, pas demandé de tester la marchandise. Maintenant que ta robe de mariée a été touchée par un autre homme que ton époux, tu ressens une drôle de sensation en admirant ton reflet. Tu laisses échapper un long soupir. Etrangement, la voix de Rabastan semble t'appaiser quelque peu. Tu es parfaitement consciente qu'il met une attention toute particulière à choisir les bons mots. Il parait marcher sur des oeufs lorsqu'il s'adresse à toi. Ton humeur est si changeante ce soir, qu'il lui est difficile de savoir ce que tu cherches véritablement à entendre, et ce qu'il devrait absolument éviter de dire. « Yes, I want them all to hate it. To hate me as a bride. Because I am stupid enough to believe they could still find a reason to interupt this bloody wedding. » Ta main se pose alors machinalement sur celle de Rabastan, dans l'espoir qu'un peu de son calme te soit transmis à travers ce contact. « It’s not very wedding-like. » Ton visage reprend un peu de couleur et un mince sourire de satisfaction vient étirer tes lèvres. « Then it will be perfect. Thank you. » De ta main libre, tu caresses brièvement son visage avant de descendre de l'estrade et de t'éloigner des miroirs. Tu ne souhaites plus te voir une seule fois dans cette tenue avant le jour de la cérémonie. « Would it be inappropriate to invite you to the wedding? Or I could invite Rodolphus and you would drink polyjuice once again. » Cette fois-ci, c'est une moue mi-amusée mi-provocatrice qui se dessine sur les traits de ton visage. La question était pourtant sérieuse et tu n'en connaissais pas la réponse. D'un côté, bien sûr que ce serait inapproprié que d'inviter ton amant à ton propre mariage. Mais d'un autre point de vue, Rabastan faisait partie de l'une des plus nobles familles de sang-pur que comptait le Royaume-Uni… Enfin, quoiqu'il en soit, Wolfram finirait certainement par rédiger lui-même la liste des convives. En ce moment, tu avais la désagréable impression, qu'il était omniprésent. Tu le voyais au Minsitère, le croisais au manoir. Sa simple présence te rappelait cette échéance qui approchait dangereusement. C'est alors que tu lances des regards aux quatre coins de la salle d'essayage, comme pour t'assurer qu'il n'était pas là, tapi dans un coin. Tes yeux se posent sur la commode à côté de la porte d'entrée. Une bouteille de vin blanc peu alcoolisé accompagnait une assiette en argent surplombée de petits fours. D'un coup de baguette magique, tu remplis les deux coupes destinées à la mariée et à son accompagnateur, et finis par en tendre une à Rabastan. « How have you been since Samain? » Tu te doutais bien que l'arrivée surprise des détraqueurs n'avait pas dû lui rappeler que de bons souvenirs. Il n'avait jamais évoqué le sujet en ta présence, mais tu tenais à ce qu'il sache qu'il pouvait se confier s'il se sentait prêt à le faire. Néanmoins, tu te doutais bien qu'il esquiverait le sujet. Mais peut-être consentirait-il à te raconter ce qu'il avait fait en ton absence.
