BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 au fond t'espères un drame.

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MessageSujet: au fond t'espères un drame.    au fond t'espères un drame.  EmptyVen 20 Sep - 13:02
au fond t'espères un drame.

Tous, ils seront tous les sept forcés de se revoir, au moins pour se partager la recette. C'est sa nouvelle petite idée mesquine, alors Lillian a fait inscrire des pièces de leur dernière expédition à plusieurs des ventes aux enchères qui sillonnent Londres et sa banlieue. Certaines seront précieuses à leurs recherches et elle a déjà commencé à les étudier dans un réduit aimablement prêté par un musée privé, il est donc exclu de les céder à quiconque. D'autres prendront de la valeur après un frémissement sur le marché difficile et pointu de la Mésopotamie antique. Mais celles-là, Lillian peut s'en séparer au profit d'amateurs prêts à les rincer de s'être salis les mains à leur place. Sur tous les versants on sera heureux de la transaction. Au moins paieront-ils certains de leurs frais à défaut de vraiment s'enrichir et aucun membre de la Ligue ne fait uniquement ce job pour l'amour des vieilles pierres et le plaisir d'une rencontre éphémère avec de la magie archaïque. Il faut manger, dormir à l'abri, prendre soin de ses proches... Toutes ces choses que Lillian a remisé à l'arrière de ses préoccupations pour verser chaque noise à son obsession. Ça ne signifie pas qu'elle ignore comment les manipuler, eux et leurs priorités de gens bien comme il faut. Or, chacun sait que Colm Macca est interdite de Gringotts, si bien que les gobelins refuseraient d'encaisser et reverser les mornilles à qui de droit. Ils seront tous les sept forcés de se revoir en personne, les argents donnés de la main à la main après qu'elle aura tout réglé ici.

Lillian a ses petites habitudes. Entre les murs lambrissés et les tentures épaisses qui bordent les fenêtres, On connaît son nom comme on connaissait celui de son frère. Elle a sa réputation, ses têtes préférées, et de la désinvolture dans le pas qui l'égare par les salles des ventes. Au coin de certaines rangées, on la salue comme une ancienne amie. D'autres figures sont tordues de méfiance ; qu'est-ce qu'elle va encore inventer ? est-ce qu'elle va se tenir tranquille aujourd'hui ? tiens, elle me devrait pas une jolie somme, d'ailleurs ? Son attention ne soutient aucun regard en particulier car, si elle est là, c'est pour observer le client. À force, elle peut aisément flairer celui qui voudra se dispenser d'intermédiaire dans de futures cessions. Et, quand elle en a fini de ses inspections, la briseuse de sort rejoint un siège en recul. Inutile de se faire remarquer.

C'est aussi qu'elle a remarqué quelqu'un.
Ce n'est même pas vraiment à propos de business.
Du moins... Oui et non.

« Ça fait longtemps. » Elle s'est assise à dessein derrière Ulrike. L'horaire est assez timide pour que la plupart des sièges autour d'elles soient clairsemées (comme partout dans la salle), alors Lillian s'autorise à parler normalement. De toute façon, elle apprête des banalités à fleur de bouche. « J'aurais dû savoir que je pourrais tomber sur toi. » À ce sujet, elle ne départit pas clairement ce qu'elle ressent. Pas grand-chose, a priori. Un peu de plaisir à revoir la trombine familière. Mais Ulrike von Bäume n'est pas exactement son amie. Elles l'ont été puis, brièvement, une autre sorte d'amies. Elles ne se sont pas revues depuis. En vérité, Lillian n'y avait plus songé depuis longtemps. C'est un peu comme remettre en marche une vieille machinerie, complexe, poussiéreuse, usée... On entend presque le grincement douloureux des rouages. « Si tu veux disperser ton trop-plein de fric dans les poches de quelqu'un, je suis preneuse. » Un fin rictus de chat repu étire la bouche et Lillian croise les bras sur sa poitrine tandis qu'on perçoit, grossissant, le frémissement du début de la vente.
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Ulrike von Bäume
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au fond t'espères un drame.

