BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Depuis qu’elle l’avait installé là, sur un tabouret dans le coin de la pièce, sous bouquets d’oignons et de sauge séchée, le petit panier d’osier exerçait une étrange fascination sur Una dès qu’elle passait la porte de son cottage. Pourtant, ce panier n’avait rien de particulier et personne n’y aurait prêté la moindre attention. Il s’ouvrait en grinçant doucement avec un rabat faisant office de couvercle et avait l’air défraichi en général. Ça et là, des brins de paille s’effilochaient, accrochant laine du tricot que la tante Ailsa avait « oublié » avec tout le matériel nécessaire à une apprentie tricoteuse lors de la dernière visite. Il n’y avait même rien à l’intérieur. Rien qui n’y reste en tut cas. Et pourtant, Una ne pouvait s’empêcher de couler un regard dans sa direction dès qu’elle rentrait, comme si elle craignait qu’il se jette à son visage comme une beuglante, allant jusqu’à le transporter, comme ce soir, sur la table près d’elle pour travailler.

C’était son oncle Shug qui lui avait donné l’idée du panier. Il était venu un jour la trouver sur la plage de Harroldswick, près de son cabanon où elle reprisait sa voile. Ils avaient parlé de tout et de rien jusqu’à ce que la discussion s’oriente vers ce sur quoi elle travaillait en ce temps-là. Il s’agissait d’une boite à secrets, pas plus grande qu’un porte-cigarette, qui faisait disparaitre temporairement ce qu’on y cachait. « Imagine que tu trouves quelque chose qui n’est pas à toi dedans. Comme ça te ferait plaisir de te dire que quelqu’un a laissé ça pour toi. Moi ça me ferais plaisir et je suis sur que je ne serai pas le seul », avait-il dit d’un ton malicieux avant de lui souhaiter une bonne journée et de remonter le chemin d’un pas tranquille. Quand elle y repensait, la brune restait persuadée qu’il savait très bien quelle graine il avait semée dans l’esprit de sa nièce. Théorie d’autant plus probable que le jour où elle avait débarqué chez lui avec les paniers jumeaux, il n’avait pas eu l’air surpris du tout. Ils les avaient testés ensemble, se passant des choses par panier interposés, d’abord face à face, puis dans des pièces différentes et enfin depuis leurs cottages respectifs. Au bout d’un moment, elle avait trouvé des demandes écrites pour des objets bien précis. De l’huile de dictame. Des conserves de pêche au sirop. Des chocogrenouilles. Una s’en était amusé et avait répondu à toutes en les mettant sur la fantaisie unanimement reconnue de son oncle. Et puis un jour, elle était allée déguster le dernier cru de whisky pur feu de son frère et avait trouvé vide la place où il rangeait son panier. Il lui avait dit l’avoir prêté à quelqu’un qui en avait plus besoin que lui – avec un coup d’œil appuyé comme seul lui en avait le secret – et qu’elle serait bien inspirée de continuer d’y laisser des secrets, comme pour sa petite boite pour enfant, et de continuer à accorder son aide quand celle-ci était sollicitée. À sa grande honte, la brune était rentrée furieuse et avait enfermé l’objet dans le cellier pendant des semaines, posant dessus le même regard qu’elle aurait posé sur une couleuvre cachée dans ces citrouilles.

Finalement, la brune avait décidé de se débarrasser de ses peurs et l’avalt ressorti pour découvrir quelques objets oubliés et des notes écrites de mains différentes. Avec le soin d’un archéologue, elle les avait transférés dans une petite boite et, à leur place, y avait déposé sa toute première paire de mitaines tricotées par ses soins ainsi qu’une patacitrouille et un petit mot enroulé autour du paquet disant « bon courage ». Quelques jours plus tard, le paquet n’y était plus mais il n’y avait pas non plus de mot ou de requête. Una avait donc continué d’y glisser des choses de temps à autres, selon sa fantaisie, se contentant de quelques offrandes sans vraiment penser à qui les trouvait de l’autre côté du panier.

