BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 NEAL - we start to rust, our hearts combust

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neal livingston
Dark is the shadow filled with prejudice, no pride worn out and welcome, his truth birthing lies ; a whisper now speaks what words use to say, fallen from grace, luster this way. Burning bridges is not my way.
Il fait nuit noire dans le dortoir des Poufsouffle, mais des gloussements s’élèvent de sous les couvertures. Il est tard, la lune est haute, cachée par un océan de nuages. Il pleuvra demain. Il pleuvra probablement toute la semaine, comme à l’habitude au mois d'avril. Pour une fois, ça n’embête pas Aleks, ce temps de chien qui s’annonce. Ça ne l’empêchera pas de profiter des vacances. Et il n’est pas tout seul, ce coup-ci !

Depuis son entrée à Poudlard, le jeune sorcier n’est pas autorisé à retourner chez ses parents en Suède. A ses yeux, ce n’est que temporaire : quand il aura décroché son diplôme, il pourra enfin revenir au manoir des Lindgren. Mieux, il sera enfin l’un des leurs ! Pourtant, même cette perspective ne suffisait pas à le consoler durant les périodes de fête, en particulier Noël.

Aleks secoue sa petite tête blonde. Pas besoin de penser à ça, pas ce soir, pas demain, ni même le surlendemain ! Neal ne rentrait chez lui qu’en début de semaine suivante, et les deux compères comptaient bien profiter du weekend pour s’amuser le plus possible. Kady, Lily et Rip étaient partis avant le dîner dans la grande salle, bien vide à cette époque de l’année. Plus que Neal et Aleks, les deux Poufsouffle déjà réputés pour être copains comme cochons.
Sous le couvert de l’obscurité, assis sur la même couette épaisse du lit d’Aleks, ils pouffent à une blague qui n’amuserait qu’un enfant de treize ans. Leurs rires s’essoufflent. “Eh, Neal?” Le petit gars tourne la tête vers son meilleur ami. “What?” Smack. Aleks pose un bisou sur les lèvres de Neal et se recule avec un sourire super fier. “Just trying something” répond-il au regard interrogateur, confus, de Neal.

**
*

La pluie tombait drue, pour un mois d’avril. La baguette levée, les lèvres murmurant une incantation, il conjura un parapluie invisible qui lui permettrait de rentrer chez lui sans finir trempé jusqu’aux os. Le bruit constant, régulier des gouttes venant s’écraser sur la toile magique du parapluie avait un effet relaxant sur lui. Il n’était pas habituellement stressé, mais depuis son retour du Cameroun, et son entrée à la VB, Aleks sentait une tension écrasante contre sa poitrine, en particulier en fin de semaine. Il avait presque oublié la pression liée au quotidien sous un régime autoritaire, où le moindre faux-pas peut valoir une régression du statut social. Et encore, dans le meilleur des cas.

Aleks voulait se démarquer de ses pairs, il était hors-de-question de simplement faire son travail et vivre sa vie sans encombre, non il devait briller. Il n’avait pas le choix… Peut-être que sa pression venait de là, de lui, de toutes les ambitions qu’il nourrissait pour son avenir de sorcier. Toujours est-il que la tension avait formé un nœud dans sa gorge, comme chaque vendredi depuis son retour à Londres – et comme chaque vendredi, il passa devant le White Wyvern. La première fois qu’il avait vu le bar, il s’était arrêté en bas des dix marches grimpant jusqu’à la porte massive boisée. Adjacent au pub, une boutique presque recroquevillée sur elle-même : Livingston Tattoos. Le nom lui avait filé un coup de poing en plein estomac. Il avait tourné les yeux, accéléré le pas. Depuis, il s’efforçait de dépasser le bar et le salon de tatouage rapidement, sans un regard, sans une pensée pour Neal. Tout ça était derrière lui.

La tension dans sa gorge. Elle le grattait. Aleks dépassa le pub, de quelques pas, puis s’arrêta. Il avait soif. Il était fatigué, tendu. Il commença à lister, dans sa tête, les raisons qui justifiaient son entrée dans le bar, comme s’il cherchait à se convaincre ; mais ses jambes bougeaient déjà, le tirant loin de l’averse et dans la chaleur du White Wyvern. Les bruits animés de conversations, de verres qui s’entrechoquent, frappèrent Aleks d'une vague lorsqu’il ouvrit le battant de la porte. Un sortilège de réduction sonore, probablement. En un mot, le parapluie magique qu’il avait conjuré plus tôt disparut. Aleks prit place sur un haut tabouret, au comptoir, et prit commande. “A Simison Steaming stout, love” fait-il à la barmaid, une jeune rouquine aux cheveux de garçonne.

Il boit une gorgée, ferme les yeux et expire. Un mince soupir de satisfaction s’échappe de ses lèvres. Il ouvre les yeux, et de l’autre côté du bar, accoudé au comptoir, il le voit. Neal. Il le reconnaitrait entre mille, même si il a vieilli, si il a changé. Six ans, c’est ça ? Il a l’air plus maigre. Dans la provocation, Aleks lève sa bière dans la direction de Neal. “Cheers!” ses lèvres miment. Le goulot aux lèvres, il descend la moitié de la bouteille d’une traite, avant de la claquer sur le bois du comptoir. La mousse se forme en une seconde, elle a déjà débordé la seconde suivante. “Sorry love” il dit sans conviction à la barmaid. Il a du mal à quitter Neal du regard, mais il pivote volontairement sur son tabouret, tournant le dos à la serveuse et à Livingston. Ce qu’il reste de sa bière entre les mains, il sirote la Simison l’air détaché. Il entend son coeur qui bat vite pourtant. Plus vite encore lorsqu’une main tapote son épaule du bout du doigt. Lentement, affichant une mine exaspérée, il se retourne. C’est Neal devant lui, évidemment c’est Neal. “Do I know you? raille Aleks. Il lève le cul de la bouteille et termine sa bière. Or you just want to buy me another one?”

