Après un mois de réévaluation, de tests et de questions en tout genre, de “repos bien mérité” qu'on insistait qu'elle prenne... Cho avait enfin reçu l'accord des hauts-résistants. Elle connaissait déjà les procédures de transport sécurisées, elle n'avait pas besoin de baby-sitters, mais elle comprenait le danger qu'elle pourrait représenter, si elle était passée du côté ennemi pendant ces six ans d'infiltration. L'Ordre devait être prudent-- ils ne pouvaient plus se permettre aucune perte. Pour autant, Cho savait déjà qu'elle était loyale et fidèle à la résistance ; alors ces interrogatoires dissimulés sous couvert de questions innocentes, elle en avait ras la casquette.
Si elle trépignait déjà d'impatience lorsqu'elle avait reçu le feu vert pour sortir de la planque, elle est maintenant toute excitée à l'idée de voyager jusqu'à Sweet River. Le concept d'un camp de résistants hybrides n'était, lorsqu'elle est partie travailler pour le gouvernement au début de l'année 2000, rien de plus qu'un concept. Selon les dires de ses camarades résistants c'était aujourd'hui devenu un véritable village, perdu au cœur de la nature écossaise. Retrouver les terres sur lesquelles elle a grandi lui met le cœur en joie.

Elle a discuté avec un Greyback-- le gentil, semble-t-il ? Elle avait entendu des rumeurs sur l'arrivée dans la résistance d'un loup-garou appelé Greyback, elle n'y croyait qu'à moitié. Dans d'autres conditions, être accueillie par un tel... sorcier aurait pu la terrifier. Elle est néanmoins trop impatiente de découvrir Sweet River et de retrouver l'hybride qu'elle a sauvé.e des griffes du gouvernement pour autoriser le stress à s'installer.
Elle transplane avec un sourire collé aux lèvres.
Elle atterrit avec le sourire (et l'estomac) retourné. Ça fait un moment qu'elle n'a pas transplané, et sa technique est rouillée. Un jour elle retrouvera ses talents en balai volant-- et elle se déplacera uniquement comme ça, même si elle met des jours à arriver à destination. Merlin, voler lui manque.

Cho refoule la nausée, les yeux rivés sur ses pieds ; lorsque l'orage dans son estomac passe, elle lève la tête. La beauté de Sweet River lui coupe le souffle.
De larges bosquets qui ouvrent sur une forêt aux arbres géants : une spécificité magique, les Highlands étant déboisés depuis des siècles pour leur majeure partie. Elle voit également les premiers reflets des rives d'un lac qui s'étend plus loin que ses yeux ne peuvent apercevoir. L'été écossais a rendu verdure aux sols et aux branches-- ça sent la campagne, ça sent la liberté.
Elle fait quelques pas. Les aiguilles de pins commencent à tomber, et leur bruit sous ses chaussures la ramène des années plus tôt, dans les jardins de Poudlard. Elle se mêle vite aux habitants du village, essuie quelques regards curieux – ils ont beau être nombreux désormais à vivre à Sweet River, ils se connaissent tous plus ou moins. Ils savent identifier les intrus, les nouvelles têtes. Elle répond d'abord avec quelques sourires polis, mais l'inconfort de Cho grandit à mesure qu'elle déambule entre les habitations.

Elle aurait peut-être dû attendre qu'on l'accueille, histoire de rencontrer Osborn. Il aurait certainement pu lui indiquer où se trouver l'hybride qu'elle avait aidé.e un mois plus tôt. Elle se retrouve maintenant noyée dans un océan de visages qu'elle peine à reconnaître. « Cho ? » Une voix familière interrompt sa marche. « Cho, c'est toi ? » La jeune femme se retourne. Ses yeux vagabondent jusqu'à tomber sur un visage qu'elle reconnaît : Siam ! Son cœur fait un petit bond-- un pincement du passé. « Siam ! » Elle ne réfléchit même pas et trottine jusqu'à son amie, la serrant dans ses bras sans avertissement, avec force. C'est si bon de la revoir !
L'image d'une Siam menottes aux poings, traînée en dehors de l'un des tribunaux du ministère, lui revient soudain. Elle se sépare de Siam, recule de quelques pas. « Désolée-- je suis juste tellement contente de te voir ici ! Et surprise. Je pensais que-- je te croyais morte. » Elle entend les tremblements de sa voix et s'éclaircit la gorge. « Mais t'es là. » Cho ne cache pas son sourire. Boum boum dans sa poitrine.