Tu avais toujours manifesté un intérêt certain pour l’Histoire, pour les vestiges du passé. Enfant déjà, tu te délectais des fantastiques récits que l’on te comptait sur tes ancêtres, sur l’évolution de ta patrie à travers les âges. L’Histoire de la Magie avait compté parmi tes matières préférées alors que tu étais encore élève à Durmstrang. Si tu n’avais pas obtenu un poste au Ministère de la Magie allemand dès la fin de tes études, tu aurais certainement choisi de t’orienter vers un cursus d’archéomagie à l’université. Tu aurais rêvé de te déterrer de vieux et puissants artéfacts, créées par d’anciennes civilisations magiques, disparues et oubliées. Oui, le sujet te tenait particulièrement à cœur et lorsque tu l’abordais, tes yeux d’ordinaire si froids, brillaient alors de mille feux. Rares étaient les choses pour lesquelles tu étais capable de t’émerveiller. Surtout depuis la disparition de ta mère.
Cela faisait déjà près d’un an que tu avais décidé d’investir une partie de ton argent dans les objets rares. Tu arpentais assidument les ventes aux enchères magiques à travers tout le pays, dans l’espoir d’agrandir ta collection mais aussi ton savoir. Rien ne te délectait plus que d’étancher ta soif de curiosité.
Le regard perdu dans le vide, tu attends que la vente aux enchères du jour commence. Comme à ton habitude, tu es arrivée suffisamment à l’avance pour te familiariser avec l’atmosphère ambiante. Tu as toujours eu besoin d’observer ton environnement afin de pouvoir t’y sentir à l’aise. Pour l’heure, rares sont les sorciers déjà présents. Seules quelques chaises sont occupées, le silence règne encore. Tu savoures cet instant de calme, chose devenue si rare désormais. Et puis, tu finis par entendre de légers pas résonner derrière toi. Tu sens quelqu’un se rapprocher, s’asseoir une rangée après la tienne, mais tu ne veux pas donner l’impression de t’y intéresser. Tu cultives avec soin ton image de sorcière froide et intransigeante. Jusqu’au moment où une voix familière s’élève tout près de ton oreille. Un mince sourire vient naître sur tes lèvres alors que tu te retournes. Le visage de Colm te fait face. Tu n’es nullement surprise de la voir ici, après tout c’était bien à un événement du même genre que vous vous étiez rencontrées en début d’année. Tu n’as jamais pris le temps de repenser à votre relation, d’essayer de la définir en un seul terme. Et pour cause, tu ne sais toujours pas comment expliquer ce qu’il s’était passé. « Colm, ravie de voir que tu es encore dans le business. » Une entrée en matière à la fois courtoise et distante, si caractéristique de ton comportement. La jeune femme qui te fait face en vient alors à évoquer ton argent. Elle sait qui tu es et quelle fortune est la tienne. Un sourire provocateur s’empare alors de te lèvres alors que tu t’apprêtes à lui répondre. « Je ne jette pas mon argent par les fenêtres, ma chère. Alors si tu veux qu’il atterrisse dans tes poches, il va falloir que tu te montres convaincante et que j’obtienne une contrepartie à la hauteur de mon investissement. » Une étincelle de malice brille dans tes yeux sombres. Il est impossible de savoir à quoi tu fais réellement allusion, néanmoins, on peut se faire une idée et interpréter à sa guise. « Qu’est-ce que tu deviens, depuis tout ce temps ? » Le ton de ta voix était impassible, on ne pouvait deviner que tu t’intéressais à la réponse. Et pourtant, c’était une question tout à fait sincère que tu venais de poser.
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Ulrike ne paraît pas troublée, pas plus qu'émue, de la revoir. Ce dégagement conforte quelque chose dans Lillian, sans qu'elle sache dire en quoi cela consiste sinon que, sur le moment, elle aime assez ça. « Toujours dans le business, elle acquiesce pour synonyme de toujours en vie. » Car, contrairement aux paris les moins bienveillants de la profession, elle en a réchappé une autre fois. Merlin sait comment ! pépient les plus fervents opposants à la Ligue. Qu'ils s'en soient tous sortis sans plus de blessures et de maladies qu'ils n'en rapportent à chacune de leur sortie de territoire n'est pas tout à fait une victoire en soi. Le sursis reste appréciable, et quasi apprécié à sa juste valeur. La briseuse de sort n'est pas démonstrative à ce sujet, en témoigne sa méprisable nonchalance en dépits de la marque indubitablement magique apposée sur le dos de sa main. Elle est vautrée toute entière dans ce flegme. Parce que ça lui est dû et qu'elle n'en a pas fini. Au reste, ce n'est pas qu'elle lambine à proprement parler non plus : elle s'est déjà laissée faire par plus de médicomages qu'elle n'a vu d'artéfacts de sa vie et, si la rencontre est aussi imprévue qu'opportune, elle est d'abord présente en salle des ventes pour le business. Ce qui se rappelle rapidement aux deux femmes. « Ça se discute autour d'un verre ou six, je trouve, rebondit aussitôt Lillian avec un sourire. » On entend quasi distinctement jette donc ton argent par mes fenêtres, Ulrike von Bäume cependant que Lillian se prononce sans l'ambiguïté qu'on pourrait attacher à leur passif. Ça logeait plus volontiers dans le ton plein de duplicité d'Ulrike, mais l'allemande est plus fine à ce jeu, plus à l'aise. L'anglaise fait comme si ça n'existait pas, comme si elle ne comprenait pas. La fausse ingénue se prête plus volontiers aux discussions inutiles, cela en quittant son siège pour passer à la rangée devant elle. Comme elle enjambe plutôt que de contourner (et risquer d'interrompre la conversation), l'attention de plusieurs se tourne vers elles, mine froncée, raclement de gorge à l'appui, tandis qu'elle se laisse tomber sur la chaise à côté d'Ulrike. « Je deviens... » Elle réfléchit. « Je deviens... » D'un côté, Lillian n'est pas sûre que la réalité passionne sa comparse. De autre, elle est certaine de ne pas vouloir s'épancher. Aussi convient-elle d'une banalité, à peu près sur le même ton que la question : « Pas