BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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26 juillet 2006
L'air marin lui fait tourner la tête - et un nouveau soupire s'échappe de ses lèvres alors qu'il jette un dernier regard derrière lui. L'océan qui lui tend les bras et qui semble l'appeler, encore et toujours. Encore une fois, l'hésitation qui le prend - pourquoi pas ne pas se laisser aller à l'embrassade des vagues, et les laisser l'emporter dans ses tréfonds ? Tous ses problèmes seraient résolus. Ce n'est pas comme s'ils seraient beaucoup à le pleurer. Ses amis les plus proches peuvent se compter sur les doigts d'une main - et, pour la plupart, il ne les a pas vus depuis des années. Ils s'en remettraient bien assez vite. Du moins, c'est ce qu'il continue à penser - qu'il n'est pas nécessaire. On le lui a  répété toute sa vie, après tout. Dès les premières personnes en dehors de ses parents à qui il a adressé la parole.
Il n'oubliera jamais les regards de dégoût qu'on lui a lancé, son premier jour de cours. Que ce soit en classe, dans les couloirs, au réfectoire - jusque dans les dortoirs. Si les Poufsouffles sont réputés pour leur gentillesse, ils n'en restent pas moins des sorciers - et beaucoup se conforment à la norme. Ils n'ont pas fait exception à la règle, du moins, une (bonne) partie. Questions intrusives pour certains, contact physique abusif à la recherche d'une quelconque écaille pour d'autres. Une fois, des camarades l'avaient même coincé dans les toilettes et l'avaient forcer à ouvrir la bouche pour voir si ses canines étaient pointues comme celles d'un carnivore - c'est que, certains ignorants pensaient que les Selkies mangeaient des humains.  On lui avait forcé la tête dans un lavabo rempli à ras bord, pour tester son apnée - jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Ils étaient persuadés qu'il avait des branchies cachées.

Le sac ne pèse rien, sur son dos, malgré tout ce qu'il contient. Une main hésitante se porte à sa joue, recouverte d'un bandage fraîchement changé - la course poursuite avec ses poursuivants il y a quelques jours ne l'a pas laissé sans séquelles. Pendant une petite semaine, il a fait profil bas - s'est terré dans la caverne et a attendu. Quoi ? Sûrement le courage de remettre le nez dehors. La pénombre et le silence lui ont fait du bien - du moins, il s'en persuade. La vérité, c'est qu'il a tourné en rond comme une bête en cage.
Il sent sa baguette sous son t-shirt, et ça le rassure un peu. Il se sent moins vulnérable, avec elle. Même s'il sait qu'il est tout à fait capable d'utiliser sa magie sans - elle l'a accompagné pendant des années, a été sa compagne la plus proche dans toutes ses épreuves, il se voit pas continuer à avancer sans. Il ferait quoi,  sans elle ? Y a plein de souvenirs qui remontent, quand il la tient entre ses doigts. Même s'ils ne sont pas toujours positifs. Il y est juste attaché - c'est ça. Et un peu émotionnellement dépendant. La simple idée que les Mangemorts ne la brisent le détruit - et pourtant, il sait que c'est un risque.

Il avance avec une aisance presque irréelle sur le sable - il en a pris l'habitude. D'un geste nonchalant, il enfile la capuche de son gilet - et ce malgré le vent qui souffle. Derrière lui, la mer s'éloigne encore et encore, et sa voix avec. L'appelle s'estompe et, même si la sensation de vide est toujours là, la tentative est beaucoup moins forte. Bientôt, il atteint les falaises - et il se retourne une dernière fois. Prend une grande inspiration - le sel lui embaume les narines, comme avant. Ces quelques secondes lui rappellent avant, quand tout allait bien. Quand maman lui racontait des histoires autour d'un chocolat chaud - et que papa les écoutait, en lisant le journal. A cette époque, il ne pensait pas que sa vie tournerait autant au cauchemar - et pourtant, voilà qu'il en est là aujourd'hui.
Les yeux s'embrument et la vision devient floue - il lui faut quelques secondes avant de se rendre compte qu'il pleure. Victime de ses propres émotions, il fixe sa main trempée de larmes, qui se mêlent aux cicatrices, nouvelles et anciennes, qui la recouvrent. Il réagit pas pendant quelques secondes Conan, reste là à fixer ses mains sans trop comprendre pendant que les larmes continuent de couler. Il a pas envie que ça s'arrête.