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« Yes, I want them all to hate it. To hate me as a bride. Because I am stupid enough to believe they could still find a reason to interupt this bloody wedding. » Tu n’avais jamais demandé réellement ce qu’elle en pensait de ce mariage. Bien sûr, tu t’étais douté qu’elle ne devait pas avoir beaucoup de bien à en dire, mais rien ne t’avait suggéré un rejet aussi viscéral. Il t’aurait suffi de poser la question. Une tâche herculéenne il semblerait, il fallait y penser. C’est que tu n’as guère d’opinions sur les passages à l’autel, tu déclines généralement les invitations plus par ennui que par dédain de l’institution. Et puis soyons honnête, tu n’es convié à toutes ces unions de sang-pur que par ton statut, tant de sang que social, personne ne meurt réellement d’envie de t’avoir à leur réception. Les Von Bäume et Prewett pas plus que qui que ce soit d’autre. Une autre raison qui aurait dû te faire soupçonner son désespoir de passer devant l’autel : c’est un Prewett qu’elle épouse. Ils ne sont certainement pas connus pour leur brillance parmi les vingt-huit sacrées. Un fait qui n’a été que confirmé par ta soirée en compagnie de Bertram et Langford chez Myrthild. De ce que tu saches, il n’y a bien qu’Elizabeth Shafiq pour avoir relevé un peu le niveau. Une femme de l’intelligence et de la verve d’@Ulrike Von Bäume ne pourrait que se désoler de devoir s’enchaîner à un d’entre eux. Alors elle veut interrompre ce mariage. Et toi de penser qu’elle n’a qu’à le faire. Avec le culot qu’elle a, qui sait, ça peut passer, de toute façon même si ces alliances sont fortement recommandées ce n’est pas le Lord qui va venir la forcer à dire oui. Ton corps se raidit légèrement lorsque sa main vient toucher ton visage. Ce type de contact t’est entièrement inconnu, toi qui n’as jamais connu que des embrassades enivrées sans lendemain. Tu n’es pas sûr d’apprécier. « Would it be appropriate to invite you to the wedding? Or I could invite Rodolphus and you would drink polyjuice once again. » Tu considères avoir bu suffisamment de polynectar pour quelques mois à venir au moins, et te parader sous les traits de ton frère est une fantaisie purement faite pour Halloween dont tu ne souhaites pas faire une habitude. Déjà constamment avec lui, tu ne vas pas en plus être lui. Puis non, t’avoir dans les rangs ne serait sans doute guère approprié, par respect pour le fiancé, mais après tout le fiancé on s’en fout un peu. Tu n’es pas du genre à causer des scènes, et puis si ça fait plaisir à la mariée, ce n’est pas le gosse Prewett qui va t’en empêcher. « I’ll probably be invited anyway. » Et pour une fois tu seras peut-être présent, ça fera surprise dans les rangs de la belle société. Du moins si elle le souhaite réellement, on ne peut pas dire que voir ton amante se marier soit non plus une perspective si joyeuse qu’elle vaille le déplacement. Machinalement tu te saisis de la coupe qu’elle te tend et commence à boire, rarement du genre à refuser une boisson offerte. Pas mal ce vin, au moins la vieille harpie ne fait pas la radine pour ses clients de luxe. « How have you been since Samain? » Intérieurement la question te gêne mais tu feins d’être imperturbable. « Busy, lots of work. » Tu n’as aucunement l’intention de confier à la jeune femme ces faiblesses que tu exècres et qui sans nul doute lui donneraient une piètre image de toi. « Have you been alright? Dementors can be a lot to handle. » Tu ne sais si elle avait croisé leur chemin auparavant mais il est probable que cela ait été sa première rencontre avec les gardiens d’Azkaban. C’est le genre de choses que l’on n’oublie pas.
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« I will not oblige you to come. I would understand if you’d prefer staying away. It’s just that… Nevermind. » Tu ne comptais pas lui dire que sa présence à ton mariage aurait pu te donner la force et le courage nécessaires pour fuir tes responsabilités en ce jour si capital. Parce que tu ne savais même pas si ce n’était qu’une simple fantaisie issue de ton esprit torturé à l’approche de la noce, et parce que tu ne voulais pas lui donner l’occasion de te voir comme une petite fille ayant abusé des contes de fées.

Comme tu t’y étais attendue, Rabastan éluda ta question et se contenta d’évoquer la masse de travail qui l’avait enseveli ces dernières semaines. Il ne te faisait pas suffisamment confiance pour aborder sa relation aux détraqueurs. Bien que cela te contrarie qu’il ne te laisse pas entrer dans sa vie alors que toi tu avais déjà sacrifié les liens qui t’unissaient à Andrew au profit de votre adultère, tu décidas, pour une fois, de te montrer compréhensive et de ne pas chercher à en savoir plus. Il t’était difficile d’abandonner un combat mais parfois, il valait mieux ne pas connaître toute la vérité. Tu vidas alors ton verre de vin d’un trait, comme pour t’aider à digérer ta maigre défaite.
