BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Dolores Umbridge & @Leta Abbott
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O
mbeline jeta un regard entendu à Ariadne. Délaissant les parchemins, et tentant d’échapper à leurs supérieurs, les deux sorcières glissèrent de leurs chaises pour se retrouver assises en tailleurs sous leur bureau. Ici, pensaient-elles, aucun autre fonctionnaire ne pouvait les surprendre à médire sur le tout-venant. « Tous ses portraits ont été remplacés. Tu crois qu’elle a subi une opération de chirurgimagie ? ». Il est vrai que leur patronne, Dolores Umbridge, s’était métamorphosée depuis quelques temps. Plus élancée que jamais, la sorcière boudinée dans ses tailleurs roses resplendissait désormais, arborant un visage plus anguleux et plus tapageur ; tapageur, à l’image de son caractère et de la fatigue qu’on lisait dans son impatience chronique. Les yeux avides de ragots d’Ariadne scintillèrent. « Je l’ai entendue parler toute seule hier, et elle a brisé sa coiffeuse. On dit même qu’elle a fait retirer les miroirs de son bureau. Si tu veux mon avis, il s’agit de quelque chose de plus scandaleux… Du genre… ». Toc toc. Quelqu’un frappa sur le bois tremblant du meuble. Les deux sorcières se raidirent d’un seul mouvement et se cognèrent ensemble le haut du crane contre le plateau. Penaudes, elles se hissèrent sur leur chaise respective, un sentiment de honte et de désarroi dans leurs regards baissés.

« Je me demandais où vous étiez passées toutes les deux. » Le sourire courtois de la directrice du département de Contrôle des Créatures Magiques s’était immédiatement fané en une mâchoire serrée. On devinait désormais les muscles tétanisés derrière ses joues creuses. L’épuisement se lisait dans son expression figée. Dolores Umbridge avait perdu sa patience à raison de longues nuits de cauchemars et des spectres qui la hantaient désormais. Elle ne pouvait plus observer aucun reflet d’elle-même sans voir apparaître sa sale moldue de mère. Elle ne dormait plus sans en entendre les gémissements plaintifs et les reproches dégoulinants. La haine, qu’elle avait enfouie jeunette, se lisait aujourd’hui en elle malgré les efforts surhumains qu’elle déployait pour paraître doucereuse envers son personnel.

Ombeline et Ariadne avaient mal choisi leur moment pour faire défection à leur ouvrage. On ne pouvait pas faire pire journée dans la routine de la Sous-Secrétaire d’Etat. Une panne dans son réseau de cheminée l’avait contrainte à se rendre au Ministère par des voies « normales ». Aussi, se mêlant à la plèbe de l’Atrium dés l’aube, elle avait pris la décision de faire une ronde au sein de ses employés, par simple volonté de passer sa frustration sur quelqu’un. Malheureusement, jusque-là, personne ne dérogeait aux procédures de fer qu’elle imposait au sein du département. La robe pourpre qui glissait sur ses formes avenantes avait laissé apparaître son avant-bras gauche, tatoué de la Marque des Ténèbres, toute la matinée. Rien ne tenait plus en laisse ces lâches bureaucrates que la terreur qu’inspirait le nouveau régime. « Mettez-vous au travail espèces de petites idiotes » cingla-t-elle avant de gifler Ombeline sèchement. Elle leur adressa immédiatement son sourire le plus mielleux. Dolores aida l’employée à se relever – elle avait basculer sous l’impact - en lui agrippant douloureusement le bras puis tourna les talons sans un mot, se dirigeant d’un pas faussement léger vers les ascenseurs.