Aleks pivote à nouveau, face à la barmaid, dos à Neal. Il peut le sentir juste à côté, il l’entend souffler, le voit du coin de l’œil s’installer sur le tabouret à côté de lui. Il a envie que Neal dégage, mais en même temps… il a cette tension dans la gorge. Cette fatigue dans les os. Il voit le grand brun, ses nouveaux tatouages et ses fringues aussi sombres que l’âme d’Aleks. Pour une fois, pour une fois, il n’est pas tout seul.
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aleksander lindgren
Dark is the shadow filled with prejudice, no pride worn out and welcome, his truth birthing lies ; a whisper now speaks what words use to say, fallen from grace, luster this way. Burning bridges is not my way.
Il passe devant la Grande Salle, sa valise trainée derrière lui. Devant les grandes portes ouvertes, le mois de juin poursuivait son cours, égrainant ses derniers jours devant des élèves pressés de monter dans le Hogwarts Express. Tous les élèves de septième année se disaient au revoir. Neal n’avait pas la force de reste à l’école des sorciers encore quelques heures. La journée lui semblait interminable. Un temps, il pensa à prendre sur lui pour monter dans ce foutu train rouge. Le Hufflepuff – bientôt ancien étudiant – souhaitait par-dessus tout quitter le château au plus tôt. Cette dernière année, marquée par la fratrie Carrow, restait celle qu’il avait le plus détesté. Non, il n’avait aucune honte d’avoir persécuté les halfbloods et autres mubloods. Ce qu’il abhorrait désormais s’appelait Aleksander Lindgren. L’amour inconditionnel auquel il avait succombé se mêlait de plus en plus de haine et de dégoût. Haine de lui-même, d’être ça, d’être déviant. Dégout d’Aleks entiché de Kady, et auxquels il avait tourné le dos au fil des mois.

Neal Ollivander jeta un dernier regard vers la table des Hufflepuff. Il n’était même pas midi. Tout le monde profitait des derniers instants. Quant à lui, il avait prévenu ses professeurs : il rentrerait en transplanant à la boutique familiale. Un avenir de fabricant de baguettes lui ouvrait les bras. Avant de se diriger vers la sortie, il murmura « farewell, love ». Sa voix étouffée baigna ses yeux d’humidité tandis que sa salive lui donna envie de gerber. Ce mélange d’aigreur et de mélancolie n’allait pas le quitter si tôt. Et l’avenir allait le faire mentir dans ses adieux à deux reprises. Il déglutit difficilement en tirant sa malle trop remplie. Neal avait volé une chemise d’Aleks. D’un pas lourd sous un soleil qui lui sembla trop froid pour un mois de juin, il dépassa bientôt l’enceinte de l’école et s’envola dans un CRAC sonore, qui résonna plusieurs fois après lui.

**
*

Comme chaque jour que Merlin faisait, Neal Livingston baissa le rideau de son commerce plus tôt que prévu. Les affaires marchaient mal pour un hybride. Il se couvrit d’un perfecto râpé. Son jean sombre et troué ne trompait personne : ce n’était pas un effet de mode mais une conséquence de la précarité. Décoiffé – il ne faisait plus guère attention à sa coiffure – il transpirait d’une aura d’être de l’eau, ravissant sous la pluie, dangereux, comme revigoré par l’eau froide qui lui tombait sur les épaules. Tout ça cachait la misère. Blasé de cette journée qui ressemblait à tant d’autres, morne et ennuyeuse, il se prit à ouvrir la bouche, à pencher la tête en arrière et, fermant les yeux, il avala quelques gouttes de pluie en souriant. Les petites fantaisies d’un animal, voilà tout ce qui illuminait son quotidien.

Accoudé au comptoir, plusieurs heures plus tard, Neal sentait difficilement les effets de l’alcool qu’il ingérait. Hier, il avait donné son sang à l’apothicaire. La bourse pleine d’une poignée de pièce, il dépenserait sans doute son butin ce soir et se débrouillerait pour se nourrir plus tard, en chapardant quelques moldus. Il devait également nourrir Puddle, son strangulot domestique. La créature se contentait souvent de pigeons, de rats ou de chats errants, selon ce que Neal trouvait sur son chemin. La tête ailleurs, il sentit un regard se poser sur lui. Il sentit son regard. Cela le brisa, il ne voulait pas regarder, pas tourner la tête, pas croiser ses yeux… Trop tard sans doute, la curiosité était trop forte. Il le voit lever sa bière. « Cheers». C’était de la provocation.

Neal le vit lui tourner le dos volontairement. D’abord, ignorer Aleks lui parut la meilleure chose à faire. C’était sans compter le verre qu’il venait de s’enfiler cul-sec. Le liquide lui donna du courage, lui fit un peu tourner la tête aussi. Machinalement, il se massa la tempe d’un geste. L’ivresse disparut, privilège de sa particularité, mais pas le courage que le whisky lui avait donné l’espace un instant. Il crut que son cœur allait s’arracher de sa silhouette plus frêle que jadis.

