BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 14:54
chez jack — fin août 2006
Still remember, I had you going crazy screaming my name, the feeling deep down is good. All the things I didn't mean to say, I didn't mean to there were things you didn't need to say... Did you mean to? Mean to... I've been dreaming of you.
La veille, Rosier a fini sa pièce. Tout son boulot pour l’été, terminé. Il a fêté ça avec son frère, normal c’est son bro, puis au matin il est venu fêter ça avec Jack, normal c’est son chien. Un chien payé, mais un chien tout de même. Un chien très intelligent, par ailleurs : un chien qui sait les goûts de son maître, qui l’attend à demi-nu, sur le sofa, comme un éphèbe grec, avec un sourire mutin, des répliques de film à la bouche, avant de le soulever et de le porter jusqu’au lit pour lui offrir la baise de sa vie.
Puis un brunch.
Puis on baise de nouveau.
Jack est habitué au rythme de Rosier, à ses habitudes, ses goûts, ce qui le rend fou et l’achève entre les draps. Il sait tout de sa vie, de ses fantasmes, ses angoisses, ses passions. Plus qu’un chien, ces derniers mois, nettement plus qu’un chien. On aime pas le dire, on aime pas l’avouer, mais il y a eu trop de soirs où Jack l’a reçu dans ses bras, a caressé ses cheveux, embrassé sa tempe. Contre lui, dans le noir, durant ces heures où on oubliait l’argent à disposition, les cadeaux, les promesses, ils ont parlé ; enfin Rosier a parlé, et Jack a écouté. Comme il n’aurait jamais cru pouvoir écouter quelqu’un.
C’est son Rosier, maintenant, le sien, à lui tout seul.  Ça fait presque deux ans maintenant que le mec lui bave dessus, lui lèche les pieds, vénère sa présence, l’adore et le complimente, lui promet la gloire de la plus belle des muses. Et Jack a fini à y croire, parce que le mec est vraiment désespéré. Complètement à fond. Carrément accroc. Ce mec, c’est sa poule aux couilles d’or, son ticket pour le paradis, son pont vers la gloire et la richesse.
Finis les branlettes pour des vieux cons, les cunnis pour des pucelles, les magouilles avec la mafia, les galères pour payer le loyer, la bouffe de merde, les fringues démodées. Jack est riche maintenant, depuis plusieurs mois c’est ça, son quotidien : le luxe, l’excès, le sexe avec Rosier. Il s’y habitue. Il s’habitue à Rosier.
Il y croit, il y croit peut-être un peu trop.

C’est que Rosier, parfois, il a envie de l’appeler Caesar même dans sa tête. Il a envie de lui dire son prénom, de lui parler de sa famille, de son frère, de sa mère. Il a envie, lui aussi, de se laisser à être fragile contre lui. Qu’on l’écoute. Parfois il oublie l’argent, il oublie qu’il est là pour ça. La relation est étrange, la transaction moins claire, il s’oublie parfois, se reprend souvent. Erica dirait qu’il est trop inexpérimenté, trop con, trop naïf. Jack, lui, il se dit qu’il a de la marge. Parce que le Rosier, parfois, il lui donne vraiment l’impression de vouloir tout envoyer valser pour lui. Quand il lui parle de partir, de s’enfuir, de changer de nom, d’avoir une autre vie, tous les deux. Ça, Jack il n’y croit jamais. Juste, parfois, il se dit que Rosier en rêve vraiment.
Cette fois-ci, comme tant d’autres, il l’a envoyé au septième ciel. Deux ou trois fois, il n’est plus sûr maintenant. Rosier se rhabille d’un côté pendant que Jack, souriant, à l’aise, tranquille, va chercher son peignoir pour s’envelopper dedans. C’est (comme tout le reste) Rosier qui lui a offert. Un truc en soie magique, ambiance japonaise, avec un paysage de montagne battu par un vent qui ne s’arrête jamais, jouant avec les feuilles, agitant les nuages. Il se sent comme un prince là-dedans. Beau comme un dieu, comme son nom, Phœbus, que Rosier utilise avec cette étrange flamme dans le regard.
« Des obligations, ce matin, ou tu veux repartir pour un tour ? » demande-t-il, avec cette voix tranquille, assurée, lente, qu’il n’utilise que pour lui. Avec Rosier, Jack est un intello, un petit bourge, qui parle comme il faut sauf au lit quand Rosier cherche un peu de vulgarité. Le reste du temps il le veut mutin mais respectueux, malicieux mais instruit. Jack sait ça. Imite ça. Il veut lui plaire, comme toujours : pour sa thune d’abord, mais aussi pour…
« Les sélections pour les danseurs vont arriver, non ? » demande-t-il avec un sourire malicieux mais encore assuré. Le spectacle est écrit, il va falloir le danser. Et Jack veut danser. Et Rosier lui a dit qu’il pourrait danser, pour lui, et pas dans un club de merde comme au Pegasus. Non, il danserait pour un opéra, un ballet, un spectacle quoi, les trucs qu’ils font, les jumeaux Rosier. Il est sa muse, non ? On lui doit bien ça, hein ?
Jack s’approche, doucement, et l’aide à refermer la chemise sur laquelle bataillent les doigts de Rosier. Il est en contrôle, parfaitement en contrôle. « Tu voudras qu’on s’arrange comment ? » On lui file directement le poste ou il doit faire semblant de participer aux sélections ? Parce que son agilité, Rosier l’a vu de très nombreuses fois à l’œuvre ces dernières mois…
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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
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Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 17:06
Caesar n'est pas le genre d'homme à se laisser emporter.
Mais c'est vrai que cette pièce, c'est tout simplement du génie. Après des soirées et des nuits à l'écrire, des heures et des heures à la peaufiner, de nombreuses disputes et quelques éclairs de génie, ils ont fini. Ils ont fêté ça ensemble, ils ont fêté ça au restaurant, et ils ont fêté ça à la maison, étirant la soirée jusqu'à ce que le sol tangue sous leurs pieds et qu'ils se retrouvent à se faire aider par Celyn pour monter jusqu'à leur chambre. Dans le noir, même à travers la pièce, Caesar pouvait presque sentir le sourire sur les lèvres de Basil quand il a parlé: “ we did it. ” Ce à quoi Caesar a bien rigolé, ravi et fier d'eux.
Il a fermé les yeux, prêt à dormir, ce sourire impossible étiré sur ses lèvres, quand Basil a repris la parole mais cette fois, sur un ton un peu plus accusateur: “ tu as promis. ” Et que répondre à ça? Qu'il dort déjà, qu'il n'a pas envie de tenir cette promesse, qu'il n'a pas entendu, qu'il va le faire, un jour, un jour, un jour. Il a promis à Basil, pourtant, que c'était finies les conneries, qu'il ne mettrait plus en danger leur réputation, l'honneur de leur famille, etc. Caesar a été insulté, lui, mettre en péril l'honneur des Rosier?! Il a toujours fait attention, n'a jamais été à l'origine de la moindre rumeur, et Merlin sait que ça fait longtemps qu'il magouille en coulisses pour vivre sa vie de débauche comme il l'entend.
Mais c'est vrai qu'il a promis et c'est vrai que maintenant plus il y pense — comme ces dernières semaines —, moins il se dit qu'il a besoin de Phoebus.