Elle n’eut aucun besoin d’avertir les employés entassés dans la cage dorée qu’il était préférable pour leur survie de descendre au mauvais étage. L’ascenseur se vida pour la laisser seule, ballottée par les caprices de la machine. Les détours de la cabine lui étaient indifférents. Cela faisait trente ans que Dolores Umbridge arpentait le Ministère de la Magie. L’expérience la rendait insensible aux secousses et aux sursauts qui caractérisaient les ascenseurs capricieux du gouvernement. Attendant que ce supplice de la vie bureaucratique s’arrête, elle se massa les tempes, hésitant un moment à fermer les yeux. Au moment même où ses pupilles se refermaient, des voix d’outre-tombe vinrent lui murmurer des choses ignobles – pour elle – à l’oreille. Serrant le poing, elle l’écrasa contre une paroi. La douleur lui fit reprendre ses esprits, assez vite pour qu’elle réalise que sa mésaventure l’avait entrainée à enfoncer le bouton menant au département de la Justice Magique. Elle serra les dents devant le chiffre allumé, la provoquant au milieu de ses congénères irrémédiablement éteint. Elle tira la langue à l’ascenseur avec puérilité, puis se recoiffa en inspirant et expirant dans l’espoir de retrouver un semblant de calme. La machine, jusqu’ici en branle, s’immobilisa dans un grincement et les portes s’ouvrirent sur une jeune femme ; jeune femme qui semblait d’une humeur encore plus maussade que la Sous-Secrétaire d’Etat auprès du Ministre. Cette dernière lui adressa son sourire le plus emmiellé.
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O
n dit souvent que les choses pénibles deviennent moins pénibles avec le temps. C'est une idée reçue à la vie dure et, bien entendu, c'est une arnaque. Tenir tête à quelqu'un, mangemort de surcroît, n'est sans doute pas la chose la plus plaisante en ce monde. Inquiète, Leta avait toutes les raisons de l'être ; non pas inquiète comme quand, au moment de servir à vos amis votre scandaleuse recette de crème à la citrouille parce que vous vous demander soudain si c'est une bonne idée d'y avoir ajouté un nouvel ingrédient secret, mais plutôt anxieuse par la nette impression que cette convocation au Ministère de la Magie ne serait pas la dernière. La ligne entre l'inquiétude et l'anxiété étant nébuleuse, la question ne faisait qu'accroître plus ses angoisses. Elle avait eut l'impression que ses aveux de non-trahison envers la magistrature avaient été insuffisants. Toute chose pensée, peut-être aurait-elle mieux fait, ce matin-là, de rester couchée. Au moins se serait-elle préservée de cette déplaisante conversation qu'elle s'était empressée de quitter, une fois Travers lui ayant donné congé. La sclérose inerte devant une cage d'ascenseur, la sorcière attendait nerveusement que l'engin qu'elle avait frénétiquement appelé du bout des doigts n'apparaisse. Impatiente sautillante qu'elle tentait tant bien que mal de faire passer sur cette pauvre convocation qu'elle tortillait et tordait entre les mains. Bientôt, les mots n'y seraient plus lisibles et elle n'aurait plus aucun preuve à mettre sous le nez de Freya pour toute justification de ses bêtises. Avouer sa culpabilité à un mangemort. Mais quel billywig l'a piqué?!

Attendre cet ascenseur lui paraissait infernal. À tout instant, elle craignait voir ressurgir le visage de Travers par-dessus son épaule pour l'interroger plus encore sur des sujets dont elle n'avait pas connaissance. Il s'agissait bien hélas des désagréments de la technologie de ses engins bruyants. Sauf qu'attendre ce qui vous semblait être votre seule porte de sortie alors que rôdait tout autour de vous une bande de mangemorts et scélérats prêts à vous vendre, voilà qui lui paraissait plus pénible que tout. Ses doigts appuyèrent de nouveau sur le bouton pour redescendre. Elle n'y connaissait pas grand chose dans leur fonctionnement, mais se doutait bien que, même en appuyant pour une énième fois sur le bouton, la machine ne répondrait pas plus rapidement à ses attentes. Elle soupira, faute de mieux. La frustration est un état émotionnel remarquable. Mélange détonant de déception vive et d’un sentiment d’impuissance, elle déchaîne souvent chez le frustré les pires instincts. Frustrés, les bébés ont tendance à tout éclabousser de bouillie. Frustrés, les moldus ont tendance à décapiter leurs rois et leurs reines. Frustrés, les billywigs ont tendance à se cogner aux lampes et à les souiller de poussière d’ailes. Alors, jusqu'où pourrait allée une sorcière passablement frustrée par un délais d'attente on ne peut plus défaillant?

Soudainement rassurée par le son de l'ascenseur qui se rapprochait, Leta expira, fourra le bout de papier dans l'une des poches de son long manteau bleu de sorcière et s'engouffra dans le petit cubicule dès l'instant où les grilles lui permirent de s'y glisser. Elle ne prêta pas immédiatement aux autres passagers - la seule passagère - avant qu'elle n'eut été certaine que les grilles ne se referment et que le Département de la Justice Magique soit loin au-dessus (ou en-dessous) d'elle. Il n'y que lorsqu'elle en fut réellement assurée, l'engin en marche, que les épaules de la sorcière se sont détendus et le regard tourné vers cette sorcière, compagne de voyage, qui lui adressait un facétieux sourire. Leta n'avait pas eu besoin de plus pour la reconnaître. Eh merde Puisque voilà qu'elle avait quitté un problème pour un autre : « Bonjour Mme Umbridge. » Un sourire faussement enchanté - encore aurait-il fallu que la Umbridge ne le décèle - peinturer sur le faciès, la sorcière lui tend poliment la main. « Leta Abbott. C'est un plaisir de vous rencontrer. » Mais tout le plaisir n'était pas pour elle.

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D
olores Umbridge toisa la jeune femme avec beaucoup de déférence avant de lui tendre une main indolente. Elle souriait toujours aimablement, avec cet air de ne pas y toucher particulièrement insupportable. « Bonjour Madame Abbott » souffla-t-elle d’une voix douce, veloutée. Elle la fixait étrangement, fascinée par une manière aussi intéressante qu’effrayante. Une sang-pure, ce qu’elle rêvait de devenir depuis enfant, et ce qu’elle était aux yeux d’autrui jusqu’aux inspections minutieuses des arbres généalogiques voulues par le Seigneur des Ténèbres. Elle connaissait par cœur le registre des Sacrés, maitrisant l’histoire de ces dynasties qui l’avaient toujours obnubilée. Des guérisseurs, les Abbott, et des adeptes d’une religion bien étrange, jetée dans l’oubli, cet abîme si utile à un régime politique totalitaire tel que celui de Lord Voldemort. On pouvait sentir que ce nouveau gouvernement était sur les dents depuis que le Ministre de la Magie demeurait introuvable. L’heure aux doutes et aux calculs ambitieux avait sonné pour l’Elite de la société. Quant à Dolores, elle ne doutait pas que sa mainmise sur la fonction publique pèserait dans les alliances qui se tisseraient dans le futur. Il lui fallait néanmoins des alliés nouveaux, des familles de sangs-purs qui lui seraient reconnaissantes, ou tout du moins favorables. Ce n’était pas chose aisée quand on s’appelait Dolores Umbridge.