Il tapota l’épaule d’Aleks. Immédiatement, il s’en voulut. Il était pathétique. Lui, Neal Livingston, se berçait encore d’illusions concernant son ancien ami. Ami, un mot qui avait toujours mal résonné en lui. Le contact sembla lui arrêter le cœur. Il se retourne « Do I know you? (Aleks termine sa bière). Or you just want to buy me another one ?”. Neal ne répondit pas. Il aurait voulu lui balancer une vacherie mais c’était impossible. Le sorcier se glissa sur le tabouret, le regard noir figé sur les détails de son visage. Il n’avait pas changé, pas dans le regard du Livingston.

Les choses de bousculaient dans son esprit et quelques secondes lui semblèrent des heures. Neal pensa à le frapper, à dégainer sa baguette, à l’embrasser, à lui cracher au visage, à lui commander une autre bière, à lui renverser quelque chose dessus, à le gifler, à l’enlacer… Pourtant il restait là, droit sur son tabouret, les bras ballants, digne dans sa misère. Il fit un signe à la barmaid. « Two Mermaid Tears shooters ». Sa voix cassante n’avait pas changé, pleine de violence réprimée depuis Hogwarts. L’allégorie de la Larme de Sirènes, un alcool de mauvaise facture, tenait ses promesses. Plongeant son regard dans celui d’Aleks, il murmura « Mermaid  tears make the ocean cry ». Le liquide lui brula les entrailles. Ses pupilles dilatées en un regard sombre, il ressemblait à un ancien détenu de retour Azkaban. Rendu fou par l’alcool et toutes les contradictions qui lui traversaient l’esprit, il écrasa son verre dans sa main, brisant le verre dans un bruit contraint, bientôt remplacé par le sang de sa paume qui se déversait sur le bois sombre du bar. De quoi faire diversion de la larme d'amour qui glissait sur sa joue pâle.
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neal livingston
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Un frisson parcourt l’échine d’Aleks. Quelqu’un vient d’entrer dans le bar, et si proche de l’entrée, il ne tarde pas à sentir le froid lui courir sur la nuque. C’est sûrement ça, sûrement le froid, qui donne à ses os la bougeotte. Son pied tapote le pied du tabouret, en rythme. Neal s’est assis à côté, et le voir, l’entendre, le sentir, c’est plus dur que ce qu’il pensait. Il n’en montre rien pourtant. Il a appris à garder son masque, ils ont tous appris à garder leur masque. “Two Mermaid Tears shooters.” Il a la même voix. Quand Neal attrape son regard, Aleks croit un moment observer le miroir de son passé. Puis la brume de nostalgie se dissipe, et les différences entre le Neal d'avant et celui qu'il a sous les yeux le frappent. Ses joues sont plus creuses qu'à l'adolescence, ses lèvres tirent vers le bleu rosé... Son teint diaphane. Ses mains, abîmées, lorsqu'il lève son verre. “Mermaid tears make the ocean cry.” Aleks secoue la tête, se sort les souvenirs du crâne et boit d’une traite le shooter, sans un merci. Un craquement sec lui fait hausser un sourcil : Neal vient de briser son verre, au creux de sa paume. Il saigne.

Un rictus déforme les lèvres du plus vieux. “You don’t look good.” dit-il, feignant le désintérêt. Il entend son cœur taper contre ses côtes, battre un peu plus fort. Sa main se lève automatiquement quand la barmaid approche. Il désigne le verre de Neal, les trois morceaux qui déchirent sa chair, le sang qui imbibe le bois brun. “Bloody mess you made there” tandis qu’il récupère le chiffon de la serveuse. “Gimme two stouts love” Aleks pose le tissu sur le bar, devant Neal. Il essuie la petite flaque qui s'est formée sous le poing du sorcier. Sous ses doigts, le chiffon s'alourdit, humide d'un sang qui n'est plus pur. Un sang qui n'a jamais été pur.

Il laisse le tissu là, sur le comptoir juste devant Neal. “I’m not tending to your wounds.” crache-t-il avec un sourire. La rouquine amène les bières brunes. Une gorgée. Un regard vers Neal. Une autre gorgée. Le sang cogne, inlassablement, contre ses tempes. Deux, trois secondes, il ferme les yeux et inspire fort. L’odeur âcre de transpiration, d’alcool et de graille l’agresse. Neal est toujours là quand il les rouvre. Neal est toujours là. “So, what’ve you been up to, halfling? Heard you don’t go by Ollivander anymore.” Bois un coup, essaie de pas grimacer. Neal n’est plus sang-pur. Aleks peut presque voir le fossé entre eux. “Livingston, hm? Don’t seem much alive to me, but what do I know?” s’esclaffe-t-il dans son goulot.

Pourquoi il est entré dans ce bar, hein ? A cause de la tension dans sa gorge, ce grattement fatigué ? Ou bien c’est ce monstre, cette ombre de solitude qui dort avec lui le soir, l'enserre dès le réveil. Le Cameroun lui manque. Hap lui manque. Maja et Johan lui manquent. C'est dire. Et si il est vraiment honnête avec lui-même, son groupe d’amis, Lily et Rip et Kady et Neal… lui manquent aussi.
Mais Aleks ne sera pas honnête ce soir ; il sera distant, détaché, mesquin et provocateur. Il sera comme Kady lui a appris à être, comme il a toujours été depuis son arrivée à Poudlard. Un cliché, un snob, un sale gosse. “Nice ink by the way” il souffle en effleurant du bout du doigt l’avant bras de Neal. Il se surprend, retire sa main presque aussi vite qu'il l'a posée. La peau de Neal le brûlerait presque.
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aleksander lindgren
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Alors que Aleks épongeait le bar, Neal ne détourna pas le regard de celui qu’il avait aimé plus jeunes – et qu’il aimait toujours aujourd’hui. Contrairement à lui, à son visage émacié et son amaigrissement de mort, l’ancien Hufflepuff apparaissait en bonne santé, plus vieux, mais en forme. Ils auraient pu passer l’éponge sur le passé, comme le brigadier l’avait fait avec le sang, mais une éponge gorgée de larmes et de cris resterait une éponge usagée, une chose de plus à jeter aux déchets. « I’m not tending to your wounds. » cracha Aleks dans un sourire qui faillit faire vaciller son ancien comparse. Néanmoins il s’efforçait de rester digne.

