BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 BRISE-LAME#2 ⊹ NORMAL PEOPLE.

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Anna-Lise Kasuga
OPPORTUNIST
Anna-Lise Kasuga
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Âge : trente-six ans (11/11).
Occupation : matricule #69 au Mutex, ancienne agent-double.
Allégeance : la Science™.
Particularité : maudite (rolling eyes), occlumens confirmée (complexe), troisième oeil (arithmancie).
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abram carrow
While I destroyed his hopes, I did not satisfy my own desires. They were forever ardent and craving; still I desired love and fellowship, and I was still spurned. Was there no injustice in this?
Le N9 a un fonctionnement hybride qui a dû être revisité depuis leur emménagement dans les locaux du N2, désormais, les Langues-de-Plomb n'ont plus la liberté d'aller et venir quand bon leur semble. Il y a même une lone worker policy plutôt agaçante qui a forcé quelques employés malchanceux à déloger Anna-Lise en plein travail parce qu'elle était la dernière dans les bureaux; ils s'en sont heureusement sortis avec rien d'autre qu'un regard noir et une mine furibonde, mais la sorcière n'a pas oublié leurs noms ni leurs visages.
Ce n'est pas tant le fait qu'elle ne puisse pas rentrer tard qui l'agaçe, c'est juste que ses absences sont plus facilement remarquables. Elle a eu le malheur de déjeuner une fois avec Vera des RH de la BM à la JM (un bureau dont elle ignorait jusqu'à l'existence) (elle a tendance à ne pas s'intéresser aux individus appartenant à des bureaux qui ont un acronyme et qui sont eux-même la sous-division d'un acronyme, ad nauseam), et puis, tous les midis, invariablement, Vera lui envoie un message cristal. Ou deux. Ou trois. Et comme ça fait trois jours qu'Anna-Lise n'est pas venue au bureau, ça commence à faire beaucoup de messages.

Elle fait ses heures, et même plus encore, et ni Abram ni Shafiq ne croient au fliquage. Les Langues-de-Plomb travaillent, pour la plupart, librement, baignant dans une confiance implicite de leurs supérieurs. Mais elle se sent elle-même approcher la limite des questions qui vont devenir embêtantes, et puis elle peut voir comme le nez au milieu de la figure les changements, d'autant plus effrayants, de son corps.
Anna-Lise pourrait passer des heures à s'observer, elle qui a toujours méprisé la vanité superficielle et a toujours entretenue une image sophistiquée mais vide. Elle se regarde, elle tourne sur elle-même, elle touche son ventre, elle le caresse, elle tourne sur elle-même, elle le caresse de nouveau. Elle a acheté un nouveau carnet (parmi des centaines, si ce n'est des milliers, d'autres) dans lequel elle note la date, son poids le matin, son poids le soir, la circonférence de son ventre, celle de sa poitrine. Et puis elle se regarde, et elle se regarde, et elle se regarde, et elle imagine. Elle rêve.

Elle n'en a pas encore parlé à Simon - son mari - mais elle a déjà appelé sa mère. Celle-ci finit une colloque à Cincinnati puis prendra le premier Portoloin pour Londres. Anna-Lise a essayé de la convaincre de ne pas le faire, sans force ni envie. Carolina mère n'a rien voulu entendre. Anna-Lise s'est contentée de dire à sa fille au pair et à son intendant de préparer sa maison pour l'arrivée de sa mère, et aussi de ne rien dire à Simon si il s'aventurait du côté de la résidence de sa femme.
Maintenant, Anna-Lise sait qu'elle travaille contre la montre. Alors elle se rend au Ministère, après avoir donné sa liste de courses à ses employés de maison et après avoir appris par coeur le petit discours qu'elle a préparé pendant ces trois derniers jours.

Fort heureusement pour elle, Vera ne l'alpague pas quand elle furète à travers les bureaux de la VB: il est encore tôt et il y a peu de gens dans les bureaux. Anna-Lise s'est contentée d'envoyer une note succinte à Bernardo pour confirmer la présence d'Abram; elle n'a donc aucun mal à le trouver, toujours amusée malgré elle quand elle le découvre dans ce petit bureau du N2 qu'on lui a attribué, loin de ses jouets et de ses sombres desseins. Elle a frappé avant d'entrer, mais pas attendu - tout simplement parce qu'elle aime voir son exaspération et sa surprise, deux lignes violentes sur son visage, l'une au-dessus des yeux et une à la place de sa bouche. C'est étrange de penser ça, mais honnête. Anna-Lise peut désormais dire qu'il y a des choses qu'elle aime découvrir chez Abram, qu'entre la haine et le respect qu'elle lui porte, elle a trouvé un espace liminal où s'est logé un ersatz d'appréciation ou d'amour.

