BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 "JGEPRJGRE" "I KNOW RIGHT" (mafiny)

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"Tu crois qu’ils se disent quoi là-dedans ?" Mafalda ne relève pas la tête, elle n’en a pas besoin. Elle sait pertinemment que Gabrielle pointe la porte fermée – pas à double-tour, mais juste pour la forme – de la pièce dans laquelle se sont engouffrés les membres de l’Ordre tour à tour. "Eh", l’interpelle une nouvelle fois son amie, glissant ses fins doigts sur son épaule pour venir l’enserrer d’une étreinte plus légère que l’air. Lorsque Mafalda se décide à lui accorder l’attention qu’elle requiert, elle aperçoit une drôle de lumière danser au fond de son regard et ressent la fébrilité passagère qui accompagne généralement ses mauvais plans (contre lesquels elle ne se dresse jamais, soit dit en passant). "Et si on pariait sur ce qui se dit à l’intérieur ?" A nouveau, elle désigne la pièce close d’un geste du menton. "Parce que t’as des gallions à parier, toi ?" Ô, Merlin. Quel comble, pour une gamine de la haute, ayant l’habitude de passer l’hiver en cashmere et l’été dans des tenues qui, il était une fois, étaient brodées sur mesure.

Un nuage sombre passe sur le visage de Gabrielle. Son ombre cache soudainement la gaieté de la jeune fille et étire ses fins traits en une moue désapprobatrice. Avant même qu’elle n’ouvre la bouche, Mafalda lève la main, coinçant son crayon à la mine usée entre l’index et le majeur : "je sais, je sais, je suis une rabat-joie".

Gabrielle râle. Mafalda le remarque, parce que quand elle le fait, ça se voit à une vingtaine de kilomètres à la ronde. Elle croise les bras et les décroise inlassablement, souffle bruyamment et lève la tête en direction des étages supérieurs du manoir. Et puis, on sait pas trop avec Gabrielle, finalement. Elle râle ou elle réfléchit à une nouvelle façon d’empêcher Mafalda d’écrire sa lettre, destinée à ses parents, qu’elle ne remettra de toute façon jamais ? "On peut parier autre chose que des gallions, non ?" Pour la énième fois, elle relève la tête de son carnet aux pages cornées, parfois déchirées ou arrachées. Elle qui était autrefois si soigneuse ne l’est plus tellement – et c’est sans trop de mal qu’elle imagine les grands yeux accusateurs de sa mère fixés sur elle en découvrant un tel torchon. Elle n’a même plus besoin de fermer les yeux, c’est une habitude. Un choc qui lui semble bien dérisoire, à présent. Gabrielle lorgne sur son cahier, un sourire entendu plaqué sur les lèvres. Quand Mafalda incline la tête de côté, elle lui lance le genre de regard qui veut tout dire : "même pas en rêve".

Mais avant qu’elle n’ait le temps de mettre des mots sur ses pensées, la porte s’ouvre à la volée pour laisser s’envoler une tornade couleur coucher-de-soleil. Automatiquement, les filles se redressent et sautent sur leurs pieds pour libérer les marches de l’escalier menant aux chambres qu’elles avaient envahi sans scrupule aucun. "Ginny ?" L’appel reste vain, il n’y a que l’écho de pas au-dessus de leurs têtes pour lui répondre d’aller voir chez les trolls si elle y est. Gabrielle, qu’elle ne parvenait pas à faire taire il y a encore quelques secondes, fait une grimace en détournant les yeux, direction la pièce dont s’est échappée Ginny. Elles attendent quelques secondes supplémentaires, mais personne n’en sort – et puis clac. Ça se referme sous leur nez, avec toute la politesse qu’une telle situation exige. "Tu devais y aller", lui lance la blonde dans un élan de bonne conscience, se laissant à nouveau tomber sur la troisième marche des escaliers.

Et si elle est un peu hésitante, pas vraiment le genre de fille à s’inviter quand les portes se referment sous son nez, elle se surprend pourtant à laisser ses pas la guider en direction de l’étage supérieur. Elle entre dans la chambre sans frapper, y’a de toute façon de grandes chances pour que Ginny ou l’envoie bouler, ou ne lui réponde pas. Non, elle n’est définitivement pas le genre de fille à s’inviter si on lui claque la porte au nez. Le genre de fille qu’elle est, en revanche, c’est celui qui part du principe que si elle ne demande pas la permission, il n’y a pas de refus possible, voilà tout. "T’es d’humeur à me parler ou à m’envoyer un Chauve-Furie sauvage au visage ?" Elle s’avance de quelques pas, les pupilles vrillées en direction de sa cousine. Si on lui avait dit, quand elle avait huit ans, qu’elle s’inquiéterait réellement de l’état émotionnel de Ginevra Wealsey, par Merlin.
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Ginny aurait bien du mal à mettre des mots sur ce qu'elle ressent. Elle était agacée, tellement agacée quand on l'a interrompue, rieuse, insouciante, l'espace de quelques instants, dans les bras de Cormac. Elle était surprise aussi, que ce soit Kingsley en personne qui se déplace pour elle. Pourtant elle avait eu la bêtise de croire que peut-être, ça n'était que sa mère qui s'inquiétait qu'elle ne soit pas rentrée au manoir la veille, rien de plus. De manière plus réaliste, elle a pensé à une mission de dernière minute, relative aux horcruxes. Elle s'est inquiétée, un peu, en voyant la tête du membre du Conseil, ses traits tirés, ses yeux indéchiffrables — plus encore que d'ordinaire. L'a inquiétée aussi, la manière qu'il a eu de secouer la tête aussi, quand elle lui a demandé : " What's wrong? " Pas ici, avait-il l'air de lui répondre sans un mot. Pas devant ces cercles trois. Stupidement, Ginny pensait encore que ça avait avoir avec les horcruxes, que ça ne pouvait pas être trop grave. Traînée dans la Salle du Conseil au manoir Saint James, à l'instar d'un Ron aux sourcils froncés, d'une Hermione un peu pâle, d'un Neville aux poings serrés, et d'une Luna à l'air bien moins serein que d'ordinaire, elle s'est laissée tomber sur sa chaise, s'attendant malgré tout à un débriefing ordinaire. C'est le visage de sa mère, choisie pour faire l'annonce aux jeunes qui l'a arrêtée tout net.

Les mots n'ont pas de sens, le visage s'ouvre (He's alive), se fronce puis se ferme résolument pour retenir la confusion et l'ébullition intérieure. Comme preuve : la couverture du Daily Prophet imprimée il y a une poignée d'heures. Ginny n'y croit pas, secoue la tête, cherche de l'aide sur le visage des autres, mais les visages de Ron et Hermione lui prouvent que c'est bien vrai. Qu'eux aussi, le reconnaissent, ce meilleur ami perdu il y a maintenant dix ans. Qu'eux non plus ne comprennent pas. Qu'eux non plus n'acceptent pas. La chaise de Ginny grince de manière sinistre sur le parquet quand elle la pousse sauvagement pour se lever d'un bond. Sa mère a repris la parole, pour les inviter au calme sans doute, mais elle ne l'écoute pas, pas plus qu'elle n'accepte les doigts légers de Luna sur le dos de sa main. Elle ouvre la porte d'un coup si brusque qu'elle manque de sortir de ses gongs. Elle refuse. " Ginny ? " Elle n'entend rien, ne s'arrête même pas pour se demander qui est en train de l'appeler, avale plutôt les marches trois par trois de ses grosses bottes pour rejoindre l'étage où se trouve sa chambre, normalement partagée avec Lune et Hermione. Ginny songe à lancer un maléfice sur la poignée pour empêcher ces dernières de rentrer. Elle sait toutefois le geste inutile, Hermione voudra être aussi seule qu'elle et Luna, plus empathe qu'on ne le croit, saura le deviner et le respecter. Elle se jette sur son lit le visage enfoui dans son oreiller, étouffant un cri de… à ce stade elle ne sait même plus. La porte s'ouvre elle l'entend à peine par-dessus les battements de son cœur. " T’es d’humeur à me parler ou à m’envoyer un Chauve-Furie sauvage au visage ? " Mafalda. Ginny dégage à peine son visage de sa literie, grogne, fronce le nez, grommelle finalement. " Ni l'un ni l'autre. " C'est la stricte vérité. Oh Ginny, en cet instant précis, elle en a des maléfices à envoyer, et des biens pires que son classique Chauve-Furie. Mais pas sur Mafalda. Et puis…

Elle a passé des années, bientôt dix, précisément à croire Harry…disparu. Mort. Elle ne se souvient même plus du jour précis où elle a renoncé, abandonné, accepté, alors même qu'autour d'elle les adultes avaient déjà fait leur deuil depuis longtemps. Elle a beaucoup espéré et puis elle s'est trouvée dévastée. Comme tout le monde finalement. Mais pas tout à fait comme tout le monde non plus. Parce que Ginny, Harry Potter, elle l'a aimé. Elle l'a aimé et c'est pour ça qu'elle a tant voulu le croire vivant, prier pour son retour, c'est bien pour ça que son deuil elle a dû le répartir sur des années et des années de fuite et de combats. Et voilà, finalement, qu'il est de retour. Sauf qu'il n'est pas vraiment de retour. Il n'est pas vraiment Harry, il n'est pas le jeune homme si courageux qu'elle a connu. Maintenant, Harry il est de son côté à Lui. On parlera d'erreur, de ruse de Harry, on parlera d'impérium, de lavage de cerveau. D'autres, qu'elle ne pardonnera pas, parleront de trahison pure et simple. Pour l'instant ceux-là, ils ne savent pas. Comme Mafalda. Ils ne savent rien, mais ils sauront bientôt, dans une heure, peut-être moins, la nouvelle leur parviendra à eux aussi. Ce sera le chaos au quartier général, comme dans les planques, ils perdront sûrement des membres. Et au milieu de tout ça, Ginny ne sait pas ce qu'elle ressent. Mais elle sait qu'elle est fatiguée. " On a eu des nouvelles. Autant que tu l'apprennes de moi. " Elle serre les poings sous son oreiller, à s'en faire mal aux paumes et elle prend le temps d'enfoncer son visage dedans, s'y perdre, s'y étouffer un petit moment avant de relever la tête juste assez pour être audible : " Il semblerait qu'Harry soit vivant, et allié à Voldemort. " Et ce n'est qu'en prononçant ces mots à haute-voix qu'elle est finalement bien obligée de les entendre et d'y croire.
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Mafalda entre sans demander, entre sans y être invitée au préalable et ne s’en soucie pas le moins du monde. A l’heure actuelle, seule cette curiosité, presque maladive, compte réellement. Parce qu’elle veut savoir, Mafalda, à tout prix, et qu’importe qu’elle n’ait pas le droit, qu’elle soit (normalement) obligée de se cantonner à ce qu’on souhaite lui raconter. Elle en veut toujours plus, comme tout le monde ici et Ginny est une source intarissable de connaissances sur ce qui se déroule dans le cercle supérieur. "Ni l’un ni l’autre", finit-elle par grommeler au bout de quelques instants et peut-être qu’elle ne s’en rend même pas compte, mais y’a rien de plus alarmant.

D’un geste négligé, mais toujours habile, du pied, la rouquine referme la porte derrière elle et y prend appui, mains écrasées dans le dos par le poids d’une curiosité qui ne fait que gonfler bon gré mal gré. "Merlin, voilà une grande première", se contente-t-elle de rétorquer après quelques instants de silence durant lesquels elle a sagement pesé le pour et le contre de cette petite remarque. Peut-être qu’elle la fera sourire. Peut-être qu’elle l’agacera. Peut-être qu’elle la laissera de marbre. Dans tous les cas, Mafalda vrille ses pupilles océan en direction de sa cousine, prête à observer et interpréter la moindre de ses réactions. Une façon comme une autre de tester la température de ce qui s’est dit en bas entre membres de l’élite.

"On a eu des nouvelles, autant que tu l’apprennes de moi", poursuit Ginny, poings disparus sous l’oreiller dans ce que Mafalda comprend être une étreinte agacée, voire énervée, lorsque ses yeux glissent sur sa silhouette, soucieuse du détail de son analyse comportementale. Parce qu’il y a que là dedans qu’elle est douée – elle observe et anticipe, c’est sa façon d’être empathique. "Il semblerait qu’Harry soit vivant, et allié à Voldemort". La nouvelle tombe aussi abruptement qu’un couperet le ferait – et en bonne spectatrice qu’elle est, Mafalda observe (écoute) la scène en retenant son souffle. Elle a l’impression que la bouche de Ginny est emplie de coton, qu’elle saisit mal les mots qui en sortent. Pourtant, elle ne dit rien – se contente de la fixer dans le plus grand des silences, tout en se laissant glisser contre la lourde porte de bois, direction le sol inconfortable. "Je vois", fait-elle, sourcils froncés et la mine soulagée. C’est le premier sentiment qui s’empare d’elle, celui qu’elle ressent le plus aisément. Potter en vie, c’est un nouvel étendard qui se soulève dans les airs.


La pièce, pourtant, finit par tomber. Potter en vie, mais défendant les idéaux de Voldemort, c’est un étendard en feu, prêt à incinérer tout ce pour quoi ils se sont battus jusqu’à présent. Un véritable brasier détruisant tout sur son passage. Mafalda n’émet aucun avis, aucune théorie. Soucieuse d’en savoir plus, elle demande : "qu’est-ce qu’ils disent en bas ?" Elle ne s’attarde pas immédiatement sur les sentiments que pourrait ressentir Ginny, ne sait pas trop si elle n’ose tout simplement pas ou si elle a conscience de son besoin de se refermer pour faire le point, ne serait-ce que l’espace de quelques instants. Elle veut savoir ce que les esprits plus sages qu’elle pensent d’une telle situation. Son esprit des plus alertes, a déjà quelques idées, bien entendu. Presque machinalement, elle a commencé à les énumérer dans un coin de son cerveau au gré des aveux de Ginny. "T’es pas obligée d’en parler si t’en as pas envie", finit-elle par lui glisser en inclinant la tête vers le plafond, l’air plus détaché qu’elle ne le devrait. Elle n’a pas connu Potter. Un nom dans la mêlée, un imbécile privilégié par le corps professoral, un galvaniseur de foules tout au plus – elle était trop jeune, sans doute, n’a en tête que les échos d’un St-Potter que sa maison n’a jamais été capable de supporter. Mais elle a observé, comme toujours, en plus d’écouter – le monde a tendance à se mouvoir en oubliant qu’elle est présente. Et elle a bien vu, chez Ginny, cette lueur danser et les joues constellées d’un rouge annonciateur de ce qu’on préfère taire. Elle sait qu'ils sont peu dans son genre, à  n'avoir eu aucun espoir le concernant, il n'y a pas grand chose à en attendre, à présent. Potter n'est qu'un nom comme elle en a connu d'autres. Elle n'est pas idiote ou égoïste, cependant. Elle sait que le monde va imploser en apprenant la nouvelle et elle ignore comment l'Ordre va s'y prendre pour gérer une telle nouvelle. Un affront. De quoi déstabiliser le plus fervent de leurs défenseurs. Ils sont déjà si peu. Bravo, Potter. "Comment vous avez su ?"
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"Je vois" Curieusement, la réponse toute simple de Mafalda trouve à soulager à sa cousine, qui persiste à garder le nez enfoncé dans son oreiller. Le fait qu'elle ne l'assaille pas de questions, sur le retour d'Harry, comme sur ce que ça lui fait ressentir, le fait qu'elle ne l'étouffe pas non plus de ses propres émotions aussi, est peut-être précisément ce dont elle a besoin. Mafalda écoute juste et elle ne semble rien attendre de plus de Ginny pour le moment, à en croire le silence qui s'installe pendant plusieurs instant, permettant à la Weasley de se concentrer sur elle-même, ses pensées, ses peurs, ses doutes, les battements de son cœur- Elle relève brusquement la tête quand elle n'arrive plus à respirer. "qu’est-ce qu’ils disent en bas ?" Elle risque d'être déçue Mafalda, si elle attend de sa cousine qu'elle l'informe avec autant de zèle que d'habitude. Cette fois-ci, Ginny ne sait pas tout, elle ne sait même rien : elle a fait exprès de partir trop vite pour ça. Elle ne connaît pas encore les théories des membres du cercle sept, pas plus que celles de son cercle à elle. Elle n'a aucune idée de la stratégie qu'ils voudront implémenter, au mieux, elle peut deviner. Certains (Sirius, Remus, Molly) voudront aller sauver un Harry qu'ils doivent penser simplement perdu, troublé. D'autres ne voudront pas prendre le risque avant d'en savoir plus. Elle doute qu'aucun membre du cercle sept croie qu'Harry Potter puisse être véritablement du côté de Lord Voldemort. Idem pour le cercle six. Mais les autres… Dix ans, ça fait dix ans que personne ne l'a vu, qui sait ce qui peut se tramer dans son esprit. Dix ans c'est plus que même Ron et Hermione ne l'ont connu. Ginny se sent nauséeuse.

"T’es pas obligée d’en parler si t’en as pas envie", toujours perspicace la Mafalda, Ginny pourrait en sourire si elle n'était pas tant tournée vers elle-même, égocentrique pour quelques instants encore. Elle n'a pas envie de penser à elle-même et à ce qu'elle ressent pourtant. Et elle a encore moins envie d'en parler, même à Mafalda. Même si cette dernière est neutre en un sens, parfait réceptacle pour ses peines et ses peurs. Tout ce qu'elle ne veut pas encore s'admettre à elle-même. "Comment vous avez su ?" À cette question là au moins, Ginny peut répondre. Elle se veut factuelle mais l'amertume suinte : "Le Daily - fucking - Prophet. " Pas un informateur du cercle deux, ou un agent-double du cercle quatre, juste le Daily Prophet comme le commun des mortels. (Certes ils l'ont reçu dès l'impression, un peu avant la plupart des foyers sorciers grâce à un informateur justement, mais quand même).  "Le Daily - fucking - Prophet. " répète-t-elle comme si c'était ce qu'il y avait de plus choquant dans tout ça. "Une putain de bombe pour la cause et et on l'apprend dans le Daily Prophet. " elle rit jaune avec l'envie simultanée d'en hurler et pleurer de rage, de haine. "Ça va pas tarder à filtrer du coup, j'imagine. On a eu de la chance de l'entendre de ma mère. " Ils doivent s'estimer heureux. Le pire c'est que pour tout son sarcasme, c'est aussi la vérité. Au moins le cercle sept a l'opportunité d'anticiper un minimum le chaos qui interviendra quand tout le monde saura. Non qu'elle soit certaine qu'il y ait grand chose à faire pour prévenir le drame ni même pour en atténuer les conséquences. "Il était en photo juste à côté de Voldemort c'est- c'est-. " Dégoûtant. Révoltant. Impossible. Ginny a beau l'avoir annoncé à Mafalda, elle a beau en parler, elle a beau expliquer elle ne comprend rien à ce qu'il se passe et son cerveau a envie d'exploser sous le poids des questions auxquelles elle n'a pas de réponse. "Une putain de catastrophe." Elle renfonce son visage dans sa literie quand elle sent ses yeux s'humidifier, comble du comble.  "Je comprends pas." admet-elle la voix faiblarde, incapable de prétendre plus longtemps que cette nouvelle ne la détruit pas un petit peu.
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Même si Mafalda feint à la perfection – c’est un comportement taillé sur mesure au gré d’années entières d’entraînement, d’abord pour déstabiliser ses parents, puis pour se protéger lors de sa scolarité à Poudlard – elle brûle d’envie de connaître la vérité. De savoir ce qu’ils savent en bas et ce qui anime leur discussion avec une telle fébrilité que Gabrielle et elle l’ont ressentie. Entre autre, elle veut savoir comment, par Merlin, ils ont appris que le très célèbre Harry Potter était en vie. Pire, elle a envie d’être mise au courant de la façon dont ils ont appris que le fauteur de troubles par excellence durant ses jeunes années entre les murs du château de Poudlard, s’était retrouvé allié à Voldemort. "Le Daily – fucking – Prophet". La nouvelle tombe aussi sèchement que le ferait un couperet. Mafalda est surprise sans réellement l’être et même s’il est question d’un drôle de paradoxe émotionnel sur lequel elle peine à apposer des mots, elle ne peut l’empêcher de se répandre en elle comme le ferait une traînée de poudre : une allumette et une nanoseconde seraient suffisantes à ce qu’elle explose en un millier de questions.
Elle est plus empathique ça, pourtant. Parce qu’ils ont beau dire, pour ainsi dire tous, qu’elle a le cerveau à la place du cœur, ce n’est pas toujours vrai. Tout dépend de la personne, voilà tout. "Le Daily – fucking – Prophet", répète-t-elle, mais avec plus d’incrédulité cette fois-ci. Parce que, bien entendu, c’est le plus compliqué à avaler. Que ces journalistes, qui n’ont de la profession que le nom, soient les premiers informés, mais aussi les premiers à divulguer l’information, capitale, qui plus est, pour l’Ordre. Pour Ginny. Pour Hermione et Ron. Pour Sirius et Remus. Neville, Molly, Luna. Qu’importe. Mafalda peut comprendre ou essayer, du moins. Et elle le fait silencieusement, simplement en déposant sur le dos de sa cousine un regard compatissant. "Une putain de bombe pour la cause et on l’apprend dans le Daily Propeth". Le rire est plus incisif que tous les mots que Ginny a pu laisser échapper jusqu’à présent. Mafalda, elle, ne cille pas, continue à l’observer dans le plus grand des silences. "Ça va pas tarder à filtrer du coup, j’imagine. On a eu de la chance de l’entendre de ma mère", poursuit-elle, tentant certainement de s’en convaincre elle-même au passage. Peut-être qu’il y a une part de vérité. Peut-être que ça aurait pu être pire. Non, ça aurait pu être pire, bien entendu. Mais Mafalda ne peut s’empêcher de penser que tout est relatif. Et que Ginny, par extension, a le droit d’être en colère de l’apprendre de cette façon, même si elle fait partie d’une des meilleures. "Il était en photo juste à côté de Voldemort c’est- c’est-."
Ginny patauge et Mafalda l’observe quelques instants supplémentaires sans rien dire, murée dans un silence sans même savoir si c’est pour aider Ginny ou si c’est elle qu’elle protège en refusant de se laisser aller à des états d’âmes chaotiques. "Répugnant", finit-elle cependant par compléter, ramener ses genoux contre sa poitrine pour pouvoir y déposer son menton. Ses yeux sont toujours rivés en direction de sa cousine, qui enfonce une nouvelle fois la tête dans son oreiller – parce que c’est plus facile d’y masquer ses sentiments, ses peines et ses déceptions, pas besoin d’être Merlin pour le comprendre.
Non, elle ne connaissait pas Potter, mais elle sent pourtant un drôle de poids venir se poser sur ses épaules – c’est tout léger, au début, quand elle apprend que Potter s’est retrouvé du côté de Voldemort, mais plus les minutes passent et plus elle ressent sa présence. C’en est presque dérangeant.
"Une putain de catastrophe" et Merlin, elle n’aurait pas dit mieux. Parce que c’est ce dont il s’agit : une catastrophe. Une tempête prête à souffler de sa puissance destructrice tout ce pour quoi ils se battent depuis tant d’années. Les retombées seront monstres, vont ébranler le réseau de fond en comble. "Je comprends pas", fait finalement Ginny d’une voix fluette qu’elle ne lui connaît que peu. Et ça lui fend le cœur, à Mafalda, preuve que finalement, elle en a un, qu’il n’a jamais été remplacé par un cerveau. Le problème réside dans le fait que peu de personnes savent le lui retourner. "Je sais." Pause. Elle se redresse et appuie le l’arrière de son crâne contre la porte. "Et c’est normal. C’est parce qu’il n’y a rien à comprendre", rétorque-t-elle après quelques instants d’un silence qu’elle se décide finalement à abandonner. Elle se racle la gorge et ajoute : "pas dans l’immédiat, en tout cas." Nouvelle pause. Elle réfléchit un peu plus, cette fois-ci, pèse le pour et le contre de chaque syllabe qui s’échappe de ses lèvres, méticuleuse, mais surtout soucieuse de Ginny. Ce n’est pas tous les jours qu’elle la ménage de la sorte, alors elle peut faire un effort le temps de quelques heures, quelques jours, peu importe le temps qu’il lui faudra. "Mais ça viendra", poursuit-elle en cherchant le regard de sa cousine, qu’elle voudrait pouvoir réconforter un peu mieux. Elle envie l’empathie de Luna et les connaissances d’Hermione sur le sujet Potter, soudainement. "Vous vous êtes toujours battus. Avec lui et pour lui." Mafalda fait la moue tout en haussant les épaules dans un geste qui signifie qu’il n’y a rien d’autre à ajouter, que les sentiments qui les lient sont là et aussi clairs que du cristal. "Et vous allez continuer à le faire. On va le faire. Ensemble." Parce qu’elle sait, sans être utopique et le connaître plus que ça, qu’Harry ne s’est pas réveillé un bon matin en se disant que Voldemort ferait un meilleur adversaire aux échecs sorciers que Ron ou qu’il préférait sa compagnie à celle d’Hermione. Bref. "C’est normal de ne pas comprendre", répète-t-elle encore une fois pour être certaine que Ginny l’enregistre quelque part dans son cerveau – même si elle ne veut pas le comprendre ou l’accepter dans l’immédiat. Ça viendra. Mafalda a au moins le mérite d’être patiente et si elle doit le lui répéter un million de fois, elle le fera. "Et d’être en colère."
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Ginny n’attend pas de réponse particulière. Il n’y a rien à dire il lui semble, rien qui puisse la faire se sentir mieux, la réconforter véritablement — et pour ça, il faudra au moins qu’elle accepte de s’ouvrir, de se laisser ressentir complètement tout ce que cette affreuse nouvelle provoque et secoue en elle. Elle n’attend aucune réponse particulière et en un sens, est soulagée d'ailleurs que ce soit devant Mafalda que cette petite brèche se soit ouverte, s’attendant à ce que sa cousine ne s’attarde pas trop dessus, contrairement à d’autres qui pourraient essayer de s’y engouffrer, de la faire parler. "Je sais." Elle n’en attend ni plus ni moins de sa cousine, Ginny espère que ce n’est qu’une remarque au passage, que bientôt la fêlure dans sa voix sera toute oubliée. "Et c’est normal. C’est parce qu’il n’y a rien à comprendre" Mais non. Mafalda a repris la parole après quelques instants de silence, et se veut réconfortante visiblement. "pas dans l’immédiat, en tout cas." Elle parle en saccade, doit réfléchir en même temps. Ginny sait qu’elle a raison quelque part ; que personne n’aurait pu prévoir ça, que personne aujourd’hui alors que la nouvelle vient de leur parvenir ne peut le comprendre. Qu’elle mettra, ils mettront tous, du temps à comprendre, si même ils y parviennent un jour. Elle a raison Mafalda, comme bien souvent. "Mais ça viendra" Ginny hausse les sourcils, le visage enfoui dans son oreiller, le nez en dépassant juste assez par moment pour la laisser respirer. Elle n’est pas certaine de partager l’optimisme de Mafalda. Elle n’est pas même sûre que celui-ci soit sincère. "Vous vous êtes toujours battus. Avec lui et pour lui." Ils se sont battus pour lui et pourtant pas assez, pas assez pour croire qu’il était encore vivant, pas assez pour tout faire pour le sauver des mains du Lord. Ils se sont battus certes, mais ils n’ont pas su mener le bon combat, ils ne se sont pas focalisés sur la bonne bataille. Et maintenant, Ginny a l’impression qu’ils vont perdre la guerre. Qu'ils en ont même déjà perdue une.

"Et vous allez continuer à le faire. On va le faire. Ensemble." Mais combien de personnes ce “on” inclut-il ? Combien vont rester dans l’Ordre, pour se battre encore, avec la bombe que l’on vient de leur lancer à la figure ? Combien vont quitter les rangs, suivre Harry qui a, somme toute, toujours été le leader attitré de leur mouvement rebelle. Il a toujours été un symbole, même par delà sa mort, du combat qu’ils ont essayé de mener pendant toutes ces années. Pour lui tout ça. Pour rien. Harry est dans l'autre camp et Ginny n’a pas pu faire son deuil de l’homme qu’elle doit s’inquiéter déjà du symbole détruit. "C’est normal de ne pas comprendre" que sa cousine lui répète, comme si elle craignait que Ginny ne l’ait pas entendue. "Et d’être en colère." Ginny renifle, mais pas à cause de larmes quelconques qu’elle ne s’autorise pas à faire couler, pas maintenant. Elle renifle parce que la colère est la dernière des choses qu’elle ressent en cet instant précis, et la première émotion sur laquelle elle sauterait toutefois avec joie si elle le pouvait ; parce que la colère ça se comprend, ça se maîtrise, ça se canalise. La colère elle peut en faire quelque chose. Ce qu’elle ressent actuellement, c’est bien plus compliqué, bien plus difficile à définir, comme à transformer en quoi que ce soit d’utile. "Merci." lance-t-elle plus parce qu’elle sait que c’est ce qu’elle doit dire, parce qu’elle sait que ce n’est pas le moment de s’inventer une colère toute déplacée et de s’insurger contre sa cousine. "Merci de valider mes sentiments." ne peut-elle pourtant s’empêcher d’ajouter, aussitôt honteuse de l’acidité de son ton. Mafalda n’a rien fait de mal, elle le sait, ça n’est pas de sa faute, elle le sait, elle essaye juste d’aider. Ginny sait tout ça. "Fuck. Sorry." s’entend-elle dire dans un soupir, relevant enfin la tête et se tournant sur le dos sur son matelas, une paume appuyée sur ses traits tendus. "C’est juste…" C’est juste qu’il n’y a rien à dire. Parce qu’ils ne savent rien pour le moment et la dernière chose que veut faire Ginny c’est se perdre dans des spéculations dont ils n’auront pas les réponses dans l’immédiat, pas jusqu’à remettre la main sur Harry. "Il faut qu’on le retrouve. Qu’on le récupère." Ça au moins c’est certain, sa voix est emplie d’une détermination bien plus habituelle pour elle que tout ce qui en a transpiré ces dernières minutes. Peu importe le choc, l’incompréhension, la peur, la culpabilité, la douleur, le désespoir latent. S’il ne doit y avoir plus qu’une seule chose que Ginny sait, dont elle est sûre, c’est qu’ils doivent sauver Harry, c’est le seul moyen de comprendre, le seul moyen de gagner, le seul moyen… de recoller les morceaux de tout le monde. De son cœur à elle, aussi. "Il faut qu'il revienne." Harry, c'est avec eux, avec la Résistance qu'il a sa place. Même s'il l'a oublié.
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Mafalda relève un regard contrit en direction de sa cousine, toujours masquée par un coussin lui empêchant d’apercevoir les traits d’un visage qu’elle pourrait analyser. Ça lui faciliterait la tâche, l’espace de quelques instants, de pouvoir échanger un regard avec Ginny, pouvoir y déceler les prémices d’une tempête approchant ou les calmes limpides de prunelles fatiguées par les montagnes russes d’une vie incontrôlable. Tout ce qui lui parvient, c’est un reniflement et un remerciement acide qu’elle ne relève pas, l’esprit ailleurs. Elle pense encore à Harry et au Daily Propeth. Au coup de théâtre digne des plus grands auteurs. Un plot twist qu’ils se prennent tous comme une claque en pleine figure, le degré de douleur variant aléatoirement. Et y’a ce désespoir brûlant qui l’accompagne soudainement, la revêt avec une telle virulence que ses épaules s’affaissent sous un tel poids. Si on lui avait dit qu’elle vivrait assez longtemps pour voir Potter parader de l’autre côté de la barrière, par Merlin.

"Fuck. Sorry." Presque automatiquement, Mafalda lève les yeux au ciel. "Laisse tomber, c’est moi. J’ai jamais été super douée pour…" D’un geste de la main, elle désigne vaguement la silhouette de sa cousine. "Tout ça. On s’en fiche." Elle n’attend pas que sa cousine tente de la convaincre du contraire. Elles savent toutes les deux que c’est la vérité, que Mafalda, si elle sait écouter, n’est pas la meilleure en ce qui concerne le réconfort. Ce n’est de toute façon pas ce dont Ginny a besoin, pour le moment, alors tout tombe à pique. "C’est juste…" Elle n’a pas détaché son regard de sa cousine, tournée sur le dos, une main sur son visage aux traits tirés. C’est déjà un pas en avant, elle en a l’impression, en tout cas. "Oui, je sais", se contente-t-elle de répondre lugubrement, écourtant volontairement l’explication douteuse de Ginny, qui peine à formuler ce qu’elle pense réellement de vive voix. Parce qu’au final, elle sait bien Mafalda, qu’il n’y a pas grand chose à tirer d’une telle conversation. Qu’ils sont sans l’ombre d’un doute tous aussi perdus les uns que les autres. Et qu’en dehors de l’incompréhension générale et une surprise certaine, y’a pas réellement d’autres mots à accorder avec les émotions qu’ils ressentent. Que la plus grosse majorité des sorciers va ressentir. Elle sait déjà que ça aura l’effet d’un tremblement de terre, que les répercussions vont se faire ressentir jusque dans les tréfonds de St James. Su-per.

"Il faut qu’on le retrouve. Qu’on le récupère", annonce-t-elle soudainement avec plus de fougue qu’elle n’en a entendu ces derniers jours réunis. Bien entendu, Mafalda n’a pas à coeur de jouer les trouble-fête ou la rabat-joie de service. L’ardeur qu’elle sent brûler au fond de la gorge de Ginny lui donne d’ailleurs plus envie de se taire qu’autre chose. Parce que c’est de cette Ginny-là dont ils vont avoir besoin, Mafalda le sait très bien. Les prochains jours, semaines et mois plus que jamais. Ginny elle pourrait être un étendard à elle toute seule, si elle le voulait réellement, mais parfois Madalda doute des connaissances de sa cousine à ce sujet. Elle a la fougue et le tempérament des lions, et cette détermination qui suinte à nouveau et qui gronde…

C’est ce dont ils ont besoin.

Il faut juste qu’ils fassent attention à ce que ça ne s’essouffle pas. "Il faut qu’il revienne", renchérit-elle et le coeur de Mafalda a un dérapé parce que la seule chose à laquelle elle est capable de penser pour l’instant, c’est qu’ils ne laisseront pas Harry revenir. Et que peut-être Harry ne voudra pas revenir. Y’a un tas de données et de variables toutes plus aléatoires les unes que les autres qui lui traversent l’esprit depuis de longues minutes, et elle ne peut pas s’empêcher de se demander ce qu’ils feront s’ils perdent Harry de manière définitive. "Je me dis que…" Mafalda ramène ses genoux à elle, les encerclent de ses bras et vient y déposer son menton, les pupilles toujours vrillées sur le lit. "J’ai d’abord pensé qu’il était sous l’influence d’une potion." Elle marque une pause et ajoute : "c’est un art qu’on sous-estime, tu sais ? Certaines sont vraiment très bonnes pour contrôler les sorciers. C’est parfois pire que l’imperio", lui fait-elle savoir négligemment, les pensées si emmêlées qu’elle peine à en venir en fait. Tirer l’important du superflus. "Si c’était pour le mettre sous potion ou imperio, pourquoi le garder aussi longtemps ? Je veux dire…" Elle hausse les épaules. "On sait tous maintenant que s’ils s’en étaient servis dès le début, ils auraient eu ce qu’ils voulaient plus facilement" Enième pause durant laquelle elle fixe Ginny, un sourcil arqué en une moue sceptique. Elle sait que c’est peut-être égoïste, de ne même pas tenter d’apprivoiser son besoin de mettre des mots sur ce qui est arrivé à Harry. Parce que c’est peut-être pas ce dont sa cousine a besoin à l’instant. C’est peut-être trop d’un coup. Qu’importe. Elle sait que dans le fond, la surprise passée, ils chercheront tous à comprendre. Autant le faire tout de suite. "Le garder si longtemps dans le plus grand des secrets n’a aucun sens." Même s’ils se sont tous évertués à ne le voir que comme un être humain, ni plus, ni moins, Harry Potter est une arme massive de guerre. "A moins qu’ils n’aient fait autre chose toutes ces années." Quelque chose avec lui. "Quelque chose de… Permanent ?" L’information est trop fraîche pour avoir le temps d’y réfléchir convenablement. Mais c’est ce qui lui semble être le plus logique jusqu’à présent.
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Ginny a l'impression d'avoir retrouvé son souffle avec sa détermination, elle a retrouvé son courage avec ces quelques mots tout simples : il faut que Harry revienne. Les mots sont simples mais elle sait qu'ils seront difficiles à réaliser. Que ça prendra du temps, de l'énergie, que ça leur coûtera beaucoup humainement. Elle sait que ça ne sera pas facile, mais rien ne l'a été depuis qu'Harry a disparu. Et rien ne le sera avant qu'il ne leur soit revenu. "Je me dis que…" Elle se redresse un peu sur son matelas, un peu surprise des réticences qu'elle croit entendre dans le ton de sa cousine. "J’ai d’abord pensé qu’il était sous l’influence d’une potion." Bien sûr : là où la réaction normale de Ginny (après le coup de choc et le coup au cœur) est la détermination presque aveugle, celle de Mafalda tend à la réflexion. Elle n'est au courant que depuis quelques minutes et non seulement elle a quelques idées, mais elle a même eu le temps d'écarter certaines pistes. She's really something. "c’est un art qu’on sous-estime, tu sais ? Certaines sont vraiment très bonnes pour contrôler les sorciers. C’est parfois pire que l’imperio", Ginny se retourne sur le dos, toujours allongée mais les yeux cette fois fixés sur le plafond. Ça ne ressemble pas beaucoup à Mafie de tourner autour du pot, mais elle suppose qu'elle a le droit d'être un peu perturbée elle aussi. C'est vrai que, à bien y réfléchir — ce qu'elle ne s'est absolument pas laissée faire jusque-là —, elle-même aurait penser à un impero avant tout. Mais elle n'a pas les connaissances ni l'intelligence de sa cousine. "Si c’était pour le mettre sous potion ou imperio, pourquoi le garder aussi longtemps ? Je veux dire…" Elle fronce les sourcils et se redresse un peu sur ses coudes pour jeter un œil vers Mafalda, assise par terre près de la porte, les genoux serrés contre sa poitrine. "On sait tous maintenant que s’ils s’en étaient servis dès le début, ils auraient eu ce qu’ils voulaient plus facilement" Ginny fait la moue et se laisse retomber sur son oreiller. Elle ne saisit pas vraiment ce qu'essaye de lui dire Mafalda. D'abord, pour elle, ce que le Lord cherche à faire n'est pas si clair : faire taire les petites rebellions de la société civile ou démanteler la vraie Résistance ? Certes ça sera un gros coups pour eux tous, mais c'est mal les connaître que de croire que l'Ordre va disparaître si "facilement"… Elle comprend ce que Mafalda veut dire toutefois : pourquoi attendre si longtemps pour sortir son arme secrète ? Soit Voldemort est désespéré — et Ginny peut imaginer pourquoi : ils ont encore détruit un de ses horcruxes il y a quelques mois, mais ça, le commun des Phénix l'ignore — soit son arme, Harry, a mis du temps à être perfectionnée.

"Le garder si longtemps dans le plus grand des secrets n’a aucun sens." Peut-être pas aucun sens, mais pas beaucoup c'est certain. Ceci dit, ils ne savent pas ce qu'il se passe dans la tête de Voldemort. Et puis Ginny s'en moque dans le fond. Ce qui compte pour elle c'est de le détruire lui, pas de le comprendre. Ce qui compte c'est de récupérer Harry, ils s'occuperont de savoir ce qu'il lui est arrivé après. "A moins qu’ils n’aient fait autre chose toutes ces années." Ginny fronce les sourcils et déglutit difficilement. Elle n'a pas envie de penser à ça. Elle n'a pas envie de s'imaginer ce que Harry a vécu, ce qu'il a subi, ce pourquoi il agit comme il le fait. Penser qu'il est sous impero a ses avantages : ça lui permet d'imaginer qu'il n'a pas souffert, ça lui permet d'imaginer qu'ils pourront facilement le sauver, le ramener à eux physiquement mais aussi mentalement. Penser qu'il est sous impero lui permet de réfléchir plus rationnellement, de voir tout ça comme une simple tâche à accomplir, de ne pas se laisser aveugler ni étouffer par les émotions. "Quelque chose de… Permanent ?" "Non." rétorque-t-elle immédiatement. Elle est bien la dernière à vouloir brider la brillance intellectuelle de Mafalda, elle est la première à l'écouter aussi. Mais pas ça. "Ne dis pas ça." Pas maintenant en tous cas. Pas alors que c'est déjà difficile pour elle, de ne pas s'effondrer, de rester forte, assurée, déterminée. Peut-être que c'est irrationnel et stupide de sa part d'agir ainsi, de vouloir se boucher les oreilles comme une enfant, mais elle ne peut pas faire autrement. Il n'y a que comme ça qu'elle peut accuser le coup. "Rien n'est jamais permanent." Sauf la mort. Et il y en a eu tellement des morts des deux côtés, mais surtout du leur. Il n'y a que ça qui soit permanent : l'absence de Fred, de Katie, de Colin. Tout le reste peut être défait, ou au moins arrangé. Elle n'y croit pas que par une naïveté exacerbée aujourd'hui par le désespoir et la peur, elle le croit aussi parce qu'elle l'a vu. Elle a vu des horcruxes et elle les a vu détruit, elle a vu le laboratoire de l'Ordre créer des armes impossibles, les moldus créer des moyens de communication improbables. Quoi qu'ils aient fait à Harry, ils pourront le défaire. Il le faut. Il n'est pas mort, au moins en ce sens aujourd'hui l'Ordre peut être rassuré. "Heureusement qu'on t'a de notre côté Mafie…" rajoute-t-elle avec un peu moins de tranchant, un peu plus de douceur. Même si elle n'aime pas les conclusions que celle-ci tire, et même si elle n'est pas prête pour le moment à les entendre, elle apprécie à leur juste valeur les talents de sa cousine. " Those brains of yours…en voilà une arme redoutable. " Comme Hermione. Ginny serait d'ailleurs bien en peine de dire laquelle des deux est la plus brillante ; elle est bien contente de les avoir dans son camp.
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Il faut qu’Harry revienne, c’est certain. Mafalda est même persuadée que c’est la seule optique qui pourra faire tenir les membres de l’Ordre comme Sirius, Hermione ou Ginny. Le retour d’un élu disparu, le fameux envolé ne laissant derrière lui qu’une fumée d’incohérence et une panoplie de questions auxquels ils n’ont jamais été capables de répondre. C’est pas faute de s’être penché dessus — Mafalda l’a vu de ses propres yeux quand ils n’étaient encore qu’à Hogwarts. Oui, un million de questions et aucune fichue réponse. La seule chose à laquelle elle est capable de penser, qui taraude tout autant l’esprit de sa cousine, c’est l’éventualité d’un séisme interne au sein de la résistance. Un étendard qui n’en est plus un, qu’ils ne pourront plus jamais brandir comme la bannière ultime de ralliement.
Non, pas toujours.
Bien entendu, il y a encore de l’espoir — c’est ce que Ginny semble penser, du moins. Et elle ne sait pas trop si c’est de la rationalité ou du pessimisme, mais pour l’heure, elle a du mal à y croire, qu’importe le regain d’énergie dont son interlocutrice semble être nouvellement affublée. Tant mieux, non ? Parce que si Mafalda est le genre à porter la réflexion comme revêtement en toute situation, Ginny est drôlement différente. Ginny elle est le genre de battante qui insuffle l’espoir quand on le pense disparu définitivement.
Ginny est un leader, elle a le tempérament du lion, parfois abattu, mais toujours rugissant quand il le faut et la flamme qui anime l’espérance dont ils auront tous besoin au cours des prochains jours, des prochaines semaines. "Non." "Non ?" Mafalda arque un sourcil curieux dans sa direction, persuadée l’espace de quelques secondes qu’elle a une autre théorie, quelque chose de moins sombre, de moins catégorique, définitif. "Ne dis pas ça." Et c’est pas qu’elle s’en veut, quoiqu’un peu quand même, mais elle ne peut s’empêcher de penser que plus tôt sa cousine ingurgitera l’éventualité et mieux elle pourra affronter la situation. "Rien n’est jamais permanent." Et finalement, la culpabilité qu’elle pensait pouvoir repousser finit par jaillir pour venir la cueillir comme une fleur. Elle s’empresse donc de rajouter : "Peut-être que tu as raison." Et parallèlement, elle se dit qu’en bas, ça doit cogiter sévère entre les membres importants de l’Ordre. Elle payerait cher pour avoir l’opinion d’Hermione sur le sujet et voir ce qu’elle en pense après coup. Parce que c’est une idée qui se tient, non ? Qu’importe ce que scande sa cousine, qu’importe qu’elle lui donne raison ce soir pour apaiser son esprit. Parce qu’elle a bien peur, Mafalda, que le Gouvernement ne se mette pas à sortir Potter sans s’être assuré au préalable qu’une telle arme ne se retournera pas contre eux — une bombe à retardement qui pourrait leur exploser au visage, ça serait bien trop dangereux. C’est de cette façon qu’elle penserait si elle était à leur place, en tout cas. "Heureusement qu’on t’a de notre côté Mafie.." Et comme la voix de Ginny se fait moins dure, l’interpelle relève les yeux dans sa direction. Tu parles. Une pessimiste incapable de retenir ses doutes incessants et tous moins fondés les uns que les autres pour elle — quelle perle en tant de guerre, c’est certain. "Those brains of yours… en voilà une arme redoutable." Et Mafalda se contente de mimer : "those hearts of yours… une arme redoutable aussi." Le chanteur d'espoir là où les neurones l'étouffe sous les idées plus noires les unes que les autres. Et c’est peut-être cliché, mais pas moins vrai pour autant. C’est en ces traits particuliers que les membres de l’Ordre se complètent mutuellement — peut-être qu’ils tirent même leur force d’un tel phénomène. "Très bien, bon, fais-moi de la place maintenant", fait-elle en se redressant soudainement. Quelques pas plus tard, elle pousse légèrement sa cousine et se laisse tomber sur le lit, juste à côté d’elle. "Dis, tu veux bien faire un effort ? Recule encore, merci." Et elle lui donne un petit coup d’épaule pour accompagner le geste à la parole. Elle aimerait être meilleure dans son job de cousine et savoir comment lui remonter le moral en moins de temps qu’il n’en faut pour dire quidditch. Le fait est que Mafalda reste persuadée qu’elle pourrait se couper en quatre, rien ne parviendrait à lui faire digérer la nouvelle rendue publique par ce Daily Propeth devenu torchon. Seules les informations, encore manquantes pour le moment, pourrait donner un souffle nouveau à l’ambiance pesante qui s’est déjà emparée du manoir.
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"those hearts of yours… une arme redoutable aussi." réplique Mafalda, comme en miroir. Ginny grimace légèrement, pas convaincue le moins du monde. Elle n'a pas l'impression d'avoir quoi que ce soit de spécial à offrir, même si tout ce qu'elle a elle l'offre à l'Ordre. On la qualifie parfois de héros, mais elle ne fait rien de plus que les autres, n'a sacrifié rien de plus que des dizaines de membres de l'Ordre qui ont perdu un frère, une sœur, un parent, un meilleur ami, ou un amant. Qui plus est, elle n'est pas l'Élu, elle n'a pas le cerveau ni d'Hermione, ni de Mafalda, pas de don particulier non plus. Elle n'a que son amitié avec Hermione et sa proximité avec Ron (pour une fois qu'il fait bon naître Weasley) pour expliquer qu'elle fasse partie du cercle six, tant décrié. Ce cercle six sur lequel se fondent tous les espoirs du Conseil, a-t-elle l'impression, tant rien d'autre n'a l'air d'être fait. Au point que personne n'a su voir venir la bombe qui leur a explosé au visage aujourd'hui. "Très bien, bon, fais-moi de la place maintenant" Ginny fronce les sourcils, mais ne bouge pas jusqu'à ce que Mafalda la rejoigne véritablement et doive physiquement la pousser - quoique légèrement - pour qu'elle lui fasse une place sur le lit, à côté d'elle. Sa cousine s'y laisse tomber, prenant la moitié de la du matelas, Ginny a l'impression, quoi qu'elle ne s'en plaigne pas. La conversation semble close, ce qui l'arrange profondément, même si elle n'a pas forcément l'impression d'en avoir tiré beaucoup. Elle en a tiré quelque chose, malgré tout, un bout d'espoir et de détermination. Un bout de sa force habituelle, même si c'est moins en se reposant sur Mafalda qu'en la cherchant en elle-même, pour contredire son pessimisme. "Dis, tu veux bien faire un effort ? Recule encore, merci." insiste l'autre avec un coup d'épaule encourageant et Ginny bougonne un peu pour la forme, mais se décale jusqu'à ce que sa cousine puisse ne plus trop flirter avec le bord de son lit. Effectivement la discussion ne reprend pas vie entre elle, un silence confortable s'installant à la place, alors que Ginny profite de la présence de Mafalda à côté d'elle, de son soutien, réel, s'il n'est vocal. Elle sent son cœur qui se calme peu à peu, ses idées qui se remettent en place même si elle n'a pas très envie de penser à tout ce qui vient d'arriver. Elle préfère faire le vide et juste profiter de l'instant présent, doux et rare, et qui ne le sera que plus à l'avenir, à en croire le futur bien sombre qui semble se présenter à eux. "Merci," murmure-t-elle, après trois, cinq ou bien dix minutes de silence, elle ne sait pas trop. Après ça, elle ferme les yeux et essaye d'oublier, en vain.
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