Les choses avaient changé ce matin, lorsqu’elle avait ouvert le panier pour y trouver un mot. Ce mot qu’elle tenait ce soir entre ses doigts, relisant encore les quelques mots sur le parchemin, tiraillée entre l’envie de l’ignorer et celle de faire quelque chose. N’importe à quoi. Elle y avait pensé toute la journée, emportant le papier avec elle jusqu’à Londres, le pliant et le dépliant nerveusement dès que ses doigts se posaient dessus. Avec toute l’énergie d’une jeune détermination, la brune était rentrée chez elle pour s’installer à sa table avec sa plume et un encrier, avait vaguement cherché ses mots, le bout de la plume chatouillant son nez, avant de se décider pour un « Demandez et vous serez exaucé. Si c’est raisonnable » qu’elle trouvait risible même à ses yeux avant de le jeter dans le panier avant d’avoir pu changer d’avis. Depuis, elle attendait le cœur battant, ouvrant et refermant le panier dès qu’elle passait devant, incapable de se concentrer sur autre chose.
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« Merde !  » Tu pousses un juron, alors que tes yeux ne se posent sur l'horloge posée sur ta table de chevet. 8h47. Tu commences à 9h. Super. Tu te lèves précipitamment, repoussant les draps. Quelle poisse. Il faut dire qu'hier tu as eu la bonne idée d'aller boire des verres au Chaudron Baveur avec quelques anciens camarades de Hogwarts. Une soirée plate, ou tu t'es retrouvée entourée d'anciens camarades a qui tu n'as plus rien à dire. Vous étiez là, à vous raconter ce que vous étiez devenus depuis tout ce temps. Il y avait lui, occupant un important poste à Ste-Mangouste, et elle, enceinte de son deuxième enfant et femme au foyer et enfin lui encore, venant tout juste d'être promu. Et voilà qu'à chaque fois, le sujet revenant sur le tapis. Et toi Hestia ? Toujours au service de recensement des nés-moldus ? A chaque fois, la même claque. Tu es là, quarante-cinq ans, célibataire et vulgaire employée d'un service misérable. Tu n’as plus d’amis, plus de famille. Plus que l’ombre de celle que tu étais. Dès le début, tu savais que ce serait une mauvaise idée, tu n’as plus rien à leur dire, à ces gens. Et pourtant.

Tu te précipites sous la douche, manquant d'écraser Joey, ton gros chat gris, avant de te diriger dans ta chambre, cherchant une robe de sorcière propre parmi le bazar qui s'étale dans ton armoire. « Bon ça ira bien .. » marmonnes-tu dans ta barbe, en saisissant une robe quelque peu chiffonnée que tu enfiles à la hâte. Si l’alcool t’avais aidé à sourire devant le bonheur éclatant de tes anciens camarades, voilà qu’aujourd’hui tu en payais le prix. Tu regardes ton reflet dans le miroir, te saisissant de ta baguette pour lisser les plis de ta robe et pour couvrir de maquillage les cernes qui se dessinent sur ton visage.

Enfin, tu te précipites vers ton salon, attrapant une vieille écharpe qui dépasse en dessous d'un vieux panier renversé avec lequel  Joey s'était amusée depuis que tu l'avais ramené d'une brocante, voilà quelques jours. « Bon sang ... » En te saississant de l'écharpe, voilà que tu remarques qu'autour du panier se tiennent plusieurs petits objets : un lot de plumes, un vieux panier, un vieux numéro de sorcières hebdo et des tout un tas de petites bricoles que tu ne reconnais pas. Tu fronces les sourcils, te penchant pour observer plusieurs petits objets. « Qu'est ce que c'est ? » murmures-tu, avant de te saisir d'une paire de mitaines autour de laquelle était enroulée un parchemin. « bon courage »

Tu restes là, interdite. Les yeux fixés sur le parchemin. Bon courage. Que veulent donc bien-dire ces mots ? Et qui te les as envoyé ? Tu as vérifié, le panier était pourtant vide quand tu l'avais acheté à cette vieille sorcière le week-end dernier. Tu te saisis du panier, le regardant sous toutes les coutures. Un panier, juste un panier tressé, dont la paille s'effilochait par endroits. Rien. Pourtant, tu en es sûre, il était vide, et depuis que tu l'avais acheté le panier était resté là, tout juste bon à servir de jouet à Joey qui s'était amusé à le renverser depuis le meuble. « Essayons quelque chose. » murmures-tu, avant de te saisir d'une plume et d'un parchemin où tu écris « Bonjour. Je ne comprends pas comment ce panier marche, puis-je vous demander de m'éclairer ? ». Puis tu pars, le coeur battant et l'esprit habité.

