BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal


 

 baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
baby, i'm a house on fire


Il n’est pas inhabituel en soit de te voir à Sainte-Mangouste, bien au contraire même. C’est en ces lieux que tu travailles, après tout. Et tu travailles beaucoup trop. Aussi, lorsqu’on te cherche pour une raison ou pour une autre, il est bien plus aisé de commencer les recherches à l’hôpital magique, dans les tréfonds sinueux du département des empoisonnements. Tu ne peux nier que tu aimes ton travail. Tu as toujours eu une passion véritable pour tout ce qui touche aux potions et si en plus il t’est permis d’aider autrui avec tes connaissances poussées sur le sujet … eh bien il ne t’a pas fallut longtemps pour choisir le milieu professionnel dans lequel tu souhaitais évoluer. C’est l’échine courbée et la voix tremblante que, à l’âge de quinze ans, tu as annoncé soigneusement et précisément que tu comptais travailler pour Sainte-Mangouste, que rien ne te ravirait plus que d’aider les sorciers aussi maladroits que malheureux avec leurs accidents de potions. Et malgré toutes les difficultés qui se sont dressées sur ton chemin – la politique injuste et dure, la chute familiale – tu y es parvenue. C’est la surprise, masquée d’une fierté certaine, qui t’a animée les premiers mois après ce que tu considères comme une énorme victoire. L’égo nourrit, les inquiétudes quant à ton futur endormies, tu t’es dévouée corps et âme à ta vocation. Puis c’est le désastre d’une vie de famille en lambeaux qui t’a motivée ; la misère de l’aîné, l’absence du jumeau, le silence paternel, l’abandon maternel. Trop de poids à porter, trop de douleurs que tu préfères ignorer. Tu te jettes plus que de raison dans ton travail, oubliant trop souvent tes besoins basiques de peur de t’effondrer sous la pression de ce tout que tu ne parviens pas à gérer. Workaholic, c’est ainsi que tes collègues te qualifient la plupart du temps. Et c’est pour cette raison que le chef de ton service a pris grand soin de te jeter – il n’y littéralement aucun autre mot qui puisse convenir – la veille, t’intimant fermement de prendre quelques jours de repos avant de revenir au travail.

Tu n’es pas si stupide au point de penser que tu puisses lui désobéir sans en subir, plus tard, les dues conséquences. Et tu aurais bien aimé profiter de quelques jours de repos bien mérités, contrairement à ce que tes collègues peuvent penser. Mais voilà, il y a cet étrange tremblement dans tes poumons, cette sensation de fragilité terrible quand tu inspires et expires, ce sifflement désagréable quand tu respires. Il y a cette migraine lancinante qui ne passe pas malgré le repos et cette fatigue qui ne peut véritablement pas être naturelle. La liste des symptômes est bien plus longue que cela – tu ne mentionneras les courbatures douloureuses et la sensation de nausée constante qu’au médicomage chargé de ton cas – ce qui, selon toi, justifie bien un petit voyage à l’hôpital pour soigner le mal qui vient de s’abattre sur ta petite personne. D’humeur ronchonne, tu as pris la route de Sainte-Mangouste emmitoufflée dans une veste bien trop épaisse pour le temps actuel, attirant les regards intrigués et inquiets des passants. Toute prise à ta propre misère, tu les as ignoré sans faire trop d’efforts et c’est d’un pas lourd et fatigué que tu as passé les portes de l’établissement magique. À peine fais-tu quelques pas que tu vois un de tes collègues – Arthur, songes-tu avec une certaine distance, ou bien Martin, tu n’es pas sûre, tu as le regard qui se brouille et tous deux ont la même voix grave – l’air paniqué. He won’t be happy to see you back so soon, te dit-il avec ce que tu imagines être un air avenant et amusé, avant que sa voix ne prenne une teinte chaude et inquiète ; Cassandre, are you okay ? You look like shit. Tu trébuches sur tes propres pieds, déboussolée, et t’accroches maladroitement au bras de ton interlocuteur pour éviter de t’étaler de tout ton long sur le sol de l’hôpital. « I’m sick, mate. What do you think ? » Ta voix rauque et sifflante donne une certaine dureté à tes mots. Tu ne tardes pas à quitter le jeune homme, après avoir retrouvé un équilibre somme toute précaire.

