BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Travailleurs consciencieux, socialement frigides, démontrant une forte propension au naturisme. Tels étaient, communément parlant, les caractéristiques épinglées au peuple allemand. Une notoriété peu enjôleuse, souvent agrémentées d'autres faits beaucoup plus anecdotiques, tel un amour inconditionnel de la gueuze, ou encore le port inopiné de chaussette, par temps estival. Si tout n'était évidemment pas à prendre en ligne de compte, Valeska, elle, assumait complètement cette réputation. Pire, elle l'arborait avec fierté, mue par un indescriptible élan patriotique. Néanmoins, depuis quelque temps, cette ferveur chauviniste prenait littéralement l'eau. Sa mère-patrie était, en effet, devenue revancharde, n'hésitant pas à user de la force pour les faire ployer, essayant par ce biais de s'assurer leurs services. Une erreur. Le gouvernement commettait une énorme erreur. Trop aveuglé par leurs nouvelles politiques d'ouverture sociale, il semblerait qu'ils oublient leurs fondamentaux, qu'ils omettent crédulement que ce peuple, dont elle faisait toujours officiellement partie, ne ployait le genou devant personne, jamais. Ils pliaient peut-être, mais ne rompaient point. Il était donc hors de question de se laisser mener à la baguette par des politiciens véreux, sans la moindre once de révolte. Hors de question de laisser couler l'affront fait au Von Bäume, en attendant sagement les instructions. Mais lasse de voir les échecs s'accumuler pour retrouver Richard et Vladimir, la blonde avait décidé de prendre, une fois n'était pas coutume, le taureau par les cornes, en allant voir ce qui se passait outre-Rhin.

L'Alberich était un gang tentaculaire, qui prenait naissance au sein de l'ancien Empire germanique, sa tête pensante y était toujours logée, issue, comme toutes les générations avant elle, d'un Feuerbach. Usant d'une multitude de renvoie d'ascenseur et de service laissé en plan à son encontre, la trentenaire agitait la toile, pratiquement certaines que ses dirigeants n'avaient put se résoudre, ni s'abaisser, à réaliser le sale boulot eux-mêmes. Intrépide, impatiente, elle dut pourtant attendre trois longs jours avant de récolter une réponse digne de ce nom, parce que oui, un nom venait de sortir du chapeau : Edmund Langston. L'homme était âgé d'une quarantaine d'année, officiellement expatrié germanique, il travaillait dans l'import-export, pour une exploitation moldu, le comble du déshonneur. Cependant, si on grattait un peu sous la surface, l'homme agissait tels un espion à la solde de son ancienne nation, brassant, grâce à ce passage commerciale important, une tonne d'informations, tout en louant ses services aux plus offrants, que se soit pour le meurtre, l'intimidation ou l'enlèvement... Publiquement rattachée à aucun gang, isolé en terre impure, l'employé avait réussit à passer entre les mailles du filet. Plus maintenant! Parchemin réceptionné, l'ainée s'était mise en chasse, renouant allègrement avec cette enfance passionnante et triviale qui avait été la sienne. Horaire, environnement, vie familiale, en moins de deux jours, Valeska avait amassé un nombre incalculable de pistes à son encontre. Autrement dit, sa traque avait été fructueuse. Presque trop facile, comme un cerf ne percevant pas l'odeur du loup. Mais qu'importait, sans doute était-il trop confiance de sa couverture, trop sur de passer inaperçu, ainsi mêlé à la raclure mondial des non-maj.

N'y tenant plus, ne pouvant se permettre d'attendre plus longtemps, elle choisit de passer à l'action au crépuscule. L'embarcadère allait fermer ses portes, Langstone faisant justement partie de la dernière équipe sur place, déchargeant un ultime container, en provenance de France. C'était le moment ou jamais...Usant allègrement du don offert par mère nature, pour compenser son incapacité notoire dans l'art subtil des potions, l'ancienne Durmstrang foulait le tarmac sous l'apparence d'Anastasia Roover, la secrétaire de l'entreprise. Affublée d'un jean moulant, doté d'un par-dessus tenant lieu de chandail -au décolleté provocant-, son visage s'était paré de lunette rougeâtre. Trottinant l'air ennuyée, papier administratif en main, elle avait tout d'une femme désespérée. Or nulle matcho ne pouvait résister à une demoiselle en détresse, Edmund ne serait pas l'exception, au vue de son caractère volage. Mimant la panique, forçant le trait désolée, elle fonçait droit sur lui, l'interpellant en usant d'excuse bidon, prétextant avoir besoin de sa signature pour une livraison urgente, le lendemain à la première heure. Les autres, trop ravis d'avoir échappé à son emprise, qui signifierait un retard incommensurable de l'heure de clôture journalière, s'enfuirent en courant, le délaissant face à un contenant bleuâtre de mauvais gouts. Proactive, la momentanée brunette vis un éclair traverser le brouillard de ces pupilles, en découvrant l'accoutrement qu'était le sien. Abusant d'un pseudo-statut de chevalier servant, le blond roula des mécaniques en lui assurant qu'il la tirerait du pétrin. Si elle parvenu à se museler pour rester immobile, quand il se mit à la reluquer d'un air intéressé, elle n'y parvient plus lorsque sa main vient effleurer son avant-bras. Ni une, ni deux, son poing partit avec véhémence le frappant au visage jusqu'à lui entailler le nez.