L’âme et le cœur offerts à la bureaucratie depuis des lustres, elle ignorait ce qu’il adviendrait d’elle si le règne des Ténèbres vacillait. Elle prenait bien trop de plaisir à organiser la détention, la torture et la mort des hybrides.

Sa poitrine se souleva en un long soupir et elle se lança dans la discussion. « J’ignore ce que vous faisiez au Département de la Justice Magique, madame Abbott, mais je dois bien avouer que cela m’intrigue. Une dame de votre rang… dit-elle, la curiosité inondant son regard aimable. J’espère qu’aucun membre de ce Ministère ne vous cause des ennuis ma chère. » Les yeux rivés sur Leta Abbott, son attention était pourtant ailleurs. Reconnaissant les bruits du mécanisme qui les menaient irrémédiablement à une de leurs destinations, Umbridge tint ses mains dans son dos. L’air de rien, elle fit glisser sa baguette hors de sa manche. D’un informulé, la cage dorée s’arrêta lentement, au milieu de nulle part, entre deux étages du Ministère de la Magie. Fronçant les sourcils dans une expression crédible d’agacement, elle leva les yeux au ciel en murmurant, tout à fait audible. « Encore… annonça-t-elle dans un soupir. Deux fois en une semaine ! Doris Crockford est restée coincée pendant 13 heures consécutives mardi dernier. Elle s'était oubliée sous l'angoisse. Une histoire bien peu enviable... » De son fait. Elle détestait Doris Crockford qui souffrait depuis son enfance d’une phobie absolue des endroits clos. En effet, lors de la première guerre des sorciers, ses camarades de classe l’avaient enfermée dans une armoire à disparaitre défectueuse et s’était retrouvée coincée dans le néant le temps d’un trimestre. Une fiche estampillée d’une mention A PUNIR était la cause de sa mésaventure, trente ans après son traumatisme. On n’avait pas idée de s’opposer à une mutation de service voulue par Umbridge. Doris avait refusé de se voir affectée au Service des Nuisibles. Quelle indignité…

Dolores essaye d’appuyer sur plusieurs boutons sans succès. Elle mimait la contrariété avec une vraisemblance bluffante. « Nous sommes définitivement coincées. Nous allons devoir suivre la procédure et attendre la maintenance magique. Ce genre de mécanisme dispose de tant de sortilèges que nous en perdrions la raison avant d’en saisir le moindre sens». La sentence était irrévocable. Elle s’appuya contre la paroi, faisant disparaitre discrètement sa baguette dans les tissus de sa robe, et croisa les bras. « Pour tuer le temps, racontez moi donc la raison de votre visite parmi nous ». Elle sourit encore, encourageante, sympathique, agréablement inquisitrice.
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S
auf peut-être se mordre la langue trois fois de suite ou apprendre qu'un de vos proches vous a vendu à votre pire ennemi, il est peu d'occasions dans la vie aussi pénibles qu'être coincée dans un ascenseur du Ministère de la Magie en compagnie de la Sous-Secrétaire d'État. De tous les scénarios inimaginables et possibles, jamais l'idée d'être coincée dans un ascenseur ne lui avait semblé être la plus plausible. « Encore… Deux fois en une semaine ! Doris Crockford est restée coincée pendant 13 heures consécutives mardi dernier. Elle s'était oubliée sous l'angoisse. Une histoire bien peu enviable... » Visiblement agacée, la Brune s'avança vers les grilles dorées, levant le regard pour une vaine estimation approximative de leur ascension. Mais force était d'admettre qu'elle n'avait jamais lu ni ne possédait aucune notion sur le mécanisme d'un ascenseur magique. Elles pouvaient être à quelques mètres du sol, comme elles pouvaient se retrouver suspendues entre deux étages. Un rien pour aider son naturel vertigineux ; ainsi préféra-t-elle regagner son coin de la cage pour prendre appui contre un mur qui, le savait-elle, ne lui saurait d'aucune aide en cas de chute libre. « Nous sommes définitivement coincées. Nous allons devoir suivre la procédure et attendre la maintenance magique. Ce genre de mécanisme dispose de tant de sortilèges que nous en perdrions la raison avant d’en saisir le moindre sens. » Acquiesçant d'un haussement de sourcil embêté, un silence semble s'installer entre les deux sorcières qui ne savent plus comment reprendre leur dialogue interrompu. C'était sans connaître cette Sous-Secrétaire qui, sans en attendre une autre, se réjouissait presque à lui proposer : « Pour tuer le temps, racontez moi donc la raison de votre visite parmi nous. »