Tu titubes jusqu’à la salle d’attente, annonçant ton arrivée d’une manière aussi maladroite que décousue. Oui, tu es Cassandre Scamander. Oui, tu es malade. Oh, il y aura de l’attente. Soit. Tu n’es pas idiote au point de penser que tu n’as nullement besoin d’aide pour te soigner – ta spécialité concerne les potions et absolument pas les afflictions qui peuvent venir faire flancher ton organisme – et c’est après un lourd soupir que tu vas prendre place dans la salle d’attente bondée. Tu repères un siège vide, que tu t’empresses de rejoindre alors que ta tête se met à tourner. Et, ô rage, ô désespoir, ton équilibre te quitte, le peu d’adresse qu’il te reste aussi. Tu te prends les pieds dans quelques choses – une paire de jambes ? Une chaise ? Tu l’ignores – et tu te vautres dans une exclamation surprise et dénuée de toute dignité. Comme si cela ne suffisait pas, ce n’est pas par terre que tu atterris, mais sur un pauvre malheureux qui n’a bien évidemment rien demandé à personne. En l’occurence, il s’agit d’une malheureuse. Tu le déduis grâce à la longue chevelure sombre que tu peux apercevoir. Mais peut-être te trompes-tu, étant donné que tu n’as vraiment pas les yeux en face des trous aujourd’hui. Enfin, toujours est-il que tu fais de ton mieux pour te relever rapidement, délivrant ainsi la pauvre victime de ta maladresse accentuée par la maladie. « Oh, I’m terribly sorry, miss. I … I didn’t feel very good and I think I just … fell, I don’t really know. » Est-ce la panique qui te rend si bavarde ? Ou bien la fièvre ? Tu n’en sais trop rien, mais maintenant que tu as commencé à parler, tu n’arrives plus à t’arrêter. Tu te confonds en excuses et gestes maladroits. « I hope I didn’t hurt you, I really am sorry. Like, really. I know I can be a bit clumsy, but it’s been taken to a new height today. » Et ce n’est que la toux sèche et douloureuse qui fait trembler tes bronches et tes poumons qui interrompt ton discours ridicule. Tu plaques une main contre tes lèvres, laissant le mal parcourir tes pauvres organes épuisés et il te faut quelques longues minutes pour te calmer, la respiration sifflante et pénible.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
Tu as toujours su que maman avait toujours raison, c’est une des constantes de la vie, un des premiers faits qu’on t’ait jamais inculqué. Mais pour papa, ça a toujours été un peu douteux. Apparemment il ne faudrait pas prendre tout ce qu’il dit pour une vérité coulée dans le béton. Parfois ce sont des expressions, des exagérations, du second degré, tout ce que tu détestes. Alors ce que dit papa, c’est parfois une migraine, de tout prendre au mot puis te mettre à douter, pas totalement sûre de ce qu’il fallait croire, avec cette impression constante d’avoir un magicobus de retard. Aujourd’hui cependant tu apprends que ce qui peut sembler des exagérations est en fait réalité. ‘Les pauvres ils sont plein de maladies’ qu’il avait dit quand vous étiez petits. Pendant des mois tu avais été terrifiée, demandant à chaque nouvelle personne que tu rencontrais combien elle gagnait avant de les laisser s’approcher. Forcément, ça a fait des esclandres alors très vite on t’a recadrée, on t’a dit que ce n’était qu’une blague et que ‘ne fais plus jamais ça ou plus personne ne voudra nous parler’. Sauf que la vérité transparait aujourd’hui. Les pauvres ils sont plein de maladies. Tout à commencé quand vous avez arrêté ces deux sorcières de bas quartier suspectées d’avoir un contact avec les résistants. L’interrogatoire a été assez rondement mené mais après les avoir ramenées à leur cellule vous avez remarqué des zones d’irritations verdâtres avec des pustules sur leur cou, et sur leur main. Branlebas de combat, elles ont été mises en quarantaine, transférées à une autre équipe du Ministère qui s’en occuperait, et on vous a envoyé fissa à Sainte Mangouste pour s’assurer que vous n’aviez pas attrapé la dragoncelle. Et c’est dans cette salle d’attente encore que tes soupçons se confirment et que la théorie de papa se voit validée. De tous ceux qui attendent à tes côtés, avec leurs niveaux variés d’affliction (la toux sèche, la toux grasse où on s’étonne qu’ils n’aient pas un bout de plèbe dans la main à chaque fois qu’ils toussent, le nez qui coule d’une morve… rose ?) il n’y en a aucun qui ait des vêtements griffés de designers ne serait-ce que de moyenne classe. Non pas que tu sois toi-même très versée dans ce genre de choses mais c’est papa qui remplit toujours ton armoire et qui t’avait dit que les vêtements avaient tendance à déterminer la valeur des gens. L’une de ses expressions s’avérant aujourd’hui pertinente, tu commences à t’intéresser un peu plus aux autres, sait-on jamais. Papa dirait d’un coup d’œil que ces gens sont pauvres et le fait est qu’ils sont plein de maladies puisqu’ils sont ici. Tu te demandes quel était l’intérêt de t’envoyer ici pour s’assurer que tu n’as pas la dragoncelle si c’est pour que quelqu’un dans cet hôpital te refile autre chose.

Recroquevillée sur ton siège autant que la décence le permet, tu scrutes les gens autour de toi et t’es focalisée sur la conversation entre deux vieux pour éviter que le trop grand nombre de voix diverses et variées ne te monte à la tête. C’est d’ailleurs là ton erreur car, à trop écouter le récit d’un fascinant drame entre le fils du beau-frère de l’homme de gauche et la petite apothicaire – ‘you know, the one with a big bosom’ – tu ne vois pas arriver vers toi la tragédie et c’est avec la plus grande des surprises que tu reçois quelqu’un sur tes genoux. Alors que l’intruse tente désespérément de se relever, un parfum délicat vient te sortir de ta stupéfaction, émanant de sa crinière blonde qui s’agite dans tous les sens. « Oh, I’m terribly sorry, miss. I … I didn’t feel very good and I think I just … fell, I don’t really know. » Elle balbutie dans tous les sens cette inconnue. Elle a la particularité d’être au moins quarante ans en-dessous de l’âge moyen de la pièce. « Yeah you fell, I can confirm that for sure. » Il n’y a pas vraiment d’animosité dans ta voix, elle a l’air confuse et tu ne fais que rappeler les faits de cette affaire. « I hope I didn’t hurt you, I really am sorry. Like, really. I know I can be a bit clumsy, but it’s been taken to a new height today. » On va dire que l’excuse est acceptée. De toute façon maintenant c’est trop tard. « No problem here, I’m okay. » Il en faut plus pour te blesser qu’une fille maladroite, les calligraphies de maman y veillent toujours. D’entre tes mollets sort un feulement mécontent de Cat qui, de très mauvaise humeur d’avoir été traîné dans ce trou, apprécie encore moins qu’on tombe sur sa maîtresse. Tu préfères encore l’ignorer. De la main tu commences à indiquer à l’inconnue le siège vide à tes côtés. « Sit down or you’ll fall again. » Mais avant qu’elle n’y prenne place une pensée soudaine te vient et tu fronces les sourcils. « Hum… You’re not… Contagious, though ? Right ? » Parce que la demoiselle a l’air tout à fait charmante mais pas suffisamment pour attraper on ne sait trop quel virus magique qui te vaudra un séjour prolongé dans cet hôpital.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
baby, i'm a house on fire


Tes rauques excuses tombent maladroitement de tes lèvres, ton coeur battant terriblement contre la cage formée par tes côtes. Tes bronches sifflent leur agonie lente à chaque goulée d’air que tu inspires, la fièvre chauffe ton visage comme un chaudron sur le feu. Toutefois, tout cet inconfort n’est pas suffisant pour te faire oublier la honte soudaine qui enflamme tes entrailles. Tes poumons luttent, tes cordes vocales protestent, mais te voilà à t’excuser platement auprès de cette demoiselle que tu ne connais ni d’Ève, ni d’Adam. Son chat, que tu n’avais pas vu jusque là, feule terriblement. La honte se fait plus grande encore quand tu te rends compte que tes yeux se font stupidement humides, que tu es sur le point de pleurer là, étalée sur les genoux d’une jeune femme qui n’a rien demandé à personne. Tu reniffles, entre deux mots crachés dans le feu de la honte, tu ravales tes larmes tant bien que mal. Tu ne sais lus trop ce que tu dis, tu sais juste que tu es effroyablement gênée, en plus d’être affreusement malade. C’est de manière mal assurée que tu te redresses, une main posée sur le dossier de sa chaise, l’autre perdue dans le vide. « Yeah you fell, I can confirm that for sure. » C’est la seule réponse que tu obtiens à ta première vague d’excuses. Tu n’entends la réponse de la belle que d’une oreille distraite, avant de reprendre. Tu t’éparpilles, tes mots s’infiltrent dans l’espace entre toi et elle. Mais tu es vite interrompue par une quinte de toux douloureuse. Terrible est l’impression que tes poumons vont se décrocher, glaçant est l’interrogation concernant ta capacité à reprendre ton souffle. « No problem here, I’m okay. » Chancelante à ses côtés, tu lui adresses un sourire soulagé et fébrile. Il aurait été fort dommage que tu blesses la demoiselle.

