BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal


 

 cat burglar strikes again (lillian)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
zhidkova manor (york) — 7/11/03
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold, No matter what we breed, we still are made of greed

Les derniers jours ont été horriblement longs, chaque heure semblant vouloir s’étirer dans le temps. Elle a entendu chaque mot et chaque condoléance avec une clarté qui lui a donné mal au crâne. Ses oreilles résonnent de touts les termes d’excuses qui existent, en russe comme en anglais. Valeria porte du noir et elle ne sait pas quand elle aura le courage de porter autre chose. Une semaine auparavant déjà les miroirs ont été découverts, les horloges remises en route, et le corps d’Esfir a été mis en terre. Mais elle n’y arrive pas. C’est la culpabilité qui la ronge, d’être passée si près de la sauver et de s’être fait rouler comme une bleue par ce putain de chat. D’avoir perdu une semaine qu’elle aurait pu passer au chevet de sa mère à crapahuter dans les forêts de Sibérie. Alors la rousse fait son deuil plus longtemps que les autres, laisse les jours passer et la douleur perdurer. Elle s’en remettra elle le sait bien, c’est la nature même des parents de partir avant leurs enfants. Mais elle a besoin de ressentir la douleur jusqu’à n’en plus pouvoir, de pleurer jusqu’à s’en assécher. Une autre journée s’est achevée, bien qu’elle ait semblé interminable. La compagnie des autres la fatigue, surtout celle de ceux qui essaient de la réconforter. Père est à Londres ce soir et la russe veut juste revivre quelques souvenirs, se perdre dans le passé et dans les odeurs de sa mère. Dormir comme une enfant sur une des robes de sa mère. Le manoir semble bien vide à cette heure-ci mais elle sait que derrière chaque porte chacun vit tranquillement sa vie, chacun passe à autre chose. Et ils devraient, la jeune femme n’en veut à personne d’essayer de tourner la page, il faudra juste un peu plus de temps à elle et sa sœur pour s’en remettre. Si on se remet jamais véritablement de ce genre de choses. Lentement Valeria parcourt les couloirs, jetant un regard sur les tableaux qui y sont accrochés et qu’elle connaît par cœur. Devant la porte de la chambre de ses parents elle s’arrête un instant, ne sachant plus quoi faire et si elle veut vraiment s’y engouffrer. Finalement sa main se pose sur la poignée pour la tourner et elle pénètre dans la pièce noyée dans l’obscurité. Dans l’obscurité mais pas totalement car elle peut clairement distinguer une silhouette qui se découpe dans les rayons lunaires qui éclairent faiblement la chambre depuis les fenêtres. En un mouvement la rousse allume la lumière et braque sa baguette sur l’inconnue, prise au fait, qui fouille dans la commande de sa mère. « Putain t'es qui et qu'est-ce que tu fous là? » La mélancolie l’a quittée, remplacée par une incompréhension et une rage pressante. Si cette meuf ne s’explique pas dans les cinq secondes suivantes elle se prend un stupéfix. Et un bien épicé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Le soleil a basculé de l'autre côté. C'est l'heure des loups, fût-ce sous les hauteurs protégés du manoir Zhidkova. Aucun seuil n'est longtemps laissé sans la surveillance d'une vigie, alors il a fallu escalader un morceau de façade abritée, où le feuillage est plus épais, et se glisser par une fenêtre. Le verrou a résisté, pas vaillamment, plutôt comme s'il n'avait pas cédé le passage depuis des années et qu'il avait oublié comment faire. Une fois à l'intérieur, Lillian se dirige à tâtons par les couloirs et les boyaux d'obscurité. Il aurait été hasardeux de transplaner dans un endroit qu’elle ne connaît pas, et trop bruyant de toute façon. L'ennui, c'est qu'il faut se diriger à présent, serpenter dans les entrailles sans avoir qu'une vague idée de sa destination. Bien sûr, elle a repéré les lieux il y a six, trois et un jours. N'est-ce que pour évaluer les forces en présence et la dangerosité réelle de cette bêtise, puisque des Zhidkova, elle sait l'essentiel : si on l'attrape, elle ne verra pas l'aube, ni aucun autre se lever sur Londres. Ça reste néanmoins un jeu de hasard et de prédiction, des vieilles habitudes de voleuse couplées à la prévisibilité du quidam. Les cachettes sont toujours les mêmes. Le butin se ressemble. Vraiment, il n'y a rien d'excitant là-dedans. C'est de la besogne, le travail qu'il faut faire. Puis ça ne manquera pas aux nantis, alors qu’elle, elle a besoin de la part de magot qui lui reviendra une fois le boulot terminé. Les scrupules, ça se refourgue à ceux qui ont le luxe de ça. Pas elle. Sinon elle ne serait pas à crapahuter de nuit entre les tentures et les portraits à la recherche des maudits bijoux d'une bonne femme dont le cadavre est encore tiède.

