BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 BRUTH - that's how you get deathless.

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Priamhark Nundinarius
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Priamhark Nundinarius
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ruth pike
That's how you get deathless, volchitsa. Walk the same tale over and over, until you wear a groove in the world, until even if you vanished, the tale would keep turning, keep playing, like a phonograph, and you'd have to get up again, even with a bullet through your eye, to play your part and say your lines.
Il a demandé la permission à Dolohov mais lui a aussi demandé de ne pas informer Ruth, peut-être par malice, mais surtout parce qu'il veut la prendre au dépourvu. Il ne fait pas vraiment confiance à la sorcière, il a eu le malheur de la voir lors des Battues et... autant dire qu'elle faisait peur. Elle a réellement rempli Blaise d'un sentiment de gêne extrême, quelque chose de primal face à cette magie qu'il ne comprenait pas et qui était dangereuse. Il aurait aimé avoir quelqu'un avec qui en parler, mais Yaxley n'est pas réceptif et si il pourrait en toucher deux mots à son père... il aurait trop peur de ses réactions. Blaise sait que les Battus ne sont pas quelque chose de bien. Mieux: il sait qu'elles sont quelque chose de mal. Il en fait des cauchemars, la nuit, alors qu'il s'imagine être à la place des chassés, alors qu'il s'imagine aussi l'existence de Gracefield être découverte, son nom trainé dans la presse, son héritage détruit...

Une goutte pour effacer le monde, deux pour ne plus rien voir, trois pour un sommeil sans rêves.

Personne ne revient des Battues. Personne, sauf ceux qui ont de l'argent et de l'aide provenant de l'extérieur: en l'occurence, Ruth Pike. Blaise a été surpris, et flatté, que Dolohov lui-même vienne l'en tirer, la signant d'une somme coquette et d'un arrangement plutôt sérieux. Après l'avoir vue sur le terrain, Blaise a simplement demandé à Dolohov de lui laisser l'opportunité d'utiliser les talents de Pike quand il le voudrait. La négociation a été dure, et a fini par se faire avec la sorcière elle-même. Une fois, juste une fois. Comme une faveur. Blaise a fini par céder (les Gallions qu'il a récupéré avec rendant la chose plus agréable à accepter) en tournant et retournant le problème dans sa tête.

Il n'en a parlé à personne. Ni à sa mère, ni à Pansy, et encore moins à son père. Il sait déjà ce qu'il dirait. Ne touche pas au vaudou. Mauvaise magie, trop dangereuse. Blaise n'a jamais été friands des conseils et des avis des autres. Alors il va faire comme il le voulait dès le début. Il va aller la voir et lui demander... le quoi a été difficile à trouver. Il pourrait lui demander quelque chose de stupide, il pourrait lui demander ceci, lui demander cela. Il a tourné la chose dans sa tête pendant des semaines, pendant des mois. Des ans.

Pourtant, dans sa tête, c'est comme si ça datait d'hier. Et si Dolohov a été surpris de le voir remettre sur le tapis une faveur qui date d'il y a deux ans, il n'a rien laissé paraître, l'invitant juste au manoir familial. Il est tard dans la journée, mais au moins le maître des lieux n'est pas là: juste sa domestique, la fameuse Pike, que Blaise n'a pas eu l'occasion de voir depuis sa libération. Elle est l'un des rares seuls cas. Ils ne lui ont même pas gribouillé des fadaises partout dans sa mémoire, elle est soumise au sortilège comme tout le monde, et à la malédiction signée Millicent.

Blaise sent une sueur froide lui descendre le long du dos, ceci dit, en s'approchant de la porte principale du manoir. Il fait chaud pourtant, ou tout du moins il fait bon: le mois de juillet bat son plein. C'est vrai que c'est incomparable à la chaleur qui attendait Blaise et Pansy à Cuba, où ils sont allés en lune de miel... Blaise a du mal à se réajuster à la météo locale. Il aurait bien aimé rester dans les Caraïbes un peu plus longtemps, mais déjà on parle autour de lui qu'il y retourne...

Il soupire profondément devant la porte et finit par lever le poing pour y frapper avec force plusieurs fois. Il attend, frappe de nouveau, attend un peu plus avant que le verrou ne soit déverrouillé et que le battant s'ouvre sur le visage de la fameuse Pike. Aussitôt, Blaise se fend d'un énorme sourire, parlant avant qu'elle n'ait le temps de lui dire que le maître des lieux n'est pas là. “ Bonsoir, mademoiselle Pike, c'est justement vous que je cherchais! ” Il est sûr de lui en apparence, son ton entraînant et charmant à la fois: il a véritablement l'air comblé de l'avoir trouvée si facilement, comme si c'était le meilleur cadeau du monde. “ Pourriez-vous me laisser entrer? J'aimerais parler avec vous de quelque chose dont nous avions discuté il y a quelques années.
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Blaise Zabini
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Ruth avait presque oublié le visage anguleux de Blaize Zabini. Dans cette maison où les jours se succédaient en semaines, en mois puis en années, avec une facilité et une stabilité particulière déroutante; il lui arrive parfois de croire qu'elle a passé presque toute sa vie ici. Et puis d'autres fois, elle surprend un nom familier dans une conversation, échange un regard avec Hauata, trouve un vieux tee-shirt de Cat au fond d'un placard, ou croise un visage dans les pages d'un journal; et tout à coup, la voilà rattrapée par le passé. Il lui semble, dans ces moments-là, que les Lwa se jouent d'elle; lui offrant quelque temps de répits et puis, quand elle s'y attend le moins, la maudissent de souvenirs aussi mauvais que vénéneux.