Et alors que tu allais quitter la compagnie de la jeune femme, celle-ci retient ton attention. Tu balances, bien malgré toi, d’un côté et de l’autre, ton sens de l’équilibre étant rendu fragile par la fièvre. « Sit down or you’ll fall again. » La proposition – même l’ordre – n’est pas idiote, tu dois bien l’avouer. Prise de vertige, tu titubes sur quelques pas, mais elle a l’air soudainement soucieuse. Sourcils froncés et traits pincés, elle t’interroge avec une pointe d’hésitation. « Hum … You’re not … Contagious, though ? Right ? » Tu clignes des yeux bêtement quelques secondes, puis tu les plisses ; tu farfouilles dans tes souvenirs de tes premiers instants passés à Sainte-Mangouste. Tu hésites, tu vacilles encore un peu. Une nouvelle quinte de toux remonte le long de tes bronches. Tu montes vite ton bras pour tousser dans le pli de ton coude, comme il est recommandé de le faire. Tu lances un regard désolé à ton interlocutrice avant de lui répondre avec une maladresse certaine. « Well, I don’t think so. Tu prononces chaque mot avec prudence, comme si l’admission que tu pouvais lui transmettre le moindre germe la ferait fuir. Contagion usually happens in the early days, before the first symptoms appear. » Et après avoir rassuré la jeune femme, tu te laisses tomber sur le siège libre à côté d’elle. Une fois assise, tous tes muscles semblent se liquéfier et tu donnes l’impression de prendre la même forme que la chaise. Tu laisses ta tête basculer vers l’arrière, laissant l’arrière de ton crâne heurter le dossier de la chaise alors que tu t’affaises encore plus.

C’est d’un œil tout bonnement épuisé que tu examines la salle d’attente. Vous êtes nombreux à avoir grise mine ou à tousser comme si la mort n’était qu’à quelques pas de vous. Il n’y a bien que ton interlocutrice qui n’a pas l’air de souffrir d’un quelconque mal. Tu lui jettes un regard en coin, ta curiosité s’éveillant timidement. « What are you doing here, anyways ? You don’t look sick. » Il semblerait que ton brain to mouth filter soit définitivement hors-de-service aujourd’hui. Tu te maudis intérieurement, craignant soudainement de vexer la demoiselle. « I don’t mean to judge, of course. I guess I’m just curious. » Et tu ne sais pas trop comment tu peux paraître à parler de la sorte, un peu idiote, un peu … tu ne sais pas trop quoi. Tu hausses mollement des épaules, comme pour t’excuser silencieusement. « Sorry, I’m a bit too curious. You don’t have to answer if you don’t want to. » Tu soupires lourdement. Tu passes une main dans ta longue chevelure emmêlée. « I guess I’m just not used to being in this side of the room … I’m usually the one healing people, not the other way around. » Et te voilà qui, une nouvelle fois, parle beaucoup trop. Tu es sûre que, une fois soignée, tu te sentiras terriblement embarrassée des libertées que semble prendre ta langue.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
Elle a l’air d’avoir un temps de latence avec le monde qui l’entoure, de réagir en différé, bouger à un rythme trop lent. La maladie sans doute, altérant ses sens. Ce retard à l’action lui donne l’air de venir d’une dimension étrangère, suffisamment proche pour se comprendre mais trop lointaine pour fonctionner efficacement dans la réalité. Ses quintes de toux t’arrachent une grimace, tant de compassion – son douloureux, rauque, on entendrait presque crisser sa gorge – que de dégoût instinctif face à la maladie si facilement transmissible. Mais la demoiselle a la décence de ne rien projeter dans ta direction, toussant dans son coude. A son pauvre sourire tu lui en rends un autre, un peu gêné, un peu trop discret. Chaque pas manque d’être son dernier, elle tangue plus qu’un navire secoué par un kraken ; tu tentes de l’amarrer au siège le plus proche pour éviter le naufrage. « Well, I don’t think so. Contagion usually happens in the early days, before the first symptoms appear. » La suspicion ne disparaît pas entièrement, c’est un peu louche cette histoire, mais il faut bien avouer que tu n’y connais pas grand-chose en maladies, pour ne pas dire peanuts. Décidant pour une fois de lui faire confiance – et c’est bien parce qu’elle est jolie, on pardonne tout aux gens beaux – tu lui adresses alors un nouveau signe de tête pour confirmer qu’elle est bienvenue sur le siège voisin. D’une patte inquisitrice Cat te gratte la jambe l’air de dire ‘tu déconnes là ? tu vas pas la laisser venir là c’est un virus ambulant’. Le partage de son sens animal fin qui détecte la maladie ne suffit pas à te faire retirer son offre. Si tu devais suivre constamment les indications du nez de l’animal, tu n’approcherais pas grand monde mais aurais une passion dévorante pour les chaussures. De toute façon elle est déjà assise c’est trop tard.