Les bouts de verre retombèrent sur le comptoir un à un, composant une étrange musique dysonnante, tandis que la paume de Neal Livingston se refermait sur elle-même, aspirant le sang qui ruisselait en sens inverse, non plus vers le bar mais vers la plaie. « I can cure myself, now. I don’t need you anymore. » asséna-t-il sur un ton judiciaire, comme un juge qui prononçait une sentence. On pouvait y voir une reconstitution, non pas de ce qu’il se passait réellement du temps de Hogwarts, mais plutôt de ce que Neal avait fantasmé. La solitude et le doute lui avaient fait perdre parfois la frontière entre la réalité et l’imaginaire. Aleks avait-il du seulement le soigner un jour ? Neal avait toujours été indépendant, et à partir de sa troisième année, sauvage et de plus en plus éloigné d’un quelconque sentiment d’attachement.

D’une main, il se massa la paume anciennement blessée. La sauvagerie de son sang d’hybride apportait avec lui une faculté de guérison qui ne nécessitait ni sortilège ni baguette magique. De quoi sans doute attirer l’œil de cet idiot d’Aleks, trop occupé à apprendre la magie sans baguette dans l’autre hémisphère. « So, what’ve you been up to, halfling? Heard you don’t go by Ollivander anymore. Livingston, hm ? Don’t seem much alive to me, but what do I know ? ». Au départ, Neal ne répondit rien. Il se contenta de boire une large gorgée de bière, la mousse élisant domicile dans sa barbe de quelques jours. Jadis, il l’aurait essuyée, par principe, par coquetterie. Ici, il savait qu’il ne plairait plus à personne, en tout cas à personne de fréquentable, lui qui avait fait partie de ces gens. C’était avant, avant de se découvrir hybride et avant de tout abandonner avec des regrets mais surtout avec toujours ce sentiment de ne pas être comme les autres.

Le misanthrope que Neal devenait jours après jours se cachait derrière son air fier et arrogant.  Il aurait tout donner pour avoir l’air clean, au mieux de lui-même. Des mois de caniveaux et ses combats quotidien pour survivre le forçaient à ressembler à un vagabond d’un classique du cinéma américain. Sauf que dans ce bas monde, il ne rencontrerait pas une fille de bonne famille et il ne chanterait pas les louanges des Summer Nights. Nonobstant, craquer devant Aleks lui aurait donné raison. Il reconnaissait comme un souvenir l’air qu’il prenait. Pas besoin de parole. Il lui rappelait Kady, et cela avait pour résultat de lui faire serrer la mâchoire, la tempe tremblante de ressentiment. « If you didn’t run away many years ago, you would know-  without acting like a Niffler - why I became Neal Livingston. » Un mélange de cordialité et de furie se mêlait dans sa voix. L’ancien lui frappait à la porte de sa conscience tandis que l’homme sauvage qu’il était devenu, imprenable et infréquenté, subsistait malgré tout.

Les digues de son esprit sautèrent lorsqu’Aleks lui effleura la peau. « Nice ink by the way ». Les tatouages glissèrent pour disparaitre sous ses vêtements en même temps qu’il eut un geste ample pour se dégager. C’était comme si un éclair lui transperçait l’échine, le clouant sur place d’abord, plus, ses pupilles dilatées d’une brutalité primaire – résultat d’être traité comme un animal pendant tant d’années – il s’empara de la baguette d’Aleks, rangée dans sa veste et qu’il avait repérée, au cas où, et la brisa, d'un coup sec, en la frappant rageusement contre le comptoir. Une gerbe d’étincelle jaillit et vinrent frapper les bouteilles alignées derrière la barmaid. « For the first time of your life, you will trully need an Ollivander, or an "ex". ». Double sens de la sentence... Il s’était levé du tabouret, une expression martiale sur le visage. Les clients, pour éviter toute bisbille, prenait la direction de la sortie quand il ne regardait pas, la curiosité alléchée, les deux anciens Hufflepuff qu’un fossé séparait désormais. Le visage de Neal n’était qu’à quelques millimètres de celui d’Aleks. Il lui vola un baiser qui n’avait rien d’amoureux. C’était de la pure provocation. « Will you, Love ? » siffla-t-il, hors de lui-même…
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neal livingston
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Quand Neal parle, l'air vibre. Aleks peut presque sentir les frissons de l'univers à chaque mot prononcé, de sa voix lourde et triste, sa voix colérique. Il est vraiment énervé ? Tant mieux. Aleks sait comment réagir face à la colère, à la déception. Ce sont des sentiments dont il a l'habitude, et ils déclenchent en lui une impression familière qu'il embrasse. Le masque toujours sur le visage, regard amusé et lèvres à peine tirées, épaules voûtées, corps à moitié détourné vers le comptoir et le reste de la salle ; il n'est pas venu ici pour voir Neal, alors pourquoi lui accorder toute son attention ? Aleks espérait donner le change – mais le boum boum boum de son cœur trahissait sa façade. C'était idiot, de penser qu'il pourrait étouffer ses sentiments. Il le faisait depuis tellement longtemps, c'était devenu un mécanisme de défense si naturel … et pourtant, la soupape menaçait parfois de péter.

