BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €


 

 phar#2 ⊹ hotline bling

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
Messages : 304
Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
MessageSujet: phar#2 ⊹ hotline bling   phar#2 ⊹ hotline bling EmptyDim 8 Sep - 18:53
jack o'neal
you were all bad-bad, nevertheless, Callin' it quits now, baby, you're a wreck, Crash at your place, baby, I'm a wreck, Thinking in a bad way, losin' my grip, Screamin' at my face, baby, don't trip, Someone took a big L, I don't know how that felt, Looking at you sideways, party on tilt, Ooh-ooh, some things you just can't refuse, I wanna ride you like a cruise And I'm not tryna lose.
Ils ont fini l'emploi du temps et Caesar n'a désormais plus qu'une envie: le déchirer en trois mille morceaux, les brûler et répandre les cendres aux quatre coins de la terre.

Il s'en fout de cette pièce, il s'en fout des danseurs, des costumes, des décors, des statues, il s'en fout de la musique, des corrections du script, des chansons. Il s'en fout, il s'en fout, il s'en fout, il veut Phoebus.
Quand il lui a proposé, autour d'un verre, d'emménager, Carson lui a ri au nez. Un rire, un vrai rire, même pas surpris, même pas satisfait, même pas gentil. Un rire un peu moqueur, et un branlement de chef qui a agité un peu ses boucles sombres. Il a dit non, il lui a même demandé de ne plus le demander, pour des danses ou des verres, parce qu'il le mettait mal à l'aise.
Caesar est allé voir son employeur pour doubler sa paie et le forcer, mais lui-même n'a pas accepté. House rules. Carson avait posé le non sur Caesar, et celui-ci n'avait plus le droit de le voir.
Comme si ça avait des états-d'âmes, les putes.

Caesar a presque l'impression d'être persona non grata au Pegasus. Lui! Lui qui a dépensé des centaines, des milliers de Gallions en boissons, en tables et en danseurs! Lui qui appelle tout le monde par son prénom, qui serre la main des Gardiens, qui n'a presque pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu'on lui serve son cocktail préféré! Lui!!!
Il a jeté son dévolu sur un autre bar branché, dont il avait entendu parler sans jamais y aller: the Opaleye. C'est sympa, bruyant, à la mode, le Mermaid Tears qu'on lui sert est trop sucré mais peu importe, Caesar garde les yeux bien ouverts en sachant pertinemment que Basil se demande où il est. Il est sensé travailler aujourd'hui, ce soir, tout le temps... mais il ne peut pas. Il a besoin de baiser. Il s'est soulagé lui-même plusieurs fois pendant la journée, entre deux croquis, deux idées, mais maintenant c'est insoutenable. Il a besoin qu'on le tienne et qu'on l'embrasse.

Le premier venu conviendra parfaitement, il faut juste qu'il soit grand et beau et musclé. N'importe qui...
En scannant les clients, ses yeux finissent par tomber sur les yeux bleus de Logan. Log- Phoebus, son Phoebus. La luminosité de l'endroit pourrait le faire douter, la foule de visages qui lui fait face aussi. Mais non, il sait que c'est lui. Déjà parce qu'il a trop dessiné ce beau visage pour ne pas le reconnaitre. Ensuite parce qu'il sait ne pas imaginer l'expression surprise sur le visage de son amant alors que déjà, Caesar se redresse et joue des coudes pour aller jusqu'à lui. Il remarque à peine Phoebus qui se penche vers l'oreille de la personne à côté de lui, les mots qu'ils échangent, et il ne remarque pas non plus l'armoire à glace (accompagnée de ses deux jumelles) carrer les épaules face à lui quand il arrive au cordon en velours noir qui sépare la piste de danse des tables very important wizards.

Quand on l'arrête, il soupire, roule des yeux et discute, produit cinquante Gallions de sa poche (une petite fortune, pour un pot-de-vin) avec habitude, les yeux fixés sur Phoebus. Il commence déjà à s'avancer pour passer entre les deux épaules, on l'arrête, gentiment d'abord, puis un peu brusquement quand il insiste. Quand il se met à protester, à crier, à faire une scène, à répéter son nom, à doubler la mise, on n'accepte toujours pas. On ne veut pas le laisser entrer, ordres du boss, et comme il commence à attirer l'attention, on le jette comme un malpropre dans la rue. Lui! Caesar Rosier! En plus, on lui siffle même la quasi-totalité du pot-de-vin.
Putains de chinois.

Caesar n'arrête pas d'y penser. À Logan, à l'Opaleye, à Carson, à son refus, à l'appartement vide depuis une semaine et demi, depuis que les derniers contracteurs sont partis et qu'il a fini de racheter des meubles pour le peupler.
Il n'arrête pas d'y penser et il en a marre de cette pièce. Il n'en veut plus. Alors il délègue, il laisse Basil s'en charger, il boude quand ils parlent, il rêvasse, il pense à Phoebus...
Dès le lendemain de ses aventures à l'Opaleye, il envoie une lettre, puis une autre, va voir quelqu'un, et quelqu'un d'autre. Il ravale même sa fierté pour parler à Zabini, au cas où ses contacts aussi sauraient quelque chose (pour le fric qu'il claque chez lui et ses escorts, il peut bien au moins faire ça pour lui). Et au final il apprend l'existence du boss des chinois. Wang.

Il lui faut encore quelques mains à graisser pour trouver son adresse parce qu'apparemment, la rumeur est que cet enfoiré de Phoebus s'est trouvé un autre pigeon.

Alors c'était ça.
Il passe de pigeon en pigeon et les arnaque tous! Et son air terrifié, quand il l'a mis à la porte... ce n'était qu'un mensonge. Si ça se trouve, le chinois, il le connaissait avant et il couchait avec lui en lui disant qu'il ne couchait qu'avec lui! Cet enfoiré savait parfaitement ce qu'il faisait pendant tout ce temps alors que Caesar, lui, lui faisait des cadeaux et des câlins et lui avait promis une place dans son spectacle! Il lui a beaucoup donné, à ce putain de Phoebus, et voilà comment on le remercie. C'est pour ça qu'il n'a pas encaissé son chèque, comprend-t-il rapidement, parce qu'il était déjà en train de sucer la bite du chinois probablement, déjà sur son prochain coup.
Fils de pute fils de pute fils de pute fils de pute.

Il a trouvé l'immeuble, a donné du fric au gardien, a salué le voisin comme si il vivait ici et il a frappé à la porte. Et si c'est le chinois qui ouvre? Non, apparemment, il travaille pendant la journée et la nuit et aujourd'hui il n'est pas là, son contact à l'Opaleye le lui a dit ce matin.
Alors Caesar frappe à la porte et quand elle s'ouvre, il coince le pied dans l'ouverture avant de poser ses mains à plat sur le battant pour le repousser avec force. Dans un bras de fer, Caesar ne ferait pas le poids face à Phoebus mais avec la surprise, il parvient à ouvrir suffisamment la porte pour se glisser dans l'endroit.

L'intérieur est moche et Phoebus porte une robe de chambre qui n'est pas celle en soie qu'il lui a offerte. “ Alors c'est là que tu t'es terré? ” s'exclame-t-il en le voyant, explosant d'une manière pas du tout fidèle à son caractère. Il a tendance à garder son tempérament d'une main de fer. Là, devant Phoebus, il explose. Il a tellement envie de baiser. “ Tu me trompais, c'est ça, hein? Avec Wang, c'est ça? T'attendais que ça, que je te vire, pour aller ici? Tu te fous de ma gueule, Logan? ” Sa voix, égale et grave en temps normal, prend des airs stridents quand il s'énerve et ça ne manque pas, ses joues se colorant de rouge par la même occasion. Il se radoucit, pour la suite, en s'approchant d'un pas hésitant. “ T'as rien à faire ici, avec lui. Il te connait pas mais moi, je te connais, on se connait bien même... tu sais, on est en train de travailler sur la pièce, et je crois que j'ai encore besoin de ton aide, Logan, alors j'aimerais bien que tu reviennes à la maison...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
chez martin — début sept. 2006
Cette fois c'était la dernière. Tu peux croire que c'est qu'une crise : mate une dernière fois mon derrière, il est à côté de mes valises. Tu diras au revoir à ta mère, elle qui t'idéalise. Tu n'vois même pas tout c'que tu perds Avec un autre ce serait pire.
Martin est un con, et un con facile à gérer. Il a des plaisirs simples, des goûts clairs, que Jack connaît déjà bien et qu’il retrouve sans grand problème. Martin veut du cul, surtout, et que ça. Il ne veut pas des rêveries, des compliments, qu’on le traite comme un roi (plutôt l’inverse d’ailleurs). Il ne lui sort pas des promesses de gloire, de fuite et des mots doux qu’il ferait rouler sur sa peau en l’embrassant. Non, avec Martin tout est clair : on n’oublie pas l’argent, on n’oublie pas sa position, on ne se risque pas à des tendresses niaises et Jack n’a pas à feindre d'être un autre. Il peut parler comme il veut, jurer comme il veut.
C’est pas un mauvais bougre, Martin. Un peu con, mais Jo aussi est con, et au fil des jours Jack s’habitue à sa présence d’imbécile. Bien sûr, il n’oublie pas que ce bâtard l’a tabassé et roulé dans la boue. Il s’en souvient dès qu’ils sont au lit, et lui fait payer, à sa façon. C’est plus simple comme ça. Bien plus simple que de repenser à Rosier. Martin et lui font partie du même monde, se comprennent, juste que Martin a plus de thunes que lui.
Mais ça, ça changera peut-être un jour.

Si Jack a tenté les sélections, pour le spectacle des Rosier, c’est pas pour revoir l’autre connard. Il veut pas revoir sa face de traître. Rien à foutre. Non, s’il a tenté sa chance c’est pour prouver qu’il peut se débrouiller tout seul, pour prouver au petit enfoiré qu’il peut passer pour un danseur, un vrai. Un CV, ça se trafique comme une carte d’identité, y a rien de bien sorcier là-dedans. Et derrière, il a aidé à écrire ce spectacle oui ou merde ? Cet imbécile arrêtait pas de chantonner les airs qu’il composait, à tapoter le rythme sur la table, à saouler Jack au plus haut point. Il lui racontait donc, l’assommait avec son brainstorming à la con, et Jack faisait semblant de piger, à raconter de la merde qui l’aidait visiblement à avancer. Crétins d’artistes.
Il sait ce qu’ils veulent. Il connaît tout. C’est son seul avantage, son unique chance de pas trop se ridiculiser.
C’était pas censé marcher, cependant. Jack n’avait pas vraiment prévu de se retrouver devant Rosier (l’autre) à danser pour lui. Il a pas l’air de connaître sa face, le jumeau, et Jack ne sait pas si ça le rassure ou si ça le vexe un peu. Il avait pas prévu non plus de passer le premier tour. Clairement pas. Il se retrouve comme un con, avec sa feuille dans la main, à se demander comment il va expliquer ça à Rosier (l’autre encore) quand il va le revoir. Avant de décider de s’en foutre.

De fait, quand il le revoit, ils n’ont pas vraiment l’occasion de parler. D’abord, Jack se dit que c’est un mirage, un effet d’optique, qu’il le voit partout, c’est foutu, à cause de l’audition. Ou son frère. C’est à l'Opaleye, son nouveau territoire, où il peut picoler et trainer sans rien payer, ce qui est vachement pratique. Adossé au bar et là, de l’autre côté de la pièce, le regard de Rosier plongé dans le sien. Putain. Et le voilà qui s’approche, l’enfoiré. Jack en tremble presque, avant de se pencher vers Martin pour lui signaler le crétin et lui demander de le virer. Un ex chiant, qu’il lui explique. Martin ricane, il aime bien abuser de son pouvoir, et grâce à ça Jack peut voir en direct Rosier se faire virer d’un club. L’extase. Le désespoir sur son visage. L’indignation. Sa façon de crier Je suis Caesar Rosier comme un imbécile. De balancer son nom de riche comme si ça avait un sens.
Il se pourrait que Jack ait jubilé devant le spectacle, sourire fier sur sa face. Il se pourrait que ce soir-là Martin ait profité de sa bonne humeur.
Rien à foutre de ce mec. Il n’y pense plus, de toute manière.