Quelque part, les larmes lui réchauffent le coeur.
Ça fait du bien.
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Il y a bien longtemps qu’Elliott n’a pas vu la côte. L’odeur saline et le vent qui le pousse en avant lui rappellent avec une grande nostalgie les étés passés en vacances, lorsqu’il était plus jeune. Elliott a toujours aimé la mer, l’océan, l’eau sous quelconque forme. Ça a toujours été quelque chose de réconfortant pour lui, associé à l’insouciance enfantine et aux retrouvailles familiales. En grandissant, il a réalisé que l’océan cachait bien des choses, qu’il était redoutable les jours de grands vents, et que sa mère avait surement des raisons d’avoir si peur qu’il s’éloigne trop. Les sorciers ne sont pas immunisés contre la noyade, surtout lorsqu’ils sont si jeunes.
Sa présence proche de l’océan avait pris une tournure étrange ce jour-là, il ne l’avait pas vraiment vu depuis des années, et lorsqu’il s’était arrêté pour observer l’immensité qui se trouvait devant lui, les sentiments n’étaient pas que doux. Tout cela lui rappelait ce qu’il avait manqué, ce qu’il allait encore manquer. Mais le temps des contemplations viendrait plus tard, il n’était pas la pour ça.

Ils avaient eu des échos de deux de leurs informateurs. Un leur avait dit qu’il y avait eu une grosse altercation entre des mangemorts et un jeune sorcier asiatique, pas très loin d’ici, et l’autre leur avait dit qu’une personne qui ressemblait à Conan Lee avait été aperçue non loin. Elliott se souvenait bien de Conan. Ils s’étaient croisés à Hogwarts, il avait toujours été un peu à part. Elliott savait que les autres élèves l’embêtaient, lui posaient des questions personnelles et essayaient de le tester sur sa condition. C’était un hybride, un selkie et Elliott se souvenait avec une certaine honte s’être posé des questions également. Il ne réalisait pas vraiment à l’époque que ce genre de choses ne se faisaient pas, il ne réalisait pas grand chose en toute honnêteté. Elliott imaginait que son statut était la raison pour laquelle il était en fuite. Et la mer semblait être un choix évident, pour lui.

Lorsqu’ils avaient reçu ces informations, Elliott avait tout de suite revu le visage de Conan, lorsqu’il était à Hogwarts, il se souvenait de lui et il se souvenait de la manière dont il avait été traité. Un autre membre des Avengers avait également mentionné avoir été en contact avec certains des amis du jeune homme, qui ne l’avaient pas vu depuis des années, mais qui ne savaient pas si c’était une disparition ou si c’était juste lui qui avait décidé de faire autre chose de sa vie, de quitter le monde sorcier, avec raison.

Alors ils étaient partis explorer, au cas où il s’agisse vraiment de Conan, et même si ça n’était pas lui, quelqu’un était en danger, poursuivi par des mangemorts. Ils étaient venus à trois et s’étaient séparés dans le petit village dans lequel ils séjournaient. Elliott était parti vers la côté, l’instinct le sommant d’accorder ne serait-ce que quelques minutes à l’océan. Il l’avait longée, pensif mais toujours méfiant, sa baguette à porter de mains. Puis il était arrivé aux falaises, un de ses endroits sublimes, terribles. Magnifique mais si dangereux, un coup de vent un peu fort pouvait vous projeter vers une mort inévitable. Après quelques minutes, il avait aperçu une silhouette au loin, fine, élancée, le visage camouflé par une capuche et par les mèches de cheveux victime du souffle du vent. La vision lui donne un frisson. Ça pourrait ne pas être lui, ça pourrait même être un piège, mais Elliott n’a pas vraiment le choix.