Lorsqu'il touche le bras de Neal, l'encre détale. Il rate un boum. Même pas le temps de réfléchir, que la main de l'hybride se glisse dans sa poche de veste, lui arrache sa baguette. Elle rencontre le comptoir dans un tête à tête violent, se brise en deux dans une gerbe d'étincelles. Son sourire de façade, irrespectueux et insolent, se dissipe. “For the first time of your life, you will trully need an Ollivander, or an 'ex' ” fait Livingston, désormais debout et bien sûr de lui. Certains clients ont déjà pris la porte, d'autres s'y dirigent rapidement une fois la baguette d'Aleks explosée. Les retrouvailles deviennent privées, et il n'aime pas ça. D'un regard rapide, il voit la barmaid s'éclipser dans l'office, au fond du bar. Il n'y a plus personne dans la pièce principale, sinon Neal et Aleks. Et le premier, si proche du second, cale un baiser sur ses lèvres. Un acte de possession, un marquage de rage. “Will you, Love?” Aleks pose ses mains sur le torse de Neal, lentement. Une à droite, une à gauche. Il entend le cœur de l'ancien Poufsouffle qui vibre, au même rythme que l'air lorsqu'il parle, et pour lui c'est un rythme bancal, partagé entre exaltation et fatigue. La mélodie de Neal a toujours été chaotique aux oreilles d'Aleks. Un magnifique chaos.

D'une poussée sèche, il fait reculer Livingston. “Guess you're still mad about something.” Au tour d'Aleks d'aller vers l'hybride, de s'approcher dangereusement. “What is it, hm?” dit-il, avec son allure de prédateur prêt à sauter sur sa proie. Sans savoir encore si il souhaite la dévorer ou la garder contre lui. “Are you still in love with me, Neal?” Il aimerait lui demander avec détachement, ironie. Mais le ton est plus sérieux qu'il l'espérait. Le boum boum boum de son cœur aussi. “Or is it just pure hatred now?” Aleks avait une meilleure compréhension de la haine que de l'amour. Il espérait que Neal le déteste. Il saurait quoi faire alors, quoi dire, comment agir autour de lui. Bien mieux que lorsque cet idiot lui avait professé son amour. Neal était clairement – et de façon peu subtile, Aleks devait ajouter – en proie à un terrible conflit avec lui-même. Une tragédie en soi, mais une sans solution pour Aleks, qui n'avait jamais été très doué pour comprendre ses propres sentiments ; alors ceux de Neal … le cadet de ses soucis. Même si son cœur fait boum. Boum. Boum.

Ses mains contre le torse, plus mince, toujours solide, de Neal. Il a enlacé ce torse autrefois, il a touché la peau, l'a goûté, sans jamais descendre plus bas. Il était curieux, et Neal était beau. Neal l'est toujours. Mais il y a une différence entre ce qu'on désire, et ce dont on rêve. Pour Aleks, le rêve est de grimper les échelons, de prendre sa place légitime, quelque part vers le haut du panier. Désirer Neal ne rentre pas dans cette équation : d'abord c'est un hybride, un sang souillé ; et surtout, c'est un homme. Ça ne marchera jamais. Et ce n'est pas ce combat qu'il veut mener, de toute manière – Aleks est en croisade. Pour les Lindgren, pour sa famille et pour satisfaire ses ambitions, trouver les siens. Neal n'est pas à lui. Ils ne sont pas du même monde, plus maintenant.
Il pousse Livingston, encore. Sa voix sourde, se termine par un mot jeté, hurlé. “You broke my WAND!” Quelque part, le souvenir de son père se rappelle à lui. Le regard déçu de Johan, celui qu'il offrait à son fils en toutes circonstances. Le crépitement au bout de ses doigts le fait sourire malgré lui. Il tend son bras droit devant, pointe le doigt sur Neal. “Baubillious!” Aleks voulait murmurer son incantation, se permettre la froideur, la suffisance et le désintérêt singulier à tout sang-pur faisant face à un hybride. Pourtant il crie, un voile rouge de colère venant obscurcir son regard l'espace d'un instant. Tout ça lui tient bien plus à cœur qu'il ne veut se permettre de le croire.