Blaize Zabini, sur le palier de la porte de vieille maison de Dolohov, par exemple, ressemble à un souvenir plus vénéneux qu'une amanite. «  Bonsoir, mademoiselle Pike, c'est justement vous que je cherchais! » Lance-t-il, se fendant d'un sourire heureux. Elle, ne se fend de rien du tout. « Pourriez-vous me laisser entrer? J'aimerais parler avec vous de quelque chose dont nous avions discuté il y a quelques années. » Dans un autre monde où le libre arbitre existait encore pour les gens comme elle, Ruth aurait pu répondre très simplement non à cette question. C'était ce qu'elle voulait répondre d'ailleurs: un non ferme et imposant, après quoi elle aurait claqué la porte et serait retournée à ses occupations en oubliant Zabini et ses vieilles discutent. Mais dans le vrai monde, celui dans lequel elle et lui vivaient, Ruth n'avait pas le droit de dire non à Blaize Zabini.
Alors à défaut, elle ne dit rien.

Elle ne peut refuser sa présence ni sa requête, mais rien ne la force à lui faire la conversation. Elle pousse la porte qui s'ouvre plus largement et tend la main pour lui indiquer d'entrer. Elle ne lui propose par de le débarrasser de sa veste et ne prend pas non plus la peine de l'installer dans le salon, seule pièce présentable de la maison. Il n'est pas l'invité de Dolohov, il est là pour elle, or Ruth ne reçoit jamais d'invités. « Par ici. » Fait-elle en lui passante devant après avoir fermé la porte pour l'emmener dans la cuisine.


Sur la table, une théière est posée sur une petite dalle de prière ronde à côté d'un vévé tracés a même le plateau de bois. « Thé ? » elle demande plus par politesse qu'autre chose, puisqu'elle était sur le point d'en faire au moment ou il l'avait interrompu. Ruth n'aime pas s'interrompre. Elle pose la main sur le dessin et  se concentre quelques secondes jusqu'à ce que la bouilloire se mette à siffler dans l'air qui s'est soudain chargé de magie. « Vous pouvez vous asseoir, ça coûte pas plus cher. » Fait-elle une fois que l'eau a terminé de chauffer, puisqu'il reste debout d'un l'encadrement de la porte. Elle sort deux tasses d'un buffet derrière elle. « Alors vous vouliez parler, non ? J'écoute. » Depuis qu'il avait accepté de la sortir de son ile de malheurs, Ruth n'avait jamais cherché à régler la dette qu'elle avait envers Blaise Zabini. Mais maintenant qu'il vient chercher ce qu'elle lui doit, elle aimerait pouvoir régler la question rapidement. Peut-être, alors, que les Lwas l'autoriseront à l'oublier pour de bon.
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Priamhark Nundinarius
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Priamhark Nundinarius
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Bien entendu, Blaise sait bien que Pike ne peut pas lui refuser d'entrer: ce serait un affront et les gens dans sa position à elle ne peuvent pas se le permettre. Mais il est toujours poli, ce bon Blaise, obséquieux, charismatique et mielleux à outrance. Sur certains, l'illusion du choix fonctionne; sur d'autres, comme Pike, pas du tout. Peu importe, vraiment: tout ce que Blaise veut, c'est clamer sa faveur et qu'elle s'exécute sans problème.
Parce qu'en revenant de sa lune de miel avec sa douce Pansy, Blaise a été accueilli à Shacklebolt Manor avec une mauvaise surprise: à se pencher de plus en plus sur leurs diverses enterprises toutes moins éthiques les unes que les autres, quelques pensants étaient arrivés à la conclusion que les Shacklebolt, y compris ce bon jeune Zabini, commençaient à devenir un peu trop influents pour le goût de tout le monde et ce, sans que le moindre d'entre eux ne porte la Marque. Pourquoi, parce que vous êtes des traîtres? Êtes-vous en contact avec Kingsley? Savez-vous où il est? Vous êtes sûrs que vous n'êtes pas des traîtres? Ouioui, Blaise en était sûr mais nonnon, il n'avait aucune envie de gracier sa chair de la magie du Lord. Non pas qu'il ne le respecte pas (au contraire), il s'avère juste qu'il est délicat et fragile et que-
Bon, en bref, il fallait qu'il prenne la Marque pour montrer la loyauté de sa famille au régime actuel. Très peu pour Blaise. Il a décidé de montrer sa loyauté autrement.