Habituée à se défendre, avec ou sans baguette, merci Engel, son genou se logea avec une violence inédite, pour ce petit gabarit, dans son estomac. Surpris, ne comprenant pas ce qui se passait, l'homme se pencha en avant, cédant aux réflexes humains, à l'instar du chien de Pavlov, en mettant ses paumes sur l'endroit lésé. Un dernier de coup de pied derrière la rotule et le grand dadais se retrouvait au sol. Impérieuse, l'adrénaline virevoltant au creux de ses veines, la mère de famille posa sa chaussure talonnée contre son torse, le bloquant. Dominatrice sur les bords, l'extension boisée de son bras se pointa sur sa gorge, l'enjoignant à la reddition. Visage ensanglanté, l'incompréhension faisait pétiller ces mirettes, mais elle n'en avait cure. Un sortilège plus tard, ses paumes se retrouvèrent plaqués au sol, par une force invisible. Doucereuse, mauvaise, légèrement menaçante, sa voix s'extirpa de ses lippes avec aigreur. "Écoute-moi bien, Edmund. Le deal va être simple. Je vais te poser des questions et tu vas me répondre." Baignant dans la méconnaissance, il n'avait pas l'air de saisir, même si le ton employé devait lui mettait la puce à l'oreille, quant au merdier dans lequel il venait de mettre les pieds. Preuve en était, l'agitation commençait à poindre dans son organisme, mais avant qu'il ne puisse s'en extirper, son talon s'enfonça un peu plus dans son ventre, tandis que les cordes invisibles ligaturant ses poignets, se resserraient. "Attends. Minute. Je ne sais pas de quoi tu parles, Roover. Putain, mais qu'est-ce qui te prend? Lâche-moi!"

Un sourire inquiétant s'étira sur le minois, pourtant charmant, de la fausse secrétaire. Très bien, il allait comprendre, Valeska allait l'éclairer. Une sorte de crispation agita son visage et son corps se modifia, laissant sa chevelure se raccourcir, tout en s'éclaircissant. Maintenant qu'elle avait retrouvé son physique initial, il allait savoir qui elle était. Le patronyme des Von Bäume avait résonné dans toute l'Allemagne, alors même si c'était principalement Wolfram qui avait défrayé la chronique, nulle ignorait, là-bas, qui ils étaient. Nulle ne passait outre l'admiration, ou la crainte, de ce nom. L'effet fut escompté car il voulut se dépêtrer avec plus d'ardeur, en vain, la blonde avait prévu le coup. Narguant l'homme, elle se pencha ver lui, alors que ces prunelles le dardaient avec une intensité maligne. "Bien, maintenant que tu as compris qui je suis, je te laisse une autre chance. Ou sont-ils? Ou les as-tu emmenés?" L'allemand avait reprit place dans son langage, lui ôtant le dernière doute, si celui-ci persistait encore. Malheureusement pour elle, ce fut un rire qui tenu lieu de réplique, lui traversant le visage. De toute évidence, il n'avait pas l'air de la prendre au sérieux. Pas du tout même. Croyait-il vraiment que par son statut de femme, elle serait plus clémente que son père, ou son abrutis de cadets? Pauvre imbécile...Torturé autrui ne l'effrayant point, soupesant que la douleur lui délierait la langue, son talon claqua avec puissance, se faufila miraculeusement entre ces côtes, pour venir se loger dans son poumon gauche, le perforant au passage. Traumatisme thoracique réalisée, l'homme hurla de douleur, avant de laisser passer un chapelet d'injure d'une respiration sifflante, saccadée, dû à l'augmentation de son rythme cardiaque.

Descendant ces chaussures sur une partie beaucoup plus au sud de son anatomie, elle renchaina. "Je réitère ma question. Où?" Les insultes continuaient de pleuvoir, tandis que la souffrance déformait ses traits, déjà bien amochés par sa plaie à la tête. "Putain... Espèce de pétasse... Non... Non... Ok... Attends. Fais pas ça... Je ne sais pas... Je ne sais pas... Non, je te jure... Un portoloin. Je devais juste le prendre et les refourguer à la femme qui m'y attendrait, c'est tout...Je ne sais par ou s'était." Jugulant la pulsion de son organisme excitée par cette insulte, elle se contenta d'un cynique : "Tu vois quand tu veux." Nouveau mouvement de baguette et l'homme était expulsé contre la carlingue du container, dans le bruit sourd, qui résonna dans le silence aussi clairement que son hurlement précédent. Nonchalante sur l'intervention d'un potentiel collègue, elle ne prit même pas la précaution de regarder s'il y avait un témoin de la scène. Si tel était le cas, elle s'en chargea plus tard. Plaqué contre le mur par magie, étant incapable de manier ce poids avec sa seule force physique, quand bien même avait-elle retrouvé son propre corps, sa voix claironna près de son oreille. "Qui t'a engagé? À qui les as-tu amenés?" Cette fois, l'homme se ressaisit, il reprenait contenance et ce malgré la plaie suintante de son torse. De toute évidence, il avait l'air d'avoir plus peur de donner son nom, que de mourir. Ça c'était mauvais signe.