De ses doigts naissent des étincelles blanches, qui fusent jusqu'à Neal pour venir frapper le mur en bois et en pierre, derrière lui. Cinq éclairs, un pour chaque doigt, et ils ratent tous leur cible. Un tir de sommation ? Aleks garde le bras levé. “I thought we could be civil... well, civil-ish. I'm still a bit bitchy. You're still a half-breed.” Les crépitements reviennent, bleutés cette fois. La chaleur se propage dans son bras. Aleksander se tient là, le cœur battant. Il ne tire pas, il ne fuit pas, il ne dit rien, il respire et des yeux il contemple Neal, il s'accroche à ce visage qu'il a connu, que ses mains ont prises en coupe, ce visage qu'il a embrassé et les sourires qu'ils partageaient, la colère aussi, la fierté et l'imprudence, la violence qu'ils affectionnaient tant. Parce qu'elles leur donnaient l'impression d'être forts ? D'être puissants ? L'avenir de la nation sorcière. Une étincelle part de son majeur, vole jusqu'au cœur de Neal. Elle roussit le tee-shirt. Dans un soupir, Aleks laisse son bras tomber. Il n'aurait jamais dû entrer dans ce bar.
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Dark is the shadow filled with prejudice, no pride worn out and welcome, his truth birthing lies ; a whisper now speaks what words use to say, fallen from grace, luster this way. Burning bridges is not my way.
Il ne reconnaissait plus vraiment Aleks désormais. Le baiser volé ne lui arrachait guère de papillons dans le ventre ou de sentiment de candeur, celle des premiers amours d’autrefois. Non, pas de romantisme dans ce baiser qui était sec, sans relief. C’était un larcin de combat. Neal allait en avoir pour son argent. Après tout, il y avait toujours eu une forme de violence dans la relation des deux garçons. Peut-être pas de la part d’Aleksander Lindgren, mais les sentiments de Neal Livingston l’avait rongé pendant de nombreuses années sans jamais arrêter de le tourmenter. Il n’avait pas eu le temps de faire le deuil de tout cela. Immédiatement après ses aveux, quelques mois seulement après ce fameux été qui réunissait les Highflyers, la nouvelle de sa nature hybride était tombée, son monde s’était écroulé, Aleksander avait disparu des écrans radar et il n’avait que trop de difficultés à remonter la pente pour penser à un autre que son meilleur ami. Ex-meilleur ami compte tenu des dernières années…

Alors que les mains d’Aleks se posaient sur lui, il se sentit partir en arrière. Donc tout cela devenait de plus en plus physique. Le bar se vidait, comme les rats quittaient les navires naufragés. « Guess you're still mad about something. » Oui, il était fou d’amour pour l’homme. Fou et sauvage. Tous ses sentiments se mélangeaient en lui depuis trop longtemps, et aujourd’hui cela semblait provoquer des explosions dans ses tripes et dans les méandres de son cerveau. Pourtant, Neal arbora un sourire arrogant. « What is it, hm ? ». L’hybride regarda son adversaire en écartant les bras, tel le Christ accueillant les miséreux, redoutant le courroux d’Aleksander Lindgren autant qu’il fantasmait de le subir. « Or is it just pure hatred now ? ». Il leva un sourcil en rigolant au visage de son camarade de classe. Il ne comprenait donc rien à ce qu’était Neal, mais l’avait-il seulement un jour compris. Cette question traversa l’esprit du tatoueur, en proie à l’adrénaline de leur dispute.

On le poussa une seconde fois. « You broke my WAND ! ». C’était un fait, un fait irréfutable, mais cela semblait rendre Aleks encore plus dangereux. Ses doigts d’ailleurs crépitèrent. C’était donc cela la magie sans baguette. « Baubillious! » Les étincelles ratèrent Neal. Un peu effrayé par la chose, il poussa ce qui ressemblait à un cri strident. C’était sans doute une insulte en langage des eaux. Depuis son isolement forcé, le jeune homme comptait d’avantage d’interaction avec ses strangulots, ou des êtres de l’eau écossais, qu’avec des vrais gens. Alors des réflexes étranges pour les sorciers lambda lui échappaient quelques fois, sous pression… « I thought we could be civil... well, civil-ish. I'm still a bit bitchy. You're still a half-breed. » Les crépitements revenaient, menaçant. L’hybride se prépara à souffrir, à avoir mal. C’est ce qu’il attendait et pourtant désormais il le redoutait plus que n’importe quoi. Si Aleks le blessait maintenant, leurs mondes se déchireraient pour toujours. Neal ferma les yeux.

Le sort n’eut pas plus d’effet qu’un pétard mouillé. Neal ouvrit les yeux et constata un trou dans son t-shirt. Juste un trou, au niveau du cœur. Si Aleks l’avait voulu, connaissant la violence dont il était capable, il n’y aurait pas eu que le t-shirt qui serait abimé. « You’re still an asshole ». Neal leva les yeux au ciel pour sauver la face. Il s’était quasiment uriner dessus avec la perspective de se faire atomiser un membre. « Yes, it is hatred. Because it is love, always been love. » Le sang souillé fixait le sang pure en s’approchant doucement; il avait senti le poul d’Aleks lorsque celui-ci avait posé les mains sur son torse. Mais il savait désormais que ce n’était pas juste le combat, que le boum boum boum n’était pas une sommation, mais un doute. Et cela, Neal le comprenait plus que quiconque. Il s’était approché plus qu’il ne comptait le faire. Délicatement, son cœur menaçant de rompre sa cague thoracique, il déposa une main sur la joue d’Aleks. De son pouce, il caressa la peau de ce visage d’autrefois. Ils n’étaient plus que tous les deux dans cet endroit après tout. Il posa son regard dans le sien et dans un sourire narquois il lâcha « Welcome back, love » avant de tourner les talon pour se servir un verre au bar.
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neal livingston
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“You're still an asshole.” Aleks ricane. Le regard de Neal, perdu sur le plafond dans un élan d'exaspération, retombe sur le suédois et boom boom boom. “Yes, it is hatred. Because it is love, always been love.” Le brigadier affiche d'instinct une moue dégoûtée. Socialement, c'était la réaction la plus appropriée. Il n'y avait plus personne dans le bar pourtant – sinon des bruits de vaisselle dans l'arrière-cuisine. Probablement la rouquine qui essayait de s'occuper le temps que les tracas quittent son établissement.
Pourtant il reste là, droit comme un i, alors que Neal approche. Il ne dit rien et il entend son souffle, lourd. Les inspirations, les expirations, un bruit de marée qui s'étire et s'allonge. Quelque part dans ses souvenirs, un écho de ressac, une nuit fraîche sur la plage de St Ives, Neal et les étoiles, celles dans ses yeux, sur ses lèvres et placardées sur l'encre du ciel. Là, dans ce bouge, Neal si proche qu'Aleks doit lever le menton pour accrocher son regard, il voit les étoiles à nouveau. Différentes lumières, bleutées, froides. Le brigadier se raidit lorsque la main de Neal caresse sa joue. Il ne l'avait pas vu venir, et il sentit tous ses os se tendre. Il était prêt à bondir. “Welcome back, love.” Il l'aurait embrassé. Sur les lèvres, le front, les yeux. Le cou et tout le reste de sa peau. Le timbre de Neal, sa détresse, sa maturité, ses amours désespérées et – honnêtement – cette gueule d'ange .. boom boom boom.