Alors les heures sont passées - particulièrement longues, tu rentres enfin chez toi. Heureusement pour toi, Lance Farrow est un patron on ne peut moins sévère sur les horaires et la gueule de bois, et à part quelques moqueries, il t'a juste congédiée plus tôt afin que tu puisse, selon ses mots reprendre une tête humaine. Et pourtant, ce n'est pas l'idée d'un bon lit qui te te rend si fébrile, mais bien cette mystérieuse découverte du matin. Un panier et quelques bricoles, mais surtout un bout de parchemin que tu n'as cessé de lire et de relire. Et c'est ainsi qu'à peine arrivée, tu te précipites vers le panier que tu as soigneusement rangé dans ton armoire, à l'abris des griffes de ton chat. Et là, au creux de l'osier tressé, un nouveau parchemin. « Demandez et vous serez exaucé. Si c’est raisonnable » Tu fronces les sourcils. On t'a répondu. Quelqu'un t'a vraiment répondu. C'est incroyable. Aussitôt, tu te saisis d'une plume et d'u nouveau parchemin, le coeur battant fort. « Qui êtes vous ? » Et tu refermes le panier, attendant. Ton coeur battant plus fort encore.
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Una avait beau faire montre de trésors de patience lorsqu’elle se perdait dans ses créations – allant jusqu’à se découvrir une capacité à faire le calme dans son esprit –, c’était une toute autre paire de manches le reste du temps. A peine eut-elle refermé le battant qu’elle l’ouvrait de nouveau comme si une réponse avait pu se matérialiser en l’espace de quelques secondes. Déçue, elle se leva, alla se poster à la fenêtre sans rien regarder du paysage de noir sombre et mouvant, là où la mer démontée du Nord apparaissait de jour, puis se rassit, rouvrit le battant pour ne rien y trouver et se releva derechef, agacée cette fois. Peut-être aurait-elle eu plus de succès en y joignant un petit quelque chose. Ou en proposant une poignée de mornilles, tiens ! Pour se soustraire à l’attraction du panier, la brune se redressa en prenant tout son temps, alla réchauffer une part de tourte à la viande puis alluma un beau feu dans l’âtre de la cheminée en posant son assiette sur la table basse face à son fauteuil préféré. Là et seulement là s’autorisa-t-elle à ouvrir une fois de plus le couvercle, se prévenant mentalement qu’il ne faudrait pas pleurer s’il n’y avait rien à l’intérieur.

Sauf qu’il n’y avait pas « rien » à l’intérieur. Au fond, juste à l’endroit où la lumière du plafonnier rencontrait l’ombre constante du panier, se trouvait un petit bout de parchemin dont elle se saisit comme si sa vie en dépendait. Son sourire d’exaucée perdit un peu de sa superbe en déchiffrant les mots. « Qui êtes vous ? » Il était hors de question qu’elle réponde à pareille question, enfin ! Envoyer des objets et tout un tas de bazar avec des mots inspirés au petit bonheur la chance était une chose, débiter tout son matricule comme ça sans savoir qui réceptionnait ses mots doux en était une autre.

Piquée par la morsure de la déception, Una se ratatina dans son fauteuil, le cœur dans les chaussettes. Elle avait mis beaucoup trop d’enthousiasme dans la découverte du petit mot lui demandant le fonctionnement du panier. Beaucoup trop. Et malgré cela, elle n’avait pas envie d’aller manger sa part de tourte en renonçant au petit frisson qui la prenait dès que ses doigts se posaient sur le couvercle. Pesant le pour et le contre, elle plongea ses yeux dans les flammes puis sauta sur ses pieds, s’avança vers la table, griffonna un « Quelqu’un qui veut aider » puis déchira le parchemin et faillit le jeter dans le panier avant d’avoir pu changer d’avis avant de se raviser. L’idée de fournir des sympathisants mangemorts en chocolat – de sa propre réserve en plus – n’était pas à son goût, pour faire dans l’euphémisme. Et comme le panier protégeait sa tranquillité tant qu’elle n’inscrivait rien qui puisse la confondre – son nom, par exemple – elle pouvait se permettre d’avouer, à elle-même la première, vers qui allait son allégeance. Elle déroula le papier contre la table et ajouta rapidement : « ceux qui résistent au Mage Noir. »