Après avoir esquivé deux rencontres sur le pallier, la mesquine se glisse dans la chambre. C’est le calme absolu. Depuis l’extérieur, on ne devinait que les rideaux tirés sur cet étrange mausolée. L’occasion est parfaite, trop belle en vérité, et Lillian suppose qu’elle lui a été commanditée à dessein ; on ne profite pas du deuil des bonnes gens ; qui oserait ? Il faut manquer de cœur ou n'en posséder aucun. Et, en effet, dans la poitrine de Lillian, ça bat serein. Au moins jusqu'à ce que la poignée tourne et que la porte glisse.

Les choses essentielles font le tour de sa carcasse. Les méninges se mettent en branle selon un autre protocole, à peu près le même qu’à la guerre. Et il s’agit de soupeser brièvement ses chances. Le calcul est succinct. Fuir, voilà qui serait opportun. D'abord, elle n'a aucune idée du minois sur lequel elle est tombée. Ça pourrait être la championne olympique de duel, pour ce que Lillian en sait. Ensuite, ça ferait un tapage qui aurait tôt fait de rameuter tous les porte-baguettes à la ronde et, là, sans doute préfèrerait-elle un duel rangé à une exécution en peloton serré. Non, s'échapper est la seule solution pour les cambrioleurs qui se font attrapés sur le fait. Elle pourrait même sauver son anonymat. « On se calme. » Elle annonce haut et clair, pour être sûre qu'on entende chaque syllabe. Puis ses pognes se détachent lentement de ses poches – l’une couvrait sa baguette et l'autre le butin. Elle présente ses paumes ouvertes, désespérément vides. Non, elle ne lui fera aucun mal. Non, elle ne tentera rien. « Je vais pas prétendre que c'est pas ce que tu crois et, en échange, tu vas garder ton sort dans ta baguette, d'accord ? »

Gagner du temps, c'est s'enfuir comme on est entré, à petits pas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Les Zhidkova se plaisent à se comparer à une meute de loups, des animaux nobles, des bandes intelligentes. Mais quand on pénètre dans leur antre ils n’ont pas la clémence des loups, plutôt la rage de l’ours. Ce n’est pas que ce soit un symbole qui manque d’honneur par ailleurs, c’est juste qu’ils préfèrent se voiler la face sur leur véritable nature agressive, prétendre à la civilisation sophistiquée des lupins. Puis, ça cache aux étrangers le sort qui les attend. Non pas que qui ce soit pense sortir indemne d’une intrusion chez eux. Disons juste qu’il vaut toujours mieux qu’ils sous-estiment le niveau de sauvagerie auquel ils feront face. En soi cette femme a de la chance, de tous les ours de la demeure, elle n’est pas tombée sur les grizzlis mais sur l’ours noir du lot. Elle a donc encore une chance de s’en sortir. Une faible chance, certes, vu qu’elle l’a mise en colère, mais ça vaut toujours mieux qu’aucune chance. L’inconnue ne fait pas de gestes brusques, il faut croire qu’elle a l’habitude des situations désespérées. Voleuse de métier sans doute, c’est le niveau nécessaire pour ne pas avoir peur de s’introduire dans le manoir. « On se calme. » Historiquement cette phrase a peu de chance de donner des résultats positifs et environ cinquante pour cent de probabilité d’empirer la situation. « Ta gueule et réponds. » Bon. Le message est contradictoire, mais elle devrait sans doute comprendre qu’il faut arrêter ses réflexions à la con et ne dire que ce qu’on lui a demandé de raconter. Si elle ne comprend pas… Un bon petit stupéfix ça remet les idées à l’endroit, on est tout de suite coopératif après. Du moins, au réveil, parce que ça fait bien sonner les cloches.