Mais l'hybride tourne les talons, va se servir un verre au bar. Aleks expire lentement dès que l'autre a le dos tourné. Il a failli céder à ses pires pulsions, à celles qu'il excusait gamin, qu'il mettait sur le compte de la curiosité adolescente. Il aurait pu retirer son masque, le mettre de côté pour la nuit, et se perdre dans des ébats enragés, haineux, passionnés et violents. Il est content que la situation se soit détendue d'elle-même. Que Neal ait joué avec lui, en juste retour de bâton. Il observe le grand gaillard, retourné au comptoir pour se servir un verre de lui-même. C'est devenu leur bar, maintenant ? Aleks hausse vainement les épaules, et vient s'ouvrir une bière à côté de Neal. Ils boivent en silence. Le suédois n'arrive pas vraiment à retenir ses coups d'oeil sur son compagnon d'infortune : il a changé. Aleks le voit mieux, maintenant. La peau livide, les épaules affaissées. Le poids du monde, quelque part sur ce dos trop fragile.

Ça n'a jamais été très compliqué, de détester les nés-moldus et les hybrides. Sûrement parce qu'il n'en connaissait aucun personnellement à l'époque de Poudlard. Pensait-il. Ranger Neal dans cette case, cette sous-race qu'il abhorre depuis si longtemps – tellement longtemps que rejeter, haïr et discriminer est devenu un instinct primaire – est mille fois plus difficile qu'il le pensait. Il avait fait un trait sur son meilleur ami six ans plus tôt, après cette septième nuit sur la plage. Désormais, la colère passée, c'est dur de haïr Neal juste pour haïr Neal. Boom boom boom. Il croit entendre Acadia, secoue un peu la tête. Elle flotte dans son esprit dès que Neal y débarque. S'il ne brise pas ce silence, il va se noyer dans sa propre tête. “Have you heard from... anyone?” Son insolence, son arrogance s'est calmée. Aleks adopte un ton neutre, et il entend les coups contre sa poitrine, alors même qu'il prononce leurs prénoms. “Lily, Rip... Kady?” Il détourne le regard maladroitement. Dès qu'il pense à Acadia, il se sent redevenir le gamin sans amour, sans ami, sans rien du tout, débarqué à Poudlard à 11 ans avec zéro outil de sociabilisation. Il ajoute rapidement “Because I haven't heard from.. any of them. In years.” Son regard se perd dans le vide. “Sometimes I wonder. Where they are, what they're doin'. Un frisson le surprend. If they're still alive.”

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aleksander lindgren
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« Have you heard from... anyone? » Ce n’était pas étonnant qu’Aleks puisse convoquer le passé. Après tout, Neal aussi y avait pensé en le voyant pénétrer dans ce bar. Pourtant, l’hybride semblait plus irrité que soulagé qu’un tel sujet soit abordé. « Do you really think I want to heard about them ? » Neal ne porte aucun regard à son ancien camarade d’école. A vrai dire, provoquer Aleks l’avait épuisé. Il ne possédait plus l’énergie qu’ils avaient à Poudlard, lorsqu’il était bien nourri, bien reposé et qu’il ne souffrait pas encore de la dureté de la vie sous le gouvernement de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Le tatoueur soupira, il baillerait presque, mais il n’avait pas envie de se montrer faible et fatigué devant son amour de jeunesse… et peut-être d’une vie. Il lui adressa enfin un regard et un sourire timide. Sa cage thoracique se soulevait, sa respiration s’emballa un peu. Calme-toi, pensa-t-il, on n’est pas à Hufflepuff là, on n’y est plus. Arrête…. Il but une gorgée d’hydromel, peut-être trop rapidement, en tout cas le liquide lui irrita la gorge et il toussota, comme un gamin qui touchait à sa première goutte d’alcool. Ce n’était pas ainsi que Neal avait prévu sa soirée. Ces retrouvailles le ramenaient en arrière, sur les bancs d’une école qu’il regrettait depuis qu’il l’avait quittée et que tout n’avait fait que s’effondrer.