Presque choquée de voir ce qu’elle n’avait jamais osé reconnaître inscrit noir sur blanc devant elle, Una referma de nouveau le papier et l’expédia dans le panier, avec l’impression que son estomac remontait dans sa gorge, terrifiée et un peu émerveillée à la fois.
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Tu as toujours été fascinée par les mystères, les objets et les mythes. Les belles histoires, les légendes d'autrefois. Tu te rappelles, petite quand, avec Gwenog, vous vous racontiez des histoires, imaginiez des contes. C'est votre grand père qui t'avais donné ce goût pour les légendes, lui qui aimait à vous narrer les mythes de son Ethiopie natale. Puis tu as grandi. Les années sont passées et les souvenirs des légendes de ton enfance sont restées dans un coin de ta tête, enfermées à double tour dans un coffre que tu aimais à ouvrir de temps à autres. Tes rêves, tu les as mis de côté alors que ton idéalisme a pris toute la place, ainsi que ce désir farouche de te battre. Plus rien ne comptait. Juste la determination et l'indignation. Une colère sourde teintée d'utopie. Et maintenant, alors que la guerre est passée et que les ténèbres ont gagné, les légendes tu les as oublié. Elles sont sont rien, que des souvenirs. Et les souvenirs, c'est quelque chose que tu fuis comme la peste. Tout ce qui peut te rapprocher de ton passé, de Gwenog, tu voudrais les oublier.

Et pourtant, tu as gardé cette fascination que tu as bien tenté de refouler. Un goût des vieilles choses, des vieux objets emplis d'histoire. Tu aimes à flâner dans les brocantes et autres marchés d'antiquités pour y chiner des vieilleries. C'est un peu bête, mais c'est comme ça. Et c'est ainsi que tu avais découvert ce vieux panier, que tu avais acheté pour en fabriquer un lit pour ton chat, voilà quelques jours. Un panier banal, un peu abîmé qui, depuis, trainait dans un coin de ton salon. Et là, voilà que tu te tiens là. Assise devant un panier depuis des heures. Les doigts claquant contre la table de bois dans l'attente d'une réponse. Le coeur battant, si fort. Et soudain, voilà que alors que tu ouvres à nouveau le panier - pour à peu près la centième fois en cinq minutes - il n'est plus vide. Un mot. « Quelqu’un qui veut aider ceux qui résistent au Mage Noir. » Tu pousses un cri de surprise. Alors que ton coeur s'accélère. Mais qui est donc cette personne ? Un homme ? Une femme ? Une amie ? Un parfait inconnu ? Quoi qu'il en soit, il - elle ne semble pas décidé à te décliner son identité, et quelque part tu ne peux que comprendre. Les temps sont durs, et on ne sait jamais vraiment à qui on peut faire confiance. Mais, il veut aider ? Il supporte les idées de l'ordre ? Comment être sûre que c'est sincère, et que ce n'est pas un piège pour capturer des résistants cachés ?

