BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Elle aime bien se rendre parfois dans ce restaurant, où les effluves lui rappellent la cuisine de sa mère. Après tout certaines des recettes ont été prises directement dans son livre de cuisine. C’est peut-être aussi les lumières tamisées qu’elle apprécie, éclairée seulement de bougies de diverses couleurs flottant au-dessus des tables qui laissent échapper une fumée à l’odeur légèrement fleurie. Les lourdes napes pourpres donnent à l’endroit un air de roulotte de diseuse de bonne aventure, tout du moins si celle-ci avait des goûts de luxe. C’est sa tante qui a eu les idées et s’est chargée d’engager les gens qu’il fallait pour refaire une jeunesse au bistrot. Depuis elle y va souvent. Les cocktails gratuits au vu de sa qualité de Zhidkova sont également une motivation il faut bien l’avouer. Parfois des musiciens viennent, comme ce soir, jouer quelques morceaux. Assise sur les coussins moelleux d’une alcôve dans le fond, elle jette des coups d’œil réguliers à sa montre. Son rendez-vous est en retard. Enfin, son rendez-vous… Celui qu’elle a piqué à Dragomir. Quand celui-ci lui a dit qu’il avait rendez-vous avec un inconnu qui voulait vendre des bijoux – ‘ou bien des artefacts enfin des trucs de luxe chers mais volés quoi’ – Valeria a immédiatement décidé qu’elle serait celle qui rencontrerait le potentiel vendeur. Il a bien sûr fallu s’assurer que ce n’était pas un piège, puisque même Dragomir ne connaissait pas la personne, mais cela venait de Dan, un des vendeurs de la boutique, et il avait dit qu’il ne fallait pas s’inquiéter du gars qui venait, un certain Jack, un bon gars. Bref en quelque sorte pas de quoi s’inquiéter. La rousse prend depuis quelques années l’initiative de relancer le trafic d’artefacts et bijoux pour lui donner sa grandeur d’antan, désolée de voir cet héritage pourrir dans un coin, alors il lui a semblé tout naturel de prendre la tête de cette rencontre. Elle a fait parvenir un message par Dan de venir au Zima à vingt heures. Il est vingt heures trente. Pour passer le temps elle fait et défait les boutons de la manche de sa veste de costume, sirotant un cocktail aux arômes de citron. Elle regrette de ne pas avoir demandé à Mihail de venir, il fait admirablement passer le temps, toujours un truc à dire. Le problème c’est que pour une première rencontre il peut être un peu intimidant. Le but n’étant pas de faire fuir de potentiels vendeurs, il valait mieux qu’il vaque à ses propres occupations pour la soirée.

La clochette de la porte d’entrée tinte plusieurs fois mais la russe n’a pas de visu sur la porte alors elle ne peut à chaque fois qu’espérer que ce soit pour elle. Les quatre dernières fois ce n’était pas le cas. A nouveau le son parvient à ses oreilles et une minute après une jeune fille du nom de Dasha vient à sa table. « Ton rendez-vous est là princesse. » D’un signe de la tête elle la remercie, d’un mouvement de la main lui indique de faire venir le retardataire. Elle ne se retourne pas pour voir arriver la personne, retenant une des leçons de son père qui lui a dit que cela faisait toujours plus dramatique et sérieux. On a l’air con quand on se retourne pour essayer de voir quelqu’un, on a l’air plus intimidant quand on ne leur prête pas attention jusqu’à-ce qu’ils soient en face. Eh bien justement, celui qui s’assied en face de lui a de quoi mériter son attention. « Jack? Wow I really wasn’t expecting to see you here! » Elle savait bien qu’elle allait voir un homme du nom de Jack mais de là à se douter que de tous les Jack de l’Angleterre sorcière ce serait son ex… Valeria lui sourit, ce n’est pas une mauvaise surprise au fond. « Still late to everything I see. » Son agacement d’avoir attendu a disparu, c’est avec amusement qu’elle dit cela, trop heureuse de la retrouvaille pour s’offusquer d’une demi-heure. Elle a vraiment bien fait de ne pas amener Mihail.