"Ça m'a chérie, tu ne le seras jamais." Le qualificatif honteusement familier, suivi de son gaussement moqueur eut raison du restant de sa logique. Son impulsivité naturelle reprit le dessus et dans un mouvement très martial, l'ancienne chasseuse d'Hybride fit pivoter sa nuque dans un craquement sinistre. Il s'effondra au sol, mort. Telle une marionnette aux fils sectionnés, sa carcasse informe chu dans un bruit creux. Énervée, mécontente de cette finalité, pas plus avancée, sa mâchoire était dangereusement crispée. Respirant profondément, elle tentait de se reprendre, regardant avec un dégout non feint cet amoncèlement d'os et de chair à ces pieds, il n'avait rien dit. Tout en tirant les manches de son pull, elle remarqua du sang sur la pointe de son escarpin. Peu touchée par ce décès, elle frotta celle-ci sur ces vêtements, avant de se figer nette. La chair de poule envahissait sa nuque, au moment ou un bruit fugace était perceptible derrière elle. Merde. Il avait quelqu'un et s'il y avait bien une chose qu'elle détestait c'était cette impression d'être une proie sans défense. Visage fermé, Valeska ne se tourna point. Debout face à la carlingue, entachée de ce liquide vermeil si utile à la vie, elle restait droite, digne, féroce. Habilement, elle tentait de récupérer sa baguette magique, sans faire de gestes de brusques. Elle avait parfaitement conscience que tourber le dos à un ennemi était une faute innommable, mais celui-ci ne l'avait toujours pas attaquée, elle supposait donc qu'elle avait une carte à jouer. Tentant la négligence, son timbre s'éleva, égale, comme si elle parlait de la pluie, nonobstant le corps sans vie qui gisait à ses côtés. "Que puis-je pour vous?"
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Ulrike von Bäume
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@Valeska von Bäume & Ulrike von Bäume