Tu restes là un instant. Le coeur barrant, serrant dans ton poing le parchemin. Quelqu’un qui veut aider ceux qui résistent au Mage Noir. Les mots se répètent dans ton esprit, indistincts. Résonnant avec force dans le passé que tu as oublié, renié et bafoué. Tu pousses un soupir. Aider la résistance ? Pourquoi faire ? Que croit donc cette personne, qu'il reste encore un espoir de victoire ?  Tu as vu ce qu'il arrive à ceux qui osent se battre. Et pour ce combat, tu as tout perdu. « C'est un combat difficile, je dirai même impossible. Crois-tu vraiment qu'il existe encore un espoir ? » Tu observes un instant le parchemin, avant de te lever et de te saisir d'une petite boite de chocogrenouille autour de laquelle tu joins ton mot. Après tout, un peu de douceur ne peut faire que du bien, en particulier à une âme de résistant, pour qui, tu le sais, il n'adviendra que déception. L'espoir n'est plus, et espérer le contraire n'est rien d'autre qu'utopie.
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Pour faire taire son appréhension, Una invoqua la meilleure technique connue à ce jour : elle mangea. Le panier déplacé sur le guéridon près de son fauteuil au cas où une réponse arriverait, la brune s’installa devant le feu de cheminée et attaqua sa part de tourte. Le savoureux plat de la tante Ailsa aurait tout aussi bien pu être de la craie ou de la boue qu’elle l’aurait dévorée sans même s’en rendre compte. D’une manière compulsive, elle se contentait d’enfourner la nourriture le plus vite possible en attendant que son mystérieux interlocuteur se manifeste de nouveau.

Interlocuteur ou interlocutrice, en fait. Peu importait vraiment. Dans son imagination, l’heureux propriétaire du panier n’avait pas de visage mais se distinguait par sa bravoure et une impressionnante robe de sorcier prune. Il ou elle aurait reçu sa création après maintes pérégrinations. Des quartiers généraux aux campements actifs de la résistance, d’un grand ponte au courageux jeune messager… La passation se serait produite de nuit. Une poignée de main secrète sous le couvert de la nuit avec la lune comme seul témoin et hop ! Le panier entrait en la possession d’une nouvelle personne à aider. Que cette personne daigne lui répondre entre deux missions était presque incroyable à ses yeux, elle qui se rêvait alliée silencieuse dans le moindre contact direct avec les résistants, les vrais. Ceux qui affrontaient les Mangemorts, s’infiltraient dans les plus hautes sphères politiques, risquaient tout pour trouver une information clé, sauver une personne innocente, mettre en somme le plus de bâtons possible dans les roues du Dark Lord. Mille et une petites choses héroïques qui étaient bien loin du quotidien d’une Una fantasmant la vie aventureuse d’un renégat.

Le craquement d’une bûche dans l’âtre la tira de sa rêverie. Entre ses mains, son assiette était vide et son ventre faisait déjà poindre une douleur sourde en protestation de la vitesse à laquelle Una avait expédié son repas. La brune se força à ouvrir le couvercle avec lenteur et se redressa pour retourner à son encrier en trouvant un paquet de chocogrenouille avec la réponse. Une fois assise, elle reprit patiemment le temps de lire le mot. « C'est un combat difficile, je dirai même impossible. Crois-tu vraiment qu'il existe encore un espoir ? » Quelle question étrange ! A croire que la personne doutait elle-même du bien fondé d’aider la résistance. A moins, bien sûr, qu’il ne s’agisse d’un étrange interrogatoire pour s’assurer de sa bonne foi. Si elle se retrouvait avec un objet qu’elle n’avait pas enchanté, la brune aussi s’inquiéterait de savoir qui se cachait derrière et ce que cette personne lui voulait. Una reprit donc son parchemin et sa plume pour écrire sa réponse, toujours hésitante. « Tant qu’il reste des gens pour résister, en personne ou en pensée, oui, je le pense. Personne ne peut tolérer autant d’obscurité après avoir connu les années lumineuses quand le Mage noir n’était plus là. Il a été battu une fois, on peut le battre une seconde fois. Merci pour la grenouille ! »