Un sourire goguenard lui prend. « Bien évidemment » celle qui aurait préféré l'option  du silence - et se rassurer qu'elle n'entendrait pas le mécanisme cédé à tout instant - à tout autre croassement désagréable se trouvait piégée et forcée à la bonne compagnie. Peut-être l'avait-elle déjà remarqué, mais les premières impressions sont souvent trompeuses. Par exemple, à la vue d’une robe extravagante, on se dit qu’on ne l’aime pas du tout ; et puis, à mieux la regarder, on lui découvre bien des charmes. Leta Abbott aurait aimé pouvoir affirmer que ses premières impressions sur Dolores Umbridge se révélaient fausses, de la tête au pied. Hélas, ces impressions-là – que son petit sourire en couin trahissait qu'à vouloir fourrer son nez dans les affaires des autres, elle trouverait forcément quelque chose – se révélaient justes en tout point. « Je suis venue à la demande du Chef de la Brigade de Police Magique », dès lors prendrait-elle garde de ne révéler que ce qui ne lui nuirait pas, même si Dolores découvrirait le reste tôt ou tard. Il semblait en être de sa nature, de toute manière. Ne serait-ce que par cette curiosité qu'elle avait à vouloir connaître les raisons de sa visite au Ministère. Le sourire d'apparence concis n'ayant jamais feint de disparaître, la médicomage poursuivit sur le même ton de la conversation : « Monsieur Travers et moi avions à discuter. » Discuter n'aurait sans doute pas été le terme approprier pour toute victime d'enquête. Mais Leta savait que la mention d'une convocation, même hasardeuse, lui aurait valu toute une autre séries de désastreuses questions desquelles elle n'aurait su se sortir. Déjà éreintée de sa précédente rencontre, elle ne rêvait que de son bureau à Sainte-Mangouste et d'un bon verre de vin de sureau. « Je ne devrais pas vous le dire, mais cela concernait l'amitié entre nos deux familles. » Élite magique fermée, les sang-purs partageaient somme toute une relative amitié précaire. La conservation de leur supériorité passant par l'union et la consanguinité de leur postérité, ce genre de chose ne regardait qu'eux et eux seuls ; il aurait paru incongru qu'une sang-mêlée, même sous le titre de Sous-Secrétaire d'État, ne s'en mêle. Ainsi Leta espérait-elle l'écarter de ses besognes, le temps de leur petite réclusion forcée. Au moins, coincées dans cet ascenseur, s'assurait-elle que pour l'instant de leur séquestration, la Umbridge n'ait fouillé ailleurs et dû se satisfaire de ses quelques bien maigres explications. « Les Abbott sont, certes, très discrets, mais reconnaissent l'agréabilité des bonnes amitiés ». La nécessité aurait sans doute été un terme beaucoup plus approprié. C'était, à tout de moins, ce qu'elle brûlait d'avouer, sauf que beaucoup trop au fait de la personne à qui elle s'adressait, mieux valait censurer ses paroles et ses idées. Plus consciente encore que cette discussion la trahirait d'une manière ou d'une autre sur elle restait sur un monologue, Leta devait saisir une opportunité pour la relancer. Au diable soit cette voix agaçante. « Et vous? J'espère vos journées plus paisibles en dépit de ses pannes d'ascenseurs? C'est que j'ai trouvé certains de vos collègues très éreintés... y a-t-il des problèmes au Ministère de la Magie dont je pourrais vous soulagez en mes capacités de guérisseuse? » Elle était idiote de penser qu'une médicomage aurait pu apporter quoi que ce soit pour Umbridge, néanmoins paraître un tant soit peu limitée lui donnerait un avantage sur la fonctionnaire ; on ne sous-estime pas un idiot.
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E
voquer Marlon Travers en présence de Dolores Umbridge enjouait particulièrement cette dernière. Leur dernière entrevue avec Shifty Marly – surnom qu’elle lui donnait pour elle-même avec une très grande fierté – n’avait pas vraiment tourné à une franche camaraderie entre les deux têtes de mules qu’ils étaient. Il fallait bien avouer qu’envoyer Marlon Travers à Azkaban n’avait pas joué en faveur de la Sous-Secrétaire d’Etat. Non, elle ne regrettait rien de cette dénonciation qu’elle qualifiait aisément de « petit malentendu entre gens respectables », de « divergence puérile de point de vue » ou encore de « méprise des services ministériels de l’époque ». Toutes les excuses tendaient à minimiser le passage traumatisant du Chef de la Brigade Magique entre les mains des Dementors, avec qui Dolores se plaisait à dire qu’elle n’avait « jamais eu à se plaindre de sa collaboration passée avec les gardiens carcéraux du pays ». Bref, Dolores Umbridge détestait Marlon Travers et l’idiot ressentiment qu’il entretenait à son égard.