Il n’y pense tellement pas qu’il n’imagine pas une seule seconde qu’il va le retrouver. Il n’y pense plus quand, un matin, il va passer le second tour des sélections pour Rosier et que le plus connard des deux ne se pointe pas. Tant mieux, ça l’aurait trop stressé. (Parce qu’il le déteste.) Ça s’est peut-être bien passé. Il saura demain. Et ça l’excite peut-être, d’avoir réussi. Il oublie vraiment, un peu trop, alors qu’il rentre et bouffe en dansant sur la pointe des pieds sur l’air de la musique qu’a écrit l’autre enfoiré. Il chantonne peut-être ces mêmes chansons quand il se douche. S’oublie peut-être sous l’eau chaude. Se détend potentiellement trop.
N’aime certainement pas se faire interrompre en plein concert par des coups à la porte. L’autre con a encore oublié ses clefs ? Le bouffon. C’est sans réfléchir que Jack sort en vitesse de la douche, attrape un peignoir en s’essuyant à peine. Ça toque encore. Martin peut être con putain. Les pieds et les cheveux encore humides, l'irlandais traverse l’appartement trop grand pour ouvrir, un peu trop grand.
Merde.
Il n’a pas le temps de lui refermer la porte sur la face, le mec est déjà là.
Son cœur bat la chamade, ça l’assourdit presque. Si ça se trouve, c’est Basil ? Mais non, il reconnaîtrait son Rosier dans une armée de coréen. Pourtant, il n’a rien de son Rosier comme il le connaît, quand il débarque comme ça et commence à gueuler. Rosier ne gueule pas, sauf quand il jouit. Il ne perd pas le contrôle. Il sourit avec un air irrité quand il est vraiment énervé.
Jack en est tellement sur le cul qu’il le regarde s’énerver sans rien trouver à lui dire. C’est à son faux prénom qu’il réagit finalement, en parlant fort, à son tour : « Moi ?! Me foutre de ta gueule ? » C’est la meilleure, ça. L’autre enfoiré se met à piquer un fard, et à parler encore plus fort et… Quoi ?
C’est au tour de Jack de se prendre un fou rire devant la connerie du mec.
« Que je vais revenir… à la maison ? Mais tu t’es pris pour qui pauvre con ?! » Fini, l’accent british. Fini, la lenteur, les formulations bourgeoises. Jack parle comme il parle à son frère, comme il parle à Martin. Plus d’effort, aucun effort pour ce fils de chien. « Tu crois que je vais te reprendre le cul ? Après ton foutage de gueule ? » Et Jack de se marrer une nouvelle fois. C’est la meilleure. Il marche un peu dans le salon, s’écarte du pauvre débile qui vient de s’introduire chez lui comme un putain de dalleux. « Mais je suis très bien ici, Rosier. » Jamais, il ne lui a jamais parlé aussi mal. Ça le gonfle d’adrénaline. Il pourrait presque en bander, de pouvoir lui manquer de respect en face. « Pas besoin de toi, et clairement pas besoin de ta thune. » Il fallait se réveiller avant. Il fallait en profiter avant.
Revenir en haut Aller en bas
Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
Messages : 304
Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
Caesar sait, dans un coin de sa tête, que ça ne va pas marcher. Que même si c'est qu'une pute, même Phoebus a un peu d'amour-propre et que c'est vrai qu'il n'a pas été très sympathique la dernière fois qu'ils se sont vus, quelles raisons aurait-il à le suivre aujourd'hui? Et puis il a vite compris aussi qu'à l'Opaleye, c'était lui qui avait commandité qu'on le jette dans la rue comme un impur. Rancunier, donc, au moins un peu.
Mais il est désespéré. Il a envie de baiser et son Phoebus est la meilleure baise qu'il est eu de tous les temps. Il a envie d'être inspiré et son Phoebus l'inspire... il l'inspire avec son corps dessiné comme celui d'un dieu grec, ses cheveux châtains qui bouclent un peu quand il sort de la douche, comme maintenant. Il l'inspire aussi quand il pense que Caesar dort ou ne fait pas attention à lui, quand il chantonne et danse pour lui-même en faisant autre chose. Il l'inspire quand il le regarde, quand il le prend, quand il le touche, quand il l'embrasse, quand il...
« Que je vais revenir… à la maison ? Mais tu t’es pris pour qui pauvre con ?! » Phoebus lui parle... Phoebus lui parle d'une manière qui n'est vraiment pas Phoebus. Avec effroi, Caesar réalise que peut-être... peut-être... peut-être qu'il s'est fait une idée de sa pute qui n'était pas entièrement réelle.

Il se souvient avoir été flatté, heureux, s'être senti spécial et adoré, quand son prétendu Phoebus lui a donné son vrai prénom: Logan.
Mais là... là...
C'est comme si un étranger lui parlait. Caesar n'a aucun mal à le comprendre, mais sa voix est différente, les mots s'emmêlent, un accent irlandais traîne et le ferait presque grimacer. Il a l'habitude de son petit Phoebus parfait et travaillé, qui parle lentement et qui a toujours quelque chose d'intelligent à dire. « Tu crois que je vais te reprendre le cul ? Après ton foutage de gueule ? » Logan se met à rire et Caesar se remet à rougir, plus d'embarras que de colère cette fois. Logan s'éloigne, Caesar le suit même en comprenant que l'autre essaye de le fuir. « Mais je suis très bien ici, Rosier. » Rosier? Rosier?! Comment ose-t-il! Il a toujours été Caesar pour lui... « Pas besoin de toi, et clairement pas besoin de ta thune. » Un bref rire, sardonique et grinçant, s'échappe d'entre les lèvres de Caesar. Il n'a jamais été aussi sûr de lui, semble-t-il.