« Je vais pas prétendre que c'est pas ce que tu crois et, en échange, tu vas garder ton sort dans ta baguette, d'accord ? » Se montrer raisonnable ne distraire pas suffisamment la russe pour qu’elle pardonne le vol éhonté des objets précieux de sa mère à peine enterrée. En plus elle aurait presque réussi cette conne si la fille n’avait pas été remplie de nostalgie. « Baisse ta capuche et on verra. » Elle préfère toujours regarder quelqu’un dans les yeux pour leur jeter un sortilège, ça fait plus propre. C’est aussi plus aisé pour déterminer si son interlocuteur est en train de mentir. A l’instant, Valeria est un chien de garde, et elle attend désespérément un signe qui lui dira que c’est le moment d’attaquer, pour se déchaîner. « C’est pas ton petit mea culpa qui va me faire oublier que tu t’essaies de te barrer avec les affaires de ma mère. »

Elle est d’habitude plutôt patiente, on ne dirait pas à la voir comme ça. Elle est même plutôt encline aux secondes chances et à pardonner. Tout de même, il ne faut pas pousser Merlin dans le ravin. « Qu’est-ce que t’as raflé ? Et enlève pas tes mains de tes poches, dis moi juste ce que t’as pris. » Pas folle, elle n’a aucune envie de voir la jeune femme plonger les mains dans son sweat pour en sortir sa baguette, un explosif quelconque ou de la poudre d’obscurité instantanée. « Accio baguette. » Comme pour confirmer ses soupçons, l’arme de la sorcière s’extirpe de sa poche pour venir se poser docilement dans sa main gauche. Si la rousse ne montre que détermination et hargne, elle n’est pas encore totalement sûre de ce qu’elle va faire de l’inconnue. C’est vrai qu’un stupéfix la démange énormément et elle est presque tentée de lancer un impardonnable. Elle n’y est juste pas encore tout à fait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Elle est cinglante, la locataire. Le timbre n’exsude ni patience ni miséricorde. On peut difficilement lui reprocher son défaut d’hospitalité, d’autant que la maisonnée est bien fournie en gardes et sentinelles – ce qui ne laisse aucune place à l’imagination sur le plaisir qu’on a à recevoir les visiteurs indésirables. Juchée sur un monceau de flegme presque bravache, Lillian lève un peu le menton alors qu’une peur raisonnable la domine. Sans être une habitude (il aurait fallu changer de secteur d’activité), ce n’est pas la première fois qu’on la prend la main sur les joyaux de la Couronne. La plupart du temps, le propriétaire légitime opte en toute logique pour la fuite. Il fait celui qui n’a rien entendu, s’esquive, attend d’être fortifié d’une demi-douzaine de sorciers pour se sentir le courage de défendre son bien. La crainte du Britannique moyen, c’est le sauve-conduit du cambrioleur ; pourquoi, à quoi bon prendre le risque de ramasser un sortilège cuisant ? ou un impardonnable ? et tout ça pour la quincaillerie de la grand-mère ou pour un employeur blindé et soit disant amateur d’art ? Puis il y a les autres, les apprentis héros, les gonflés de confiance en eux ou sans respect pour leur propre vie. En tout et pour tout, ça n’a dû arriver que deux fois.

Et c’est la deuxième fois.

« Ça va, ça va, Lillian espère désamorcer, charge après charge, ce qui menace de lui exploser à la tronche. Je m’appelle Irene Clagg. » Elle jette l’alias avec beaucoup de naturel. Personne n’est là pour contredire. Personne ne pourra vérifier. Un coup de museau et, docilement, elle renverse la capuche sur sa nuque. De toute façon, l'autre femme n'est pas plus avancée. Elles ne se connaissent pas. Du moins, pas personnellement car Lillian commence à deviner l'identité de son interlocutrice et, derechef, elle a bien fait de lancer n'importe quel nom que le sien. Si toutefois elle sort jamais vivante de ce manoir, bien entendu. Et c'est loin d'être acquis, parce que le larcin est ce qu'il est. Qu’est-ce qu’elle croit, cette sorcière ? C’est toujours la mère de quelqu’un. Ou sa sœur. Ou sa petite-amie. Sinon son frère, son père, son animal de compagnie. Les voleurs ne vérifient pas ce genre de choses et ne se contentent par des marginaux et des ermites. Il n'y a rien à ronger là-dessus. La famille Zhidkova, c'est une autre histoire. En témoignent les breloques qui lestent agréablement la poche de Lillian. « Quelques colliers, elle répond comme si elle n'avait pas une idée précise de ce qu'elle a déjà rapiné. Des bagues, une paire de boucles d'oreilles, une broche, je crois… » Qu'est-ce que ça change, au fond ? Ce n’est pas comme si on allait la laisser finir et filer avec la bijouterie de Madame. C'est d'autant moins probable qu'on la déleste de sa baguette d'une simple formule. Lillian, elle ne proteste pas. Elle refuse d'engager le combat. Pas maintenant. Pas comme ça. « Allez, elle ajoute d'elle-même assez vite. J’t'ai dit mon nom et j’suis désarmée... Tu peux p’t’être baisser ce truc maintenant. » Elle embrasse le bois de charme des yeux avec une crainte préfabriquée qu'elle espère convaincante. Et, en effet, elle redoute le moment où ça mal tourner – encore plus mal tourner – pour elle. C'est juste que Lillian en rajoute pour se défendre la vie. « On peut peut-être trouver un arrangement. Où je commence par te rendre ce qui te revient. » C'est plus ou moins exclu mais Lillian ergote avec les seuls arguments à sa disposition, c'est-à-dire plus ou moins aucun.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Peut-être qu’elle n’est pas aussi bonne qu’elle le pensait. Valeria qui veut toujours soigner les gens, les sauver de leur sombre destin, jouer la main tendue au milieu de la bataille. Pourtant elle a bien fui dans les forêts sibériennes plutôt que de tenir la main de sa mère, pour se rouler dans la terre avec un chat à tabasser. Pourtant ce soir elle n’a qu’une envie, que l’intruse fasse le moindre geste de travers pour avoir une excuse qui lui permettrait de lui refaire le portrait. Certains jours Valeria se pense plus démon qu’ange, mais quelques détails la contredisent encore. L’excuse elle l’a déjà, elle a surpris l’autre la main dans le choixpeau, essayant de sa faire la malle avec les bijoux de la matrone à peine enterrée, il y a de quoi lancer quelques doloris. Ils ne sont pas encore sortis de sa baguette. Qu’est-ce qui la retient ? Elle ne sait pas. Comme une barrière qu’elle n’ose pas franchir sans y être poussée. « Ça