BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 (abby #1) blindsided

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MessageSujet: Re: (abby #1) blindsided   (abby #1) blindsided - Page 2 EmptyLun 19 Aoû - 21:22
On a toujours appris à Penelope qu'Azkaban était le pire endroit du monde. Et même après de longues études et des lectures variées elle en était même rendue à considérer la prison britannique pire encore que Guantanamo Bay haut-lieu moldu de torture d'après les livres et articles de journaux très sérieux qu'elle a pu lire. Comment pourrait-il en être autrement quand l'endroit même aspire le bonheur — si ce n'est même l'âme —  des détenus ? Elle a toujours pensé Azkaban l'endroit le plus terrible au monde et il ne devait pas exister pire punition que ça : passer une vie entière auprès de détraqueurs. Même la mort ne pouvait rivaliser, considérée clémente à côté de cette torture permanente. Pourtant elle a vu la mort, elle a vu beaucoup de morts même. Certaines rapides, presque douces, d'autres fiévreuses, longues, incroyablement douloureuses aussi bien pour la victime que pour son entourage et ses médecins. Et quand on a voulu la faire participer à tout ça, à infliger ce genre de carnage de l'autre côté, Penelope a refusé préférant s'en tenir à des potions de soins, d'énergie, de défense plutôt que de toucher aux armes. Et malgré ça, malgré sa peur de la mort, malgré son aversion à l'infliger, elle a continué de tenir Azkaban en cruauté ultime. L'Ordre n'aurait rien pu imaginer de pire.

Mais le monde n'est pas régit par l'Ordre. Une fois de l'autre côté du miroir, Penelope a vu des choses qui ont remis en doute toutes ces certitudes. Le jour où elle a appris pour les Bureaux d'expérimentation secrets du Département des Mystères, elle a failli tout abandonner. Tant pis pour la seconde chance qu'Abbas avait bien voulu lui offrir. Elle en a entendu parler et puis elle les a vu, visitant parfois les bureaux, y exerçant finalement aussi, bien malgré elle, avec Abbas le brainwashing pour lequel le Département est tant loué. Et ça, elle pensait qu'il n'y avait pas pire : la torture, le fait d'être traité comme des animaux cobayes, le fait d'être ouverts sur une table d'expérience, décortiqués, les organes parfois à peine remis en place. Et tout ça, souvent en étant conscients, pour des raisons que toute la science du monde ne pourrait pas expliquer. Tout ça parce que les cobayes en question sont des hybrides ou des traitres ou des cracmols ou des nés-moldus. Pas des vrais gens, à entendre ceux qui mènent les expériences. Ils le méritent, diraient d'autres. C'est là que Penelope a appris qu'elle ne devait pas sous-estimer la cruauté humaine. C'est là qu'elle a compris que son incarnation se trouvait véritablement dans les rangs des Death Eaters et dans le Lord lui même.

