BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 YESTERDAY (grey)

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MessageSujet: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 17:39
Catherine "Kat" Jane Grey
fool's gold.

 
jiji
âge : 24. fréquence de connexion : 7j comment t'as connu le forum ?   YESTERDAY (grey) 422440023  avatar : Holliday Grainger (crédit: dracarys)mon personnage est : [x] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien []  

scum of the earth
nom prénom(s)  » Grey ; un nom bien connu dans le monde moldu, surtout auprès des hautes sphères, l'on en retrouve à la Chambre des Lords depuis des générations, parfois même jusqu'à la table de la Reine ou du Roi. Ils sont très fiers de leur nom et de leur sang. Un de ses lointains ancêtres a même eu l'honneur d'être Premier Ministre. Les Grey n'octroient ainsi à leurs progénitures que des prénoms royaux : Catherine d'abord, et puis, pour la blague Jane. Comme la fameuse Reine d'Angleterre qui n'aura eu le trône que pour une dizaine de jours à la suite desquels elle fut exécutée. Personne bien sûr n'imaginait ni ne souhaitait rendre cette association de prénom et nom prophétique. surnom(s)  » Il fut un temps jamais son prénom n'était-il entendu qu'en occasions très rares, c'était toujours d'un affectueux Kat qu'on l'appelait, à la maison, et dans sa prep school et partout ailleurs. Même plus tard, à Hogwarts c'était Kat dans la bouche de ses amis, de ses amants. Aujourd'hui il n'y a plus qu'une seule personne pour l'appeler ainsi et toujours, toujours quand il a quelque chose à lui demander. date de naissance  » 15 août 1974. origines & nationalité  » anglaise depuis des générations, les Grey ont toujours eu des terres imposantes dans le Hertfordshire. pureté du sang  » on ne peut plus moldue, elle regrette désormais cette touche de fantastique qui l'a rendue si dérangeante dans sa famille, mais qui n'est pas suffisante aujourd'hui pour lui donner une véritable place dans le monde magique. métier/études  » porte-parole du gouvernement dès que celui-ci a besoin qu'un Mudblood rappelle publiquement comme le Lord sait être généreux même avec les voleurs de magie, bête de foire, cobaye des langues-de-plomb réhabilitée, couverte de privilèges tels que, pour commencer, sa vie sauve. Dans la foulée on lui a créé un poste dans une très petite association nommée Mudblood For the Lord (MFL) qui s'exprime parfois notamment auprès des jeunes de la Damoclès pour leur rappeler comme le Lord est bienveillant. Elle est également bonne à tout faire chez Alderic Gore. orientation & état civil  » célibataire probablement vouée à le rester. Elle a aimé, longtemps, elle aime encore, mais il ne l'épousera jamais. camp  » sympathisante de voldemort. Il n'y a pas d'autre choix, pas d'autre option viable qui existe. Ce sont ces bons idéaux-là qui l'ont propulsée en tant que porte-parole des Mudbloods for the Lord petit groupe de nés-moldus œuvrant pour montrer comme le gouvernement du Lord les traite admirablement bien, finalement. baguette  » on ne l'a lui a jamais rendue. patronus  » elle ne sait en produire. épouvantard  » la noyade. particularité(s)  » aucune, excepté un accent posh à couper au couteau.

chronology

1968 : naissance de Alexander Edward Grey premier enfant de Lord Philip Kent Grey et Ann Catherine Grey née Applegate à Watford. Alexander obtient de droit le titre Viscount Howick.
1974 : naissance de Lady Catherine Jane Grey de Philip et Ann Grey à Watford.
1975 : naissance de Lady Vanessa Catherine Grey de Philip et Ann Grey à Watford.
1978 : entrée de Kat à la Kensington Preparatory School à Londres.
1982 : Kat se casse la jambe en tombant de son poney lord d'une course avec son grand-frère. Pendant sa convalescence, alors qu'elle s'ennuie profondément cloitrée dans sa chambre elle fait une première démonstration de magie. Si elle n'est pas remarquée par ses parents qui pensent à un accident, d'autres épisodes finissent par éveiller leur suspicion même s'ils n'ont aucune idée de ce à quoi ils ont affaire.
1985 : Kat est envoyée à Hogwarts en dépit des nombreux doutes de ses parents très réfractaires à l'idée. Ils prétendent au reste du monde qu'elle a été envoyée chez sa tante en Australie pour aider la pauvre vieille dame vivant seule. Une place lui est malgré tout réservée à la meilleure école pour jeune fille, afin qu'elle puisse revenir compléter ses A-levels après sa scolarité sorcière et aller à Cambridge comme prévu.
1992 : Kat décide de rester dans le monde magique, elle se sent plus sorcière que moldue et on lui promet un avenir stable chez les sorciers. Ses parents sont extrêmement embêtés, ils passent l'été à discuter et finalement, puisqu'elle assure être certaine, ils décident pour plus de simplicité de simuler sa disparation en haute mer. Elle n'est plus censée remettre les pieds dans le monde moldu.
Elle commence ainsi son apprentissage à St Mungo's.
1995 : Son petit-ami, Alderic Gore la demande en mariage. La même année elle finit son apprentissage à St Mungo's et devient médicomage au service des empoisonnements.
1996 : Son fiancé rompt avec elle sans explication. Elle perd aussi l'appartement qu'ils partageaient.
1997 : Sa baguette est confisquée et elle est remerciée de ses fonctions. Elle ne peut retourner dans le monde moldu à cause de la promesse faite à ses parents — d'autant que la High Court l'a prononcée legally dead l'année précédente — alors elle se soumet aux ordres et attend que son sort soit réglé.
Les jobs alimentaires s'enchaînent, elle fait de sa passion pour le piano son métier, jouant dans des bars sorciers pour une misère.
2000 : Dans un accès de désespoir, elle tente de fuir vers la France, grâce aux contacts résistants de son amie Isra, mais elle se fait rattraper. Mauvais coup du Destin, c'est Alderic lui-même qui la retrouve. Il lui dit qu'il peut l'aider et elle est trop effrayée pour refuser. Il est trop tard quand on l'emmène au département des mystères où elle devient l'un des premiers cobayes du ministère du Bureau d'expérimentation sur les nés-moldus et traîtres consentants. Le brainwashing normalement expéditif est affiné pour elle, puisque ex-fiancée du directeur du département, elle a le droit à plus de torture physique et de manipulation émotionnelle.
2002 : elle sort enfin du Ministère et commence à travailler chez les Gore en tant que gouvernante.
2003 : Catherine accepte de parler pour le ministère. Elle devient complètement haïe par tout les nés-moldus encore conscients, pour oser parler de ce qu'elle appelle sa tare et des solutions proposées par le Ministère. Elle est dénigrée pour sa soumission totale, mais elle n'a pas le choix, elle n'a plus rien plus d'amis plus de famille. Elle n'a que lui qui l'a rejetée, qui l'a étudiée au département des mystères, lui qui lui fait la gentillesse désormais de bien vouloir l'engager comme servante pour sa nouvelle maisonnée alors qu'il s'apprête à se marier à une autre.
2004 : Création des Mudbloods For the Lord (MFL), on lui crédite l'invention même si elle ne s'en souvient pas et elle est faite porte-parole de la cause. Ainsi en plus de parler parfois pour le ministère elle a le droit de s'exprimer en son nom propre et d'enjoindre les nés-moldus encore récalcitrants à se faire recenser et mener une vie paisible en se conformant à la loi. De même elle tient un discours annuel à la Damoclès pour rappeler aux plus jeunes qu'ils ont un avenir, grâce au MOCHE et emplois d'entretiens au Ministère.
fin 2005 : Décès de Graham Gore, son bourreau, son sauveur. Le deuil est d'autant plus pesant pour elle qu'Alderic devient quelque peu erratique, totalement lunatique.

pensieve

Il lui ont coupé les cheveux.
Ils ont fait pire, tellement pire. Elle ignore pourquoi c'est sur ça qu'elle se concentre : tous ces cheveux sur le sol, arrachés de son crâne par le même couteau qu'ils ont utilisé pour lui couper des morceaux de sa peau et la marquer. Elle est un numéro désormais plutôt qu'un nom. Grey. Son esprit tente de se rebeller contre cette idée. Grey, Jane. Non. C'est faux. C'est une vieille reine tirée tout droit de ses livres d'histoire, c'est un cadavre. Elle se demande s'ils lui ont coupé les cheveux à elle aussi avant de lui couper la tête. Il lui semble que des cheveux longs auraient tendance à rendre la tâche plus compliquée et messy.
Comme ses cheveux à elle, un mess sur le sol froid. Elle sait qu'il est froid et suinte d'humidité, elle dort dessus. Mais ce  n'est pas à ça qu'elle pense. Elle pense à ses cheveux. Ils étaient si longs, elle les faisait pousser même si elle n'est plus capable de se rappeler pour quoi. Une vieille habitude peut-être, développée du temps où sa mère les tressait avec douceur. Kitty Kat disait elle, pendant que sa fille courrait dans tout le manoir. Elle s'en souvient maintenant : Kat. Comme Cat, comme un chat.
Il lui ont coupé les cheveux et ça fait mal partout sur son corps. Ils lui ont coupé les cheveux à cause de ça, ou bien ça fait mal à cause de la coupe forcée. Elle ne sait plus trop. Ses doigts attrapent l'air froid sur nuque. Parti. Tout est parti. Curieusement, c'est pire que le reste. Ça ne fait aucun sent, elle le sait, mais c'est le cas.

Saura-t-il encore la trouver belle ?
Quelque part dans l'arrière de sa gorge, il y a un goût amère, comme les derniers restes de son estomac vide qui cherchent à remonter.
Elle se dégoûte.


Dernière édition par Catherine Grey le Jeu 26 Sep - 4:24, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 17:39
biographie
Yesterday, all my troubles seemed so far away
Now it looks as though they're here to stay
Oh, I believe in yesterday
Belgravia, London, 29/07/1981
Justine fait la tête. C'est à peu près la seule personne au monde à faire la tête aujourd'hui, du moins est-ce ce qu'il semble à Kat. Toute la maisonnée est au contraire très excitée, ravie de pouvoir se presser devant le téléviseur alors que l'on compte les minutes pour l'évènement télévisé de l'année. Beaucoup sont habillés comme s'ils avaient été eux-mêmes invités à la Cathédrale de Saint Paul à Londres. Victoria la gouvernante, elle-même sur son trente-et-un a une place de choix sur le fauteuil central évidemment, les deux chiens de la famille à ses pieds, Vanessa sur les genoux. Justine est debout les bras croisés une moue farouche sur le visage. Jeune fille au paire de dix-neuf ans, elle pensait, en décrochant grâce aux relations de son père un rôle auprès de l'Earl Grey obtenir une invitation au mariage royal. Au lieu de quoi, elle doit rester dans l'appartement londonien des Grey pour s'occuper de Vanessa et Catherine. Cette dernière est également un peu déçue d'avoir été ainsi écartée de la fête, mais on lui a promis que si son trop jeune âge l'empêchait d'assister à la cérémonie, une voiture viendrait la chercher pour la réception. Elle trouve ça un peu injuste déjà parce que la petite Catherine Cameron a le même âge qu'elle et a pu y aller ! On lui a dit que c'était parce que ses parents étaient plus proches de la Couronne et qu'elle avait le droit d'être demoiselle d'honneur. Sauf que Alec a pu y aller et Alec il est aussi proche de la couronne qu'elle ! « But your brother is Viscount Howick. » lui a rappelé Victoria alors que Justine l'aidait à s'habiller ce matin. Son frère est vicomte de droit et héritera du titre de leur père, alors qu'elle, elle n'est qu'une Lady. Ça lui semble particulièrement injuste quand ça veut dire qu'elle ne va pas pouvoir tenir le bouquet de Diana. Elle est jolie Diana, Kat l'aime beaucoup, même si elle a entendu la cuisinière dire à Victoria que la Reine ne l'aimait pas, elle. Et Maman dit constemment que la Reine a toujours raison…  « Sshh it is about to start! » En fait, ça a déjà commencé, il y a une foule monstre devant la cathédrale et des journalistes et puis on a filmé les invités qui rentraient. Ils ont même vu Alec avec leurs parents. Vanessa a couiné et tapé dans ses mains et Justine bougonné dans sa barbe en français. Maman a choisi Justine exprès pour qu'elle leur apprenne sa langue, mais pour l'instant elle semble préférer la garder secrète pou mieux les insulter sans qu'ils ne le sachent. Dans la télé un des présentateurs de la BBC annonce l'arrivée de Diana, et on voit la foule agiter des drapeaux alors que le carosse arrive. « Wooooow » Kat est complètement émerveillée par la robe bouffante de la future princesse. Elle en parle pendant les dix minutes qui suivent, de sa robe et de sa coiffure et de son voile. « And her tiaaaaaraaaaa! So prettyyyyy uuuugh but look at little Cathy Cameron!!! She she picked her nose! She did! She diiiid, I would have been much better!!!! » Et puis elle commence à tirer sur les jupes et pantalons qui l'entourent pour demander à boire et à manger quand la cérémonie commence parce que c'est affreusement long. Victoria et Justine pour le part commencent bien à comprendre pourquoi elle n'y a pas été conviée. « Will you behave yourself Lady Kat. » « Mais oui, tenez-vous un peu Mademoiselle. » surenchérit la française à qui Kat offre une jolie grimace. « Is that the Queen? Wow. » « That is right, isn't she most graciou-. » « She's old and ugly! » Brusquement tout le monde oublie comment respirer, même Vanessa semble s'étouffer sur son propre souffle. « My Lady!! How- »« But God bless her, of course! » reprend-elle rapidement avec un énorme sourire juste comme à la télé l'on décide justement de chanter l'hymne national. Kat l'a appris à l'école et pour se faire pardonner saute à ses pieds pour s'époumoner dessus. Tout le monde semble satisfait de ces excuses improvisées, sauf Victoria. Jamais contente celle-là. « I should have Stewart call your parents young lady. After insulting our most gracious Queen you should not be allowed to g- » « Shhhhhh » s'insurge la secrétaire de Maman. Vanessa s'endort rapidement après ça, alors que les chants religieux se succèdent et Kat n'est pas loin de la rejoindre quand on lui tapote l'épaule pour qu'elle se tienne droite. « Zey arrre coming soun mademoiselle! You 'ave to be rrready. » Ah oui, le chauffeur de Papa pour qu'elle aille à Buckingham Palace. Kat n'en a plus très envie. Ça a l'air très ennuyeux en fait, de devenir princesse. Il faut rester debout et écouter un vieux monsieur parler très longtemps. En plus le prince il est même pas beau !
Mais bon c'est vrai qu'elle a envie de rencontrer Diana.


Watford, Hertfordshire, 03/07/1982
Alec ne veut plus retirer son pull aux armoiries de son école. Il fait trop chaud pour porter des manches longues, mais tous ses polos sont en train d'être lessivés alors il n'a pas le choix. C'est bien sûr tout à fait hors de question pour lui de se départir de ce qui fait de lui un enfant si spécial. Quand il est revenu après son premier semestre — nommé pompeusement Michaelmas — il n'en était pas si ravi pourtant, de sa nouvelle école. Il y avait déjà des amis, mais la maison lui manquait et il n'a pas arrêté de suivre Maman partout, Kat a beaucoup ri. Elle elle a hâte de partir à l'école. Elle va déjà à l'école bien sûr, elle apprend l'anglais, les mathématiques, le dessin, un peu d'histoire aussi. Mais c'est encore que la primaire. Alec il va dans une école de grands. Littéralement, une école qui a vu passer beaucoup de Grands. D'ailleurs, après son deuxième trimestre — Lent — il semblait déjà s'y être fait. Et maintenant qu'il est revenu pour l'été, il ne sait plus s'arrêter d'en parler. Eton-ci, Eton-ça, Kat a fait exprès de mettre de la boue sur son dernier polo propre pour qu'il arrête de frimer. Sauf qu'elle se doutait pas qu'il oserait porter un pullover en plein été. « You look stupid. » « You look stupid. » Elle roule des yeux et vérifie la sangle de sa scelle, en essayant de passer deux doigts entre le cuir et le ventre de son double-poney. Papa a dit que bientôt elle pourrait passer à un vrai cheval et elle a très hâte. « I'm not the one going to an archaically elitist school. » « Those are awfully big words for you dummy! Who taught them to you? » « Pff I know how to speak proper- I mean! Properly! » Il roule des yeux. C'est vrai qu'elle a peut-être entendu ces mots quand elle traînait avec la cuisinière qui écoutait tranquillement la radio en lui préparant un lait au chocolat. Il paraît que tout le monde au Royaume-Uni n'est pas fan de l'institution que représente Eton et les autres public schools. Kat n'est pas trop sûre de ce que ça veut dire, mais elle sait que c'est un truc de tory. Elle ne sait pas trop ce que c'est un tory. Elle connaît qu'une Tori elle, c'est la gouvernante Victoria — et elle n'aime d'ailleurs pas qu'on l'appelle par ce surnom.  « You're just jealous because it's a boys only school! » « Queen Elisabeth was taught by- » « -the provost of Eton yadiyadiyada- who cares! She didn't actually go there. Seen, even the Queen couldn't go there. » « So what? It just proves your school is dumb for thinking it's better than the Queen. Besides Mummy said I would go to a public school too » « Yeah you mean one of the girls school that tried to copy us. Or worse!! Co-ed! » Kat se dit que si tous les garçons sont aussi stupides que son frère alors elle préfèrerait encore rester dans une école où il n'y a que des filles. Les filles c'est plus gentil et en plus c'est plus joli. Mais bon, elle se dit aussi qu'elle connaît pas assez de garçons. Puis c'est vrai qu'Alec était pas aussi bête avant d'aller à Eton. C'est Eton qui rend les gens bêtes. « Yeah? Well I bet even with my pony I can race you to the gate and back to the stables and you'll be sorry then when you've been beaten by a girl!! »

Elle a failli gagner. Elle était en train de gagner, quand le stupide rottweiler de son frère s’est trouvé sur son chemin, faisant cabrer Lady Di — son poney — et tomber la gamine. Alec a manque de ne pas s’arrêter mais leur hurlement de Kat était assez déchirant pour que sa conscience le frappe. Au final, l’objet de la course fut surtout d’aller chercher l’adulte le plus proche pour venir examiner la jambe douloureusement tordue de la cadette Grey.
L’été est ruiné.

Watford, Hertfordshire, 16/02/1984
« She’s a what now? » Ann n’a jamais tant manqué de manière de sa vie, interrompant sans ménagement l’étranger, prétendument envoyé par un Ministère dont elle n’a jamais entendu parler. Et elle est cultivée Ann, elle a fait ses études à l’étranger. L'homme confortablement assis sur l'un des divans du salon hoche la tête sans apparemment faire grand cas de l’impolitesse des ses hôtes, tous bouche-bée. « Surely, this is some kind of practical joke. » Philip tente de calmer le jeu, alors que sa femme semble sur le point de jeter le faux fonctionnaire dehors sous la pluie de ses propres mains. La lettre reçue quelques temps auparavant n'a été prise au sérieux par aucun des Grey et bien que ça les surprenne un peu qu'il leur en répète le contenu, c'est loin de les convaincre. Kat, elle, assise dans un coin et presque oubliée par les autres occupants du salon, ne sait pas vraiment quoi en penser. Quelque part elle aimerait bien y croire, mais tout ça lui tombe un peu sur la tête d’un seul coup puisqu’on ne lui a pas même parlé de la lettre avant aujourd’hui. Elle n’a que dix ans et son courrier est d’abord lu par ses parents.  « Who’s paid you? The Cavendishes? It has to be the Cavdendishes. Or the Gascoyne-Cecil? Yes this has Robert written all over it. » Philip ne peut véritablement imaginer un membre de la noblesse, surtout le Marquis de Salisbury, recourir à une telle farce et surtout il a du mal à imaginer pour quoi, mais en cet instant précis, tout lui semble plus logique que les bêtises déblatérées par ce fou. « Absolutely not. » Et pour prouver ses dires, il sort un morceau de bois de sa poche et murmure quelque chose dans sa barbe. Aussitôt le bois mort dans la cheminée prend feu. Sur leur sofa Ann et Philip ont un mouvement de recul. Kat qui se rongeait jusque-là les ongles abandonne ses doigts pour observer ce miracle les yeux écarquillés. Pour la première fois depuis que l'invité est arrivé et qu’on la conviée dans le salon, elle prend la parole. « So all you’ve said is true? About Hog-of-warts? » Il faut dire que le nom de l’école lui-même laisse à penser à une blague franchement mal déguisée. « Holy mother of- this is witchcraft! » Ann, pourtant anglicane se signe frénétiquement tandis que l’envoyé du Ministère a un petit rire forcé. « I assure you the Ministry only condones use of magic that is considered white and good. Dark magic is highly prohibited and in fact- » « You expect to take my daughter away to your satanic little school? » poursuit Ann qui semble reconsidérer son opinion sur le meurtre. « Yes. She is already registered and enrolled and she can join the school next September. Of course she does not have to but it is preferable considering she is a muggle born and you cannot teach her yourself. » Il tend deux enveloppes cachetées à ses hôtes, ses mains tremblant un petit peu. Ni l’un ni l’autre n’acceptent le présent et il les dépose à la place sur la petite table devant lui. « With good reason. She is not to be taught such nonsense. I’ll have you know her application has been accepted to Heathfield School in Ascot and she is to be given stellar education by stellar academics of this country in order to enter Cambridge and- » « Dear sir, I sympathize with your meaning but see- a young witch always struggles to control her magic. Uncontrollable magic is not only a problem for us at the Ministry, but I am sure it would be a problem for you too. I see you come from a reputable family and it will not do if Catherine shows her power in front of her peers… » L’argument fait suffisamment de sens pour que personne ne réplique aussitôt. « Is Heathfield to welcome her as a boarding student? It would be quite unsuitable considering the circumstances, frankly dangerous even for the Secrecy of Magic but also for…well… the continued good reputation of your family. » Catherine cligne des yeux et observe ses parents, pensifs. Elle-même ne comprend pas trop vers où dérive cette conversation — va-t-elle aller dans cette école étrange ou pas ? Et puis dans tout ça personne ne lui a vraiment confirmé qu’elle était une sorcière. C’est vrai qu’elle a mis le feu aux rideaux de la bibliothèque il y a un peu plus de deux ans et qu’une fois elle a réussi à briser une assiette en argent juste en la jetant par terre. Des choses un peu étranges arrivent autour d’elle, mais elle n’est jamais allée jusqu’à penser qu’elle était différente. On a jamais proposé à Alec d’aller à Poux-du-lard. « I understand this is a difficult decision, and you still have a few months to take it. I advise that you think it over carefully. Young witches and wizards who are never taught…they never really succeed in either worlds. » Et sur ce, il attrape son chapeau melon et se lève, droit comme un pique.  « I bid you goodday uh my Lord, milady. » On l’a vaguement briefé sur la bonne manière de s’adresser à des gens comme eux, mais ça ne lui vient pas du tout naturellement. Il pointe les deux enveloppes sur la table : « Here are all the practical information you might need. There is also an address at which you can send any question you may have later on. » Heureusement ce n’est pas lui qui la recevra mais un autre bureaucrate. Il semble mal-à-l'aise dans cette demeure moldue et dans cette famille surtout, pressé de partir. « Victoria will show you to the door. » lance Philip sans plus de manière en faisant teinter une petite cloche jusqu’à ce qu’arrive la gouvernante pour le raccompagner.

« So? Am I going then? » demande Catherine une fois seule avec ses parents, sautant à ses pieds d’un air excité. « Of course not, don’t be ridiculous. » la réprimande sévèrement sa mère, cherchant dans le regard de son mari son soutien absolu, qui ne vient malheureusement pas. « Your mother and I need to discuss this like adults Catherine, please go to your room. » fait-il plutôt, inquiet de la réputation des Grey menacée par ces pouvoirs que possède apparemment leur fille. C’est un problème au delà de l’aspect religieux, il ne voudrait pas que l’on commence à prendre les Grey pour des fous ou des monstres. « But it’s about me! » Et elle a dix ans et demi, ça lui semble bien suffisant pour contribuer aux décisions qui la concernent directement. Surtout s’il s’agit de choisir entre Boring-field et Hog-of-warts. « Don’t be stubborn Catherine. Your father said we will discuss it. This is not a decision to be made by a child. » argue froidement sa mère. « Go to your room, now. » Le tête baissée et le visage déchiré par la déception, elle obéit aux ordres. Elle est à peu près convaincue que, comme pour tout ce qui est vraiment intéressant, ses parents vont dire non.

Elle aimerait au moins voler une des enveloppes en partant mais ses parents la surveillent trop. Elle se demande ce que contenait exactement la première lettre, ses parents n’ont fait que la lui résumer très rapidement avant que de la laisser rentrer dans la pièce où se trouvait le Monsieur. Et lui, il n'a pas détaillé le genre de cours qu'on y enseigne. Elle ne sait donc pas grand chose de l’école de magie mais ça a toujours l’air mieux que l’école où ils veulent l’envoyer. Elle se demande à quoi ressemble l’école et où elle se trouve, elle aimerait bien que ça soit un bâtiment super moderne, pas comme le manoir dans lequel elle vit et sans uniforme et elle se demande si à la place des chevaux on apprend à monter sur un balai. Est-ce qu’elle aussi elle aura une baguette magique ? Elle aimerait bien apprendre à transformer Alec en crapaud baveux, en tous cas.

Hogwarts, 24/09/1985
Hogwarts est vraiment très grand. Définitivement plus que l’école où ses parents voulaient l’envoyer, plus que Eton aussi et plus que le collège de Cambridge où son père a fait ses études. C’est un château, un vrai grand château avec un immense parc et une forêt adjacente où les élèves n’ont pas le droit d’aller — ce qui rend beaucoup d’entre eux très curieux. Il y a plein de choses bizarres, à commencer par le quai de la gare de King’s Cross d’où se prend le train pour l'école. Kat a sincèrement cru qu’on se payait sa tête quand on lui a dit qu’il fallait foncer dans un mur. Mais c’est passé. Puis y a eu les barques sur un lac très noir et grand d’où ils avaient tous une superbe vue du château. Elle aime bien les château Kat, mais c’est vrai que la taille de Hogwarts lui a fait un peu peur. Et même pour avoir grandi dans un manoir et être déjà entrée dans des châteaux, même des châteaux encore habités, elle n’a rien retrouvé de très familier dans celui-là. Dans la Grande Salle les bougies flottent seules et on dirait qu’il n’y a pas de plafond — même si quelqu’un lui a dit que le ciel étoilé n’était qu’un effet magique. C’est un chapeau parlant qui répartir les nouveaux dans une des quatre maisons et les plats apparaissent tous seuls sur les tables. Les escaliers bougent comme ils l’entendent et les tableaux sur les murs se meuvent et parlent. S'ils le veulent ils peuvent même sauter dans le cadre d'à côté dire bonjour à leurs voisins. Dès sa première soirée à l’école Kat se sentait complètement dépaysée. Les cours, c’est pire encore, rien avoir avec les mathématiques, l’anglais, la géographie et l’histoire. Non, ici on apprend les sortilèges, les potions, la métamorphose et même à voler sur un balai ! Il y a quand même un cours d’histoire de la magie mais celui-ci est enseigné par un fantôme, donc ça ne l’aide pas beaucoup à se sentir à sa place.
Pour autant, elle aime bien.
C’est joli, bruyant, elle a l’impression d’être repartie un siècle en arrière parce qu’ils écrivent tous avec des plumes sur du parchemin, mais elle aime bien.
Sauf que c’est grand, vraiment très grand. La salle commune des Hufflepuff est au sous-sol, sauf que celle des Slytherin aussi. Les cours sont un peu partout dans le château et il faut apprendre à se débrouiller avec les escaliers, se repérer dans les tours. Retrouver son chemin n’est pas aisé du tout. Bien sûr Kat peut suivre ses camarades, ou leur demander de l’aide, mais elle aime bien se débrouiller seule, aussi. Et puis, elle n’a pas envie qu’on lui joue des tours.
Sa nanny française lui a plusieurs fois conté les aventures du Petit Poucet — Hop-o’-My-Thumb, comme elle l’aura plus tard lu en anglais. Au début elle n’y comprenait rien, mais à force de répétition le sens des mots en français a fini par lui parvenir. Se rappellant que des morceaux de pains risquent de disparaître trop vite — surtout que beaucoup d’étudiants on des animaux de compagnies, dont des rats ! et des crapauds ! et des chouettes !! — elle, pour sa part, lâche des cartes à jouer partout sur son chemin. Enfin, elle essaye de les laisser à ses endroits où elles risquent moins de se faire écraser par des pas pressés et éventuellement déplacées. C’est un peu trop compter sur la bienveillance des autres, sur le fait qu’on ne lui jouera pas de mauvais tours en lui volant ses cartes. Au début ça fonctionne bien, elle commence à retenir au moins le chemin de sa salle commune et à ne pas confondre avec les cachots — où elle est rarement bienvenue. Il paraît que son ascendance ne plaît pas à tout le monde et pas qu’à cause de son accent un peu lourd, pour certains, mais aussi parce que ses parents eux ne sont pas venus à Hogwarts. Elle qui devait être une “legacy” partout dans son parcours se retrouve dans une école où son nom ne dit rien à personne et où être qui elle n’est pas si bien vu. Elle-même ne s’en rend pas trop compte jusqu’à ce qu’on lui joue un sale tour en lui volant ses cartes et en lui créant un chemin tout erroné. Elle rate un cours de métamorphose avec la sévère McGonagall et finit, toute honteuse, en retenue. Le moins drôle c’est qu’avec les cartes restantes, à la fin de son chemin on lui laisse un message :
M U D B L O O D.
Une camarade lui explique.
C'est pas gentil du tout.

Oxford, 22/07/1991
Chaque été, la vie moldue semble de plus en plus morne. Ou peut-être n’est-ce que la vie de ses parents, de sa famille, des gens comme eux. Tout est très ordonné, routinier. Ascot l’été pour les courses avec un dress code bien maîtrisé, le grand match de polo en juin, le Chelsea Flower Show en mai (que Kat a la chance de rater), les courses de régates, Wimbledon, et le cricket, sans compter les bals, les introductions à la société, les fiançailles, les mariages. Chaque été, Kat est très occupée, mais chaque été elle s’ennuie un peu plus. Pourtant, chaque été ses parents semblent un peu plus heureux de bientôt pouvoir la retrouver, pleinement, bientôt pouvoir mettre le chapitre de sa bizarrerie derrière eux. Elle contrôle ses pouvoirs désormais et pourra revenir à la société, faire ses A-Levels et entrer à Cambridge comme cela a toujours été prévu, elle épousera un autre membre de l’aristocratie et tout ira bien dans le meilleur des mondes. En attendant toutefois, s’ils l’emmènent un peu partout avec eux, elle doit prétendre passer les autres mois de l’année en Australie auprès de sa grande-tante maternelle et, curieusement, jouer les adolescentes rebelles. Pour Philip et Ann cela permet de mieux justifier qu’elle ait été envoyée là-bas et c’est un maigre prix à payer pour que la vérité ne soit jamais découverte. Pour Kat c’est très bien aussi, ça lui donne une bonne excuse pour faire la gueule pendant les soirées chez des vieux amis de ses parents. Ça lui donne aussi une excuse pour ne pas toujours respecter les codes vestimentaires et lâcher quelques grossièretés quand l’envie l’en prend. Ses parents ne sont jamais très contents quand elle se permet trop d’écarts, mais comme ils n’ont jamais pris le temps de lui faire la liste complète de ce qui était ou non acceptable pour qu’elle soit crédible dans son rôle, Kat joue audacieusement sur les loopholes.

Il lui faut au moins ça pour ne pas mourir d’ennui, déjà qu’elle n’en est pas loin quand elle se retrouve à la maison, qu’il s’agisse du manoir où elle a grandi ou des maisons de vacances louées par ses parents. L’été précédant sa dernière rentrée à Hogwarts — ses parents n’en peuvent plus, mais lui passent par conséquent pas mal de choses — c’est à Oxford qu’ils s’établissent, malgré le mépris apparent de son père, toujours perdu dans la vieille rivalité des deux plus anciennes universités d'Angleterre. Kat aime bien la ville, les collèges parsemés au centre lui rappellant beaucoup Hogwarts dans leur architecture. Si un film devait un jour être tourné par des moldus sur l’école de magie, elle ne doute pas que l’on viendrait chercher l’inspiration ici.

« You know this year there was new posh kid in school. Fred Barnley… » Ses parents ne lui posent jamais la moindre question sur son éducation magique, mais Kat ne se gêne pas pour en parler malgré tout. Ils sont si fiers d'Alec qui étudie désormais à Cambridge, au Corpus Christi College, comme leur père. Si fiers de Vanessa aussi, première de sa classe et présidente de la debate team. Avec elle, ils sont perdus. Alors elle essaye, force les choses. « You don’t say? » cette fois-ci cependant, son père lève les yeux de son journal — le financial times — pour la regarder. Enfin. « Old Billy’s son? The barrister? » Elle hoche lentement la tête. Ça lui a fait un petit choc de l’y voir mais elle lui a parlé après la répartition (étonnement lui aussi a fini à Hufflepuff, à croire que c’est le lot de tous les gens comme eux) et c’était bien lui. « Astonishing. His father was just made QC, you know. And I played squash with him just last year, the lad was there too playing your brother, he lost of course, but he seemed to me a fine young man. » La manière qu’a son père de dire la chose, comme si le fait d’être quelqu’un de bien et raffiné était tout à fait antithétique avec le fait d’être un sorcier, ne peut que la heurter, malgré l’habitude qu’elle a de voir ses parents constamment rejeter cette partie de son identité. « Right, because of course, only corrupt young people can ever be sent to Hogwarts. » rétorque-t-elle avec amertume. Elle ne doute pas que ses parents l’aiment à leur façon, mais elle voit bien qu’ils ont hâte qu’elle puisse enterrer cette part d’elle, anormale et dérangeante loin au fond d’elle-même. « That’s not what I meant of course… » tente Philip, un peu coupable. « I only meant that it is surprising. I thought you said it was not so common for non magic people to have magic children. » Pas plus que Ann, Philip n’est à l’aise avec le mot “moldu”. « It isn’t, no. » Mais la majorité de la société sorcière semble accepter la chose malgré tout, les nés-moldus ont leur place en dépit de quelques préjugés et remarques qu’elle qualifierait bien de racistes si pour elle le mot ne semblait pas un peu trop fort — après tout ça lui semble incomparable au racisme que l’on retrouve chez les moldus.  Elle a sa place dans le monde magique.
Plus qu’ici, au final.

28/08/1995
« Dearest Father and Mother,

I trust you are well. I, for one, shall be brief as I know you are both busy with your lives and will not appreciate my writing to you. Yet, I feel I should tell you that I have just finished my thesis and will become a junior doctor here at St Mungo’s in the coming fall. I know you will say I am awfully young and the process is suspiciously fast, but that is just the way it is here. I am very proud of myself.
Yesterday, just as my thesis was accepted and I was told I would be assigned to the potions and plant poisoning department — the one I wanted! — I had dinner with Alderic. You will remember him, I hope, as I talked about him a lot the last time I saw you. Alderic asked me to marry him last night and I said yes. He comes from a fine family, his father is head of a department in the Ministry of Magic (our government) and he himself is on track to become a good barrister. I don’t know if you will do me the honour of coming to my nuptials — we haven’t fixed a date yet but I gather it will be within the next year or so — but I thought you deserved to know that your little Kitty Kat would be changing her last name to Gore. It doesn’t sound really good I know, but I assure you it is a reputable name here and if you could understand it you would be proud. I have to say, that I, however, don’t care one bit about it. On the contrary I find his family to be rather cold, and too traditional — I don’t think they like me very much — but I am marrying the man. He’s smart and generous and talented and funny. Very handsome too. I hope you will agree to meet him, if only once.
I know how important it is that I don’t come back to your world, but please, come to mine. Just once so that I can introduce you.
I will be waiting for you on September 3rd at four in the little dead end near Charring Cross, you will remember it as it is close to the entrance of the wizard shopping area where we used to go buy my school supplies.

I hope you will come.

With love,

Your Kat.
»

Londres, septembre 1995
Les pauses déjeuners sont bien souvent expéditives, mais cette fois, Kat a rendez-vous alors elle est bien obligée d’abandonner son travail une petite heure. Personne dans son service ne lui en veut vraiment, mais elle a tout de même l’impression que c’est le cas, qu’on la regarde de travers quand elle abandonne sa blouse pour sortir de l’hôpital. Elle est déjà un peu en retard, alors elle court un peu dans les rues bondées du Londres moldu jusqu’au petit restaurant indien où l’attend son rencard. Isra sourit très grand en la voyant, elle leur a déjà commandé à boire. « Hey girl! » Elles s’étreignent brièvement et s’installent l’une en face de l’autre. « So did you have time to think about it?Err not really…What? A colour scheme is probably the most important decision you can make about a wedding. » La blonde rit et roule un peu des yeux devant le sérieux absolu de son amie. « Come on.Well maybe not the most important but it is definitely a very important consideration. » Kat n’est fiancée que depuis une semaine environ, mais sa meilleure amie, aussitôt désignée demoiselle d’honneur, est déjà prête à tout planifier. Elle apprécie son enthousiasme, mais c’est vrai que c’est un peu rapide et exagéré quand elle et Al n’ont même pas encore choisi de date. Ses parents n’ont pas répondu à sa lettre et elle n’est pas certaine de les voir au rendez-vous le lendemain. Elle a bon espoir, ceci dit. « Merlin is that the ring?Yes! » Elle lève la main avec un grand sourire ravi. « His grandmother’s rock would you believe it? » Isra secoue la tête et attrape ses doigts pour mieux voir. C’est vrai que le bijou est assez impressionnant et c’est vrai qu’elle ne l’attendait pas du tout à vrai dire. Elle n’aurait jamais cru que ses parents accepteraient de laisser une née-moldue porter un morceau de leur héritage. Mais visiblement, tout peut arriver. Elles passent commande et mangent rapidement en échangeant quelques idées de codes de couleurs pour la cérémonie et la fête. Kat est pressée cependant et ne peut tout simplement pas se permettre de dépasser sur son créneau déjeuner. Elle a des tests à faire passer à une patiente cette après-midi en collaboration avec une autre jeune diplômée, qu’elle connaît assez bien, du département de pathologie des sortilèges. « Shafiq doesn’t like to wait and she is never late, so… » Isra secoue la tête mais la laisse partir en souriant. « Go be a superstar mediwitch. » Elle aimerait bien, mais si elle sait ce qu’elle fait et travaille dur elle est loin d’être surdouée.

Ses parents ne sont pas venus. Elle a attendu longtemps, finissant par s’installer sur un banc a proximité. Mais ils ne sont pas venus. Finalement alors qu’elle était prête à abandonner, une silhouette improbable est apparue. Elle l’a reconnue même si elle a énormément changé depuis la dernière fois qu’elle l’a vue. Se petite-sœur Nessa, désormais majeure et diplômée de Harvard. Elle a trouvé la lettre adressée à ses parents et après avoir tenté de les convaincre en vain de se rendre au rendez-vous, elle a décidé d’y aller à leur place. Pour ne pas que Kat se sente abandonnée, a-t-elle dit. Dommage que ce soit quand même le cas. « They think it is too risky, » tente-t-elle de les excuser avec douceur. En vain. Elles discutent, rattrapent le temps perdus, se promettent de se revoir, Nessa accepte d’ores et déjà de venir au mariage et de persuader ses parents et leur frère d’y aller aussi. Elles s’embrassent et s’étreignent, comme elles ne l’ont jamais fait enfant et puis Kat rentre seule à l’appartement.
Elle n’est pas totalement abandonnée ceci dit, sa nouvelle famille est là, Alderic en train de préparer à dîner.

Il y a deux couverts de trop.

« It’ll be okay you know? We can wait until they come around. » Il a les lèvres perdues dans ses cheveux, son corps est tout chaud contre le sien, sa voix est rassurante malgré les tressauts du cœur de sa fiancée. « We don’t have to. » car après tout elle ne sait pas si ça ne voudrait pas dire attendre pour toujours. Ils sont très occupés, c’est vrai, ceci dit et peut-être qu’elle ne leur a pas laissé suffisamment de temps pour s’organiser, peut-être qu’elle a choisi malgré tout un lieu trop fréquenté, où ils risqueraient d’être vus avec elle par des connaissances de la famille. Après tout, sa disparition a fait du bruit, parait-il. Et elle ne peut pas se permettre de réapparaître.
Elle soupire et enfouit son visage dans son cou, s’y cachant pendant plusieurs minutes alors qu’il lui caresse doucement le dos. « How many children do you want to have? » Elle fronce le visage et l’écarte de la chaleur de son cou pour pouvoir le regarder, esquisser un sourire amusé. « Already? » Il hausse une épaule et retrace ses traits délicats du bout du doigt. « Well, there’s no harm in thinking ahead. » Elle imagine que non, en effet. Elle aime bien les enfants Kat et elle aimerait bien devenir mère un jour, faire mieux que ses parents et accepter sa progéniture telle qu’elle est. Ils en ont déjà un peu parlé, au moins pour s'assurer qu'ils en voulaient tous les deux. « Hm maybe two, one boy and one girl? » Il est fils unique et elle-même a grandi enfant du milieu, alors deux gamins, un de chaque, ça semble être un bon compromis pour l’un comme pour l’autre. « That sounds good. And we can name the girl Catherine… » Elle hausse les sourcils. « Heyyy that’s my name! You want to name her Catherine Junior? » Elle rit comme s'il s'agissait d'une idée tout à fait absurde. C'est vrai : personne ne fait ça. Il hausse les épaules et découvre quelques dents dans un sourire tendre et brillant. « Why not? Men do it all the time with their sons. And I’d be lucky and so proud if she turns out half as amazing as you. » Elle soutient son regard un instant, avant d'écraser ses lèvres contre les siennes.
Non, elle n'est pas seule.


Dernière édition par Catherine Grey le Jeu 30 Avr - 4:25, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 17:40
biographie
Suddenly, I'm not half the woman I used to be
There's a shadow hanging over me
Oh, yesterday came suddenly
LONDON, 21/09/1996
« What do you mean it’s over? » Kat ruisselle encore de la pluie qu’elle a dû affronter en rentrant du travail. Aux gouttelettes qui glissent de ses cheveux à sa nuque et son visage se mêle un peu de sueur accumulée au fil de sa longue journée. Il est vingt-trois heures trente, elle n’a pas mangé depuis le petit-déjeuner et elle est épuisée. Elle pensait pouvoir se laisser tomber sur son lit et dormir jusqu’à son prochain shift à l’hôpital, mais son fiancé en a décidé autrement, lui balançant une absurdité absolue au moment même où elle a mis un pied à l’intérieur de leur appartement. Elle a pâli, mais elle pense avoir mal entendu, ou mal compris, ou bien ça doit être une nouvelle preuve de son humour douteux qui a parfois fait son charme. « What do you think it means? We’re over means we’re over. » Elle cligne des yeux les sourcils froncés cherchant encore une trace d’humour sur son visage, en vain. « B-but why? » Est-ce parce qu’elle rentre tard ? Il sait pourtant qu’elle ne cherche qu’à démarrer correctement sa carrière, tous les jeunes restent tard, elle ne veut pas se faire remarquer de la mauvaise façon. Lui-même ramène parfois du travail à la maison. « I don’t understand. » fait-elle platement quand il ne répond pas. Hier encore tout allait bien. « I’ve come to realise we are not meant to be after all. » déclare-t-il toujours sans bouger du sofa qu’ils ont acheté ensemble il y a une semaine. « What-I’m going to need to take this back. » Elle esquisse un mouvement de recul, « What- » mais elle sait ce dont il parle, leurs deux regards se portant en même temps à son annuaire gauche. « But… » Les gens changent d’avis parfois, comme elle-même a changé d’avis en décidant de rester dans le monde magique, comme sa petite sœur a changé d’avis en préférant étudier à Harvard plutôt qu’à Cambridge. Les gens changent d’avis, même pour des décisions très importantes, mais ils n’annoncent pas ça de but-en-blanc comme si de rien était, comme si c’était normal de se coucher le soir en voulant passer le reste de sa vie avec elle pour se réveiller sans plus aucune trace d’amour. Ce n’est pas tant ses mots, son ton, l’absurdité totale de cette situation qui l’interpelle, que le regard qu’il lui lance, dépourvu de toute tendresse. « I don’t understand. What happened? » Le plus frustrant c’est encore le fait qu’il ne réponde pas qu’il la regarde juste avec un air las comme si elle était incroyablement stupide de ne pas comprendre la chose d’elle-même. « Is it your parents? » Elle fronce les sourcils s’attendant encore au silence pour toute réponse, mais cette fois-ci il semble se réveiller. « No. It’s you. » Alderic n’a visiblement jamais regardé une sitcom moldue de sa vie : il est censé lui dire que ce n’est pas elle le problème, c’est lui. Il n’est pas censé déjà remuer le couteau dans une plaie qu’il vient d’ouvrir. « Now give me back the ring please. It belongs to my family. » Une famille à laquelle elle devait appartenir elle aussi, en dépit de ses parents assez conservateurs. Il lui a toujours dit que ça n’était pas grave, qu’il se fichait du monde et de ce que sa famille pouvait penser du sang de Kat. Et puis, elle osait imaginer que c’était une marque de concession voire même d’approbation implicite de leur part de le laisser lui donner la bague de sa grand-mère. L’a-t-il en réalité prise sans le leur demander ? Une paire de doigts tremblants vient effleurer le diamant, un instant elle semble sur le point d’ôter la bague, mais elle s’arrête en plein geste. « Is there someone else? » Son cœur est aussi brisé que sa voix. Elle n’a rien vu venir Kat, mais n’est-ce pas encore l’explication la plus logique ? « It’s none of your concern anymore. How can you say that to me? » Qu’il ne veuille plus d’elle, qu’il ne l’aime plus, elle peut le concevoir, mais qu’il ne lui offre aucune bribe d’explication et qu’il ose même lui dire que ça ne la regarde pas, ne la concerne pas, c’est trop pour elle qui semble enfin se départir de son choc pour s’empêtrer dans une colère qui lui est rare. « How dare you? If you want to break up at least be a man about it and tell me to my face what changed, because twenty-four hours ago we were having dinner on that balcony and planning our fucking wedding. » Alderic pâlit et se lève, un peu raide, comme un mannequin aux jointures rouillées. « You will not speak to me that way in my house.Your house? » Ses sourcils se haussent si haut qu’ils effleurent presque la ligne de ses cheveux. « I don’t owe you anything. I’ve been kind enough to you as is, considering…  — Considering what? » C’est comme s’il avait lui-même quelque chose au bout de la langue, une raison une vraie à lui énoncer, mais qu’il n’ose pas prononcer, et c’est comme si elle-même l’avait à l’arrière de la tête sans parvenir à mettre le doigt dessus. Comme une espèce d’attitude, de ton, qu’elle a connu chez d’autres à son égard mais que son esprit n’arrive pas (encore) à associer à Al. « It’s my apartment that you moved into. I was going to be generous enough to let you spend the night but if you’re being so difficult you will give me back the ring and leave now. » Un battement de cils, les joues qui rougissent et les yeux qui lancent des éclairs. « What the fuck. » Elle n’a jamais beaucoup juré Kat, comme un dernier relent de son éducation maniérée, mais ce soir elle ne trouve pas d’autres mots pour exprimer ce qu’elle ressent et décrire ce qui lui arrive. « What the fuck, you can’t throw me out, I mean half the stuff in here is mine. » Même si tout devait être à eux deux, au final. Elle paye les factures, les courses, elle a acheté la plupart des meubles. « You can come get your stuff tomorrow. » fait-il parfaitement sérieux, son visage ne tressautant pas pendant les deux minutes de silence qui suivent, malgré le défi dans le regard de Catherine. « You are the biggest asshole this planet has ever seen, you realise that? » Elle s’avance à grand pas et lui offre une gifle de la main gauche, le diamant qui ne lui appartient plus laissant une marque sur la peau d’Aledric avant qu’elle ne l’arrache à son doigt et le lui balance à la figure également. « This isn’t over. » fait-elle avec détermination, elle est sur le bail elle aussi, ils l’ont fait changé quand ils ont emménagé ensemble, elle fera appel au propriétaire, elle se cherchera un avocat s’il le faut. Quoique, rester dans cet appartement sans lui ça n’a pas de sens.
Elle claque la porte avec violence et dévale les escaliers, de nouvelles gouttes amères et salées dévalant ses joues.
Y a une semaine encore, ils achetaient un sofa ensemble.  

LONDON, 24/12/1999
Les flocons tombent aussi gros que les billes avec lesquelles jouait Alec il y a des années de ça. Ou peut-être que ça n’est qu’un effet d’optique, la vitre sale et embuée n’aidant pas la vision déjà floue de Kat. Elle regarde la neige recouvrir le Londres moldu d’un côté, sorcier de l’autre, sans discrimination, sans préjudice ni traitement de faveur. Y a plus que la météo pour être aussi équitable. Elle se retourne maladroite pour faire face au comptoir et multiples verres devant elle. Il n’y en a qu’un qui ne soit pas totalement vide et elle l’achève d’une traite. « Merry Christmas to me. » Les sorciers, souvent, appellent ça Yule. Mais elle n’est pas une sorcière, il paraît. Et c’est vrai que sans baguette, elle ne sent plus très magique.
Elle ne sent plus très Grey non plus ceci dit ; à vivre dans un appartement miteux et enchaîner les petits boulots dont elle finit toujours par se faire virer sans préavis, elle n'a pas l'impression de vraiment faire honneur au sang noble dans ses veines. Elle n'a plus le droit d'être une moldue, de toute façon. Elle y serait déjà retournée sinon, chez ses parents, au diable sa fierté. Elle y serait retournée sans hésiter, si ç'avait encore été une option. Elle n'a plus le droit d'être une Grey.
Elle a grise mine pourtant, soufflant lourdement pour déplacer une mèche de cheveux qui lui masque la vue. Non qu’il y ait grand chose à voir. Le bar est déjà mal fréquenté d’ordinaire, mais la veille de Noël c’est encore pire. Il n’y a que les âmes les plus esseulées et désespérées pour venir se perdre ici. Et elle en fait partie.
Elle aurait dû savoir que le monde était en train de pourrir quand Lady Diana est décédée.
Après ça les drames ce sont enchaînés. La disparition de Harry Potter aurait aussi dû lui mettre la puce à l'oreille.
Elle aurait peut-être jamais dû leur rendre sa baguette non plus, elle aurait dû- elle aurait dû- Elle a soif.
« Bartender one more round! » Sa main fait un drôle de mouvement quand elle lève un doigt, ou peut-être que c’est elle qui ne voit plus droit. « I fink you’ve ‘ad enough lassie. » Elle fronce les sourcils et appuie son index sur le comptoir. « I am a paying customer, and I want more. » Elle articule mal, parle ridiculement lentement, chose que bien entendu le barman a l’habitude d’entendre de ses clients. « Right ye are. But ye also ‘ad enough. » Il a un accent étrange sur lequel elle n’a jamais pu précisément mettre le doigt. Quelque part, ça ne l’a jamais vraiment intéressée. Mais comme il est son seul contact humain de la journée elle fait l’effort ce soir : « Where are you from Bernie? » Il rit un peu et dévoile quelques chicots qui lui font froncer le nez. Bientôt elle en sera peut-être réduite à ça ceci dit, quand plus personne ne voudra même l’engager quelques semaines pour jouer du piano ou nettoyer les tables, quand elle finira à la rue. À chaque fois on lui dit oui et puis un sang-mêlé arrive et prend la place. À chaque fois elle croit que ça va marcher, mais finalement personne ne veut de quelqu’un comme elle dans les pattes.
Bernie lui sert un verre — il ne lui a toujours pas répondu, mais elle semble l’avoir oublié — et elle le vide rapidement, sans réaliser qu’il n’y a pas une once d’alcool dedans. « Kat! Here you are… I was worried… » Isra manque de la faire tomber de son tabouret quand elle passe un bras autour de ses épaules. « Careful… » Elle l’aide à se mettre sur pieds, maladroitement. « Have a drink with me! Why aren’t you at your parents’? Bernie another round for my friend- » Isra secoue la tête, tentant toujours de la faire tenir debout. « I think that’s about enough. Did she pay? » C’est Noël alors Bernie hoche la tête et admet cette fois que le compte est bon. Il n’y a que l’eau qui n’a pas été payée mais pour la propreté du verre dans lequel elle a été servie, il peut bien lui en faire cadeau. « Come, let’s take you to bed. » Kat rit et laisse son amie la faire sortir du bar.

Au lieu de grimper dans un magicobus, Isra prend le risque de transplaner en la tenant, soupirant de soulagement quand aucune d’elles n’est désartibulée. Ça lui évite également une marche éprouvante à travers Londres avec une Catherine assez lourde lorsqu'elle s'appuie sur elle et lui rappelle sur un ton très factuel qu'elle a une peau très douce et sent, comme toujours, très bon. « Heyy that’s not my place. » Isra grogne en la laissant tomber sur le canapé. « No, I went by it and your stuff were in the corridor. You’ve been evicted. » Kat se redresse brusquement, ses yeux ont du mal à se concentrer sur les deux Isra qui lui font face, mais elle l’entend, l’écoute même. « But I paid my rent! » Difficilement et non sans l'aide de son amie d’ailleurs, encore à peu près la seule raison pour laquelle elle n’est pas à la rue. Ou du moins n’était-elle pas à la rue jusqu’à ce soir. « I brought them here don’t worry. » Regard confus de Kat. « Your stuff.Ah. » C’est bien même si c’est vrai qu’elle n’a plus grand chose qui soit à elle désormais. Vivre de manière frugale ne lui est pas du tout venu naturellement, mais elle n’a pas eu le choix. « What about the rent? » Isra grimace, hausse les épaules. « The eviction note just said you were not welcome in the building anymore. » Le ton de la jeune femme laisse sous-entendre que les mots employés étaient plus durs que ça, même si elle ne les répètera pas. « You know me, I’d tell you to fight it but- » Mais ça fait des mois déjà qu’elles se sont rendues compte que ça n’avait plus d’intérêt. Il ne s’agit plus de combattre une injustice isolée, mais tout un système. Elles ne font pas le poids. Catherine elle-même n'a plus aucune voix, aucune place. « I’m sorry… you can stay here of course, as long as you need. » Autant de temps qu’on la laissera, surtout. Autant de temps que les voisins ne s’offusqueront pas d’avoir une née-moldue dans l’immeuble. Pas bien longtemps donc.
« You know. I wasn’t really at my parents’ tonight. » Elle triture quelque chose qui ressemble à une pièce de monnaie, mais elle n’en dit pas plus. « Right, I’ll tell you about it in the morning, when you’ve sobered up. »

MINISTRY OF MAGIC, 30/11/2002
Ça ne fait plus trop mal, plus vraiment. Ça pique un peu, parfois, quand ses traits bougent trop et que ça tire sur la peau abimée. Mais c’est surtout quand elle fronce les sourcils, ce qu’elle évite de faire même quand elle souffre. Ça fait aussi mal quand elle parle et ça, c'est rare. Elle ne doit pas faire perdre leur temps de ses supérieurs avec des paroles inutiles qui n’intéressent personne, elle ne doit parler que lorsque l’on s’adresse à elle, ce qui n'arrive que très peu donc son visage ne lui fait plus aussi mal qu’au début. Elle n’a pas vu son reflet depuis des semaines, elle ignore ce à quoi elle peut ressembler et elle sait que ça n’a aucune espèce d’importance. À la limite, songe-t-elle, c’est mieux si son corps montre tout de suite au monde l’étendue de son infériorité, ainsi personne autour d’elle ne pourra jamais l’oublier et elle non plus. Elle a déjà touché la peau autour de son œil gauche, mais ça ne ressemble à rien qu’elle ait jamais effleuré avant. C’est comme une plaie à la fois profonde et sèche qui ne veut pas se fermer. « Catherine Jane Grey, born 15th august 1974, in England, as a magic thief. Is that correct? » Oui, oui, oui, non, ses sourcils tressautent, elle grimace et la douleur est plus vive. Elle se trompe. « Yessir. » Elle avait oublié son nom et puis on le lui a rappelé, on le lui a offert de nouveau, si généreusement : une identité, un droit de vivre aussi, peut-être. Alors elle dira oui à tout. Oui elle est Catherine. Oui elle est une voleuse. « Do you now understand how much of a criminal you have been? » Elle hoche vivement la tête ; elle a tellement mal agit. Elle a rendu sa baguette, mais c’était trop tard, elle a fait une scolarité entière à Hogwarts, elle avait même volé un poste de médicomage à St Mungo’s, elle aurait pu blesser ou tuer de vrais sorciers, et pire, des sorciers purs, avec sa magie volée. Elle baisse le visage, coupable. « Do you repent? » Elle relève une pair d’yeux inquiets et hoche de nouveau la tête. « I do, sir. » L’homme esquisse un sourire qu’elle peut imaginer gentil quoiqu’empli de pitié. « Alright. And who are you loyal to? » Cette fois elle parvient à retenir le mouvement de son visage, elle parvient à ne pas se faire mal avec ses émotions collées à ses traits. Elle réfléchit intensément pourtant, elle cherche la réponse à l’intérieur d’elle-même. Ce n’est pas qu’elle n’en a pas à donner, mais c’est que deux options qui lui paraissent correctes et elle n’est pas tout à fait sûre de savoir laquelle doit prendre le dessus. « The Lord sir. » tente-t-elle avec conviction. Une part d’elle, infime et enfouit si profondément croit se rappeler de mots similaires prononcés en enceinte sacrée, il y a tellement, tellement longtemps. Mais le Lord était créature de statues et vitraux. Il était lui aussi le maître du monde toutefois, comme celui auquel elle prête toute allégeance désormais. « And to the Gores. » La réponse est presque plus sincère encore. « The Gores? » son sourire dévoile ses dents bien entretenues, contrairement aux siennes. « Yes sir. For helping me see the light, find the right path. For helping me get better. » Ça lui a fait tellement mal au début, c’était terrible, mais elle sait qu’ils n’ont fait ça que pour l’aider, que pour ne pas qu’elle ne devienne pire criminelle encore. Elle a douté du régime, elle a essayé de fuir et elle aurait pu être exécutée ou envoyée en prison. À la place ils l’ont gardée, ils l’ont sauvée. Et si ça fait mal ce n’est que parce qu’elle avait besoin d’être éduquée. « Thank you sir. »

« I see. » Il hoche doucement la tête. « And what a fine thing we did was it not? » Nouveau sourire qui confond Catherine un peu plus. Les sourires parfois ne sont pas ce dont ils ont l’air. Parfois, Graham Gore sourit avant de la punir. Ses muscles tremblent un peu, mais il semble véritablement satisfait de leur entretien — satisfait aussi de sa peur. Il semble fier de son accomplissement, Catherine pense qu'il a le droit de l'être. Déjà, il a tous les droits, Graham Gore. Mais en plus il a peut-être réussi à sauver son âme.
Il range son carnet dans la poche de sa cape et puis, quand il lève la main ce n’est que pour lui tapoter l’épaule — non que ça ne lui fasse frôler l’infarctus malgré tout. Quand il va pour partir, Catherine doit se mordre les lèvres et se tordre les doigts pour s’empêcher de parler, pour une fois, s’empêcher de poser des questions — c’est toujours si mal vu. Elle aimerait savoir pourtant. Elle aimerait savoir si elle va enfin pouvoir sortir. Rien ne l’attend dehors, elle le sait, ils le lui ont dit. Rien ni personne ne l’attend, mais peut-être…
Peut-être que les Gore, si cléments, pourront lui offrir une dernière faveur ?

« You did good Catherine. » Parfois elle passe tellement de temps seule entre les quatre murs de sa cellule qu'elle s'invente de le compagnie, convoque à son espirt des images, des visages. Au début elle cherchait le réconfort chez ses parents, chez son dernier soutien, Isra. Aujourd'hui elle n'arrive plus à les revoir et la simple pensée de son ancienne amie, celle qui lui a soufflé tant de mauvaises pensées, celle qui a voulu lui faire fuir la justice, ne sait plus que la remplir de haine et de rage. Elle ne sait même pas ce qu'elle est devenue. Aujourd'hui, c'est toujours le visage d'Alderic qu'elle cherche pour le réconfort. Si bien que quand il lui rend véritablement visite, elle a besoin de quelques instants d'adaptation pour être sûre qu'elle ne rêve pas. Après tout elle ne mérite pas qu'il perde son temps avec elle. « Can you hear me Catherine? » Sa voix est douce, mélodieuse, elle lui offre un sourire tout timide, incertain. Il n'est pas toujours doux Alderic, même s'il est toujours gentil, parfois il est énervé. Parfois il lui apporte des mauvaises nouvelles, mais ça n'est jamais de sa faute à lui bien entendu, toujours de la sienne à elle. Parfois, plus rarement, les nouvelles sont bonnes, mais c'est elle et son esprit pourri, voleur de magie, qui lui donne l'impression qu'elle ne le sont pas. Quand il lui a dit qu'il allait se marier par exemple. Elle n'a pas su voir la beauté de l'union d'un pur avec une pure. C'est différent, maintenant. « You did good kitty kat. » Il y a quelque chose de dérangeant à entendre ces mots dans sa bouche, ce surnom dans sa bouche. Il y a quelque chose de magnifique à recevoir ainsi l'affection d'un sang-pur qui n'est après tout même pas tenu de lui donner l'heure de la journée. « I did? » sa voix est minuscule, un peu rauque. Ça doit faire deux jours qu'elle n'a pas parlé, deux jours depuis la visite du père Gore. « Yes, and I am here to take you out now. To take you home. » Elle a peur que ce soit un énième piège, un test supplémentaire, mais elle n'arrive pas à réfréner l'espoir si vif qui la prend soudain. Pas tant à l'idée de la liberté, qu'à l'idée de retourner à la maison.
« H-home? » En a-t-elle encore une ? « Yes, home, with me. » Catherine sait qu'elle rêve, alors à la question non formulée elle dit oui.
Sauf qu'elle sort vraiment et voit la lumière du jour, qui lui brûle presque la rétine. Elle sort au bras d'Alderic qui l'emmène véritablement là où il habite désormais.
La maison est peut-être un foyer chaleureux pour certains, home. Mais l'accueil lui fait bien vite comprendre que ça ne sera jamais le cas pour elle. « Is this our new maid? - She's dirty, Al.-  What are you looking at you little slovern? Show some respect, I am your mistress. Saoirse Callaghan, the future Mrs Gore. »

BCBC, 13/06/2005
La texture est un peu étrange, pourtant Catherine sait qu’elle a déjà porté du rouge-à-lèvres par le passé. Elle a déjà porté du fond de teint aussi, mais c’est comme si elle redécouvrait tout, se touchant le visage du bout de ses doigts tremblants. La maquilleuse tique un peu, mais semble trop occupée à se laver douze fois les mains pour effacer toute bactérie qu’elle aurait pu attraper au contact d’une sang-de-bourbe. Catherine lui offre un regard profondément et sincèrement désolé, semble se souvenir de sa juste place et cesse de se contempler dans le miroir. Ils ont été si généreux avec elle, si bons. Ses cheveux lui arrivent presque aux épaules désormais et ils lui ont même offert de quoi les teindre un peu, leur redonner de l’éclat. Elle n’est pas aussi belle que Saoirse — personne ne peut égaler la fiancée d'Alderic Gore — ni qu’aucune autre sang-pure, mais elle est presque…presque décente. Elle a une nouvelle robe bien ajustée et propre quoique sans trop de fanfreluches et la voilà un peu maquillée pour les caméras. Son ventre lui fait horriblement mal, tordu par les nerfs, mais elle a une chance folle et elle le sait. Mais le mieux dans tout ça, c’est qu’elle n’est pas tenue d’être la seule chanceuse. Le Ministère est si clément, si plein de merci, d’autres peuvent aussi être sauvés.