« What are you doing here, anyways ? You don’t look sick. » Non, c’est vrai, tu es encore le dernier bastion de la bonne santé dans cette sale d’infirmes et tu comptes bien le rester mais pour cela il faudrait que ces deux idiots de la résistance ne t’aient pas refilé leur verdisse là. Être malade n’a jamais été un énorme problème, la mère Rosier ayant tout fait pour vous protéger de tout et vous envoyant à Poudlard avec des calligraphies protectrices mais aussi et surtout des produits d’apothicaires antiviraux pour que vous n’ayez pas le malheur d’attraper les affections des camarades moins fortunés. Quant aux quelques fois où vous n’êtes pas passé entre les mailles du filet c’est bien vite et avec les meilleurs soins que vous avez été rafistolés. Les salles d’attentes communes ce n’est pas une marque de fabrique des Rosier. Alors non, effectivement, tu n’as pas l’air malade. « I don’t mean to judge, of course. I guess I’m just curious. » Un trait que vous partagez donc toutes deux, même si chez toi il est couplé d’une difficulté certaine à te rendre compte qu’il y a certaines questions qu’il ne vaut mieux pas poser. « Sorry, I’m a bit too curious. You don’t have to answer if you don’t want to. » Elle parle… beaucoup. Ce n’est pas encore fatigant car sa maladie la fait visiblement hésiter sur ses mots et ralentit ses phrases, mais tu espères qu’elle ne va pas non plus parler pendant deux heures. Ou si elle le fait, qu’elle ne mette pas trois phrases pour revenir sur le même problème. Parce que voilà que tu n’as même pas le temps de répondre et qu’elle enchaîne déjà sur autre chose. « I guess I’m just not used to being in this side of the room … I’m usually the one healing people, not the other way around. » Vous êtes deux à ne pas avoir l’habitude d’être ici mais… Ton boulot à toi, même par les extrapolations les plus tirées par les cheveux, n’est certainement pas de soigner les gens. La société à la limite, en la délivrant des criminels et autres hybrides… « So you’re a doctor ? Here ? » Elle a belle gueule la médecine magique avec la blonde qui renifle, tousse et frissonne comme sur son lit de mort. Enfin, tu tiens quand même à répondre à la question précédente parce que tu avais préparé ta réponse dans ta tête et c’est quand même beaucoup trop dommage de laisser des efforts être gaspillés. D’autant plus que, même si elle est passée à un autre sujet, rien ne te garantit qu’elle n’y revienne pas plus tard. « I work for the ministry and I’ve been in contact with dragon pox, I need to be checked and cleared before I go back to work. » Le ministère aurait quand même pu faire venir quelqu’un pour vous examiner plutôt que t’envoyer à l’hôpital comme la plèbe. Enfin c’est sans doute ce qu’ils auraient fait si tu n’avais pas ce boulot de merde de bas échelon… « What kind of doctor are you ? Can’t you like… Heal yourself ? » Classique ça, Jeong-Hui, les pieds dans le plat, déjà en train de douter de la qualité professionnelle d’une pauvre femme qu’elle a à peine rencontrée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
baby, i'm a house on fire


Ça te fait bizarre d’être ici, du côté des patients plutôt que du côté des soignants. La chaise sur laquelle tu es assise est plus qu’inconfortable mais c’est sans aucun doute dû au fait que tu es très mal installée. Tu n’as, cependant, pas la force ou même l’envie de bouger, de solliciter tes muscles déjà bien trop endoloris pour remédier à ton inconfort actuel. À la place, tu restes prostrée, complètement avachie sur le fauteil en tu ne sais trop quelle matière, contemplant du coin de l’oeil l’animal corpulent de la jeune femme. Tu ne sais pas trop ce qu’il fait là, ce gros chat. Il est plutôt beau, plus grand que ses congénères, mais c’est un chat ; tu as toujours un avis assez partial sur ces petites bêtes, tu as toujours posé un regard relativement tendre sur les petits félins. Mais tu dois bien reconnaître que sa place n’est pas ici, au milieu d’une salle d’attente pleine de malades. Tu n’en dis rien, cependant. Tu as déjà bien trop ouvert ta bouche pour ne rien dire, tu seras suffisamment embarrassée ainsi une fois que tu te sentiras mieux, rien ne sert d’en rajouter une couche. Alors tu observes l’animal, discrètement et sans réellement trop y penser. Puis la voix de ton interlocutrice vient troubler ta contemplation pensive de ton sujet, attirant ton regard voilé par la fièvre et la fatigue. « So you’re a doctor ? Here ? » Tu hausses nonchalament des épaules, laissant ta tête dodeliner d’avant en arrière en un hochement assez approximatif. « Yeah, here in St Mungo’s. » C’est avec une once de modestie mêlée de fierté que tu annonces la chose ; ta carrière est, à tes yeux, une de tes plus belles réussites – surtout au vu du contexte politique actuel – et tu ne t’en caches pas, sans toutefois étaler ton succès comme certains peuvent le faire. Tu ajoutes, avec ce que tu espères être une pointe d’humeur dns ta voix trop rauque, quelques mots pour tenter de rassurer la demoiselle si inquiète quant à la contagion. « Don’t worry, today was supposed to be my day-off, so nobody is waiting for me to be treated or I’m not going to make a mistake because I’m too sick to even breath right. » Et tu te gardes bien de lui dire que c’est ton responsable qui t’a foutue dehors parce que tu hantes bien trop souvent les couloirs du service où tu travailles. Oh non, la belle n’a pas besoin de savoir ça.

Les mots qui sortent de la bouche de l’inconnue te mettent soudainement mal à l’aise, laisse un arrière-goût amer un peu trop tangible sur ta langue. Ce n’est pas de sa faute, ce n’est pas réellement de ta faute non plus. « I work for the Ministry and I’ve been in contact with dragon pox. I need to be checked out and cleared before I go back to work. » Tu hoches la tête ; aaah, la dragoncelle … Sale histoire. Mais ce n’est pas ça qui te met mal à l’aise ; c’est son évocation du Ministère. Ça te rappelle Cyrus, ça te rappelle la galère dans laquelle il s’est lui-même mis. Tes épaules se font soudainement bien plus lourdes, ton regard se perd dans le vague ; la culpabilité de ne pas pouvoir être là pour lui te pèse sur l’estomac, alors que tu sais pertinemment que ça n’a aucune logique. Tu ne dois rien à ton frère aîné, tu n’es pas obligée d’être là pour lui au quotidien … Et pourtant, il y a cet étrange sentiment d’obligation, ce sens du devoir qui te vient de tu ne sais trop où. Ta gorge se serre, il y a ce malaise en toi dont tu ne parviens pas à te débarrasser. Alors tu restes silencieuse. Elle poursuit. « What kind of doctor are you ? Can’t you like … Heal yourself ? » Tu clignes des yeux, posant ton regard fiévreux sur la jeune femme. Une grimace déconfite éclaire les traits fatigués de ton visage et tu hausses les épaules, décontenancée. La question n’est pas idiote en soit, mais … « Ah … It’s not that easy. » Tu passes une main dans tes longues mèches emmêlées. Tu n’as nullement pris le temps de les coiffer ce matin ou même juste avant de partir. Ils doivent offrir un bien piêtre spectacle. « I know how to treat basic illnesses, but really, I’m no good in this area. My talent – if you can call it that – lies with potion. » C’est une simple annonce, la simple vérité. Tu as toujours été passionnée par le sujet des potions, alors que les microbes et bactéries ne t’ont jamais plus intéréssée que ça. Les empoisonnements, tu connais, tu maîtrises même. Le reste, tu n’es pas ce qu’il y a de plus à l’aise avec. « So … You know, I’d rather see a professionnal about my issue, than try to self-medicate and do something bad. » Tu marques une courte pause, avant de reprendre avec un air presque absent, comme si tu étais perdue dans tes pensées. « Oh, by the way, my name’s Cassandre Scamander. » Et tu tombes à nouveau dans le silence, attendant patiemment que la jeune femme t’offre son patronyme en retour, comme il est coutume de le faire.


Dernière édition par Cassandre Scamander le Sam 20 Juil - 10:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
Un instant dans ton esprit s’est élevé une question dérangeante. Préfères-tu être en présence des Hounds ignobles avec lesquels tu travailles ou de ces nids à microbes ambulants qui purulent de tous les côtés ? Les Hounds ont tué ta sœur, l’ont déchirée en morceaux, abominations qu’ils sont. Oui mais quand même, ils font moins de bruits écœurants et puis ils dégoulinent un peu moins de leurs divers orifices. Tu effaces au plus vite la troublante réflexion, pour éviter de te dire que tu préfèrerais être aux côtés de l’hybride avec lequel tu travailles. C’est une route qu’il vaut mieux ne pas emprunter, on commence par ça puis on finit par se dire que ce sont des gens après tout, et ce n’est certainement pas une conclusion que tu veux atteindre. Il vaut mieux se focaliser sur la jeune femme à tes côtés qui, elle, malade ou pas, est certainement de compagnie plus agréable qu’un loup-garou ou vampire. « Yeah, here in St Mungo’s. » Donc c’est une habituée de la maison. Personne de ta famille n’a jamais envisagé une carrière dans ce domaine, on n’est pas trop du genre à aider le peuple chez les Rosier, et on ne soigne les gens que d’une seule façon, en leur faisant oublier leurs maux par une distraction temporaire : une fête bien organisée. « Don’t worry, today was supposed to be my day-off, so nobody is waiting for me to be treated or I’m not going to make a mistake because I’m too sick to even breath right. » La vérité c’est que tu n’y avais même pas vraiment pensé à ce problème mais maintenant qu’elle en parle oui, il vaut mieux qu’elle ait été de congé aujourd’hui. Même si elle manque de bol parce que ce n’est pas la meilleure façon de profiter de ses jours de repos. En tout cas si elle, médecin, a attrapé ça dans le coin, tu ne peux que prier pour que les autres médecins aient évité le parasite, sinon vous allez être mal barrées et l’attente sera bien plus longue que prévue.

La mention de ton travail au ministère semble plonger la blonde dans un mutisme réfléchi. A moins qu’elle ne soit trop malade et qu’elle ait simplement zoné un instant, se soit perdue dans le vide intersidéral que semble toujours être un cerveau grippé. Il n’est pas aisé de tenir une conversation de bonne qualité quand on baigne dans une brume épaisse qui enveloppe les sens. Alors tu enchaînes avec tes questions autant insultantes qu’indiscrètes. C’est vrai ça, qu’est-ce qui l’empêche de se soigner si elle est un docteur bien entraîné. La logique te semble infaillible. « Ah … It’s not that easy. » Pourquoi faut-il toujours que ce soit plus compliqué ? Les choses ne peuvent-elles pas, juste de temps en temps, rester simple, n’être que l’exact reflet de leurs apparences ? Elle grimace, tu soupires doucement. Il ne te reste plus qu’à espérer qu’elle n’utilise pas de mots médicaux compliqués, tu serais définitivement perdue et c’est toi qui ira t’enfoncer dans la brume, même sans maladie pour te faire flancher les neurones. « I know how to treat basic illnesses, but really, I’m no good in this area. My talent – if you can call it that – lies with potion. » Les potions n’ont jamais été particulièrement ton truc à l’école. Tu étais plus sortilèges, une fois la barrière de la langue passée. Il y avait pire que les potions bien sûr, il y avait la transfiguration et l’histoire de la magie, mais tout de même, pas de quoi briller de ce côté-là. Heureusement, tu avais réussi à ne jamais rien faire exploser, ce qui ne peut pas être dit de tout le monde. « So … You know, I’d rather see a professionnal about my issue, than try to self-medicate and do something bad. » La logique se tient parfaitement et en y pensant, malade comme elle est, il vaut sans doute mieux qu’elle n’essaie pas de faire des choses précises, de concocter une potion ou de pratiquer de la magie pointue. Non seulement ses sorts doivent être affaiblis mais elle pourrait se gourer aussi facilement qu’elle perd l’équilibre. Une recette désastreuse quoi. Te rappelant donc maintenant qu’elle en parle, qu’il n’existe pas seulement un type de docteur, tu réponds doucement, comme un peu honteuse mais surtout soudainement éclairée. « Oh. » L’illumination chez toi est distinguée, peu expansive. « Oh, by the way, my name’s Cassandre Scamander. » Cassandre c’est un joli nom. Quant au patronyme il t’est rudement familier et il te faut quelques secondes pour enfin arriver à le resituer. « Oh, Scamander, like the magical creatures guy, cool ! » Si le cours de prévention contre les hybrides et créatures magiques dangereuses était dans une optique de défense, il arrivait à l’instructeur de lire un passage des livres de Scamander pour rappeler les caractéristiques de l’une ou l’autre des bêtes. Alors, sentant ton intérêt, Delilah s’en était procuré des copies – pas dans la librairie puisqu’ils n’étaient plus disponibles – et te les avais lus. Cela avait pris longtemps, très longtemps, au vu du temps limité durant lequel tu pouvais supporter d’entendre quelqu’un parler et encore plus expliquer des choses mais vous étiez arrivées au bout et ma foi, l’expérience t’avait plu. « Love the books. » Enfin à part le fait que ce soient des livres. « I’m Jeong-Hui Rosier. » Le nom devrait parler de lui-même.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
baby, i'm a house on fire


Tu as toujours eu une bonne dose de patience, il ne t’a jamais été trop coûteux d’attendre sur de longue période ; tu as toujours trouvé de quoi t’occuper, que ce soit en lisant un livre de ton choix ou en laissant ton imagination fertile divaguer. Aujourd’hui ne fait pas exception à cette étrange, mais agréable règle qui semble te concerner ; après un geste d’une maladresse incommensurable, te voilà à faire la discussion avec une jeune femme dont tu ignores tout. Le dialogue qui vous unit est un drôle d’échange ; toi avec cette fièvre qui te fait voir flou et cette demoiselle avec sa peur des microbes … Ça donne un drôle de mélange, un mélange qui est malgré tout plaisant. Tu sais que si tu n’avais pas la compagnie de la belle pour te distraire, tu aurais passé ton temps à compter les malades et à inventer des histoires sans queue ni tête sur les raisons de leur venue à l’hôpital, un jeu un peu sordide pour tromper l’ennui. Tu préfères de loin les bavardes sans logiques ou raisons que tu peux entretenir avec ta compagne d’infortune. Tu n’as guère besoin de réfléchir pour parler avec la belle, tu n’en es – de toute façon – pas capable et elle ne semble pas t’en tenir rigueur. Elle te suit même dans ton discours qui va ici et là, qui rebondit contre les paroies mises à mal de ton esprit ; il n’y a pas de fil rouge entre vous, pas de fil conducteur. Juste des mots lancés à la volée pour oublier la tristesse de votre situation, un étrange sentiment de camaraderie alors que les vieillards et vieillards présents dans la pièce vous regardent papoter d’un œil morne. Tu ignores ces coups d’oeil – parfois vicieux, parfois intrigués ; vous ne les dérangez pas après tout, vos voix n’éclatent pas à leurs oreilles et vous vous comportez avec le respect que commande une salle d’attente d’hôpital. « Oh, Scamander, like the magical creatures guy, cool ! » Tu sursautes quand l’enthousiasme de la belle se fait entendre. Toute épuisée que tu es par l’attaque virulente contre ton organisme que tu es, tu as glissé dans un genre d’état second sitôt après t’être présentée. Shame on you, te fustiges-tu intérieurement. Tu hoches la tête mollement et lui offres un sourire un peuc palichon. « Yeah, just like him. Newt Scamander. He’s my grand-father, he’s a great guy. Always talking about a creature or another. It was fun, growing up, hearing stories about his travels around the world and all the creatures he studied and saved. » Et il y a ce soulagement qui enflamme tes entrailles, qu’elle reconnaisse ton patronyme par le succès de ton grand-père plutôt que par la chute sociale familiale. « Love the books. » Ton sourire se fait un peu plus large, ton coeur un peu plus léger. Of course qu’elle a aimé les livres. Tu n’es pas surprise, si elle refuse de se séparer de son énorme chat …

Ta bonne humeur est, cependant, de courte durée. Quand elle se présente finalement, c’est ton estomac qui se tord et tes mains qui se font moites. « I’m Jeong-Hui Rosier. » Rosier. Ah. Un nom dont la réputation n’est plus à faire, si elle a un jour dû être bâtie et qu’ils ne sont pas tous nés avec cet air grave et distingué. Tu te sens pâlir, faisant ainsi face à l’héritière d’une des familles sorcières les plus influentes. Tu observes la sorcière avec une lueur soudainement soucieuse au fond de ton regard sombre. Tu fais de ton mieux pour ne rien laisser paraître extérieurement, mais intérieurement, tu es complètement déboussolée. Ton cerveau passe en pilote automatique, la stupidité potentielle de tes propos ne l’effrayant pas plus que l’influence familiale de la belle. « Jeong-Hui Rosier ... » que tu répètes d’une voix fluette, mais rauque. C’est une combinaison un peu bizarre, qui laisse son nom quitter tes lèvres en un sifflement désagréable qui ferait grincer des dents plus d’un docteur. Tu sens monter en toi une nouvelle quinte de toux et tu t’empresses de cacher ta bouche dans ton coude avant que l’air ne soit violemment expulsé de tes poumons. Tu tousses, tu tousses, tu tousses. Et quand enfin tu peux reprendre ton souffle, il y a toujours ce sifflement inquiétant qui résonne dans tes bronches, dans tes poumons. Tu grimaces, posant une main aussi moite que fébrile sur ta poitrine douloureuse. « Ah … Sorry. » minaudes-tu, le regard noyé par des larmes que tu refuses de laisser couler. Une d’elles s’échappe malgré tout, coulant rapidement sur ta joue et finissant par disparaître seul Merlin sait où. Tu reniffles un peu, tu t’essuies le coin des yeux d’un revers de main. Tu as la désagréable impression d’avoir avalé du paper de verre. Tu déglutis péniblement, puis tu fais de ton mieux pour afficher un air normal, ignorant la crise de douleur qui t’a traversée quelques secondes auparavant. « What I wanted to ask was … Jeong-Hui, it’s a really pretty name. Where does it come from ? » Tu ignores totalement le nom de famille qui ne t’inspire que la crainte et le malaise. Tu es douée pour cela ; ignorer les choses qui te font frémir, fermer les yeux sur les choses qui te déstabilisent. Tu poursuis avec cette voix toujours aussi sifflante, avec ce souffle court. « I mean, my name, Cassandre, you know ? My dad chose it because it’s from some kind of Greek myth and it’s like a family tradition to name your kids after some important figure of the greek mythology. I wasn’t into that kind of stuff, but my dad told me Cassandre was known for her visions of the future and that nobody ever believed her, which was kind of tragic. » Tu t’interromps pour reprendre ton souffle, les joues rosies par l’effort d’avoir sortie tout ce petit discours explicatif. Tu sifflotes toujours. « Sorry … I hope I’m not bothering with how talkative I can be ... » finis-tu par rajouter, soudainement frappée par l’idée que, peut-être, son invitation à t’asseoir à ses côtés n’était probablement pas une invitation à lui casser les oreilles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
Parler aux étrangers n’est pas ta spécialité. Peut-être cela découle-t-il du fait que parler tout court n’est pas ta spécialité. Si on y rajoute ton ignorance totale des indices de conversations que tout un chacun utilise pour se guider, on obtient un cocktail qui n’est décidément pas fait pour la sociabilité. Ce n’est pas que tu ne veuilles pas parler aux inconnus – encore que, maman ayant dit d’y faire attention, et papa de rajouter que cet inconnu pourrait en plus être un pauvre avec ses maladies, ça refroidit les envies de rencontres inopinées – c’est juste que tu ne penses pas à le faire. Aller vers les autres ne fait pas partie de ta programmation, il faut que les autres viennent à toi pour que le contact se fasse. Mais quand il se fait, bien des gens seraient surpris de voir que parler aux étrangers n’est finalement pas impossible pour toi, cela peut même très bien se passe, voire être un moment agréable. Tant qu’ils ne parlent pas non plus trop ou ne soient pas du genre à déblatérer quatre mots rares par phrase. Il s’avère que mademoiselle Scamander n’est pour l’instant pas du genre littérature prétentieuse – faudrait-il encore que son cerveau ralenti le lui permette – et si elle parle peut-être un peu trop c’est supportable. Il faudra voir si cela dure. « Yeah, just like him. Newt Scamander. He’s my grand-father, he’s a great guy. Always talking about a creature or another. It was fun, growing up, hearing stories about his travels around the world and all the creatures he studied and saved. » Il n’y a personne d’aussi intéressant dans la famille Rosier. Tu aurais aimé avoir un grand-père comme ça, peut-être que ton enfance ce serait mieux passé, peut-être même qu’au lieu d’être à la VB tu t’occuperais de créatures diverses et variées. Qui sait, avec la douceur qu’il faut pour approcher les animaux récalcitrants, peut-être un tel grand-père aurait-il réussi à t’apprivoiser. Mais tu n’es pas une Scamander tu es une Rosier, et chez les Rosier on ne s’attache pas à ce genre de futilités de zoologistes, on s’occupe d’affaires plus sérieuses. « Sounds really fun. » Pas les mêmes noms de famille, pas les mêmes attentes.

A l’annonce de ton nom un silence flotte, que tu ne remarques pas, que tu ne saurais interpréter comme de mauvais augure. « Jeong-Hui Rosier... » Sa voix semble mourir sur ton nom, sa gorge cédant dans les sifflements, à mi-chemin entre la douceur d’un enfant et l’amertume de milliers de cigares. Machinalement tu corriges sa prononciation. « Jeong-Hui. » Mais la blonde se perd dans des quintes de toux graveleuses. A nouveau tu grimaces, mi-dégoût mi-compassion. Être malade n’est décidément pas quelque chose d’agréable et tu te souhaites de ne pas l’être dans le futur prévisible. « Ah … Sorry. » Demander pardon d’être malade, c’est bien le genre de chose qu’on attend de la plèbe dans la famille Rosier. Qu’on présente ses excuses pour interrompre aussi rudement des conversations juste pour se décoller la plèbe, et puis pour trimballer ses microbes un peu partout là où des gens bien essaient de vivre. Tu hoches la tête pour faire signe que ce n’est pas grave. Après tout, maintenant qu’elle y est, elle n’y peux plus rien. « What I wanted to ask was … Jeong-Hui, it’s a really pretty name. Where does it come from ? » Cela vient d’un nom mal choisi et de siècles de traditions auxquelles maman s’accroche parce qu’elle n’arrive pas à oublier son pays natal dont elle a le mal chaque jour. Tu n’as pas le temps de répondre qu’elle a déjà enchaîné avec la suite. « I mean, my name, Cassandre, you know ? My dad chose it because it’s from some kind of Greek myth and it’s like a family tradition to name your kids after some important figure of the greek mythology. I wasn’t into that kind of stuff, but my dad told me Cassandre was known for her visions of the future and that nobody ever believed her, which was kind of tragic. » Elle en a des choses à dire la demoiselle. A vrai dire tu n’es pas très familière avec la mythologie, quelle qu’elle soit. Quelques histoires te reviennent mais rarement les noms. Déjà pas douée en histoire magique, on ne peut pas s’attendre à ce que tu retiennes les mythes des moldus qui fascinent pourtant tant de sang-purs (très en vogue les noms grecs chez les riches). « I don’t know why he’d want to leave you that legacy, it is pretty tragic. » Drôle d’idée de léguer des tragédies comme saints patrons à sa progéniture. Prochain enfant : Antigone. Bonne chance, tout ira bien. « Sorry … I hope I’m not bothering with how talkative I can be ... » Au moins elle a de la considération, beaucoup palabrent des heures sans jamais que leur vienne l’idée que les gens n’ont pas envie de les entendre. « Not yet. » tu réponds, honnête. Puis tu reviens à sa question originelle, ayant réussi à ne pas encore perdre le fil. « My name is Korean. 靜 Jeong means quiet, gentle. » Ce qui n’est applicable qu’en un point, pour le silence. Mais encore là n’est-ce pas vraiment le silence qui est entendu par le terme. « 熙 Hui means bright, splendid, glorious. But it’s just a name. » Un nom que tu portes parce que c’est le tien mais qui ne t’est jamais allé comme un gant. « I also go by June. » C’est plus simple, ça se prononce mieux et ça vient sans responsabilités attachées. En ayant marre de rester sur ce lino tout pourri, Cat décide de quitter le sol et saute s’installer sur tes genoux. Tu accuses le poids pendant que lui se couche tranquillement, dépassant un peu de tous les côtés, regardant Cassandre droit dans les yeux. « This is Cat. » Le majestueux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
baby, i'm a house on fire


Discours décousu au possible, paroles fiévreuses qui ne semblent répondre à aucune logique et esprit embrumé par une fatigue propre aux malades, tu donnes la triste impression de te liquéfier sur ton siège inconfortable ; le dossier de la chaise te rentre douloureusement dans le dos, mais tu n’as pas la force de te redresser. Il n’y a qu’une grimace déconfite qui traverse ton visage pendant quelques courtes secondes. Tu fais de ton mieux pour rester concentrer sur Jeong-Hui et les mots que vous échangez depuis que tu es tombée sur elle, mais c’est une chose qui se fait de plus en plus difficile ; tu es fatiguée, tu fais de la fièvre … tes paupières se font de plus en plus lourdes à chaque seconde qui s’écoule et tu ne serais pas étonnée de t’endormir avant même d’avoir pu voir un soignant. L’impatience grimpe rapidement en toi, mais tu n’en laisses rien paraître ; tu es toujours si douce, si mesurée. Tu ne voudrais pas briser ton image de jeune femme docile et respectueuse parce que la salle d’attente de l’hôpital est trop pleine à ton goût. D’autant plus que la compagnie que tu entretiens est loin d’être désagréable ; Jeong-Hui, bien qu’étrangement stoïque, est de bonne conversation et ne t’a pas encore demandée de la fermer. Soit la jeune femme est dôtée d’une patience que Merlin lui-même n’a jamais pu posséder et d’une politesse que peu en ce bas monde ont, soit elle apprécie réellement votre discussion qui ne suit aucune logique. Tu te laisses porter par le rythme régulier et rassurant des mots qui fusent doucement, tu te laisses distraire par la voix posée de la demoiselle, oubliant bien rapidement ton agacement quant au temps d’attente. Tu bavardes avec un air distant à la place, expliquant ton lien de parenté avec l’auteur du livre que la belle semble apprécier.