Il s'approche encore, ses yeux vissés dans ceux de Logan, qui n'a plus rien de Phoebus. Il fera l'affaire quand même. “ Tu parles. ” Dédaigneux au possible, il fait un grand mouvement du bras pour désigner la pièce, cet appartement qui pue le nouveau fric et le faux bon goût. “ Ça? Tout ça? C'est rien. Il te paye combien? Viens là, ” fait-il avec humeur, faisant un mouvement pour lui attraper le bras, grognant quand il lui échappe. “ Il te paye combien? ” demande-t-il encore, n'attendant pas la réponse pour enchaîner: “ je te paye le double, moi, le triple, si tu veux. Sans problème. Si tu veux, on change l'appartement, on met une autre pièce pour que Jo puisse y vivre. Ou alors tu préfères que ton frère reste à la rue? ” Caesar ignore si ils n'ont pas de maison, tous les deux, mais il imagine qu'ils ne doivent pas avoir une situation trop régulière vue la réaction de Logan quand il l'a mis à la porte. “ Si c'est que ça que tu veux, je te le donne le rôle dans la pièce, sans problème, pas de sélection pour toi, mon Phoebus. ” Il continue de s'approcher, agacé quand Logan continue de l'éviter. “ Arrête ton manège, là. Tu m'écoutes quand je te parle? Tout ce que tu veux, je te le donne. Alors viens avec moi. J'ai besoin de toi, moi.


Dernière édition par Caesar Rosier le Dim 8 Sep - 21:01, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
chez martin — début sept. 2006
Cette fois c'était la dernière. Tu peux croire que c'est qu'une crise : mate une dernière fois mon derrière, il est à côté de mes valises. Tu diras au revoir à ta mère, elle qui t'idéalise. Tu n'vois même pas tout c'que tu perds Avec un autre ce serait pire.
Caesar Rosier, là, devant lui.
C’est ridicule comment, malgré tout, ça lui fait quelque chose, quelque part, que le mec vienne le chercher. Même si c’est juste pour son cul. Même si c’est juste parce qu’il s’ennuie. Le mec s’est tapé la peine de le retrouver. Comment il a fait ? Jusqu’où il est allé ? Jack est fier, horriblement orgueilleux, et rien que pour le plaisir de l’humiliation voudrait savoir tout ce qu’il a pu faire pour arriver jusque-là, dans un tel état. C’est surtout l’état qui dépasse l’entendement. Rosier qui gueulerait presque. S’échauffe, s’insurge, se fait plus violent qu’il ne l’a été en le virant. En le quittant, en le piétinant, en le brisant Rosier n’avait même pas l’air aussi présent et impliqué qu’en cet instant.
Ils rient tous les deux mais il n’y a rien de drôle dans cette situation.
Le mec s’insurge, s’énerve, essaye de le toucher : se fait jarter d’un mouvement violent du bras. Un instinct, primaire, de ne pas être touché par cet enfoiré. Ce traître. Qui lui gueule dessus tout en l’implorant de revenir. Clairement le mec a raté quelques leçons.
Et le prénom de Jo passe ses lèvres.
Et ça, ça passe pas.
Tu parles pas de son frère comme si c’était un clochard.
« Ta gueule, » grogne Jack en se rapprochant brusquement. Caesar vient presque à sa rencontre, en essayant d’être tendre. De l’appeler son Phoebus. Lui promettre ce que Jack croyait être couru deux semaines auparavant. Il en aurait chialé, si seulement Rosier s’était réveillé avant. Il aurait chialé, Jack, il lui aurait embrassé les mains et tout le reste. Il le sait, quelque part, et ça lui donne envie de vomir. « Ta gueule, » répète-t-il, comme bloqué, comme enfant, quand on insultait sa mère. D’un mouvement brusque, il le pousse alors même que cette satanée pipelette lui dit avoir besoin de lui. Comme si, lui, n’avait pas eu besoin de lui. Comme s’il avait vraiment besoin de lui et pas de son professionnalisme, ses bobards, les mythes qui l’entourent. Il a pas le droit de dire ça, Rosier. Y a rien de plus faux. Et Jack, il défonce les mytho.
« T’as pas compris, Rosier, t’as pas entendu. Je veux rien de toi, ok ? »
Il le pousse, encore. Putain que c’est satisfaisant. Fragile. Tapette. Les mots, qu’il a retenu toutes ces années, lui brûlent les lèvres.
« Tes conneries, j’en veux plus. Ce que je veux ? Ne plus jamais revoir ta sale face. »
Les poings nerveux viennent attraper, chiffonner le tissu précieux des fringues de Rosier alors qu’il lui fait rencontrer le mur. Pas bonne idée. Pas bonne position. Mais c’est comme si, avec Rosier, l’habitude confondait la colère. « J’ai un nouveau mec, Rosier, t’as compris ? Et lui, il me fait pas chier. » Il parle, Jack, peut-être plus qu’il n’a jamais parlé avec Rosier. Trop enclin à l’écouter. Et Rosier trop enclin à le regarder. Comme s’ils se partageait les tâches. « Il me chiale pas dessus, il m’emmerde pas avec ses mensonges à la con et mots doux de pucelle. Il me parle pas de sa mère après une pipe, putain ! » C’est pas que ça l’énerve. C’est pas que ça le touche, ou qu’il y a cru, ou qu’il a apprécié ces moments. C’est pas ça. Ça l’énerve vraiment mais en même temps il s’en fout. Ça le touche plus, tout ça. « T’as compris, Rosier ? Tu chiales tant que tu veux. Moi je m’en fous. »
Et il ne tremble pas. Non, toute sa force, toute son assurance est dans ses poings, tendus à l’extrême, qui plaquent le Rosier au mur sans pouvoir le soulever trop grand pour lui. Clairement assez léger pour l’envoyer valser s’il l’emmerde, cependant.
Revenir en haut Aller en bas
Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
Messages : 304
Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
Phoe- Logan fait peur.
Un peu. Pas beaucoup. Mais il fait peur quand même. Il ne ressemble pas à... il ne se ressemble pas. Il a les yeux sombres et dangereux et Caesar peut voir la tension qui anime son corps, qui serre ses muscles. Logan se rapproche, et Caesar, qui essayait jusque là de l'approcher, ne peut pas s'empêcher de s'arrêter, d'avoir un très léger mouvement de recul. Il rouvre la bouche pour continuer sa litanie, espérer le convaincre, lui montrer combien sa situation serait bien meilleure avec lui mais « Ta gueule » ose-t-il lui dire, « Ta gueule » répète-t-il avec force. Logan le pousse, Caesar recule, abasourdi. Il ne ressemble pas à l'homme qu'il a vénéré, avec qui il a discuté, avec qui il a baisé. Il ressemble à une pâle copie, sortie des Enfers, mais pas tout à fait le même. L'accent, déjà, ne va pas. La violence, aussi, qu'il devine partout sur son corps et dans sa tête... ne va pas non plus.
Lui a-t-il menti depuis le début? Ça lui semble impossible. Il lui a dit que son prénom c'était Logan... Caesar pensait qu'il lui faisait confiance. Qu'ils avaient quelque chose de spécial, malgré tout, au-delà des clauses un peu floues de leur contrat...

« T’as pas compris, Rosier, t’as pas entendu. Je veux rien de toi, ok ? » Encore une fois son nom de famille, utilisé comme une arme, qui le fait frissonner de dépit. Si il le laissait parler, peut-être que Caesar trouverait les mots, parviendrait à le convaincre, quoique l'énervement de Logan semble à son comble. Il veut qu'il redevienne Phoebus, est-ce si compliqué? Et puis, peut-il réellement ne pas accepter ce qu'il lui propose? Le double, le triple de sa paye? Il pensait que les putes allaient au plus offrant. « Tes conneries, j’en veux plus. Ce que je veux ? Ne plus jamais revoir ta sale face. » Les propos le choquent, le fait que Logan le touche encore plus. Il attrape le devant de sa chemise et le pousse en arrière avec violence, si bien que Caesar pousse un petit bruit de surprise et de douleur quand ses omoplates rencontrent le mur derrière lui. Il n'arrive pas à réagir et à répondre, abasourdi, regardant Logan comme si c'était un étranger, intrus. « J’ai un nouveau mec, Rosier, t’as compris ? Et lui, il me fait pas chier. » Il le... faisait chier? « Il me chiale pas dessus, il m’emmerde pas avec ses mensonges à la con et mots doux de pucelle. Il me parle pas de sa mère après une pipe, putain ! » Les yeux s'écarquillent, la bouche s'ouvre pour protester, les poings de Logan le pressent d'autant plus sur le mur. Il a honte, il a mal.
Il a aussi envie de lui, à sa grande honte, encore plus depuis qu'il le touche, le maintient en place.

Il aimerait dire que l'énervement dans la voix de Logan le flatte, aimerait se moquer gentiment de lui, mais il n'y arrive pas. Il est habitué à tout avoir tout de suite, quand il veut, à ne même pas avoir à insister. Surtout les putes — depuis quand les putes refusent? Caesar repense à Carson, ses manières gênées. Et maintenant Logan. Putains d'impurs, ils savent pas ce qui est bon pour eux. « T’as compris, Rosier ? Tu chiales tant que tu veux. Moi je m’en fous. » Ses muscles gonflés et tendus le maintiennent en place, même si il lui rend quelques centimètres, Caesar doute qu'il serait capable de le repousser. Caesar se dit que si véritablement Logan ne voulait pas de lui, il l'aurait directement mis dehors. Mais non, à la place, il le maintient, attend sa réponse, le regarde, le regarde. Peut-être que ce n'est qu'une sorte d'échauffement brutal pour ce qu'ils vont faire après...

Lentement ses mains montent aux poignets de Logan, les enserrent comme si ça allait le convaincre de le lâcher. Mais très vite les doigts — long et fins, quoique très légèrement abimés — remontent le long des veines de son avant-bras.
Bon. Du coup, il comprend que son Logan est irlandais, et qu'il est con. Mais au moins il est beau, il est magnifique, il est inspirant et putain qu'il est sexy. “ Il va t'offrir quoi, Wang? De pouvoir régner sur le royaume des putes? Moi, moi je peux t'offrir la scène... ” Les doigts remontent sur la peau nue encore humide, jusqu'à ses épaules, son cou, se glissant dans l'ouverture de sa robe pour effleurer sa clavicule. Il a envie qu'il le lâche, il a envie qu'il s'agrippe à lui, il a envie qu'il le laisse, il a envie qu'il se rapproche. “ Tu ne réfléchis pas correctement. ” Il secoue la tête gentiment, ses doigts arrêtent leur progression. “ Ce n'est pas seulement de l'argent que je t'offre. C'est une opportunité. Il y a eu plusieurs rounds d'audition déjà mais je te les fais passer sans problème, moi. Je t'apporte la célébrité et une situation stable pour le futur. ” Il s'adoucit, ses mains retombent, il laisse Logan le tenir comme si il s'en fichait, comme si son coeur battait pas la chamade depuis quelques minutes déjà. “ Logan... ” Le prénom, encore. Phoebus est un mensonge. Il le savait déjà, bien entendu, mais Phoebus vient complètement de disparaître sous ses yeux. Pas grave. Logan a les mêmes yeux, le même corps, le même sourire: il fera l'affaire. “ Je pensais que tu voulais devenir danseur. Alors penses-y bien, parce que ce n'est pas le chinois qui peut t'offrir ça. Que moi.
Malheureusement pour lui, Caesar ne sait véritablement prendre un non comme réponse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
MessageSujet: Re: phar#2 ⊹ hotline bling   phar#2 ⊹ hotline bling EmptySam 14 Sep - 14:59
chez martin — début sept. 2006
Cette fois c'était la dernière. Tu peux croire que c'est qu'une crise : mate une dernière fois mon derrière, il est à côté de mes valises. Tu diras au revoir à ta mère, elle qui t'idéalise. Tu n'vois même pas tout c'que tu perds Avec un autre ce serait pire.
Jack, il s’en fout, de Rosier. C’est vrai, il le pense, et c’est vrai. Rosier, c’est rien maintenant. Jack il les jette les gens, il le fait facilement, comme ça, dès qu’il le décide. Le mec lui a manqué de respect, l’a jeté le jour de son anniversaire, il ne mérite plus son temps, ou son attention. Rien à foutre. Même si c’est lui qui lui a fait comprendre que les hommes, à toucher, c’était peut-être pas si dégueulasse que ça. Même si c’est lui, le premier peut-être, qui a cru en lui. Avec des bobards plein la bouche, des compliments que Jack n’arrive plus à croire, il lui a montré un monde que Jack n’aurait jamais cru toucher. Lui a donné tant d’argent qu’il ne saurait plus que faire.
Ce monde étrange, inconnu, éloigné, a depuis deux ans maintenant le visage et l’odeur de Rosier. Ce monde auquel Jack s’accroche, coûte que coûte. Hors de question de l’avouer, comme il voudrait parfois lui ressembler. On dirait, à le regarder, que Rosier n’a aucun problème, aucune angoisse. Il ne s’inquiète de rien, il a tout. Sauf aujourd’hui, là, maintenant. Il a l’air de s’inquiéter de perdre Jack.
Est-ce sa faute, si ça le fait trembler un peu ?

Il n’aurait pas dû l’approcher, peut-être. Le toucher, le malmener, même pour profiter de ce droit qu’il a, soudain, de porter atteinte à la main qui l’a nourrie (de toutes les nourritures) ces deux dernières années. Rosier brûle, il aurait dû s’en souvenir. Parce que les doigts qui tiennent ses poignets, qui remontent ses bras, qui le caressent presque, sont comme des langues de feu sur sa peau trop tendue.
Et là, d’une voix douce que Jack a trop souvent voulu entendre, il lui promet tout. Il retrouve le chemin de son cou, les lignes qu’il a pu tracer tant de fois auparavant. Et non, non, Jack ne réfléchit pas correctement alors que le serpent s’enroule autour de sa gorge, lui coupe la respiration, écarquille ses yeux alors que, enfin, on lui donne tout. Rosier le connaît trop bien, sait ce qui l’anime et il a raison. N’a-t-il pas raison ? N’y a-t-il pas que lui pour savoir ce dont il a besoin, vraiment besoin, et le lui apporter ? Au fond Jack voudrait juste avoir la place de Rosier, son argent, sa mère trop présente, son père qui veut de lui, son frère qui n’est pas l’esclave d’un autre.
Et quand il murmure ce faux prénom…
Pourquoi ne pas arrêter d’être Phoebus et devenir Logan ? Un autre personnage, une autre personne, pour Rosier encore et encore. Qui l’estimerait, maintenant, qui ne le laisserait plus partir. Qui sait, maintenant, qu’il ne peut pas tenir sans lui. Jack, peut-être, se perd dans ses mots, se trouve attiré par ses yeux, s’approche, juste un peu, peut-être pour sentir son souffle, comme tant de fois auparavant. Ce serait une belle vengeance de quitter Martin, là, comme un con. Une belle vengeance de reprendre Rosier et de lui mener la vie dure pour avoir oser le jeter.
Un baiser, un baiser et Rosier lui appartient de nouveau.

C’est le poing de Jack qui vient brusquement embrasser le ventre de Rosier.
Un mouvement brusque, rapide, violent, qu’il a comme pour se défendre. On recule, on se ravance, on le frappe. Jack sait frapper les gens. Ça le sort du sortilège et ça le venge, ça le venge tellement. Ça lui fait du bien. Le visage de Rosier se baisse après le choc et, sans réfléchir une seule seconde, le poing vient cette fois caresser sauvagement la tempe du beau sang-pur.
Le met à terre.
L’effort physique est minime et pourtant Jack est en nages. Haletant. Presque proche de l’évanouissement. Il l’a frappé. Il a frappé Rosier. Il ne rentrera pas avec lui, il ne reviendra pas se nicher contre son cou, ne l’embrassera pas, ne lui volera pas tout ce qu’il peut dans l’espoir fou de pouvoir être comme lui. C’est fini. Plus jamais, plus jamais se promet-il. Et il se le répète, parce que c’est si dur.
« Logan est un faux nom, imbécile, » crache-t-il.
Il force la colère comme il a forcé le cou. Il force la séparation, la destruction de ce qu’il a pu créer avec Rosier. Tout était faux, de toute manière.
« Ton chèque de mes couilles j’ai jamais pu l’encaisser. » C’était bien la peine de le faire chier avec ça. « Tu m’as lâché le jour de mon anniversaire, petit con. Je t’ai même pas dit mon vrai âge. » Ça sort, ça sort et ça fait tant de bien. « Tu me connais pas, tu sais rien de moi, arrête de te ridiculiser. » Arrête de t’accrocher. Ça fait mal. On n’a jamais appris à Jack à jeter les gens.
Revenir en haut Aller en bas
Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
Messages : 304
Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
MessageSujet: Re: phar#2 ⊹ hotline bling   phar#2 ⊹ hotline bling EmptyDim 15 Sep - 22:42
Il sait que Logan va céder, il le sent, à ses muscles qui bougent imperceptiblement sous ses doigts. Il est à lui, Logan lui appartient, son futur repose entièrement sur son bon vouloir, alors il lui reviendra et Caesar réapprendra à l'apprivoiser, et il finira par lui pardonner. Caesar le sait. Il a toujours tout ce qu'il veut, et il veut Logan, il n'y a rien de bien compliqué à comprendre.
Et puis le poing de Logan lui rentre dans l'estomac, et le monde de Caesar chavire.
Il a le souffle coupé et la douleur lui remonte dans la gorge, redescend dans ses billes, lui fait tourner la tête et la vide en même temps.
Logan l'a... frappé.
Logan l'a frappé.
Logan l'a frappé et il est plié en deux et le ciel s'écrase sur sa tête et il sent le sol sous lui quand il s'écroule lourdement. Ça sonne, ça fait mal, son sang rugit à ses oreilles. Son premier réflexe est de se rouler en boule, ce qu'il fait, et de ne plus bouger. Fais le mort, se répète-t-il, en attendant l'avalanche de coups. Les coups de pieds ne viennent pas, mais Caesar ne bouge pas d'un poil, à part les tremblements spasmodiques désagréables qui l'agitent tout entier. « Logan est un faux nom, imbécile. » Il ne l'écoute pas, ses mains aux doigts qui tremblent se sont posées autour de son crâne, essayent de le protéger. « Ton chèque de mes couilles j’ai jamais pu l’encaisser. » Qu-quoi? De quoi il parle? Mais il l'a laissé sur le bureau, le chèque... « Tu m’as lâché le jour de mon anniversaire, petit con. Je t’ai même pas dit mon vrai âge. » Il a mal, il a du mal à comprendre, à s'expliquer avec lui-même. Dit-il la vérité? Mais... mais pourquoi aurait-il menti? « Tu me connais pas, tu sais rien de moi, arrête de te ridiculiser. »
Que peut-il répondre à ça?
Il n'est pas ridicule, il a toujours quelque chose à dire. Il n'est pas ridicule, il est juste en contrôle. De sa vie, de celle de Logan. Il lui appartient, il l'a payé, il est à lui.
Et il l'a frappé.
Il est à terre, il l'a frappé, il le déteste, c'est un menteur.
Caesar ne sait pas qu'il est en train de pleurer jusqu'à ce que les sanglots explosent dans sa gorge, la faisant s'érailler quand il parvient à parler: “ me- me frappe pas s'il te plaît... ” Il gémit, les larmes de douleur coulent malgré lui, les sanglots silencieux et secs l'étouffent.

Et il se fait pitié, tellement pitié, de supplier la pute, le sang-de-bourbe, son ignoble amant. Mais Logan ne semble plus vouloir le frappe, alors lentement Caesar essaye de se remettre debout, les genoux tremblants comme des des brins de blé en pleine tempête. Il est dos au mur, s'y accroche, le regarde avec des yeux écarquillés parce qu'il a peur.
Il a peur, peur de cette violence à laquelle il n'a jamais été confrontée, qu'il a toujours imaginée. On ne frappe pas un Rosier impunément, et encore moins à l'époque durant laquelle il a grandi et évolué dans la société. Même parce qu'il est pédé.
Mais là, c'est même pas parce qu'il est pédé. C'est parce que Logan le déteste. Il lui a menti. Il lui en veut.
Caesar se rend bien compte qu'il est ridicule, d'être venu, d'avoir insisté, mais en cet instant précis, il a peur, il ne veut qu'une chose: partir, s'enfuir en courant dans l'autre sens. “ J-J'ai compris, pardon, je-- ” Il a du mal à se concentrer, sa tête résonne encore et il lève la main. Ses longs doigts de peintre sont tremblants, sa paume offerte à Logan, dans un acte de paix. Il lui a menti, il n'est pas Logan, ni Phoebus, ni sa pute, ni personne. Caesar commence à lentement se laisser glisser sur le mur, en direction de la sortie. “ J'y vais, je te- je te laisse tranquille, j'y vais. ” Sa voix tremble autant que sa voix, il est malade à l'idée qu'il le frappe encore, lui fasse du mal.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
MessageSujet: Re: phar#2 ⊹ hotline bling   phar#2 ⊹ hotline bling EmptySam 21 Sep - 18:45
chez martin — début sept. 2006
Cette fois c'était la dernière. Tu peux croire que c'est qu'une crise : mate une dernière fois mon derrière, il est à côté de mes valises. Tu diras au revoir à ta mère, elle qui t'idéalise. Tu n'vois même pas tout c'que tu perds Avec un autre ce serait pire.
Jack s’est forcé mais, maintenant, que c’est bon. Ah il ne fait plus le fier, maintenant le Rosier ! À terre, à geindre, petit con. Petite merde. Sale riche. Jack l’a frappé c’est lui, lui qui a frappé Rosier. Vraiment, ça l’exalte et l’excite presque comme toutes ces fois où il a tabassé des tarlouzes et s’en sentait plus fort et viril de les avoir battus. C’est pareil. C’est mieux. Parce que Rosier lui a fait mal, tellement mal.
Prends ça, connard, a-t-il envie de lui dire.
L’entendre bégayer, après ça, à terre, c’est presque trop, trop bon. Jack respire plus fort, cette fois-ci de l’extase de dominer. Enfin, finalement, et pas que pour jouer. Il lui fait peur, il fait peur à un riche, un sang-pur, un de ces enfoirés qui jouent avec leurs émotions, leur vie, leurs traumas. Il a l’impression, un instant, d’avoir vengé son père. « Il fallait pas m’énerver, si tu voulais pas te faire tabasser, » crache-t-il. Phrase qu’il a tant répété, tant de fois. Au mec qui l’a mal regardé, à celui qui a mis un pantalon rose, à la tapette qui l’a p’tete maté, à tous ces gens qu’il a pris pour des ennemis, qu’il a choisi de haïr, parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas frapper. L’oppresseur, le vrai, ne s’atteint jamais.

Alors il faut faire avec Rosier. Rosier qui lui paraissait si grand et qui maintenant est si petit, si faible. C’est si facile à briser, un riche ? Un mec qui t’a tout donné, tout pris ? Un mec qui t’obsède, t’habites au quotidien, tellement présent que tu ne sais pas si tu le jalouses, l’adores ou le hais. Rosier, Caesar Rosier, qui lui semblait intouchable, invincible, fragile que quand il le décidait, dans le creux d’un lit, pour les oreilles payées d’un mec qui ne dira jamais rien (à qui ?).
Rosier, au final, c’est un pauvre mec comme tout le monde.
« C’est ça, dégage ! » crache-t-il.
« Fous-moi la paix, enfin, putain ! »
« Je veux pas de toi. »
C’est trop bon à dire. Ça deviendrait presque vrai.

Il se sent sourire quand le Rosier lève les yeux pour le regarder et qu’il pleure. Il pleure, son richissime coréen, et pas à cause de sa mère, de sa sœur, de son père, de son putain de Karim de mes couilles. Il pleure à cause de Jack. Il implore son pardon et tend la main, vers lui.
Jack n’a pas à réfléchir, l’instinct dépasse toute réflexion, et face à la main c’est le pied qu’il tend, malheureusement nu. Mais c’est presque plus satisfaisant de lui écraser la paume, peau contre peau, de lui marcher dessus, littéralement. Il l’écrase. A presque envie, là, de lui briser un ou deux os. Ce petit con n’a pas à payer à Ste-Mangouste, à tous les coups. Il va s’en foudre, en quelques secondes, ce sera réglé. En quelques minutes, il va l’oublier, Rosier.
C’est juste maintenant, en cet instant de grâce, merveilleux, où Jack peut le toucher et l’impacter, au plus profond, là où ça fait mal. Peut-être aurait-il voulu avoir cet impact par sa beauté, sa douceur, la profondeur de leur…
Ce sera par la force.
Et face au visage qu’on lui tend, il ne résiste pas, et crache à la joue qu’il a adoré.
« Je veux jamais revoir ta face, c’est clair ? »
Voilà, c’est bon. Après ça, Rosier ne reviendra pas. Jack peut voir le crachat glisser sur son visage, le tâcher, le souiller. Il en frisonne presque. C’est bon, après ça il n’y aura plus à lui résister, le refuser, l’éviter. Rosier ne l’aimera, ne le voudra plus. Jack aura tout ruiné et aura enfin l’impression d’avoir récupéré son honneur.
Revenir en haut Aller en bas
Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
Messages : 304
Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
« Il fallait pas m’énerver, si tu voulais pas te faire tabasser. » Caesar a honte, tellement honte. Il essaye d'imaginer ce que dirait sa famille en le voyant dans cette position, en train de se faire frapper et hurler dessus par un vulgaire sang-de-bourbe. Parce qu'il est venu, a essayé de le reconquérir, comme si des mecs comme son Logan, il n'y en avait pas des dizaines. Tout ça parce qu'il est tordu, parce qu'il est pédé. On s'en fout non? disait Karim, et Caesar voulait tellement le croire que ça lui faisait mal au ventre.
Sauf qu'on s'en fout pas quand on se fait frapper.

Les mots, aussi, le frappent. Pas aussi fort que les coups (rien ne pourra jamais lui faire aussi mal que ce coup qu'il vient de recevoir à l'estomac; tous les muscles de son ventre sont enflammés et douloureux, il a peur que Logan lui ait démis quelque chose avec son coup) mais presque. « C’est ça, dégage ! » Rien ne peut imiter cette rage dans la voix de Logan. Il a pu lui mentir sur son nom, sur son âge, sur son anniversaire, mais là il lui dit la vérité. Et se faire rejeter, comme ça, avec tellement plus de violence qu'avec Carson... ça fait mal, aussi. « Fous-moi la paix, enfin, putain ! » Pourquoi est-ce qu'il lui fait du mal comme ça? Ce qu'ils avaient, ce n'était pas spécial et précieux, tendre? Pourquoi ne veut-il pas de lui? « Je veux pas de toi. » Caesar se déteste alors qu'un autre sanglot l'agite tout entier, tandis qu'il continue de se faire glisser le long du mur en direction du couloir et de la sortie.

Et à la main qu'il lève dans sa direction, Logan abat son pied. Écrase les doigts sur le parquet; la douleur est terrible, heureusement qu'aucun os craque sinon Caesar serait déjà en train de tourner de l'oeil. Ce n'est pas tant la douleur qui le fait glapir, mais la surprise, et surtout la honte immense qu'il ressent en relevant les yeux vers Logan qui le domine désormais de toute sa taille.
Logan lui crache dessus.

Quand Caesar rouvre les yeux, il sent quelque chose de chaud et de collant couler sur sa joue.
Logan lui a craché dessus.
Alors que des pensées confuses et désagréables s'enchaînaient à toute vitesse dans sa tête, désormais, c'est le vide intersidéral entre les deux oreilles de Caesar.
Logan lui a craché dessus.

« Je veux jamais revoir ta face, c’est clair ? » Le pied se relève, la main est libéré. Caesar bouge sans même réfléchir, retrouve le mur dans son dos et continue de glisser à toute allure. Logan ne semble pas prêt à le poursuivre, tant mieux. Il tombe presque en finissant sa glissade maladroite, se redresse et se met à courir.
Il se met à courir de toutes ses forces, aussi vite qu'il peut. Il n'entend rien, si ce n'est le battement effréné de son coeur dans sa poitrine; il ne voit rien, à part ses mains qui tremblent en s'accrochant à la rampe d'escalier alors qu'il dévale les marches. C'est un miracle qu'il ne trébuche pas et s'écroule. Ça aurait été une bonne manière de mettre un fin à sa honte et sa douleur, pourtant...
Il arrive dans la rue, et puis il se met à courir de nouveau. Il court, il court, il court sans regarder où il va. Il a peur, peur que Logan soit sur ses talons, peur qu'il le rattrape et le tabasse. Il a peur de ce qu'il a laissé derrière lui, aussi, la pute devenue menteuse qui vient de renverser son monde.
Il ne s'arrête qu'au bout de longues minutes, dans un endroit relativement calme, et s'adosse à un mur crasseux pour passer la manche de sa veste sur sa joue. Il pousse un petit gémissement de dégoût, finissant par attraper sa baguette pour se nettoyer.

Il tremble, il tremble encore tellement, ses doigts sont agitées comme des feuilles. Il se laisse glisser contre le mur, s'accroupit tout contre alors que ses doigts tremblants se glissent dans ses cheveux et qu'il repose son front sur ses genoux osseux. Il se force à compter jusqu'à cent et progressivement, sa respiration se calme. Son ventre lui fait toujours un mal de chien.

Il finit par retrouver ses esprits, par se calmer, par se recoiffer. Il finit par se relever, par sourire, par partir. À sa mère qu'il croise à la maison il n'en dit rien, ment à propos de sa journée avec aise. À Eun-Ji il sourit comme d'habitude, sans s'arrêter pour discuter. Même face à Basil il ne s'écroule pas, ne s'exprime pas non plus.
Mais cette nuit-là, dans son lit, il se fait tout petit et il tourne et tourne et tourne en se tenant le ventre. Et quand il sait que tout le monde est endormi et ne fera pas attention à lui, il se laisse une nouvelle fois aller à ses larmes, même si la douleur et la panique ont enfin disparu.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
phar#2 ⊹ hotline bling Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

phar#2 ⊹ hotline bling

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés