BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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MessageSujet: you were never really here.   you were never really here. EmptyVen 8 Nov - 11:08
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Ce troquet entre deux bâtisses, égales en crasse et en poussière (ou bien est-ce un mélange de pisse, de merde et de sang), sent les emmerdes à dix lieues. C'est un endroit pour Lillian. Pas tout à fait un nid. Malgré tout un repaire. C'est le tout Londres peu recommandable qui s'y presse. Une faune bigarrée, à la pupille torve et au rictus tordu sur fond de gueules fréquemment coutourées. On n'a pas envie de lâcher sa baguette de la porte au comptoir, ni du comptoir à sa table et de sa table à la porte. On sent qu'elle aurait ses usages pour un détail qu'on négligerait, une coutume du lieu qu'on vous trouverait en défaut d'honorer. En tous les cas, ç'a été la première impression de Lillian – qu’une vie à frayer en pays étranger par les sentiers non-touristiques a entraînée aux langages encore plus éloquents que les mots qui sortent à grand-peine de la bouche. Deuxième soir de suite qu'elle pointe son museau à l'entrée et déjà ses entrailles se mettent plus à leur aise.

Elle s’est laissé payer deux verres, par des types pas très fins. Ça lui a passé le temps. Le premier, c’était un clébard d’usine, une sorte de contremaître qui se fait un salaire sur la surveillance sans pitié des petits ouvriers. Le second n’a pas fait étalage de ses activités, mais Lillian a deviné à la couleur de ses jointures qu’il ne faisait pas dans le travail de bureau. Il avait le nez de travers, probablement cassé à plusieurs occasions et jamais réparé comme il aurait fallu. Pas dégueulasse, dans le genre. Pas non plus le genre de Lillian. L’invertie fait simplement semblant. Elle s’éternise à flanc de bar, le coude de son blouson dans les éclaboussures d’un alcool rance. La briseuse de maléfice attend que l’ivresse monte et apaise quelque chose en elle. Si les sentiments virent et refluent d’un bord à l’autre de sa carcasse, une franche indifférence domine. Toutes ses questions se sont fracassées sur une ignorance obstinée. Sous l’emprise d’une magie qu’elle est foutrement incapable de déchiffrer, Lillian scrute le dos de sa main chaque fois que celle-ci monte la bouteille de bière à ses lèvres. Et si elle s’entamait. Et si elle disparaissait. Et si elle ne signifiait rien… C’est tellement absurde, tellement impossible, qu’elle met des heures et des degrés d’alcool pas croyables à s’en convaincre rien qu’un peu. Puis un autre type se ramène, trébuchant à demi contre son tabouret.

« S-salut. »

Il a un sourire d’assassin – mielleux. Il sera tombé pour la teinte sombre dans le regard de Lillian, ou ses boucles désordonnées ramenées sur le côté, contre l’épaule. C’est pas pour les rictus qu’elle étale sur sa face ou l’air affable qui agraferait ses traits. Elle n’a aucune raison de sourire, et surtout pas à ce bonhomme qui s’amène de quelques centimètres supplémentaires. Déjà leurs deux corps sont trop proches. Plus que se frôler, ça se touche. Ce n’est pas normal, pour deux inconnu.es. Puis ça dérange Lillian, que la promiscuité avec le masculin (et le genre humain) fait gentiment dégueuler. « Non merci, décline-t-elle par anticipation en se recroquevillant sur sa boisson. » Il sourit plus fort – cette fois couleur violeur –, il ne se laissera pas décourager aussi vite. « Tu peux lui servir la même chose, se penche le bougre vers la barmaid. » Les phalanges crasseuses allongent la monnaie, que Lillian mate par réflexe mais qu’il s’empressera de prendre pour un vague intérêt. « Chester, il se présente avec le même dégagement que si elle était censée le connaître, au moins de nom. » « Non merci, elle répète. Enchantée. » Pas plus perméable qu’une putain de porte de prison.
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Il est 20h39 et Greta sort de cette espèce de cave mal aérée qui lui sert d'appartement. Une sorte de clapier au premier sous-sol, qui empeste le salpêtre quand on passe dans le couloir et dont les murs semblent gris-vert à cause de la luminosité absente. Elle a tenté de faire des efforts de décoration, chez elle, de nettoyer tout le bordel qu'elle néglige la plupart du temps. Une fois, elle s'est même acheté des fleurs, parce qu'elle voit pas qui d'autre lui en offrirait. Le truc a pas tenu deux jours. C'est pas un appart', c'est un tombeau, un endroit qu'elle fuit la plupart du temps, en allant se réfugier dans les draps d'une amante ou ceux de ses victimes. Elle supporte pas ce taudis qu'elle loue pour une bouchée de pain mais elle n'a pas de quoi s'offrir mieux. Ça lui sert juste à dormir quand le jour se lève et qu'il faut bien se cacher quelque part pour éviter de finir en barbecue au soleil.