va, ça va, Est-ce que ça a l’air d’aller bordel de merde ? Je m’appelle Irene Clagg. » Mais quel nom pourri. Sérieusement, si c’est vraiment son nom, elle aurait dû prendre un pseudonyme il y a longtemps, surtout pour faire le métier de voleuse, une de ces professions à l’attrait mystique où le danger colle à la peau. Irene, ça passe encore, bien que ça fasse vieillot. Mais Clagg ? Un patronyme qu’on ne voudrait pas voir sur sa tombe. « Quelques colliers. Des bagues, une paire de boucles d'oreilles, une broche, je crois… » Cet inventaire elle le fait d’une façon très désinvolte pour quelqu’un qui a fouillé dans les tiroirs d’une femme dont le deuil n’est même pas encore fait. Elle croit ? Elle croit ? Elle a intérêt à être sûre si elle veut encore avoir un coup demain pour les porter ses colliers fauchés. Quoi qu’il soit peu probable qu’elle ait envie de garder le butin pour elle. « Allez. J’t'ai dit mon nom et j’suis désarmée... Tu peux p’t’être baisser ce truc maintenant. » Faudrait pas non plus la prendre pour le dindon de la farce, la rousse n’est pas du genre à tomber tête la première dans les pièges d’une Morgane comme elle. Sait-on jamais qu’elle connaisse la magie sans baguette. Bon, elle n’a pas l’air particulièrement africaine mais aujourd’hui n’est pas le jour où Valeria Zhidkova se fera niquer parce qu’elle a suivi les stéréotypes. En réponse à la suggestion elle lance juste un regard sans équivoque, fronce un sourcil. « On peut peut-être trouver un arrangement. Où je commence par te rendre ce qui te revient. » Si la phase des négociations est en train de commencer, elle commence très mal, parce que rendre les bijoux ne ferait même pas partie de l’accord, cela arrivera quoi qu’il se passe. « Accio bijoux. » Quelques objets de valeurs s’agitent dans la poche de la voleuse, finissent par retrouver l’air libre pour venir flotter docilement autour de la sorcière russe. « Qui t’a envoyée ? » Une adresse pour envoyer la tête de l’intruse demain, c’est le genre de colis qu’on adore toujours recevoir. Il faut bien avouer que cette pensée traverse la tête de Valeria mais ce n’est qu’un fantasme, pas une réalité. « Parce que ça c’est juste ton boulot non ? » Finalement elle préfère cette idée, de se trouver face à quelqu’un qui n’a vraiment pas une grande idée de qui était sa mère, de la sainte qu’elle est en train de dépouiller. Quelqu’un qui ne fait que son boulot, sans état d’âme, c’est toujours bien plus pardonnable. Et il lui faut bien une raison de ne pas lancer le mauvais sort en cet instant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Tel est pris qui croyait prendre, ou une connerie du genre, cependant que la bijouterie fuit les renflements profonds de tissu. Dans la pénombre matoise de la chambrée en deuil, l'or et l'argent luisent par éclats fugitifs et vaguement narquois. Ils se moquent d'elle, de sa piteuse tentative de les dérober et de la fâcheuse position dans laquelle elle se trouve désormais. Pour le moment, peu importe à la chapardeuse que colliers et bracelets fassent une farandole très étrange à son assaillante. Lillian se contente assez gentiment du sursis et l'utilise à l'élaboration d'une échappée. Ou plutôt cent versions de celle-ci.

Se défenestrer, bien sûr, est une option. Mais sans sa baguette... ? C'est le dernier plongeon assuré. On aura même du mal à ravoir le pavé. Et pas de cérémonie funéraire à cercueil ouvert. Une envolée par la porte est mêmement exclue. L'inconnue lui barre la route, et il y a peut-être cinquante types, là, derrière. Sa plus belle course, motivée par un entretien physique draconien et une putain d'envie de vivre, n'y suffirait pas. Pour la fuite, c'est trop tard. Il y a toujours des cachettes à portée, comme le semi couvert d'une armoire massive ou les baldaquins du lit, mais à quoi bon risquer d'impatienter la sorcière ou lui donner le fatal prétexte ? À l'inverse, un assaut frontal aurait l'avantage de la surprise mais, toujours désarmée, c'est quasiment du un contre... cent, voire mille. Et Lillian estime tout de même sa vie au-dessus de cette triste côte. Non, l'affrontement, s'il aurait du panache, comporte trop de risques certains. Il ne lui reste que la négociation, un marchandage des plus grossiers avec l'espoir de se garder la tête sur les épaules, les tripes dans le ventre et un souffle raisonnable dans la poitrine.

« Qui t'a envoyée ?
- Tu sais très bien que je vais pas t'le dire, lâche Lillian avec un air désabusé. » Son ton paraît dire que ça n'est pas du jeu, qu'il faudrait faire des efforts, aller dans son sens. L'ironie de la situation ne la saisit pas entièrement et, néanmoins, quel genre d'employés balance son commanditaire à la moindre résistance de terrain ? Ne pas mourir tout de suite pour mourir plus tard, et d'assez jolie manière en plus de ça, Lillian décline de suite. Merci. « Parce que ça c'est juste ton boulot, non ? » « Faut bien manger, elle hausse les épaules en baissant lentement ses mains. » Rien de ce qu'elle fait n'est à propos d'une chose aussi triviale. Mais comment le saurait-on depuis l'autre versant ? Cela dit, évidemment, c'est un boulot. Rien d'autre. « C'est pas personnel, elle paraît conclure. » Elle ne connaît même pas l'identité de celle qui la tient en joug, alors qu'elle devrait. Ça se présume. Ça se devine. Ça laisse peu de chance pour la miséricorde, alors ça poursuit de vivre dans le déni. « T'as qu'à me livrer. » N'importe quel sous-fifre un brin pourvu d'autorité au Ministère fera l'affaire. Un séjour au frais vaut toujours mieux que sa carcasse bien raide, bien morte, sur un carré de tapis brodé. « T'as récupéré les bijoux, et je serai plus ton problème. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Pour une femme au cœur sur la manche, toujours à jouer la petite sœur des pauvres, Esfir Zhidkova n’avait visiblement aucun scrupule à garder tous les bijoux luxueux qu’elle avait obtenus par sa famille. Pourtant certains étaient tachés de sang, offerts par la Bratva, et elle les avait gardés, les avait portés, sans se dire qu’elle aurait pu les vendre et peut-être aider un peu plus les miséreux qu’elle aimait tant. C’est typique des grands qui se veulent proches du peuple. On aide sans trop se mouiller. Mais ça, quiconque aurait osé l’exprimer se serait vu très vite amputé d’une langue et puis peut-être raccourci d’une tête. On ne critique pas les morts, il vaut mieux les laisser là où ils sont et ne pas dire du mal de leur esprit. A quoi bon de toute façon, si ce n’est se mettre leurs proches à dos ? C’est facile de cracher sur les cadavres, mais il n’y a pas d’honneur et ça ne change rien.

C’est sans penser à toutes ces considérations morales que Valeria fait flotter à elle cette fortune d’or et de pierres précieuses. Tout ce qu’elle veut c’est récupérer les affaires de sa mère sans avoir à se demander si elle aurait dû les posséder pour commencer. Ce n’est pas les laisser à une voleuse qui les emmènera à son employeur qui rétablira la balance karmique du monde. A moins que mademoiselle ne soit Robin des bois. « Tu sais très bien que je vais pas t'le dire. » Bon, quelqu’un l’a donc bien envoyée et à moins que le sieur Loxley fasse appel à des sous-traitants maintenant, elle ne vole donc pas aux riches pour donner aux pauvres. Plus pour donner aux riches et prendre une commission. « Faut bien manger. » Pourquoi pas, elle va presque fouiller directement dans la tombe de feu maman, et elle pense qu’obtenir son salaire du mois est une excuse suffisante ? C’est avec suspicion et vigilance redoublée que la russe regarde l’intruse baisser les mains. Si elle a déjà moins peur de se prendre un sort, elle a tort. « C'est pas personnel. » Toujours pas suffisant en fait. « Bah voyons. » C’est dubitatif du côté de l’héritière, pour qui c'est clairement personnel, quels que soient les motifs.

« T'as qu'à me livrer. » A qui ? Aux membres du gang ? Sans doute pas le désir le plus profond de quelqu’un qui s’est fait prendre chez les russes, ça dénoterait d’un très mauvais instinct de survie. Non, à tous les coups la brune demande à être livrée aux autorités compétentes. C’est toujours préférable au règlement mafieux de ce genre d’affaires. « T'as récupéré les bijoux, et je serai plus ton problème. » En temps normal Valeria aurait été presque tentée d’accepter, de la laisser s’en sortir aussi facilement. Le deuil n’est pas un temps normal, et ce n’est certainement pas maintenant qu’elle va abandonner son honneur et avoir recours aux forces de l’ordre pour régler un différend. « Dommage pour toi, ici on n’appelle pas la police. » Ici c’est gangsta, sur fond de bijoux ostentatoires. Un bruit retentit dans un couloir un peu lointain. Des pas ? La rousse tourne la tête instinctivement, baissant légèrement sa baguette, cherchant la source, hésitant à crier pour appeler les renforts. Juste un instant. Un instant con. Elle vaut mieux que ça, mais parfois des erreurs de débutant ça arrive, on l’excusera, une histoire de maman morte, tout ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
La rousse ne frémit pas d’un pouce à mesure des secondes passées en la compagnie de sa voleuse. Son allure est clairement hostile, vindicative sur les bords. Pourtant, il y a une tenue et une retenue incontestables là-dedans. Une exécution sommaire, ç’aurait fait l’affaire. On ne serait pas allé réclamer le corps de Colm Macca jusque dans la tanière des Zhidkova. D’ailleurs, presque personne ne sait qu’elle est là, et devinez qui s’en ficherait pas mal ? Précisément celui dont elle se refuse à balancer le nom. À ce stade, Lillian n’est pas prise de doute mais de certitude : ça va dégénérer. Son ultime carte est jetée entre elles, avec l’intuition que sa main était un peu faible dès le départ. « On n’appelle jamais la police, a-t-elle l’air de se plaindre de la sentence. » Nulle part. Jamais. Il y a bien longtemps que la milice organisée d’Angleterre ne règle plus les problèmes. Elle les apporte. Tout de même, ça lui ferait un sort plus enviable qu’un jugement à la hâte, par Madame, sur un carré de parquet hors de prix qu’il faudrait voir à ne pas souiller.

Lancer de dé :
Cet instant d'inattention, cette brève incartade en direction du couloir, est inespéré. Il lui aurait fallu profiter d'une seconde, de n'importe laquelle, et les circonstances s'arrangent d'elles-mêmes pour la lui offrir. Lillian ne réfléchit même pas. Sa carcasse se met en branle d'elle-même, répond d'instincts rodés comme à la guerre et sans connexion particulière avec l'esprit. Il s'agit de survivre et, s'il le faut pour cela, de tuer. Ce n'est, en vérité, pas dans son intention mais elle se jette néanmoins sur la sorcière avec le cannibalisme d'un fauve. En trois enjambées, plus rien ne les sépare et tous les sortilèges seraient inefficients, ou du moins compliqués à lancer sans se blesser soi-même. Il faut compter là-dessus. Espérer. Tenir.

Lancer de dé 2 (si réussite au dé 1) :

Le choc des deux silhouettes est assez rude. Lillian ne s'attendait à rien, ni résistance ni laisser-passer, mais elle sent, à présent, la fébrilité répandue dans tout son corps. La nervosité qui cisaille dans l'encéphale. La crainte physique, incontrôlable, pour son intérité. Ses mains tremblent, bien qu'elles essaient d'attraper du tissu, des os, de la peau. Sa première tentative de frapper – à la gorge ou au visage – échoue mollement dans l'air. Le poing est repris, re-balancé dans l'abdomen cette fois. C'est une débâcle de feulements et de heurts étouffés. En dehors de la bousculade elle-même, Lillian ne fait pas grand mal et elle le sait. Bientôt, elle se contente d'espérer qu'on n'entendra pas la mêlée depuis l'extérieur (au cas où le bruit de tout à l'heure n'aurait pas simplement été le fruit de l'imagination de la rouquine). Parce que Lillian est trop près, trop fiévreuse, trop inefficace. Tous ses côtés sont dégagés, exposés. Et, finalement, elle préfèrerait être n'importe où qu'aussi près, mortellement à portée de celle qui a toutes les raisons de ne rien lui épargner.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Il y a des jours où il vaudrait mieux laisser de côté son petit bout d’humanité qui pousse à réfléchir avant de tirer, à laisser le bénéfice du doute, à ne pas cogner ou mutiler en premier recours. Des jours comme aujourd’hui par exemple, quand on trouve face à soi – la main en plein dans les bijoux de maman – une voleuse rusée, acculée, peut-être un brin désespéré mais qui a surtout une furieuse envie de survivre. Parce que face à des gens comme ça, ça ne peut que mal finir, tourner au vinaigre et surtout au combat instinctif. Le genre de truc qui s’en bat les steak du petit bout d’humanité. Alors oui, le plus simple aurait tout de même été de rentrer dans la pièce et lancer directement un petit sortilège pas piqué des billywig, pourquoi pas même un petit impardonnable, et de discuter plus tard une fois la victime ligotée. Ou de pas discuter du tout et juste récupérer la marchandise en s’étant débarrassé d’un voleur de plus, une bonne action en somme. Bref, Valeria aurait mieux fait de tirer d’abord, poser des questions ensuite, parce qu’elle aurait dû se douter que quelque chose se passerait. Et la pensée lui vient bien plus soudainement lorsque la brune répète sa dernière phrase, comme scellant son destin. Parce que oui, on appelle pas la police ici, elle l’a bien compris, et elle n’a plus qu’une seule chose à faire en réaction.

C’était prévisible mais la russe est néanmoins décontenancée quand l’intruse se lance sur elle. Elle perd l’équilibre et laisse tomber les bijoux à terre, laissant échapper un petit cri de surprise. Fuck, elle aurait vraiment dû l’immobiliser, elle est bien conne aussi. Finalement tout n’est pas aussi perdu qu’elle le pensait, son assaillante a foncé sans savoir quoi faire, lui permettant vite de reprendre sa contenance. Les mains de l’autre gesticulent dans l’air, maladroites. Si le coup qu’elle lui porte au flanc atterrit bien, il évite le foie et ne porte pas suffisamment de force pour coucher la rousse. La mêlée se fait des ordonnées, des mains agrippent des cheveux, des ongles griffent la peau, les baguettes sont tombées au sol, on en confondrait les participantes un instant, sans possibilité de déterminer de gagnante. Mais face à l’adversaire paniquée, Valeria sait où frapper. Son genou vient s’écraser sous les côtes flottantes de la brune, la faisant reculer, et son coude vient cueillir son menton. Elle trébuche, son corps tombe en sol dans un bruit lourd. Sonnée mais pas évanouie. Largement suffisamment de temps pour que la russe ramasse sa baguette à leurs pieds. « Stupéfix. » Ce qu’elle aurait dû faire depuis le début.


« Enervatum. » Penchée au-dessus d’elle dans une pièce du sous-sol, elle regarde droit dans les yeux la voleuse, attendant qu’elle se rende compte qu’elle est ligotée et ne se libèrera pas facilement de sa chaise. La pièce est lugubre et fait bien coin à torture de mafieux, et à vrai dire Valeria n’est pas encore sûre d’avoir décidé si le décor ne servira qu’à l’effrayer ou si elle en fera véritablement usage. « T’as vraiment cru que ça allait marcher pauvre conne ? »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
cat burglar strikes again (lillian) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

cat burglar strikes again (lillian)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés