BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Glenn Ward
ENEMY OF THE STATE
Glenn Ward
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Particularité : Maître métamorphomage, très bon occlumens, et moyennement bon magicien sans baguette. Loup-garou mordu par Charybdis Kang, rien de moins.
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Elle s’est assise sans protester, avec une certaine dignité, même, qui a brièvement intimidé le Ward. Reprenant lui-même sa place, il sourit finement au reproche tacite qu’elle lui fait. « Vous savez qui je suis, mais je ne pourrais me vanter d’être dans la même position que vous. » Un point pour elle. Ajoutons à ça qu’elle est loin de se douter de l’étendue de la fraude – qu’il va lui falloir déballer en douceur pour éviter de l’écœurer d’emblée sur sa personne, voire de saborder le peu de confiance qu’il espère, lui, Glenn Ward, établir avec elle. « Pourrais-je au moins savoir l’identité de celui qui m’invite à sa table ?Vous pouvez m’appeler Glenn. » Le timbre de voix est rassurant, il hasarde même une certaine complicité, quoiqu’elle soit ténue et sans prétention. « Seriez-vous donc responsable de l’absence de mon ami ? » La tête rousse se penche légèrement, comme ci comme ça. « Je ne me trompe pas en avançant qu’il ne sera pas présent aujourd’hui, n’est-ce pas ?Eh bien, justement. » Le geste commencé avant de répondre, il termine d’apporter la tasse de thé jusqu’à ses lèvres et boit une gorgée. Moins pour imposer une quelconque pause dramatique que pour s’hydrater le gosier avant la logorrhée promise par ce eh bien, justement. Pour peu, on pourrait même croire que le geste lui apporte également une certaine contenance ; mais ce serait avouer pleinement que mademoiselle Carrillo, avec son regard perçant, continue de l’intimider. La tasse revient dans sa coupelle.

« Sans vouloir jouer sur les mots : il est bel et bien présent. » A l’entendre, on se croirait en pleine séance de spiritisme. L’idée l’amuse, fait se tirer un peu plus sa commissure droite – on le lui pardonnera, il encore jeune et idiot. Et puis il n’est pas contre détendre un peu l’atmosphère. Le son de sa voix change alors, pour prendre celui plus grave et plus pâteux qui fait la voix de Shady ou, comme la stimagicienne le croit encore, la voix de Darragh Lynch. « Disons qu’avec votre ami, il ne faut pas trop se fier aux apparences. » Conseil précieux s’il en est, comme s’il lui révélait, en plus du pot aux roses, son plus gros défaut de fabrication ; celui qu’on met habituellement un certain temps à lui décerner tant il est doué pour le cacher (précisément). L’oreille de Maureen aura compris qu’il ne s’agit pas d’une simple petite tricherie organique comme n’importe qui saurait le faire, mais bien une modification magique, une métamorphose digne d’une illusion auditive. Redevenue normale, la voix de Glenn poursuit. « C’était moi depuis le début. Ne vous en formalisez pas, je dois simplement être prudent, vous comprenez bien que notre processus de recrutement nécessite une certaine discrétion. » Bien que l’assertion soit correcte et indéniable, il en rajoute quand même ; il n’a jamais été question qu’il recrute quiconque, il n’en a même pas vraiment la prérogative – rappelons qu’il n’a même pas la trentaine et que sa position dans le clan est au plus bas de l’échelle –, mais il aime bien se grandir et donner à ses airs un sérieux de circonstance. Sina serait là, elle ricanerait. Quoique depuis le recrutement de Maureen Carrillo ici-présente, il sent bien qu’il a gagné en crédit auprès du Triumvirat : et c’était tout le propos de la manœuvre.

« Ça ne change rien à l’estime que j’ai pour votre travail, sachez-le. » Une estime qui s’est par ailleurs faite en deux temps. Le soir de leur rencontre, à la galerie, où il a pour la première fois posé son regard sur le travail de la stimagicienne au préalable pistée via les voies administratives – autrement dit des voies froides et méthodiques, où l’art et la puissance de cet art ont peu leur place dans un dossier en carton. Et puis, assez récemment, quand Ela a travaillé son talent au service de commandes plus fonctionnelles, plus martiales, une armure, notamment, que même les experts de la branche métallurgique, à qui il a présenté le plastron enchanté, ont salué pour son efficacité et la précision de l’exécution stimagique. « Oh, et », car c'est un détail qu’il vaut mieux soustraire avant que le quiproquo ne grossisse davantage « sachez aussi que Darragh existe, c’est un membre de notre communauté », pour ne pas dire clan, ou même carrément gang, mais ils sont dans un lieu respectable et où les oreilles, surtout, traînent, « que vous aurez le plaisir de croiser un jour, très probablement. Si vous pouviez simplement éviter de lui dire, pour cette petite entourloupe, je vous en saurais gré, il prend vite la mouche. » La mine est ennuyée. Comme s’il était davantage désolé pour le caractère soi-disant soupe au lait du susnommé que pour avoir usurpé son identité. La vérité ? C’est qu’il n’a pas tellement envie de souffrir un quelconque retour de flamme de la part de son cousin (notons que les liens familiaux n’ont quant à eux pas été révélés, une vieille habitude prise à Poudlard – pensez donc, être affilié à un énergumène pareil ? merci mais non merci !). « Ce sera notre petit secret, qu’en dites-vous ? », tente-t-il au culot, le charme en bord de lippes ou naît un nouveau sourire. Le clin d’œil aurait été de trop sur un autre faciès que le sien, mais il ne s’est pas entraîné des années devant un miroir pour que le sien ait l’air maladroit : déjà, Ward a tout du politicien à qui on donnerait sa mère patrie sans confession.

L’opération séduction passée, il se redresse doucement sur sa chaise. « Mais j’y pense. Vous avez peut-être des questions concernant cette communauté à laquelle, eh bien, vous faites dorénavant partie ? » C’est qu’être un partenaire de l’An Lucht Siúil est une chose, mais en être membre à part entière en est une autre. L’accession n’est pas toujours facile en cela qu’elle se fait dans un gang très marqué par ses origines irlandaises où on a parfois plus l’impression d’avoir atterri dans une grande famille que dans une niche du crime organisé ; ça peut donner le vertige quand on vient, comme Maureen, de l’extérieur de cette communauté, et quand on n’en connaît ni les codes, ni vraiment les mœurs.
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Maureen Ward
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Maureen Ward
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Eye of the storm

1985, Dublin

A sa première question, il répond simplement en lui donnant son prénom : Glenn. Les voilà à présent sur un semblant de pied d’égalité pour la question de leur identité, à moins qu’il ne s’agisse pas de son véritable nom. Une hypothèse qui, si elle se confirme, la laisserait finalement désavantagée.

A ses deux autres toutefois, la réponse est moins claire, moins directe. Ses yeux quittent la porte – qu’elle envisage encore d’emprunter dans le sens inverse – pour se reposer sur lui. Il a toute son attention. Que va-t-il lui annoncer ? Est-ce que quelqu’un aurait décider de kidnapper son client ? Ce Glenn travaille finalement pour le gouvernement qui aurait appris pour l’une de ses dernières commandes ? La réponse se fait désirer, laissant l’espagnole mariner dans ses doutes. Et quand elle tombe enfin, sa cuillère arrête sa rotation à l’instant précis où elle cesse les mouvements circulaires répétés par ses doigts. Les lèvres bougent et une voix qui n’est plus celle du dénommé Glenn lui parvient jusqu’aux oreilles. C’est celle de Darragh Lynch.

Le polynectar est rapidement écarté de la liste de ses hypothèses, tout comme les sortilèges d’illusion et quelques autres potions qui auraient pu avoir un effet vaguement similaire. Ne lui reste qu’une carte qui impliquerait qu’elle se trouve en compagnie d’un sorcier doté d’un talent que l’on ne croise pas tous les jours. Ils sont rares, mais les shapeshifters existent bel et bien. Se pourrait-il alors que … ? « C’était moi depuis le début. » Un métamorphomage. Les lèvres serrées, elle hoche doucement la tête incertaine quant au type d’émotion qui la traverse. Est-elle plus vexée de s’être fait avoir, de ne pas avoir déceler le tour qu’on lui jouait ou surprise de cette découverte au sujet de l’homme ? Aurait-elle seulement pu déceler quelque chose ? Certainement pas, non, mais sa fierté piquée lui siffle à l’oreille que oui, qu’avec une observation plus fine, elle aurait pu.

 « Ne vous en formalisez pas » Là aussi, c’est facile à dire pour lui. Il a été à l’initiative de ce petit jeu, elle n’a été qu’utilisée, dupée même, par ses manières et l’attrait des défis lancés par chaque nouvelle commande. « je dois simplement être prudent, vous comprenez bien que notre processus de recrutement nécessite une certaine discrétion. » Pour en user et abuser, même si leurs motifs doivent différer, elle peut comprendre la prudence requise par leur groupe. Au moins, l’homme dont il revêtait les traits va bien. Enfin … oui, c’est une évidence s’ils sont les mêmes. Cette gymnastique des identités l’ennuie déjà, elle qui pourtant la première à se prêter au jeu. Dire qu’elle s’inquiétait de son sort, quelques minutes plus tôt !

« Ça ne change rien à l’estime que j’ai pour votre travail, sachez-le. »  Ah oui, c’est vrai. Darragh Lynch est Glenn. Glenn est Darragh Lynch. Il va falloir s’y faire, ils ne sont qu’une seule et même personne. Mais la flatterie de Glenn lui paraît différente, elle ne lui offre d’ailleurs rien de plus qu’un « Hm. » pas très convaincu. pS’il semble établi qu’elle ne risque rien, elle n’en reste pas moins amère, il lui faudra bien quelques jours pour digérer la chose. « Oh, et sachez aussi que Darragh existe c’est un membre de notre communauté, que vous aurez le plaisir de croiser un jour, très probablement. » Haussement de sourcils léger, surpris. Elle ne peut s’empêcher quel type de lien existe entre le vrai Darragh et Glenn. S’agit-il d’un accord qu’ils ont ? Une mauvaise blague que l’un s’amuse à jouer pour placer le second dans une position difficile ? Dans quel genre de groupe s’est-elle engagée … des enfants coincés dans des corps d’adultes ? Ils ne sont pas bien vieux, à moins qu’il ne joue à nouveau avec son physique ?, mais c’est déjà l’impression qu’elle en a. « Si vous pouviez simplement éviter de lui dire, pour cette petite entourloupe, je vous en saurais gré, il prend vite la mouche. » Il n’est donc probablement pas au courant de l’usurpation d’identité à laquelle se prête Glenn. Intéressant ... L’information sera précieusement conservée, prête à être ressortie dès que l’occasion se présentera – et elle ne doute pas de pouvoir s’en servir un jour. « Ce sera notre petit secret, qu’en dites-vous ? » Commencer à avoir des secrets avec cet inconnu – ou presque inconnu si elle se fiait à son petit monologue – n’était pas dans ses projets. Mais celui-ci pourrait être l'exception. « Pourquoi pas. » Elle reste volontairement évasive dans le choix de ses mots, rien de franc, mais le sourire en coin ne trompera personne. Le secret sera gardé, au moins jusqu’à ce qu’elle estime ne plus avoir à le faire. Il y aura bien un jour où ce détail lui échappera, et qui sait, peut-être que le véritable Darragh Lynch se trouvera dans la même pièce ! Alors qu’elle réfléchit aux types de situations qui pourraient l’amener à révéler le secret de Glenn, ses doigts viennent se saisir délicatement de l’anse de la tasse face à elle, qu’elle déleste un peu du volume qu’elle contient. Au moment où la pièce de vaisselle est reposée sur la soucoupe, il reprend avec une question.

Sa signature sur le papier implique plus qu’un simple passage de commandes, elle le sait, mais se l’entendre dire directement lui donne l’impression de sonner différemment. C’est comme s’il lui indiquait qu’elle avait signé pour quelque chose de plus grand qu’elle ne devine pas encore.  « Combien êtes-vous à posséder ce genre de talent dans cette communauté ? » Ce n’était pas nécessairement la première chose qu’elle voulait savoir, mais il faut qu’elle sache si elle doit se préparer à être à nouveau victime de ce genre de tour.

« Autre chose » Le claquement de langue, bien que discret, accompagne ses mots à la manière d’un signe de ponctuation, marquant l’importance de sa question à venir. La réponse à cette nouvelle question l’intéressera davantage que la précédente. « Nous ne sommes pas nombreux à exercer en Europe. » Elle serait bien embêtée s’il lui fallait donner un nombre, elle-même ne connaît pas plus d'une petite dizaine de charmeurs en Europe. Et elle serait incapable qui sur cette liste est encore en mesure de travailler. « J’imagine que si vous en êtes rendus à faire appel à mes services c’est que mon prédécesseur vous a quitté. Auriez-vous des éclaircissements à apporter à ce sujet ? » Elle s’avance beaucoup sur ses dernières suppositions, elle n’a absolument aucune idée de la façon dont l’An Lucht Siúil fonctionne ou de sa composition. Ils n’ont peut-être même jamais eu de charmeurs de métal dans leurs rangs et ont sauté sur l’occasion en apprenant (de quelle façon, déjà ?) sa présence sur le territoire pour se lancer dans le recrutement de l’un d’eux. Ou alors ils en avaient un très bon, ce qui pourrait aussi expliquer la complexité de certaines des pièces qu’elle a été amenée à réaliser pour eux. Mais alors, qu'est-il advenu de lui ? « Comme vous le savez, je n’ai jamais travaillé sous ce type de contrat. » Elle avait confié l'information au moment où l'offre avait été faite. Depuis ses premiers pas dans cette carrière, on lui a toujours rappelé l’importance de cette liberté, de cette indépendance, alors elle ne s’était jamais penchée sur l’idée de rejoindre un jour un groupe. Darr-Glenn avait toutefois eu des arguments plutôt convainquant qui avaient eu raison de ses principes. « Dois-je m’attendre à être surveillée ? Ou est-ce que je peux espérer travailler tranquillement sur les différents projets qui seront les nôtres ? » Là-dessus, rien ne lui avait été dit. Elle est prête à se montrer flexible quant au lieu de travail, tant qu’elle a le matériel nécessaire, mais elle le sera assurément moins sur les conditions. Est-ce qu’on compte lui trouver un baby-sitter ou bien la considérer comme l’adulte responsable qu’elle est ? Doit-elle s’attendre à devoir collaborer avec d’autres sorciers plus ou moins expérimentés ou bien sera-t-elle seule décisionnaire de son travail ?
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Glenn Ward
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Maureen est moins sur ses gardes, lui semble-t-il. Son sourire en coin, d’abord, précédant un éventuel petit mensonge (il ne lui en voudrait pas, s’en amuserait même), puis sa tasse, qu’elle a de nouveau remplie, sont autant de signes encourageants. Il semble d’ailleurs qu’elle soit suffisamment à l’aise pour ouvrir les vannes de sa curiosité, car, déjà, les questions pleuvent. Glenn en est ravi. Ses billes facétieuses, derrière son visage impavide, boivent les paroles de l’espagnole ; notent ici et là quelques détails dans son attitude qu’il n’avait jamais vus auparavant, faute de pouvoir être aussi près, et d’avoir le temps de converser comme ils le font.

Combien êtes-vous à posséder ce genre de talent dans cette communauté ?” Une légère risette marque ses traits, aussitôt contenue pour ne pas paraître plus espiègle qu’il ne l’est déjà — la question, forcément, prête à sourire, il lui semble entendre un certain reproche, et une inquiétude latente concernant sa nature ; il est vrai que les gens de son espèce (comme dirait le Ministère) sollicitent chez autrui une certaine forme de méfiance que la fascination n’arrive jamais vraiment à égaler. A raison, le concernant. Il apprécie cependant l’emploi du mot talent pour décrire son don, d’aucuns s’en seraient passés, auraient préféré ne pas le nommer et ranger la chose dans le tiroir des bizarreries (une indulgence universelle entre êtres singuliers, peut-être).

Autre chose.” Un mouvement léger de mâchoire l’encourage à poursuivre. “Nous ne sommes pas nombreux à exercer en Europe. J’imagine que si vous en êtes rendus à faire appel à mes services c’est que mon prédécesseur vous a quitté. Auriez-vous des éclaircissements à apporter à ce sujet ?” La bouche de l’irlandais s’entrouvre légèrement, signant la surprise que l’interrogation suscite chez lui. De toute évidence, il n’avait pas prévu qu’elle aille sur ce genre de terrain ; comme à plusieurs reprises déjà au fil de leurs rencontres, elle le prend de court. “Dois-je m’attendre à être surveillée ? Ou est-ce que je peux espérer travailler tranquillement sur les différents projets qui seront les nôtres ?” Ceci, en revanche, il s’était attendu à ce qu’ils en parlent. La logistique couvrant son activité est un point qui mérite d’être abordé au plus tôt, a fortiori qu’elle travaillait jusqu’à présent seule et que le gang a son propre fonctionnement interne ; il va de soi qu’un accompagnement est nécessaire. C’est pourquoi il s’est proposé. A la surprise générale, celle de Sina comprise — leur échange à ce propos a d’ailleurs mis en lumière une motivation autrement moins professionnelle, mais pensez donc que ça ait arrêté le jeune Ward ? si peu.

Sa tasse vidée, il la repose et croise les bras sur la table en bois, jetant un œil distrait par la petite fenêtre contre laquelle les gouttes de pluie continuent de cogner. “Pour vous répondre dans l’ordre...”, entame-t-il, non sans pincer ses lippes en retrouvant l’amusement initial que la question a éveillé. “Nous sommes peu. Il y a mon père, déjà, à qui vous avez d’ailleurs confectionné une lampe des plus utiles — elle lui est devenue indispensable lors de ses...”, il en revient à Maureen, “pérégrinations, si je puis dire.” Guère autrement, comme le suggère son regard en biais qui observe à la dérobée le café dans lequel ils sont. Il lui présentera plus tard le reste des activités de leur communauté, disons avec plus de détails et moins d’allusions. “Et deux autres bougres qui ne devraient pas trop vous déranger. Si ça peut vous rassurer, vous avez eu affaire au pire d’entre nous.” Grand sourire, cette fois. “Enfin, au meilleur.” C’est vrai, quoi, il est des évidences qu’il faut savoir assumer ! Léger tic facial. Il s’agace un peu, au fond. Comme s’il ne savait pas charmer avec des atouts plus sophistiqués que l’orgueil ; la dernière fois qu’il a fanfaronné aussi bêtement c’était à Poudlard, pour impressionner cette fille de en désignant son badge fraîchement acquis de Préfet-en-Chef. Merlin ! quelle mouche l’a piqué ! il n’est plus un adolescent !

Pour ce qui est de votre prédécesseur”, reprend-t-il assez vite, pour ne laisser aucune place au silence — et au jugement (trop tard, sûrement), “vous n’en avez pas à proprement parler. Nous n’attendons pas d’être aux abois pour recruter, aussi dès qu’un profil nous paraît intéressant et en adéquation avec nos valeurs”, il souligne délibérément le terme d’un haussement de sourcil, la renvoyant à leur toute première discussion lors de laquelle il s’était enquis de son avis concernant les objets moldus, “nous l’approchons.” La tête se penche un peu et très brièvement, car ce qu’il ajoute tient davantage de la confession que d’une information complémentaire. “Je travaille au Ministère anglais, au Département de la Coopération Magique Internationale précisément. Vous étiez dans leur”, leur, oui, “collimateur depuis un moment ; ils”, ils, oui, “s’intéressent beaucoup aux gens comme vous.Comme nous, aurait-il pu dire. “Hélas, votre dossier a disparu. Je doute qu’ils puissent vous retrouver de sitôt et, quand bien même ; vous n’êtes maintenant plus seule, nous saurons faire le nécessaire pour que vous ne soyez pas importunée.” Et par nous il entend bien sûr je, mais c’est assez de vantardise pour aujourd’hui — il n’est pas face à une jeune-fille de dix-sept ans que la fanfaronnade amuse et attire. Malgré sa jeunesse, Maureen a même une certaine majesté dans le regard ; précisément ce qui l’intimide ; probablement ce qui le fait se comporter comme un crétin.

Quant à votre activité parmi nous, vous ne serez pas surveillée, puisque, comme je vous l’ai dit, vous faites dorénavant partie intégrante de notre communauté et nous avons confiance en les nôtres...”, mais, “... mais puisque vous abordez le sujet, vous allez en effet être accompagnée, en tout cas dans vos débuts.” Glenn se recule, décroise ses bras et les positionne sur ses cuisses, mains croisées, d’un air sage. “A ce titre, je serai votre référent. Pour répondre à d’autres questions que vous pourriez vous poser. Pour faciliter le dialogue entre vous et votre Responsable, ou entre vous et nos Chefs. Pour vous guider dans vos réalisations et faire en sorte que vous disposiez de tout ce dont vous avez besoin pour les finaliser. En bref, je suis à votre service !” Un sourire charmant renaît sur ses fines lippes, bien plus adroit, bien plus subtil, que l’espèce de rictus puéril affiché plus tôt. Phew, still got it.


Dernière édition par Glenn Ward le Lun 18 Avr - 18:30, édité 1 fois
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Il ne lui répond pas immédiatement, repose sa tasse et prend même le temps d’observer ce qu’il se passe dehors – rien de nouveau, la pluie continue de tomber sur des passants qui courent pour se mettre à l’abri. A-t-il besoin de réfléchir ou prend-il simplement plaisir à la faire mariner un peu ? Il semble quand même trouver une forme d’amusement à l’idée de répondre aux questions qu’elle lui adresse, lui laissant penser qu’elle a probablement manqué quelque chose.  “Nous sommes peu.’’ C’est donc ça qui doit l’amuser, le fait qu’elle ait pu s’imaginer qu’ils soient tous capables de se jouer d’elle en prenant différentes apparences. "Il y a mon père, déjà, à qui vous avez d’ailleurs confectionné une lampe des plus utiles — elle lui est devenue indispensable lors de ses…pérégrinations, si je puis dire.” Ah oui, la lampe … la première commande qu’il lui avait passée, un bel objet dont elle avait soigné chaque détail. Le début de leur procédure de recrutement avait-il commencé si tôt sans qu’elle ne soupçonne rien ? L’espagnole trouve un peu de réconfort en se disant qu’au moins, le destinataire de l’objet existe et qu’il l’utilise, elle n’a pas travaillé pour rien. "Si ça peut vous rassurer, vous avez eu affaire au pire d’entre nous. Enfin, au meilleur." Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre … Il passe du statut de pire à celui de meilleur en quelques mots. Un nouveau tour. Est-il toujours comme ça ? Aussi prétentieux ? Elle espère que non, elle ose même espérer que le reste de cette communauté dont il fait partie n’a pas le même trait de caractère.

Et alors qu’il parle d’être le meilleur, elle découvre qu’elle n’aura personne à remplacer, égaler ou surpasser. Elle ouvre une nouvelle page dans leur histoire, il lui revient donc à elle de placer la barre suffisamment haut pour qu’on ne puisse pas se passer de ses services. Et cette fois, c’est elle qui en tire une certaine fierté.

Je travaille au Ministère anglais, au Département de la Coopération (Magique) Internationale précisément" Elle aurait pu le parier, ça la fait sourire d'ailleurs, il coche presque toutes les cases du profil du classique employé de ministère. Le genre qui se sent important, qui estime probablement travaillé dans un service majeur de l’institution. Tout à fait comme son père.  "Vous étiez dans leur collimateur depuis un moment ; ils s’intéressent beaucoup aux gens comme vous.” Inutile de feindre la surprise, elle savait que son dossier ne passerait pas inaperçue à son arrivée dans le pays. Dès que leur formation s’achève, qu’ils sont officiellement aptes à travailler en tant que charmeurs de métal, ils savent qu’ils sont plus ou moins placés sous surveillance dans leur pays d’exercice – d’où le choix que font certains de disparaître de la circulation. Certaines professions sont bien plus intéressantes que d’autres, et ce n’est pas pour les œuvres de la galerie qu’ils devaient la surveiller. Mais le temps employé l’intrigue, quelque chose a changé ? "Hélas, votre dossier a disparu. Je doute qu’ils puissent vous retrouver de sitôt et, quand bien même ; vous n’êtes maintenant plus seule, nous saurons faire le nécessaire pour que vous ne soyez pas importunée.”  Sont-ils vraiment parvenus à faire disparaître le dossier à son nom des étagères du ministère ? Si c’est le cas, elle n’a pas d’autres choix que de leur être reconnaissante. « Merci, j’apprécie ce cadeau. » Elle doit bien le reconnaître, ne plus avoir à se soucier (ou en tout cas, moins) de se retrouver un jour convoquée au ministère pour répondre à des commandes lui procure un certain soulagement. Elle était déjà méfiante en Espagne, mais les rumeurs circulent vite, et il semblerait que dans certaines zones du monde, les gouvernements aient la fâcheuse tendance à garder précieusement leurs talents. Une situation qui ne l’aurait probablement pas satisfaite.

Quant à votre activité parmi nous, vous ne serez pas surveillée, puisque, comme je vous l’ai dit, vous faites dorénavant partie intégrante de notre communauté et nous avons confiance en les nôtres … - très bien, elle aime sa tranquillité. - mais puisque vous abordez le sujet, vous allez en effet être accompagnée, en tout cas dans vos débuts.” A ses débuts ? Ils la pensent sortie de formation ? Toute jeune diplômée sans expérience à qui il faut reprendre la main pour qu’elle ne chute pas ? Elle n’a fait que quelques commandes pour eux, mais ils considèrent que ce n’est finalement pas assez bon ?  “A ce titre, je serai votre référent. – le regard qu’elle lui jette à tout d’un Excuse me ? mais il enchaine, complète plutôt les missions qu’il aura auprès d’elle, comme si cela pourrait suffire à lui faire oublier qu’on tient à lui attribuer un surveillant. Et il ponctue le tout d’un petit sourire qu’elle trouve un peu trop fier. Il ne doute pas de lui, ça, elle ne pourra pas dire le contraire. Chaque mot est étudié, elle le sent. Elle l’avait déjà observé sous son autre apparence, ce côté commercial, un peu prétentieux qu’elle retrouvait à l’époque chez les collègues de son père. Tout à fait le genre de type qui espère qu’avec sa belle gueule et des arguments bien tournés pourra faire signer n'importe quel client. Sauf qu’elle n’est pas n’importe qui. Elle a beau avoir signé pour cette aventure, elle ne tombera pas pour ses sourires charmeurs, pas quand on semble la prendre pour une personne sans expérience. « Je suis prête à accepter votre proposition d’avoir un médiateur, c’est très aimable. » Après tout, il y a peut-être quelques subtilités de la langue anglaise qui lui échappe, plus encore des dialectes irlandais ou de leur simple accent. « Vous aurez certainement une utilité...» En lui assignant un baby-sitter – ‘’référent’’, s’il y tient – ils montrent qu’ils la sous-estiment. Elle se permet donc de le remettre à sa place, il n’est de toute évidence pas responsable du groupe, pas leader, on lui a peut-être attribué un rôle de référent mais ça ne veut pas dire grand-chose à ses oreilles. « Mais entendons-nous bien, je ne suis pas une débutante, j’espère que vos chefs en ont conscience. » Jeune, oui, peut-être, débutante, non. Pour qu’elle puisse exercer, elle en a passé des tests, son travail a été noté, observé, disséqué et critiqué par des gens qui s’y connaissent. Des experts. Il l’a bien vu, non ? A moins que ces chefs ne la trouvent plus assez compétente ?  Si c’est le cas, elle peut tout aussi bien se retirer et continuer son travail dans son coin. « J’ai accepté de travailler avec vous, mais je n’ai pas signé pour n’importe quoi. » Et certainement pas pour être traitée comme une enfant. Il a plutôt intérêt à avoir de bons arguments pour qu'elle accepte de travailler s'il est sans cesse dans son dos.

«Dites-moi, quelles sont vos connaissances dans ce domaine pour qu’on vous confie ce rôle ? » Elle doute qu’il en possède, s’ils n’ont jamais eu de charmeurs dans leurs rangs, il est hautement improbable que Glenn connaisse quoi que ce soit à cet art qui est le sien. « Vous a-t-on un minimum formé ? ou informé ? » Elle parierait là aussi sur le un 'non'. « Vous feriez un terrible référent si vous n’y connaissiez rien, Glenn. » Enfoncer un peu le clou, marquer qu’elle sait ce qu’elle fait, ce qu'elle vaut et qu’il n’est pas né celui qui lui dira le contraire. « On ne vous aurait de toute évidence pas confié ce rôle si important, si vous n'étiez pas apte à faire le travail correctement.»

Et si elle avait en réalité signé avec une bande d'amateurs ?
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Glenn Ward
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Je suis prête à accepter votre proposition d’avoir un médiateur, c’est très aimable. Vous aurez certainement une utilité...” L’orgueil piqué à vif lui fait doucement froncer des sourcils derrière son sourire. Bien sûr qu’il lui sera utile ; c’est une évidence pour le jeune Ward qui fait précisément toujours tout pour se rendre utile, même et surtout indispensable. C’est autant un mode opératoire qu’il veille très consciencieusement à appliquer dans sa carrière ministérielle, où il est toujours bon de cirer des bottes et céder des services, que dans son évolution au sein du gang, où la prise d’initiative est encore la meilleure manière de se faire remarquer. Autant dire qu’il est, et ce en toute modestie, le type qu’il lui faut : connaît tous ceux qu’il faut connaître, sait tout ce qu’il y a à savoir. “Dites-moi, quelles sont vos connaissances dans ce domaine pour qu’on vous confie ce rôle ?” Les épaules de l’irlandais se coincent un peu. “Eh bien, j’ai des, enfin-”, se met-il à bafouiller, dérangé par l’interrogation sans détours qui balaie d’un revers sa (très grosse) confiance. “Vous a-t-on un minimum formé ? ou informé ?” Ah ! Un mot qu’il connaît. Il s’y accroche comme un niffleur à sa pièce d’or. “Je suis parfaitement informé.” A propos de beaucoup de choses sauf peut-être dudit sujet. Ce qui peut être un problème quand, en effet, on se propose comme référent, mais lui ne le voit pas et ne l’a jamais vu : son rôle est après tout de lui faciliter son intégration dans le gang, pas de lui tenir le métal pendant qu’elle y grave ses runes...!

Vous feriez un terrible référent si vous n’y connaissiez rien, Glenn.” Un raclement de gorge tente de dégager le bloc (mélange de gêne et d’agacement) coincé là-dedans. Il se replace sur son siège en jetant un regard soi-disant intéressé en direction des clients présents dans le pub — l’intérêt sera plutôt d’éviter ce regard noir qui le sonde un peu trop (in)justement. L’exercice semblait pourtant facile, quand il a eu affaire à Sina, une pincée de charme, beaucoup de culot, et un zest de sang-froid lui ont permis de se sortir plus ou moins indemne de leur échange en obtenant tout compte fait gain de cause, mais il ne s’était ni préparé à devoir se justifier devant Maureen, ni préparé non plus à affronter son scepticisme. “On ne vous aurait de toute évidence pas confié ce rôle si important, si vous n'étiez pas apte à faire le travail correctement.” Le visage du Ward en revient à la Carrillo. “Je le fais très correctement, figurez-vous.” Quand bien même il se pare de flegme, le timbre est irrité et le bout de ses oreilles a rougi. Vexé comme un pou, Glenn a perdu de son charme si adroit et si parfait. En place et lieu du sourire se trouve maintenant une mine un rien raidie, a priori hautaine — n’est en vérité qu’un rempart maladroit et bancal cherchant à camoufler cette crainte, qui l’a toujours suivi, de ne pas être à la hauteur. “Soyez rassurée.” Petit sourire crispé. “Je suis loin d’être incompétent et je connais de votre art ce qu’il me faut connaître. Quant au reste, je le laisse à votre appréciation. C’est après tout vous, l’experte.” Il ne faudrait pas non plus qu’elle confonde les rôles. De plus, si elle n’est pas une débutante, il n’est pas non plus un novice dans le milieu. De là où il se tient (c’est à dire dans ses hautes tours) elle a déjà bien de la chance de l’avoir comme référent.

Ah, déjà !” Fait-il alors en levant son poignet où est accrochée sa montre, bien plus négligemment et rapidement que lorsqu’il a fallu la quitter lors de leur première rencontre. C’est à peine s’il a eu le temps de voir l’heure. S’en sert pourtant comme d’un prétexte. “Je dois vous laisser, j’ai un rendez-vous.” Ses billes bleues la regardent droit dans les yeux, quoiqu’un peu trop rapidement pour être honnête — et courageux. “On se reparle dans les jours prochains. Voici l’adresse de nos ateliers (il lui glisse un petit papier dont le contenu ne se révélera qu’à ses yeux) demain dans l’après-midi vous pourrez y retrouver Daithi, il vous présentera à l’équipe et vous fera le tour des locaux.” Il désigne leurs boissons d’un geste vague. “Laissez, c’est pour moi.” Puis se lève et la salue, d’un signe de tête cordial. “À bientôt Maureen.

* * *

Tu nous avais assuré une livraison pour le 12. Nous sommes le 27.Oui, enfin… je suis son référent, pas son génie : je n’accomplis pas de miracles.Je vous l’avais bien dit. Nous n’aurions jamais dû lui confier Carrillo.De toute évidence. Si tu n’es pas capable de transmettre nos directives, d’autres le seront.Attendez ! Je vais lui parler, c’est sûrement un simple malentendu. Ou un problème d’approvisionnement ?Le client attend sa marchandise dans deux jours. Si nous n’avons rien d’ici là Aspen ira seconder Carrillo, et te remplacera. Tu ferais mieux de te bouger, Glenn, pour un aspirant au trafic d’influence tu manques sérieusement d’habileté sur ce coup-là.