Et pourtant même avec ça, Penelope est choquée par les Battues, tellement choquée, qu'elle n'arrive plus à respirer, son cœur absolument malade de ce qu'elle a vu battant à une allure complètement folle, semblant vouloir exploser à tout moment dans sa poitrine et la tuer avec. Et dans un moment pareil, elle aimerait que ça arrive. Dans un moment pareil, elle est prête à tout pour être arrachée aux horreurs accrochées derrières ses paupières, aux cris qui jaillissent encore de la boule de cristal écrasée au sol, mais malheureusement pas brisée. Soudain ses mains sont attrapées et Penny rejette le contact, rejette Abbas qui l'a traînée ici, qui ne lui a rien dit, qui ne l'a pas prévenue- à qui elle n'a rien demandé surtout. Elle se fiche de leur travail, elle se fiche du département, elle se fiche de ses fonctions, de ses beaux discours, de leurs leçons, de la confiance qui s'installait doucement entre eux ; il n'aurait jamais dû lui montrer ça, l'emmener ici. Il serre ses doigts, l'empêche de s'échapper, la tire à lui prenant son visage dans ses mains alors que Penelope n'a de toute façon pas la force ni physique ni mentale de se débattre. Un torrent de larmes s'écoule de ses yeux, mais elle ne peut même pas renifler, l'air semblant bloqué dans ses poumons. Les mains d'Abbas sont loin d'être douces, il la force à le regarder alors que ses yeux fous et humides s'y refusent. “ Calm down, Penny, calm down. ” Elle ne note même pas l'usage du surnom, elle entend à peine ce qu'il lui dit, elle sait juste qu'elle va mourir. “ Calm down, breathe in, breathe out, please. ” Mais elle n'y arrive pas, justement, c'est bien le problème, elle a l'impression que tout ce qu'elle inspire refuse de passer sa gorge en dépit de sa bouche grande ouverte. “ Look at me. Look at me, ” Elle l'entend sans l'écouter, elle n'arrive pas à se concentrer, elle voit et sent à peine que lui-même tremble. “ Just like meditation. Breathe in... breathe out. ” Elle sent son souffle sur son visage, chaud et souffreteux, et là ses yeux sombres trouvent les siens, mais ça ne l'aide pas, ça n'aide rien, ça ne change rien- “ I'm sorry, Penelope, I'm so sorry. ” Il l'attire brusquement contre lui et sans lui demander son avis, la prend dans ses bras, l'y emprisonne même dans une étreinte irrésistible. Le nez contre le pouls d'Abbas pourtant Penelope essaye de résister. Ses mains tapent contre les bras d'Abbas, contre sa poitrine. Elle ne sait même plus si c'est parce qu'il l'étouffe quand déjà elle a trop chaud et n'arrive pas inhaler correctement ou si c'est parce que c'est lui. C'est de sa faute si elle est là. Aucune excuse au monde ne pourrait suffire à expier ce qu'elle vient de voir. Une chasse. Une chasse humaine par des sorciers armés, entraînés, contre des résistants déjà blessés et sans aucun moyen de défense. Une chasse non pas pour leur capture par le gouvernement, mais pour le plaisir de spectateurs. Elle hoquète dans le cou de Abbas alors qu'il tient bon devant sa résistance qui s'effrite peu à peu. Il lui rappelle de respirer, et elle essaye, elle essaye, lentement, doucement, méthodiquement. Elle essaye parce qu'elle ne peut pas mourir sans lui avoir dit qu'elle ne lui pardonne pas. Elle n'arrive pas à croire qu'elle a contribué à ce système, qu'elle a cru une seule seconde qu'elle pourrait faire une différence, qu'ils pourraient changer le moindre détail de ce régime inhumain, ensemble. Elle n'arrive pas à croire qu'elle lui a fait confiance, qu'elle l'a embrassé, qu'elle a couché avec lui. Elle n'arrive pas à accepter comme le monde est tordu, horrible, incroyablement cruel. Tellement, tellement pire que tout ce qu'elle a pu imaginer.

La force d'Abbas pourtant l'aide à rester en place, à ne pas trop s'enfoncer dans ses pensées, véritable trou noir prêt à la happer toute entière et la faire succomber à sa panique. Quand il se détache et essaye de la faire le regarder dans les yeux de nouveau, elle se force à le faire, elle se force à l'écouter, elle se force à obéir bien que sa simple proximité devrait aggraver son état, accroître sa terreur. Elle arrive à se concentrer sur lui sur sa voix, sur son regard, sur ses mains qui l'empêchent de s'écrouler et, enfin, l'étau glacé sur son cœur semble se relâcher, lui permettant de prendre ce qui lui semble être la première vraie bouffée d'oxygène de sa vie.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: (abby #1) blindsided   (abby #1) blindsided - Page 2 EmptyMer 21 Aoû - 0:43
Penelope résiste, frappe ses bras et sa poitrine, sans grande force mais sans douceur non plus, mais Abbas tient bon, même quand ça le lance, même quand ça fait mal. Ses lèvres se mettent à dire des choses oubliées si vite qu'elles sont prononcées, des rassurances et des douceurs et des shhh patients. Il passe en mode automate, ses bras rigides autour d'elle l'empêchant de s'en défaire, alors que son visage calé au-dessus du sien est tourné vers le mur, cette place vide au-dessus d'eux où se tient ordinairement un tableau. Ses yeux explorent le papier peint qu'il trouve hideux, remarquent la fine ligne d'usure en forme de rectangle là où devrait se trouver le portrait. Il entend, à travers l'épais rideau qui les sépare du reste de la pièce, des petits cris de surprise et d'excitation, des grognements déçus quand des sponsors voient leurs poulains échouer. Des conversations, des rires.
Et dans ses bras, Penelope qui halète, panique. Comme si elle était la dernière femme dotée de cerveau sur Terre, comme si elle était la seule à voir, comme lui, la profonde immoralité de la situation. Des hommes, chassés par des hommes armés, pour le plaisir d'autres hommes. Tout ça pour quoi? Du profit. Du profit, de le plaisir sadique de certains. Abbas est lâche, obséquieux, direct et impitoyable en tant que Mangemort. Mais il n'est ni cruel ni sadique, il ne prend aucun plaisir à la souffrance des autres.