Les von Bäume n’avaient jamais laissé qui que ce soit indifférent. Peu importe dans quelle contrée, ils mettaient leurs manigances et autres sombres desseins à exécution, tout le monde savait qui ils étaient. Et si les célèbres dictons à l’égard de Wolfram étaient légion en Allemagne, aujourd’hui c’étaient les femmes von Bäume qui allaient s’illustrer. Valeska et Ulrike étaient des femmes d’action, avides de se rendre sur le terrain pour prouver leur valeur. Oui, elles valaient tout aussi bien, sinon mieux que leurs géniteurs respectifs, et il était grand temps que cela se sache.
Lorsque les derniers héritiers de la famille avaient été enlevés, tu avais décidé de mener ta propre petite enquête. Persuadée que tes années de services à la VB à traquer les hybrides te seraient particulièrement utiles, tu pensais être en mesure de retrouver la trace des enfants toute seule. Néanmoins, tu avais vite fini par réaliser que la tâche était bien plus ardue que ce que tu n’aurais cru. Et pour cause, l’ennemi était cette fois-ci d’une tout autre ampleur. Pourchasser les hybrides était chose bien plus aisée que de chercher à débusquer le gouvernement allemand. Si tu n’avais ne serait-ce pris que quelques secondes de temps à en discuter avec Wolfram, il aurait pu te confirmer que c’était un jeu dangereux, auquel il avait amèrement perdu. Mais il t’aurait également interdit d’y prendre part, aussi t’étais-tu bien gardée d’évoquer ton plan secret.
L’un des contacts que tu étais parvenue à gagner en guise d’informateur venait pourtant de te mettre sur une piste alléchante. Les rumeurs faisaient état de la présence d’un espion allemand sur le sol britannique. On disait qu’un certain Edmund Langston s’était mystérieusement reconverti dans l’import-export auprès d’une société moldue… Ton informateur avait toutes ses raisons de croire qu’il n’en était rien, que toute cette mascarade était en réalité une couverture. Tu n’étais certes pas partisane du principe de présomption d’innocence mais d’ordinaire, il te fallait tout de même plus que de simples soupçons de la sorte pour en venir à accuser quelqu’un. Néanmoins, dans cette affaire, tu te montrais bien plus impulsive et obsessive. Tu savais que le temps était compté et tu ne voulais pas en perdre une miette. Et puis cette information, tu la tenais du célèbre Louis Travers, lui-même grand seigneur de l’import-export sorcier -et certainement magouilleur de première puisqu’il faisait partie des connaissances de ton père.
C’est donc pour cette raison, que tu t’étais retrouvée à attendre patiemment à l’endroit indiqué par Travers au crépuscule. Lorsque Langston fit irruption sur l’embarcadère, tu reconnus immédiatement l’homme dont ton informateur t’avait montré la photo. Ton plan n’était pas spécialement élaboré, tu comptais attendre qu’Edmund et son équipe aient fini de décharger la cargaison avant de faire exploser une partie de l’entrepôt afin de faire diversion et de profiter de la panique pour transplaner aux côtés de Langston et l’enlever. En y repensant, tu te dis que tu aurais peut-être dû apporter un peu plus de soin aux détails, mais comme tu le savais si bien, le temps pressait et tu ne comptais pas faire dans la dentelle. Mais alors que le dernier carton fut débarqué, une femme à l’accoutrement déluré s’approcha de ta cible. Que venait-elle foutre ici à une heure aussi tardive ? Tu laissas un juron t’échapper dans ta langue natale avant d’observer avec la plus grande attention la scène qui se déroulait sous tes yeux. Y a pas à dire, elle avait vraiment très mal choisi son moment de se faire remarquer par le boss. A en juger par la disparition soudaine des autres employés, l’arrivée de cette bonne femme semblait salvatrice. Ce cher Edmund devait être un sacré numéro si toute son équipe profitait d’un instant de diversion pour se faire la malle. Et puis alors qu’il posa sa main sur l’avant-bras de la jeune femme, une chose étrange se produisit. Si étrange que tu cru d’abord que tes yeux te jouaient des tours. En deux coups de pied, elle venait de l’abattre au sol. L’affreux petit personnage se mit d’ailleurs à gémir lorsqu’elle enfonça la pointe de son talon au creux de sa poitrine. Bien à l’abri derrière ta cachette, tu observais la scène avec une drôle de jubilation. Et puis ton sourire carnassier disparut bien vite lorsque le corps de la jeune femme se métamorphosa pour venir reprendre son apparence d’origine. Valeska ! Tu aurais dû t’en douter ! Mais ce n’était pas le moment d’aller la déranger pour venir pester contre le fait qu’elle ne t’ait pas prévenue avant de débarquer ici pour régler son compte à Edmund. En effet, elle avait entrepris de mener un interrogatoire musclé contre l’espion germanique. De là où tu étais, tu ne parvenais pas bien à entendre distinctement ce que les deux se disaient, mais les cris de Langston, eux, parvenaient jusqu’à tes oreilles. Tu l’observas patiemment torturer ce pauvre type durant un instant qui te parut durer des heures. Tu ne supportais pas l’inaction, surtout lorsqu’il s’agissait de faire souffrir un ennemi de la famille. Mais tu savais que Valeska n’aurait pas apprécié que tu viennes te mêler à la fête. C’était son combat à elle, c’était elle la mère de famille éplorée. La mine renfrognée, tu attendis que ta chère cousine fasse taire Langston à tout jamais avant de sortir de ta cachette. Tu t’approches silencieusement de la scène du crime, mais pas assez pour passer inaperçue. Valeska sait que quelqu’un l’observe dans son dos, mais elle ne se retourne pas. Les yeux brillants d’admiration, tu envies son assurance et sa force de caractère. « Ich bin’s, meine Liebe. » Inutile de t’annoncer par ton prénom, elle saura reconnaître le timbre de ta voix. Tu te rapproches du cadavre et entreprends de fouiller ses poches, à la recherche du moindre indice quant à la disparation des enfants. Tu te relèves bredouille, vivant ou mort, Langston n’est d’aucune utilité. Extirpant ta baguette magique de la poche intérieure de ta cape, tu fais léviter le corps d’Edmund avant de l’envoyer disparaître dans la mer. Emporté dans les profondeurs par les vagues, il ne reste désormais plus de traces de l’espion sur l’embarcadère. Qui sait quand et où on le retrouvera. D’ici là, vous serez bien loin toutes les deux. « Ne me remercie pas, je serai toujours là pour défendre les intérêts de la famille. J’aurais aimé que tu le saches avant de te pointer ici toute seule aujourd’hui. » D’un geste de la main, tu l’invites à te suivre afin de vous éloigner de la scène de crime. La mer agitée couvre le claquement de vos pieds contre les pavés. L’air renfrogné, ton regard se perd dans le vide alors que tu reprends la parole. « J’ai l’impression que personne ne me prend au sérieux dans cette famille. Et pourtant je remue ciel et terre pour retrouver les enfants. »

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Châtiment corporel moyenâgeux, moyen de coercition efficace, ou encore utilisation volontaire de la violence dans le but d'infliger une souffrance disproportionnée, autant dire que le terme de "torture" était pourvu d'une panoplie diversifiée de définition, toute plus terrifiantes les unes que les autres. Néanmoins, ce traitement inhumain, considéré par les plus naïfs d'entre nous comme une encoche aux droits fondamentaux, faisait preuve d'une remarquable efficience, en ce qui concernait l'obtention d'information, ou d'aveux en tous genres. En effet, la méthode avait fait ses preuves et si elle servait essentiellement à générer la domination, ou une incapacité motrice intéressante sur la victime, elle permettait également d'engendre un afflux de peur des plus essentielles. Car si le corps avait ses limites, en ce qui concernait sa résistance à la douleur, la peur, elle, n'en avait cure. C'était donc sur ce sentiment de faiblesse, cette affliction, que Valeska comptait jouer, en prenant de court l'espion allemand, Edmund Langston, sur son lieu de travail. Mère lasse des échecs répétitifs engrangés par l'ensemble des Von Bäume, concernant le rapt de deux de leurs descendants, elle avait décidé de prendre les choses en main, de mettre la carriole avant les sombrals et d'agiter la toile de ces relations, par le biais de ses nombreux renvoi d'ascenseur, laissé en suspens par son départ, précipité, vers l'Angleterre.