Una tint le bout de papier avec sa réponse devant elle, le regard braqué sur un seul mot. Ce « on » qui semblait l’inclure dans les forces de la résistance quand son plus grand acte de rébellion avait été d’inventer un nom pour son titre de propriété de la cabane sur la plage de Harroldswick, là où était rangé tout son bazar moldu. Même l’idée du panier et sa diffusion n’était pas d’elle. Elle faillit raturer la dernière ligne puis se dit qu’elle aurait sans doute l’air plus motivée en s’incluant parmi ceux qui résistaient – à leur échelle. Elle enfonça donc le mot dans le panier et, avec la même joie qu’un élève à qui on aurait accordé 50 points, Una dépiauta sa sucrerie, fourrant joyeusement la grenouille dans sa bouche en guise de dessert, et tira la carte pour la lire. Mirabella Plunkett. S’armant de la carte comme lecture, elle retourna à son attente avant d’être transpercée d’une pensée terrible : elle n’avait rien mis en retour dans le panier ! On lui avait envoyé un chocolat et elle s’en était repu sans rendre la politesse. Elle se redressa pour fouiller dans son garde-manger et en tira un paquet de Tunnock's tea cake acheté à l’épicerie de la ville la plus proche. Elle regarda le paquet d’un air coupable – que penserait un sorcier recevant des sucreries moldues ? – puis enfourna une petite poignée dans le panier sans trop y penser.
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Décidément, la vie réserve parfois de drôles de surprises. Des revirements inattendus qui te ramènent droit vers ce que tu cherches à oublier, désespérément. Après des années à fuir ne serait-ce que le moindre souvenir de tes idéaux de résistante , les voilà qui reviennent vers toi, sous la forme la plus inattendue qui soit. Un panier. Un vieux panier abîmé, chiné au fond d'une brocante entre autres bibelots rouillés. « Mais qu'est ce que tu fous, Hestia bon sang ! » Que tu t'exclames, en poussant un soupir. Tu n'aurais jamais cru ça. Te tenir là, tremblante. Les yeux rivés sur un vieux panier abimé, tes ongles tapant nerveusement sur la table. clac. clac. clac. Quelque part, le bruit te détend, il t'empêche de trop penser. Tu ignores combien de temps tu restes là, observant l'objet sans un mot. Quel est donc cet objet ? D'ou vient-il ? Et surtout, qui est au bout ? Un résistant ? Un simple idéaliste ? Ou au contraire, l'un de ces parfait soldat cherchant à coincer un traitre au gouvernement ? Les questions se bousculent dans ton esprit. Toutes plus farfelues les unes que les autres. Et toutes sans la moindre once de réponse.

Soudain, tu sursautes. Voilà que Joey vient se frotter contre tes jambes, miaulant d'un air suppliant. Avec tout ça, tu aurais presque oublié de le nourrir. « Pardon mon vieux ! » Tu te lèves précipitamment, sans quitter des yeux le panier négligemment posé sur la table. Comme si tu craignais qu'il ne disparaisse. D'un coup de baguette, tu remplis la gamelle de ton glouton de chat de sa pâté préférée avant de te préparer toi même un rapide sandwich au fromage. Et, alors que t'assois à nouveau tu aperçois un nouveau parchemin au fond du panier dont tu te saisis, le coeur battant. « Tant qu’il reste des gens pour résister, en personne ou en pensée, oui, je le pense. Personne ne peut tolérer autant d’obscurité après avoir connu les années lumineuses quand le Mage noir n’était plus là. Il a été battu une fois, on peut le battre une seconde fois. Merci pour la grenouille ! »

Presque malgré toi, tu souris. Un sourire léger, presque amusé. Ces mots, tu aurais pu les écrire, avant. Voilà bien des années. Toi aussi, tu as été jeune et idéaliste. Tu as cru à l'espoir et à la gloire du phénix. A l'époque, tu étais encore jeune. Idiote. Tu étais sûre de toi, et tu croyais pouvoir dévorer le monde. Une jeune fille en fleur, qui ne rêvait que de trouver sa place dans l'univers. Et pour toi, ta place elle était au combat. La baguette au bras, combattant les méchants comme l'héroïne d'un vieux roman. Puis tu as grandi, tu as vieilli. Les rides ont creusé ton visage et en tu as perdu la flamme.

Tu te saisis de ta plume, et griffonnes quelques mots. « Tu as de l'espoir, c'est bien. J'en ai au aussi, autrefois. Mais malheureusement je ne crois pas que les belles années d'avant reviendront. Il faut croire que l'obscurité a gagné, et que de la lumière il ne reste que des cendres. » Tu pousses un soupir, effleurant le parchemin du bout des doigts avant de remarquer un nouveau présent au fond de l'osier. Tunnock's tea cake ? Tu ignores ce que c'est. Tu observes le paquet et en goûtes un morceau, intriguée avant de compléter le mot. « Je ne connais pas cette sucrerie, c'est moldu ? En tous cas c'est très bon, merci ! » Tu balances le mot dans le panier, continuant de grignoter ton gâteau. Un instant, l'une des maximes préférée d'Arthur Weasley te revient en mémoire alors que tu observes le parchemin disparaitre. Ne te fie jamais à quelque chose capable d'agir et de penser tout seul si tu ne vois pas où se trouve son cerveau. Presque malgré toi, un léger rire s'échappe de tes lèvres. Le vieux Weasley serait fou s'il savait ce que tu faisais en ce moment même.