Surtout quand ils sont des sorciers... au sang souillé, certes, mais des sorciers tout de même.
Il pourrait être exécuté pour oser penser ainsi.
C'est la vérité pourtant, du moins il croit. Après tout ce qu'on a pu lui dire, ce qu'on a essayé de lui apprendre, au fond de lui, Abbas ne veut pas croire que la réalité soit ça. Qu'il faut qu'il se soumette à cette réalité rafistolée, réinventée par le Gouvernement.
Qu'il faut qu'il ne fasse rien, laisse quelque chose d'aussi terrible que les Battues se faire, sans lever le petit doigt.

Elle se calme, lentement et progressivement, Abbas continuant de murmurer des mots qui n'atteignent pas ses oreilles. Il la tient contre lui avec une force inhabituelle, comme si il avait peur qu'elle se brise contre lui. Il s'en veut, de partager avec elle le fardeau de l'existence des Battues, mais si il y a bien une personne qui peut l'aider, c'est elle, et il le sait. Il lui a promis, qu'ils changeraient les choses. En la faisant passer par cette terrible épreuve, il commence ce lent changement.
Il finit par laisser ses yeux retomber vers elle, ce qu'il en voit du moins: ses cheveux impossiblement noir, dans lesquels il aimerait passer ses doigts pendant des heures. Ses mains, durement plaquées dans son dos et sur son crâne, se radoucissent et il prend son visage pour l'éloigner et la regarder. Elle a toujours du mal et puis... une première bouffée d'oxygène entière rentre dans ses poumons. “ Just like that, ” murmure-t-il. “ Just like that. ”
Que lui dire? Qu'il est désolé, faible, lâche, qu'il s'en veut, qu'il veut qu'elle lui pardonne? Qu'il est reconnaissant, soulagé, heureux de ne plus être le seul dans cette situation difficile?