De ses doigts maigres, il jouait avec le haut de son verre, dessinant des ronds en suivant la forme de l’objet. Là où il avait mis ses lèvres pour boire, le verre collait un peu. « Lily, Rip... Kady? » Son regard embrumé par la fatigue se perdit un instant dans le silence. Une absence l’arrachait du présent pour naviguer dans des souvenirs enfouis. « Because I haven't heard from.. any of them. In years. Sometimes I wonder. Where they are, what they're doin'. If they're still alive. ». Lily, Rip ou encore Kady, ils avaient habité en grande partie sa vie. Après quelques minutes de réflexion, il reprit, la voix un peu voilée par la nostalgie. « Lily and Rip, they have disappeared from radars ». On ressentait un regret dans sa voix. Lily lui avait sauvé la vie, elle avait été là un temps pour lui jusqu’à ne plus supporter sa violence et ses emportements. Rip, quant à lui, n’avait eu de cesse que de prendre ses distances avec les Highflyers. Aucune rumeur les concernant n’était parvenue aux oreilles de Neal. Dans sa solitude, il était persuadé que ces gens l’avaient abandonné, et que c’était bien fait pour lui. Lui-même aurait voulu s’abandonner, mais il était coincé dans ce corps d’hybride, ce corps maudit qui avait tout de repoussant à ses yeux.

« Kady… » Il ne put s’empêcher d’arborer un rictus cruel et de lâcher un petit rire sinistre. « She can die. I hope she’s dead already. Sometimes, I don’t want to be a merman quarteron… Oh no… I want to be a werewolf, to eat her face, to close her big bitchy babbling mouth for ever ». Non, la haine n’était pas passée. Elle ne s’était pas éteinte avec le temps. Elle brulait en lui comme ce mauvais alcool qui lui incendiait les tripes. Il le laissa à moitié plein lorsqu’il se leva. Il ne voulait pas savoir ce qu’Aleks avait à lui dire sur ces gens. Ils appartenaient au passé. A cet instant, sa boutique lui manquait, sa solitude aussi. Son atelier de fortune ; clandestin et souterrain, où il fabriquait des baguettes pour le plaisir d’étudier le bois, les compositions et les souplesses. « You don’t have to pretend. I don’t look for companionship, not with you. I know you hate what I have become. I’m a shadow of your past Aleksander. Please, it’s not to late to say farewell… ». Neal restait là, debout en face d’Aleks, prêt à partir même si en lui, quelque chose faisait boom boom boom alors que la fatigue lui arrachait des frissons.
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neal livingston
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Aleks observe Neal, son regard qui se perd, sa voix aux souffles fatigués. Quand il parle de Phyllis, de Nripesh, il y a du regret dans sa voix, ou quelque chose qui y ressemble. C'est une drôle d'impression. Est-ce que Neal aurait préféré les revoir eux, plutôt que lui ? Il se mord la joue, reprend un peu de bière pour se donner une contenance. “Kady...” Aleks se raidit. Il n'a pas besoin d'en dire plus, le dédain – la rage, même – que l'hybride éprouve pour Acadia transpire déjà. “She can die. I hope she's dead already. Sometimes, I don't want to be a merman quarteron... Oh no... I want to be a werewolf, to eat her face, to close her big bitchy babbling mouth for ever.” Malgré lui, Aleks sourit. Neal est encore capable de violence. Comme lui.

Il va pour répondre, pour défendre Kady, mais Neal se lève et Aleks se fige. Il essaie de le cacher, mais il retient son souffle. Boom boom boom. Il se tient face à lui, la tête un peu penchée (il doit y avoir du sang de géant dans cet hybride) et il commence, de son timbre las : “You don't have to pretend. I don't look for companionship, not with you. I know you hate what I have become. I'm a shadow of your past, Aleksander. Please, it's not too late to say farewell...” Le suédois reste là, interdit. Leurs retrouvailles ont été éprouvantes, et il ne sait pas trop comment accuser les sentiments qu'il ressent. C'est un joyeux bordel à l'intérieur ; mais il est sûr d'une chose. “I'm not ready for that.” Sa main le démange, elle veut se poser sur la joue de Neal, elle veut marquer son affection, sa possession. Aleks laisse ses ongles imprimer leur marque dans sa paume. “I hate what you are, what you've become.... I don't know any other way.” Sa voix ne tremble pas, mais il y a de l'eau dans ses yeux. Ça n'arrive plus si souvent. “But I don't hate you. How could I?” Une larme coule sur sa joue. La sensation le déstabilise, il cille, détourne le regard et l'essuie du revers de la manche. “I just wish things were different. I wish we were different.” Un espoir vain, qu'il formule malgré lui.

Les secondes se suspendent. Un bris de vaisselle le ramène à la réalité. Il recule de quelques pas, trop proche de Neal, la poitrine écrasée par les boom boom de son palpitant. La barmaid sort la tête de l'arrière-cuisine. D'un coup d'oeil, elle s'assure qu'il ne reste que deux clients. “Closing in 5!” dit-elle poliment. Elle craint peut-être que les deux agités refusent, mais le visage de Neal crie Fatigue! et Aleks a le cœur au bord des lèvres. Il termine son fond de bière. “Let's call it a night.” il fait, faussement enjoué, en donnant une petite tape sur l'épaule de Neal. En espérant qu'il soit trop fatigué pour s'emporter face à cet élan de familiarité.

Aleks enfourne les deux morceaux de sa baguette dans sa poche. Il veut faire une remarque à Neal à ce sujet, mais ils ont assez débattu.. par Merlin! ils se sont même battus tout court. Alors plutôt que de remuer le couteau, le suédois va pour ouvrir la porte du bar. Sur le perron, il se retourne. “Let's not make this our last time together, alright? I'm not ready to lose anyone else. Even you.” Malgré lui, l'image de son père adoptif Johan s'impose dans sa tête. Se succède Maja, Kady, et il ferme les yeux, secoue légèrement la tête. Il les ouvre sur Neal, encore debout à côté du comptoir. Not losing anyone else. Il lui fait un sourire, un vrai sourire, aussi épris que désolé – et il s'en va.

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