Alors il avance lentement, jusqu’à être derrière l’homme. Elliott ne voit toujours pas son visage, mais s’il avait du imaginer ce à quoi ressemblait Conan de dos, c’était ça, exactement ça.  Alors il se lance, l’interpelle.
"Excuse me, mate? Conan?" Le doute est évident dans sa voix, mais il continue. "Are you … are you okay?"
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26 juillet 2006
Il se prend comme une claque dans la figure, Conan. Quelque part, ça lui met bien rapidement les idées en place - pas forcément avec délicatesse, mais Conan n'a jamais vraiment été pris avec douceur dans sa vie. Dès sa première inspiration, il a été jeté dans l'arène aux lions avec une bien maigre prière et deux trois conseils extérieurs. Débrouille-toi et survis, cela pourrait assez bien résumer comment il a vécu jusque là, puisque ce monde ne veut pas de toi. Les poings se serrent avec frustration et, quand il rouvre les yeux, Conan chasses sa tristesse d'un revers de la main rageur. S'il pouvait, il les balancerait à la mer ces larmes qu'il a trop versées. De grosses poignées d'eau salée, cette fichue eau salée qui le hante encore et encore. Ce qu'il aimerait s'en débarrasser, des fois. Elle lui a pourrit la vie - et le fait encore, et encore. C'est un cercle sans fin. Il aurait aimé être un sorcier normal, Conan. Tout aurait été plus simple. Il y pense tout le temps - ses pensées tournent dans son esprit comme un disque rayé. C'est dur de renouveler ses pensées quand on est seul tout le temps.
Le hurlement des bourrasques marines lui masque les bruits de pas dans le dos. Si le nouvel arrivant l'avait voulu, il aurait pu aisément se débarrasser du selkie - mais est-ce ce qu'il voulaient réellement ? Excuse me, mate ? Conan ? Il se fige, se tend - tous ses muscles semblent se changer en pierre alors qu'il fait volte-face. Les mains se tendent, vives - et la magie crépite au bout des doigts. L'oeil se plisse et les jambes se fléchissent - animal chassé, traqué sans relâche. Est-ce qu'il en aurait oublié comment être humain, Conan ? Est-ce qu'il a seulement été humain un jour ? La panique et la méfiance se mélangent et s'entrechoquent dans l'esprit (et le regard embrumé par les larmes de tantôt).
Are you ... are you okay ? La voix est familière, mais c'est pas suffisant pour lui faire baisser sa garde. Il en a recroisé, des gens familiers, lors de sa fuite. Des gens avec qui il est allé à l'école. Qu'il a croisé.

La plupart se sont retournés contre lui.
Rares sont ceux qui l'ont aidé. Mais est-ce qu'il a réellement été surpris ?
Il a jamais réellement compté sur personne. Ni pour personne.
Du moins, il s'en persuade.

Pendant quelques secondes, le silence - tranché par les sifflements aériens à leurs oreilles rougies par le froid. Il sait pas trop s'il doit attaquer, ou disparaître - est-ce qu'il devrait transplaner là, maintenant ? Se jeter dans le vide et nager pour sa vie ? Il l'a déjà fait plusieurs fois. Mais rien ne vient. Y a quelque chose qui l'intrigue. Si les mains restent tendues, menaçantes, prêtes à lancer un sort, le visage lui, se penche sur le côté - à la façon d'un animal intrigué. Il cherche. "Who .... ?" Are you ? demandent les yeux, tandis que la bouche reste résolument close. Il se mord l'intérieur de la joue jusqu'à ce que le goût métallique du sang lui remette les pieds sur terre - méfiance retrouvée. L'instinct qui gronde, encore et toujours - la seule chose qui l'a gardé en vie jusqu'ici. "Stay back." qu'il gronde. Or else ? What are you gonna do, with those pathetic hands of yours ?
L'éclat se fait finalement dans son regard quand il finit par distinguer le visage. Incrédulité et surprise - est-ce une illusion ? Un rêve ? Est-ce qu'il se serait jeté dans la mer, en train de mourir - et ce serait son dernier rêve ? Un genre d'apparition angélique pour le mener vers le repos éternel ? "Are you-" Pause. Il s'approche d'un pas, toujours sur le qui-vive. "Elliott ?" Et il se met à ricaner. Recule à nouveau. C'est ridicule. Il a pas vu Elliott depuis des années. "You're not really here." Y a un brin d'amertume qui perce dans la voix tandis qu'il détourne le regard pour jeter un oeil vers la mer qui roule. C'est ça. C'est qu'une hallucination.