« Je suis là. » Siam sourit aussi. Elle est toujours aussi belle et Cho se sent rougir. Elle ne pensait pas la revoir, pas ici et certainement pas dans ces circonstances. La surprise est troublante, le timing encore plus. Elle pensait encore à Siam la semaine dernière, alors qu'elle revisitait mentalement les amitiés de Poudlard qu'elle avait perdues ; pas beaucoup d'occupation, lorsqu'on est coincée dans une planque de la résistance avec interdiction d'en sortir. « Je ne suis pas si facile à tuer... » ajoute la jeune femme avant de lancer un clin d'oeil à Cho. L'écossaise n'a qu'une idée vague de ce qui se déroule dans les entrailles du ministère (it's not rainbows and butterflies though) mais elle chasse les images de sa tête. Pour l'instant, Siam a un sourire aux lèvres, sa voix chante en cascade comme à son habitude et les effluves claires du bois, des fleurs bien ouvertes, du lac à proximité, teinte la journée d'une ambiance estivale qui offre un répit bien mérité aux soldats de la liberté.
Pourtant les échos de la guerre et de leurs traumatismes ne sont jamais bien loin. « Qu'est-ce que tu fais ici ? C'est pas un peu dangereux pour toi de venir ? » demande Siam. L'inquiétude pointe dans sa voix. Cho baisse la tête. « Il s'est passé quelque chose ? » Elle se mord la joue. Même à Hermione, elle n'a pas tout raconté... Mais c'est Siam, devant elle ! Elle a vu Cho dans de pires états, elle a essuyé les plâtres de sa dépression ; si elle ne peut pas lui raconter, à elle (!!) alors à qui d'autre pourra-t-elle faire le récit de ses six dernières années ?

Elle attrape la main de Siam. « Pas ici. » Cho rebrousse chemin sur la petite route de terre, son amie derrière elle. Elles dépassent les regards curieux et les visages pour la majorité inconnus à Cho. Deux minutes plus tard, elles ont quitté la rue principale. Derrière une rangée de petites maisons, un bel arbre fait de l'ombre à un jardin sauvage, où poussent des primevères au cœur jaune, aux pétales mauves. Cho lâche la main de Siam et s'adosse au tronc de l'arbre, se laisse glisser contre l'écorce jusqu'à être assise dans l'herbe, entourée d'un petit paradis floral. Elle laisse s'échapper un soupir de contentement. « Par Merlin, cet endroit est magnifique. » murmure-t-elle.

Puis elle retrouve le regard de Siam, maintenant assise près d'elle. « Il s'est passé tellement de choses, depuis la dernière fois qu'on s'est vues. » À demi-mot elle ajoute « Pour toi aussi, j'imagine. » Peu désireuse cependant de raviver les plaies de Siam, elle s'éclaircit la gorge et poursuit, un sourire triste sur les lèvres. « J'étais sur la bonne voie. Je sui-- j'étais fiancée à un archiviste du ministère, et j'avais la confiance de mes supérieurs au magenmagot. J'ai été idiote, c'est tout. (not dumb, heroic yeah?) Idiote ou héroïque, j'hésite encore. J'ai explosé ma couverture en sauvant un.e hybride de l'exécution au lieu de prendre sur moi pour avoir l'opportunité d'en sauver bien plus. »