Malheureusement pour la blonde, le scélérat expatrié dont le nom était parvenu jusqu'à elle n'était pas n'importe qui, il n'était pas le premier des abrutis prompts à hurler à la moindre menace, ou prêt à se pisser dessus dès l'apparition des prémices de violence. Minutes après minutes, il était même devenu limpide que le reconvertis dans l'import-export ne moufterait point sur son contrat, il craignait nettement plus le possible retour de manivelles, que pourrait créer le gouvernement allemand à son encontre, que sa prochaine mise à mort, pourtant annoncée avec flegme par l'ancienne Durmstrang. Maitrisée pour un temps, la dernière gausserie du traitre se mettant au travers de sa route eut raison de sa logique et de sa patience. Silencieuse au moment culminant, tel un serpent fondant sur sa proie, la nuque de l'homme se brisa d'un trait, le laissant choir au sol comme une masse informe, inutile, purement répugnante. Légèrement énervée de cet essai infructueux, sa mâchoire était crispé à l'extrême, donnant à ce visage séraphin, une apparence diabolique. D'un seul coup alerte, avertie par une chair de poule bien distincte sur sa nuque, elle prit conscience qu'elle n'était plus seule, que quelqu'un l'observait, s'approchait même. Assurée, effrontée, voire flegmatique, la metamorphomage ne prit pas la peine d'honorer le rapport de forces à venir, en ne se retournant pas.

Jouant sur cette déstabilisante réaction de la part d'une proie, qu'elle haïssait être, elle continuait de fixer la carlingue entachée de sang comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit, comme si l'ignoble cadavre gisant à ces côtés n'existait pas. Tout en grappillant du temps, sa paume droite se faufilait en dessous d'une ouverture de son chandail, cherchant à y atteindre l'extension boisée, familière. Féroce, de mauvais poil, Valeska ne ferait aucun cadeau au nouvel arrivant, surtout qu'elle n'était pas à un mort prêt, elle calcinerait sa mère-patrie, en totalité, si cela lui rendait son fils!. Cependant, au moment où ses phalanges alpaguaient le manche en frêne, disposé à l'utiliser, elle put ouïr les douces inflexions de sa langue natale. D'abord surprise par cette audition inattendue, son corps finit par se détendre, au point qu'un sourire venu barrer son visage, dans une moue amusée. Ulrike. Impossible pour la blonde de ne pas reconnaitre ce timbre si particulier, hors si elle aurait pu mettre en doute, l'apparition physique de sa cousine, dans l'embarcadère pille au bon moment, elle dut se rendre à l'évidence que nulle Britannique n'arriverait jamais à imiter son phrasé avec autant d'aplomb. Surtout quand ceux-ci écorchaient encore la simple expression de leur patronyme. Ravie de cette arrivée, la trentenaire avait volte-face, ôtant d'un doigté expert la paire de lunettes rougeâtres, totalement inutile, qui jonchait son nez. "Ulrike ?! Was machst du hier?".  Dans ce terme amical, le grondement guttural si aisément accolé à la lexicologie germanique s'entendit à foison. L'accolade aurait même pu être de mise, entre elles, si la jeune femme ne s'était pas ruée à la tâche, approchant le macchabée pour inventorier le contenu de ces poches.

Ne perdant pas une minute, rompue par son métier à l'action intensive, sa cousine ne voulait pas être en reste et elle ne l'en empêcha pas, même si son esprit ne parvenait pas encore à comprendre comme elle avait réussi à la retrouver, ici, ni même pourquoi elle était là. Valeska était sur de ne pas avoir été suivies, ça, elle l'aurait senti. Encore en pleine réflexion, stoïque, débordant de prestance malgré un accoutrement peu glorieux par rapport à son standing habituel, elle la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle balance les restes d'Edmund à la mer. Indifférente au traitement de ce renégat, elle haussa un sourcil quand elle se mit à parler, lui certifiant qu'elle serait toujours là pour aider, pour la famille, pour eux, pour elle... À travers cet exposé, elle put saisir la pointe de désillusion qui semblait l'avoir envahi, l'amertume d'avoir été mise au rebus, alors que la seconde de l'Alberich s'était élancée dans les pistes avec son père. Une intuition rapidement concrétisée quand l'air renfrogné, elle installait les mots de son mal aise familial. Touché, ou piqué à vif par la justesse de l'énonciation, c'était au choix, la blonde oscilla la tête vers le bas, laissant ces prunelles argentées agripper les vagues. Sur ce point, elle avait eut raison, elle avait agi seule, prit les devants, mais c'était son fils, alors même si elle était moins prompts aux affres des impulsions que son paternel, toucher à son descendant jouait sur la corde sensible, la louve protectrice se mettait en rogne.

Si elle arrivait à faire front avec détermination à l'Aberich, ou au Syndicat, au fond, elle n'était qu'une mère inquiète de la perte de son enfant, son raisonnement était dès lors biaisé et elle était désolée de la sentir si blessée, perdue, part son comportement. Ulrike devait pourtant savoir la considération que son aînée lui portait, car sa cousine avait été la seule avec qui elle avait souhaité garder contact, quand les remouds engendré par les manigances de Wolfram avait éclaté au grand jour. Elle était finalement, la cousine, ou la sœur qu'elle aurait aimé avoir, à la place de l'incapable qu'était Nikklas. Esprit aiguisé, mètre septante déployé dans toute sa splendeur, son ombre s'approcha, rejoignant sa silhouette esseulée, la surplombant d'une petite dizaine de centimètres. "Ich habe dich immer ernst genommen, Uli'. Ich habe nie an dir gezweifelt." L'allemand restait de mise, pour le coup, la matriarche y trouvait plus de véracité en ces termes, que si elle l'avait traduit dans la langue de Shakespeare. Puis, il fallait reconnaitre que Valeska n'était pas la femme la plus démonstrative qui soit, même si elle pouvait aisément jouer l'hôtesse de charme, ou la plus délurée des femmes, à sa guise, tout cela n'était que des masques, des déguisements à endosser. Mirettes accolée à la colère cavalière de la mer, elle finit par reprendre à son intention, cherchant à agripper son regard l'espace d'un instant, à se justifier, chose dont elle n'avait cure face à d'autre, tant elle avait apprit à agir à sa guise, à être la chasseuse au sommet de la pyramide, une femme crainte, traitée en égale depuis bien longtemps. "Je sais que tu fais tout pour les retrouver. Toi, Engel, Svetlana, même ton père, mais c'est mon fils. Peux-tu comprendre cela ? C'est mon fils qui est retenu et qui subit les répercussions de nos actes. Je ne peux laisser cela impuni, sans réagir. Je ne peux laisser à des autres le soin d'infliger ma vengeance."

L'explication était sincère, bien que bancal, le tempos de sa voix était redevenu maitrisé, froid, mais légèrement menaçant à l'encontre de ce ministère Allemand, gangréné par la vermine. Intarissable, pour une fois, elle reprit. "J'ai eu son nom par des contacts et je n'ai faits que suivre sa piste. Le gouvernement ne pouvait pas se salir les mains, seul, et j'avais raison. Alors non, tu n'es pas la lésée de l'histoire, nuls ne sait que je devais me trouver ici, aujourd'hui." Cependant l'expédition s'était mu en un échec cuisant, Edmund n'avait pas révélé qui était la femme à qui il devait remettre les enfants, ni où elle pouvait se trouver. Pas de nom, pas d'informations, ils retournaient aux points morts. Enrageant! Ou peut-être pas tout à faits... Coup de baguette négligeant plus tard, la tenue affriolante de la secrétaire dont elle avait pris les traits disparu, pour laisser place à une tenue plus raccord avec le temps frais et son charisme naturel. Main dans la poche, elle y extirpa un débris de parchemin griffonné, où se déchiffraient deux choses, un nom, le sien, et une adresse. "Langston n'a rien dit d'intéressant, mais la fouille de son habitation sera peut-être plus fructueuse? D'une manière ou d'une autre, ils ont dû le contacter et le payer." L'invitation était sous-jacente, tacite, un mea culpa, une main tendue vers cette partie de la famille avec qui elle avait beaucoup plus d'affinités qu'il n'y paraissait et c'était bien la seule... Doigts enserrés, le parchemin était visible, tourné dans sa direction, à elle de voir, à elle de choisir.
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@Valeska von Bäume & Ulrike von Bäume


La fougue de la jeunesse, la douleur vécue durant l’exil, le tempérament de feu de l’oncle… Maintes étaient les excuses qui avaient émané de la bouche autoritaire de ton père pour justifier tes nombreux coups d’éclat. Si Wolfram se flattait certainement d’être parvenu à t’imposer un mariage arrangé, il ne pouvait néanmoins pas prétendre qu’il t’avait véritablement sous contrôle. Jamais là où l’on t’attendait, jamais prête à jouer le rôle que l’on t’affublait, tu te délectais de jouer avec le feu et de dépasser les limites du raisonnable. C’était exactement la raison pour laquelle tu t’étais lancée sur la piste de Langston sans y avoir été invitée par qui que ce soit. Et si tu étais arrivée trop tard, après que le travail soit déjà achevé, tu n’en démordais pas pour autant, ce ne serait pas ici que ta traque prendrait fin.
Observant le visage ensanglanté et pourtant encore si familier de Valeska, tu réalises que tu es peut-être allée un peu trop loin. Tes reproches ne lui étaient pas directement destinés et pourtant c’est bel et bien à ta chère cousine que tu les avais adressés. A tort. Tu avais choisi l’option de facilité, plutôt que d’aller confronter Wolfram et Engel, les véritables responsables de ce chaos sans nom. Tu ne savais pas ce que c’était que d’être mère et de voir son fils disparaître sans laisser de trace. Tu ne pouvais absolument pas t’imaginer ce que Valeska ressentait en ce moment-même. Alors la moindre des choses que tu puisses faire était de laisser ta rancœur mal placée de côté. Baissant le regard d’un air coupable, tu restes silencieuse un petit moment. Puis, comme pour faire un geste en direction de ta cousine, tu lui tends un mouchoir d’une blancheur impeccable afin qu’elle se débarrasse sommairement du sang de Langston. « Oui, bien sûr, je comprends que tu sois en première ligne dans cette affaire. Mes reproches étaient destinés à mon père, comme toujours. Je ne comprends pas qu’il reste terré au Ministère, sans lever le petit doigt. Je ne serais pas étonnée qu’il ne nous ait pas dit tout ce qu’il savait. » Après tout, pourquoi faire confiance à un homme dont les secrets avaient été responsables de votre fuite ? Quoiqu’il en soit, te plaindre de lui ne ferait pas avancer l’affaire. Ta cousine et toi vous trouviez sur une piste encore exploitable et le temps vous était compté. « Bien sûr que je t’accompagne ! » Valeska ne t’avait pas ouvertement demandé de venir avec elle, mais tu avais considéré ses dernières paroles comme une invitation à te rendre chez Langston à ses côtés. Attrapant sa main, tu la laisses t’entrainer à sa suite et vous disparaissez aussitôt dans un tourbillon à travers le temps et l’espace. Quelques dizaines de secondes plus tard, vous vous retrouvez devant un immeuble cossu du Londres moldu. « C’est ici qu’il vit ? Le métier d’espion a l’air d’être bien payé. Je devrais peut-être me reconvertir. » Jetant un coup d’œil à la grille en fer forgé qui protégeait la porte d’entrée, tu te dis qu’un alohomora devrait faire l’affaire. Extirpant ta baguette de la poche intérieure de ta cape, tu t’assures qu’aucun moldu ne traine dans les parages et déverrouilles la porte dans la foulée. A en croire l’affichage sur le système de sonnette, l’appartement de Langston est situé au troisième étage. Montant précautionneusement les escaliers afin de faire le moins de bruit possible, tu te fraies un chemin jusqu’à la porte de Langston. Pénétrant dans l’appartement, tu demeures sur tes gardes et n’utilise qu’un Lumos en guise d’éclairage. « On ferait mieux de toujours rester dans la même pièce. Au cas où quelqu’un viendrait à débarquer à l’improviste. » Langston ne devait pas être le seul agent du gouvernement allemand à s’être faufiler au cœur de Londres. Commençant à fouiller dans le premier meuble qui se dressa sur ton chemin, tu te surpris à y prendre un certain plaisir. Cette opération nocturne te donnait l’impression d’être une sorte d’agent secret œuvrant pour son propre compte.


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Mécanisme physiologique héréditaire, comportement inné et attachement involontaire faisait partie du pack gratuit de l'instinct maternelle, communément offert à toutes les représentantes de la gente féminine ayant eu le loisir d'enfanter. Si nombreuses étaient celles à ne pas souhaiter y croire, préférant omettre ce point dispendieux, porteur d'un caractère peu flatteur, pour remettre cela sur le dos de l'éducation pro sang pur obligatoire et la répétition du vécu parental, il n'en était pourtant rien. La vérité était beaucoup plus classique, voire hormonal, allez savoir, parce que cela existait, vraiment. Valeska en avait eu la preuve par l'exemple. Habituellement peu encline à se laisser envouter par les charmes masculins, la procréation n'avait donc jamais été une finalité volontaire, ni un but dans son existence, déjà tout tracé par la voix paternelle. Forte de ce constat, elle ne pouvait qu'émettre des doutes quant à son désir et ses capacités à élever un enfant, à s'y attacher et à l'aimer plus que de raison. Tomber enceinte de son descendant n'avait été qu'une nécessité incombant à son statut de femme, au besoin de perpétuer la lignée, de faire honneur au Von Bäume, en soi, c'était un simple point de contrat à remplir, quand bien même l'acte en lui-même avait été affriolant. Eh pourtant, à la naissance de Vladimir, la blonde n'était jamais parvenue à le regretter. Au contraire, elle avait adjoint à leur famille, une gamine pétillante au caractère bien trempé, dénommé Martha, quatre ans plus tard.

Maladroite, la génitrice l'avait surement été, incapable de savoir comment s'y prendre, un peu gauche pour coupler les deux mondes qui se confrontaient dans son existence, mais une chose était sûr, c'était qu'elle était capable du pire pour les protéger. Dès lors s'attaquer à eux, par ce biais, était logique, prévisible, au point de n'avoir été avec les années qu'une question de temps. Bien trop habitué à la rebuffade brutale plutôt qu'à la fourberie, mais c'était arrivé, les deux chérubins étaient aux mains du gouvernement allemand, et cela elle ne parvenait pas à l'admettre. La nouvelle la faisait sortir de ces gonds, la rendait plus imprudente que jamais, certes, mais aussi terriblement dangereuse. Elle n'avait plus rien à perdre. Comme précité, elle tuerait et torturait quiconque auraient la moindre information sur cet odieux rapts, sans le moindre remords et c'était ce qu'elle venait de prouver en lapidant le scélérat expatrié. Une perte de contrôle qui justifiait à elle seule, les excuses qu'elle tentait de mettre en mot à l'égard de sa cousine. Ulrike se sentait exclue, mise de côté, placée sur la voie de garage dans cette histoire, mais ces réflexions étaient biaisées et elle ne tenait pas à ce que la brune lui en tienne vigueur. Élancée, ne tenant pas à perdre de sa superbe, la metamorphomage se lança dans l'exercice, ardu, du mea-culpa, ses pupilles ombrageuses résolument agrippées aux remouds agités de la marée. Matriarche inquiète, le manque de résultats familiaux, probants, commençait lentement à lui courir sur le carafon et le masque d'indifférence, paisible, dont elle se paraît en haute société, montrait, sous le regard cryptique de sa cadette, des signes d'ébrèchements.

Une faiblesse acceptée, malgré un relent de menace, perceptible dans son phrasé, la colère bouillonnait dans ses veines. Consciente d'avoir choisi le mauvais interlocuteur pour délivrer ces accusations, son mètre septante observa le minois de l'anglaise, involontaire, pivoter vers le sol, dans une sorte de reddition muette. Tête haute, panache gardé, fonceuse malgré tout, l'aînée d'Engel accepta l'excuse tout en s'emparant du chiffon offert. Visage débarbouillé des restants ensanglantés de ces actes, le tissu était inrendable, la blonde opta pour le glisser dans la poche de son pantalon griffé, tandis que Wolfram revenait dans la danse. Il était le coupable idéal, le seul, l'Unique. La crispation de sa mâchoire indiqua son ressenti intact, la trentenaire lui en voudrait encore longtemps d'avoir déclenché les prémices de ces réactions en chaîne, qui les avaient conduits à en être ici. Doigts pincés sur l'arête de son nez, un tic issu du comportement patriarcal, elle tentait de se reprendre. "Il n'a jamais été un homme de terrain, son inaction n'est pas surprenante. Tu crois qu'il nous cacherait quelque chose? Richard aussi a été enlevé, ça, ça doit au moins le faire réagir, non? Tu crois que cette mystérieuse femme a reprit contact avec lui?" Le début de sa verve avait été ampli d'un savant mélange de reproche et d'habitude courroucée. Le directeur du département de la coopération magique internationale était plus un adepte des machinations cornéliennes, en sous-marin, que de l'attaque frontale, baguette au poing, c'était connu. Un point dont il faisait souvent reproche à son frère, allant jusqu'à interdire à ses propres enfants de chasser à leurs côtés, au grand désarroi de Valeska qui adorait cela. Où tout du moins, la présence d'Urlike, dont le tempérament impétueux et imprévisible, semblait l'électriser.

Quoi qu'il en soit, malgré l'échec cuisant de cette tentative d'intimidation avortée, l'ancienne Durmstrang n'était pas retournée au point mort, elle avait encore un coup à jouer : Son appartement. Apposée à ses côtés, nonchalamment, presque tentateur sa paume s'était relevée dans sa direction, affichant triomphalement l'adresse de Langston, signant le retours d'un ultime espoir. Ni une, ni deux, la membre de la Value Brigade accepta la demande, choppant sa paume tendue d'un seul geste. Comprenant la demande, la membre de l'Alberich occulta sa vision, laissant les ruelles débonnaires se matérialiser dans son esprit, avant de l'entrainer dans un transplage. Battement de cils plus tard, les deux femmes prenait pieds dans le Londres moldu, bien camouflée à l'orée d'une ruelle, jouxtant le principal, rutilante de décoration et fleurant bon les pièces trébuchantes. Regard vif, elle scruta les environs, prompt à réagir avant de radoucir sa posture, qui dégageait encore un excès de confiance et un aplomb à tout épreuve. Aux inflexions d'Ulrike, son regard darda le bâtiment avec un dégout perceptible. Vivre avec les non-maj, se comporter comme eux, s'abaisser à leur niveau, la rebutait. Allant jusqu'à penser, qu'il était descendu bien bas. "Au troisième étage. A priori, il n'y a pas de sortilège qui en garde l'entrée. A croire qu'être entouré de non-maj le convainquait de sa sécurité." Une erreur. Chasseresse exemplaire, rompue à l'exercice depuis sa prime enfance, remonter sa piste fut d'une facilité déconcertante. "Le ministère paye si mal que cela?" Question basique, intérêt fugace, sa cousine devrait à son humble avis se laisser aller ses envies, si tel était le cas.

Inutile  après tout de gâcher son talent dans la traque, accompagné d'hybride, alors que le talent de débusquer les traites étaient innés, pulsant dans son sang, bien plus que dans celui de Nik'. Décidée, ferme, son élégant gabarit s'élança à la suite de la brune, refermant la grille derrière elles, talonnant son avancé dans la cage d'escalier. Parvenue à l'entrée, la porte tourna sur ses gonds, les laissant passer. Un coup de hanche, la fit clore dans un clappement sourd, elle n'était pas à un dommage collatéral près, de toute façon... Minois subtilement penché en avant, le rictus naissant sur ces lippes n'avait rien d'engageant pour quiconque aurait l'idée saugrenue de pénétrer à leur suite. "Il où elle n'aimera que peu l'accueil qu'on lui réservera, je le crains." La parcimonie n'était plus de mise, le temps s'était trop égrainé pour cela. Brute de décoffrage, fonceuse, retourner l'appartement londonien du patriote germanique ne lui posa aucun souci. Table basse renversée pour le plaisir, cadre éhontément décroché du mur, pour couvrir toutes possibilités de coffre-fort camouflée, la panoplie du cambrioleur était de sortie. Informulé sur enchantement, sa baguette tentait de faire des merveilles avec cette facilité scolaire, en vain, nulle indice ne semblait pointer le bout de son nez, pour l'instant. Valeksa ne ménageait pourtant pas ses efforts, à l'instar de la représentante de la loi à ses côtés. Un panache qui la faisait presque sourire. "Cela à l'air de te plaire. Tu es sûr que tu ne te laisserais pas tenter par le métier de chasseur de primes? Crois-moi, ne plus t'avoir sous sa coupe, au ministère, le titillerait d'avantage." A bon entendeur.... Acharnée, le vase explosa sans rien révéler de plus que le liquide aqueux, glacé, habituellement contenu.
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