Il est beau Phoebus pourtant, et gentil, et compréhensif, et puis on va pas se mentir, il sait bien se démerder avec l'engin qu'il a entre les jambes, sans compter ses petites lèvres roses qui le sucent à chaque fois comme si il était sa sucrerie préférée. Mais c'est vrai que depuis quelques temps... plus précisément, depuis que Caesar est allé au Pegasus et qu'il a regardé le déhanché d'un certain Carson, il ne pense plus qu'à lui, à ses boucles de cheveux noirs et à ses yeux sombres, sombres, qui l'immobilisent dès que leurs regards se croisent, sa voix grave qui s'enroule autour des mots et le pétrifie. Il a décidé que lundi, il irait lui proposer une offre difficile à refuser mais pour ça, il faut que Jack quitte l'appartement.
Je sais, ” répond-t-il donc à Basil, se disant simplement qu'il va remplacer un amant pour l'autre, une pute pour une autre, sans que son frère s'en aperçoive. Merci pour le coup de pouce dans la bonne direction: Basil a raison, il a promis, il faut qu'il se reprenne en main et de toutes façons, ils ont fini la pièce. Après deux mois intensifs d'écriture (les semaines d'avant étant peuplées de pages blanches et de pannes d'inspiration, jusqu'à ce que Phoebus emménage en réalité), ils vont rendre tout ça et le faire corriger par un professionnel qui les aidera à peaufiner les répliques et les thèmes abordés dans leur chef-d'oeuvre. Le drame, le sang, les larmes, la trahison, la passion, l'échec, la culpabilité, l'amour... Ça a été éreintant à écrire, maintenant vient la tâche difficile (quoique plus abordable) de mettre tout ça en scène avec son frère. Il n'a donc plus besoin de Phoebus en particulier.

Le lendemain pourtant, il pense à lui, se remémore ses yeux bleus un peu verts, ses tâches de rousseur partout et ses muscles qui se gonflent quand il s'étire. Son Phoebus, il l'appelle quand il le voit, son brillant Apollon, son bel éphèbe. Il pourrait lui annoncer la nouvelle sans préambule ou, si il était plus lâche, il pourrait juste plaquer un avis d'expulsion sur la porte après avoir appuyé sur la sonnette. Mais parce qu'hier il n'a pas célébré avec lui, et qu'au fond c'est pas un mauvais bougre son Phoebus, il a quand même cédé à la tentation et ils ont quand même baisé avant que Caesar n'ait trouvé le courage pour lui rappeler la dure réalité de la vie.
Il ne reste qu'un sang-de-bourbe, que son père soit un sorcier ou pas. Il ne reste qu'une pute, que la ligne se soit floutée ces dernières temps ou pas. Il ne reste qu'une lubie passagère, que Caesar l'apprécie beaucoup ou pas.

Caesar n'est pas le genre d'homme à être cruel, ceci dit, alors bien évidemment, il va la lui servir avec les manières, cette dure réalité. En attendant, repus de cette dernière fois délicieuse, il se rhabille en prenant son temps, jetant un regard en coin à son Phoebus qui, cul nul, se glisse dans une jolie robe en soir qui affine la ligne de ses jambes. Putain qu'il est beau. « Des obligations, ce matin, ou tu veux repartir pour un tour ? » Et quand il utilise sa petite voix grave... Caesar pourrait bien faire ravaler à Basil toutes ses promesses sans aucun soucis. Mais il pense à Carson, à ses yeux sombres qui ressemblent à des brasiers, à ses larges épaules et ses hanches fines qui feront un excellent modèle pour la sculpture de la scène 4 de l'acte II, à sa haute taille qui le surplombe, et il maintient sa prise ferme sur son estomac qui se tord à regarder un bout de fesse de Phoebus sous le tissu ample de son peignoir. “ Malheureusement, pas aujourd'hui, ” répond-t-il d'une voix douce mais ferme (lui qui est pourtant si sujet à la faiblesse face à sa muse). Il ouvre la bouche pour continuer, lui faire comprendre tout aussi gentiment, mais déjà Phoebus reprend: « Les sélections pour les danseurs vont arriver, non ? » Il arque les sourcils, hoche la tête. C'est à lui faire l'emploi du temps des semaines à venir, il va falloir qu'ils écrivent l'annonce qu'ils feront placer moyennant une fortune dans le Prophet, et ils sont à la recherche d'une dizaine de danseurs, oui, mais qu'est-ce que ça peut bien faire à Phoebus?

