BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Geduld / Val²

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MessageSujet: Geduld / Val²   Geduld / Val² EmptyLun 9 Sep - 10:56

Geduld


@Valeria Zhidkova & Valeska Von Bäume


Largement asphyxiée par une pléthore nuageuse, la voute céleste commençait à prendre l'eau, dévoilant une teinte grisâtre des plus menaçantes, qui éliminait, zone après zone, la clarté persistante. Une dernière bourrasque et les sillons lumineux qui lui pourléchaient jusque-là l'échine s'évanouir, laissant son derme s'hérisser sous l'assaut. Col de blazer remonté d'un doigté expert, Valeska pressa le pas en allongeant ces foulées, grignotant ainsi les derniers mètres qui la séparait de son père. Tout en calquant son rythme sur le sien, la rousse se replongea dans ses pensées. Si celles-ci auraient dû être tournées sur la réunion bimensuelle du Syndicat, la vérité était tout autre : Son fils. Il lui était ardu de se concentrer sur un rassemblement à huis clos, ou elle allait devoir végéter patiemment pendant des heures, dans une salle attenante, avec pour seule compagnie, celle des numéros deux de chaque gang, alors que Vladimir et Richard étaient toujours aux mains de leurs kidnappeurs, endurant peut-être milles souffrances pour des actes qui ne les concernaient pas, étant tous deux bien trop jeunes que pour avoir commis le moindre affront. Ce qui n'était évidemment pas le cas du restant de sa fratrie, ou même, au sens large, de l'ensemble de sa famille. Étouffant de justesse un soupir las, la trentenaire laissa sa mâchoire se crisper, trahissant par ce geste la tension croissante qui l'animait, qui pulsait, littéralement, dans ses veines, les enflammant avec la même ardeur que le feu.

Revenant à la réalité du lieu, elle se faufila adroitement par l'ouverture avant de s'autoriser un regard sur la silhouette masculine se déplaçant à ses côtés. Engel restait impassible, pourtant elle avait viscéralement conscience qu'il bouillait de l'intérieur, lui aussi. Ses pupilles ombrageuses croisèrent les siennes, l'espace de quelques secondes et cette impression de vouloir être ailleurs parut unanime, impérieuse. Génération d'action plus que de manigance politique, leur envie était ailleurs, souhaitant parcourir les rues, explorer chaque pistes pour retrouver les coupables et leur faire payer leur crime à la hauteur de la rebuffade commise, malheureusement d'autres obligations étaient entrée en listes, les forçant à reconsidérer l'appel de la vengeance pour promouvoir celle du crime organisé, celle de l'Alberich. Partant de ce principe, les concessions étaient à faire pour ne pas défaillir à la dévorante ambition qui les animait, tous. Sa foulée se remit donc en marche et elle en fit de même, tandis que la porte se refermait dans son dos. Ses pas claquèrent sous son passage, alors que les conseils maternels réapparaissaient sous son crâne, comme une ritournelle implacable. Adjoignant le geste à ces souvenirs vocaux, son expression se lissa, tandis qu'une pâle sourire, assuré, ferme, venait se peindre sur sa frimousse.

Quoiqu'il se passera pendant les prochaines minutes, Valeska pouvait être sûr que sa mère, Ulrike et même Wolfram, à sa manière, étaient sur le coup. Ils ne pouvaient rien faire de plus, pour le moment. Hors, soyons clair, les Von Bäume avait une réputation à tenir. Il n'était pas question de laisser transparaitre le moindre signe de faiblesse au grand jour, quand bien même son instinct maternel se révoltait farouchement à cette négation. Il ne fallait point montrer que cela pouvait les affecter outre mesure, auquel cas cet acte innommable, ne ferait que se reproduire. Ils devaient, au contraire, faire comprendre que cela ne les rendrait que plus dangereux encore. En effet, les ravisseurs semblaient avoir complètement omis qui ils étaient, à quelle famille ils venaient de s'attaquer. Et s'ils étaient craints, s'était pour une excellente raison, qu'ils se feraient un plaisir de leur rappeler, même s'il fallait pour cela brûler l'ensemble du pays. Revenue à un semblant de sérénité par l'ensemble de ces pensées, la chasseuse suivit du regard son père s'esquiver vers l'entrée d'une salle, où elle n'avait point le droit de mettre les pieds, avant de se tourner vers l'autre accès. Chevelure rousse sur le crâne, censé dénoter que ce n'était pas le moment de venir la titiller, ou lui chercher des noises, elle entra dans la pièce enfumée. Droite, fière, son regard embauma la salle, scrutant les visages pour les reconnaitre pratiquement tous. À force de passer du temps ensemble, deux fois par mois, les liens se créaient naturellement, mais ici, l'ambiance était calme, le monde absent.

Proche de l'entrée, elle perçut deux sirènes occupées de converser à mi-voix, sur ce qui semblaient être une date pour un prochain concert. S'empêchant de froncer le nez à cette vision - hybride malgré tous-, elle les contourna habilement après leur avoir accordé une bref salutation d'usage, destinée à ne pas créer de guerre ouverte inutile et puérile, avant de s'avancer vers une autre flamboyante rouquine, qui semblait, pour l'instant, bien esseulée près de la table de jeu. Autant dire qu'entre les deux, son choix était vite fait, elle préférait clairement la compagnie de la seconde du clan Russe, plutôt que tout autre forme de vie qui était présente en ces lieux. Quatre pas plus tard, la chaise logée à ces côtés était tirée en arrière, pour lui permettre de s'assoir. "Salut." L'esquisse d'un sourire naquit sur ses lippes, malgré la raideur peu habituelle dont elle venait de faire preuve pour s'installer. L'odeur florale et légèrement grillée d'un cigare à moitié consumé flottait  dans l'air, lui donnant une folle envie d'attraper une boite de ce présentoir pour en tirée une bouffée. C'était une addiction toxique, prohibée, elle ne devait pas oublier qu'elle avait arrêté. Adossée contre le dossier de sa chaise, Valeska finit par détacher son regard de la petite boîte, au combien tentatrice, pour dénombrer une nouvelle fois les personnes présentes. Au vu de cette désertion, soit, tout le monde était occupé ailleurs, soit ils étaient dans les premiers à arriver. "Tu me semblais bien seule à cette table..." L'affirmation était lancée au vent, honnêtement, elle n'attendait pas réellement de réponse, c'était plutôt un moyen comme un autre de lancer la conversation. Après tout, peut-être en savait-elle plus, vu qu'elle était déjà là.
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MessageSujet: Re: Geduld / Val²   Geduld / Val² EmptySam 14 Sep - 21:06
Elle a l’habitude de ce temps indécis Valeria, c’est ce qu’elle a connu toute sa vie. Dans la campagne de York et dans les terres d’Ecosse entourant Poudlard c’est encore pire. Le ciel, même dans ses meilleurs jours, semble toujours au bord du fil, capable de passer du rayonnant à la pluie en quelques minutes. Ce soir l’orage menace, les nuages s’accumulent sans une once de céruléen pour les départager, mais la pluie ne semble toujours pas décidée à tomber. L’humidité de l’air ne sert même pas d’indice, trop ambiante. L’orage menace mais prend son temps, balayant la terre de ses bourrasques assassines pour vaincre la bonne humeur des habitants avant l’attaque de la cavalerie de cumulonimbus qui tremperont jusqu’aux os les derniers ayant eu le culot de rester hors de leurs abris. Le bref passage qu’elle a fait à l’extérieur n’a pas suffi à la défaire, elle, son humeur restant égale face à cette putain de météo qui fait maudire le pays à tous les étrangers. Elle remonte juste le col de son manteau, accélérant sa marche, heureuse d’avoir pu prendre la poudre de cheminette jusqu’à un bâtiment proche, même si l’odeur d’âtre a tendance à rester accrochée au feutre de sa veste.

C’est seule aux côtés de sa tante qu’elle entre dans l’immeuble, fait rare. Son cousin est occupé, les autres ont tous des affaires à régler. Tant pis, elle saura bien s’occuper avec d’autres personnes. Daizo non plus n’est pas là, il s’est excusé mais n’a pas donné de raison alors elle suppose que cela touche au clan Uchida. Le fait est que ce soir, le salon fait peau de chagrin. Les chefs se sont retrouvés pour aller dans leur salle ensemble et elle est un peu désœuvrée. Justement les Uchida font partie des plus nombreux ce soir mais ils n’ont aucune envie de lui adresser la parole alors elle a juste choisi une table. Elle note avec soulagement l’absence de Martin, qu’elle ne peut supporter que dans des grandes foules. Il semblerait qu’elle soit partie pour une ou deux heures d’ennui. Alors elle se sert un verre de jus de fruit, ils se sont amusés à en rajouter des carafes maintenant que le gouvernement a rendu l’alcool illégal. Ce qui, ma foi, ne fait qu’augmenter le business de chacun des gangs. De fait ce n’est pas par peur de l’illégalité que la russe préfère le breuvage à une coupe de champagne ou un fond de whisky mais simplement parce qu’elle ne boit pas seule, et que la fatigue la gagnant doucement, elle a peur de trop vite s’enivrer. Ceci dit, si la douleur qui émane du côté gauche de son visage continue à augmenter, elle cèdera peut-être à un verre d’alcool fort, pour noyer ses nerfs.

Depuis son accident – tout autant qu’une tentative d’assassinat puisse être accidentelle – elle a pris un point d’honneur à être présente à toutes les réunions bimensuelles, même si au final ça ne sert pas à grand-chose. Cela permet de garder cette façade si importante d’une famille forte, d’une héritière forte. Comme si rien ne l’atteignait.

Assise seule à la table habituellement réservée au poker, elle fait tourner son jus de pêche dans son verre, hésitant à prendre une cigarette. C’est qu’au fond elle n’aime pas tant fumer que ça et puis vraiment, avec sa santé, c’est un appel à l’infection pulmonaire. Elle a déjà fait quatre pneumonies dans les deux dernières années, tenter le diable ne fait donc pas réellement partie de ses passe-temps préférés. Une femme élégante s’avance vers elle, et elle lève les yeux pour regarder s’installer Valeska Von Bäume. « Salut. » Aujourd’hui l’allemande est teinte en rousse, alors que Valeria l’a plus souvent vue blonde. D’un petit grognement poli qui doit signifier bonsoir elle répond à la salutation, encore un peu perdue dans ce jus de fruit fascinant. « Tu me semblais bien seule à cette table... » Seule c’est le mot, et ennuyée encore plus, au final la nouvelle présence est la bienvenue, d’autant qu’elle n’a pas d’animosité à l’égard de la lieutenant d’Alberich. Ceci dit elle est un peu étonnée de la voir ce soir, chacun sachant la sombre histoire de l’enlèvement des enfants Von Bäume. Mais sans doute est-elle ici pour la même raison que Valeria s’astreint à venir toutes les deux semaines : le besoin de sembler imperturbable. « Yeah it looks like the criminal population of London is busy tonight. » « Il semblerait bien que la racaille de Londres ait d’autres occupations ce soir. » C’est un peu insultant presque, de se dire qu’ils pensent les réunions du syndicat moins importantes que leurs petits deals, d’autant que ceux conviés à attendre dans la seconde pièce sont généralement loin d’être des larbins. « Can’t say I’m unhappy that the Wang aren’t here to bother us. » « Je ne cache pas trouver l’absence des Wang agréable, personne pour nous emmerder. » La relation avec les Wang n’est pas au beau fixe mais surtout, le grand chieur dans cette histoire, c’est bien Martin, et son absence est toujours une bonne surprise. « The clan send their sympathies for the little ones… » « Toutes nos prières pour vos enfants... » L’affaire est sordide et, il faut bien le dire, n’est pas de votre fait. C’est toujours difficile dans une famille de survivre à ce genre d’événements, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes enfants. On ne peut pas dire que les Zhidkova s’inquiètent mais il y a sans aucun doute un vent de compassion.
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MessageSujet: Re: Geduld / Val²   Geduld / Val² EmptySam 21 Sep - 17:37

Geduld


@Valeria Zhidkova & Valeska Von Bäume


L'impression vive qui étreignait les âmes, sous un climat d'entrelacs politico-social ombrageux, n'était autre que de la méfiance. Cet excès de mauvaise foi, ou plus simplement d'instinct de survie, faisait partie intégrante des réunions du Syndicat. Aucun clan n'avait le prestige de pouvoir y débouler auréolée de gloire, les pensées exemptent de potentielle mainmise, sur le business londonien. Tous, absolument tous, étaient dotés des mêmes ambitions, ce qui donnait à ces rencontres bimensuelles des airs de bal masqué, voire de mascarade. Si faux sourire et conversation badine se côtoyaient dans la plus grande civilité, mimant allègrement l'entende cordial, elles ne pouvaient camoufler l'apparition de rivalité, ni la persistance, tenace, d'anciennes rancœurs. La première impression laissée par le Syndicat pouvait donc ressembler à un fossé glaciale, où l'on se lorgnait en chien de faïence, prompt à se sauter à la gorge aux moindres prémices d'insultes et pourtant, c'était loin d'être le cas. Les avantages de ces rendez-vous se distinguaient à l'horizon, pour peu qu'on y prêtait un semblant d'attention. En effet, la routinière coalition de ces huit clans leur permettait de dresser une ligne directrice entre eux, d'éviter les guerres des gangs tels qu'elle pouvait être dépeinte par ces abrutis de non-sorciers, de donner à tous une chance de former une société criminelle un temps soit peu efficace, mais surtout fructueuse...

Rien que pour ces acquis, le jeu en valait la chandelle et on se rendait vite compte que sous la surface, l'ambiance était beaucoup moins électrique entre les seconds et le reste de la clique accompagnatrice, que ce que démontrait les huit arrivées, majeurs, successives. Néanmoins, cette habituelle private joke n'avait pas lieu d'être aujourd'hui, Valeska n'en avait tout simplement pas l'envie, ni la motivation. La tête ailleurs, la rouquine occasionnelle s'était contentée de toiser la population en présence, avec un petit côté hautain, sensé éclairé quiconque sur son état d'esprit : Perturbé. A prendre avec des pincettes. Sous peine de se faire remettre à sa place, séance tenante.  En dépit de ses efforts, l'enlèvement de Vladimir restait marqué au fer rouge dans son esprit, laissant ces pistes infructueuses tels des filigranes ébréchés. Léger soupire inaudible plus tard et son mètre septante s'élança dans l'arène. Visage hermétiquement fermé, elle était prête. Droite, confiante, elle remisait l'affront commis aux Von Bäume dans un recoin de son esprit, disposée à donner le change, déterminée à assumer ces responsabilités. Celles-là même qu'elle avait acceptée en prenant la suite de son père, dans le gang Allemand et partout ailleurs. Rien, absolument rien ne serait entaché pour l'Alberich, parce qu'ils feront, comme toujours et ce jusqu'à l'annihilation complète de leurs ennemis, front commun, ensembles, en duo... Chassant ses pensées devenues parasites, elle évita les sirenes avec adresse, ne pouvant imaginer s'installer nonchalamment à leurs côtés, par la présence, bien trop ostensible à son goût, d'une hybride parmi elles. Après un instant de battement, son choix se porta sur la silhouette de Valeria, attablée à une table de poker, seule. Civilité entonnée, la sculpturale trentenaire s’adjoint une place à ses côtés, sans autre forme d'attente. Une œillade plus tard et son attention se reportait sur le liquide orangé qui tournoyait dans le verre, avant de venir s'attarder sur les émulsions olfactives d'un cigare allumé.

En voilà une odeur qui lui chatouillait les narines, émoustillant ses sens, donnant encore un peu plus de poids à cette inquiétude maternelle, qui lui rongeait les sangs, la rendant plus indécise que jamais à l'encontre de cette addiction passée, la poussant à s'en saisir d'un pour raviver la flamme. Pour renouer avec cette sensation délectable qu'elle percevait encore au creux de sa gorge. Damned. Décrochant de cette perfide envie, la désertion ambiante eut tôt fait de lui donner une idée de conversation, à laquelle la Zhidkova répliqua avec une verve experte, adoptant judicieusement ces termes pour l'occasion, à l'instar du 'racaille'. Immanquablement, ses lippes s'étiolèrent, se relevant en coin, presque divertie par la véracité de ces propos. Seule les membres affiliés au gang Uchida étaient venu en nombres, même si ceux-ci évitait proprement de converser avec Valeria, s'installant aussi loin que permis d'elle. Un grand classique depuis quelques temps. Attrapant un verre, la metamorphomage tira d'une carafe un contenu illicite, le classique firewhisky, alors que l'absence, notable, du numéro deux des Wang était soulevé par la russe. Exacte. Adossé contre la chaise, jambe galamment croisée, sa paume s'était emparé du réceptacle cristallin, dans le but d'y tremper ces lèvres, mais ce geste fut suspendu quand ses derniers propos résonnèrent. Derechef, ses muscles se raidirent, alors que la coupe verglacée retrouvait sa position initial, sur la surface boisée. L'intention était louable, surtout que nulle menace sous-jacente n'était à déceler. L'entente était plutôt sincère entre l'Alberich et les Zhidkova et l'ancienne chasseuse appréciait particulièrement la jeune femme, cependant, nulle n'avait été officiellement mis au courant de leurs disparitions.

D'un autre côté, Engel et elle avaient mis sens dessus-dessous, une bonne partie des pistes exploitables, laissés par les kidnappeurs. Des faits qui avait immanquablement du éveiller la curiosité des autres communautés. Il n'était donc pas si étonnant que cela que leur odieux kidnappings aillent fuiter jusqu'à elle. Hors, s'il y avait bien une personne, ici, qui pourrait comprendre ce que s'était que de relever la tête et montrer les crocs, après le plus terrible des assauts, c'était bien elle. Pupille vrillée à son minois, Valeska finit par émettre un semblant de sonorité vocale, ressemblant furieusement à un acquiescement. "Merci." L'aveu s'extirpait avec rudesse de sa gorge, laissant transparaitre dans ces prunelles un fond de sincérité, alors qu'une touche d'accent eut tendance à réapparaitre, le rendant audible. La louve cherchant à protéger ses petites était de sortie. L'ainée aurait pu, ou même du - aller savoir- nier tout en bloc, ne point en démontrer la véracité, en la laissant mijoter dans ses supputations et pourtant, elle avait choisi de ne pas le faire. "Je peux en déduire que le remue-ménage a été efficace?" Le timbre de sa voix avait retrouvé sa consistance, redevenant ferme, presque paisible, même si elle cherchait par cette semi-constatation à dénicher des informations utiles, notamment sur ce qui lui avait mis à la puce à l'oreille. Après tout, si cela se répandait comme une trainée de poudre, les ravisseurs, eux-aussi, pouvait en ouïr les résultats. Ce qui devait d'ailleurs être le cas. Le gouvernement allemand n'avait toujours pas prit contact avec eux, attendant sans doute que le gros de l'orage soit passé. Attendant qu'ils baissent les armes. Eh bien si tel était le cas, il faudra qu'ils soient patient, car si il fallait se résoudre à défoncer toutes les portes, elle le ferait sans broncher! Quoiqu'il en soit, autant l'idée était dérangeante de savoir que cette faiblesse dans leur protectionnalisme était exposé, autant l'éclat qu'ils ressortiraient en s'astreignant à ce désagréable exercice, malgré des pulsions viscéralement contraire, serait utile.

Alors pour la deuxième fois, elle repoussa ces évènements et porta le verre à ses lippes, laissant la saveur pimentée lui descendre l'œsophage, dans un réflexe apaisant. Reprenant contenance en sachant que le ou les coupables payeront leurs crimes à la hauteur du blasphème généré, elle reprit la parole, tout en faisant disparaitre le ressentit précédent. La fermeté était de mise. "Eh bien, il faut croire que certains d'entre nous sont plus aptes à honorer leurs rangs que d'autres. Ou y attache suffisamment d'importance pour ne point laissez des pacotilles entraver leurs jugements." Il était évident que rechercher les deux héritiers Von Bäume n'était pas une corvée de larbin, loin de là même, elle préférerait d'ailleurs mille fois y être, mais ce n'était pas là, le sens de ces paroles. C'était celui de se montrer présent, d'assumer son rôle, de composer avec les conséquences, aussi pénible fussent-elles et surtout de vivres avec ses nombreux risques sans se laisser distraire, ni galvaniser par la peur et ce pour diriger habilement un groupe qui comptait sur vous. Il fallait donc toujours réagir à la menace, en la redoublant. S'étant assurée que sa vis-vis avait parfaitement saisis la nuance, ses pupilles ombrageuses se décrochèrent des siennes. Doigts posés sur les rebords du verre, la rousse faisait tournoyer le liquide ambré, en douceur, lorgnant de temps à autre sur ce paquet cubain, sans s'y résoudre. Était-ce une sorte de solidarité féminine? Oui & non, l'ancienne Durmstrang n'approuvait pas l'idée qui avait été la cause de l'attaque à l'encontre de la Russe, trouvant leur volonté d'allier leur deux gangs stupide et fautif, mais elle approuvait, par contre, la réaction adoptée après celle-ci. Dans un élan altruiste sa voix résonna à nouveau, cherchant un moyen de passer le temps : "Un poker? À moins qu'un autre joueur souhaite nous rejoindre?" Quand était-il de Daizo? C'était ce qu'elle insinuait, évidemment.
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MessageSujet: Re: Geduld / Val²   Geduld / Val² EmptyMar 15 Oct - 1:06
Depuis la toute première fois où elle avait passé ces portes tant de choses avaient changé. Les mêmes visages qu’elle a vu défiler tant de fois lui semblent plus tirés, rongés peu à peu par quelque chose sur laquelle elle n’arrive jamais à mettre précisément le doigt. Rien qu’en regardant dans le miroir elle se verrait, une illustration de plus de son sentiment. Certains ont disparu de la circulation durant les années où elle est venue, elle a bien failli disparaître avec. C’est la vie pourtant, surtout dans ce milieu, la paix n’existe pas réellement et la guerre est toujours une broderie de fond. Les visages devraient toujours être aussi méfiants, douloureux, dans une vie de crime. Pourquoi alors, a-t-elle donc cette impression si vivide de changement, que la pièce s’est assombrie ? Peut-être que ce n’est qu’elle qui s’est assombrie mais elle sait que ses petites tragédies personnelles ne sont pas la seule chose en jeu. La noirceur de ce régime finit par pousser tout le monde à bout, les liens s’étirent et s’étiolent, la fatigue gagne chacun. Il n’y a qu’à voir Valeska. Aussi royale que la première fois que Valeria a posé les yeux sur elle, mais qui n’arrive pas à cacher le tremblement dans ses doigts, cette ride d’inquiétude au fond de ses yeux. Ces jours-ci, il est de plus en plus difficile de rester une forteresse imprenable. « Merci. » Un peu de compassion et de respect, que les étrangers ne penseraient pas trouver dans des réunions de gangs rivaux, mais qui gardent un équilibre fragile dans la pègre. Chaque clan est une armée qui tentera de détruire toutes les autres, des univers clivés par un fossé infranchissable – à moins qu’une folle comme toi ne laisse son cœur sauter dans le gouffre – et pourtant, tous ces gangs mis ensemble restent séparés du sorcier lambda. Il y a des familles aux antipodes, mais ce sera toujours le monde du crime contre les autres, ça rapproche, imperceptiblement. « Je peux en déduire que le remue-ménage a été efficace? » Oui, et puis un secret ne le reste jamais longtemps dans ce pays. Chacun a des taupes ou des oreilles dans tous les recoins, une information pourrait être murmurée dans une pièce sans issue un jour et être hurlée dans les rues de Glasgow le lendemain. Puis, et ça la rousse ne le révèlera pas, la cousine de l’allemande est venue la voir dans sa boutique pour lui demander de l’aide. Valeria bien sûr ne dira pas à Valeska qu’elle a mis en branle un certain nombre de ses informateurs et recherche déjà les enfants. Si elle le savait, elle lui ordonnerait sans doute d’arrêter immédiatement, et un conflit est bien la dernière chose qu’elle souhaite. « News travel fast. » « Les nouvelles vont vite. »

Un regard pour la salle à moitié vide peuplée de visages fatigués qui restent entre eux, nullement d’humeur à entamer une discussion. « Eh bien, il faut croire que certains d'entre nous sont plus aptes à honorer leurs rangs que d'autres. Ou y attache suffisamment d'importance pour ne point laissez des pacotilles entraver leurs jugements. » Se faire arracher son propre enfant au cœur de la nuit, des pacotilles dans le business. Mais la russe le connaît bien ce masque d’acier que l’on doit toujours porter. Montrer une faiblesse c’est le premier pas vers la mort, ça fait saliver les loups, ça attire les requins. Ce n’est pas pour rien qu’à peine relevée de sa tentative d’assassinat, le visage presque encore fumant tant la douleur était insupportable, la seconde des Zhidkova était retournée à la réunion suivante comme si de rien n’était. Les deux femmes savent très bien que c’est la seule chose à faire ici, de continuer à avancer et ne jamais vaciller. « Un poker? À moins qu'un autre joueur souhaite nous rejoindre? » Sans doute s’interroge-t-elle sur l’absence de son compagnon, qui a si rarement quitté ses côtés lors des réunions depuis avril. Mais tout le monde a ses womatou à fouetter. Valeria hausse les épaules sans un mot, confirmant simplement son absence. « My head’s not in the game. » « Je ne suis pas d’humeur poker ce soir. » Un coup d’œil vers les Black Hands où elle voit Farrow et une femme, qui ont l’air de vouloir rester dans leur coin. Dommage, il connaît beaucoup de jeux de cartes. « We could always drink until they come out and hope they’re quick enough that we won’t be under the table by the time they’re done. » « On pourrait boire jusqu’à-ce qu’ils sortent et espérer qu’on ne roule pas sous la table d’ici à ce qu’ils aient fini. » L’averse continue à balayer les fenêtres, musique de fond assez agréable, au moins aussi douce qu’elle n’est morose. La météo ne doit certainement pas aider à remonter le moral de la pièce. Un temps à boire, comme souvent, dans ce pays d’alcooliques. Certes, la rousse n’avait guère l’intention de s’enquiller du whisky ce soir mais elle n’est plus seule, et il y aurait des façons plus tragiques de perdre la face devant les autres lieutenants que d’être un peu trop ivre.
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