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Prise dans la spirale du sucre, Una déballa un Tunnock's tea cake pour elle-même et le mâchouilla sans vraiment le savourer en attendant des nouvelles de son mystérieux interlocuteur de l’autre côté du panier. Son esprit n’arrêtait pas de se poser sur le portrait aveugle de la personne qui lui répondait. Celle qui avait écrit ses mots de cette jolie écriture déliée et lui avait glissé une Chocogrenouille en plus, par pur altruisme. Quelqu’un qui offrait du chocolat ne pouvait pas être mauvaise ! Quoiqu’en y pensant bien, une boite scellée de Chocogrenouille aurait pu être la couverture parfaite pour y glisser un poison ou un sortilège malfaisant. Si elle devait jamais recourir à ce genre de stratagème, c’est ainsi qu’elle procèderait en tout cas. Rien n’engageait plus à la méfiance qu’un obscur objet, du genre de ceux qu’on trouvait sur Knockturn Alley. Alors qu’un joli jouet bien emballé, un paquet de bonbons appartenaient au cercle rassurant du quotidien. Un petit bruissement détourna ses pensées de plans machiavéliques quand la réponse tant attendue arriva et elle ouvrit le clapet avec un petit sourire. Mais ce n’était pas vraiment la réponse qu’elle attendait.

Du papier dans sa main semblait avoir poussé un réseau de racines reliant son cœur à sa main et enserrant son palpitant comme s’il voulait l’écraser. La brune mit un petit instant à reconnaître la sensation qui l’étreignait. De la déception. Elle qui pensait limiter le champ des émotions associées au panier à la frustration, la crainte et la méfiance pouvait en rajouter une nouvelle à la liste. Moins vive, elle attrapa le parchemin et sa plume dont la pointe resta suspendue au-dessus du papier. Que pouvait-elle répondre à cela ? Son enthousiasme pour la résistance comptait-il vraiment face à quelqu’un qui n’y croyait pas ? Sans compter que cette réponse jetait un nouvel éclairage sur l’identité de son interlocuteur et lui demandait de revoir le ton de ses réponses. S’il s’agissait bien d’un résistant, on la testait et ses envolées en faveur de la résistance devaient paraitre bien exubérantes. Si, en revanche, cette autre personne penchait plus ou moins pour On-sait-qui – mais son ton loin d’être catégorique lui permettait d’espérer de ne pas être en train de converser avec un Mangemort –, elle pourrait autant souffler dans un chaudron. Sans compter que ses envolées passionnées paraitraient au mieux juste exubérantes, au pire puériles et pathétiques.

A cette pensée, Una laissa retomber son bras de baguette contre le bois de la table, tirant la tronche, cherchant dans les murs rassurants de son cottage une réponse à donner. Elle glissa une nouvelle sucrerie dans sa bouche et se redressa, estimant le parchemin du regard en réfléchissant à ce qu’elle pourrait y inscrire. « De rien, c’est moldu, en effet. La preuve qu’on perdrait beaucoup à se couper entièrement d’eux ! » Son regard appuya sur le point d'exclamation en se demandant s'il n'était pas de trop puis soupira, la main soudain vide de mots à tracer. Elle improvisera un solo de percussions en doigt mineur le temps de trouver quoi ajouter puis finit par planter de nouveau sa plume sur le papier. « Est-ce que je peux demander ce qui s’est passé pour que tu perdes espoir ? » Una, elle, ne croyait pas à ces histoires de cendres et de combat perdu d’avance. Argumenter contre quelqu’un qui n’y croyait pas ou refusait d’y croire était perdu d’avance mais elle était curieuse de découvrir ce qui avait pu trancher l’avis de cette personne. Si elle ne jouait pas avec elle bien sûr, mais l’avantage de parler à visage caché n’était-il pas justement de pouvoir se confier à cœur ouvert ou, à défaut, de laisser la conversation en plan et ne plus jamais y repenser ? Non ? Si. La brune referma le panier sur sa question.