Dernière édition par Valeria Zhidkova le Sam 14 Sep - 19:36, édité 1 fois
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zima | sept. 2006
I've been running through these promises to you that I made and I could not keep. Ah, but a man never got a woman back, not by begging on his knees or I'd crawl to you baby and I'd fall at your feet. And I'd howl at your beauty like a dog in heat, And I'd claw at your heart, and I'd tear at your sheet. I'd say please I'm your man.
Jack en a marre de porter des trucs payés par Rosier. Il en a marre de Rosier et il peut crever, crever la bouche ouverte qu’il danserait autour de son cadavre. Jack en a marre de l’avoir tout le temps, tout le temps sur lui. Ses vêtements, ses bijoux, ses babioles, tous les trucs que Rosier a pu lui payer en deux ans, il en veut plus. Les fringues, elles vont à Feng, le reste il revend. Il revend tout plutôt que de voir rien qu’un carré de tissu que Rosier aurait pu regarder, toucher, lui arracher, lui retirer ou lui mettre (plutôt l’un que l’autre). Martin est moins cadeaux et moins fringues mais Jack a assez de thunes et de goût pour faire les achats lui-même maintenant. Le shopping avec Feng y a rien de mieux et ils trainent souvent au Zhid pour que Jack arrête d’avoir l’impression de s’habiller comme un putain de prof’.
C’est bizarre, le Zhid, ça lui rappelle Valeria. Ça lui rappelle Valeria mais elle n’y est pas, c’est comme s’il y avait son odeur, son ambiance et qu’elle pouvait apparaître à tout moment sans que cela n’arrive jamais. Souvent, il vérifie derrière son épaule, surtout quand il entend du russe. Elle, ou Mihail, inutile de dire qu’il préfèrerait que ce soit elle. C’est peut-être pour ça, pour elle, pour avoir l’impression d’être proche de sa famille qu’il a proposé de vendre des trucs chez eux. Des fringues, déjà, au prix fort parce qu’il sait ce que c’est, puis les bijoux. Et ça, les bijoux, il a pas trop conscience. Feng l’a bien aiguillé mais il connaît pas grand-chose aux objets magiques.

Dans la tête, il a plein d’indications de son amie. Ce qu’il doit dire, faire, comment négocier, ne pas se laisser faire, alors qu’il se dirige vers le rendez-vous pour faire la transaction. Arrive en retard, ça montre que tu contrôles la situation et ça les stresse. Ok, ok, Jack il est un peu con il croit Feng. Il a une note avec la liste des objets et le prix minimal qu’il accepte et là où il doit commencer à marchander. La tête lui tourne d’indications, il se sent un peu à l’étroit dans son costume de riche sang-pur qui vient juste se débarrasser de ses fonds de tiroir. Il peut le faire, il peut s’imposer. Si le mec est du même acabit que le vendeur qui l’a relié à l’acheter, ça va aller vite.
Jack pourrait peut-être même le draguer rapidement, pour perturber le mec et gagner de la thune. Ça le fait ricaner. Ouais, il va gérer.

Quand il arrive dans le restaurant, il maîtrise encore. Il a le swag, il a l’ambiance, il va gérer. Sans même s’en rendre compte il imite l’allure, la posture, la façon de marcher de Rosier. Il est Clark Kent.
Son sourire s’accentue quand il voit, de dos, que c’est une femme. Son cœur bat un peu plus fort en voyant qu’elle est rousse. Avant de passer de sa poitrine à ses pieds en finissant de contourner la table et de voir que c’est Valeria.
Jack n’est plus un sang-pur prétentieux et richissime.
Jack a de nouveau quinze ans et il se retrouve muet et imbécile devant le sourire de Valeria.
« Va-Valeria ! » bafouille-t-il, ahuri, d’une voix étranglée alors que tout son corps semble réagir à sa présence. Il s’assoit comme un automate. Sourit sans arriver à se concentrer. Oublie le papier dans sa poche, les conditions de Feng, tout. Son cœur bat la chamade, c’est Valeria, Valeria, devant lui. Et, comme un imbécile, il ricane bêtement à sa remarque. Oui, toujours en retard. S’il avait su que c’était elle, il serait arrivé dix minutes en avance.

Ce n’est pas que Jack est encore amoureux de Valeria. Ce n’est pas ça mais, quand même, il ne sait pas s’il pourrait dire non si elle lui demandait de se mettre à genoux, là, maintenant. Valeria, la première femme qu’il ait jamais aimé, qu’il ait vraiment voulu, la seule pour qui il s’est autant ridiculisé. Celle qu’il n’a jamais pu avoir. Sa princesse presque reine maintenant, avec sa cour, sa famille, son pouvoir, son charisme, tout ce qu’il n’a pas l’impression d’avoir dès qu’elle lui sourit. Ce n’est pas que Jack est encore amoureux de Valeria c’est juste que son corps a gardé, comme une empreinte qui ne partirait jamais, la trace de son pouvoir sur lui.
« Et toi toujours aussi… » commence-t-il à lâcher, bêtement, avant de s’arrêter avant de lâcher un compliment d’adolescent. Et il se racle la gorge, toussote légèrement, gêné, cherche du regard une serveuse pour qu’on lui serve quelque chose, n’importe quoi, pour irriguer sa gorge soudain cruellement sèche.
« Alors c’est toi… L’acheteuse ? » demande-t-il finalement, sans arriver à y croire. « C’est pas un peu au-dessus de ton statut, maintenant ? » ricane-t-il, comme s’il était malin. Un ricanement qui s’écourte, soudainement, alors qu’un jeu de lumière, de tissu, de rideau, amène de la lumière sur le projet de Valeria qu’il n’avait pas vu.
Sur la cicatrice, immense, imposante, qui redessine tout son visage et transforme son premier amour d’adolescent en une vague glaçante qui le fige. Un frisson descend le long de son dos. Sa gorge est un désert, son regard reste figé sur la beauté qu’on lui a prise.
Sidéré par le fait que, loin de l’enlaidir, ce nouveau visage la rendait si impressionnante qu’il avait définitivement l’impression d’être un vulgaire crapaud venu vendre de la vase à une reine.
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Valeria est toujours à mi-chemin entre le passé et le futur. Elle veut avancer mais rêve toujours de temps anciens, de temps embellis par le fait qu’elle n’en a pas vécu la plupart. Valeria vit dans les histoires que lui racontait sa mère toute son enfance, dans ces légendes de grand banditisme, d’hommes au cœur pur et au cerveau roublard, qui vivaient de l’autre côté de la loi sans compromettre leur honneur. Voleurs et escrocs mais jamais meurtriers. Ces bandes de hors-la-loi qui auraient préféré finir leurs jours en prison que de passer un marché avec le système. Libres, même derrière les barreaux, c’étaient ses contes de fée à elle, plus encore que les véritables contes qu’elle lui racontait le soir. C’est pour ça qu’elle rêve tant de rendre au trafic de bijoux et d’artefact la gloire d’antan. C’était ainsi que les Zhidkova s’étaient fait leur nom, non pas dans ces histoires de drogues ou de trafics organiques. Alors elle veut faire du passé le futur du gang. C’est pour ça qu’elle est dans ce restaurant ce soir malgré toutes les choses bien plus importantes qu’elle devrait faire. La renaissance de cette branche c’est son projet à elle, qu’elle veille au grain. C’est une entreprise qui l’a poussée à rencontrer bien des nouveaux visages, elle ne s’attendait juste pas à retrouver certaines faces plus anciennes.

Jack il a à peine changé. Un peu plus de dureté dans les plis de sa peau peut-être, mais il a toujours eu ça dans le regard, cette hargne des malchanceux. Puis il a cet éternel look de bandit, même dans ce costard qui sied si mal à son personnage. Finalement c’est peut-être bien pour ça que la russe l’aimait, malgré ses idioties, l’impression qu’il aurait pu être un de ces truands des légendes. Elle le surestimait sans doute, il a moins d’honneur qu’on ne le voudrait, mais l’amour adolescent ça a tendance à aveugler. C’est pour ça que le retour à la réalité fait d’autant plus mal.
Son premier amour, et le premier chagrin avec. Qu’est-ce qu’elle a pleuré, qu’est-ce qu’elle a essayé de ramasser les morceaux de son cœur à sa trahison. Et qu’est-ce qu’elle a dû se murer dans sa dignité pour lui dire non à chaque fois qu’il revenait la chercher, parce que bien sûr elle ne voulait plus de lui mais ça aurait été si facile de s’accrocher. Dans la famille la loyauté c’est le plus important, ça ne lui était même pas venu à l’esprit que quelqu’un d’autre pouvait s’y attacher si peu. Elle a pleuré des semaines entières. Elle a haï des mois complets. Puis le temps est passé dessus. Elle n’a pas pu le regarder en face pendant si longtemps, rancunière, et maintenant son visage ne lui évoque plus que les bons souvenirs. C’est que le passé elle aime le regarder, pas y vivre.