riche ni célèbre, en tous les cas. Tu sais, le travail, le travail... » Les épaules se haussent toutes seules, résignées, résolues, puisque leur propriétaire ne varie pas au fil des mois et pas davantage des années. C'est la même bête de somme, besogneuse, obsédée, et principalement stérile. Elle convole de défaite en défaite, avec une constance qui ferait plaisir à la plupart des ceux qui l'ont eue pour élève. « Je viens de rentrer d'Irak, elle avoue tout de même après un délai. » Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? Ulrike sera libre d'interpréter car Lillian ignore sa propre intention. Dire la vérité est facile... En chercher les rouages et les significations, c'est différent. Or, elle refuse de s'attarder. « D'où ma présence ici avec un foutoir de vieilleries que les braves gens comme toi vont utiliser en presse-papier. » Installée de biais, elle jette un sourire narquois à Ulrike. Comme si l'acheteur ne valait pas mieux que le vendeur ou le pilleur de tombes.
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Ulrike von Bäume
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Tu avais toujours adoré cultiver une certaine part de mystère, jouer au jeu du chat et de la souris. Et Lillian représentait la partenaire idéale. Symbole du fruit défendu, auquel tu avais jadis rêvé de succomber afin de savoir quel goût cela avait. Si tu avais entretenu de meilleures relations avec ton cher père, tu n’aurais peut-être pas saisi toutes les occasions de te rebeller contre ses préceptes et son éducation. Tu aurais pu t’illustrer comme une parfaite petite sang-pur, à l’instar de ta sœur aînée. Mais non, toi tu ne mangeais pas de ce pain-là, tu ne supportais pas bien que l’on t’impose quoi que ce soit. Alors la légèreté de ta relation avec Lillian avait apporté un souffle nouveau sur ton existence bien rôdée. Tu ne t’étais pas encore découvert de véritable penchant pour la gent féminine, mais si l’occasion venait à se représenter, tu ne dirais pas forcément non. Tu restais ouverte à toutes les possibilités que cette triste vie t’offrait. Alors dès que Lillian mentionne l’idée d’aller boire quelques verres en sa délicieuse compagnie, tes lèvres s’étirent enfin en un mince sourire. Ta rigidité germanique s’atténue, mais tu ne réponds pas tout de suite. Tu ne tiens pas à faire étal de ton avidité, de ta soif désespérée d’amusement. « Il est encore un peu tôt pour une bonne beuverie. Mais je suppose qu’il serait possible que tu m’emmènes dans un bar clandestin après la fin de la vente. » Un bar clandestin signifiait clairement que tu avais l’intention de boire autre chose que cette pisse de sombral que les Anglais osaient qualifier de bière. Au fur et à mesure que la salle se remplit, les regards courroucés portés sur vous deux se multiplient. Ce qu’ils peuvent être chiants et coincés ces Brits, les affaires n’ont même pas encore commencé, alors pourquoi s’imposer un silence de mort ? Quoiqu’il en soit, Lillian se lève et vient se placer à tes côtés. Pas sûr que cela rende votre conversation plus discrète mais au moins tu ne seras pas entourée que d’étrangers. Un léger rire t’échappe alors que ton amie hésite sur les mots qu’il convenait de choisir pour qualifier sa situation actuelle. « J’ignorais que tu voulais devenir riche et célèbre. Je pensais que ta vie avait un sens bien moins matériel que cela. » Ce n’est pas une critique, simplement une constatation. Tu ne te permettrais pas de juger l’existence d’autrui, tu étais suffisamment lucide sur la décadence immorale de la tienne. Tu n’avais aucune leçon à donner. Sauf à Bagshot bien sûr, mais ça c’était une autre histoire. Et puis Lillian mentionne son voyage en Irak et tu demeures perplexe. Avait-elle l’intention de te dire autre chose, de t’en dévoiler plus sur les détails de sa dernière aventure ? Tu restes silencieuse et préfères réfléchir consciencieusement. Tu aurais été ravie d’entendre une nouvelle fois ses passionnants récits d’exploratrice, mais tu avais bien trop de fierté pour le lui avouer. Tu avais l’impression d’être à nouveau la petite fille avide de contes fantastiques, que tu avais jadis été durant ton enfance. « Oh tu sais, j’ai suffisamment de presse-papier sur mon bureau. Je recherche quelque chose de plus… digne d’intérêt. J’espère que tu as bien fait ton travail » réponds-tu sur un ton faussement détaché. A vrai dire, tu étais en quête d’un objet suffisamment glauque et poussiéreux à offrir aux Prewett en guise de cadeaux de fiançailles. Tu espérais trouver une relique assez laide pour les impressionner et les laisser penser qu’elle pourrait être ensorcelée. Oui, tu aimais bien soigner tes entrées en scène. « T’en fais quoi de mon argent d’ailleurs ? Je veux dire quand j’achète l’une de tes babioles… »
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À défaut d'être riche et célèbre, Lillian tient la compagnie d'une femme incontestablement fortunée et plutôt fameuse - au moins à la manière dont en convient le sang. Ce n'est pourtant pas dans ces carcans que la briseuse de sort tient cette amitié en assez bonne estime. En dépits de leurs lourdes différences d'existence et de tempérament, Ulrike l'a plusieurs fois impressionnée par ce qu'elle avait de sauvage et de malicieux en-dessous. C'est là, en permanence, invisible au commun, même à plisser les yeux. Subtil. Par petites touches. Comme un aveu uniquement brodé de silences. C'est presque entièrement dans cette idée de filer après la vente pour s'attabler ensemble dans un bar clandestin, sans doute avant l'heure de midi. Oui, elles s'entendent vraiment bien, ce qui semble toujours curieux à Lillian lorsqu'elle se frotte à la bonne éducation de ce que le meilleur de la société britannique et mondiale a à offrir. Elisabeth Shafiq ne dirait pas le contraire, et l'on chasse cette pensée fugitive avec du dédain pour ces regards riverains qui les abîment sans les émouvoir partout dans la salle.