« I haven’t thought much about the dementors since Samain. It was the first time I saw some of them, but luckily, they didn’t come so close and I was pretty focused on saving your brother’s ass. I should have known that it wasn’t you, I mean your ass looks much better than his. » Cette dernière phrase, tu la prononces le plus simplement du monde, comme si tu ne faisais qu’énoncer une vérité que tout le monde connaissait. Trait d’humour germanique, que tu estimes tout à fait approprié à ce moment-là de la conversation. Tu ne souhaitais pas laisser le rôle principal aux détraqueurs. Par respect et par pudeur à l’égard de Rabastan, qui avait eu la malchance de les côtoyer bien plus près et bien plus longtemps que toi à cette stupide fête.

En allant remplir à nouveau ton verre de vin, ton regard croisa encore le reflet de ta silhouette dans l’un des miroirs. Et il n’en fallut pas plus pour que les larmes commencent à t’humidifier les joues. Tu laissas le cristal t’échapper des mains et venir s’effondrer sur le sol, ébréchant une partie du carrelage. Tu haïssais te voir dans cette robe, tu haïssais l’idée de te marier à inconnu sans même avoir la présence de ta mère à tes côtés, tu haïssais te montrer aussi faible devant Rabastan Lestrange, maître légendaire de l’indifférence et l’incompétence sociale. Il ne te verrait plus de la même façon désormais, il te considèrerait sûrement comme l’une de ses pauvres petites victimes qu’il avait été capable de briser en l’espace d’une seule seconde. Et malgré la colère et la honte qui te submergeaient en cet instant, il t’était impossible de faire taire tes sanglots. Le pas hésitant, tu titubas sur le côté, afin de sortir du champ de vision des miroirs. Puis, comme si tu avais été en proie à une crise de folie, tu te mis à gesticuler frénétiquement dans l’espoir de t’échapper de cette maudite robe. La force et la détermination que tu employas à cet égard eurent pour effet de faire craquer les coutures et de finir par déchirer le tissu. Une fois que tes épaules parvinrent à se dégager de la robe, tes pleurs cessèrent dans la foulée. Tournant consciemment le dos à Rabastan, tu attendis quelques secondes avant de pouvoir parler d’un ton plus maîtrisé. « You don’t have to stay here and watch this. Unless you enjoy seeing people suffer. »
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Les mariages arrangés entre Sang-Purs existaient déjà lorsque tu étais jeune mais restaient relativement rares, beaucoup parvenant à trouver l’amour parmi leurs congénères de bonne qualité si on leur laissait suffisamment de temps. Depuis la victoire du Lord ces unions se sont multipliées – pour la bonne cause bien sûr – et accélérées, on marie les moins de trente ans à tour de bras avant même qu’ils n’aient eu le temps de se faire une idée du marché disponible. Tout ceci est justifié mais il faut bien avouer que les mariages arrangés, ce n’est pas pour tout le monde. En tout cas clairement pas pour Ulrike. De ton côté heureusement personne n’a émis la moindre idée qu’il faudrait que tu passes devant l’hôtel. Les cinquantenaires, surtout de l’Elite, ont le loisir de rester tranquilles, enfin lorsqu’ils sont de sexe masculin puisque même Narcissa n’a pas été épargnée. Toutes ces histoires ont tendance à créer des problèmes qui pour l’instant ne sont que des ragots mais un jour risquent d’exploser réellement. « I will not oblige you to come. I would understand if you’d prefer staying away. It’s just that… Nevermind. » C’est juste qu’elle voudrait que tu viennes, sa phrase n’est pas difficile à compléter même lorsqu’on a peu d’intérêt pour les subtilités sociales. « I’ll be there. » Même si ta présence se fait