« Et toi toujours aussi… » Elle rit même, quand il manque de laisser échapper les mêmes mots qu’à l’époque, il n’y a plus aucune douleur. Tout de même, c’est impressionnant d’entendre Jack se retenir de dire quelque chose d’inconvenant, elle l’a toujours connu du genre à parler d’abord et assumer ensuite. La rousse a pitié de sa détresse passagère et elle fait signe à la serveuse de leur ramener deux cocktails, les mêmes que celui qu’elle était en train de boire. Et tant pis pour lui si c’est une boisson de gonzesse, parce que dans ce rendez-vous c’est elle qui commande.
« Alors c’est toi… L’acheteuse ? » Amatrice de relique si on peut dire. Elle a un petit haussement d’épaules, comme pour dire ‘eh ben oui’. « C’est pas un peu au-dessus de ton statut, maintenant ? » Ricanement de petit con. Un instant elle se demande comment ça avait fait pour la séduire à l’époque, maintenant ça ne lui fait plus le même effet, au contraire un peu d’agacement. Peut-être qu’elle l’a trop entendu dans les affaires du gang, peut-être que les tendances de Martin à faire les mêmes réflexions l’ont usée et qu’elle ne supporte plus ça.

Le rire insolent de Jack s’arrête net, elle ne comprend pas tout à fait pourquoi sur l’instant. Puis elle comprend soudainement, et comme à chaque fois elle se le prend comme une claque. Bien sûr qu’en princesse indomptable elle prétend porter cette cicatrice comme un symbole de force. Bien sûr que parfois ce n’est même pas faux, qu’elle en est réellement forte. Mais la plupart du temps ça lui rappelle juste ce qu’elle a perdu, et le simple fait qu’elle est défigurée. « I do whatever I fancy whenever I fancy, even coming to buy old jewelry. » Elle voudrait y mettre un peu plus de verve qu’il n’en ressort réellement, au final sa voix est trop douce. Moins reine et plus enfant rebelle. « If I stayed in my office I wouldn’t have unexpected encounters. » Si c’était vraiment en-dessous d’elle elle ne serait pas face à Jack ce soir. Mihail dirait que c’est bien la preuve que c’est en-dessous d’elle mais il ne faut pas toujours l’écouter. Même si voir le reflet de ses blessures dans les yeux de son premier amour tire sur ses tripes, elle ne regrette pas de le revoir. Pas encore du moins. « What do you do now ? » Ce n’est pas ce qu’il y a de plus professionnel, elle devrait passer au business, savoir ce qu’il a à proposer, mais le passé ne resurgit pas tous les jours, elle ne veut pas le manquer.
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zima | sept. 2006
I've been running through these promises to you that I made and I could not keep. Ah, but a man never got a woman back, not by begging on his knees or I'd crawl to you baby and I'd fall at your feet. And I'd howl at your beauty like a dog in heat, And I'd claw at your heart, and I'd tear at your sheet. I'd say please I'm your man.
Jack déglutit douloureusement. Son corps, déjà nerveux de vendre ses bijoux, déjà tendu de découvrir Valeria semble au bord de la rupture en se laissant noyer par ce que provoque cette marque sur ce visage. C’est comme si Valeria en devenait moins divine, plus monstrueuse, mais toujours irréelle. Jack en serait presque nostalgique de l’époque où, Valeria, c’était juste une meuf bonne. Une meuf classe quoi, une pute comme il le disait à l’époque.
Et, en grandissant, en le refusant, en l’embrassant et retournant son ventre, Valeria est devenue bien plus que ça.
Déjà, elle lui répond, et il sourit bêtement de sa réplique. « Bien sûr, Valeria, » répond-il, la voix malgré lui trainante, malgré lui admirative. Bien sûr que Valeria faisait ce qu’elle voulait. Valeria est libre, forte, imposante. Et lui est là, avec ses problèmes de merde, de mec, de pognon, de fringues. Il n’est que ça, de vieux bijoux, un truc ancien que Valeria regarde avec une moue dubitative. Reprend ? Reprend-y pas ? Il déglutit, encore, sent la sueur tremper son dos et sa chemise, sous la veste. N’ose pas la regarder. Un verre arrive devant lui et, sans réfléchir, il en boit deux longues gorgées. Incapable d’en sentir le goût.

Unexpected encounters. Dit-elle. C’est lui. (Bravo Jack.) Et elle n’a pas l’air dégoûtée de le voir, pas écœurée. C’est bizarre de se dire ça, maintenant, après tout ce temps, du fait qu’ils n’ont jamais vraiment reparlé. Qu’il l’a évité, après tout, tout le reste de Poudlard. L’insultait autant qu’il pouvait. Sale pute. Sale chienne. Connasse. Quand c’était lui, au fond, le con. Et que maintenant il veut juste se répandre devant elle, présenter ses excuses, pourtant bien bloquées au fond de sa gorge.
Pardon d’avoir tout gâché. Pardon d’avoir été un imbécile, de ne pas t’avoir estimée autant que je t’ai aimée.
Parce que, merde, merde, merde, comme il l’a aimée. Il s’en souvient, parfois, ça le frappe bizarre quand il pense à Rosier. Comment c’était puissant, de vouloir Valeria. Comment ça le rendait fou, de ne pas l’avoir. Et abject. Et con. Et il a les mains moites, en pensant au fait qu’il est l’imbécile qui postule pour danser pour Rosier après tout ça.
« C’est que madame nous honore de sa présence, » réplique-t-il, un peu moqueur, quand il aurait voulu dire toute autre chose. Imbécile, de retour à l’adolescence quand l’inverse de sa pensée sortait par sa bouche. Il ricane, encore, nerveusement. Incapable de faire autre chose. Comme si cette situation-là était trop impossible, trop ridicule pour être prise au sérieux.

La preuve, la question tombe et il se retrouve comme un con. Le sourire figé sur la gueule, le regard qui dérive sur la cicatrice de Valeria (lui fichant encore des putains de frissons). Ce qu’il fait… « Je… Je… » Il en a, des bobards, à la bouche. Il manque de lui dire qu’il est Superman, parce que c’était ce qu’il disait quand ils parlaient du futur à l’époque. Quand il se rêvait à ses ordres, dans le gang Zhidkova, mais incapable de le dire. Il voudrait se dire entrepeneur en jardin, comme il dit à sa mère et ses infirmières. Il voudrait lui sortir un bobard plus gros que sa connerie, un truc qui en jette.
Il marine.
Comme toujours, c’est à Rosier qu’il pense. C’est cruel d’avoir aussi souvent son visage qui lui revient, ses mots qui le hantent, et le désir, encore, encore, de lui ressembler.
« Danseur, j’suis danseur, » lâche-t-il. « Pour les jumeaux Rosier, là, » rajoute-t-il avec un mouvement vague de la main, comme si c’était rien. Ouais, normal, le spectacle le plus attendu de la saison. Bien sûr, bien sûr il va être pris. Il a à peine passé la première sélection mais pas grave. Pas grave du tout. Il lui dira…
Il lui dira rien, parce qu’il ne va sûrement jamais la revoir après ça.
« Enfin, rien de fascinant. » Tant qu’elle a pas entendu parler de lui, tout va bien. Pas sûr qu’on irait lui raconter que son ex suce pour le travail, cela dit. Ou qu’on le voit vachement près du numéro deux Wang dernièrement. Non, personne irait lui dire ça, n’est-ce pas ?
« Et toi la famille ? Tout roule ? » Comme si de rien n’était, comme s’il était à l’aise. « Mihail ? » demande-t-il même, malgré lui curieux. Son rival, son ennemi, le mec qui l’a tabassé et la cause, il en était persuadé à l’époque, de sa séparation avec Valeria. Et comme si le gamin, décidément, n’avait pas quitté son corps, il se prend de nouvelle rage pour cet homme. Cette brute. Ce connard. « Il a réussi à te ken, finalement ? » demande-t-il donc, un peu amer.
Un peu con.
Très con.
Et dès que ça sort de sa bouche, il regrette presque immédiatement.
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« Bien sûr, Valeria, » Une réponse qu’elle entend trop souvent, et de la bouche de trop de gens. Une réponse qu’elle a toujours entendue, sans doute parce qu’elle est la princesse. Une réponse que même lui sortait tout le temps à l’époque où ils auraient dû être sur un pied d’égalité parce qu’ils étaient ensemble. Ce n’est qu’aujourd’hui, des années plus tard, après l’avoir entendu, qu’elle se rend réellement compte d’à quel point c’était malsain. Au final, même dans ses bras, elle n’a toujours été que la demoiselle dans sa haute tour, qu’il regardait d’en bas. Valeria est coincée sur un piédestal, elle ne sait plus comment descendre. Après tout ce temps elle ne s’attendait pas à entendre de lui les mêmes mots que des sous-fifres du clan. « C’est que madame nous honore de sa présence, » Ce ricanement, encore, toujours, comme un putain de virus, comme si c’était la seule ponctuation qu’il connaissait. C’est ironique. Lorsqu’on la place sur ce piédestal, la rousse n’a qu’une envie : en descendre. Mais lorsqu’on attaque son statut elle essaie de se placer toujours plus haut, dans sa royauté. C’est hypocrite. « You should consider yourself lucky. » Comme si n’importe quelle affaire était en-dessous d’elle, comme si elle n’était pas du genre à aller fouiner dans tous les recoins du gang, de la tâche la plus simple aux secrets d’états. Si Jack avait de la chance, il ne serait pas face à elle ce soir, il serait devant Dragomir, dont la carrure est bien plus imposante mais qui n’est sans doute pas moitié aussi impressionnant qu’elle, qui a l’avantage de ne pas être un fantôme de son passé. Jack a la poisse il faut croire, alors qu’elle a cru un moment que c’était un coup de sa bonne étoile qui la plaçait ce soir devant son ancien amant. Elle doute à présent. L’espoir et l’optimisme la font toujours espérer que la maladresse du jeune homme penchera finalement dans le bon sens.

« Je… Je… » Qu’est-il advenu de la risée des professeurs ? Toutes les balances penchaient en sa défaveur, a-t-il finalement réussi à vaincre les statistiques ? Elle l’espère, tout simplement parce qu’elle ne lui a jamais rien souhaité de mal après avoir enfin réparé les blessures qu’il lui avait causé. Avoir été un petit con d’adolescent ne vaut pas d’être miséreux toute sa vie. « Danseur, j’suis danseur, » Elle reste interdite un instant. « Pour les jumeaux Rosier, là, » Ces noms-là elle les connaît, c’est qu’ils sont connus les bougres en plus. Il a réussi. Il a vraiment réussi. Le sourire qui lui fend la gueule fendrait le ciel tant il est authentique. Elle est émerveillée la rousse. Danseur, Jack, danseur. Jamais elle n’aurait deviné mais la simple image la fait rêver, tellement elle détonne avec tout ce que son imagination aurait pu inventer. « Dancer? You're a dancer?! »
« Enfin, rien de fascinant. » Il a dû changer. Dans ses souvenirs ce n’était pas du genre d’O’Neal de jouer la carte de l’humilité et de vouloir minimiser ses réussites. « Are you kidding? Dancer? It's amazing! I have to see you perform! » Elle achètera toutes les places du théâtre s’il le faut, juste pour le privilège de le voir artiste, de le voir sur scène. La lumière des projecteurs doit bien lui aller au teint.

Envolés ses doutes sur la joie de la réunion, ce n’était que passager et injustifié, ce n’étaient que des maladresses de la part du jeune homme après tout. Aucune raison de se complaire dans l’amertume. « Et toi la famille ? Tout roule ? » Finalement c’est comme si aucune rancœur ne flottait entre eux, lui aussi doit avoir fait le chemin depuis toutes ces années pour oublier le mauvais, ne garder que le bon. « My mum died three years ago but the rest of us are all good. » Il avait rencontré Esfir Zhidkova cet été qu’il avait passé près du clan mais pour lui ça ne doit pas vouloir dire grand-chose, forcément. Elle ne fait pas l’erreur de poser la question en retour. « Mihail ? » Mihail qu’il a tant détesté et qui l’a tant détesté. Valeria veut bien croire au changement mais à ce point-là, tout de même, elle n’est pas aussi crédule qu’un boursouf. « Il a réussi à te ken, finalement ? » C’est comme un coup de poignard là où elle ne s’y attendait pas. Elle avait baissé sa garde, elle s’était abandonnée à la nostalgie et à la chaleur des vieux amis. Putain, elle était pas si conne que ça. Jack O’Neal. Jack O’Neal qui, ne supportant pas qu’elle ne l’aime plus après sa tromperie, l’avait évitée pendant des années, l’avait traitée de pute, de salope, de tant de noms qu’elle avait préféré oublier. Qu’elle avait trop oubliés. Et à force d’oublier elle se retrouve comme une conne maintenant, face à l’évidence. Bien sûr qu’il n’a pas changé du tout au tout. C’est toujours le même garçon amer qui, dans le doute, préférait blesser quelqu’un qu’exprimer n’importe quelle autre émotion.

« You know what it’s none of your business who ever got in my pants. All that matters is that you never did. » Par sa propre faute à lui, parce que comme une conne elle était prête à tout lui donner, à tout lui offrir, et elle en aurait même été heureuse. Elle avait bien fait de tout oublier, l’amertume qui remonte à sa bouche a des relents d’adolescence qu’elle n’apprécie pas. Que tant d’années après encore, il puisse lui faire ressentir cette même indignation… Honte, elle a honte. « I believe you have jewelry ? How ‘bout you show it to me so we can get this over with and you can get out of my life again ? »
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