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Tu pousses un soupir alors que tu saisis à nouveau le parchemin reçu tantôt. Tes doigts suivent le tracé des lettres, tandis que les mots se répètent dans ton esprit, tel un écho. « Tant qu’il reste des gens pour résister, en personne ou en pensée, oui, je le pense. Personne ne peut tolérer autant d’obscurité après avoir connu les années lumineuses quand le Mage noir n’était plus là. Il a été battu une fois, on peut le battre une seconde fois. Merci pour la grenouille ! » Ce sont juste quelques mots. Des lettres entrelacées,  dévoilant un espoir à peine voilé. Juste des mots, qui brûlent en toi. Ces mots, c'est l'espoir que tu as perdu, l'idéal que tu as oublié, bafoué. Et ces mots, ils te font mal. Tu as presque l'impression de t'imaginer, de l'autre côté de ce panier. Comme le reflet de celle que tu n'es plus. Hestia la combattive. Hestia la guerrière. Hestia, juste Hestia. Et non plus ce fantôme, cette ombre que tu es devenue. Tu froisses le parchemin, le jetant au loin avant de constater qu'un nouveau parchemin semble se trouver au fond du panier. Tu tends la main, presque hésitante, avant de te saisir de la réponse. « De rien, c’est moldu, en effet. La preuve qu’on perdrait beaucoup à se couper entièrement d’eux ! Est-ce que je peux demander ce qui s’est passé pour que tu perdes espoir ? »

Tes mains se serrent. Si fort que tu sens tes ongles s'enfoncer dans ta paume. Bien-sur, qui ne serait pas curieux ? Tu pousses un soupir, te saisissant de ta plume. Et pourtant, les mots ne viennent pas. Tu restes là, le bout de la plume suspendu à quelques centimètres du parchemin vide. Pourquoi ? Que s'est-il passé ? Comment résumer en quelques mots que tu as tout perdu ? Tu pousses un juron, lâchant la plume avant de prendre ta tête entre tes mains. « Quelle idiote ! » Tu te lèves, faisant un instant les cent pas un instant. Et oui qu'elle idiote, là à tourner en rond, troublée par quelques mots écrits sur un parchemin. Après ces années passées à te reconstruire. Des années passées à oublier. Et voilà que ce panier de malheur te ramène droit dans ton passé refoulé.

Tu lances un regard vers le panier, et le parchemin posé bien évidence. C'est presque comme s'ils te narguaient. Un instant, tu hésites. Et si tu ne répondais pas ? Tu pourrais très bien jeter ce panier à la cheminée, et laisser ton mystérieux correspondant attendre indéfiniment ? Et pourtant, tu es piquée de curiosité, tu vas pas te mentir. Tu te saisis d'une bière dans ton frigo, et retournes t'assoir. « Arrête de faire l'enfant, Hestia. » Tu bois une gorgée de bière et te saisis à nouveau de la plume. Tu marques une pause, lançant un regard vers Joey qui s'est assis sur la table en face de toi, te fixant de ses grands yeux verts. « Et toi, arrête de me juger. » Tu grattouilles légèrement la tête du chat avant de griffonner quelques mots. « Disons que moi aussi, j'y ai cru. J'ai espéré, je me suis battue. Et je me suis plantée. J'ai perdu la personnes que j'aimais le plus au monde. C'est pour ça que je n'y crois plus. Je ne veux plus m'accrocher à un espoir mort. Ils ont gagné, on a perdu. On n'y peux rien, c'est comme ça. » Tu expires. Etonnement, cela fait presque du bien de coucher ça sur le papier. Enfin, tu rajoutes quelques mots avant de plier le parchemin. « Je me suis ouvert une bière, je te dis à la tienne. » Tu balances le papier, avant de boire une nouvelle gorgée. Le coeur battant fort, très fort.
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