Puis le soir venu, elle va retrouver le bar glauque au coin de la rue qui lui fait gagner trois gallions par nuit. Ça lui permet à peine de finir le mois, alors heureusement qu'elle a pas besoin de son argent pour se nourrir. Elle avait déjà songé utiliser son corps pour amasser un peu plus de noises - il paraît que ça paye bien - mais il semblerait que le kink vampires sanguinaires soit un marché de niche. Alors elle tente de supporter l'ennui du bar le plus malfamé de Londres, en attendant que 3h du mat' sonne et qu'elle puisse partir tuer des pauvres gens. Une routine qui n'a pas de quoi faire rêver grand monde, en tout cas pas elle, mais le high du meurtre est tellement bon qu'il en vaut la chandelle.

20h45 et elle pousse la porte du pub. Il n'y a personne pour l'instant, la clientèle douteuse n'est autorisée qu'à partir de 21h. Elle a le temps d'enfiler sa tenue de soubrette - non en vrai elle a pas d'uniforme, mais elle troque les robes qu'elle met au dehors pour une chemise blanche et un pantalon en toile marron clair parce que c'est plus pratique pour se battre, et que c'est à ce genre de détails qu'elle doit penser pour mener à bien son job. Puis elle passe derrière le comptoir, "nettoie" rapidement quelques verres avec un vieux chiffon qui n'a lui-même pas été lavé depuis une semaine, et voilà que les premiers avinés viennent s'installer et lui commandent principalement hydromel, whisky pur feu et autres denrées prohibées par le Ministère.

Elle remarque cette fille aux bouclettes brunes accoudée au comptoir. C'est pas la première fois qu'elle vient, mais ce n'est pas une habituée non plus. Elle est jolie, elle a quelque chose dans le regard qui plait à Greta, un truc qui laisse à penser qu'elle a vécu des choses intéressantes. Rares sont les personnages lisses et sans intérêt dans ce pub, de toute façon, et même si Monsieur Parfait venait à franchir le pas de la porte, il gagnerait en intérêt car on essayerait de comprendre ce qu'un type comme lui ferait dans un établissement comme celui-ci. L'allemande continue son job sans trop y penser, les geste machinaux, jusqu'à ce qu'un pauvre gars vienne s'asseoir près de la brune. Il a l'air de se coller un peu trop près et Greta les observe du coin de l’œil. Elle a l'habitude de ce genre de gars, à qui l'alcool monte un peu trop à la tête et qui semblent oublier que non, c'est non, et que ce n'est pas parce qu'on se sent pousser des ailes qu'on peut tout se permettre. « Tu peux lui servir la même chose », il lance à l'encontre de Greta. L’interpellée se rapproche de l'homme qui s'est maintenant collé à la brune. « Non merci », cette dernière répète. Greta pousse la monnaie que le gars lui a posé sur le comptoir en direction de celui-ci.