Elle n'ose pas affronter le regard de Siam, alors elle contemple les fleurs dont elle caresse les pétales du bout des doigts. « Alors, idiote ou héroïque ? » demande-t-elle, un rire forcé au fond de la gorge. Une culpabilité qu'elle pensait avoir dépassée ressurgit soudain. D'abord silencieuse, elle se fait de plus en plus bruyante à mesure que Cho raconte à Siam les raisons qui l'ont poussée à abandonner son poste d'agent-double. « Ce n''était même pas un.e hybride que je connaissais. » Les mots butent contre ses lèvres-- elle peine à reconnaître sa responsabilité. Elle aurait pu sauver Siam. « C'était pas toi. J'aurais pu te sauver, toi. » Les tremblements de sa voix reprennent. Elle combat les larmes, elle les combat depuis si longtemps maintenant, terrifiée à l'idée qu'une fois les vannes ouvertes, elles ne se ferment plus jamais. C'est une trop belle journée pour pleurer.

Cho lève la tête, enfin. Elle regarde Siam. « Est-ce que tu vas bien, Siam ? Comment as-tu-- ils nous ont dit que durant une tentative d'évasion, plusieurs prisonniers avaient été tués... » Cho lève son visage vers le ciel, bat des cils pour chasser les envies de pleurs qui lui titillent les paupières. Elle pousse un grognement de frustration à sa propre naïveté. « J'aurais dû me douter qu'ils mentaient. Ils ne savent faire que ça. »

Siam est la même, pourtant Siam est différente. Cho le ressent lorsque la jeune femme lui prend la main, lorsqu'elle la rassure avec fermeté, lorsqu'elle la pardonne avec une facilité déconcertante. Elle respire une force dont Cho ne se souvient pas. Plus encore lorsqu'elle prend son visage en coupe ; son cœur rate un battement. « Regarde-moi : je vais bien. J'ai survécu et ils me paieront très cher chaque cicatrice. Je suis plus forte aujourd'hui, parce que je sais que je peux survivre. Et toi aussi. » Ses mains quittent le visage de Cho et cette dernière expire lentement. Cette détermination n'est pas si étrangère à Siam, finalement. C'est encore elle qui ramasse Cho à la petite cuillère, qui la réconforte. Elle aimait être protégée, être entourée, lorsqu'elle était encore adolescente, mais Cho avait changé aussi-- le contact de Siam, ses paroles faisaient vibrer la corde de la vengeance. Siam avait raison, bien sûr. Elles avaient survécu à un régime barbare. « Ce jour-là, j'ai vraiment cru que j'allais mourir. Être exécutée. Cho avait pourtant été bien lotie, comparée à Siam. (is it okay for me to say WE are survivors? she survived, I just lived) (I had tea and sex) (I had a job and friends) (I got engaged!! She got tortured) La culpabilité traçait toujours sa route, à mesure que Siam évoquait son temps au ministère. Puis ils m'ont jetée dans une cellule, alors je me suis dit que j'allais peut-être juste pourrir là-bas. Et puis ils sont revenus. Ils voulaient comprendre comment fonctionnaient les hybrides. Ce qu'on pouvait leur faire subir, avant qu'ils pètent les plombs. Cho regarde Siam alors qu'elle raconte. Elle se détache de ses propres mots, mais il y a une colère sourde, un désir de revanche qui pointe dans sa voix. Et puis un jour, je pensais que j'allais mourir, et Lee m'a sortie de là. »

D'un mouvement sec des doigts, elle cueille distraitement une primevère. Cho ne peut empêcher les rouages de sa culpabilité de tourner. Des images dont elle ne veut pas s'imposent à elle : Siam d'abord, torturée dans les geôles du ministère ; puis son père, sa mère, dans la même position par sa faute. Elle voit Jax affamé, battu et sanglant, la maudire sur dix générations. « Personne ne peut te reprocher d'avoir agi ou de n'avoir rien fait, ni pour moi ni pour les autres, tu sais bien qu'on agit par instinct dans ces cas-là. » Cho souffle un soupir et acquiesce. « Maintenant qu'on est ensemble, on va se battre. » Elle offre à Siam un sourire courageux. Si malgré les sévisses, malgré la peur et l'humiliation, malgré la menace planante de mort Siam choisissait de se battre avec férocité, Cho ferait de même. Elle devait retrouver sa place dans la résistance, retrouver cette passion qui anime chaque décision, qui force à ne rien lâcher. Vivre dans la société sorcière plutôt qu'à sa marge, travailler au ministère tous les jours, l'avaient rendue fragile. Elle devait retrouver sa force. Comme Siam.

« Qu'est-ce qui va se passer pour toi maintenant ? » Une bonne question. Elle pense à ses parents. « Tu sais déjà où ils vont te faire rester ou ce qu'on va te demander ? » Personne ne s'était montré très clair quant à l'avenir de Cho au sein de la résistance, mais elle suivrait sûrement le chemin d'autres agents-double revenus à la vie de fugitif avant elle. « Pas vraiment. Je suis dans une nouvelle planque, je crois que je vais y rester encore un moment. Ils m'ont gardée un bon mois sous observation, pour s'assurer que j'avais pas rejoint l'autre camp je suppose. Je suis redevenue une petite soldate maintenant-- alors je ferai ce qu'on me dira de faire. » Et la question de Siam qui vient chambouler ses certitudes. « Et ton fiancé ? »

Jackson. Cho pince les lèvres. « C'est fini. Y a pas d'avenir possible. » Ses mains triturent l'herbe sous leurs pieds, arrachent quelques brins. « Il est dans les rangs ennemis, je peux pas penser à lui. Notre cause, ça dépasse tout le reste, pas vrai ? » Elle n'attend pas réellement de réponse. « Je m'inquiète pour mes parents ceci dit. Fleur avait un plan pour les sortir du pays, au cas où ma couverture éclaterait. J'espère vraiment qu'elle a réussi. » finit-elle à demi-mot. Son regard attrape celui de Siam. « Tu l'as revue, depuis ton évasion ? Tu as revu des visages familiers ? » Elle jette un œil au jardin, et plus loin aux façades de maisons, aux arbres fleuris. « Je n'ai pas reconnu grand monde dans la foule de gens qui vivent ici. Tu t'y plais ? » Elle pouvait sentir la chaleur du feu qui animait Siam. Un feu beaucoup trop impétueux pour un endroit si paisible. « Ce village semble tellement loin de la guerre. » elle murmure.

« Tu l'as revue, depuis ton évasion ? Tu as revu des visages familiers ? » Cho a dardé son regard dans celui de Siam lorsqu'elle a posé la question. Cette dernière acquiesce, les épaules basses et le ton encore une fois détaché. « J'ai revu Fleur peu de temps après avoir repris connaissance après mon évasion, elle essaie de passer le plus souvent possible ici, mais c'est compliqué... Je ne sais rien au sujet de tes parents, Cho.... Fleur ne m'a jamais parlé du plan. Mais ça ne veut rien dire. » Au tour de Cho de hocher la tête. Ce n'est pas forcément bon signe, ce n'est pas mauvais signe non plus. En ces temps troublés, les missions sont compartimentées, les informations sont transmises aux principaux concernés et à personne d'autre-- ça évite les fuites ; ça évite les catastrophes.
Pourtant une petite alarme sonne dans la tête de Cho. Elle ne peut empêcher ses pensées de divaguer, d'imaginer le pire. Fleur sera le prochain arrêt de sa tournée dans les planques de la résistance... à condition que les instances décideuses le lui permettent. Elle demande à Siam si elle est heureuse à Sweet River, celle-ci a un rictus fort de réponse. « Je croise parfois des gens qui étaient à l'école avec nous, mais c'est comme si on se reconnaissait à peine. On a tous pas mal changé... » C'est un constat qui remplit Cho d'une diffuse mélancolie. La guerre a modifié la trajectoire de tous les étudiants qu'elle connaissait. Elle a balayé leurs ambitions, leurs projets et ils ont dû s'adapter. Pas pour vivre, pour survivre. C'était injuste. C'était triste.

« Ce village semble tellement loin de la guerre » elle murmure. Siam hausse les épaules. Elle porte sur les lèvres un sourire qui ramène Cho des années plus tôt. « Oui, qu'il fait bon vivre à Sweet River... » L'ironie dans sa voix n'échappe pas à son amie. Siam est différente, pourtant Siam est la même.
L'hybride semble se reprendre, s'adoucir. « Je vois ce que tu veux dire, c'est vrai qu'on se croirait presque en vacances, dans le sud de la France... concède-t-elle. Mais on est un peu tenus à l'écart de tout ici. C'est là que l'Ordre cache tous les hybrides, et c'est pas si facile de quitter Sweet River. Franchement, c'est un peu la cour des Miracles, c'est marrant au début, puis ça commence à prendre un côté “bêtes de foire” moins sympa... »[/color] Cho avait été prévenue en revenant dans la résistance à plein temps, lorsqu'elle s'était enquise  du sort de la jeune vampire qu'elle avait sauvée de l'exécution : envoyée à Sweet River, lieu-saint pour tout hybride de l'Ordre, loin de la civilisation. Sur le papier, elle avait trouvé l'idée sympathique, et l'endroit charmant. Pourtant, la frustration de Siam est palpable-- elle se sent isolée à ce point ? Cho aimerait la rassurer. Elle ne sait pas quoi dire cependant. Elle pourra toujours en parler avec Hermione quand elle la reverra : séparer sorciers et hybrides ne mène à rien de bon. « Enfin, peu importe, c'est toujours mieux que le Département des Mystères. ajoute Siam, souriant légèrement. Et puis maintenant, tu es là... C'est tellement bon de te revoir, tu m'as manqué... » À nouveau, le cœur de Cho bat un peu plus fort. Elle n'a pas oublié la présence de Siam après la mort de Cedric ; la confusion, l'attachement qu'elle ressentait pour son amie. Et tout cet amour pour Cedric dont elle ne savait que faire, qui débordait d'elle dans des crises de larmes incontrôlées et des coups de cœur idiots-- pour Harry, pour Siam, pour quiconque lui témoignait un minimum d'attention, d'affection. « Tu m'as manqué aussi... fait-elle. On s'est enfin retrouvées, je vais pas te lâcher maintenant ! Elle laisse échapper un petit rire. On se battra ensemble. Un doute l'assaille. On peut se battre ensemble, pas vrai ? Vous participez aux missions de la résistance, ou vous êtes aussi tenus à l'écart des combats ? » Cho venait de quitter un régime totalitaire et une société ségrégationniste. Elle n'avait pas l'intention d'en soutenir une autre. « J'ai été dépêchée en tant qu'agent-double à la même époque où Sweet River a été créée. Je pensais pas que ça prendrait des allures de prison au grand air. Elle laisse échapper un soupir fatigué. C'est pas ça qui va consolider la résistance... Elle pose sa tête sur le tronc derrière elle, lève les yeux vers les branches dont les feuilles sont agitées par un vent léger. Le ciel est d'un bleu rare pour les terres écossaises, surtout à cette période de l'année. Septembre est en général annonciateur des pluies automnales. Ça n'en finira jamais, murmure-t-elle.

Puis Cho quitte sa contemplation et se relève, tend la main pour aider Siam à se lever aussi. Et distraitement : « Puisqu'on est là, maintenant... tu me fais visiter ? » Le sourire de son amie lui réchauffe le cœur.