incongrue, tu viendras t’asseoir parmi les convives si elle te le demande. Elle gagne bien au moins cette faveur par le lien qui vous lie. L’allemande vide son verre cul sec tandis que tu bois le tien doucement, une inversion rare. Il ne faudrait pas que ses fiançailles la rendent alcoolique, c’est un trait que la société ne supporte que chez les vieux. A moins que ce ne soit ta façon d’éviter ses questions trop personnelles qui ne la poussent à boire un peu plus rapidement. « I haven’t thought much about the dementors since Samain. It was the first time I saw some of them, but luckily, they didn’t come so close and I was pretty focused on saving your brother’s ass. I should have known that it wasn’t you, I mean your ass looks much better than his. » La remarque t’arrache un léger rictus, tu es parfaitement client de cet humour sans sourire. Il est bon de savoir que la jeune femme n’a pas été traumatisée par sa rencontre avec les gardiens d’Azkaban, ce sont des démons que tu n’as pas encore réussi à exorciser dans ta propre vie et tu n’as aucun désir de devoir les confronter chez un partenaire. « I’m glad you weren’t hurt. » Fait rare, tu n’en as pas rien à foutre de ce qui peut lui arriver, peu de gens peuvent dire la même chose.

La brune te tourne le dos pour aller entretenir son alcoolémie, et tu espères un instant que ce n’est pas pour supporter ta présence ou ton manque de mots qu’elle a besoin de se resservir. Alors que tu faisais plus attention au fond de ton propre verre, le son du cristal sur le carrelage te fait bondir aux aguets. Rien n’attaque Ulrike, rien ne l’a surprise, il semblerait simplement qu’elle ait atteint le bout de sang-froid. Tu ne vois pas les larmes mais tu les entends, et les devine à la façon dont ses épaules s’affaissent au rythme des sanglots. Figé, tu la regardes se déliter devant toi, comme on ne peut quitter les yeux d’une tragédie. Tu fais un pas vers elle lorsqu’elle commence à se débattre avec sa robe, sans doute pour l’arrêter, mais tu te ravises. Certaines choses ont besoin d’exorcismes, d’être criées et déchirées pour ne pas les laisser exploser trop tard. Lorsque le tissu a craqué et qu’elle s’est défaite à moitié de son carcan, la folie semble retomber, et elle refuse de te regarder. « You don’t have to stay here and watch this. Unless you enjoy seeing people suffer. » Eh bien… Tu préfères voir les gens mourir rapidement que souffrir mais on ne va pas se mentir hein, la vue de la souffrance ne te répugne pas et est parfois grandement satisfaisante. On ne demande pas à un homme qui s’est fait envoyer en prison pour la torture des Longbottom s’il aime voir les gens souffrir, la réponse est déjà écrite. Ceci dit, tu n’aimes pas la voir souffrir, elle. C’est différent. Face à sa froideur et son venin tu hésites à lui obéir, à lâcher l’éponge. Partir sans te retourner c’est ce qu’elle te demande. Peut-être pas ce qu’elle veut. Pour une fois, tu décides de ne pas laisser tomber, de faire un pas dans l’humain. Parce que tu n’as pas envie de partir, tu veux rester avec elle. Tu poses ton verre et te diriges vers la silhouette qui te tourne le dos, la contournant pour l’avoir en face de toi. Devant les larmes qui sèchent sur ses joues tu ne sais faire qu’une chose, l’étreindre. Dieu sait que le geste n’est pas naturel, mais tu la serres contre toi. « I’m not going. »
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Ulrike von Bäume
VOLDEMORT SYMPATHISER
Ulrike von Bäume
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Âge : 30 ans
Occupation : Handler de Boris Bagshot
Allégeance : Neutre, tendance pro-gouvernement. Sa famille, entité sacrée, passe avant tout
Particularité : Occlumancie complexe
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Tu avais parfaitement conscience que Rabastan Lestrange n’était pas du genre à se lancer dans de longues envolées lyriques qui n’en finissaient jamais. A ce qu’il paraît, c’est son frère Rodolphus, qui était plus coutumier de ces monologues interminables, dont tout le monde se foutait royalement. Le mutisme de Rabastan ne t’avait jamais bien dérangé, au contraire, tu t’en étais accoutumé. Cela te changeait du bourdonnement permanent qui s’échappait des lèvres de ton hound. Aussi insensé que cela puisse paraître, Rabastan était en quelque sorte ton havre de paix. Avec lui, tu pouvais laisser libre cours à la colère qui t’animait et déverser tout un flot de paroles assassines en toute tranquillité. Sans craindre d’être interrompue. Il t’écoutait, il approuvait parfois même d’un bref signe de tête ou d’une phrase composée de trois mots. Et d’ordinaire, tu adorais cela. Tu avais comme l’impression d’être suffisamment digne d’intérêt à ses yeux, pour qu’il tolère le fait que tu brises le calme auquel il semblait aspirer. Aussi immorale soit elle, ta relation avec Rabastan avait un certain côté libérateur. Durant ces quelques instants hors du temps, tu n’étais plus bridée par le regard sévère de ton père, que tu avais l’impression de sentir te juger en permanence. Wolfram t’avait toujours considérée comme une enfant, ne sachant pas ce qui était le mieux pour elle. Et c’était probablement là la raison pour laquelle, il n’avait pas jugé bon de te demander ton avis quant à cette union arrangée avec le plus misérable des sangs-purs encore célibataire. Voilà que tu en revenais encore et toujours au même sujet, ressassant inlassablement ton statut de victime dans cette affaire. Et les verres de vin blanc que tu enchainais à un rythme certain, n’aidaient pas à apaiser ta peine. Ni même les réponses quasi monosyllabiques de ton amant. En cet instant, son incapacité à mener une conversation commençait étrangement à te taper sur les nerfs. Parce que tu n’étais pas dans ton état normal, parce que tu avais déjà déversé trop de venin, tu aurais espéré qu’il prenne le relais, qu’il trouve les mots pour t’aider à reprendre le contrôle de tes émotions. Aussi, tu ne prêtas pas l’attention que tu aurais dû à certaines de ses réponses lourdes de sens. Trop occupée que tu étais à déchirer ta robe comme une furie, tu éludas le fait que Rabastan Lestrange soit heureux qu’il ne te soit rien arrivé à la soirée de Zabini. Rabastan Lestrange, heureux, c’était certainement une première. Une première que ton hystérie venait de réduire à néant en une fraction de seconde. Et alors que rien ne semblait plus être à même de te calmer, l’inimaginable se produisit. Le parquet frémit sous les pas décidés de Rabastan, qui s’avança dans ta direction, afin de mieux pouvoir t’étreindre. Les spasmes qui secouaient ton corps jusqu’alors cessèrent instantanément dès lors que ta peau entra en contact avec celle de Lestrange. Sa respiration était calme et maitrisée. Et pourtant, il devait certainement prendre sur lui pour s’autoriser un tel geste. Jamais ô grand jamais, il n’avait fait preuve de tant de tendresse à ton égard. C’en était déstabilisant. Mais pas déplaisant pour autant. Alors tu décidas de profiter de ce moment avant qu’il ne se meure. Fermant les yeux, tu appuyas le sommet de ton crâne contre le torse de Rabastan et t’efforças de mettre ton incommensurable rancœur de côté. « Thank you. » Tu ignores combien de temps, tu demeuras ainsi blottie dans ses bras. Mais ce dont tu étais sûre désormais, c’est que jamais tu ne deviendrais l’épouse d’Andrew Prewett.

FIN
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