Pike, sans manières, le fait entrer et Blaise fait un pas à l'intérieur du manoir Dolohov (dire que techniquement sa mère en avait hérité, si on comptait son mariage à un cousin de ce cher Antonin... Blaise n'allait pas faire ce commentaire à haute voix). « Par ici. » Elle l'amène à la cuisine et Blaise suit diligemment, ses yeux curieux parcourant les lieux comme pour les évaluer et leur donner une valeur. Il s'arrête à la porte de la cuisine, se demandant si ils n'y font qu'un arrêt avant de se poser dans un salon plus confortable. « Thé ? Avec plaisir, ” dit-il à l'offre qui est plus polie qu'autre chose: peu importe, Blaise peut travailler avec la politesse aussi bien qu'avec le dévouement. Il observe la théière et ses yeux s'étrécissent quand il voit Pike avancer la main et la poser sur le dessin posé à même le plateau en bois — il sait que ça s'appelle un vévé. L'air crépite, la théière siffle, les yeux de Blaise brillent.

« Vous pouvez vous asseoir, ça coûte pas plus cher. » Pas même le ton bourru de Pike semble capable d'entamer la bonne humeur de Blaise. “ Merci bien. ” Il va donc s'asseoir sur la chaise la plus proche, défaisant un bouton de sa veste chatoyante. « Alors vous vouliez parler, non ? J'écoute. » Blaise n'a aucun mal à imaginer que personne ne veut le voir arriver impunément chez soi alors qu'il quémande une faveur datant de plusieurs mois et années alors il ne se formalise pas du tout du ton de Pike, lui offrant plutôt un sourire de remerciement quand elle pose la tasse de thé fumant devant lui. Il inspire profondément et soupire, appréciant l'arôme. Il ne lui fait pas l'affront de lui répéter les termes de sa libération: le généreux chèque signé par Antonin, et aussi la faveur de la part de Ruth, une faveur ayant rapport avec ses talents pour la magie vaudou. “ J'aimerais que vous retrouviez quelqu'un pour moi, ” dit-il simplement, allant droit au but. Pike ne se laissera pas séduire par ses manières, son charme naturel et son sourire indémontable, alors autant ne pas se fatiguer pour rien. “ Rien de bien compliqué: il suffirait juste de le traquer, de le maudire si vous le pouvez pour rendre sa vie un peu terrible et de le ramener à la maison. ” Dit comme ça, rien de plus simple.

Auriez-vous du sucre? ” demande-t-il après avoir trempé ses lèvres dans le thé. Sans attendre ni le sucre, ni la réponse de Ruth, ni ses questions, il reprend (il aime bien s'écouter parler): “ bien entendu, vous n'avez pas le droit de pratiquer la magie, j'imagine donc que vous allez le garder pour vous, je vous fais confiance. ” On aurait pu croire à un mensonge, bizarrement non. À quoi bon redouter les actions d'un être insignifiant comme elle? Elle pourrait l'accuser de l'y avoir incitée que personne ne la croirait. Le crapaud et la blanche colombe. “ Il s'agirait de retrouver mon oncle, ” fait-il d'un ton évasif. “ Cela lui appartenait. ” Il a passé toute une après-midi dans la cave de Shacklebolt Manor pour retrouver l'objet en question: tout le reste a été pris par le Ministère quand son oncle s'est enfui. Maama, sa grand-mère, est parvenue à cacher quelques choses insignifiantes, des vieilles chemises et draps que Blaise n'a même pas touché du petit doigt. Puis ses doigts se sont renfermés sur un objet personnel, chargé de magie, parfait pour ce qu'il comptait faire.
D'une des multiples poches de sa veste, il produit un insigne de préfet. Le design est légèrement différent de celui de l'époque où lui et Ruth sont allés à Hogwarts, mais le P est toujours présent, aux couleurs de Slytherin. Son oncle l'a porté sur lui pendant deux ans presque tous les jours, ça doit bien avoir de la valeur, non? Sa mère lui a raconté que quand ils étaient gamins, il le portait même pendant les vacances tant il était fier de lui.
Il pose l'insigne sur la table, près de la théière et à quelques centimètres du vévé. “ Je pense que vous avez entendu parler de lui, je parle bien sûr de mon oncle Kingsley.
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Blaise Zabini
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Blaize Zabini doit être de ces personnes qui sont chez elles partout. Il arrive, s'installe, prend l'espace et l'occupe, avec une aisance et une prestance déconcertantes; tout en manière inutiles et politesses hypocrites. « J'aimerais que vous retrouviez quelqu'un pour moi, » Il dit en prenant place sur la chaise en face d'elle. Ou peut-être qu'il n'est comme cela qu'avec Ruth, parce qu'après tout, sa vie lui appartient un peu. «  Rien de bien compliqué: il suffirait juste de le traquer, de le maudire si vous le pouvez pour rendre sa vie un peu terrible et de le ramener à la maison. » Rien de bien compliqué. Sauve-moi la vie, Ruth, ça ne sera pas compliqué. Libère-moi, Ruth, ca ne sera pas compliqué. Maudite telle personne, Ruth, ca ne sera pas compliqué. Parfois, Ruth a l'impression qu'elle a passé toute son existence à appartenir à d'autres qu'à elle-même : sa mère, son patron, ses clients, Antonin, Zabini, les Lwas. « Auriez-vous du sucre? » Elle ne se lève pas pour aller chercher le sucre. Il n'en veut pas vraiment, il s'en moque, il veut juste continuer son petit exposé qu'il reprend déjà, tien. C'est son tour de venir grignoter sa petite part du gâteau. Ils se relaient tous, les uns après les autres, les propriétaires de Ruth. À la fin il n'en restera plus une miette d'elle : ils auront tout dévoré. Ruth a hâte, quelque part, que ce moment arrive. Peut-être qu'elle aura enfin la paix. «  Bien entendu, vous n'avez pas le droit de pratiquer la magie, j'imagine donc que vous allez le garder pour vous, je vous fais confiance. » Bien entendu. À qui irait-elle raconter quoi que ce soit de toute façon ? Dans ce monde, où elle n'a pas la moindre importance, ni la moindre existante propre, où elle est plus inaudible qu'Hauata lui-même, l'homme parfaitement silencieux; en quoi pourrait-elle être une menace ? Elle sait ce que Zabini est en train de faire: il assoit son autorité, dresse l'état des lieux de leur rapport : c'est une hiérarchie et elle est tout en bas. Rien de nouveau sous le ciel gris de l'Angleterre. « Il s'agirait de retrouver mon oncle. Cela lui appartenait. » Il lui tend le petit objet en métal, avec l'air particulièrement satisfait de lui-même. « Je pense que vous avez entendu parler de lui, je parle bien sûr de mon oncle Kingsley. » Elle prend l'insigne, le retourne rapidement entre ses doigts pour une brève inspection.

C'est un insigne de préfet. Rien de particulier, ces badges sont les mêmes depuis des dizaines d'années. Il renferme probablement une empreinte magique assez forte, comme n'importe quel objet personnel auquel quelqu'un s'est attaché. Cela n'en fait pas un objet magique exceptionnel, loin de là. Elle le repose sur la table.  « Le sucre est dans le pot avec écrit "sucre" dessus, sur le comptoir derrière vous » Elle dit avant de boire une gorgée de sa tasse de thé, laissant un léger silence planer, comme pour s'assurer que Zabini à bien terminé sa tirade.

Elle a toujours apprécié la franchise directe d'Antonin. Lui, ne s'est jamais encombré à essayer de faire son petit effet, il ne pouvait pas se payer ce luxe. À l'inverse, le sourire chaleureux et le ton cordial de Zabini sont autant de raisons de le détester un peu plus. « Et c'est tout ? » Elle demande finalement. « Vous croyez que je vais retrouver Kingsley Shaklebott juste avec ça ? » Elle ne peut s'empêcher d'hausser les sourcils. De manière générale, Ruth a toujours plus ou moins pu tirer quelque chose des demandes de ses possésseurs. Pas grand-chose, mais dans sa situation, pas grand-chose ne restait quelque chose de non négligeable. Le seul avantage qu'elle avait toujours eu sur ces personnes, finalement, c'était qu'ils ne comprenaient pas vraiment ce qu'elle faisait. Et de ça aussi, elle avait toujours su tirer profit. « Comprenez-moi bien, je peux faire ce que vous me demandez, » Evidement qu'elle peut. Ruth peut tout faire, rien de bien compliqué. Ce n'est pas la question. « Mais il va me falloir un peu mieux qu'un vieil insigne de préfet d'adolescent. » Ça en revanche, c'est faux. Du moins en partie. Oui, un échantillon d'ADN serait beaucoup plus efficace, mais si Shaklebott a vraiment été attaché à cet objet, elle peut en tirer quelque chose. Cependant, Zabini n'est pas obligé de savoir ça.

Elle sent qu'elle va le mener en bateau. Elle a déjà commencé sans même y avoir réfléchi d'ailleurs. C'est étrange. Elle se rend compte qu'elle a besoin de gagner du temps. Elle réalise, un peu plus à chaque seconde, qu'elle n'a pas du tout envie de faire ce qu'il est venu lui demander. Sauver la vie d'un Death Eater est une chose; aider à la capture du chef de la rébellion en est une autre. « Je vais avoir besoin de plusieurs choses. Des choses que je n'ai pas ici. » Elle dit sur un ton sérieux alors qu'elle est parcourue d'un frisson invisible. Pour la première fois depuis bien longtemps, Ruth est en train de dire non.
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Priamhark Nundinarius
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« Le sucre est dans le pot avec écrit "sucre" dessus, sur le comptoir derrière vous. » Blaise sait qu'il pourrait s'énerver. Lui dire d'aller lui chercher, et avec le sourire avec ça. Aller se plaindre auprès d'Antonin, et lui demander de la punir. Il pourrait la faire souffrir, pour ce petit affront qui n'en est même pas un, et il sait que beaucoup de gens comme lui — purs, riches, puissants — le feraient sans hésiter, à la fois pour asseoir leur autorité, leur pouvoir, et leur supériorité. Sauf que Blaise n'est pas comme ces gens-là. Blaise sait qu'il a autorité sur elle, il sait qu'il a du pouvoir sur elle, il sait qu'il est supérieur à elle. Il n'a nul besoin de le montrer. Alors son visage s'éclaire. “ Ah! Je le cherchais, merci. ” Et il se retourne, l'air de bonne humeur, en sortant sa baguette pour faire voler jusqu'à lui le pot en question. Il se serre rapidement, et le replace à la bonne place, faisant tourner sa cuillère dans son thé pour mélanger le tout.

Le silence s'étire mais Blaise l'ignore, habitué aux instants gênants et très peu sensible à ces moments-là. Blaise, bien entendu, comprend ce qu'est la gêne et la ressent parfois, il s'empêche simplement de la montrer, surtout quand il est là pour parler affaires. « Et c'est tout ? » Il arque les sourcils. Si ce n'est pas grand-chose pour elle, grand bien lui fasse! « Vous croyez que je vais retrouver Kingsley Shaklebott juste avec ça ? » Ah, elle parle donc de l'insigne. Il faut dire que son oncle n' a pas laissé grand-chose derrière lui... Il grimace un peu, faisant mentalement la liste d'endroits dans lesquels il pourrait fouiner pour trouver bonheur. « Comprenez-moi bien, je peux faire ce que vous me demandez. » Blaise hoche la tête, secrètement ravi quoique bien en peine de le montrer — inutile de dévoiler son désespoir et son littéral besoin qu'elle fasse ça pour lui. « Mais il va me falloir un peu mieux qu'un vieil insigne de préfet d'adolescent. » Shit, il va falloir qu'il demande de l'aide à sa mère, peut-être aussi à ses oncles et tantes, et surtout à Maama. Il reste silencieux, en pleine réflexion, et est surpris quand Ruth reprend directement la parole: « Je vais avoir besoin de plusieurs choses. Des choses que je n'ai pas ici. » Elle accepte, donc. Elle dit oui. De toutes manières, elle n'a pas le choix. Pas dans sa situation.

Blaise hoche la tête, un mouvement fleuri des doigts indiquant que ce ne sont que des considérations secondaires — il est trop accaparé par sa quête mentale d'un objet signifiant pour son oncle Kingsley. L'idiot devrait faire attention, s'intéresser à autre chose qu'à la finalité, mais pour les gens comme Blaise, la fin justifie toujours les moyens. “ Oui, oui, tout ce que vous voulez, vous l'aurez, ” promet-il sans réfléchir, n'y voyant aucun inconvénient. Il n'a aucune raison de pensée qu'elle est en train de lui mentir ou qu'elle ne va pas lui obéir. Elle lui doit la vie, après tout, et elle n'est qu'une misérable sang-de-bourbe.
De quoi avez-vous besoin? ” Il parle autant des ingrédients que de l'objet pour Kingsley. Il peut tout lui fournir dès que possible, imaginant mal ce qui pourrait mettre plusieurs jours ou semaines à arriver... même si, à vrai dire, il n'y connait absolument rien. “ Combien de temps est-ce que tout cela prendrait, hypothétiquement?
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Blaise Zabini
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Ruth sais déjà quel sort il faudrait utiliser. C'est difficile de trouver quelqu'un, en revanche c'est bien plus simple d'être trouvé sois-même, de mener les pas d'une personne là où on le souhaite. Elle tracera le chemin en invoquant Legba. Elle donnera des liqueurs pour son esprit et utilisera des vertèbres de serpent pour encrer la route dans le terre; tout au bout elle placera l'insigne après avoir réveillé sa magie; ce sera la partie la plus difficile, il faudra quelque chose d'autre, un échantillon de son ADN serait le mieux à défaut de celui qui s'en rapproche le plus, un parent, un frère ou une sœur. Non effectivement, rien de compliqué. Pour Ruth en tout cas. Elle peut tout faire, Ruth. Ca pourrait même être facile.
Très facile.
Trop facile.
Elle n'a pas envie de le faire.

Elle le regarde et elle attend la chute. Il y a toujours une chute, normalement. Après tout c'est Blaise Zabini qu'elle a en face d'elle; celui qui a imaginé Gracefield et crée les battues. Ca ne peut pas être aussi facile.  « Oui, oui, tout ce que vous voulez, vous l'aurez, » Ou peut être que si. C'est tout ? Elle a envie de demander encore, mais elle se retient. Elle en a vu des idiots, Ruth. Un sacré paquet, même, si on prend en compte sa capacité à considérer que la majorité des gens est plutôt stupide. Mais elle n'aurait pas cru cela de lui. Elle se demande s'il sont tous comme ça, les sang-purs; à être tellement convaincue de leur supériorité, à croire si fort à leur légitimité, qu'ils en deviennent tristement naïfs.  « Combien de temps est-ce que tout cela prendrait, hypothétiquement ? » Il est si sûr qu'elle le fera. Il est si certain qu'elle n'osera jamais se jouer de lui. Est-ce qu'elle osera ? Elle non plus n'est pas certaine.

« Ce sont les Lwas qui décideront du temps que ça prendra. » Elle répond simplement. « Les esprits. » Précise-t-elle, réalisant que Zabini n'est probablement pas familier de ces termes. Cela fait longtemps qu'elle n'a plus besoin de préciser ces choses-là pour Antonin. Elle réalise soudain qu'elle n'a plus fait de vaudou pour d’autres personnes que ceux de cette maison depuis une éternité. C'est vrai que la question du temps était récurrente du temps où elle vendait ses sorts. Ceux qui venaient la voir voulaient toujours tout et tout de suite. Il fallait que ça aille vite, que ce soit efficace et instantané. « Le vaudou est une magie lente, c'est ce qui la rend si puissante. » Explique-t-elle, retrouvant facilement ses habitudes, comme si elle était revenue dix ans plus tôt, dans l'arrière-boutique de l'apothicaire. Elle se rappelle aussi, qu'à l'époque c'était elle qui fixait un certain nombre de conditions. « Bien entendu, avec des éléments optimaux, on s'assure que le processus sera le plus rapide possible. » Commence-t-elle. Elle se demande quelle est sa marge de manœuvre ? Jusqu'où peut-elle aller ? Lui faire croire qu'elle va le faire ? Pendant combien de temps ? Et à quel prix, puisque s'il y a une chose que Ruth retient de l'intégralité de son existence c'est que tout se paye.

Une idée germe dans son esprit. Une idée qui ne lui coutera pas grand-chose, pour le coup. Elle pourrait gagner du temps. Elle pourrait améliorer ses rituels avec Antonin. Elle pourrait contacter sa tante. « Combien de temps pour un aller-retour en Haïti ? » Elle demande à son tour. Et si ça tourne mal, elle pourrait toujours faire marche arrière, faire ce qu'il lui demande.
Elle n'a pas envie de le faire.
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Priamhark Nundinarius
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Blaise aime bien penser aux choses en termes de profit. C'est ça, qui fait un bon homme d'affaires comme lui. Il réfléchit à une situation, et si elle lui est profitable, il fait tout pour qu'elle arrive.
Parfois, le profit ne se mesure pas seulement en Gallions. Blaise est riche. Il siège même sur une fortune, une fortune qu'il a, pour la plupart, créée lui-même. Il héritera aussi de celle des Parkinson à la mort de son beau-père. Ça ne l'empêche pas de faire des deals, des contrats, de toujours créer ces situations profitables. Mais il n'en a plus besoin. Et il peut aussi se consacrer au reste.
Notamment au fait qu'il aimerait tant ne pas avoir à marquer son bras de la Marque du Lord. Non pas qu'il ne le respecte pas. Au contraire! Le Lord est un sorcier phénoménal qui a beaucoup accompli pour la magie et la cause sorcière.
Mais quand même.

« Ce sont les Lwas qui décideront du temps que ça prendra. » Ça ne va pas beaucoup avancer Blaise, ça, qui fronce un peu les sourcils en regardant Pike. Très bien, très bien. En bon homme d'affaires, il se demande immédiatement ce qui pourrait attirer les Lwas afin qu'ils s'exécutent aussi vite que possible... Il est très bon en pots-de-vins. « Les esprits. » ... ah. Sans même se poser la question, Blaise assumait juste, quand Pike a prononcé ce mot, que les Lwas étaient... quelques personnes... il ne sait pas. Mais pas des esprits.
Un peu malgré lui, il a un vague mouvement de recul, une moue qui s'installe sur le visage. Des esprits? Des gens... morts? Les seuls esprits qu'il connaisse sont les fantômes, et il sait bien que ceux-ci sont aussi agaçants qu'inutiles. Mais bon, si elle le dit... « Le vaudou est une magie lente, c'est ce qui la rend si puissante. » Il hoche la tête, oui, bon, très bien, il prendra son mal en patience, du moment que ça ne traîne pas trop. « Bien entendu, avec des éléments optimaux, on s'assure que le processus sera le plus rapide possible. » Nouveau hochement de tête. Blaise est habitué, il voit bien qu'elle prépare le terrain pour amener ses conditions, qu'il va devoir négocier, comme à chaque fois qu'il signe un contrat. C'est une parade familière, presque réconfortante en cet instant précis.

« Combien de temps pour un aller-retour en Haïti ? » Il arque les sourcils, un peu pris de court. Et ne peut pas s'empêche de sourire légèrement, en se souvenant de sa lune de miel — de laquelle il revient à peine — dans les Caraïbes. Lui et Pansy sont allés à Cuba, pas à Haïti, mais il imagine que le paysage de l'autre île est tout aussi paradisiaque et agréable. “ Comment ça, pour vous? ” Il secoue la tête. “ Impossible. ” Peu de choses sont impossibles pour un homme comme Blaise. En l'occurence, un aller-retour en Haïti pour Pike ne l'est pas du tout. Mais le risque n'en vaudrait pas du tout la chandelle. “ Je suis prêt à faire bien des choses, mademoiselle Pike, mais je ne pense pas que je puisse faire cela pour vous. En revanche... ” Il réfléchit un peu. “ Je peux m'arranger pour vous faire parvenir ce dont vous avez besoin pour vos, euh, rituels. ” Petit mouvement de la main, vaguement dédaigneux. “ J'ai développé quelques liens privilégiés avec Cuba après une voyage récent, alors je n'aurais aucun mal à m'y rendre, puis à en revenir, si besoin. ” Autant dire qu'il ne voudra pas laisser quiconque d'autre que lui-même faire ces voyages pour lui... Blaise aime bien déléguer, mais il n'aime pas faire des paris avec sa propre vie. “ Alors... avons-nous un deal?
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Blaise Zabini
That's how you get deathless, volchitsa. Walk the same tale over and over, until you wear a groove in the world, until even if you vanished, the tale would keep turning, keep playing, like a phonograph, and you'd have to get up again, even with a bullet through your eye, to play your part and say your lines.

Avant que Ruth devienne la chose d'Antonin; avant qu'elle ne soit arrêté et envoyé à Gracefield; avant même qu'Hauata ne vienne la chercher à Plymouth pour la première fois, elle avait tenté par tous les moyens de retourner en Haïti. Et elle avait échoué lamentablement, à chaque fois. Alors le jour où elle était tombée sur un article du Daily Prophet qui racontait le fantastique voyage de noce du couple Zabini-Parkinson à Cuba, elle l'avait lu avec beaucoup d'attention. À la fin elle avait arraché la page et l'avait réduite en miette. Antonin c'était plein qu'il manquait une partie des résultats du tournois national de Bavboulles et elle avait rétorqué avec mauvaise humeur; il pouvait bien avoir tous les résultat de tous les tournois de tout ce qu'il voulait au ministère, il n'avait pas besoin de ce foutu journal.

C'est étrange, après tout ce qu'elle avait vécu; le contrôle, l'exclusion, l’emprisonnement, les chasse, la captivité; c'était ces quelques lignes dans le journal qui lui avaient donné le pire sentiment d'injustice. L'idée qu'eux, ait pu se rendre si près de chez elle, alors qu'elle-même avait à peine le droit de sortir de cette horrible maison, la révoltait plus profondément que n'importe laquelle des politiques de Lord Voldemort. C'était ça, quelque part, qui avait été le plus difficile dans l'histoire de Ruth: cette façon qu'on avait eu de l'arracher au seul lieu où elle s'était jamais sentit chez elle; cette façon dont elle avait été déracinée, encore, encore et encore.

L'idée que Zabini aille en Haïti lui était presque intolérable et en même temps, s'il y allait de sa part, c'était peut-être mieux que rien, non ?  « Comment ça, pour vous? Impossible. » C'était même trop beau pour être vrai, évidement. Mais elle ne s'avouerait pas vaincue. C'est sa chance, elle ne la laissera pas passer. Pas cette fois. Il lui semble tout à coup, qu'elle en a laissé passer beaucoup trop, des chances. Elle se redresse prête à négocier sa part, autant qu'il le faudra. « Je suis prêt à faire bien des choses, mademoiselle Pike, mais je ne pense pas que je puisse faire cela pour vous. En revanche... Je peux m'arranger pour vous faire parvenir ce dont vous avez besoin pour vos, euh, rituels. » Elle n'y croit pas une seconde. Si Blaise Zabini peut disposer de la vie de tous ceux qu'il envoie sur son abominable île, il peut bien s'arranger pour voyager jusqu'en Haïti. Mais Zabini est avant tout un homme d'affaire, Ruth en a bien conscience. Si la vie se marchande alors, tout doit faire l'objet d'une négociation, ne serait-ce que pour le principe. « J'ai développé quelques liens privilégiés avec Cuba après une voyage récent, alors je n'aurais aucun mal à m'y rendre, puis à en revenir, si besoin. » « Les ingrédients Cubain n'auront pas la même efficacité que ceux d'Haïti. » Comme tout ce qu'elle lui a dit plus tôt, c'est vrai et faux à la fois. Le Vaudou Haïtien est différent de celui qui se pratique à Cuba, mais il en est plus proche que celui qui est utilisé en Louisiane ou au Nigeria, et c'est de là que vienne la majorité des éléments qu'elle trouve ici. Mais elle ne s'attend pas à ce qu'il comprenne les nuances de sa magie. « Alors... avons-nous un deal? » Il demande comme si elle n'avait rien soulevé. Et c'est assez ironique de sa part, puisqu'au fond ils savent tous les deux qu'à la fin de la conversation, il aura ce qu'il veut d'une façon ou d'une autre. Alors il va falloir la jouer finement si elle veut sa part. « Nous auront un deal, si vous faites parvenir pour moi la liste des ingrédient en Haïti. Vous pourrez les récupérer à Cuba, ma communauté pourra facilement les faire parvenir à la Havane. » Oui, ça, ça pourrait marcher sans problèmes. « Autrement, ne prenez pas la peine de vous déplacer, cela ne changera pas grand-chose, ma magie est lié à mon île. » Elle tente le tout pour le tout. C'est le moment de voir jusqu'où le fier sang-pur est prêt à aller pour avoir ce qu'il veut. Combien Blaise Zabini est-il prêt à payer pour retrouver Kingsley Shaklebott ? Puisqu'après tout, dans son monde, tout se marchande et tout s'achète; il ne devrait pas avoir de difficultés à comprendre que dans le monde de Ruth, le monde du vaudou, tout se paye.
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Priamhark Nundinarius
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Priamhark Nundinarius
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« Les ingrédients Cubain n'auront pas la même efficacité que ceux d'Haïti. » Impatient, Blaise fait un mouvement un peu dédaigneux de la main. Oui, bon, d'accord, c'est les Caraïbes quoi, c'est un peu partout la même chose, non? Alors il enchaîne, et lui demande simplement si ils ont un engagement.
C'est important, les engagements, les deals, les contrats. C'est ça le nerf de la guerre, c'est ça qui fait de l'argent, qui remplit les caisses de la Banque Sorcière, celles de l'État et surtout, c'est ça qui enrichit Blaise. C'est comme une drogue à laquelle il ne sait plus dire non. Beaucoup n'est jamais assez. Trop n'est jamais assez. « Nous auront un deal, si vous faites parvenir pour moi la liste des ingrédient en Haïti. Vous pourrez les récupérer à Cuba, ma communauté pourra facilement les faire parvenir à la Havane. » Il plisse les yeux. Il faut savoir être flexible, quand on négocie, même quand on négocie avec des impurs et des sang-de-bourbe. Blaise réfléchit à ce qu'elle vient de dire, aux risques si ça venait à se faire savoir...

C'est risqué. Très risqué, même. Il va devoir réfléchir à comment amener la chose naturellement, comment se justifier... mais est-ce que ça en vaut la peine?
Blaise repense à la Marque sur l'avant-bras de Benjamin et il frissonne à l'idée de mêler sa magie à celle du Lord. Il repense aussi à Kingsley, son oncle, qui lui faisait toujours des cadeaux nuls à son anniversaire mais qui était toujours là pour le lui souhaiter quand même. Qu'en dirait sa mère? Pour une fois, il ne lui en a même pas parlé, lui qui lui dit tout. « Autrement, ne prenez pas la peine de vous déplacer, cela ne changera pas grand-chose, ma magie est lié à mon île. » Il penche la tête sur le côté lentement, la jauge d'un regard indéchiffrable pendant un long moment. “ Je vois, ” dit-il, sans pour autant accepter les conditions de la jeune femme. Pour le moment. Il se permet de réfléchir. “ Très bien, cela me semble juste, ” dit-il lentement, continuant de réfléchir même en parlant. “ Je me permets bien entendu un droit de regard sur ce que je ramènerai... ” Il est bien trop curieux pour s'y refuser et il devra de toutes manières vérifier que tout est en ordre et que rien d'autre ne sera glissé dans ses ingrédients.
Alors, lentement, Blaise déplie la main qui supportait jusque là son menton et il la tend vers elle, ses yeux sombres ne quittant pas un seul instant les siens. Quand Pike bouge la main pour prendre la sienne, il dit d'une voix basse: “ je pense que vous savez que ce serait une très mauvaise idée d'essayer de me doubler, Mademoiselle Pike. Et que si vous comptez le faire, vous feriez mieux d'être infiniment plus intelligente que vous ne l'avez jamais été parce que si jamais je vous y prends... ” Un sourire, charmant mais lent et calculateur, s'étire sur ses lèvres. “ Well. Espérons que nous n'en arriverons pas là.
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[quote="Ruth Pike"]
Blaise Zabini
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Ruth a toujours eu les mains froides, comme beaucoup de personnes pratiquant la magie vaudou. Sa grand-mère lui disait que c'était parce que les esprits gardaient toute la chaleur pour eux quand ils traversaient les doigts de la sorcière. Elle disait que cela faisait partit du prix.

La main de blaisse Zabini, elle, à la chaleur de celui qui n'a jamais eu à vraiment payer pour quoi que ce soit.  Elle est grande et forte de cette pression toute mesurée et pleine d'assurence qu'il fait peser sur la main de Ruth. Ruth qui pourrait lever les yeux au ciel, exprimer son mépris pour lui et cette poignée de main ridicule qui n'a, une fois de plus, aucun autre but que d’asseoir l'autorité du sang pur. Elle n'en fait rien, l'enjeux est trop important.

Elle ne pense plus du tout à Shacklebolt pourant. Dans sa tête, déjà, sont en train de tourner les mots qu'elle va écrire dans cette précieuse lettre qu'il apportera pour elle à sa famille; la première depuis si longtemps qu'il lui semble que des siècle ont passé. Non Ruth ne réplique pas. Elle ne relève pas la menace qu'elle entend bien, qui la fait frissonner malgré tout, sans qu'elle en montre rien. Non l'enjeux est trop important, elle ne lui fera pas le plaisir de lui montrer qu'elle a quand même peur. Il en serait bien trop heureux et cette idée là lui est insupportable.

Ruth rend à Blaize Zabini sa poignée de main. Elle répond à la pression. Elle soutient le regard. Elle ignore le léger sourire relevé par ses propre menace. C'est qu'il se trouve si amusant. Et puis elle la lâche, cette main si puissant qui possède sur elle tout pouvoir de vie ou du mort. Elle s'en détache avec le plus grand calme. Le deal est conclus, ils le savent tous les deux. " Je ne vous racompagne pas, je crois que vous connaissez le chemins. " dit elle, toujours dans le plus grand calme.

Alors Blaise Zabini se lève avec souplesse, sans même faire racler les pieds du tabouret sur le vieux parquer abîmé de la maison. Il tourne le dos et s'en va, avec l'air satisfait de celui qui vient de conclure une très bonne affaire, sans la moindre difficulté.

Il se croit malin Blaise Zabini. C'est parce qu'il ne sait pas encore que ce n'est pas de Ruth qu'il faut se méfier.
C'est parce qu'il ne sait pas encore que quoi qu'il arrive, les esprit ont toujours une longueurs d'avance.
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