Ce qu'il faut savoir sur Greta, c'est qu'elle ne supporte pas les homme comme "Chester". Elle ne supporte pas tous ceux qui se sentent supérieurs, plus forts que les autres, et qui veulent avoir l'ascendant. Vraiment, elle peut pas ses les voir en peinture. Alors forcément, Greta ne va pas laisser passer ça, pas dans son pub, pas sous ses yeux. « Elle a dit non merci. Tu peux reprendre ta monnaie. » Bien sûr, il fallait s'en douter, le dégénéré d'homme ne se laisse pas abattre. « De quoi j'me mêle ? Tu lui sers un verre et tu m'fous la paix. » Il glisse une main contre la brune, puis il se retourne vers elle, l’œil torve, comme s'il regardait un bon steak. Greta a un rictus. « Non. » Elle empoigne l'ivrogne par le col et le soulève un peu du tabouret, avant de le pousser violemment pour qu'il tombe à la renverse. Greta passe au-dessus du comptoir, elle n'en est pas à son premier rodéo. Le gars non plus, apparemment, et il se relève, visiblement heurté dans son ego. Il se laissera pas mater par une fille. Quelques badauds leur lancent des regards curieux, à présent, mais les habitués restent plongés dans leur verre et leur déprime, las de ce spectacle dont ils ont l'habitude - Greta n'est pas le genre de barmaid qu'on peut facilement emmerder. Le gars sort sa baguette, mais l'alcool qu'il a dans le sang lui embrume l'esprit et il lance un sort à un mètre de sa cible, cassant quelques bouteilles au passage. Quel gâchis, songe Greta, car c'est de plus en plus difficile de se fournir en bon alcool ces derniers temps. Elle sort sa baguette à son tour. « Experliarmus. » La baguette de son adversaire voltige quelques mètres au-dessus d'eux avant de rouler sous les tables en bois et les banquettes abîmées. Frustré, l'homme se jette sur elle en trébuchant à moitié, et Greta utilise la force de l'assaut à son avantage pour le faire basculer de l'autre côté. Elle lui frappe violemment la tête sur le comptoir - il saigne un peu. Les pupilles de l'allemande se dilatent légèrement et elle inspire un grand coup. Elle déteste le sang imbibé par l'alcool, ça laisse un sale arrière goût. Mais l'odeur du sang reste toujours très satisfaisante. Elle ferme les yeux une seconde, s'imprègne de l'odeur. Elle le retrouvera, l'ivrogne, et elle lui fera sa fête un peu plus tard dans la nuit. En attendant...
Elle ouvre la porte d'un coup de baguette et envoie le corps inerte de l'ivrogne voler contre les pavés humides et froid de Camden d'un autre.

Puis elle retourne derrière son bar, et jette un regard alentours. Tous les clients sont déjà passés à autre chose, on ne pose jamais trop de questions ici. La blonde se penche vers la jeune femme à qui s'était collé Chester. « Tu veux quelque chose ? C'est la maison qui offre. » Non, la maison n'offre jamais rien, parce que la maison n'a pas d'argent. Mais c'est Greta qui offre.
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Ce gaillard très moyen, londonien pur jus, sans morale établie ni conditions d’existence enviables – Chester, donc – n’a pas le temps de se plaindre et pas plus l’occasion de gémir ou de jurer. Et, honnêtement, si la blonde fichée derrière le bar ne s’était pas occupée de lui, Lillian se serait levée de son siège pour lui foutre une raclée. Le petit établissement, dans tout ce qu’il a de peu aimable et de peu rassurant, lui aurait offert toute latitude pour se défouler et déverser un flux tendu de frustration. En fin de compte, ça n’aurait pas vraiment été à propos de Chester, mais personne ne serait venu lui demander le détail. Dans Camden, il y a du désordre à toutes les portes et fenêtres. On n’y prend pas garde. Et cet endroit, c’est peut-être le trou du cul de Camden. Sauf qu’il est bien gardé. La barmaid est solide, un truc qui coupe momentanément le souffle de la briseuse de sort. Elle ne s’attendait pas exactement à ça. D’ailleurs, elle ne s’attendait à rien, comme le restant du temps. De l’indifférence bien crasse, équitablement distribuée entre toutes les bonnes âmes collées par mégarde sur cette Terre. Au contraire, qu’est-ce qui a poussé cette fille à attraper ce gars à flanc de comptoir et à le renverser ? Elle n’a l’air de rien, en plus. Pas fragile. Mais pas féroce non plus. C’est peut-être de la solidarité. C’est peut-être de l’héroïsme – ou son prochain cousin, l’instinct du cowboy. Ou c’est peut-être l’habitude, le flair qu’ont les tauliers des maisons à alcool après quelques temps à voir frayer la clientèle. En tous les cas, Lillian s’écarte, les reins collés au bord du bar. Elle est à moitié debout maintenant, la main à la baguette, pour tout ce que ses années de pilleuse de tombes lui ont appris. On ne donne pas l’impression d’avoir besoin d’aide et personne alentours ne moufte. En fait, ils regardent plus ou moins la blonde comme un putain de programme de télévision : au fil des épisodes, certains éléments varient mais c’est foncièrement toujours la même histoire. Ils sont blasés d’une chose que, sans l’admettre, Lillian trouve fascinant. Et comme la barmaid bouscule la boîte crânienne à la rencontre du bois, un frisson s’amuse de l’échine de Macca. Ça y est, elle en est un peu amoureuse. D’une manière qui passera.

Bien qu’elle aimerait trouver une chose à peu près spirituelle à balancer dans le brouhaha retrouvé, Lillian ne prononce pas un mot. Elle accompagne la carcasse flottante du regard. Ainsi relâché, presque flasque, elle a vaguement pitié de Chester. Rien qui retienne son attention plus d’une demi seconde après que la voix de la barmaid l’ait rappelée au réel. « Je vais reprendre de cet hydromel, Lillian commence-t-elle par dire en poussant sur son verre qui en est vide depuis un moment. » Puis, après un délai qui paraît puiser dans une profonde réflexion, elle ajoute : « Merci. » Les deux syllabes sont hésitantes. Elles trébuchent. Et, à quoi s’appliquent-elles ? Est-ce pour le type ou pour le verre ? Lillian n’est pas certaine d’être reconnaissante. Impressionnée, en revanche… Rapidement, son naturel reprend néanmoins de l’aplomb. Les coudes se rivent au comptoir. Son expression est plus claire, plus lucide. Ces dernières minutes ont effacé quelques uns des effets éthyliques. « J’aurais pu faire le faire moi-même, si tu m’avais laissé le temps… » Les canines de son sourire se découvrent de telle sorte qu’il ne faut pas douter qu’elle a apprécié le spectacle, même d’où elle se trouvait. Dans une autre vie, elle aurait peut-être pu faire ce job – barmaid. L’ennui, c’est que Lillian est beaucoup plus douée dans les domaines qui consistent à boire et à se battre. Tout le bar aurait pris feu. « J’aurais peut-être même gardé sa monnaie. » L’échange lui paraît, si pas désagréable, plutôt curieux. Il a quelque chose qu’elle n’espérait pas, ne voulait pas. Et elle l’accueille.
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Greta saisit la bouteille d'hydromel et en verse une quantité respectable dans le verre de sa cliente, avant de reposer le contenant sur l'étagère. « Merci. » Greta esquisse un rictus. Elle entend que la brune n'a pas l'habitude de prononcer ce mot. L'allemande l'ignore - au fond, ce n'était pas vraiment pour elle que la vampire a viré Chester. Elle ne supporte décidément pas les hommes comme lui. Et puis il lui servira de casse-croûte tout prêt une fois son shift terminé. « J’aurais pu le faire moi-même, si tu m’avais laissé le temps… » Avec un smirk, la barmaid se pose en face de sa cliente, les mains fermement ancrées sur le comptoir. « J'en doute pas. » Elle sourit à la brune. « J’aurais peut-être même gardé sa monnaie. » « J'y ai pas pensé... Mais il est encore temps d'y aller, je pense que notre ami est toujours dans le coin. » Elle fait un geste en direction de la porte du pub, derrière laquelle le corps de Chester gît probablement. Se reculant légèrement, Greta poursuit la conversation. « Le pub paie pas de mine mais je tiens à ce que ce genre de cas reste éloigné. » Greta ne se souvient pas de la dernière fois qu'elle a prononcé une phrase aussi longue à quelqu'un qui n'était pas sa future victime. En particulier dans ce pub où la plupart de ses interactions sont monosyllabiques, ou sous forme de coups de poings et de baguettes. C'est une sensation étrange, mais loin d'être désagréable. « Je suis Greta, au fait. » Son prénom sonne toujours dur lorsqu'il est prononcé avec son accent allemand. La blonde s'affaire à nettoyer un autre verre avec son vieux chiffon sale, avant d'être interrompue par un habitué venu commander son refill. Greta le sert et le regarde s'éloigner d'une démarche pataude en reprenant son nettoyage. « Qu'est-ce qui t'amène ici ? » Elle a l'habitude de l'ennui au travail, il est même inévitable. La lassitude de voir toujours les mêmes visages, d'entendre toujours les mêmes histoires, de répéter toujours les mêmes gestes. La brune a quelque chose de frais, de nouveau. C'est agréable. Ça change. Alors Greta en profite.
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Notre ami. Lillian n'envisage pas dix secondes d'aller dépouiller ce trou du cul de Chester a même le sol poisseux de Londres. N'empêche, le bougre, dans ces manières brutales qui feraient peine à sa maman, oblige cette rencontre et il n'y a pas loin à aller pour deviner qu'elles n'ont ni l'une ni l'autre l'habitude de ce genre de connivences. Les doigts enroulés autour de son nouvel ami, le précieux hydromel, Lillian lâche un léger rictus à la blonde – Greta, comme elle va bientôt l'apprendre. « Colm, répond la briseuse de sort en la regardant s’éloigner vers un autre client, un habitué. » Les libellés plantés, la brune s'autorise un examen physique un peu plus poussé. D'abord, Greta n'a pas l'air d'une... Greta ; elle aurait dit Lisbeth ou Camille, c'est joli, Camille. Mais soit, Greta. Et il se trouve que Greta est plutôt belle, y compris avec cette expression perpétuellement froncée. Un peu comme si elle s'attendait toujours à ce qu'un truc tourne mal. Ou parce que sa figure s'est figée de la sorte, à un moment ou un autre de sa courte vie. (Lillian n’a que des raisons de présumer qu’elle est courte.) Puis Greta, à travers son accent escarpé, lui inspire confiance. Attention, pas comme on se livre. Il n’est pas question de lui abandonner son sort ou de faire preuve d’une quelconque naïveté en lui filant la clef de son compte en banque, à Gringotts (ce que, soit dit pour rappeler, Lillian n’a de toute façon plus). C’est beaucoup plus subtil, et beaucoup plus tortueux que ça. Une familiarité. Une impression de familiarité, du moins. Elles ont quelque chose de commun et d’invisible à l’œil nu. Si la brune trouve cette idée carrément stupide, elle n’est pas non plus capable de la repousser tout au fond de son esprit. Alors, assez naturellement dès la seconde où Greta lui demande, elle se met à déballer : « Qu’est-ce qui m’emmènerait ailleurs ? » Les syllabes font écho au le pub ne paie pas de mine. Et elle non plus. Depuis qu’elle est rentrée d’Irak, Lillian a le constant sentiment d’être lasse, épuisée et pleine de crasse. Au point que ça se voit nécessairement. Au point qu’elle fasse les raccords avec le décor. « Puis le service de sécurité est pas si mal. » La bouche taquine mais rien sur la figure. Elle jauge encore un peu Greta. La manière dont elle a expédié Chester lui reste sur l’émerveillement. « Je suis comme tout le monde ici, se prend-elle à broder le douloureux aveu. J’essaie d’oublier l’indignité de ma vie toute entière là-dedans. » Le verre d’hydromel est soulevé du comptoir et la moitié de son contenu disparaît par les lèvres. « Et toi ? finit-elle par demander. T’as, quoi ? peut-être vingt ans ? Et tu tiens tout ce pub à toi seule ? » Qu'on s'entende : il n'y a rien d'indigne à ça, rien d'enviable non plus.
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