* * *

Elle est au fond.” Malgré le stress qui lui chatouille les nerfs, Glenn opine en souriant. “Merci Daithi.” À cette heure tardive, les ateliers son quasiment vides ; bien qu’ils charbonnent plutôt le soir, la nuit a chassé les employés et autres associés du gang pour les renvoyer chez eux, se reposer. Daithi termine de ranger quelques établis et nettoyer certains fours avant de prendre lui aussi congé. Seule l’espagnole semble s’obstiner à veiller dans les locaux. Encore heureux, d’ailleurs, avec le retard qu’a pris sa commande, Ward espère bien qu’elle met les bouchées doubles. Entre la pression que lui met le Triumvirat (seule et unique conséquence de ses ambitions démesurées) et ses rapports tendus avec la stimagicienne (depuis le pub, et les suspicions d’incompétence levées à son égard, la pilule a du mal à passer), Glenn doit ramasser tout ce qu’il a de patience, de diplomatie et de calme pour ne pas arriver jusqu’à la Carrillo en lui adressant un pur et simple : vous savez quel jour on est !?

Bonsoir Maureen”, la salue-t-il plutôt, se forçant encore une fois à sourire. “Tout se passe comme vous voulez ?” De toute évidence : non. Avec deux semaines de retard, il est peu probable que la stimagicienne se félicite du déroulement catastrophique de ce projet. Aurait-il dû s’en inquiéter plus tôt ? Peut-être. Aurait-il dû venir la voir directement pour comprendre le problème ? Possible. Mais il avait mieux à faire au Ministère, et elle ne l’a de toute manière pas sollicité : est-ce vraiment de sa faute ? Il ne croit pas.
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Maureen Ward
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Eye of the storm



Dès qu’il se met à chercher ses mots, elle devine qu’elle a vu juste, ce qui ne fait que renforcer son sentiment de satisfaction. Elle a vu juste : il n’y connaît rien. Il a beau tenter de se rattraper, elle n’est pas dupe. On veut lui imposer une forme de contrôle, mais c’est le moins compétent qu’on lui trouve. Est-ce qu’il débute ? N’ont-ils trouvé personne d’autre pour remplir cette mission ?  “Soyez rassurée.” Peut-elle vraiment l’être fasse à l’incompétence presque admise du sorcier ?  “Je suis loin d’être incompétent et je connais de votre art ce qu’il me faut connaître.” C’est ce qu’il dit, il n’empêche que ses doutes persistent. Elle ne sait rien de lui, ni de ses prétendues compétences. “ Quant au reste, je le laisse à votre appréciation. C’est après tout vous, l’experte.”  Flatterie ou réelle reconnaissance de ses compétences à elle, difficile de trancher, mais elle accepte tout de même. Au moins, il admet qu’elle est l’experte à cette table.

Ah, déjà !” Ses yeux glissent sa montre avant de revenir au visage de Glenn.  “Je dois vous laisser, j’ai un rendez-vous.” Comme c’est amusant, un rendez-vous alors que le leur ne semblait pourtant pas encore toucher à sa fin malgré les tasses vides. “On se reparle dans les jours prochains. Voici l’adresse de nos ateliers, demain dans l’après-midi vous pourrez y retrouver Daithi, il vous présentera à l’équipe et vous fera le tour des locaux.” Le nom est mémorisé alors que ses doigts viennent s’emparer du morceau de papier qu’il lui glisse. Demain après-midi. Tout semble s’accélérer bien vite. Ont-ils tant besoin d’elle ? “J’y serai.” Devoir décaler son agenda si tardivement l’ennuie, mais la curiosité malgré l’insulte faite vis-à-vis de ce qu’elle peut faire, a été piquée trop vivement pour être ignorée.

***
"Maureen, attendez ! ” L’intéressée pivote sur ses talons pour faire face à Violet, la propriétaire de la boutique d’apothicaire en face de sa galerie. ”Violet, bonjour ! Comment allez-vous ? ” Les politesses sont bien vite écartées, il y a vraisemblablement quelque chose de plus important pour la femme venue la trouver. "Je voulais vous dire que des amis à vous sont passés hier, ils vous cherchaient.” Des amis ? Qui la cherchaient, elle ? ”Des gens charmants, avec le même accent que vous, vous savez. Je leur ai dit de repasser vous voir plutôt dans aujourd’hui, l’après-midi. J’espère que j’ai bien fait.” Si elle la remercie avec un sourire aimable et quelques mots reconnaissants, à l’intérieur, c’est la panique. Elle n’a jamais invitée qui que ce soit de chez elle, et encore moins cette semaine. Alors, si quelqu’un avec un accent similaire au sien est venu est pour elle, cela ne peut signifier qu’une seule chose : on cherche à la récupérer. L’Espagne ne veut probablement pas voir l’un de ses charmeurs de métal aller travailler ailleurs. A moins qu'il ne s'agisse d'un précédent client qui voudrait avoir l'exclusivité de ses services.

Quoi qu'il en soit, elle n'a pas beaucoup de temps. Il faut qu'elle parte.

***

Elle a transplané aux ateliers en début de soirée, un sac sur l’épaule. Daithi a paru surpris de la voir, sans qu’il ne vienne pour autant chercher une explication sur sa réapparition aussi soudaine qu’inexpliquée. Merlin sait qu’il aurait pu, il s’était montré plutôt curieux les premiers jours qu’elle avait passé à l’atelier. Entre ses carnets et son travail, il y avait effectivement de quoi passer des heures à discuter. Des heures qu'elle n'avait pas moyen de consacrer à ce genre d'activité ce soir, une autre fois peut-être, si elle était d'humeur. “Tu devrais rentrer, il est tard.” L’offre est déclinée d'un petit mouvement de tête, le temps lui manque, elle ne peut pas se permettre de rentrer. “T’as pas arrêté depuis que t’es arrivée.” Il n’a pas tort, elle s’est presque immédiatement mise au travail, enchaînant les sorts et manipulations depuis qu'elle s'était installée à son poste. Quelques pauses s'étaient tout de même imposées, mais elle s'était fait violence pour ne pas les multiplier.

Ce rythme la froisse, elle n'aime pas travailler dans l'urgence, ce qu'elle fait nécessite de la patience, de la concentration, de la rigueur. Tout ce qu'elle n'arrive pas à rassembler depuis une bonne demi-heure. “C’est gentil, mais je peux pas, je dois finir ça rapidement. Rapidement .. ça fait déjà dix jours au moins qu’elle aurait dû avoir rempli sa part du contrat. Mais presque quatre semaines qu’elle a disparu de la circulation. Après avoir contacté quelques vrais amis, elle avait pu avoir la confirmation qu’il s’agissait bien de membres du ministère qu’on avait envoyé pour elle. Cachée dans le monde moldu, elle avait pris son mal en patience, espérant que les agents missionnés pour la convaincre de rentrer se décident rapidement à repartir. S’ils étaient venus la chercher, elle, c’est que la main d’œuvre doit leur manquer à Madrid. Il doit y avoir eu un problème avec leur stymagiciens. A moins que … non, ridicule, elle y a déjà pensé ces derniers jours, mais non. Jamais son père n’aurait insisté pour qu’elle revienne, ce n’est pas son genre. Sauf si … peut-être que s’il y a eu pression gouvernementale … Non. De toute façon, elle avait été très claire sur ce point, elle n’y retournerait pas. Sa nouvelle vie était en Irlande. Si elle avait su, elle ne se serait pas embêtée à immigrer en suivant les règles et – “Bonsoir Maureen” Elle sursaute légèrement, prise dans son fil de pensée – le même depuis qu’elle sait qu’on la cherche – elle ne l’a pas entendu arriver. Le sourire qu’il affiche manque d’honnêteté, il lui en a servi de plus sincères ou en tout cas de plus convaincants. “Glenn. ” Elle ne s’attarde pas longtemps sur lui, préférant reporter son attention sur la pièce sous ses yeux. Même si elle ne fait que la faire rouler entre ses doigts, cela suffit généralement à signaler qu’elle est occupée et n’a pas le temps pour discuter. Mais il ne semble pas vouloir le comprendre. Elle sent ses yeux posés sur elle.“Tout se passe comme vous voulez ?”  Faut-il répondre franchement ? avec une pointe de sarcasme peut-être ? ou alors se montrer rassurante ? Elle soupire, recule son tabouret et fait pivoter l’assise pour se tourner vers lui. “A votre avis ? ” Est-ce qu’elle leur a donné la commande qu’on lui a passé ? Est-ce que le client a pu leur rendre un avis satisfaisant sur ce qu’elle a enchanté ? Non. La réponse est négative et le restera encore au moins jusqu'au lever du soleil. “ Les armes modifiées sont dans la caisse, là.” Elle désigne d’un signe de tête ladite caisse sur une table derrière lui. Soit la moitié de ce qui était prévu dans le bon de commande qui lui avait été remis. “Le reste arrive." Quand ? Ce sera logiquement sa prochaine question qu’elle anticipe. “Si tout va bien demain matin, sinon ce serait demain soir. ” Elle se laisse le luxe d’envisager quelques heures de sommeil dans le planning plus que serré qu’est devenu le sien. “Autre chose ? ” Il est presque évident qu’il ne va pas se contenter de ça, mais qu'il ne vienne pas lui faire la moral sur son retard, quand il se permet de l'accentuer en venant l'interrompre.
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A votre avis ?” La réponse le crispe. Il sent son sourire flancher, vouloir se tordre en un rictus : il le retient de justesse. Pas que les manières de la Carrillo le heurtent particulièrement. Il fallait s’attendre à ce genre de retour, avec une question au moins aussi passive-agressive que la réponse. Mais l’inéluctabilité de l’échec s’est comme cristallisée au moment même où Maureen a articulé ces quelques syllabes. Si Glenn n’est pas du genre à s’énerver, il sent malgré tout la moutarde lui monter au nez. Il a très (très) hâte qu’elle développe cette mise en bouche.

Les armes modifiées sont dans la caisse, là.” D’une torsion de nuque hâtée, il rive son regard en direction des produits finis, avec une pointe d’espoir qu’ils y soient dans leur totalité et que tout ceci n’ait été qu’un malentendu. Or... il manque la moitié. Soupir agacé. Les yeux en reviennent à la charmeuse de métal. “Le reste arrive.” Glenn ouvre la bouche. “Si tout va bien demain matin, sinon ce serait demain soir.” Et la referme. Sur son visage de bellâtre, l’irritation suscitée par la situation et l’échange s’est quelque peu atténuée... en fait, elle est presque remplacée par la surprise. “Demain soir”, répète-t-il, presque plus pour conscientiser l’information que pour l’avertir de ne pas dépasser cette date butoir. Elle est quand même en train de lui dire qu’en vingt-quatre heures max, elle est capable de remplir la moitié de cette caisse... ça force autant le respect que ça le sidère. Pourquoi avoir attendu si longtemps si elle est à ce point efficace ?! Les voilà dans une merde noire, sans d’autre raison que... que quoi, en fait ? Trop de boulot à la galerie ? Trop de bavardages dans l’atelier ? Un goût caché pour la procrastination ?

Comme attendant qu’elle s’explique, Glenn reste bras croisés dans son costumé taillé sur mesure. “Autre chose ?” Nouvelle crispation. Elle va finir par le rendre chèvre. Jamais n’a-t-il vu quelqu’un d’aussi buté — et pourtant, les Lynch sont ses cousins. Il prend une grande inspiration, ramasse tout ce qu’il a de patience, retrouve le sourire. “Non.” Il en sort, de ces mensonges, mais alors celui-là il a été difficile à cracher. “Travaillez bien”, conclue-t-il, d’une courtoisie acide mais qui sait se tenir. Ses bras se dénouent et il fait volte-face pour prendre congé. Marche le long de l’allée de l’atelier puis sort. Passent quelques secondes. Et il revient.

Il revient parce que ça lui chatouille bien trop les nerfs, cette histoire, qu’il a toute la patience qu’il faut pour affronter des politicards et des gangsters, et toute l’intelligence nécessaire pour nager parmi les requins, mais alors elle, il faut la voir, assise sur ton tabouret comme une reine sur son trône. Il a essuyé ses remarques désobligeantes, ses regards dédaigneux et sa mésestime, et, bon ! peut-être le lui a-t-il en effet rendu en étant directif, exigeant et hautain, mais , ça dépasse leurs bisbilles, ça dépasse leurs querelles souterraines, elle n’a pas la moindre idée des conséquences que ce retard pourrait avoir sur les affaires du gang, et plus spécifiquement sur eux deux.

Traçant d’un pas vif jusqu’à elle, il commence déjà. “Vous savez quoi ?! Oui ! Autre chose.” Maintenant qu’il est à sa hauteur, la mine plus si polie et plus si lisse, il pointe un doigt accusateur en sa direction. “C’est la dernière fois que vous avez du retard, vous m’entendez ? Je ne sais pas pour quoi vous nous prenez mon petit, mais on n’est pas dans une galerie d’art, ici. Nos clients ne se consolent pas d’un délai parce que le petit génie de service est en panne d’inspiration. Nos clients sont des gens puissants et dangereux qui font appel à l’illégalité pour une bonne raison.” Il aurait volontiers ponctué d’un shite !! mais il n’est pas un animal. Il est d’ailleurs assez peu facile de lire une colère flagrante sur son visage, sinon qu’il a l’air tendu et inquiet et que ses mots, de toute évidence, ont quitté le chemin de la diplomatie. “Vous avez attendu deux semaines pour faire quelque chose que vous pouviez faire en vingt-quatre heures ?! C’est quoi votre problème ?!
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Finalement, l’entretien se révèle bien plus court que ce à quoi elle s’était attendue en le voyant entrer. Ce qui n’est pas pour lui déplaire, elle a encore du pain sur la planche, chaque minute passée à lui parler aurait été du temps de perdu. Mais le Traveller ne s’éternise pas. Il va même jusqu’à lui souhaiter de bien travailler avant de tourner les talons.

Ou plutôt, c’est ce qu’elle croyait.

Vous savez quoi ?! Oui ! Autre chose.” Ses mains reposent les pièces du puzzle qu’elle s’apprêtait à assembler, et elle se tourne vers lui. Qu’est-ce qu’il veut de plus ? “C’est la dernière fois que vous avez du retard, vous m’entendez ? ” Elle réprime un rire, il se croit vraiment en position de lui dicter son agenda ? “[color=#0d8b77]Je ne sais pas pour quoi vous nous prenez mon petit, mais on n’est pas dans une galerie d’art, ici.["/color] De tout ce qu’il lui dira ensuite, elle ne retiendra vraiment que le ‘’mon petit’’, bien plus piquant selon elle que le "petit génie’’ qu’il lui attribue juste après. Bien plus réducteur, infantilisant, même. Si bien qu’elle en vient à croire que ce n’est finalement pas la tête du gang qui la pense encore bien jeune, mais peut-être juste lui. Elle se fiche bien de la prétendue dangerosité de leurs clients, persuadée qu’elle a déjà travaillé pour bien pire. Tout ce qu’elle voit, c’est le caprice d’un enfant à qui on aurait retardé la remise d’un cadeau. Oui, il y avait eu un engagement. Oui, il y avait eu un délai. Oui, elle avait dit que ce serait tout à fait réalisable. Mais non, elle ne pouvait pas lui promettre que ce serait la dernière fois qu’il y aurait du retard sur les commandes.

Vous avez attendu deux semaines pour faire quelque chose que vous pouviez faire en vingt-quatre heures ?! C’est quoi votre problème ?!” Il lui donne l’impression que tout ne tourne qu’autour de lui, à la manière d’un enfant gâté. Pourrait-elle aller jusqu’à parier qu’il est fils unique ? Ce serait très tentant. Peut-être qu’elle pourrait demander confirmation aux autres, elle le fera demain. Juste pour être sûre. « Alors, mon problème mon petit, c’est que quelqu’un dans cette pièce a fait des promesses qu’il n’a visiblement pas été en mesure de respecter. C’est aussi simple que ça.» Les mots sont nettement marqués, il a sa part de responsabilité dans cette histoire de délai et doit l’entendre. N'était-ce pas lui qui avait parlé de faire disparaître son dossier ? de lui offrir une protection si elle acceptait de rejoindre leurs rangs ? « Si vous n’êtes pas fichu de faire votre travail correctement, dites-le tout de suite que je sache à quoi m’en tenir à l’avenir ! » A son tour de le remettre à sa place. Il faut que quelqu’un se dévoue pour le faire, il n’a certainement pas l’habitude qu’on le mette face à ses erreurs, face à cette incompétence qu’elle avait déjà relevée auparavant. « Vous voulez savoir pourquoi il y a eu du retard ? » qu’elle relance, toujours aussi piquante. « Parce que je ne peux pas travailler si j’ai tout un ministère à ma recherche.» Ils étaient venus à la galerie, ils étaient entrés dans la galerie et même dans son appartement. Les sortilèges et les runes pour la sécurité qu’elle avait utilisée avaient été brisé et on ne s’improvise pas briseur de sort du jour au lendemain. « J’ai été obligée de disparaître quelques temps pour ma sécurité. » Contrainte de se cacher dans un pays qu’elle ne connaît pas ou trop peu encore, et parmi les moldus. Elle a beau en avoir déjà côtoyer, il y a tout de même des différences à le faire en Espagne et ici. « Je suis désolée que ma vie vous semble moins importante que votre commande, boss. » Il sait que les charmeurs de métal sont des professionnels que l’on apprécie, que certains convoitent, que certains recherchent. Est-il juste trop stupide pour avoir penser qu’elle avait pris des vacances alors qu’elle avait une montagne de projets à étudier ? Si elle n’avait pas pris cette décision, Merlin sait où elle serait aujourd’hui ? Bloquée dans une annexe du ministère à Madrid ? Enfermée dans une cave ailleurs en Espagne ou avec un peu de chance dans un complexe un peu plus confortable ? Qui sait ?!

« Je peux très bien repartir immédiatement, retrouver ma galerie et mes clients habituels, si je ne vous suis plus aussi utile.» Il faut qu’elle renforce la sécurité là-bas, voire même qu’elle change de localisation, le choix n’a pas été encore arrêté. A l’heure actuelle, seul un panneau « nouvelle exposition à venir » flotte derrière la façade vitrée, laissant penser que d’ici quelques jours un nouvel évènement aura lieu. Mais c’est ici qu’elle se trouve ce soir, c’est dans les ateliers des Travellers qu’elle s’active alors que comme l’a souligné Daithi, elle aurait mieux fait de rentrer. « Vous avez bien dit vous y connaître, non ? Je peux vous laisser terminer, peut-être que vous irez plus vite que moi et que le résultat sera plus satisfaisant ? » S’il se croit si supérieur à elle, si parfait, ce ne devrait pas être un problème pour lui.


Dernière édition par Maureen Ward le Jeu 7 Juil - 0:03, édité 3 fois
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Alors, mon problème mon petit, c’est que quelqu’un dans cette pièce a fait des promesses qu’il n’a visiblement pas été en mesure de respecter. C’est aussi simple que ça.” Glenn est ulcéré par ce qu’il entend. Ses yeux s’écarquillent et ses bras se lèvent comme pour tenter d’exorciser le flots d’émotions qui le traverse. “Je ne vous le fais pas dire !” Sa voix est monté dans les aigus, flagrante de sarcasme. C’est le monde à l’envers. Bientôt elle va lui dire qu’il est censé savoir utiliser la magie des runes et que si la commande a du retard c’est parce que mademoiselle s’attendait à être assistée. “Si vous n’êtes pas fichu de faire votre travail correctement, dites-le tout de suite que je sache à quoi m’en tenir à l’avenir !Oh par Merlin ! Mais vous vous entendez ?!” Il va finir par croire que l’air vicié des ateliers a eu raison de sa santé mentale. “Vous voulez savoir pourquoi il y a eu du retard ?” Glenn tend cette fois les mains, dans un be my guest silencieux mais ô combien exaspéré. “Parce que je ne peux pas travailler si j’ai tout un ministère à ma recherche.” Il tique. “Vous vous foutez de moi, là...” Aux dernières nouvelles, il a effacé toute trace de Maureen Carrillo des registres ministériels ; en plus de retirer son dossier de leur banque d’information, il a en plus fallu graisser quelques rouages à différents niveaux (départementaux et hiérarchiques) pour s’assurer que l’identité de la stimagicienne serait balayée du tableau de chasse anglais. Se faire entendre dire que tout un ministère est à sa recherche tient donc du délire. A moins que...

J’ai été obligée de disparaître quelques temps pour ma sécurité.” Soudain, les traits contractés du Ward se détendent. Pas assez pour retrouver son flegme habituel, mais suffisamment pour laisser transparaître une certaine confusion. Puis une compréhension graduelle de la situation. “Je suis désolée que ma vie vous semble moins importante que votre commande, boss.” Un claquement de langue. “Ne dites pas ça.” De l’exagération du terme boss à celle de ses intentions soi-disant technocrates, il n’apprécie décidément rien de ce qu’il entend. Après s’être fendu d’un rictus agacé, il replonge dans un silence pensif et concerné. Il réalise peu à peu où Maureen veut en venir. Il réalise aussi, et cela avec un peu plus de difficulté, que son plan n’était pas parfait. Qu’il a omis une chose. Le gouvernement espagnol. “Je peux très bien repartir immédiatement, retrouver ma galerie et mes clients habituels, si je ne vous suis plus aussi utile.” Repoussant les pans de son costume, ses mains se plantent sur ses hanches en même temps qu’il roule des yeux. “Vous êtes d’un dramatique...” C’est parfaitement irritant pour quelqu’un comme lui qui est toujours dans la bonne mesure des choses et ne supporte pas s’abandonner au pathos. Pour autant, l’inquiétude tacite de Maureen ne lui a pas échappée, et il suppose, peut-être à tort (qu’en sait-il ? il ne la connaît que trop peu...) que ses manières cavalières sont le simple prolongement de ses inquiétudes — loin de lui l’envie de croire aux stéréotypes qui prêtent au descendants de vélanes un tempérament de feu (tant qu’elle ne se met pas à vouloir l’incendier au sens strict du terme, tout va bien...).

Vous avez bien dit vous y connaître, non ?” Il jette un œil à la pièce qu’elle tient entre les mains, puis à son établi, avec aussi peu d’entrain qu’il n’en a quand il observe la garde-robe de Sweeney. “Je peux vous laisser terminer, peut-être que vous irez plus vite que moi et que le résultat sera plus satisfaisant ?” Nouvelle inspiration. Si longue et si profonde qu’il en a les narines en feu. Merlin give me strength. Ses doigts se sont plantés dans le tissu de son pantalon et blanchissent à vue d’œil. Il ne sait pas comment Maureen fait pour l’exaspérer à ce point, ni pourquoi il se sent toujours à deux doigts de craquer (lui ?!), mais les faits sont là : un maelstrom d’émotions ricoche partout en lui et il arrive difficilement à le gérer. S’il dit un seul mot maintenant, il ne sera ni plaisant pour elle, ni digne pour lui. Décidant donc de se taire et de prendre le temps de se calmer, il se tourne vers un autre tabouret laissé à côté, le saisit et le repose aux côtés de Maureen. Il s’y assoit en s’appuyant partiellement sur l’établi, un coude dessus et l’autre dans le vide, mains croisés pour tenir le tout (c’est d’un tel inconfort... comment fait-elle pour travailler plusieurs heures par jour dans de telles conditions...). “Vous auriez dû me le dire, que vous ne vous sentiez pas en sécurité. Comment suis-je censé le deviner ?” Il l’interrompt avant qu’elle lui serve une nouvelle dose de reproches. “C’est mon travail, je sais. Mais je n’ai pas encore développé un don d’omniscience, figurez-vous, alors vous pouvez bien déprécier mes capacités si ça vous chante, mais ne rejetez pas sur moi la faute.

Glenn a encore du mal à mettre de l’eau dans son vin. Les mots de la stimagicienne l’ont d’autant plus vexé qu’ils ont touché une corde sensible. S’il n’en montre jamais rien, encore moins face au Triumvirat, il est pourtant constamment rongé par le doute, l’impression continue de ne pas être à la hauteur de ses ambitions. C’est peut-être ça, qui le trouble avec elle. En dessous de l’agacement que les mots de Maureen suscitent chez lui, il lui semble être en compagnie d’une égale qui traverse le même genre de tourmente et souffre du même genre de stress. Ils n’ont rien en commun et, pourtant, à cet instant précis, il se sent plus proche d’elle que de n’importe qui d’autre dans sa vie. “C’est le Ministère espagnol, n’est-ce pas ?” Il cherche son regard et à ce qu’elle confirme. Quand c’est fait, il détache ses yeux des siens et contemple pensivement le plan de travail. “Je vais m’en charger”, dit-il, avant d’ajouter, comme contraint, “du mieux que je peux.” Une humilité qu’on lui entend rarement. L’ego se remet encore de ses émotions.

Nous pouvons vous trouver un logement, vous savez, un endroit où vous serez plus tranquille et plus en sécurité.” Il suppose que les moyens magiques qu’elle a mis en œuvre pour la protéger ont fini par être brisés, ce qui ne serait pas le cas dans un lieu couvert par les runistes expérimentés de leur gang. “Nous pouvons nous occuper de votre galerie aussi, à bien moindre mesure, évidemment... Ça n’empêchera pas les vôtres de savoir où vous vous trouvez, mais ça les empêchera au moins d’y rentrer. Sinon, vous pouvez aussi y cesser vos activités.” Il y croit assez peu. La passion de l’artiste, qu’il a sentie vibrer dans sa voix lors de leur première rencontre, n’avait rien d’une stratégie commerciale. “Mais... ne cessez pas vos activités ici, s’il-vous-plaît.” Ce n’est pas une supplique. Il ne s’y abaisserait pas. Une opinion, tout au plus, qu’il complète en se fendant d’une mine espiègle tout en fuyant son regard. “Vous vous ennuieriez, sans moi. Sur qui râleriez-vous, dans votre galerie ? la poussière ?” Un vague sourire travers ses lippes, tentative, peut-être vaine, d’adoucir leurs frictions.
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Maureen Ward
ORDER OF THE PHOENIX
Maureen Ward
Date d'inscription : 06/12/2021
Messages : 165
Crédit : awona
Occupation : Fugitive
Allégeance : Les Travellers, mais sympathisante de l'Ordre.
Particularité : Demi-Vélane, si vous aviez un doute, le tatouage sur sa joue droite vous le confirmera. Magie sans baguette, la seule façon de faire qu'elle maîtrise. Magie runique (niveau confirmé), connaissance indispensable pour tout charmeur de métal qui se respecte.
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Eye of the storm


A sa grande surprise, il ne renchérit pas, à la place, il s’installe sur le siège à côté du sien. Son approche a le mérite de la déstabiliser un peu, elle ne s’y attendait pas. Habituellement, lorsqu’elle se prenait la tête avec quelqu’un, il ne prenait pas la peine de s’asseoir. Encore moins de changer le ton de la conversation. “Vous auriez dû me le dire, que vous ne vous sentiez pas en sécurité. Comment suis-je censé le deviner ?” Elle s’apprête à lui signaler que cette responsabilité lui revient, il le lui avait promis, c’était dans leur contrat. Elle voudrait ajouter qu'elle n'est pas non plus incapable de se défendre (enfin, peut-être pas face à un auror ou autre expert en sortilège d'attaque?). Mais il ne lui laisse pas le temps d’en placer une. “C’est mon travail, je sais. ” Voilà, c’est exactement ce qu’elle voulait lui dire. Il ne serait quand même pas, en plus, de ceux qui lisent dans l’esprit des gens ? “ Mais je n’ai pas encore développé un don d’omniscience, figurez-vous ” Non, c’est bon. Tant mieux, ose-t-elle se dire, même s’il doit déjà savoir ce qu’elle pense de lui. “alors vous pouvez bien déprécier mes capacités si ça vous chante, mais ne rejetez pas sur moi la faute.” Maureen n’est pas encore calmée, elle le sent, et ce n’est pas cette dernière remarque qui l’y aidera. Si ce n’est pas sur lui qu’elle doit rejeter la faute, alors sur qui ? Sur elle ? Il en est absolument hors de question. Elle n’a rien à se reprocher. Tout se déroulait parfaitement bien, jusqu’à récemment. Elle recule un peu son tabouret et pivote sur l’assise pour ne pas réduire à zéro le contact visuel.

C’est le Ministère espagnol, n’est-ce pas ?” Elle croise finalement son regard, mais il détourne les yeux bien vite. L’irlandais aura finalement compris l’identité de ceux qui avaient tenté de la récupérer, du moins partiellement. “Je vais m’en charger”, qu’il lui assure, non sans ajouter une précision qui aurait pu lui paraître importante : “du mieux que je peux.”  C’est finalement ce nouvel engagement qu’il prend auprès d’elle qui lui arrache un soupire et la pousse à redescendre en pression. « Il n’y a pas grand-chose à faire maintenant qu’ils ont compris que j’étais partie et qu’ils savent où me trouver. » Il n’y a rien à faire dans son cas à elle, mais pour lui dire cela, il faudrait qu’elle lui en dise plus sur elle. Sait-il seulement que son père est ambassadeur ? Que la sécurité suit les déplacements de sa famille ? Elle s’est éloignée, n’a pas prévenu son père (à quoi bon ?) mais après quelques moi, l’information sera remontée jusqu’aux bonnes oreilles.  « Ils finiront bien par se lasser et rentrer. Ça met combien de temps un employé de ministère, à lâcher l’affaire en moyenne ? » Elle ignore ce qui se cache derrière cette opération lancée pour la ramener en Espagne. Est-ce qu’il s’agit d’un coup de publicité pour faire briller son père ? D’un simple manque de main d’œuvre ? La fille adoptive (si l’on en croit les informations communiquées) d’un ambassadeur travaillant pour son ministère, la publicité est belle. Elle aurait donné l’air de s’impliquer pour son pays, quand elle avait tout fait pour s’en éloigner. Alors que la fille de l’ambassadeur travaillant pour le compte d’un autre gouvernement, l’image donnée est beaucoup moins plaisante. On s’approcherait presque de l’incident diplomatique ou même de la trahison. Mais Maureen ne travaille pour aucun gouvernement, pas directement. Elle a pu remplir certaines commandes pour certains membres, seulement, aucun contrat n’a jamais été passé avec les organisations.

Si elle arrive un peu tard, l’offre de lui trouver un logement pour quelques temps, avec une sécurité plus importante, n’en reste pas moins tentante. Une adresse plus sûre ne serait pas de refus, mais pourrait-elle se le permettre ? Pourrait-elle accepter de dépendre de quelqu’un d’autre, après toutes ses années à courir après l’indépendance ? « Je ne sais pas. » C’est faux, une part d’elle sait déjà. « Il faudrait que j’y réfléchisse. » Qu’elle se laisse vraiment le temps de peser les pours et contres de cette proposition. Elle ne logerait plus au-dessus de la galerie, mais serait-elle tranquille pour autant ? “Nous pouvons nous occuper de votre galerie aussi, à bien moindre mesure, évidemment... Ça n’empêchera pas les vôtres de savoir où vous vous trouvez, mais ça les empêchera au moins d’y rentrer. ” En acceptant leur offre, elle se voit déjà liée plus encore au gang. Chaque offre acceptée lui semble être un nouveau maillon à la chaîne. “Sinon, vous pouvez aussi y cesser vos activités.” Il lui fait l’effet d’une piqûre d’insecte, elle se redresse, hausse les sourcils comme s’il avait sorti une énormité. Mais celle-ci ne sera pas acceptée. Elle s’y refuse. L’expression sur son visage doit être suffisamment claire, pourtant elle a besoin de la verbaliser : « Non. » La réponse est sèche. Nette. « S’il y a un choix à faire, la galerie passera avant. » Elle est toujours parvenue à mener de front ses deux activités, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle allait tout arrêter parce qu’il l’estimait trop exposée. Elle l’aime sa galerie, au moins autant que la précédente, peut-être un peu plus parce que cette fois elle a tout fait elle-même. Celle-ci marque un nouveau chapitre dans sa vie, il est exclu qu’elle le clôture si vite. “Mais... ne cessez pas vos activités ici, s’il-vous-plaît.” Elle pince les lèvres, plongée dans ses réflexions. Mais une chose est sûre : l’entendre lui demander de rester, de poursuivre leur collaboration, le tout ponctué d’un "s’il-vous-plaît’’, est loin de lui déplaire. Il reconnaît quelque part avoir besoin d’elle. La vérité, c’est qu’elle sait qu’elle s’en voudrait de tourner le dos aux Travellers, elle aime le défi que les commandes représente. Il n’y a que Glenn et son besoin de lui faire sentir que c’est lui qui est en charge, qui l’irrite. “Vous vous ennuieriez, sans moi. ” Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre … pour continuer dans cet esprit dramatique qu’il lui prête, elle lève les yeux au plafond en secouant légèrement la tête de gauche à droite. “Sur qui râleriez-vous, dans votre galerie ? la poussière ?” Il se donne beaucoup d’importance. S’ennuierait-elle sans lui ? Probablement pas. S’ennuierait-elle de ne plus pouvoir passer ses nerfs sur lui ? Peut-être. « La poussière ne se permet pas de critiquer mon travail, elle. » Elle ne pouvait pas ne pas s’arrêter sur une petite pique, ça aurait été trop facile, trop gentil de sa part. Cependant, elle doit bien reconnaître qu’avoir un sujet à propos duquel elle peut râler continuellement est important. Elle pourrait presque admettre y avoir pris goût.

« Juste par précaution, je vais rester quelques jours encore aux ateliers. » Elle n’a aucune idée de ce qui pourrait l’attendre chez elle, et à cette heure avancée, elle n’a ni l’envie ni l’énergie pour ça.  Un sortilège de métamorphose suffirait à lui donner un lit un peu sommaire. Plus elle y réfléchit, plus elle se dit que les chances qu’il y ait quelqu’un qui l’attende sont maigres. Elle n’a toutefois pas la certitude qu’on ne lui ait pas laissé de surprises …« De toute façon, je n'ai pas tellement le choix, il paraît que j’ai encore du travail à faire. » Sa main vient chasser la poussière sur un coin du plan de travail. « Je vais pouvoir râler sur la poussière, ici. » Et peut-être à son sujet, aussi, au moins un peu.
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