Ou alors peut-être que c'est lui qui parle à travers elle; like calls to like, comme disent les lois de la magie.

"We need to talk." Anna-Lise regarde le pli de la bouche d'Abram, et n'a pas le moindre regard pour les autres matricules qu'il était apparemment en train critiquer de bon matin (ou tard la nuit; toujours difficile à dire, avec leurs susmentionnés emplois du temps chaotiques). "Urgently." Son coeur grimpe dans sa gorge d'une manière très peu caractéristique. Anna-Lise ne se souvient pas de la dernière fois qu'elle a été si hésitante et fébrile. "Mr Carrow."
Elle garde la porte ouverte pour les employé.es qui sont congédié.es sans leur adresser un regard, puis la referme derrière eux. Anna-Lise reste appuyée contre le battant, gardant pièce et bureau entre elle et Abram. Ses yeux n'ont toujours pas fait l'escalade jusqu'à ceux d'Abram, parce qu'elle peut déjà deviner la suite. En préparation, elle amoncelle méticuleusement les murs de son Occlumancie à la surface de son esprit, colmate les failles, vérifie les fondations, réenforce les points faibles. Elle sait que c'est vain, mais la pratique mentale, familière et méticuleuse, la rassure.

Après un court silence, elle expire. "I'm pregnant," dit-elle d'une voix claire, mais morne, une imitation imparfaite d'Abram lui-même, ses yeux venant caresser le bois du bureau devant elle plutôt que le regard violent de son propriétaire. "You're the father. It's due in September. I will be taking a six-month leave starting from July, and will prioritize remote-working assignements, with your blessing." Elle fait la moue, pincée et embarrassée. "Simon doesn't know yet, but it will be his." Anna-Lise pense la précision évidente; mais avec Abram, elle ne sait jamais à quoi s'attendre. C'est comme ça qu'ils en sont arrivés là.
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Abram Carrow
DEATH EATER
Abram Carrow
Date d'inscription : 21/02/2022
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Crédit : self (av.), josman (cit.), poupoune (carrows gif), jool (santa's gift)
Âge : Quarante-cinq quoiqu'Azkaban, entre autres joyeusetés, lui ait ravagé sa jeunesse relative.
Occupation : Mage noir™. Chef du bureau d’expérimentation sur les nés-moldus et traîtres consentants (a.k.a MuTEx Office), au Département des Mystères. Membre de la Chambre à la tyrannie facile (prochain édit : taxer l'air que tu respires).
Allégeance : Le Lord, qu'il a servi toute sa chienne de vie, et continuera de servir jusqu'à la mort.
Particularité : Maître Legilimens. S'enfonce dans les esprits comme une faux dans les blés ; y dévore aussi les émotions puissantes qui lui font dorénavant tant défaut. Le contrecoup, cependant, revêt parfois des allures de cauchemar.
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tw: mention de torture psychologique et physique, de mort, et d’avortement

"I'm sick of you whining like babies. You're just a bunch of sloppy, lazy jerks who are constantly bugging me because 'things go wrong'. I'll show you what it's like when things go really wrong, you incompetent fucking apes, you'll understand the bloody difference!" Le doigt d’Abram finit de marteler le vide devant lui, le séparant de quatre de ses employé.e.s qu’il a assis.es face à son bureau de fortune - lui est debout, posture étudiée, sciemment autoritaire et menaçante. Une veine gonfle le long de son cou, une autre sur sa tempe, et il ressemble comme souvent à un grand enchevêtrement de nerfs cinglant par coups perdus les silhouettes autour de lui alors même qu’on sent, sans avoir besoin de voir, qu’une multitude de corpuscules nocifs grouille en lui - prête à exploser d’un moment à l’autre. Il a aussi une légère inflexion dans le ton qui lui donne parfois un étrange et improbable accent écossais, s’étonne Quinze, ce sur quoi le chercheur de renommée nationale et philosophe malgré lui s’accroche mordicus pour ne pas totalement céder à la panique.

Abram prend quelques secondes pour rattraper son souffle. Mains sur les hanches, il fait quelques pas cassés d’un côté, puis de l’autre, le long du petit bureau parfaitement ridicule et médiocre qui lui sert aujourd’hui de pupitre pour professer sa colère - demain c’en sera un autre, et après demain encore un autre. S’en plaint-il ? Non. Il expérimenterait dans les égouts malodorants de Londres s’il le fallait, sur le cadavre d’un troll, même, et pourquoi pas les deux combinés tant qu’à faire dans le folklorique - il est à peu près certain d’avoir été confronté à une situation similaire dans sa jeunesse et d’en garder un souvenir somme toute positif. Ses yeux noirs doublés d’un regard tout aussi noir épinglent l’un.e après l’autre les employé.e.s aligné.e.s face au bureau. Paradoxe d’un colérique : leur mutisme abêti l’enrage encore plus et pourtant, il est convenu entre eux et par compréhension tacite - quasi instinctive - qu’il vaut mieux que personne ne l’ouvre à l’instant t. Abram a une migraine affreuse. Il a passé les heures précédentes à dévorer l’esprit de deux prisonniers pour leur soutirer informations et preuves et les chiens lui ont donné du fil à retordre - qu’importe, car ils ont aussi fini par lui donner ce qu’il voulait et croupissent maintenant entre les mains de ses légistes.

Il s’arrête. Fixant au hasard Quinze qui se fige sur son siège. "Stop pissing me off with the shutdown of the labs and get back to work. I am seeking a solution, thank you very much for your concern, but if I hear any of you bitching again I'll rip your windpipes out with my bare hands", la voix se fait feutrée, détestablement et très soudainement calme, grave, "and you know I'm good at it." La porte s’ouvre. Les quatre langue-de-plomb, tendu.e.s comme des élastiques, sursautent d’un même mouvement. Abram tourne sa gueule coléreuse vers l’importun.e, à deux doigts et trois millièmes de secondes de lui hurler qu’il est occupé. C’est Anna-Lise. Et quelque chose se fige chez le boss, en plus de sa parole. "We need to talk." Il y a un blanc. Seulement interrompu par un couinement de chaise et. "Now?" La voix d’Abram qui a retrouvé de son insupportable timbre ennuyé. Quinze, décidément le plus observateur des quatre prévenus, croit discerner dans ce changement de ton un certain favoritisme. Et, s’il en croit les bruits de couloir… sa théorie n’a rien d’improbable. Dur à dire, quand même. Abram Carrow n’est après tout jamais agréable, et ne semble pas plus l’être avec Soixante-Neuf en ce cas présent. "Urgently." Une nappe d’étonnement tombe sur un peu tous les visages, Abram compris. Si l’on s’en tient strictement aux faits : Soixante-Neuf va y passer aussi. "Mr Carrow." Nouveau blanc. "Get out." Les quatre langues-de-plomb ne comprennent pas de suite qu’on s’adresse à elleux. Un petit mouvement général s’effectue pourtant, quand leur paire d’yeux tombe sur le signe de tête désobligeant qui les congédie.

Iels partent les uns après les autres, une procession sage et silencieuse qui apporte un certain répit au chef du MuTEx. Il s’assoit enfin. Dans ce fauteuil dur et bosselé au niveau du dosseret qui l’oblige à se positionner un peu de travers. Pendant ce temps de latence, il tire de son gilet sa montre à gousset qu’il consulte. La quatrième aiguille est bien loin encore du 12. Abram a une notion du temps catastrophique, a fortiori depuis qu’Azkaban l’a régurgité, et il ne sait jamais vraiment combien de temps s’écoule entre ses différentes interactions avec Anna-Lise - il lui semble qu’hier encore il la prenait sans véritable délice sur la table de banquet de Carrow Manor, quoique, c’était peut-être il y a des semaines…? Mais une chose est sûre : il n’est pas encore temps pour elle de changer de cœur. La quatrième aiguille de sa montre à gousset l’aurait prévenu bien avant que le timbre livide et maladif d’Anna-Lise ne le fasse. "What is it?", demande-t-il sans douceur, alors qu’il la regarde d’en bas dans une posture bien différente de celle adopté face aux quatre précédents employé.e.s. Il l’observe, l’étudie, lui remarque des différences sur lesquelles il n’arrive pas tout de suite à mettre le doigt et, surtout, cette fuite visuelle dans laquelle elle s’obstine et qui ne lui ressemble pas.

"I'm pregnant." Petit temps d’ingestion. La pilule n’est pas bien grosse à avaler mais contrarie de toute évidence ses plans. Il a un rictus mésavenant en rangeant sa montre à gousset. Il espère qu’elle vient aussi lui annoncer qu’elle compte s’en débarrasser. C’est un problème qui risque de complexifier les transplantations, et un détail qui, pour une raison qu’il ignore, l’agace profondément. "You're the father. - What? - It's due in September. I will be taking a six-month leave starting from July, and will prioritize remote-working assignements, with your blessing. - What?" Emporté par une énergie soudaine, Abram se lève. Il rive sur Anna-Lise un masque tordu par l’ahurissement, l’incompréhension et un relief étonnant de passion, prise en étau entre ses yeux fous et la distance le séparant d’Anna-Lise. "Simon doesn't know yet, but it will be his." Abram se braque ostensiblement. "His?"

Il contourne le bureau de fortune de son pas claudiquant, sans détacher son regard d’elle. "This child", commence-t-il vertement, avant de se taire, comme pris de nouveau dans la tourmente de la nouvelle de sa grossesse. Ses pas se sont réduits et il ralentit. Anna-Lise est si petite ainsi tassée dans son coin. Il pourrait la soumettre à sa volonté, même s’il est épuisé de ses séances passées de légilimancie, même s’il sent germer un sentiment de gratitude involontaire à son attention, même s’il sait qu’elle n’aura pas d’autre choix que de lui obéir parce qu’on obéit toujours à Abram Carrow - même s’il a envie de la prendre dans ses bras comme un couple qu’ils ne sont pas, heureux encore moins. "This child will have my blood, the blood of the Carrows and thus, will be mine." Il ne prend pas encore toute la mesure de la situation et pourtant son orgueil est là, intact, de même que sa fierté et son incorrigible morgue.

Il est très proche d’Anna-Lise, maintenant, tout protocole et conscience professionnelle rompus. "Simon can only be a front substitute in this child's life." Abram sent les barrières mentales d’Anna-Lise érigées ; il s’en vèxe mais s’en accommode, s’en voit même stimulé. Il en reste là de ses intrusions mentales qui doivent se rétablir, baisse plutôt le regard vers le ventre que, par excès d’enthousiasme, il pense déjà rond. Sa main se lève, frôle du dos les tissus d’Anna-Lise. "A mere shadow…" Il y a de la menace dans sa voix. Ni pour la mère en devenir, ni pour l’enfant dont il ne sait encore rien. Mais pour Simon. Cet époux qu’il connaît pourtant, un peu, à peine, vu à quelques occasions - des dîners, en petit comité particulièrement - et pour qui il n’a jamais resenti ni la moindre sympathie, ni non plus la moindre antipathie. Mais Abram est comme tout tyran : il n'aime pas qu'on lui fasse obstacle. "I insist. But yes, of course, you may have your", il a un haussement veule d'épaules qui donne des airs de dédain à son acquiescement, "six-month leave, with remote-working." Ce qu'il découvre être une chose qui existe.
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Anna-Lise Kasuga
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Anna-Lise Kasuga
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tw: relation toxique, dead dove do not eat etc

Le ton pressant d'Abram, et son bond hors de son fauteuil, sont attendus (du moins en partie - en réalité, Anna-Lise s'attendait à pire de sa part). C'est pour ça qu'elle parvient à garder ses yeux rivés sur le bureau, et ce ton morne même en mentionnant Simon.
C'est une affaire difficile pour plus tard, son cher époux. Aussi prévenant, attentif et gentil soit-il avec elle, elle ose à peine imaginer sa réaction, et sait d'avance qu'elle ne sera pas entièrement positive. "His?" Tout comme elle savait que celle d'Abram ne le serait pas non plus en entendant ça.

Elle ne bouge pas quand il s'approche, se presse plutôt contre le battant de la porte derrière elle avec un léger pic d'inquiétude. Anna-Lise lui appartient coeur et corps - comment pourrait-il réagir autrement que comme ça, en s'avançant, l'envahissant, la conquérant encore? "This child." Impossible de savoir ce qui adviend de cette phrase, qui meurt dans sa gorge. Une pause. Anna-Lise garde les yeux sur le sol cette fois, sur ses chaussures à lui, qui s'approchent, ralentissent. "This child will have my blood, the blood of the Carrows and thus, will be mine." Il ne prend pas encore toute la mesure de la situation et pourtant son orgueil est là, intact, de même que sa fierté et son incorrigible morgue. Une expiration irritée échappe à Anna-Lise, dans la gorge de laquelle s'est noué un noeud de terreur et d'appréhension: Abram est si proche, maintenant, et toutes ses forces à elle sont désespérément envoyées vers ses protections mentales. Elle n'a pas la mobilisation psychique pour se moquer de ses mots, ou les trouver ridicules; et se surprend elle-même à un trouver un drôle de réconfort, la confirmation malsaine que quoiqu'il lui arrive, désormais, Abram n'aura pas d'autre choix que de la garder en vie.

Il a construit un refuge dans l'obscurité dans lequel elle se love avec reconnaissance; lui qui est l'architecte de toutes ses faiblesses et ses démons. "Simon can only be a front substitute in this child's life." Sa surprise est-elle feinte? Est-ce que cela était ce qu'il cherchait à faire, sur la table à dîner de son manoir, toutes ces éternités auparavant? Anna-Lise repense à ce moment avec un certain inconfort, et frémit quand le revers de la main d'Abram effleure son ventre, en même temps qu'elle sent sa magie expérimenter ses protections mentales. "Don't," couine-t-elle, malgré elle-même, en fermant les yeux. "A mere shadow…" Anna-Lise se force à respirer. Dans la menace ombragée dans la voix d'Abram, elle trouve là aussi un grain de reconnaissance, une pointe d'admiration aussi; mais le noeud de terreur est toujours là et l'idée de perdre Simon, aussi écervelé et stupide soit-il, lui est insupportable. "Abram-- - I insist." Non, il le lui ordonne. Et Anna-Lise se tait.

"But yes, of course, you may have your six-month leave, with remote-working." I was not asking. Anna-Lise a trop peur pour dire quoique ce soit; plutôt, elle attend qu'Abram écarte sa main de son ventre pour y passer la sienne, protectrice et émerveillée tout en même temps. "Step back," lui demande-t-elle d'une petite voix. "Please. I can't breathe." Elle expire posément en gardant toujours les yeux rivés sur le sol, les laisse grimper à leur rythmne sur lui, son pantalon, sa chemise, les revers de sa veste. Ils ne vont pas plus haut. Anna-Lise a trop peur de se confronter à son regard - ce serait risquer de s'y réfugier, ou risquer qu'il s'immisce dans ses pensées comme il l'a fait en elle et dans sa vie. "I thought about... quitting and leaving. Going back to Switzerland," admet-elle, sans trop savoir pourquoi. "To avoid the test." Il ne l'aurait jamais appris que par inadvertance, et de même pour Simon. Il aurait été simple de blâmer sa mère pour les traits du bébé, et de convaincre Simon de ne pas trop poser de question. Elle serait retournée à Genève, aurait continué ses études mais...

Les yeux d'Anna-Lise, pour une fois, sont comme aimantés en direction d'Abram: ils traversent dans un saut rapide le canyon de son cou maigre et de sa mâchoire serrée, jusqu'à son regard. Elle attrape le poignet d'Abram, et non sans un léger désir manipulateur, l'amène à plat à son ventre, comme si il pouvait y sentir quoique ce soit. "What we're doing here is too important," chuchote-t-elle comme un secret. Ses doigts caressent distraitement les tendons sous la peau d'Abram, sans y penser. "But it would be improper for you to be... an active part of it's life. You will be the shadow, Abram." Elle expérimente avec le prénom, un secret alourdi de peur et d'exaltation à l'idée d'être prononcé. Elle détourne les yeux, se focalise sur son nez, puis descend vers sa bouche, dont elle se souvient de la texture sur son épaule. "It will be a Bak. But will we know the truth. Unless..." Une pause, réduite au nombre de secondes qu'Anna-Lise a écrit dans son carnet ce matin en se levant - une prédiction parmi tant d'autres. "I'll need your protection. From those that can't abide adultery and..." Elle pince des lèvres, en pensant à la famille Carrow et les rumeurs courant à leur propos, mais n'ose pas mentionner soeurs ou mère pour l'instant; se contente donc d'un: "and those who will wish to hurt it. Can you promise me it will be safe, if it is to be a Carrow?"
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Abram Carrow
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Âge : Quarante-cinq quoiqu'Azkaban, entre autres joyeusetés, lui ait ravagé sa jeunesse relative.
Occupation : Mage noir™. Chef du bureau d’expérimentation sur les nés-moldus et traîtres consentants (a.k.a MuTEx Office), au Département des Mystères. Membre de la Chambre à la tyrannie facile (prochain édit : taxer l'air que tu respires).
Allégeance : Le Lord, qu'il a servi toute sa chienne de vie, et continuera de servir jusqu'à la mort.
Particularité : Maître Legilimens. S'enfonce dans les esprits comme une faux dans les blés ; y dévore aussi les émotions puissantes qui lui font dorénavant tant défaut. Le contrecoup, cependant, revêt parfois des allures de cauchemar.
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tw: dubious consent, mention d’avortement

Abram est obsessionnel. C’est un problème depuis toujours, depuis ses tous premiers cris qui ont urgé la mort de lui rendre sa sœur. Abram est obsessionnel et ni Azkaban ni la magie noire ne lui ont ôté ça - c’est devenu pire, et plus grave mais, tout compte fait, c’est resté à lui. Abram est obsessionnel et quand Anna-Lise lui demande d’une petite voix ténue de s’éloigner il ne s’éloigne pas. Anna-Lise est entrée dans le petit cénacle des choses qui l’obsèdent à partir du moment où ses mains osseuses ont ouvert sa cage thoracique pour lui arracher son cœur et déposer entre os et linéaments magiques un débris de lui. L’idée seule qu’Anna-Lise puisse maintenant porter son enfant amplifie l’obsession d’Abram, cette certitude maladive et ignoble qui fait d’elle sa possession, sa chose - sa Création. Abram la transperce de son regard, continuant sans cesse de l’étudier, de remarquer chacune de ses expressions, de remarquer même celles qui ne viennent pas - ces moues là boudeuses là frondeuses qu’elle lui sert en règle générale - et il voit qu’elle évite autant son regard qu’elle essaie, en vain, d’éviter son contact.

"I thought about... quitting and leaving. Going back to Switzerland. To avoid the test." La contrariété se lit sans peine sur les traits tirés du Mangemort. Si elle a pu croire un seul instant qu’elle pouvait lui échapper c’est qu’il s’est mal fait comprendre. Retourner en Suisse ? Il n’existe aucun monde dans lequel il l’aurait laissée faire. "The test is a detail," relève-t-il, la bouche tordue d’un mépris qu’il voue à beaucoup de choses dont et notamment à l’ordre établi par ces messieurs-dames les pantins, "a detail I can spare you if I wish." L’orgueil est celui d’un homme puissant, qui fait et défait les lois d’une simple main levée ; l’orgueil est celui d’un Elitiste qui siège à la Chambre, tête d’Hydre parmi les quelques autres. La main baissée dans le mouvement de contrariété se voit repêchée par celle d’Anna-Lise, qui vient la déposer sur son ventre creux qu’on aime imaginer rond, plein, prometteur. Abram la laisse faire. Il n’apprécie pas qu’Anna-Lise se croit au-dessus de son emprise au point de pouvoir le fuir jusqu’en Suisse, mais il apprécie en revanche qu’elle se fasse complaisante, docile au point de vouloir l’enjôler. Il lui cède tout sur ce terrain, non sans un faible sourire, un peu laid et tordu, forçant sa commissure droite à se rompre.

"What we're doing here is too important. - It is", réplique-t-il d’un ton égal, dans un murmure qui rejoint le sien, la mine sévère mais appliquée - appliquée à continuer de la regarder, l’observer droit dans les yeux puisqu’elle s’est enfin décidée à le confronter. Abram se fend d’un peu d’ironie, un revers de moquerie pour cette prétendue Grandeur à laquelle ils se vouent tous les deux, réduite à un simple prétexte dans leur insignifiante histoire d’adultère. "But it would be improper for you to be…" Les yeux noirs d’Abram dégringolent vers la caresse qu’elle prodigue, en même temps qu’elle l’enduit de toxine, "an active part of it's life." Elle est froide, jusque sous sa peau. Abram a toujours apprécié cette température corporelle plus basse que la normale. Il s’en délecte alors que surgit à nouveau l’irritation. "You will be the shadow, Abram." Puis la colère. Un instant, suffisant pour que la gueule du Mangemort change d’expression et s’y tienne, Abram a cru entendre son frère. Cet astre rutilant derrière lequel il a toujours fallu se tasser. Les mots d’Anna-Lise résonnent encore dans les tympans de son supérieur alors qu’elle poursuit. "It will be a Bak. But will we know the truth." Quelque chose, dans la pièce, tombe en retrait. Le bruit est métallique et quelque peu assourdi par un relief en cuir. Un simple objet sûrement. Renversé par hasard. Quoique, de manière générale, l’atmosphère s’est alourdie et les ombres s’épaississent. "Unless..."

Abram ne dit plus rien. Il reste les yeux figés sur le ventre d’Anna-Lise, sur lequel sa main continue d’appuyer. Il sent le pouls de son dernier cœur battre jusque sous son nombril. Il sent la vie et l’envie de la détruire immédiatement le démange comme une petite mouche agaçant sa vision. "I'll need your protection. From those that can't abide adultery and… and those who will wish to hurt it. Can you promise me it will be safe, if it is to be a Carrow?" Abram met un certain temps à répondre. Quelques autres objets tombent derrière lui, des babioles sans intérêt que les meubles tremblants font chuter. Les ombres ont grossi et forment des tâches quasi organiques sur les murs autour d’eux. Abram bouillonne de l’intérieur bien qu’Anna-Lise soit froide. "If", commence-t-il, avant de s’arrêter, encore un peu perdu dans le passé et les souvenirs et les rires goguenards d’Amycus et l'énergie miasmatique du mage noir qui dégouline en conséquence. Puis poursuit, relevant son profil creux vers celui concentré d’Anna-Lise. "If it is to be a Carrow…" La promesse s’arrête là, interrompue à mi-chemin. Abram la regarde droit dans les yeux, l’œil humide de méchanceté mais la main toujours près de la sienne. "You will divorce your husband."

La paume livide se déplace. Elle s’arrache aux doigts fins d’Anna-Lise et rejoint sa taille. Là, elle s’accroche à la hanche, avec une brusquerie qui marque, s’il fallait le rappeler, le caractère obsessif, et par extension possessif, du Créateur. "And I will be", les syllabes sont détachées, comme martelées sur le beau visage d’Anna-Lise en même temps que sa paume la secoue, "an active part of its life." Les ongles se plantent dans la blouse blanche de la langue-de-plomb. "For I won’t be the shadow, Anna-Lise." La voix grave et nasillarde transporte son lot de magie, la legilimancie perçant à plusieurs endroits, et sans douceur, les barrières mentales qui s’opposent à lui. Le message est forcé jusque là-dedans où gît l’esprit et le génie de la Kasuga. Abram s’impose, comme à chaque fois. Il force et oblige. De même que son autre main force le passage jusqu’au visage d’Anna-Lise, et l’approche d’un geste vif accompagnant d’autres objets encore qui tombent dans le décor. Anna-Lise est froide mais son souffle est très étonnamment chaud. Tout son intérieur est brûlant, se souvient Abram dans un bref sursaut d’excitation. "On these conditions only", ils sont si près l’un de l’autre que ses postillons éclaboussent les lèvres d’Anna-Lise, "it will be safe." Un sourcil se hausse, la tête est penchée. Abram la transperce de son regard, même alors qu’il voit d’ici les pores étroits de sa peau et l’écart entre chacun de ses longs cils droits.

"However, if it's not to be a Carrow, you will have to get rid of it." Les mains se font plus pressantes. Abram la sent contre lui et parce qu’il est en colère, ou que la mémoire du corps s’éveille, en seulement deux pas il l’épingle et la coince contre la porte du local. "As you so eloquently said", l’ironie revient, dans le regard et dans le ton, "what we’re doing here is too important." Il remue la tête, les lèvres hispides pincées, dans une grimace embarrassée. "Six months is an excessively long absence for so little." So little: a Bak.
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