Quand il se retournera, il sera plus là.
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Le silence est lourd, pesant, alors qu’Elliott laisse la parole à l’homme qui lui fait face. Il lui a fait peur, sans doute, il ne s’attendait probablement pas à voir quelqu’un, encore moins quelqu’un qui essaie de lui parler. Mais lorsqu’il se retourne d’un geste brusque, Elliott le reconnait tout de suite. Il n’avait pas beaucoup de doutes et c’est bien Conan qui l’observe avec méfiance, prêt à attaquer ou à s’échapper peut-être. Elliott se redresse, mettant une certaine distance entre eux, ses mains lâches le long de son corps. Il espère que Conan comprend, comprend qu’il ne veut pas lui faire de mal, qu’il n’a pas d’arme, pas de baguette, qu’il n’est pas une menace.
Il se laisse observer, scruter par le regard inquiet du sorcier. Il y a un moment pendant lequel Conan lui pose presque cette question, un moment de faiblesse, de laisser aller. Elliott fait un pas en avant, espérant que le jeune homme le reconnaisse mais c’est une erreur, visiblement.  Conan se reprend, se tend comme s’il avait reçu un choque électrique et lui ordonne de ne plus bouger. La violence de sa voix surprend Elliott, le fige dans son mouvement. "Alright, alright", il murmure. Mais très vite c’est Conan qui s’approche, qui murmure son nom. Avant qu’il ne puisse réagir, il recule, ricane et Elliott comprend vite pourquoi. "You're not really here." Sont les derniers mots qu’il prononce avant de reporter son attention sur la mer. Et Elliott reste bloqué un instant, surpris. Il ne peut imaginer ce que Conan a vécu, mais il comprend par sa réaction qu’il doit sans doute s’agir d’années de solitude, d’une telle solitude que les personnes se fondent et se confondent, que l’imaginaire laisse place au réel et vice versa. C’est triste, et Elliott ne sait pas comment aborder la situation. Il ne veut pas s’approcher, pour ne pas lui faire peur, pour ne pas le faire fuir. Alors il reste où il est.

"Conan, I swear to you, I am really here", il jette un oeil vers la mer, cherche quelque chose dans sa mémoire qui pourrait faire que Conan le croit, n’importe quoi, mais rien ne vient.  "Look, I don’t know what’s happened to you but we’ve been looking for you. That’s what we do, that’s what I do.  I look for missing people and I can help you." Il laisse échapper un soupir frustré, les mots n’ont jamais vraiment été son point fort. "We have a camp, not too far from here, with people, you could stay with us … or … or you could go, you do whatever you want" il ajoute avec précipitation, "but we are worried about you, and we just want to help, so just tell me if you need help". Elliott ne le croirait pas s'il disait qu’il n’en avait pas besoin, ses réactions parlent pour lui, elles montrent le traumatisme d’années passées à fuir, à avoir peur pour sa vie, son futur, à ne pas savoir ce qui serait le mieux entre mourir et rester en vie. Et c’est injuste, si injuste, et c’est ce genre de moments qui donnent à Elliott la force de continuer et l’envie de tout arrêter. La vie devrait être tellement plus simple, mais il sait que personne d’autre ne fera ce qu’ils font, ce qu’il fait, s’il ne le fait pas lui-même. L’Ordre a abandonné les personnes comme Conan, celles qui sont sacrifiées pour une cause plus grande qu’eux, comme si leurs vies ne valaient rien, comme si la douleur de leurs amis, de leurs familles, n’était pas importante. La vie serait beaucoup plus simple pour lui s’il n’avait pas prit cette responsabilité, mais il l’a fait, parce qu’il n’avait pas le choix, parce que son confort est moins important que leur survie.
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26 juillet 2006
Le silence, déchirant. Conan se dit qu'il est parti, ça y est. Il en a eu, des hallucinations. Pas toujours aussi vivantes. Parfois, un peu plus oniriques - plus floues, qui ressemblaient plus à des rêves. Pas vraiment tangibles - mais pas vraiment faciles à ignorer non plus. Est-ce qu'il a envie qu'elle prenne fin ? Peut-être. Peut-être pas. Il a été seul pendant si longtemps que même le fruit de son imagination lui tient compagnie. Il est arrivé à un point où il fait plus trop la différence, Conan. Il a été seul pendant si longtemps. Il sait plus ce que ça fait que d'être avec une vraie personne. Il saurait même pas différencier un rêve d'une réelle personne - la preuve. Les yeux sombres fixent délibérément l'eau au loin qui hurle et avale tout avec ses grosses dents d'écume. Ravageuse des falaises - s'écrasant de tout son poids contre ces dernières. Il aimerait être une vague, Conan. Comme ça, lui aussi il pourrait s'écraser contre les falaises jusqu'à en perdre conscience. Jusqu'à s'évaporer de tous les côtés et tout éclabousser sur son passage.
Pas un son. Juste les mouettes, au loin. "Conan, I swear to you, I am really here." Silence. La tête toujours tournée vers l'eau, il ignore. Les lèvres se mouent en un rictus adressé au spectacle maritime qui s'offre à ses yeux mélancoliques. "Look, I don’t know what’s happened to you but we’ve been looking for you. That’s what we do, that’s what I do. I look for missing people and I can help you." Lentement, l'oeil se tourne vers Elliott. L'étincelle naît, au fil des mots - mais le doute persiste toujours. Il sait plus quoi croire, Conan. On lui a tourné le dos pendant si longtemps. Mais pas Elliott, pas vrai ? Elliott, il l'a jamais laissé. Pas de lui-même. "We have a camp, not too far from here, with people, you could stay with us … or … or you could go, you do whatever you want, but we are worried about you, and we just want to help, so just tell me if you need help." Une sensation de chaleur l'enveloppe, comme une couverture toute douce. C'est ça, l'espoir ? Il a jamais ressenti ça Conan, alors il saurait pas dire. Il subit juste ses propres émotions, essaye de faire le tri - le doute d'un côté, l'espérance de l'autre.

Et il fixe Elliott pendant une longue minute.
Le vent claque, encore et toujours.
Fait valdinguer le pan de leurs vêtements dans tous les sens.
Risible.

Si c'est une illusion, elle parle bien. Sinon, Elliott a grandi. Il dit rien, Conan. Le fixe en silence - retient son souffle. L'oeil s'écarquille, un peu - il se retourne, lui fait face. Les bras ballants, pataud sans trop savoir quoi faire de ses membres. Il a jamais été doué pour ça, Conan - prisonnier de ses propres barrières physiques. Un pas dans la direction d'Elliott. Puis deux. Jusqu'à pouvoir le toucher - mais il hésite. Le bras se stoppe à mi-chemin, comme figé. Et s'il s'évapore ? "I'm tired of running." I'm sick of it. I can't feel my lungs anymore. And my feet ? Bleeding from the stones and the glass they stepped on. Les mots murmurés plaintivement se perdent dans l'air. La main s'abaisse et l'index touche furtivement l'épaule, s'approche fatalement sans vraiment s'attendre à rien que du vide et  ...
Contact physique. Le premier depuis des années. Le sursaut ne peut être réprimé - la surprise, non plus. Incrédule, le regard passe de l'épaule au visage d'Elliott - et là, il peut voir à quel point il a changé. Plus adulte. Plus mature. Mais y a toujours quelque chose qui lui rappelle l'ancien Elliott - celui qui était toujours là pour lui adresser un sourire, au détour d'un couloir. "I don't know what I did so wrong." La tête se baisse minablement. Pitoyablement. "Truth is, I didn't do anything for most of my life." Subir. Endurer. Baisser les tête et serrer les dents. Si tu les laisses faire, ils se lasseront. Mensonge. Ils se sont jamais laissés. Ils ont continué, encore et encore - les violences se sont empilées sur la tour de ses peines, sans qu'il en garde le compte. Sans qu'il ressente plus rien.

Les paroles résonnent dans sa tête. Un camp. Il est venu pour le chercher ? Y a des gens qui l'ont cherché ? Une partie enfouie au fond de lui veut y croire. Personne s'est jamais réellement soucié de lui - ou alors, ils se comptent sur les doigts d'une main. Est-ce qu'il veut le suivre ? Est-ce qu'il peut leur faire confiance ? Il réfléchit. Hume l'air salé qui lui retourne l'estomac dans tous les sens. "I don't want to die." Le visage se redresse, fixe Elliott sans vraiment le voir - se tourne vers les falaises, encore une fois. Le regard suit les mouettes avec envie. "But I don't want to live either." Not in this world hurlent les yeux, qui se perdent vers l'océan - encore. Comme gênés. Mais qui les entendra, ici ? A part le vent et les vagues - l'écume et les algues. "I do need help." Les paupières qui se ferment en même temps qu'un soupir s'échappe des lèvres entr'ouvertes. "I'll follow you." Un rayon de soleil qui passe à travers les nuages - réchauffent les ailes des mouettes qui piaillent au ras des vagues.
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Pendant un moment rien ne se passe. Conan le regarde, le scrute alors que le vent les frappe de plein fouet. Il le regarde et Elliott ne peut rien faire d’autre que de le regarder à son tour, en espérant que sa présence lui donne la confiance qu’il a visiblement perdue, que son regard puisse lui transmettre ce que ses mots peine à faire, qu’il est là pour aider, sans arrières pensées, sans tours, juste parce que c’est ce qu’il fait, c’est ce qu’ils font, c’est leur mission dans cette vie. Il ne bouge pas, reste immobile. Il sait que ce moment est précieux, il le sent. Il ne sait que très peu de choses sur Conan, ils n’étaient pas spécialement proches à l’école et ces dernières années semblent avoir été difficiles pour lui, il ne sait pas quand était la dernière fois qu’il a pu faire confiance à quelqu’un, qu’il a pu se reposer sur quelqu’un. Ce qu’il sait, c’est que Conan est fragile, de ce type de fragilité qu’il ne faut pas brusquer, il est un objet en porcelaine au bord de la chute et il pourrait se briser à tout moment. Après un moment, Conan s’avance et c’est Elliott qui reste figé dans sa position. “I’m tired of running”, Conan murmure avant s’avancer vers Elliott, avec hésitation, comme s’il avait peur qu’il disparaisse à son toucher. “I know”, Elliott répond, il sait, il sait ce que c’est. Lui aussi est parfois fatigué, a parfois envie de tout abandonné. Il fait pourtant partie des privilégiés, fugitif certes, mais sang-pur, il n’ose pas imaginé ce que c’est pour ceux qui n’ont pas eu cette chance. Il touche enfin son épaule et le sursaut qui le prend brise le coeur d’Elliott. Il est face à face avec un homme brisé et il n’a que rarement vu quelque chose de plus triste. “You didn’t do anything wrong. Life is just unfair” for people like you, “and people are assholes”, il finit avec un léger sourire. Il espère réellement pouvoir apporter une solution, un réconfort à son ancien camarade. La vie est injuste, en particulier dans le monde sorcier et en particulier vers ceux qui ne sont pas compris, qui sont différents. Elliott a passé une grande partie de sa vie à se battre contre ces injustices et il sait pourtant qu’il les a perpétuées, qu’il les perpétue encore parfois, old habits.

"I don't want to die.” Elliott ne peut retenir le souffle soulagé qui s’échappe de ses lèvres. Il aurait pu penser le contraire, au vue de ce que Conan a l’air de traverser, de ce qui lui est sans doute arrivé, pendant toutes ces années de misères où personne ne le cherchait. Et il sait que Conan y pense encore lorsqu’il se tourne de nouveau vers les falaises. Ce serait si simple de se laisser porter par le vent, de ne plus jamais revenir. Elliott a toujours voulu vivre, mais il imagine parfois que si sa situation avait été plus complexe, s’il n’était pas né dans une bonne famille, s’il avait eu à cacher ce qu'il était, qui il était, les choses auraient surement été différentes. Il ne l’a pas vécu mais il l’a vu, de nombreuses fois, de la part de ceux qui sont rejetés par la société sorcière, par le nouveau gouvernement mais aussi par l’ancien. Car c’est vrai, l’arrivée de Voldemort au pouvoir a été sans doute la pire chose qui ait pu arriver au monde sorcier mais les choses n’étaient pas non plus idéales avant, les préjugés existaient, les hybrides étaient tout autant rejetés qu’ils le sont maintenant. C’était juste pas … officiel, ça faisait partie des non-dits dont la société sorcière a toujours raffolé, mais c’était bel et bien réel.
”But I don't want to live either.” Il ne sait pas vraiment quoi dire, qu’il comprends ? Qu’il fera tout pour changer cela ? Alors il ne dit rien, et attend. Pas pour longtemps, puisque Conan accepte son aide rapidement. Le soulagement qu’il ressent à cette annonce est plus intense qu’il ne l’aurait anticipé.
“Okay, that’s … that’s great”. Il reste fixé à sa place, n’osant pas se rapprocher, ayant toujours peur de faire un geste maladroit, un geste qui mettrait fin à leur rencontre. “My friends shouldn’t be too far, they were also for you so we should probably go to them. And then we’ll do anything we can for you. I mean it.”
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26 juillet 2006
Il a l'impression qu'une éternité passe, Conan. Il peut sentir le sang pulser dans ses veines et l'écume se dissoudre sous sa peau. Il fixe Elliott, le regarde avec un peu plus d'attention - lui aussi, il a changé. Ils ont tous changé. Si y a toujours un peu du gamin de Poudlard d'avant, il connaît pas le nouveau Elliott - à vrai dire, il a jamais réellement connu l'ancien non plus. C'était que des sourires anonymes au détour d'un couloir, un coup de main pour ramasser ses affaires quand on les lui lançait par terre - éventuellement, une main compatissante sur l'épaule alors qu'il sortait des toilettes, la tête trempée d'avoir été plongée dans les lavabos remplis à ras-bord pour l'amusement des camarades. Mais à part ça, qu'est-ce qu'il connaît réellement d'Elliott, hein ? Rien, à part son nom. Et pourtant, c'est lui qui va le sortir de là. Pas Hazel. Personne qu'il connaît réellement. Et il se sent encore plus seul, sur le coup - mais y a une pointe de soulagement qui pointe, aussi.
Les mouettes qui crient au-dessus de leur tête, gardiennes de la scène. "Okay, that’s … that’s great." Il l'entend à peine à travers les cris, le vent et le bruit des vagues, mais les mots qui s'agitent sur les lèvres illuminent un peu son visage. C'est ça, l'espoir ? Il l'a jamais ressenti. C'est ... chaud. Comme une couverture. Il a l'impression de valoir quelque chose, pour une fois - de pas être un indésirable, un chien galeux dont on se passerait bien. "My friends shouldn’t be too far, they were also for you so we should probably go to them. And then we’ll do anything we can for you. I mean it." Incrédulité qui perce dans l'oeil vide et terne - un éclat nouvea, inhabituel. Just like that. "You were all looking for me ?" qu'il demande, sans vraiment y croire. Ça le surprend, c'est vrai. Il se sent mal, un peu - est-ce qu'ils ont perdu beaucoup de temps ?

Inspiration. Le nez qui se remplit d'air - le sel et le poisson qui piquent, mais il s'y est habitué. Il ferme les yeux, encore - soupire. Y a un poids qui se libère de ses épaules - et, même si l'épée de Damoclès pend toujours au-dessus de sa tête, le fil qui la retient semble s'être raffermi un peu. Moins imprévisible. Moins fragile. Il se frotte l'arrière de la nuque, toujours en train de se demander dans le fond s'il est pas en train de rêver - mais il sait très bien que non. Il s'est pincé, plusieurs fois - s'est enfoncé les ongles dans la paume de la main. Tout est réel.
La bouche s'ouvre, puis se referme. Il hésite encore, un peu - les vieilles habitudes. Mais y a quelqu'un pour l'écouter, maintenant - plus personne pour le forcer au silence. Il a l'impression qu'on vient de lui donner la permission d'exister. "Didn't think I'd be saved one day." qu'il fait, sans vraiment vouloir être entendu - les mots se perdent bien assez vide dans les cris du vent et le claquement des vêtements. Les poings se serrent avec détermination. "Show me the way." I'm ready to exist semblent crier silencieusement les yeux, qui s'animent d'une flamme nouvelle.
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C’est un si bel endroit. Le vent est fort et si on lui demande Elliott dirait sans doute qu’il est ce qui a causé les larmes dans ses yeux et pas cette conversation. Mais c’est un bel endroit et la tristesse de ce qu’ils sont en train de se dire repose sur le paysage comme une sorte de nuage épais et sombre. Elliott ne sait pas si la tempête arrive ou si au contraire, elle s’éloigne en fin de la vie de Conan, c’est ce qu’il espère en tout cas. Il sait que Conan n’est pas vraiment sorti d’affaire, que le chemin de la guérison sera sans doute long et plein d’obstacles. Mais au moins il sera en sécurité, du moins, autant qu’un fugitif puisse l’être. "You were all looking for me ?" Bien sur, for all of you, c’est ce qu’il veut lui dire, ce qu’il doit lui dire. “Of course. I told you, this is what we do. We look for people who are missing. Your picture has been on our wall for ever, mate. And we have people who look around, give us tips, if you will. And that’s what happened with you. Somebody told us that you had been seen so we came for you.” Et c’est ce genre de moments qui nous font continuer, ne pas abandonner, parce que même si les semaines passent sans que la liste ne se raccourcisse, on finit par y arriver, sauver quelqu’un, juste une personne suffit pour raviver l’espoir de trouver tous les autres. Elliott regarde Conan avec toute la détermination dont il est capable. “We never forgot about you, we didn’t give up on you. I know you felt alone and probably fucking hopeless, but we were looking for you, the whole time”. Ce n’est peut-être pas exactement la vérité, peut-être que Conan n’était pas dans leurs priorités, mais il était toujours dans un coin de leur tête, Elliott s’était toujours souvenu du garçon un peu frêle, qui assumait le rôle parfait de la victime lors de leurs années d’école, et d’une certaine façon il est fier de lui, de savoir qu’il a pu survivre seul pendant tout ce temps.
“Show me the way”, Elliott ne peut s’empêcher de sourire à ces mots, des mots qui traduisent un nouveau commencement et la détermination de Conan, d’entreprendre un nouveau départ, et de pouvoir enfin vivre, pas sans peur non, mais avec au moins le confort de savoir qu’il n’est pas seul.
“Come on”, il dit enfin, avant de se mettre en route. Pendant un instant le vent s’arrête, le soleil se fraie un chemin sur la route qui les attends. Pendant un instant, tout va bien.
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