La Sous-Secrétaire d’Etat avait décortiqué mentalement chaque mot de Leta Abbott pour y déceler le moindre début de commencement de piste concernant la Brigade Magique et son chef. « L’amitié compte beaucoup pour moi, mais beaucoup de gens l’ignorent. Vous devez connaitre la réputation que l’on me donne… » Réputation méritée, sans doute, mais certainement pas aux yeux de Dolores, aveuglée par ses responsabilités, embrigadée par ses convictions et surtout trop fier du travail accompli pour se hisser au sommet du Ministère de la Magie. Elle cligna des yeux comme une petite fille bien trop gâtée par ses parents et hocha la tête en signe de résignation.   Désapprouver mes méthodes a toujours été une façon de désapprouver le Ministère et par extension le Ministre lui-même ». Umbridge haussa les épaules dans un soupir et sortit une lime à ongle de nulle part, ou peut-être l’avait-elle sorti d’une poche dissimulée dans sa robe. Elle entreprit les doigts de sa main gauche, l’air songeuse. Peut-être avait-elle raté sa vocation en tant qu’actrice de music-hall.

Carnassière, ses méninges bouillonnaient dans sa boite crânienne, animés par la furieuse envie de sonder le moindre détail de l’entrevue entre Leta Abbott et Marlon Travers. Mais la proie faisait preuve d’un esprit de synthèse et d’une prudence plus développée que le commun des mortels du Ministère. Aussi prendrait-elle des chemins détournés. Le challenge la grisait et aiguisait encore davantage sa volonté de séparer le bon grain et l’ivraie. Elle saurait la vérité avant de daigner redémarrer ce maudit ascenseur, dont elle maitrisait absolument les mécanismes après avoir mis plus d’un an à étudier le sujet. Qui a dit que les bureaucrates n’apprenaient rien durant leurs heures de travail… « Mes journées ne sont pas paisibles, elles sont passionnantes », lâcha-t-elle en s’intéressant davantage à l’état de ses ongles qu’à porter un regard sur Leta. Cela la rendait certainement moins impressionnante. Dolores feignait l’ennui et sa patience proverbiale n’augurait rien de bon. « Vous avez donc trouvé Monsieur Travers très éreinté ? Parce que c’est bien seulement avec lui que vous aviez rendez-vous, à son invitation, non ? » Elle s’arrêta un court instant, pensive.  « Pardon, à sa demande… » Elle eut un petit rire haut perché alors même qu’elle n’adressa pas un coup d’œil à la guérisseuse. Dolores reprit d’une voix doucereuse « Vous savez, je ne devrais pas vous faire de confidence aussi indigne de mon sang-mêlé – elle dut faire un grand effort pour ne pas s’étrangler en l’admettant  - mais la famille Travers est une famille avec laquelle nous entretenons des rapports plus que cordiaux. Surtout avec Louis. Sa fille est d’ailleurs stagiaire dans mon département, et je n’y accepte que des gens de qualité. » Umbridge s’attaqua alors à sa main droite avec une moue pétillante et attendrie. « Marlon, quant à lui, a rendu visite à sa nièce, au sein de mon département. Il entretient un rapport étrange aux femmes. Il les veut toutes sous sa coupe. C’est en tout cas ce que l’on me raconte bien trop souvent, et me voilà à dépenser de l'énergie inutilement pour éviter au Ministre de la Magie des scandales inutiles. Les actes désespérés d'un homme... ». La Sous-Secrétaire d’Etat adressa une expression désolée à Leta, ralentissant les va-et-vient de sa lime sur le tranchant de ses ongles.
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C
e monologue de personnage l'embêtait de plus en plus; jamais Leta n'aurait cru capable de voir s'hérisser tous les poils de son corps sur la seule présence d'une femme. Il n'y avait bien qu'une femme, dans toute la Grande-Bretagne, à avoir fait naître en elle autant de sentiments mitigés. Curieux de voir qu'après tout ce temps, son ressentiment pour Sybille Trelawney et sa malédiction proférée (à son égard en début d'année) reste inchangé. C'est qu'elle se trouverait être beaucoup plus rancunière qu'elle ne s'en convainquait. D'abord peu intéressé par les bavarderies de la Sous-Secrétaire d'État - à qui elle préférait donner le moins d'os à ronger, la sorcière s'avança prudemment vers les grilles d'or de l'ascenseur, le corps toujours bien callé contre les parois de la cage. Son analyse du temps et de l'espace restait inchangé. Elle ne savait toujours pas à quelle hauteur se situait leur cabine ni ne pouvait-elle estimer le temps qui lui restait à souffrir avec l'Umbridge. « Je-euh... treize heures vous dites? » Demanda-t-elle, visiblement embêtée, les yeux levés vers le haut, comme si elle pourrait apercevoir quelque chose. « J'ai des patients qu'il serait urgent de voir à Sainte-Mangouste. Vous-euh... vous pensez que ça prendra du temps encore?  Ce pourrait-il que la maintenance magique soit déjà en route ...? » Mais ses nouvelles gesticulations secouant la cabine, elle préféra revenir prudemment sur ses pas, pesant jusqu'à l'accès le moindre orteil au fond de sa chaussure, pour ne pas agiter plus encore l'ascenseur dans le néant sous ses pieds. « J'ai une sainte horreur des hauteurs. » maugréa-t-elle plus pour elle même que sa compagne de cellule. Puisque ce n'était pas que le vertige qu'elle redoutait, mais plutôt cet irrésistible envie d'y plonger une fois l'enivrement grand frisson passé.

Elle devait se détendre, mais écouter la voix cristalline de Dolores n'était sans doute pas la meilleure façon de le faire. Quelle blague Merlin lui faisait-il! Testait-il seulement le seuil de sa patiente, celle que même au pataugement de l'eau trouble, personne n'osait franchir? L’amitié compte beaucoup pour moi, mais beaucoup de gens l’ignorent. « Vous devez connaitre la réputation que l’on me donne… » La médicomage se rattache à ses paroles et hausse des sourcils d'un air approbateur, bien qu'elle ne soit pas convaincue par ses paroles. De ce qu'elle connaissait d'elle, Umbridge ne comptait pas d'amis. « Désapprouver mes méthodes a toujours été une façon de désapprouver le Ministère et par extension le Ministre lui-même. » Et la sorcière lui donne faussement raison. « Bien sûr. » se contente-t-elle d'ajouter, faute de véritablement savoir quoi lui dire. Les histoires ministériels ne l'enchantaient pas plus qu'elles ne semblaient faire naître une étincelle dans l'œil de la Sous-Secrétaire d'État. Pour dire, Leta y accordait autant d'intérêt qu'à des ragots de couloirs. Qu'est-ce que sa pouvait bien lui faire, au final, puisque ce Ministère était pourrie jusqu'à la moelle, en pensant par son Ministre.

Dès lors qu'elle perdit l'attention de sa partenaire, Leta entreprit à son tour de la détailler plus attentivement. Elle avait entendu parler d'une chirurgimagie. Il y avait même des bonnes chances pour qu'elle ait croisé son médicomage traitant pendant ses heures de garde à l'hôpital magique. Ceci dit, elle n'en avait jamais vu des aussi réussi; de profil, Umbridge avait tout maintenant du charme supposé des sorciers de sang-pur. Son cou long et fin se trouvait rehaussé par le teint pâle de sa peau et le feu de sa surprenante tignasse. Qu'en était-il devenu du crapaud qu'on lui avait vanté? « ... Vous avez donc trouvé Monsieur Travers très éreinté ? Parce que c’est bien seulement avec lui que vous aviez rendez-vous, à son invitation, non ? » La sorcière sursauta presque, comprenant qu'elle s'attendait probablement à une réponse. Mais elle  se laissait tout autant bien emportée par le propre tourbillon de ses questions : « Vous savez, je ne devrais pas vous faire de confidence aussi indigne de mon sang-mêlé  - alors ne le faites-pas, supplia-t-elle intérieurement - mais la famille Travers est une famille avec laquelle nous entretenons des rapports plus que cordiaux. Surtout avec Louis. Sa fille est d’ailleurs stagiaire dans mon département, et je n’y accepte que des gens de qualité. » Ces nouvelles informations l'intéressaient un peu plus; jusqu'à présent, elle ne connaissait que Marlon chez la famille Travers. Tous les autres lui étaient, jusqu'à maintenant, inconnus. « « Marlon, quant à lui, a rendu visite à sa nièce, au sein de mon département. Il entretient un rapport étrange aux femmes. Il les veut toutes sous sa coupe. C’est en tout cas ce que l’on me raconte bien trop souvent, et me voilà à dépenser de l'énergie inutilement pour éviter au Ministre de la Magie des scandales inutiles. Les actes désespérés d'un homme... » Sous entendait-elle quelque chose? À cette seule impression, les joues de Leta s'incendièrent. « Je vous assure que monsieur Travers a été tout à fait... respectable en ma présence. » Il lui semblait odieux que la Sous-Secrétaire d'État lui fasse de pareilles allusions, aussi futiles les eut-elle comprises. « Il s'avère que monsieur Travers et mon père partagent des passions communes... la généalogie magique. Ils se sont trouvés des ancêtres communs dans leur lignage et j'étais curieuse d'en connaître davantage. » Mentir sur la passion de la généalogique magique était, en ces temps troubles, le meilleur faux-mensonge passionnel. Tout le monde n'avait que cet algorithme à la bouche et Leta ne comptait plus le nombre de parents anxieux à faire tester leur nourrisson pour la pureté (ou non) de son sang. S'en était d'une ridiculité barbante. Ne pouvaient-ils donc se réjouir que d'avoir un enfant en santé? « Monsieur Travers m'a invité pour me montrer son arbre généalogique afin que j'en tire mes propres conclusions. » Et à la rencontre de cet odieux personnage, Leta avait tout de suite su qu'ils n'étaient pas de la même trempe. Que diable Freya avait-elle pu lui trouver?
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— département de la justice magique, ministère de la magie, london (present days).



E
Elle se contenta de rire, d’abord nerveusement. Il y a des rires comme cela, qui vous enlèvent un poids, un poids immense sur la poitrine. Ce sont de tout les rires les plus libérateurs, de ceux qui traduisent le sentiment que quelque chose s’est libéré en vous, de vous, de votre inconscient ou du piège des règles de la bienséance. Dolores Umbridge avait libéré cette intuition que Marlon Travers n’avait rien de charmant ni de respectable, que Leta Abbot se trompait complétement sur le personnage ou, pire encore, qu’elle mentait à la Sous-Secrétaire d’Etat de manière éhontée. Il y avait une sorte d’émancipation dans ce rire, une décomplexion totalement assumée. Il faisait trembler ses lèvres, entrainait ces commissures dans une symphonie de spasme. Cela était incontrôlable, véritable son aigre-doux. Leta Abbott la sous-estimait, et cela tournait au ridicule une situation dont Dolores était pleinement coupable. Cet huis-clos basculait vicieusement en sa faveur, du moins le pensait-elle et elle ne pu réprimer cet élan joyeux et nerveux à la fois qui l’agitait toute entière.

« Marlon Travers, tout à fait respectable ? ». Il n’y avait pas de rire qui ne fut pas humain. Personne ne pouvait rire d’un paysage, de la beauté d’un tableau ou tout simplement de l’ennui de vivre. On riait des pandas parce qu’ils avaient quelque chose de touchant, comme un rappel de la gaucherie maladive de nos enfants. On riait du malheur d’un autre, sous réserve qu’il n’en souffre pas, tout comme pour signifier le ridicule de cette situation. Le rire nerveux laissa place à un rire plus cristallin, un rire d’un plaisir infini, un rire d’excitation. Dolores Umbridge délaissa toute volonté de contrôle pour s’esclaffer comme elle ne l’avait jamais fait. Elle ne savait pas si cela venait du ridicule de la phrase de Leta Abbott ou du fait de son apparente naïveté. Rire du ridicule, avec un bonheur impossible à contenir, lui procurait une sensation de chaleur dans le bas ventre et bientôt les muscles affinés de sa mâchoire devinrent douloureux. Elle en lâcha sa lime qui, glissant avec l’impact commença sa chute dans les abîmes de la cage d’ascenseur. Tout cela ne la distrayait pas de ce qu’elle venait d’entendre. Dolores ne croyait pas un mot, pas un mot de cette histoire d’arbre généalogique, pas un mot d’une entrevue calme et sereine avec le Chef de la Brigade Magique. Davantage de choses rapprochait Travers d’un vampire solitaire, obscur et perfide que d’un gentleman anglais. « Tout à fait respectable ! » répéta-t-elle en pouffant de rire.

Enfin, elle eut une dernière salve de rire. Plus inquiétant celui-là, plus fou aussi, celui que la fatigue poussait à travers ses poumons, torturant son diaphragme avec une énergie que son corps épuisé par la malédiction ne pouvait pas supporter sans heurts. Ce rire ressemblait à celui d’une petite fille, amusée par un jouet, mais qui s’en lassait également. C’était un chant qui mourrait decrescendo de lassitude et de pensées plus sérieuses, plus lourdes de conséquence. Umbridge se reprenait peu à peu, après ce fou-rire qui dura quelques minutes, résonnant dans les conduits sombres des profondeurs de Londres. Se tenant le ventre d’une main, elle essuya de l’autre ses larmes de joie pure. Elle finit par se racler la gorge pour retrouver une contenance, réajusta sa robe et reprit son air pincé. Pourtant, ses commissures s’étiraient toujours par l’amusement que lui procurait Leta Abbott et ses aventures secrètes au sein du Ministère. Il était trop difficile de cacher cela. Umbridge était convaincue qu’elle saurait la vérité de cette entrevue. D’une voix plus sobre, sans s’excuser de ce fou-rire incontrôlable, elle lâcha dans un souffle machiavélique. « Il a tué sa précédente femme. » Dolores eut un dernier petit rire aigu, qui trahissait sa vraie nature, de femme méchante.
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S
i ce n’avait été de son masséter et de tous ses autres muscles maxillo faciaux, la mâchoire de la sorcière se serait décrochée pour tomber dans les méandres dans la cage d’ascenseur comme cette pauvre lime à ongles qu’Umbridge n’avait jamais pensé bon de sauver. Peu lui chaut alors que la crise de fou-rire lui ait totalement glacé le sang quelques secondes auparavant - et c’est peu dire, en tant que médicomage, elle avait failli intervenir. C’était une véritable bombe qui lui éclatait au visage et Leta manquait de peu de s’effondrer. Ses mains cherchaient appuie sur les murs plats et vides, son corps se recrovillait, comme si elle eut été en proie à quelconque invisible douleur et ses mains s’aggripaient aux plis du tissu de sa robe, sur le ventre. Le visage déconstruit, horrifié, les yeux se perdaient dans le vague brouhaha des conclusions qui lui tarabustaient bruyamment l’esprit. La mention d’Azkaban dans son bureau prenait alors tout son sens. Quelle idiote elle était. « Sa femme... » qu’elle répète, sans oeillades supplémentaires à la Sous-Secrétaire qui se délectait sans doute de son apparente détresse. C’était une belle carte maîtresse qu’elle venait de faire s’abattre. « Sa femme... i-il ... » Les mots restent en suspens. Séparés l’un de l’autre, elle en comprenait le sens. Mais mit d’un bout à l’autre, ils se complexifiaient et perdaient tout de leur sens. « Marlon Travers a tué sa femme. » Le prénom sonnait faux dans sa propre bouche. Jusqu’ici, la médicomage s’était tenue d’abstenir toute marque de familiarités avec lui, en dépit des liens qui les auraient probablement unis si le bébé de sa soeur était venu au monde. La politesse apparente pour mascarade de son plus grand dégoût pour le genre de cet homme n’avait fait que s’accroître arrogament tout du long de leur entretien. Maintenant, il prenait des allures plus chauchemardesques encore qu’elle ne parviendrait jamais à en chasser le sens. Il avait tué sa femme...

Sa soeur le savait-elle seulement?
Freya le savait-elle?

Encore effarouchée par la surprenante confession de Dolores, la médicomage aurait été capable de sauter en bas de cette maudite cage pour prévenir sa soeur. C’était une évidence pour, donner sa propre vie pour garantie la sienne; Freya devait savoir, être informée toute affaire cessant. C’était sa vie qui serait en jeu si jamais elle conssentait encore à le revoir. Qu’importe fût leur relation par le passé, qu’importe ses intentions du moment, ce sadique personne ne devait plus approcher sa soeur. Ni même aucun autre membre de la famille Abbott.

Sous l’hilarité restante de la fonctionnaire, la Brune s’impatiente et serre les dents. Si sa méfiance envers le Travers semblait justifier, il n’en demeurait pas moins que les paroles de cette sorcière était tout aussi empoisonnées. Que lui valait ce nouvel entretien caché? « Pourquoi me le dire maintenant? » Qu’est-ce qu’elle y gagnerait personnellement? Quelques secondes encore se vantait-elle de ses amitiés avec les Travers. Pourquoi se si subit changement de conversation? Pourquoi s’attarder à la nature de leurs échanges? « Pourquoi? répéta-t-elle, avec l’idée que cette panne d’ascenseur devenait de plus en plus suspecte.


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D
olores Umbridge était ravie de son petit effet. Aurait-elle avoué le passé judiciaire de Marlon Travers si Leta lui avait tout simplement craché le morceau quant à l’objet de sa visite au Ministère ? Certainement pas. Elle en avait assez de se faire marcher sur les pieds par l’auto-proclamée Elite qui ne connaissait rien des rouages de son territoire. Contrairement à eux, victimes du climat de méfiance hérité de la première guerre des sorciers contre le Seigneur des Ténèbres, Dolores n’avait jamais quitté son poste, elle n’avait subi aucune injustice dû à son sang, et s’était faufilée jusqu’au sommet. En vérité, la Sous-Secretaire d’Etat avait accompli bien plus que de jouir d’un droit du sang. Actuellement, ce dernier primait. Nonobstant, Umbridge n’avait pas à se plaindre : Lord Voldemort lui avait laissé les clés de l’administration lors de sa prise de pouvoir et l’avait gratifiée d’un des départements les plus importants du régime, celui du Contrôle des Créatures Magiques, où elle évacuait sa frustration à coup de décisions plus inhumaines les unes que les autres. N’empêche que son influence était contestée par son sang-mêlé par les Death Eaters les plus chevronnés et les plus fanatiques. Avant, on la sous-estimait à cause de son amour pour les froufrous et sa collection d’assiettes en porcelaine. Aujourd’hui, on la dénigrait pour les mêmes raisons, tout cela ajouté à son ascendance révélée au grand jour.

Leta Abbott n’avait pas réalisé qu’en refusant à Dolores la vérité, elle s’était rangée du côté de Marlon Travers dans l’esprit de la rousse. Vu les rapports du Chef de la Brigade et de la Sous-Secrétaire, ce n’était pas une bonne chose. N’avait-il pas simplement refusé de collaborer pour résoudre l’attentat qui avait fait volé en éclat l’appartement de Dolores ? Umbridge s’était alors juré de tout faire pour lui rendre la vie impossible. Cette rencontre avec Leta tombait à pic. La médicomage avait pénétré sans le savoir dans l’arène où un fauve assoiffé de chair fraiche l’attendait, vêtu d’une robe élégante et affichant un sourire courtois. Aucun soutien sincère du régime n’aurait montré de l’étonnement à un meurtre conjugal. Ces choses là arrivaient. De plus, désapprouver l’acte, aussi odieux pouvait-il être, d’un membre des partisans du Seigneur des Ténèbres, c’était quelque part démontrer qu’on éprouvait de l’empathie contre les ennemis du régime. D’après les rumeurs, la famille Abbott demeurait des plus ambiguës quant au nouvel ordre politique des sorciers. Umbridge venait d’en avoir un indice, et comme toujours, elle avait tapé juste. « Vous savez au fond de vous-même, commença Dolores avec un air désolé, qu’il fallait que vous connaissiez la vérité, n’est-ce pas Leta ? » Elle regardait la jeune femme avec compassion. « Marlon Travers s’est toujours très mal comporté. Il est de mon devoir, pour le Ministère et pour vous, de vous aider à empêcher cet homme d’aller trop loin. Vous pouvez compter sur ma discrétion. »

Dolores s’approcha de Leta – un simple pas lui avait suffi pour traverser l’ascenseur – et elle déposa une main maternelle sur sa joue. Elle lui sourit amicalement, les yeux écarquillés par une fausse bonté d’âme. « Vous pouvez tout me dire très chère. Vous valez mieux que de protéger - au détriment de votre plein gré - Marlon Travers et ses plans machiavéliques. »
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