« Catherine, may I call you Catherine? » Intimidée par la grande Indra, déjà icône de la télécristal — enfin c'est ce qu'on lui a dit, elle elle n'a jamais le temps de regarder — elle hoche la tête. « I hear you have something to tell us today? » Généralement les portes-paroles, qu’il s’agisse du gouvernement ou d’association quelconque font leur discours sans grande interruption, outre les questions éventuelles que l’on laisse normalement pour la fin. Il n’y a qu’elle pour être infantilisée de la sorte, mais elle s’en rend à peine compte et surtout elle ne s’en offusque pas. C’est normal, elle n’est pas comme les autres. « Yes. I am so honoured to be able to address the nation today. So honoured and blessed. » Le sourire offert à la caméra est tout doux. « It goes to show how incredible our Lord truly is. How generous and kind he is, that people like myself are able to have a place. » Indra hoche dramatiquement de la tête. « I was a thief. It is shameful and a disgrace, I humbly apologise to society today. I was a thief but I repented. We all can repent. We all can strive to do better. Respect the wise laws of the Lord and the Lord will be kind to us. » Bien sûr, le Lord, elle ne l’a jamais rencontré, un peu comme le seigneur de ses parents, somme toute. « Some might think we have been forsaken, but that is not true! We have been welcomed by our betters, at our true place. We have been granted mercy for our terrible crimes and we can be a part of society.  Indeed we must take our rightful place into society. We can serve society and strive together towards peace and wealth. » Elle montre quelques dents dans sa risette cette fois, retapée il y a plusieurs mois déjà quand pour la première fois elle a parlé pour le Ministère. Avant ça ils ont même réussi à effacer la marque rouge sur son visage. Parfois elle a l’impression de toujours la sentir, l’impression que ça tire encore quand ses traits bougent trop, mais elle sait que ça n’est que dans sa tête. Leur générosité n’a pas de fond. Ils ne l'ont pas retapée que pour les apparences, ça non. « What beautiful words Catherine. » Le segment d'Indra sur la chaîne d'information a normalement un public bien garni, mais cette fois il n'y a que la présentatrice seule pour applaudir le discours de la sang-de-bourbe. Catherine est contente ceci dit, Indra est une vraie sorcière après tout, son avis compte beaucoup. Et puis on lui dit, quand elle sort du plateau si vide, que beaucoup de gens ont regardé et que tout le monde approuve son message.
Elle en est bien contente. Parce que c'est vrai que la dernière fois qu'elle a parlé ainsi quelqu'un lui craché au visage. Traitor. a-t-il dit. Elle ignore son identité, pas faute d'avoir été vivement interrogée à ce sujet pourtant.
Cette fois, ils doivent avoir raison, tout le monde approuve, ou bien la sécurité est renforcée, toujours est-il que Catherine rentre tranquillement chez les Gore pour reprendre son vrai travail sans avoir à essuyer confusément la salive d'un inconnu.

London, 2006
Le pianoforte des Gore est une petite merveille de facteurs magiques. Il vient d'Italie et est gravé au nom de la famille qui l’a commandé il y a un siècle ou deux déjà. En réalité, il n’a rien de magique outre le fait qu’il ne requiert pas d’être accordé tous les six mois environ, mais plutôt tous les cinq ou six ans. Il sonne tout comme les pianos moldus, un fait que Catherine aimerait pouvoir dire ignorer et qu’elle évite d’exprimer à voix haute. Non que personne ne le lui ait jamais demandé. Non que personne n’y joue vraiment. Il est décoratif leur Fabrizi, imposant dans le grand salon, c’est un sujet de conversation rien de plus. Alderic n’a jamais été doué alors le savoir s’est perdu. Sa femme n’a pas été éduquée en la matière et n’y trouve aucun intérêt. Alors il n’y a que la bonne, parfois, pour s’y arrêter avec une espèce de mélancolie incertaine dans le fond des yeux.

Les doigts dansaient avec volupté sur les touches d’ivoire et d'ébène, la jeune fille à qui ils appartenaient penchée en avant sur l'instrument, les yeux clos comme en transe. La mélodie magnifique qui échappait de son jeu quant à elle plongeait dans une rêverie similaire la femme assise en face d'elle un livre ouvert, mais délaissé depuis un moment sur ses genoux. Elle hochait la tête, approbatrice, une certaine fierté dans les yeux. Enfin, les doigts de la pianiste cessèrent tout mouvement tandis que son pied se soulevait lentement de la pédale. Un instant puis deux s'écoulèrent pendant lesquels il n'y eu rien d'autre qu’un silence révérenciel. « That was lovely. » applaudit Ann arrachant un sourire humble à sa fille. Toutefois sa mère ne s’attarda pas, vite sortie de sa transe musicale, elle se leva de son fauteuil et intima à sa fille de la suivre. « Come along now, it's tea time. You need to hurry or we will be quite late indeed for your ballet class. » Laissant à contrecœur derrière elle l’un de ses biens les plus précieux, Kat suivit sa mère sans broncher. Les cours de danse pour lesquels on la conduisait jusqu’au centre ville étaient beaucoup moins appréciés que les leçons de piano ; elle était définitivement née avec deux pieds gauches.

Et désormais elle a deux mains gauches il lui semble. L’instrument n’est pas neuf, mais ce n’est pas son mécanisme qui est rouillé, c’est elle. Elle qui même à y passer des heures en l’absence de son maître ne sait plus enchaîner les portées de la moindre partition sans une erreur même minime. Et même lorsqu’elle s’en sort bien, elle ne ressent plus la même chose qu’avant. En fait, elle ne ressent plus rien, sauf peut-être un poil moins d’agacement à l’idée de ne pas s’être trop trompée. Alors elle abandonne, pendant des jours qui parfois se transforment en semaines jusqu’à ce que les touches prennent la poussière et qu’elle se surprenne encore à s’asseoir sur le tabouret après un coup de plumeau. Plus ça va et moins elle sait ce qui l’attire encore vers l’instrument, mais elle n’arrive pas encore à s’en détacher complètement.
Comme si c’était tout ce qu’il lui restait encore d’elle-même.


Dernière édition par Catherine Grey le Jeu 26 Sep - 4:25, édité 28 fois
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 18:07
:superchef:
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 18:19
J'adore ce début de fiche je suis sur le cul YESTERDAY (grey) 1958205885
Rebienvenue chez toi YESTERDAY (grey) 1634921035
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 19:24
traître à ton sang YESTERDAY (grey) 2839299746 YESTERDAY (grey) 2839299746
WELCOME BACK elle est trop jolie cathy I love you envoie-nous encore plein de drama dans la tête DRAMAAAA
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 21:26
re-bienvenue chez toi! hehe  ce perso à simplement l'air asdfghjklm love her already YESTERDAY (grey) 1144129201
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Fleur Weasley
ORDER OF THE PHOENIX
Fleur Weasley
Date d'inscription : 21/07/2019
Messages : 1463
Crédit : bambi eyes(avatar) ; ultraviolences aka queen bé <3 (images signa)
Âge : elle a trente ans, comme le début d'un nouveau chapitre. (18.02.1977)
Occupation : elle est membre du cinquième cercle de l'ordre du phénix.
Allégeance : elle est fidèle à l'ordre du phénix, qu'importe les risques.
Particularité : de par sa grand mère, fleur est quart de vélane.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t754-like-a-flower-made-o
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMar 27 Aoû - 23:42
(re) bienvenuuue YESTERDAY (grey) 736882016 YESTERDAY (grey) 736882016
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMer 28 Aoû - 10:01
rebienvenue YESTERDAY (grey) 1634921035
j'ai si hâte de lire ta fiche YESTERDAY (grey) 941336645 j'ai déjà dévoré le début YESTERDAY (grey) 1172237334
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MessageSujet: Re: YESTERDAY (grey)   YESTERDAY (grey) EmptyMer 28 Aoû - 11:24
ce personnage DRAMAAAA DRAMAAAA

trop hâte de la lire, et trop hâte qu'on exploite notre base de lien que je kiffe YESTERDAY (grey) 123712488
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