I said... we would... change things, ” murmure-t-il finalement, ses mains obéissant à leur volonté propre en se resserrant un peu autour du visage de Penelope. Il n'essaye ni de lui faire mal ni de l'étouffer, mais il est juste... désespéré. Qu'elle s'arrache à lui, s'en aille, l'abandonne. “ I meant this. ” Il pince les lèvres, s'attendant à la voir être déçue, dégoûtée par la parodie d'homme qu'elle a sous les yeux. “ This needs to change. This needs to stop. ” Ses pouces se font un peu plus doux, en caressant ses pommettes, avant qu'il ne la relâche après une hésitation. “ I need your help, Penelope.
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MessageSujet: Re: (abby #1) blindsided   (abby #1) blindsided - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 2:00
Just like that, ” l’accompagne Abbas dans un murmure alors que sa poitrine cesse peu à peu de lui faire aussi mal, se soulevant à un rythme plus régulier. “ Just like that. ” Elle continue d’inspirer et souffler profondément, en se concentrant sur lui car il n’y a que lui qu’elle peut regarder en cet instant précis, que sa voix qu’elle peut s’autoriser à entendre, au risque sinon d’ouvrir ses oreilles aux cris émanant des boules de cristal et des réactions des spectateurs dans les autres alcôves. Au risque de retomber dans la panique en s'attardant trop sur ce qu'elle a vu. Pendant quelques instants elle peut faire abstraction, juste de quoi se rétablir un peu. “ I said... we would... change things, ” lui dit-il quand elle a cessé de trembler, sa voix est toute basse en dépit de l’épais rideaux qui les protège des oreilles indiscrètes. Elle se souvient de cette proposition ; Penelope s’y est tant raccrochée. Ça n’a pas beaucoup eu l’air d’avancer pourtant, en dépit des leçons. Ils n’en ont pas vraiment reparlé, de ce qu’ils allaient pouvoir faire pour changer les choses une fois qu’elle maîtriserait la légilimencie et lui retrouverait ses capacités en occlumencie. Mais Penelope s’y est accrochée car c’est bien le seul moyen pour elle de se justifier sa vie actuelle. Le fait même qu’elle soit encore en vie en fait. Il faut bien qu’elle serve à quelque chose, même après avoir tout abandonné, tout laissé derrière, tout trahi. Elle ne se rachètera jamais, elle ne saura jamais apaiser sa conscience, surtout pas depuis que tout ça l’a menée à brainwasher Sylas, mais au moins elle peut se réveiller chaque matin et s’endormir chaque soir en se disant qu’elle n’est pas là que pour gaspiller de l’air. Un jour, avec Abbas ils feront quelque chose. Elle y croit, ou du moins elle y croyait. Mais maintenant elle sait qu’il y a cette horreur cruelle et parfaitement injustifiable du nom de Battues et elle sait qu’Abbas d’une manière ou d’une autre a été impliqué dans ça. A aidé ça à arriver, en passant elle ne sait quel marché avec Zabini. Est-ce que ça veut dire qu’il soutient cette ignominie ? Est-ce qu’il s’apprête à lui dire qu’il lui a menti quand il a dit qu’ils allaient changer les choses ? Les mains pressent les contours du visage de Penelope, s’y accrochent presque, ce qui n’est pas plus mal car elle n’est pas loin de se reculer. De fuir. “ I meant this. ” Il pince les lèvres et elle pâlit. “ This needs to change. This needs to stop. ” Elle a rarement été plus en accord avec lui. Ce qui se déroule ici ne doit pas seulement être changé, ça doit prendre fin. Elle est soulagée de l’entendre le dire, même si ça ne la rassure pas beaucoup. Parce qu’il a quand même contribué à tout ça, elle en est certaine même si ça n’est pas en raccord avec l’homme qu’elle croyait connaître, énième preuve qu’il doit cacher beaucoup trop de choses dans sa Pensine avant leurs leçons. En dépit de ce qu'elle a vu, en dépit de la Marque sur son bras, et du fait qu'il ait aidé de terribles criminels à sortir d'Azkaban pour propulser le Lord à la victoire, elle croyait, avec une naïveté qui ne lui ressemble pas, qu'il avait du bon en lui.

Les pouces d’Abbas caressent doucement ses joues et puis il la relâche et Penelope ne bouge pas, la tête toujours penchée en avant vers lui, suspendue dans le vide comme s’il la tenait encore. “ I need your help, Penelope. ” Et puis le front s’abaisse alors que les sourcils se froncent. Elle entend ce qu’il lui dit, mais c’est trop rapide pour elle. Elle n’a pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passe vraiment, l’enjeu de ces Battues. Elle n’a vu que leur barbarisme. Elle ne sait pas quel est le rapport entre Zabini et Abbas — ou plus exactement, Zabini et le Ministère. Elle ne sait pas ce qu’Abbas veut d’elle non plus.
Il a besoin d’elle, de son aide de ses capacités. Ça n’est pas la première fois qu’il le lui dit, mais comme avant, il n’explicite rien. Et cette fois-ci Penelope ne veut pas le suivre à l’aveugle. Elle ne peut pas.

I want to leave. ” admet-elle alors même qu’elle sait qu’il voudrait qu’elle lui réponde, qu’elle lui dise qu’elle va l’aider. Elle a presque l’impression que lui-même aimerait être rassuré à ce sujet, aimerait qu’elle lui dise que bien évidemment ils vont changer les choses ensemble. Comme si, dans le fond elle croyait sincèrement qu'il pourrait avoir besoin d'elle pour faire quoi que ce soit. Mais Penelope ne peut pas réfléchir à tout ça correctement. Pas maintenant. Pas ici. “ I need to leave. ” Et justement elle se redresse, ses jambes tremblotant toutefois trop sous elle pour qu’elle puisse faire même un seul pas. Une part d’elle sait qu’il va la retenir de toute façon et même, elle sait pourquoi : les apparences sont cruciales ici, d’où les mains serrées et la fausse bonne humeur d’Abbas devant Zabini. Ils ne peuvent pas partir en cours de route, en plein milieu du spectacle. Elle doit difficilement ravaler un haut-le-cœur quand Abbas la force à rester en place, à se rassoir. Elle le regarde un instant, soutient son regard et puis elle se met à secouer la tête violemment, encore et encore, refusant d’accepter qu’elle doit rester ici et refusant d’accepter ce qu’elle a vu et refusant d’accepter Abbas, Abbas et sa proposition, Abbas et sa contribution à tout ça, surtout. “ H-how how could they, how could you? ” Elle détourne la tête et s'affale contre son siège, deux doigts venant pincer le tissus de sa robe au niveau de sa poitrine pour la soulever et laisser plus d’air passer. Elle ferme les yeux et les rouvre, son esprit se révoltant contre ce qu’elle a vu, ce qu’elle en comprend. Il faut qu’elle fasse quelque chose, qu’elle en parle à l’Ordre, même si l’Ordre ne lui fait plus confiance — mais non, il y a la malédiction et le Fidélitas et encore, ça c’est si son instinct magique (auquel l’Ordre accordait beaucoup de valeur) ne se trompe pas. Sauf que Penelope se fiche de la Malédiction, dans le fond. Elle est déjà maudite, elle ne peut que l'être. Elle est déjà en train de pourrir de l’intérieur, elle est déjà éprise d’un homme qui a permis à tout ça d’arriver. Un homme qui, son esprit ne met pas longtemps à faire les déduction nécessaires, a aidé en livrant des corps pour ces chasses. “ How could you? ” demande-t-elle d’une voix faible, étranglée par les sanglots. Elle se sent trahie.
Il faut croire qu'elle lui faisait confiance, finalement.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: (abby #1) blindsided   (abby #1) blindsided - Page 2 EmptyJeu 5 Sep - 10:24
Penelope esquive son regard et Abbas est profondément tenté de se glisser dans son esprit pour y lire ce qu'elle pense; mais il sait que ça le heurterait plus que nécessaire, qu'il le prendrait à coeur. Elle est blessée, trahie, choquée. Dégoûtée. Par lui, sans aucun doute. Abbas peut la comprendre, parce qu'il ressent quelque part la même chose. Tuer quelqu'un pour la cause du Lord, il peut l'accepter: c'est son devoir. Brasser des corps pour les sacrifier sur l'autel de la perversion d'autres sorciers... c'est abominable. Abbas n'arrive même pas à le justifier. Zabini parle de vider Azkaban sauf qu'Abbas sait que les geôles sont vides, que les prisonniers ne sont envoyés à Gracefield que pour le bon plaisir des spectateurs et participants chasseurs. Ils sont des criminels... sauf qu'Abbas sait que certains n'ont jamais contacté la résistance, n'ont rien commis de foncièrement mauvais mais--
C'est un chemin dangereux sur lequel il s'engage. Une pente glissante, à la chute mortelle.

Alors il déglutit et il ne dit rien, attend que Penelope dise quelque chose, réagisse, même si il le redoute avec presqu'autant de force. Il sait que ça ne va pas lui plaire du tout. “ I want to leave. ” Ce n'est pas ce à quoi il s'attendait et Abbas maudit la vive déception qui se réveille dans son estomac. “ I need to leave. ” Ils ne peuvent pas, et il pense qu'elle le sait. Il la regarde se lever mais quand elle commence à réellement se mettre en marche, Abbas attrape la main de Penelope et l'incite avec douceur à se rasseoir. Lorsqu'elle insiste, il la tire vers lui avec un peu plus de force jusqu'à ce qu'elle cède et se relaisse tomber sur le confortable canapé. Il ne dit pas un mot, parce qu'il sait qu'elle sait.
Elle le regarde enfin dans les yeux, avant de vite s'y soustraire, secouant la tête avec force. “ H-how how could they, how could you? ”  Là où la déception et la vexation se sont tordues douloureusement dans son estomac, Abbas sent désormais un énorme vide, un vide synonyme de l'absence total de sens qu'ont ces Battues à ces yeux. Un vide, un gouffre géant qui est là depuis toujours mais qu'il ignore soigneusement. Parce qu'il ne sait pas répondre à sa question. Parce que sa question n'a pas de réponse. Parce que même si il avait une infinie patience, une infinie concentration, et des milliers d'années devant lui, Abbas serait incapable de savoir comment et pourquoi quelque chose d'aussi barbare existe.