« Ma vie n'a aucun putain de sens, rétorque Lillian en marmonnant. »

Sa vie, c'est une série d'impasses. Ou un chemin à travers bois qui vire au cercle. Depuis vingt-six ans. Sa vie, c'est se demander si son frère Colm est toujours vivant, s'il pense à elle, s'il se souvient seulement de la gamine qui lui courait tout le temps après, et s'il espère qu'elle le recherche. C'est penser qu'il est mort, ou pire que ça, et vouloir le retrouver quand même. C'est une explication qui ne vient pas, une absence qui ne se termine jamais, et un gouffre intérieur qui grossit et bouffe tout. Tout, vraiment tout y passe. Lillian n'a que faire du temps libre, d'amis ou de ses copeaux de famille, aucun intérêt pour d'autres recherches ou des sépultures plus enfouies et plus prestigieuses, dès qu'on n'a jamais mis au jour et qui n'attendent que son audace débile et son acharnement méthodique. Elle veut son frère, elle l'exige comme l'enfant qu'elle était au moment de le savoir disparu à l'autre bout du monde. Sans quoi rien n'a de sens et surtout pas d'en chercher un. Et, de toute façon, elle n'est pas au-dessus de ça – de la célébrité peut-être mais pas de l'argent. Justement. Il lui en faut toujours davantage mais pas pour l'accumuler.