Après cela, tout est flou dans ton esprit ; tu pars sur une tirade explicative concernant les racines de ton prénom, sans toutefois rentrer dans les détails. Parler te donne mal à la gorge, rend ta respiration encore plus sifflante que ce qu’elle avait pu être auparavant et te laisse essoufflée. Mais tu ne perds pas ton entrain ; tu gardes ta mine épuisée, tout en persévérant. Tu espères que ton véritable vomit verbal ne découragera pas la Miss Rosier ; tu aimes l’entendre parler, sa voix apaisant étrangement ton impatience. « I don’t know why he’d want to leave that kind of legacy. It is pretty tragic. » Tu hoches la tête, ne pouvant qu’approuver les dires de la sorcière. Pretty tragic indeed. Tu repenses à la Cassandre mythologique, ta triste homonyme et tu ne peux t’empêcher de remarques les similarités de vos situations. « Yeah, tragic, like you said. But kinda accurate too ; my brothers seem absolutely unable to listen to me, even when they know I’m right. » Tu prononces ces quelques mots avec une certaine amertune, une amertume qui est loin de t’être familière. Tu te mords la lèvre inférieure dès que ceux-ci ont passé la barrière de tes lèvres, comme si tu regrettais aussitôt ce que tu viens de dire. Néanmoins, tu ne cherches nullement à les adoucir par une quelconque formule banale – par exemple you know, they act like brothers are supposed to car tu ne penses pas réellement que des frères devraient agir de la sorte – ou à les retirer. Tu les laisses planer et, à la place, tu offres une excuse un peu maladroite à Jeong-Hui ; tu es bien bavarde et ce n’est peut-être pas à son goût. Tu espères sincèrement que tu ne la déranges pas, toute appréciative que tu es de votre dialogue. « Not yet. » qu’elle te dit, provoquant ainsi en toi un petit éclat de soulagement. Tu lui offres un sourire maladroit et fatigué.

Puis c’est à son tour de t’expliquer les origines de son prénom. Tu fais de ton mieux pour ne pas perdre le fil ; tu es réellement curieuse de savoir et il serait bien impoli de piquer du nez alors qu’elle te parle. « My name is korean. 靜 Jeong means quiet, gentle. 熙 Hui means bright, splendid, glorious. But it’s just a name. » Tu hoches la tête, retenant de justesse un commentaire sur son prénom ; tu trouves qu’il lui va relativement bien, mais tu ne sais pas si une telle remarque lui plairait. La jeune femme est bien calme et toute aussi jolie que son prénom le laisse entendre, à tes yeux. Tu ignores cependant ce qu’elle peut en penser et, pour une fois, tu préfères emprunter la voie de la sagesse sur ce sujet. « I also go by June. » Le grand chat de la belle choisit cet instant pour bondir sur ses genoux. Tu l’observes s’installer à son aise avec de grands yeux un peu surpris. « And this is Cat. » te présente-t-elle son chat très sobrement. Le regard du chat ne quitte pas le tien et c’est, probablement honteusement, toi qui détourne le regard la première. « Well it’s nice to meet you both. You don’t mind if I call you June ? I’m afraid I’m not going to ever be able to pronounce your name properly. » Ce n’est là que la triste réalité de ton manque de talent linguistique ; tu es déjà sûre d’avoir massacré son prénom lorsque tu as tenté de le répéter un peu plus tôt, tu ne voudrais pas qu’elle finisse par t’en vouloir parce que tu mâches un peu trop son prénom. Puis c’est joli, June. Ça sonne bien aux oreilles et ça roule agréablement sur ta langue. « Feel free to call me Cassie, that’s how my friends call me. Cassandre is kind of a mouthfull too. » Et, tout doucement, tu laisses le silence s’installer. Tu ne sais plus trop quoi dire après avoir tant parlé. C’est avec une certaine déception que tu laisses la discussion se fâner, espérant silencieusement que la belle la relancera d’une manière ou d’une autre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
« Yeah, tragic, like you said. But kinda accurate too ; my brothers seem absolutely unable to listen to me, even when they know I’m right. » Avec tes frères à toi le problème n'est pas l'écoute mais la compréhension. Eux et toi, toi et le reste des gens, il y a comme un souci de traduction et cette désagréable sensation qu'après tout vous ne parlez pas la même langue. Tu n'es pas du genre à donner des conseils et te désespérer lorsqu'ils ne les suivent pas. De toute façon tu ne dois pas être la mieux placée pour donner de conseils, toi qui fais toujours mal les choses. Pour une raison que tu ignores tu décides de partager ce détail familial, alors qu'on doit généralement t'arracher toutes les informations qu'on souhaite avoir. Peut être est-ce la douceur exubérante de cette jeune femme qui te délie la langue, ou bien que sa maladie te donne l'impression qu'elle aura tout oublié demain. « I don't talk to my brothers. We live in the same house but there's nothing to listen to. » Dans la maison Rosier que les gémissements des portes qui grincent dans le vide et le soupir des âmes un peu trop esseulées qui y traînent. Tu regardes un peu plus la blonde. Malgré son affliction elle te sourit, doucement, et tu aimes ce sourire. Tu n'es pas du genre toi à sourire à des étrangers alors que tu est au fond du trou, mais tu as toujours une certaine attirance pour les gens qui le font. S'ouvrir à l'inconnu comme ça, ce talent si extraordinaire que tu ne peux qu'admirer tant il te fait défaut. Alors tu réponds attentivement à chacune de ses questions, faisant un effort pour ne jamais perdre le fil de sa pensée. Et tu ne lui épargnes pas les détails, tu lui expliques tout scolairement pour que rien ne soit oublié.

Cat vient ajouter son grain de sel à cette histoire, s'imposant à la conversation, insistant pour être présenté si son humaine s'entête à palabrer avec la malade. Et Cassandre baisse les yeux devant les pupilles inquisitrices du félin, à la grande satisfaction de celui-ci qui y voit une reconnaissance de son statut royal. « Well it’s nice to meet you both. You don’t mind if I call you June ? I’m afraid I’m not going to ever be able to pronounce your name properly. » June ce n'est qu'un autre de tes prénoms, ce n'est pas un travesti de ton identité, alors il t'a toujours semblé normal de te faire appeler ainsi. C'est aussi bien moins guindé que Jeong-Hui, et ne porte pas avec soi le poids des significations ratées et des attentes déçues. Et puis ils ont du mal avec le coréen tous ces européens. Que tu les comprends... Toi aussi tu as du mal avec cette langue, c'était une drôle d'idée d'essayer de t'en inculquer deux alors que tu ne t'en sortais pas avec une. « June is fine. » Ils sont nombreux à t'appeler ainsi de toute façon. « Feel free to call me Cassie, that’s how my friends call me. Cassandre is kind of a mouthfull too. » Tu apprécies l'attention, d'échanger un surnom pour un autre, et de rendre les choses moins compliquées. Plus les choses sont simples plus tu les aimes, ce qui fait de toi une anomalie peu raffinée chez les Rosier, alors qu'il n'y a pas de mal à vouloir une vie sans complications. « I like Cassie then. » Un silence s'installe et il ne te dérange aucunement, tu t'y complais. Tu te repasses la conversation dans ta tête pour t'assurer que tu n'as rien dit d'idiot ou d'offensant. Alors tu viens buter sur un simple détail, qui commence à te tarauder. « But if only your friends call you Cassie why do you want me to call you Cassie? »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

baby, i'm a house on fire + JEONG-HUI

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés