"Is that-- oh I simply love Aotearoa - wait is that my voice? Woah! Lalala? Lalala!" Le Docteur tourne plusieurs fois sur elle-même avant de coller son nez contre le hublot le plus proche, jurant un peu sous sa respiration quand elle calcule mal son coup. Le nez a changé de taille... un peu comme tout le reste de son corps: si le Docteur devait par le passé se mettre sur la pointe des pieds pour voir à travers la fenêtre spatiale, elle est désormais bien à plat, le cou un peu tordu en avant à vrai dire pour voir devant elle la plus belle des planètes - la bleue. "It just all looks so nice and peaceful from up there..." Bien loin de la masse grouillante d'êtres vivants qu'elle sait exister à la surface de la planète, toujours en conflit, toujours en amour, leurs aventures nourrissant les siennes depuis des dizaines, centaines d'années maintenant. Elle ne changerait sa vie pour rien au monde.
Pourquoi parle-t-elle à voix haute, déjà? "I'm not talking to myself. I'm not a self-talker? Am I? No. No, I'm not." Elle se convainc au fur et à mesure qu'elle parle, ses sourcils faisant une gymnastique impressionnante sur son front jusqu'à réaliser qu'elle peut se voir dans le reflet du hublot et le vide intersidéral de l'espace. "Interesting nose... I'm not too mad... I'm a BLONDE, now? AGAIN? A BLONDE WOMAN? AGAIN? Another win for women-- oh."

Elle le voit enfin dans le reflet: le visage cerné d'un homme. Le Docteur saute pour se retourner et le regarder d'un peu plus près, s'approchant d'un pas un peu trop rapide pour être rassurant. Elle vient immédiatement enrouler ses mains autour de ses joues, quand bien même l'individu en question est recouvert de sang. "I know who you are," ronronne-t-elle, lissant une mèche de cheveux bouclés sur sa tempe, ses yeux bleus le perçant de part en part comme si il était une équation dont la solution lui échappait - mais pas pour longtemps. "Guillaume!" Elle s'éclaire, puis fronce les sourcils. "No. William!" Sa nuque craque quand elle secoue la tête. "No."
Les doigts du Docteur retracent un peu les traits du visage de l'homme entre ses grandes mains, éprouvent la barbe mal rasée, les cheveux poivre et sel maintenus en l'air par une manoeuvre gelée expérimentée, et la peau véritablement recouverte de sang. D'un air curieux, elle ramène son doigt à sa bouche pour éprouver la saveur du sang en question, et elle penche la tête sur le côté. "Hmmm..." Pas un bruit d'appréciation, plus de curiosité. Elle relâche lentement l'homme en face d'elle - son compagnon, réalise-t-elle alors, avec une certaine joie. "Billy! Your name is Billy and you love chocolate pikelets and you are covered in my blood because - why?! It can't be good. Oh. Oh. I reincarnated again, didn't I? Dang it. That must be so traumatic," s'extasie-t-elle avec un entrain non-feint. Elle se tapote le corps à plusieurs reprises, découvre avec joie qu'elle n'est pas blessée (quand bien même ses vêtements sont ruinés, et bien trop petits, ce qui ne semble pas la déranger outre-mesure) et fait un "ah-AH!" dramatique de pur contententement quand elle met la main sur son tournevis sonique. Elle commence immédiatement à l'allumer en l'approchant de la tempe de Bily. "How are we feeling, Billy? You look a little green in the face. Underneath the red I mean."