19 novembre 2007 – Jour 4 de la fin du monde

Elle ne sait pas si c’est le monde magique qui a des effets bénéfiques sur elle, mais depuis qu’elle a pénétré leurs barrières, Leonor dort bien, comme une buche même. Encore mieux depuis le retour de Nathan qui a suffi à l’apaiser complètement. Maintenant qu’elle est réunie avec sa famille, elle ne peut pas être plus heureuse. Certes, tout n’est pas rose, leur vie de résistants est chaotique et il est difficile pour elle de faire sa place, mais elle ne regrette pas son choix. Elle sait qu’elle a fait la bonne chose en insistant auprès de Tommy. Il y a longtemps qu’elle ne s’est pas sentie aussi complète, près des siens et prête à combattre à leurs côtés. Elle a ainsi mis des années d’insomnies derrière elle. Et les événements des derniers jours n’ont rien changé à son sommeil. Elle devrait sans doute être plus inquiète qu’ils soient coupés du monde et laissés à eux-mêmes depuis maintenant quatre jours, mais elle est loin de paniquer. Rubén a pris les choses en main et pour le moment tout se passe bien et l’ambiance est toujours au top au sein de la planque des sans-magie.

Elle ne s’en fait pas plus que ça surtout parce que les choses étant parfois bien faites, Nate est avec elle. Il était venu la voir quand le crash a été annoncé. Il a donc dû rester au Théâtre. Leo ne saurait dire pourquoi, mais cette nouvelle a littéralement gonflé son cœur de joie. Elle aurait son ami juste pour elle pour une période indéterminée. À moins que Leonora décide de s’en mêler. Leonor a bien remarqué les petits regards que l’autre lui a lancé. Depuis, elle n’essaie pas du tout de les empêcher de se croiser, non non. Les deux amis ont bien rattrapé le temps depuis l’été, depuis que Nate se sent un peu mieux. Il vient régulièrement la voir et ils réapprennent à se connaitre tranquillement. Mais là, leurs conversations ne seront pas coupées court parce qu’il doit retourner à sa planque ou à ses autres responsabilités. Il est rien qu’à elle!

La première nuit, ils étaient trop excités pour dormir. Ils ont discuté jusqu’au petit matin comme avant quand ils étaient adolescents et que le gryffindor revenait de Hogwarts et qu’elle voulait tout savoir. La deuxième nuit, ils étaient exténués et ils se sont endormi aussitôt leurs têtes posées sur leur oreiller. Elle dans son lit, lui sur le matelas au sol. Dans la nuit, elle l’a senti agité, elle lui a lancé son coussin et il s’est calmé. Elle ne s’est pas posé de question, ça arrive. La troisième nuit, elle l’a entendu marmonner. Ça semblait beaucoup plus sérieux. Elle l’a secoué doucement en murmurant son prénom d’abord, avant de le secouer avec un peu plus de vigueur. Nathan a attrapé son bras et la serré avec force alors qu’il était toujours endormi. Ça lui a tout pris pour ne pas crier et lui foutre une baffe. Elle a pris sur elle, même si la prise était douloureuse. Lorsqu’il s’est réveillé, il semblait perdu. Il lui a dit que ce n’était rien et s’est vite rendormi. Au matin, elle avait une marque bleue entourant son bras. Elle ne lui a pas dit, mais elle a commencé à s’inquiéter.

Cette nuit-là, elle se réveille à nouveau par l’agitation du blond et ça semble de pire en pire. Il est en sueurs et elle peut voir ses yeux qui frétillent derrière ses paupières. On dirait qu’il court dans son cauchemar. Il marmonne. Elle capte un « Faye » et elle ressent un peu de jalousie, bien malgré elle alors qu’elle sait très bien que la dénommée Faye a été d’un très grand support pour Nate et qu’elle est une amie. La Martillo l’interpelle, mais il ne réagit pas. Elle n’a pas envie de revivre la violence de la veille, alors elle pense à lui pincer le nez, lui crier dessus, lui rouler dessus, lui lancer tous ses oreillers, souffler dans un sac de papier et l’exploser, mais elle sait qu’il ne faut pas réveiller trop brusquement quelqu’un qui rêve. Elle descend de son lit et s’accroupie à côté de lui au niveau de la tête, loin des bras. "Nate. Nate. Réveille-toi." Elle le secoue légèrement. "C’est Leonor. T’es en sécurité au Théâtre." Il semble se calmer peu à peu. Elle ne sait pas si c’est grâce à ses mots ou s’il y a une pause dans son cauchemar. "Tu peux arrêter de courir." Qu’elle mentionne un peu plus fort, en le secouant à nouveau.

 19 novembre 2007 – Jour 4 de la fin du monde

Elle n’aime pas le voir comme ça. Son visage tendu, ses plaintes inaudibles, sa respiration discontinue, ses traits apeurés sont contraires à qui il est vraiment. Souriant, joueur et détendu. Ça la met à l’envers de savoir que cette île, Gracefield, a pu le casser et modifier sa belle personnalité. Bien sûr, Leonor comprend qu’on ne revient pas indemne de ce type de prison et des parties de chasse humaine dont il a été une proie pendant près de six ans. Heureusement, il n’a rien perdu de sa joie de vivre dans le jour, peut-être un peu plus nerveux qu’à son souvenir, mais toujours aussi bavard et taquin. Dans son sommeil, tout semble pourtant s’assombrir et ça inquiète la moldue qui n’a toutefois pas posé de question, même si ça fait trois nuits de suite que l’agitation du blond la réveille. Elle n’a pas l’intention de le faire ne pensant pas que c’est son rôle. Elle souhaite seulement qu’il soit bien et qu’il ait une douce nuit.

La brune a un léger mouvement de recule lorsque Nate remue sous la pression qu’elle pose sur son épaule, le souvenir de la douleur ressentie au bras encore très vive, mais lorsqu’il énonce son prénom, elle sait qu’il n’est pas en transe et qu’il est réveillé. Avec elle. "Hey…" Elle lui sourit tendrement en posant sa main sur son bras comme pour lui confirmer qu’elle est bien là et qu’il est revenu à la réalité. Là, où il n’a plus besoin de courir. "Il doit être près de trois heures. " Répond-elle en haussant les épaules. Elle n’a pas pris la peine de vérifier en se levant, c’est le moindre de ses soucis. Il retrouve un peu ses repères et prend conscience d’où il se trouve. Il s’excuse de l’avoir réveillé encore une fois, elle secoue la tête. "C’est pas grave." Et elle est sincère. Elle a toute la journée pour dormir, tout ce qui compte à cet instant, c’est lui. "Jamais je vais regretter de te laisser dormir dans ma chambre." Elle se veut taquine, mais répond plus sérieusement. Ça fait dix ans qu’elle attend ça. Un moment juste à eux, sans personne de leur famille qui tournoie autour d’eux pour les interrompre ou les déranger.

Elle l’observe silencieusement. Elle attend des explications ou qu’il se confie. Elle lui lance un regard qui signifie qu’elle est là s’il veut parler. Plusieurs secondes passent et Leo sait qu’il ne brisera pas la glace. La déception la submerge, mais elle comprend au fond. Il y a un trou de dix ans dans leur amitié. Ils n’étaient que des jeunes adultes lorsqu’ils ont été séparés. Ils ont changé. Ils ne sont plus les mêmes. Ils doivent réapprendre à se connaître. Ils doivent retrouver leur complicité. Même si rien ne semble avoir changé entre eux, c’est normal que Leo doive travailler un peu pour retrouver sa confiance. Elle se faufile sur le matelas de fortune et s’assoit à côté de lui, dos appuyé contre son lit. Elle doute que l’un ou l’autre arrive à fermer les yeux pour le moment, alors autant lui changer les idées. Ça, elle peut le faire. "Tu te souviens de quand on a pris la voiture de Dwight pendant qu’il était à l’étranger? C’était en été, je pense que tu allais sur ta dernière année à Hogwarts. Tu venais d’avoir ton permis et moi j’avais à peine treize ans. " Elle sourit pour elle-même se demandant comment un garçon de dix-sept ans pouvait traîner avec une gamine. "On avait vraiment envie d’une crème glacée, il faisait hyper chaud. On a vu la voiture, tu savais où étaient rangées les clés, on s’est regardé et on a tout de suite pensé la même chose. " Elle se rappelle avoir pris place du côté passager avec le cœur qui battait à tout rompre à la fois nerveuse et excitée. Elle avait bouclé sa ceinture et Nathan tout aussi énervé qu’elle qui mettait la caisse en route. Le vrombissement avait chatouillé ses oreilles. "On savait qu’on faisait une bêtise, mais on partait pour une aventure. Je me sentais tellement libre! On a mis du Queen dans le lecteur cassette et on chantait à tue-tête. Et quand on est arrivé au stand, il était fermé. On est parti dans un fou rire incontrôlable. Tu te rappelles?" Tout ça pour rien. Ils avaient eu l’air vraiment de deux idiots sous l’effet d’une substance illicite, alors que ce n’était que la joie qui les rendait euphorique. "On est reparti et la pire chose est arrivée, tu te souviens c’était quoi?" Elle tourne la tête vers lui, espérant ne pas parler dans le vide et être la seule que ce moment a marqué.

 19 novembre 2007 – Jour 4 de la fin du monde

Même si dix années ont passé entre sa fuite vers l’Italie et le retour de Nate des Battues, leurs habitudes n’ont pas changé. Combien de fois a-t-il posé sa tête sur ses genoux pour discuter et qu’elle a glissé sa main dans ses cheveux? Il était exactement dans cette position lorsqu’elle lui a parlé de son premier petit-ami, lorsqu’elle lui racontait ses compétitions de course et les fêtes auxquelles elle se rendait. La même position quand tous les deux se confiaient sur leur vie, les études, la magie et le sport. Elle prenait alors un crayon Sharpie et lui dessinait sur les bras. Un sourire étire le coin de ses lèvres en se remémorant ce petit détail. Elle étire le bras et s’empare d’un marqueur qui traine sur sa petite table de travail. Pendant qu’elle se rappelle l’un de leur souvenir commun à voix haute, elle trace des lignes un peu au hasard, sans réfléchir. Elle lui demande s’il se souvient de cette soirée trop chaude où ils sont partis à la chasse aux glaces dans la voiture de Dwight. Elle est heureuse lorsqu’il confirme et qu’il ajoute à son tour des morceaux à leur aventure. Elle peut voir ses traits se détendre à mesure qu’elle pousse le récit. Elle le force à réfléchir et à penser à autre chose. Elle essaie de l’emmener loin de l’arène et des cauchemars. Ça semble fonctionner et c’est tout ce qui lui importe. Lorsqu’il qualifie sa voix de casserole, elle le pousse en mimant un air outré avant d’éclater de rire. "Je vais t’en faire une casserole! Je chante très bien!" Non, pas du tout. Autant, Leonor adore chanter – elle chantonne constamment – et qu’elle est une habituée des salles de karaoké, autant tout ce qu’elle récolterait à des concours de chant serait des grimaces des juges et un coup de pied vers la sortie.

Sur le bras de l’homme, on aperçoit un peu mieux les traits d’un lion qui se dessine doucement. La brune lui demande s’il se rappelle ce qui s’est passé en revenant du stand. La réponse ne tarde pas à arriver. "Oui, c’était bien un feu qu’on avait grillé! On avait failli se faire ramasser par un camion et il y avait une police juste sur le coin. Malchanceux jusqu’au bout!" Sur le coup, les deux aventuriers s’étaient sentis petits dans leurs shorts, mais aujourd’hui, c’était une situation plus que cocasse à se rappeler pour toujours. Nathan ajoute un détail et les grands yeux de Leonor s’ouvrent de surprise et elle manque de s’étouffer. "Quoi?!" Son crayon glisse et fait une marque hasardeuse dans la crinière de l’animal. "Mais quel menteur!!! Ça sert bien d’être sorcier hen! Pfffffff. " Elle roule mentalement des yeux avant de soupirer. "Ça explique bien des choses, ceci dit."Même si l’agent avait eu l’air plutôt sceptique, ça n’avait pas été plus loin et ça avait été plutôt facile de s’en sortir. Parfois, elle se demande si les sorciers de son entourage ne lui ont pas déjà lancé un tel sort. Elle se dit qu’elle en sait déjà pas mal sur leur monde et que rien ne peut vraiment la surprendre, mais ça ne lui semble toutefois pas si impossible. Mais, jamais elle n’oserait leur poser la question, elle se dit qu’ils ont leurs raisons. "C’est sûr qu’ici, c’est inutile. C’est bien mieux le transplanage! Mais t’avais quand même fière allure derrière le volant. Avec ta casquette à l’arrière et tes petites lunettes fumées! " Ouais, elle l’avait trouvé très beau ce jour-là avec son teint un peu bronzé qui lui donnait des airs d’un surfeur. Elle avait d’ailleurs remarqué le regard de plusieurs filles qui lui avaient fait les beaux yeux à lui, et de dégoût à elle. Mais bon, c’était toujours comme ça lorsqu’ils déambulaient ensemble en ville.

Elle continue son dessin, concentrée, Nate lui demande si elle a passé son permis. Son marqueur reste momentanément immobile dans les airs. La question est simple, mais elle, ça l’emmène directement à l’hôpital. "Oui……" Elle déglutit. "J’ai pas eu le choix. Je devais m’occuper des parents et ça été plutôt utile quand je suis allée au Canada et que j’ai habité en Toscane. " Elle pince les lèvres. Il ne sait pas. Nate ne sait pas pour son accident et son coma. Seuls les Martillo et Chérie le savent. Ce n’est pas quelque chose qu’on dit à une personne qui sort tout juste de l’Enfer. Ce n’est pas non plus quelque chose qui se glisse bien dans une conversation de rattrapage. "J’ai….ehm….eu…un accident, un peu avant de venir ici. Un pas pire gros même." Elle essaie de minimiser les faits et n’entre pas trop dans les détails. Elle ne s’en souvient pas de toute façon. "Je ne sais pas trop ce qui s’est passé encore aujourd’hui. Je sais juste que je me suis réveillée après trois jours de coma à l’hôpital. J’ai une cicatrice à la tête." Elle se penche et prend une poignée de cheveux pour lui montrer la mince ligne blanche d’une dizaine de centimètre vers l’arrière de sa tête. "Et une assez profonde sur le ventre." Elle soulève sa camisole pour lui montrer. Elle hausse les épaules ne voulant pas trop s’épancher. "Plus de peur que de mal, comme on dit! " Elle lui sourit timidement et reprend son dessin. "C’est en quelle que sorte ça qui m’a fait ouvrir les yeux sur le fait que j’avais des choses à faire dans le monde magique."

 19 novembre 2007 – Jour 4 de la fin du monde

Ce n’était pas son plan d’aller dans cette direction, mais son but était de le faire dévier de ses pensées sombres et de ses cauchemars. Alors autant parlé d’elle et de ses petits malheurs de moldue. Leonor ne déteste pas être le centre de l’attention, mais cette partie de sa vie, elle essaie d’en parler le moins possible. Tout simplement, parce qu’elle n’a rien à dire ou à ajouter. Elle ne comprend toujours pas ce qui s’est passé. C’est le noir total quand elle essaie de se souvenir de cette journée. Elle a tenté de remettre les morceaux du casse-tête en place lors de ses séances chez son psy, mais en vain. Elle n’a jamais réussi à obtenir une réponse concrète. Tout est encore flou. Elle n’est même plus certaine de vouloir savoir en fait. Ça n’a plus d’importance. C’est juste un trou qui n’a pas besoin d’être remblayé. Il peut rester grand ouvert, ça ne change plus rien. Elle n’a plus besoin des réponses. Si ça n’avait pas été de cet accident, elle ne serait pas là en ce moment. Elle travaillerait encore dans un musée toscan qui ne l’emballe pas et ne la motive pas. Elle serait entrain de se faire chier en d’autres termes. Elle n’aurait pas rejoint le monde magique, elle n’aurait pas revu sa sœur, les Brisbane et surtout Nathan. Non vraiment, cette mésaventure peut paraître inquiétante, mais pour elle, c’est juste le commencement. C’est le déclencheur.

Elle ne comptait pas lui en parler, mais après, pourquoi pas? Elle ne lui a jamais rien caché et se serait sans doute confiée sur le sujet un jour ou l’autre. Elle voit qu’il est inquiet, mais ça lui semble tellement banal à côté de ce que lui a pu vivre sur cette île. Un petit accident de voiture n’est rien à comparer. Certes, c’était grave, mais on n’a jamais craint pour sa vie et non plus qu’elle en garde des séquelles. Elle lui sourit doucement en haussant les épaules. Elle ne veut pas qu’il en fasse tout un plat, qu’il s’arrête à ça. Il tente une petite blague pour dédramatiser la situation et elle rit. C’est bien Nate. Son Nate d’arriver à rire de ses cicatrices alors qu’elles lui ont été faites dans des circonstances inhumaines et atroces. Il en a une large sur le bras qu’elle a dessiné. Elle passe son pouce dessus et ne peut s’empêcher d’avoir le cœur gros. Elle a voulu détendre l’atmosphère, mais c’est elle qui se fait prendre au jeu de la mélancolie et de la tristesse. C’est sans compter sur son ami qui n’a vraiment pas envie d’aller dans ses eaux là. Elle s’en veut de s’être éloignée de son but. Le sorcier l’a ramène sur un sujet plus léger et elle embarque avec lui avec plaisir.

"C’est exactement ça! J’ai toujours su que tu reviendrais ! Personne voulait me servir de toile vivante pour mes dessins!" Elle rigole et termine son lion au même moment. "Ta-daaaaaam!! Un petit lion pour vous, monsieur! Te lave pas trop souvent!" Elle met le bouchon et accote sa tête sur le lit. "T’aurais dû voir la tronche de Mira! Elle ne pouvait pas parlé déjà et juste avec son bidule, alors c’était encore plus drôle! Elle ne pouvait pas dire tout ce qu’elle voulait, sinon son truc aurait explosé! C’était sûrement pour le mieux! Boom t’as dit que je lui ai fait une passe de kung-fu quand il m’a vu? Il a rien compris à ma manœuvre! C’est grâce à lui si je suis là aussi! Je ne sais pas ce qu’il a dit aux autres, mais je lui en serai éternellement reconnaissante." C’est Thomas qui avait dû plaider sa cause auprès des trois familles, mais aussi auprès de l’ordre. Il avait dû se montrer très convaincant, parce que c’était tout un tour de force de faire accepter une pure moldue dans leurs planques et leur plan de rébellion.  "Tu penses toujours qu’à manger toi!" Elle le pousse doucement. Elle n’en rajoute pas sachant très bien qu’il n’aurait pas pu venir, même si elle l’avait voulu. Même s’il l’avait voulu. Éviter de parler de Gracefield, même si ça devient de plus en plus dur. Heureusement que le sujet de tiramisu vient sur le tapis. C’est probablement la seule chose qu’elle regrette de sa vie de moldue : la bonne bouffe. Encore plus de celle de sa mère. "Oh là, t’es pas le seul. C’est pas des cordons bleus à l’ordre hen." Sauf Chérie. Quant à Leonor, elle ne faisait pas honneur à ses ancêtres en n’étant pas très douée en cuisine. C’est qu’elle préférait manger! "Est-ce que t’as faim par hasard? " Elle éclate de rire et le pousse pour se relever. "On a qu’à aller voir!" Elle doute qu’il y aille le nécessaire pour faire un tiramisu, mais il y a sûrement un petit dessert sucré tout simple à concocter!