Caesar le regarde s'approcher, le laisse refermer sa chemise quand ses doigts retombent, un léger sourire s'invitant sur ses lèvres malgré, heureux, juste heureux que sa muse revienne à lui, sois si tendre et utile. « Tu voudras qu’on s’arrange comment ? » Le blague transforme le sourire en rire, léger et sincère. Il y a une énorme tendresse sur le visage de Caesar alors qu'il lève la main et la pose sur la mâchoire de Phoebus, son pouce caressant sa pommette alors qu'il l'observe comme si il ne pouvait pas croire la beauté des traits de son visage (ou alors, comme si il marquait à jamais ses traits dans sa mémoire, à défaut de pouvoir le revoir). Il comprend rapidement à l'air interdit de l'autre qu'il attend véritablement une réponse et qu'il est sérieux.

Ah. Dans le lot de promesses qu'il lui a servi pour l'adoucir, il a peut-être dû glisser un mot ou deux sur la danse, oui... Caesar ne s'en souvient pas du tout. “ Tu sais bien que Basil a des attentes très élevées pour les danseurs, je ne peux pas juste imposer un choix comme ça... ” Basil a bon dos quand il n'est pas là et que Caesar se trouve dans une situation délicate. Il ne sait même pas pourquoi il ment comme ça alors que la suite va de toutes façons signer la fin de leur aventure. Peut-être parce qu'il sait que Phoebus danse (comme une pute dans un club, donc c'est bien, mais pas tant que ça, on va pas le foutre sous le spotlight de leur chef-d'oeuvre quand même) et qu'il a envie d'amortir le coup. “ Il faut qu'on parle. ” Sa main se baisse et attrape celle de Phoebus alors qu'il l'attire à lui et l'incite à s'asseoir à côté de lui sur le lit. Il caresse ses phalanges, regardent leurs doigts entremêlés posés sur sa cuisse puis relève les yeux vers lui. “ J'ai besoin que tu déménages cet après-midi. ” Sourire un peu triste, semblant lui dire que ce n'est pas de sa faute à lui, l'ordre de quelqu'un d'autre. “ Il faut que tu vides l'appartement et que tu récupères tes affaires et que ce soit vide pour ce soir. ” Sa main droite se lève pour tapoter le noeud de leurs deux mains, patpat, désolé désolé. “ On a terminé la pièce, le vrai travail commence maintenant. Et je dois me concentrer, tu sais, faire le tri... ” Autant y aller en douceur, Caesar n'est pas un connard après tout.
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 17:19
chez jack — fin août 2006
Still remember, I had you going crazy screaming my name, the feeling deep down is good. All the things I didn't mean to say, I didn't mean to there were things you didn't need to say... Did you mean to? Mean to... I've been dreaming of you.
Aujourd'hui, c'est son anniversaire. C'est étrange, comment le monde fait les choses, comment il se trouve que c'est là, pour ses vingt-sept ans, qu'il va peut-être récupérer une chance de sortir de son trou. Que Rosier finisse sa pièce la veille de son anniversaire. Qu'il vienne ce jour-là. C'est un signe, et même si Jack n'y croit pas vraiment, il est prêt à tout pour sa chance. C'est un signe et tout est son contrôle. Rosier, en tout cas, est sous contrôle. Jack peut le voir mater et baver, peut encore sentir son foutre dans la pièce, et il sait très bien que quand ils sont très proches comme ça, Rosier ne peut rien lui refuser. Après tout, Jack a déjà utilisé cette technique pour beaucoup de choses. Depuis deux ans maintenant, il le fait tourner en bourrique, il le tient à la baguette, il récupère tout ce qu’il désire et bien plus encore.
Alors non, il ne comprend pas quand Rosier se met à rire. Il a même, comme un con, l’instinct de sourire lui aussi avec cette assurance feinte qu’il montre sans effort. Très drôle, en effet, de croire qu’on va s’arranger. Rosier rit parce qu’il va lui filer le rôle principal, comme un mec en chien, juste pour lui plaire. Voyons.
La preuve : la douceur dans son regard quand il arrête de rire. Sa main, sur son visage, dans lequel Jack se love sans même s’en rendre compte. Soupire à sa caresse. Encore tranquille et serein. Peut-être qu’il a le cœur qui bat un peu fort. Juste un peu surpris du rire, interloqué, à attendre une explication qui vient… finalement…

Ah.

Non, c’est une blague. Un prélude un peu douteux. Parce que Jack veut bien passer les sélections hein, il est pas si con que ça. Et bien sûr qu’il faudra qu’il prouve sa valeur, et qu’il s’attend pas à que Basil le prenne direct… Mais quand même, Rosier va lui faciliter la tâche non ? Le cœur de Jack bat plus vite, mais pas pour les mêmes raisons.
Non, non c’est une connerie. Le Il faut qu’on parle c’est pour les autres, par pour lui. C’est lui, toujours lui qui dit cette phrase, avec ce petit air désolé. Le même air désolé qu’il voit maintenant sur le visage de Rosier. Merde. Putain de merde. Le cœur de Jack est descendu jusqu’à ses pieds maintenant, il a l’impression de devenir un peu sourd, de trembler un peu. Il se laisse guider, comme un chien docile encore interdit, qui refuse de croire ce qu’il va se passer.
Heureusement qu’il est assis. Heureusement que Rosier lui tient la main. Heureusement qu’il est trop con, trop lent et qu’il comprend pas de suite. Ça ne colle pas, ça n’a pas de sens. C’est une blague et s’il reste silencieux assez longtemps Rosier va se marrer, se foutre de sa gueule et le retourner sur le lit pour lui monter dessus.
Déménager ?
Tout le monde de Jack s’écroule et Rosier lui sourit avec un air triste et tendre. Lui caresse la main. La lui tapote. Lui explique…