How could you? ” Et comment, pendant des années, il a pu faciliter les choses pour Yaxley et Zabini sans se poser de question. Comment, presque tous les mois, il peut venir ici, écouter les hurlements, prétendre que tout va bien. Il y a quelque chose de très tordu chez lui. Il a toujours refusé de l'accepter. S'est toujours pensé plus talentueux, plus intelligent, mieux que les autres — alors qu'au final, il n'est que le chien du Lord, qui porte sa Marque, qui obéit à ses ordres, qui ne se pose pas assez de questions, qui manque de courage pour protester, se battre, se trouver de réelles justifications. Sa seule justification, c'est qu'il est faible, et stupide, et lâche, et qu'il n'a pas envie de mourir. “ I- I-- ” Comme son beau-frère, il se met à bégayer, à hésiter, fuir son regard pour le baisser sur ses propres mains qui tremblent. Il les passe tour à tour dans ses cheveux, laisse ses ongles crisser contre son crâne, la légère douleur lui permettant de garder les pieds sur Terre et de ne pas s'abandonner au gouffre qui gronde. “ I don't know I- I had no choice! ” L'excuse des lâches; en se l'entendant dire, Abbas a envie de pleurer, tant il se fait pitié. “ I've been trying to- to investigate, find a weakness, something, anything but I... ” Il ferme les yeux, pince des lèvres douloureusement; une saveur métallique explose dans sa bouche, désagréable. “ I gave up. I gave up. And then you came and you were supposed to go there and I just couldn't-- I think... I think you and I could do something. About this.
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MessageSujet: Re: (abby #1) blindsided   (abby #1) blindsided - Page 2 EmptyVen 6 Sep - 22:15
Penelope ignore l'étendue exacte de l'implication d'Abbas dans l'horreur qui est en train de se produire à Gracefield. Elle ignore les détails, ignore depuis combien de temps tout cela dure. Mais ça n'a pas vraiment d'importance car ce qui compte elle le devine déjà. Ça dure depuis suffisamment longtemps pour que Zabini et lui semblent avoir un arrangement bien rodé. Quant à son implication, même une simple venue en tant que spectateur de ce spectacle abominable — et elle sait cependant que ça n'est pas que ça — est déjà de trop. Déjà impardonnable. Le fait de l'avoir emmenée ici, elle aussi, sans la prévenir, sans la préparer, sans lui laisser le choix de vouloir découvrir ce secret ou non est impardonnable également. Alors une part d'elle sait qu'Abbas ne peut rien dire qui puisse arranger les choses, adoucir la douleur et la trahison qu'elle ressent. Elle sait qu'il ne peut y avoir aucune explication au monde qui pourrait justifier même un petit peu ce qu'elle a vu et le fait que d'une manière ou d'une autre Abbas y a participé. Y participe encore. Et pourtant, une autre part d'elle espère presque qu'il parvienne à accomplir ce miracle, qu'il parvienne à se sauver à ses yeux, se racheter, au moins un peu.  “ I- I-- ” C'est la première fois qu'elle l'entend bégayer, lui esprit formidable qui n'a jamais du mal à s'exprimer, ni même à conserver un ton calme et posé en permanence. Elle est loin de se réjouir de cette déconfiture. “ I don't know I- I had no choice! ” Le visage de Penelope, se relâche, pâlit encore plus, puis se fronce de nouveau, complètement, comme si c'était douloureux pour elle d'entendre ça. En réalité ce qu'elle ressent et elle n'avait pas ressenti cela pour Abbas depuis longtemps, c'est du mépris. On a toujours le choix. Elle est bien placée pour le savoir, Dieu sait qu'elle en a fait des mauvais dans sa vie. Mais Penelope les assume. Elle aurait pu mourir aux mains de la DB et elle sait aussi qu'elle aurait . Elle sait qu'elle ne méritait pas de survivre, surtout pas en trahissant son ancien camp. Mais c'est le choix qu'elle a fait et tout autant qu'elle se hait pour l'avoir fait, tout autant que ça la pèse tous les jours de devoir vivre avec, elle l'assume. Parce que personne ne l'a forcée à supplier pour sa vie. Alors quelle que soit la façon dont Abbas s'est retrouvé impliqué dans les Battues, il avait le choix, forcément. Tout comme il a eu le choix d'aider des prisonniers d'Azkaban de s'échapper, le choix de prendre la Marque. Le moins qu'il puisse faire, c'est l'assumer. Elle est déçue qu'il ne lui offre pas au moins ça.

I've been trying to- to investigate, find a weakness, something, anything but I... ” Il ferme les yeux, pince des lèvres, Penelope le fixe, sans comprendre. Cette excuse est meilleure que la précédente, elle relève presque du miracle qu'elle espérait ; qu'il ne soit là que pour mieux détruire le système de l'intérieur, elle peut l'entendre. Mais l'expression sur les traits d'Abbas semble vouloir dire que ce n'est pas tout à fait vrai. “ I gave up. I gave up. And then you came and you were supposed to go there and I just couldn't-- I think... I think you and I could do something. About this. ” Son souffle se bloque dans sa gorge malgré sa bouche entrouverte, ses traits relâchés sous le coup de la surprise. Égoïstement, ce qu'elle relève en premier c'est elle-même. “ Me? ” sa voix est toujours rauque, ses joues sont encore mouillées, mais son regard ne faillit pas en se plongeant dans celui d'Abbas. “ I was supposed to be here? Die here, plutôt. Elle comprend bien qu'aucun des chassés n'est censé pouvoir sortir vivant d'ici. Penelope a toujours su que Abbas l'avait sauvée, qu'il avait menti pour elle, que normalement elle n'aurait pas dû être libre et encore moins avoir un emploi au Ministère. Simplement, elle pensait qu'à la place on l'aurait envoyée à Azkaban ou bêtement exécutée. Apparemment pas. Elle aurait été envoyée ici s'il n'avait rien fait et il n'est pas difficile pour elle de deviner que, sans baguette, elle n'aurait jamais fait long feu. Et peut-être que ç'aurait été mieux que ça lui arrive véritablement. Qu'elle finisse ici, avec Jay. Qu'elle soit abattue ici. Parce qu'en plus d'avoir été une traître pour le Gouvernement, elle a trahi les Phénix aussi. Elle, bien plus que d'autres, aurait mérité de finir ainsi. Et, comme le jour où elle est devenue son assistante, elle se demande pourquoi il l'a sauvée. Pour quoi, alors qu'il semble autrement parfaitement se contenter suivre les directives de ses supérieurs.

Do what? ” reprend-elle toutefois sans plus s'attarder sur ce qui aurait pu être son propre sort. Ça ne l'a pas été, peu importe la raison pour laquelle Abbas a décidé de l'épargner. Elle est là aujourd'hui, spectatrice de ce qui aurait pu être son propre destin, elle est là aujourd'hui et Abbas dit qu'ils peuvent faire quelque chose. Cette fois cependant, Penelope ne peut le croire sur parole. Elle ne peut pas hocher la tête et accepter l'idée vague qu'ils feront quelque chose, un jour, après leurs leçons. Cette fois, elle a besoin de quelque chose de plus concret. “ Whatever can we do? ” Elle a besoin d'espoir, besoin d'y croire, même si ça semble tout simplement impossible dans un moment pareil. Le monde lui semble trop pourri pour que la moindre action de leur part puisse y changer quoi que ce soit. Elle même n'est absolument pas en état de réfléchir, de trouver un plan, une idée. Elle fronce les sourcils et plaque les mains sur ses joues pour en effacer les traces d'humidité avec une certaine rage. Elle veut partir, mais elle ne peut pas. Elle veut lui faire du mal, mais elle n'en a pas la force. Elle veut tout détruire dans cette pièce mais ça ne servirait à rien. “ We have to- we have to increase the regularity and intensity of the sessions.” La détermination soudaine dans sa voix la surprend elle-même. Ce n'est même pas une bribe de solution, mais c'est tout ce qu'elle est capable d'offrir en cet instant précis. C'est tout ce qu'elle sait.
Penelope ignore quel est le plan d'Abbas, elle ignore s'il en a même un. Mais elle sait une seule chose : il va falloir qu'ils commencent à agir vite. Elle ne pourra pas supporter plus d'attente, tenir plus longtemps dans son ersatz de vie, en espérant follement qu'un jour ils aideront. Maintenant qu'elle sait, elle ne peut plus se contenter de savoir qu'ils agiront, elle a besoin de faire, maintenant. Alors les leçons doivent avancer, si c'est là la condition d'Abbas.
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: (abby #1) blindsided   (abby #1) blindsided - Page 2 EmptyVen 20 Sep - 17:09
Le goût du sang dans sa bouche est désagréable et franchement dégoûtant, et pourtant, Abbas se réfugie dans cet inconfort avec joie. Parce que rien n'est plus inconfortable que la voix rauque de Penelope, son air affolé quand elle dit: “ Me? ” Et elle plonge son regard dans le sien et Abbas ne sait pas quoi répondre à une question qui n'en est pas une. “ I was supposed to be here? ” Elle était sensée mourir ici, se faire torturer ici, devenir l'actrice d'une comédie tragique et sanglante pour le bon plaisir de quelques privilégiés riches au sang assez pur pour être invités. Abbas sait qu'ils ne sont pas tués, les chassés, mais qu'ils sont torturés, laissés pour morts, et disparaissent mystérieusement une fois que Zabini en a fini avec eux et qu'ils arrivent à la fin de leur sentence.
Elle serait morte, éventuellement. De ses blessures, probablement. Elle serait morte mais il l'a sauvée, s'est mis en péril pour elle. Et tout ça pour quoi? Difficile à dire. Le potentiel qu'il a vu en elle, sa douleur — si similaire à la sienne, et à la fois si différente. Sa force, son intelligence, sa détermination, son ambition.
Tout ce qu'il a l'impression de ne plus avoir.

C'est égoïstement qu'il l'a sauvée. Égoïstement qu'il lui a proposé de s'échanger des leçons. Égoïstement qu'il l'a amenée ici. Et égoïstement qu'il requiert son aide désormais. “ Do what? ” Il se met à bredouiller, à hésiter, mal à l'aise. “ Whatever can we do? ” Là où elle s'est brisée, il la regarde recoller les morceaux, plaquer les mains sur ses joues pour en effacer les larmes. Il voit son regard se durcir, sa détermination revenir, alors que lui a du mal à aligner deux mots entiers et deux pensées cohérentes. “ We have to- we have to increase the regularity and intensity of the sessions. ” Il referme la bouche et hoche la tête une fois, deux fois, avant de s'y remettre frénétiquement. “ Yes, we need to be better, and be better fast, ” chuchote-t-il. Elle vient d'ouvrir les vannes, de lui permettre de laisser sortir ce qu'il a sur le coeur depuis des mois, des années. “ I need to be able to hide it well, and you need to help me get more information, from Zabini, from everyone. We need an action plan, we need to get in touch with someone, somehow. I already know a bit, a lot actually, and if we could just... do something... with... you know. Them, ” dit-il, en signifiant les membres de l'Ordre, “ then we could fix it.

Non pas le détruire, mais le corriger.
Abbas essaye d'attraper les mains de Penelope mais elle l'en empêche et il laisse son ego à la porte, se contente de se reculer en entrelaçant lui-même ses longs doigts délicats. “ You and I, ” lui promet-il, à mi-voix, réduisant au silence les deux boules de cristal d'un coup de baguette, “ we could fix it.
Ils passent le reste de la soirée dans un silence total, à grignoter et à boire, les pensées d'Abbas s'envolant vers les futurs possibles où, enfin, il peut imaginer une fin à sa culpabilité et sa douleur.
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