« C'est de l'argent bien investi, assure le sourire en coin de Lillian. » Au moins, ces espèces ne finissent ni en boisson ni en addiction de cette sorte. Elles nourrissent plus sûrement des obsessions, ce qui n'est pas entièrement plus valable. « Grâce aux gens comme toi (sous-entendu les riches et les futiles qu'un artefact poussiéreux gonfle d'importance auprès de ceux qu'ils espèrent impressionner), mes amis et moi on se paie des vacances pleines de sable et de scorpions ensorcelés. » La langue claque, moqueuse. Pas que Lillian associe réellement Ulrike à ses autres acheteurs mais c'est presque protecteur, auto protecteur, de l'insinuer sans en rougir. Elle finit néanmoins par se raviser, le minois assombri, puisqu'elles ont déjà été proches à ce que Lillian lui cause un peu de ses périples par le désert. « Ne fais pas comme si tu savais pas ce que je fabrique... » À peu près comme le destin force le trait d'une chose par trop évidente, Lillian croise les bras sur sa poitrine et la marque à sa main en ressort plus nette, plus crue, sur la peau. Le début de la vente se précise, comme la mine renfrognée de la briseuse de sort qui, contrairement à l'héritière von Bäume, n'a pas à cœur de dissimuler son fonds d'émotion.
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Il était difficile de croire que Lillian était ton aînée. Elle qui paraissait toujours aussi solitaire et volatile, elle qui ne rêvait que de s’envoler vers un monde empli de chimères. Vous aviez été suffisamment proches pour qu’elle ait un jour brièvement évoqué le sujet de son frère. Tu ne savais pas exactement ce qu’il s’était passé, ou plutôt ce que Lillian croyait qu’il s’était produit. Mais tu avais compris que c’était une histoire sérieuse, l’une de ces tranches de vie qui avaient le don de vous marquer à tout jamais. Tu n’avais pas cherché à en apprendre plus, là n’était pas ton rôle. Et puis tu avais toujours été d’avis que chacun avait le droit de cultiver son propre jardin secret, sans oublier les mystères qui allaient avec.

Tu la regardes d’un air compatissant, d’un air qu’il est rare de te voir t’approprier. « Parfois c’est mieux ainsi. Mieux que d’avoir une vie dont le sens est d’un ennui mortel. Estime-toi heureuse que l’on ne veuille pas te marier au premier des idiots. » Tu relèves vivement la tête, bouffie d’orgueil. Ta colère à ce sujet-là ne s’était toujours pas apaisée. Et tu n’étais pas certaine que cela change avec le temps. La seule chose commune qu’Andrew Prewett et toi partagiez était la pureté de votre sang. Celle-là même qui était à l’origine du pacte scellé entre vos deux familles. Fiancés maudits, tu ne donnais pas cher de votre union.
Habituée aux diverses provocations de ta partenaire du jour vis à vis de la haute société magique, tu lèves les yeux au ciel plus par reflexe que par réel signe d’agacement. A certains égards, elle te rappelle Bagshot, ton stupide hound, sans lequel ta vie professionnelle serait sans nul doute plus barbante qu’elle ne l’est actuellement. « Tu sais, Colm, il y a des familles de sang-pur bien plus riches que la mienne. Elles possèdent d’ailleurs leur propre manoir et ne sont pas contraintes d’occuper celui de lignées désavouées et bafouées par l’algorithme de mon père. » Habiter le vieux manoir Bulstrode te laisse encore et toujours un goût amer sur le bout des papilles. Votre demeure sur la presqu’île de Jasmund ne t’a jamais autant manqué que depuis ce jour où tu as franchi les portes du manoir Prewett pour une brève visite de courtoisie à ta belle-famille. « Quoiqu’il en soit, je suis ravie que mon argent soit réinvesti dans une noble cause. Préviens-moi la prochaine que vous partez. Je pourrais peut-être avoir envie d’évasion. » Ton regard se perd au loin. Le maître des enchères entame son ascension vers la scène avant de venir saluer la foule impatiente de débuter. « Tu m’aides à trouver un cadeau épouvantable pour ma future belle-famille ? » Le regard empli de malice, tu espères détourner l’attention de Lillian vers des pensées plus futiles, moins mornes que celles qui lui passent par la tête alors qu’elle évoque vaguement le véritable sujet de ses voyages dans le désert. « Je te prendrais également quelques scarabées ensorcelés si tu as pris soin d’en ramener quelques-uns. »
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Les démêlés matrimoniaux d'Ulrike n'intéressent pas vraiment Lillian. Elle n'envie ni ne plaint sa naissance ; c'est l'hypocrisie commune, même institutionnelle, que de brasser les sangs entre vasques cousines et cela apporte pléthore de privilèges qu'il est, comme à l'instant, si facile d'oublier. L'autre, la mêlée, est tout près de souffler quand on pense que la préoccupation principale des gens, c'est d'pas crever parce qu'on a maté quelqu'un comme toi de travers... mais son sarcasme aurait une pointe indubitablement politique qui lui déplaît profondément et les deux femmes n'ont jamais eu ce genre de discussion. En fait, Lillian ne cause jamais de rien de politique et s'arrange de tous les compromis pour peu qu'elle se découpe ses propres intérêts, alors elle tient le silence et cette mine vacillante.  

 « Tu sais, Colm, il y a des familles de sang-pur bien plus riches que la mienne.
- Si tu veux me faire la liste... elle intervient dans un sourire canaille. »

On n'est pas tous les jours mis en relation avec les grands de ce monde, qu'ils disposent d'un manoir bien à eux où non. Car, de là où Lillian peut la jauger, elle dirait qu'Ulrike a une vie confortable et plus de libre arbitre que la plupart d'entre eux, en dessous. Les Macca et les autres, tous les mêlés, ils tapissent la petite société parfaite des von Bäume et, brièvement, la briseuse de maléfice se demande même si Ulrike survivrait à une seule journée dans le désert. Où que se trouve la vérité, Lillian trouve amusant de l'imaginer. 

Finalement, la vente proprement dit débute, accompagnée de son fourmillement de conversations feutrées et de coups d'œil méthodiques. Avec le rictus que sa comparse a d'accroché aux lèvres, Lillian ne lui résiste pas et se déride quelque peu en ramenant les coudes sur les genoux. « Une vieillerie, c'est un joli cadeau de non-remerciement, elle confirme de son propre ton de malice. Mais t'as aussi considéré la bestiole bien encombrante ? » Le premier objet est un masque, difficile à évaluer depuis leur position. Ça n'intéresse pas du tout Lillian, que ses propres trouvailles préoccupé constamment, qui profite du délai pour se tourner un peu mieux vers Ulrike : « Il a un nom, ton fiancé ? » Un quelque torchon l'en aurait informée si elle l'avait voulu, mais elle n'essaie même pas de feindre l'effort ou ce genre d'activités. La vie d'Ulrike, c'est la sienne. Elles partagent chacune des segments et rien d'autre, sans doute pour ne pas voir tout ce qui les sépare prodigieusement.
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"Je ne crois pas que tu aies besoin de moi pour dénicher les grosses fortunes du pays. Même un sorcier avec un sens des affaires moins développé que le tien saurait qu'il faut s'adresser aux Rosier ou aux Travers." Tu lui adresses un clin d'oeil avant de reporter ton regard sur l'assemblée qui vous entoure. Tu ne serais pas surprise de remarquer l'un des membres de ces familles bien nées parmi la foule des acheteurs. Seule la présence de Jeong-Hui aurait pu t'arracher une mine interloquée. La vente commence, tu lances un bref coup d'oeil en direction de la tribune. L'objet y étant présenté en cet instant n'est pas digne de ton intérêt. Tu reportes ton attention sur Lillian, qui se prête finalement au jeu consistant à trouver le pire des cadeaux pour la famille Prewett. "Une vieillerie, cela pourrait être une bonne idée. Mais connaissant mon beau-père, il s'imaginerait sûrement que cela a une valeur inestimable et se féliciterait qu'un tel cadeau puisse l'aider à éponger quelques-unes de ses nombreuses dettes." Comme a ton habitude, tu lèves les yeux au ciel quand une situation t'agace. Langford Prewett ne faisait pas que t'agacer, il t'insupportait, il t'écoeurait aussi avec ses plaisanteries graveleuses, et plus que tout, il te désespérait. "La bestiole encombrante par contre, c'est une excelletne piste. Si tu sais où trouver un éruptif, fais-moi signe." Tu lui rends son sourire malicieux avant de t'intéresser d'un peu plus près au prochain objet mis à la vente. Un fauteuil de bureau ensorcellé et relié à une tasse de thé en porcelaine dissimulant un bouton qui permettait d'éjecter le siège. Un sourire carnassier prend possession de tes lèvres alors que tu t'imaginais déjà inviter Bagshot à venir s'asseoir sur ce siège infernal. Levant la main pour confirmer la mise de départ, tu entres rapidement en possession de l'objet, faute de surenchère. Ton petit air satisfait s'évanouit pourtant bien vite, alors que Lillian évoque ton fameux fiancé. Tes sourcils se froncent et ta mine s'assombrit. "Oui il a un nom. Mais pas l'un de ces noms fiers et ronflants, dont on pourrait rêver." Ton regard se détourne de la jeune femme et vient se perdre au loin. Tu n'arrives toujours pas à croire que ton père ait décidé de gâcher ton potentiel en te promettant à un homme de cette espèce. "Andrew Prewett. Brigadier de police, ancien écrivain raté, enfant perdu au milieu d'une fratrie décousue. Il fait plus peine qu'envie." Oui, en définitive, ton futur époux t'inspirait une certaine pitié. Tu ne le connaissais pas beaucoup, mais tu avais vite perçu les tensions qui animaient le quotidien de la famille Prewett. "Et de ton côté, toujours aussi pressée et débordée pour te poser ? Ou quelqu'un aurait-il su faire sa place dans ta vie ?" Tu n'étais pas du genre à courir derrière les ragots, c'était un passe-temps que tu laissais bien volontiers à ton hound. Mais les voyages et autres aventures de l'existence périlleuse de Lillian avaient toujours suscité ton intérêt le plus certain.
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