« Je... Je ne comprends pas… » Plus tard, Jack regrettera sa réaction. Il aurait préféré être énervé, lui gueuler dessus, lui cracher la figure. Faire honneur à Jo. À Feng. Envoyer paître le connard de richard qui le traite comme de la merde. Sur le coup, cependant, Jack est incapable de cette force-là.
Il comprend juste qu’on l’abandonne, encore. Qu’on ne veut pas de lui, qu’il n’est pas assez bien, qu’on le jette. Il voit presque en filigrane la grimace de son père, la seule fois où il l’a vu de sa vie.
« Tu… Tu me fais déménager ? » Plus tard, il s’insultera d’avoir été aussi con. Débile. D’avoir eu l’air aussi paniqué et d’avoir eu la gueule d’un pauvre clébard abandonné sur le bord de la route, à couiner comme un misérable. Parce qu’il est plus aussi mignon. Parce que c’est chiant, un chien, quand on part en vacances.
« Caesar ? » appelle-t-il, d’une voix ridicule de pauvre type qui y a cru, qui y a beaucoup trop cru. Rosier n’est pas censé pouvoir résister à sa voix. N’est pas censé lui résister tout court. « Il y a un problème avec l’appartement ? » Ou avec lui ? C’est lui le problème ? Non, Rosier l’adore, le vénère. Hier, il le bénissait de l’avoir tant aidé à finir la pièce. Il y a une heure, il y a seulement une heure il disait comment il n’aurait réussi à rien sans lui, sans son aide.
Non, non il doit il y avoir un problème avec l’appartement.
Il peut pas le quitter aujourd'hui, c'est son anniversaire.
Mais ça, Rosier n'en a aucune idée.
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Taliesin de Briancourt
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Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
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Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 17:24
Caesar pense sincèrement que Phoebus va comprendre: après tout, c'est comme ça qu'il survit, en passant de clients en clients, sans s'arrêter, amassant un peu d'argent ici et là... bon, c'est vrai que son entente avec Caesar est différente. Il lui offre le logis, le blanchiment et la bouffe, et il a même des cadeaux tout le temps, ainsi qu'une jolie bourse d'argent de poche toutes les deux semaines. C'est un confort rare, par les temps qui courent, mais avec ses beaux yeux, son petit cul et sa grosse bite, Caesar ne doute pas une seule seconde que son Phoebus va bien s'en sortir.
Ceci dit, l'improbable arrive: sa muse ne comprend pas. Lui qui est toujours si vif et intelligent, cultivé et intéressant, semble avoir du mal à comprendre les mots qui sortent de la bouche de Caesar. Il aimerait que ça se passe en douceur, que le ton ne monte pas, qu'il n'y ait ni vexation, ni déception, ni moments gênants, mais cela semble plutôt mal parti... « Je... Je ne comprends pas… » Le sourire s'étire et en même temps, s'amincit alors que Caesar pince des lèvres. Bon, ils sont partis du mauvais pied. Il n'y a pas grand chose à comprendre pourtant: il veut juste que Phoebus se tire de l'appartement, parce qu'il doit rapidement le rénover avant d'y inviter un autre. Il n'a plus besoin de lui, il n'a donc plus rien à faire là. Mais c'est vrai que ça ferait très mauvais genre, de dire tout ça comme ça, alors Caesar se met à réfléchir à comment le dire de manière sympathique et gentille.

« Tu… Tu me fais déménager ? » Ah, bon, si on veut, oui, mais pas tout à fait. Le voir s'enfoncer dans une sorte de déni pathétique révulse encore plus Caesar. Il fait bien de s'en débarrasser, tiens, un peu plus et quoi? il allait lui demander de venir emménager avec lui, passer toutes les soirées dans le lit, dans ses bras? « Caesar ? » La suite est encore pire. Pendant un très bref instant, Phoebus perd sa voix enrouée et magique qui a, tant de fois, su faire des choses à son amant. Caesar, pendant ce très bref instant, entend le jeune homme, le garçon, le prostitué, le sang-de-bourbe, le danseur qui lui a attiré l'oeil en soirée et qui a fini par être le personnage principal de ses fantasmes et rêveries pendant des mois. Pendant un bref instant, il voit Logan, tout simplement Logan, et non Phoebus, le beau Phoebus qui est sa muse, qui l'inspire, qui l'accueille complètement nu sur le canapé, qui lui demande d'une voix grave de se déshabiller, qui le contrôle rien qu'avec ses petits bruits d'assentiment et de négation. Rien qu'en prononçant son prénom avec sa voix faiblarde, Phoebus vient de disparaître aux yeux de Caesar.
« Il y a un problème avec l’appartement ? » Le sourire de Caesar, malgré tous ces sentiments pas très agréables qui viennent de s'imposer à lui, est toujours tiré sur son visage. Sa main continue de tapoter la sienne et celle de Logan avec gentillesse. “ À vrai dire, j'ai dit aux contracteurs de venir ce soir faire l'état des lieux, et ils reviendront demain matin commencer à travailler, ” révèle-t-il, comme si Logan avait la moindre idée de ce qu'il voulait parler (il veut refaire le carrelage de la salle de bains le remplacer avec une jolie mosaïque méditerranéenne, afin de plaire à Carson qui vient de là-bas).

Caesar sait que quand on se fait piquer par un Billywig, il faut retirer le dard le plus vite possible pour que l'état euphorique et la lévitation ne durent pas plus que quelques heures. Agir vite pour limiter les dégâts, il va falloir qu'il soit concis et clair, il ne peut pas juste lui servir des ordres à mi-mots et espérer qu'il les comprenne. Alors il lâche sa main et se lève, un peu brusquement mais sans violence, pour s'éloigner un peu. Il va chercher son pantalon et l'enfile rapidement en se tournant vers lui. “ La pièce est finie. Je ne requiers plus tes services, ” dit-il d'une voix qui se veut ferme. “ J'ai besoin de l'appartement demain et pendant trois jours pour quelques travaux de rénovation: c'est pour ça que j'ai besoin que tu le quittes. Tu es libre de prendre ce qui est à toi, et le reste aussi si tu en as vraiment besoin. ” Le pire, c'est vraiment son sourire, son air à la fois désolé et distant, comme quelqu'un qui vous annonce que vous venez d'être viré après vingt ans de loyaux services. Il attache sa ceinture, en range le bout dans les passants du pantalon. “ Je sais que ça arrive un peu comme une surprise pour toi... je peux te donner un peu d'argent si tu veux... de toutes façons je te dois pour ces neuf derniers jours... ” Il ne va pas non plus raquer et donner à une pute de l'argent pour des services non-rendus, mais Caesar mentirait à dire qu'il ne ressent pas une légère tristesse à l'idée de mettre à la rue quelqu'un qui a fait partie intégrante de sa vie pendant des mois, presque des années.

Il est triste bien sûr, mais c'est le genre de tristesse passagère qu'on oublie rapidement. Une tristesse d'artiste, qui le rendra meilleur écrivain, meilleur peintre, meilleur sculpteur, meilleur metteur en scène. “ J'aimerais te remercier... ” commence-t-il à dire, inspiré par cette perspective. “ D'avoir accepté, d'être venu, d'avoir posé, de m'avoir fait confiance, de m'avoir baisé, embrassé, massé, caressé, veillé. Merci pour tout, Logan, tu étais parfait. ” Sa voix vibre presque d'une émotion dramatique complètement déplacée, mais Caesar ne semble ni s'en rendre compte ni simplement s'y intéresser, attrapant plutôt sa veste pour sortir — il est venu léger, il ira directement au studio retrouver Basil et Jalebi avant de revenir ce soir pour s'assurer que sa pute est partie. “ Tu préfères en espèces ou un chèque?
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 17:47
chez jack — fin août 2006
Still remember, I had you going crazy screaming my name, the feeling deep down is good. All the things I didn't mean to say, I didn't mean to there were things you didn't need to say... Did you mean to? Mean to... I've been dreaming of you.
Ça n’a pas de sens.
C’est un rêve, il va se réveiller. C’est pas censé se passer comme ça. Sa vie est censée se passer mieux, maintenant, il est censé gérer, il est censé être de plus en plus riche, monter les échelons jusqu’à pouvoir employer son bro à rien foutre. Jusqu’à ce que ce soit lui qui se paye des putes. Jusqu’à ce qu’il se baigne dans de l’or et n’ait plus à rien craindre de personne. Et Rosier était censé l’aider à faire ça.
Pas le faire se sentir comme une pauvre merde pas assez bonne pour un coup de bite.

Et Rosier, quand il parle, ne s’arrête pas. Il est bavard, ce con, surtout quand Jack le regarde toujours sans comprendre, sans vouloir y croire. Sans un mot il le regarde lui parler de l’état des lieux, ce qui a toujours été pour Jack un moment de flippe à l’idée de galérer avec la caution, pas celui de… prévoir des travaux ? Pour quoi faire ? Pour lui ? L’idée, bien qu’insistante, se fait de moins en moins réaliste alors que Rosier le lâche finalement.
C’est ridicule, Jack se retient de le rattraper, de le garder avec lui, de le tenir encore. C’est ridicule, de vouloir encore son contact, dans toute cette merde.
Ses oreilles sifflent, comment pour essayer de bloquer les mots de son employeur. De son Rosier, qui lui explique finalement ce qu’il craignait. Ce pour quoi Erica l’avait prévenu. Et le boss. Et Feng. Et Jo. Et tout le monde. Rosier le quitte. Le jette. Sans un appart’, sans un jour pour se remettre, sans un avertissement ou une prime de départ. La pièce est finie, qu’il dit. La farce aussi, la bonne blague, le petit temps avec un pauvre con qui…
Et l’autre qui parle, qui parle, qui parle. Jack en rate des phrases entières alors qu’il se prend le visage dans les mains, qu’il se sent trembler et paniquer. Non, non, Rosier peut pas lui faire ça. Pas Rosier, ça n’a pas de sens. Sa respiration s’alourdit. Les battements de son cœur aussi.
Tout ça, ça a toujours été que des conneries. Depuis le début, ce petit con a joué avec lui. Plus tard, Jack en sera enragé. Sur le coup, il a juste envie de pleurer d’être aussi con. Aussi faible. Aussi touché par ce qu’il se passe. Il est pas censé s’en préoccuper, des gens, il est pas censé s’y attacher. Tu aurais dû apprendre, au bout d’un moment, mon gros. Les gens ça se casse et ça te lâche sans un mot et sans une bise. Lui au moins a le mérite de te sourire en le faisant.
De te sourire un peu trop.

« Tu… Tu avais prévu ça depuis le début ? » Il veut des explications, encore. Il veut l’entendre de sa bouche, par un masochisme inhabituel qui le pousse à se faire mal, à s’ouvrir encore plus, à se faire saigner à blanc pour que la réalité ait finalement plus d’impact. « De m’utiliser et de me jeter après même pas trois mois ? » Et même maintenant sa voix reste intelligible, ses mots corrects, son timbre respectueux, juste un peu blessé, teinté d’une charge accusatrice. « Je vais faire quoi moi, maintenant ? » demande-t-il plus pour lui-même que pour Rosier. « Je dors où, je… » Il s’étrangle, finalement, sur ses mots, comme un con, comme un ridicule petit imbécile qui se retrouve sans plan B. Il va se trouver un hôtel, bien sûr mais après ? Le retour à sa vie de merde ? À ses galères ?
« Je veux pas de tes remerciements, arrête, » lâche-t-il, un tout petit peu plus véhément, reprenant vaguement du poil de la bête. Il relève finalement le visage, un peu fermé, le regard un peu trop lumineux, sans qu’aucune larme ne coule. Ses mains, jointes devant lui, sont nerveuses. Il inspire profondément avant la dernière question, presque suppliante : « J’ai fait quelque chose de mal ? » Parce que s’il a fait quelque chose de mal il pourrait… il pourrait se corriger.
Il lui a tout donné, il lui a tout cédé en arrivant dans cet appartement. Depuis le début, tout ça, c’était pour lui. Parce que Rosier a eu foi en lui, parce qu’il lui a dit qu’il était si beau qu’on payerait bien, qu’il avait pas besoin de l’aimer pour le faire jouir. C’est Rosier qui a cru en lui, Rosier qui lui a montré la voie et maintenant… Maintenant Jack se demande stupidement ce qu’il a pu faire pour le décevoir.
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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
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Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 18:02
Ça n'a pas l'air d'aller fort, du côté de Logan, et Caesar se sent un peu affecté même si il conserve ce sourire commercial sur les lèvres. Il est prostré, le visage enfoui dans les mains, on dirait qu'il va se mettre à prier ou à pleurer — Caesar ignore ce qui pourrait être pire entre les deux. Une petite pointe de culpabilité vient se nicher dans sa poitrine, bien vite ravalée et rejetée. Il est son client, Logan est sa pute. Il met juste terme à leur contrat, il ne fait rien de mal: pas la peine de se sentir coupable. « Tu… Tu avais prévu ça depuis le début ? » Difficile de répondre parce que ce contrat, justement, n'avait pas de date butoir. C'était un contrat à durée indéterminée, le genre qui dure longtemps, l'arrangement parfait pour un parti comme pour l'autre. Caesar avait besoin de stabilité, d'un corps à adorer de manière récurrente, d'une oreille dans laquelle verser ses mensonges, d'un esprit autre que celui de Basil contre lequel faire rebondir ses idées. Il avait besoin de quelqu'un, non, de quelque chose qui pourrait combler tous ses désirs et l'encourager à écrire.
Et c'est ce que Logan a fait, admirablement bien. Il lui écrirait bien une lettre de recommandation, mais il ne sait pas si ça se fait. « De m’utiliser et de me jeter après même pas trois mois ? » Caesar sent son sourire faiblir. “ Roooh... ” fait-il à mi-voix, parce qu'il exagère à un peu, là, le Logan. Non, il n'avait pas prévu que ça durerait aussi longtemps (aussi peu de temps), non. C'était sa première fois pour lui aussi! Et maintenant qu'il a de l'expérience, il saura à quoi s'attendre: avec Carson, il sera plus pragmatique, lui dira à quoi s'attendre.

« Je vais faire quoi moi, maintenant ? Je dors où, je… » Caesar estime qu'il ne s'adresse plus à lui et finit de s'habiller, s'asseyant sur une chaise pour enfiler des chaussettes et ses chaussures. Ces préoccupations-là ne l'intéressent pas vraiment, c'est le problème de Logan de savoir ce qu'il va faire. Il peut retourner au bordel, il peut retourner au Pegasus, il peut même aller faire le trottoir! Plein de possibilités pour lui. Lui, maintenant, il va aller au travail. En finissant se nouer ses lacets, il efface une éraflure qui se trouve sur le bout de sa pompe et en même temps, se dit qu'il pourrait lui laisser une petite somme plus conséquente que prévue pour lui permettre de retomber sur ses pattes.
« Je veux pas de tes remerciements, arrête. » Enfin Logan relève les yeux et Caesar aussi, pour le regarder. Le sourire revient rapidement, pendant quelques secondes, tendre. “ Je suis sincère pourtant, ” murmure-t-il, assez fort pour être entendu. Il l'aime bien, son Logan. Il le trouve gentil et tendre, et parfaitement dominant et retors quand il le faut. « J’ai fait quelque chose de mal ? » Caesar secoue la tête. Il est tout habillé maintenant et se relève, prêt à partir, sauf que ses pas le mènent vers Logan.

Parce qu'il ne peut pas s'empêcher de compatir, de s'attendrir devant ses questions un peu naïves et difficiles. Comme si il y avait quoique ce soit à faire pour que la situation s'arrange. Caesar a fait une promesse à Basil, et Caesar s'est fait une promesse à lui-même et Caesar n'a, tout simplement, plus besoin de Logan. En revanche, de plus en plus, il a l'impression d'avoir besoin de Carson. Alors pourquoi s'en priver?
Il s'approche de lui et passe une main dans ses cheveux avec douceur, attrapant quelques mèches blondes entre ses doigts pour lui faire relever les yeux. “ Pas du tout, Logan, tu as été parfait, ” répète-t-il gentiment. Il relâche un peu son emprise sur ses cheveux et les aplatit sur son crâne avec douceur, les recoiffe. “ Tu as fait tout ce qu'il faut. ” Caesar se détache rapidement pour se diriger vers le bureau, attrapant un beau stylo-plume aussi épais qu'un cigare en sortant son carnet de chèques frappé du logo de la Banque Sorcière. Il voulait lui donner cent Gallions, il décide généreusement d'en laisser cent cinquante. Ça lui permettra de trouver une chambre pour ce soir au moins, ou pour rejoindre son frère ou qu'il soit... Il met son nom, Logan O'Neal, sur la ligne du destinataire et signe.

Il laisse le chèque à plat sur le bureau puis se retourne et claque dans ses mains. “ Bon! ” Il scanne les environs du regard, se convainc que rien ici ne va lui manquer si il vient à Logan l'idée de tout prendre avec lui. “ Je veux que tu saches que tu n'as rien fait de mal et que non, rien n'était prévu comme ça, c'est juste... arrivé... ” continue-t-il, sans regarder Logan (il aurait presque peur que sa pute ne se mette à pleurer devant lui... gênant), examinant toujours avec une attention d'huissier les meubles et divers objets du bel appartement. “ C'est comme ça! Je t'ai laissé un chèque sur le bureau, tu peux l'encaisser dès aujourd'hui. Et si t'as besoin de quelque chose, hein... ” Il ne finit pas sa phrase, ne voudrait pas l'encourager à venir le voir dans un mois quand il n'aura plus un rond. Il commence à se diriger vers la porte, à reculons, offrant toujours un sourire à Logan pour la dernière fois.
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyJeu 5 Sep - 18:18
chez jack — fin août 2006
Still remember, I had you going crazy screaming my name, the feeling deep down is good. All the things I didn't mean to say, I didn't mean to there were things you didn't need to say... Did you mean to? Mean to... I've been dreaming of you.
Rosier s’approche.
Ce n’est pas censé faire cet effet, que Rosier s’approche. Ce n’est pas censé faire d’effet tout court, que Rosier s’approche. On s’en fout, de Rosier, c’est ton chien autant que tu es le sien. Rosier il s’écrase, il bave, il donne la thune. Il te retourne pas le ventre en s’approchant de toi, en venant te caresser les cheveux, en te dominant pour une des rares fois de ta vie. Jack lève les yeux sans comprendre sa propre émotion alors que Rosier lui dit ce qu’il veut entendre. Qu’il est parfait. Qu’il a fait tout ce qu’il faut. Alors pourquoi ? A-t-il envie de demander, mais il reste figé, le regard rivé sur le sien, à espérer qu’il reste, maintenant. Qu’il renonce, qu’il le reprenne…
Rosier s’éloigne.
C’est pas censé non plus faire cet effet, que Rosier s’éloigne. On s’en balek de Rosier. Que lui arrive-t-il ? Légèrement tremblant, Jack se passe la main dans les cheveux, comme pour effacer le fantôme des doigts de Rosier. Il a pas le droit de faire ça. C’est pas légal, d’ailleurs. Il a des droits, non ? En tant qu’employé et locataire ? Y a pas un syndicat des putes sorcières dans ce monde de merde ?
La colère commence, très doucement à monter, teintée de désespoir, de frustration, d’injustice. Il remarque même pas ce qu’est en train de faire Rosier, il commence doucement à fumer. « Alors pour- » commence-t-il à demander, en se redressant, alors même que Rosier lâche un « Bon ! » retentissant qui le fige sur place. Trop habitué, encore, à s’habituer à lui. À agir et se comporter en fonction de ce qui lui plait. Comme un animal pris au piège, il regarde Rosier lui faire un bilan sobre de la situation.
Rosier va partir.

« C’est… juste arrivé ? » répète-t-il, imbécile, comme un con, qu’il est. Un sombre imbécile qui s’enfonce encore dans sa merde en le voyant partir, son Rosier. Sans contrôler ses jambes il le rattrape et le rejoint à la porte. Sans le toucher, sans oser encore. « Je comprends pas, Caesar, tu en as trouvé un autre ? » L’idée monte, maintenant. Parce qu’ils savent tous deux que Rosier a trop besoin de ça, qu’il y a goûté et que maintenant il va vouloir garder ce confort. Il doit en vouloir un autre. « Moins cher ? » C’est vrai que Jack est cher. Vrai qu’il a besoin qu’on le couvre de cadeaux, en plus de son salaire. Vrai qu’il a faim et que tout ce qu’il sent qu’il peut demander, il demande. « Moins encombrant ? » Puis un doute, un frisson, le long de son dos qui le ferait presque paniquer. Quelque chose qu’il pourrait pas faire. Quelque chose qu’il ne saurait pas imiter, reproduire, pas pour tout l’or du monde. « Une femme ? » Ou un mec qui se ferait passer pour une meuf. Ils faisaient ça, au bordel. Mais pour arriver à foutre une robe à Jack, il faudrait se lever tôt.
Dans un instant de brusque panique, de peur d’abandon et de désir de le retenir, il serait cependant presque prêt à lui céder ça, aussi. Pour pas qu'il parte.
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Taliesin de Briancourt
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyDim 8 Sep - 17:58
Logan s'est relevé et Caesar continue de reculer — pour la première fois, il semble fuir son contact. « C’est… juste arrivé ? » Quand Logan commence à s'approcher, Caesar enclenche la deuxième vitesse et ils se retrouvent tous les deux à la porte. Caesar aime bien envahir l'espace de Logan, se lover auprès de lui, le toucher, l'effleurer ou juste pouvoir tendre le cou pour lui voler un baiser. Désormais il garde une distance de sécurité entre eux, tout dans son attitude montre bien que quelque chose (tout) a changé. « Je comprends pas, Caesar, tu en as trouvé un autre ? » Caesar pourrait le lui dire, lui parler de Carson et de son regard sombre, lui parler de Carson et ses abdos bien dessinés, lui parler de Carson et ses muscles qui font le triple des siens. Il pourrait lui parler de ses longs cheveux noirs et de sa légère barbe de trois jours, il pourrait lui parler de Carson et de son accent espagnol qui lui donne chaud. Il pourrait lui parler de Carson, de sa nouvelle lubie, mais il ne le fait pas; il n'est pas cruel, après tout.
Alors il ment, comme il sait si bien le faire, en secouant la tête. Caesar lui a maintes fois promis qu'il lui trouverait une place dans un spectacle, ou même carrément un rôle dans le sien. Il lui a dit qu'il aimerait s'enfuir avec lui, vivre d'amour et d'eau fraîche et de sexe, il lui a même promis plusieurs fois qu'il resterait ce soir, allez, je rentre pas, on s'en fout de ma mère! Que des mensonges, tout ça, mais auxquels lui-même pouvait faire mine d'y croire pendant quelques instants. Leur relation est une relation professionnelle basée sur un mensonge: mensonge que c'est une vie, ça, à rester dans l'appartement d'un autre et l'accueillir tous les soirs dans le lit comme sa femme alors qu'ils sont tous les deux des hommes.

Des mensonges, des mensonges, tout le temps entre eux deux. « Moins cher ? » Un pli barrant son front alors qu'il fronce délicatement les sourcils. « Moins encombrant ? » Il soupire légèrement, comme devant les caprices d'un enfant trop bavard. « Une femme ? » Cette fois une petite moue de dégoût s'installe sur ses traits. “ Ne sois pas ridicule. ” Sa voix est un peu dure quand il dit ça, alors qu'il pose la main sur la poignée de la porte. Il pense à lui demander de laisser les clefs sur le bureau... puis il pense surtout qu'il va faire changer la serrure, tout simplement, et demander au gardien de ne plus le laisser entrer. Au cas où.
Il inspire profondément, pour rester gentil et calme, avant de lui jeter un coup d'oeil. “ Tu n'es pas le problème, Logan, ” dit-il toujours si gentiment. Il pourrait lui caresser la joue de nouveau, le rassurer, mais ne le fait pas. “ Loin de là. Notre arrangement a fait son temps et maintenant, nous devons tous les deux poursuivre nos chemins respectifs. Je dois me concentrer sur la pièce, sur les auditions à venir, les répétitions... tu le sais bien, tout ça. ” Sa main se lève, sans viser son visage, mais pour arranger d'un geste distrait le col de son peignoir qui est mal plié près de sa clavicule. Il tapote son torse quand il a fini. “ Tu as été parfait, ” lui dit-il, encore et encore, sans l'ombre d'une seule hésitation, au moins pour le laisser avec cette impression-là. Tu me manqueras, pourrait-il lui dire. On se reverra. Ou alors Je t'enverrai des billets pour le spectacle. Il l'a inspiré après tout... Mais imaginer sa mère et Logan dans la même pièce... mieux vaudrait mourir.

Alors à la place, il s'éclaircit la gorge et, profitant de ce qui ressemble à de la stupeur de la part de Logan, ouvre la porte et disparaît dans le couloir sans demander son reste.
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MessageSujet: Re: (PHAR #1) Error.   (PHAR #1) Error. EmptyDim 8 Sep - 18:06
chez jack — fin août 2006
Still remember, I had you going crazy screaming my name, the feeling deep down is good. All the things I didn't mean to say, I didn't mean to there were things you didn't need to say... Did you mean to? Mean to... I've been dreaming of you.
Pas de femme, donc. Personne d’autre, semble-t-il. C’est ridicule comme ça le soulage. Lui il est pas gay mais Rosier est censé l’être. L’excuse de vouloir voir plutôt des nichons, y a que Jack qui peut l’utiliser. Rosier il a pas le droit. La grimace quand on parle de meuf, ça lui va mieux au teint. Jack le reconnaitrait presque là. Il l’empêcherait presque de partir. Il mettrait presque sa main par-dessus la sienne sur la poignée. Et là il l’embrasserait, lui ferait goûter de nouveau ce qu’il quitte et Rosier serait de nouveau à ses pieds.
Trop peur, cependant. Beaucoup trop peur de se planter : Jack ne bronche pas.
En face, on s’adoucit encore. On le prend en pitié plutôt, le prétendu Logan en prend enfin conscience. C’est assez étrange, d’ailleurs, de le voir troquer le Phoebus pour le Logan, comme si le prénom était plus vrai. Comme s’ils étaient proches.
C’est peut-être ça, qui commence à refroidir de plus en plus le nouvellement chômeur. De voir Rosier aussi décalé, aussi poli, à le toucher comme s’il n’y avait rien eu entre eux. Comme s’ils étaient bros. Comme si Jack laissait les mecs toucher son col comme ça. Tapoter son torse. Comme si c’était pas payant aussi, de lui parler comme ça. Parce que ça devient de plus en plus clair, Rosier le payera plus.
Et pourtant, jusqu’à la dernière seconde, Jack y croit encore. Il attend qu’il renonce. Parce que c’est Rosier, qu’il est trop proche, que Jack sent presque son souffle sur sa nuque. Il est parfait, dit-il ? Alors qu’il reste. Un peu plus, et Jack l’attrape. Il l’embrasse. Juste un signe, encore un, un sourire un peu plus charmeur et il le fait rester. Rosier ne pourrait pas lui résister, n’est-ce pas ?
Jack croit même qu’il va dire quelque chose, rajouter quelque chose. Une porte dans laquelle se glisser pour le reprendre.

Quand Rosier part enfin, Jack est tellement sur le cul qu’il ne l’appelle même pas une dernière fois. La porte claque et il se retrouve seul. Comme un con.
S’il pleure, c’est du choc. C’est de surprise. C’est parce que ça lui rappelle des mauvais souvenirs et qu’il n’aime pas ça, les mauvais souvenirs. Il a envie de retrouver son père, là, tout de suite, et de lui refaire le portrait. Il a envie d’esquinter ses poings sur sa gueule de gros connard. Pour ce qu’il lui a fait. Pour l’avoir fait, aussi.
Puis, doucement, peu à peu, le visage qu’il a envie de défoncer devient celui de Rosier. Le bâtard. L’enfoiré. Le fils de pute. Il a cru… Il a cru qu’il allait pleurer, hein ? Le chercher ? Le supplier ? L’enfoiré peut se lécher son propre cul.
La colère, l’indignation, l’humiliation monte et vient brûler son ventre.
À peine une heure plus tard il attrape son téléphone pour composer le numéro du mec qui, jamais, ne le lâchera.
« Jo ? Yo bro, t’es dispo là ? »
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