BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal


 

 shaia > it's all lies darling

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty
MessageSujet: shaia > it's all lies darling   shaia > it's all lies darling EmptyDim 19 Mai - 23:09

Depuis l’avénement du gouvernement Thicknesse en mille neuf cent quatre vingt dix-sept, les lois économiques n’avaient cessées de se multiplier jusqu’à faire de la vie des citoyens britanniques un enfer. En réalité ces bouleversements profitaient à certains privilégiés, mais la plèbe, elle, connaissait aujourd’hui une austérité depuis longtemps oubliée. Le coût de la vie avait drastiquement augmenté et le prix même des biens les plus rudimentaires s’étaient envolés faisant du quotidien un combat de tous les jours. Malgré l’interdiction catégorique et la menace de sanctions, des systèmes souterrains illégaux s’étaient rapidement mis en place pour contourner ces taxes abusivement imposées aux classes les plus populaires. Depuis quelques années, se tenait chaque mois une foire semblable à un marché noir dans un lieu toujours changeant et dont le secret était gardé jusqu’au dernier moment.

Les Stokes étaient des initiés et obtenaient le lieu du marché noir à chaque fois, ils avaient la réputation de toujours avoir quelque chose à vendre ou à acheter. En cette douce matinée de mai, la foire se déroulait près d’une vieille ferme dans les alentours de Durham, dans un vieil hangar depuis longtemps abandonné. C’était un vieux bâtiment, tout en enfilade. Sous ses arcades de briques rouges et ternes serpentaient, entre les anciennes machines agricoles moldues, des dizaines de visiteurs.

L’atmosphère était paisible, mais les traits dissimulés par les capuches, les paroles échangées, furtivement, la rendaient particulière. Pour autant, rien ne semblait pouvoir troubler les agissements étranges de ce lieu. En ce jour un homme créait l’événement. Personne ne l’avait encore vu, et on ignorait encore ce qu’il désirait faire ici. Tout ce qui se répétait n’était que rumeurs. Les uns disant que le nouvel arrivant était un étranger, ayant pu rapporter des marchandises extrêmement rares que tout le monde voudrait s’arracher. D’autres affirmaient que, ce n’était qu’une ruse du Ministère pour appâter et capturer le plus de nigauds. Bref, on ne savait pas grand-chose. La seule certitude était qu’un homme avait acheté cet emplacement pour venir présenter ces marchandises; et depuis, une toile grise était tendue devant le stand, attisant la curiosité de tous. On avait, parfois, aperçu une silhouette se glissant sous la bâche. Mais personne n’avait pu découvrir quoique ce soit d’autre.

L’endroit était animé de manière incongrue, un petit attroupement de curieux venu juste pour l’occasion s’était formé. Shea se tenait par là, les bras croisés contre sa poitrine, ses lèvres retroussées dans un sourire à peine perceptible. Le plan avait marché bien mieux qu'ils n'avaient jamais pu l'espérer. Car en réalité, il ne s'agissait de rien d'autre que d'une immense supercherie mise en place par nul autre que les Stokes eux-mêmes. La toile tomba.

« Messieurs, dames, approchez ! s'exclama soudainement une voix si familière à Shea. » C'était celle de Dilton, son meilleur ami que le polynectar avait fait changé de la tête aux pieds à l'exception des cordes vocales. C'était lui le plus apte à mener cette jolie comédie. C'était lui le beau-parleur. Alors il avait prit l'apparence d'un vieil homme à la peau basané et s'était fait passer pour un marchand venu du Maghreb auprès des organisateurs.
« Venez découvrir la plus grande collection de pierre actuellement en circulation sur le sol britannique ! En provenance directe de Tunisie et d'Algérie ! Vous trouverez sur mon étal aussi bien de l'opale noire pour vos ennemis, que de la pyrophile qui vous protégera des empoisonnements. Pour les plus fatigués de vous messieurs, j'ai même de la samothratia ..! » A cette remarque il y eut quelques sifflements grivois dans l'assistance et des ricanements. Si une poignée de curieux déçus de voir seulement une collection de pierres magiques, la plupart des présents s'approchèrent pour jeter des coups d'oeil intéressés à la marchandise. Pour ne éveiller aucun soupçon, Shea les imita et s'approcha de l'étal, le nez retroussé par l'envie de rire. Lorsque tous ces idiots découvriraient que tout n'était que camelote, Dilton et lui seraient déjà loin.

C'est alors qu'il écoutait deux hommes s'interroger sur les vertus de la samothratia qu'il aperçu pour la première fois de la journée Gaïa. La petite blonde observait d'un air pensif une panière remplie de radaim. Censées être des bézoards se formant dans la tête des coqs les plus hardis, elles étaient minuscules et noires, assez brillante elles n'en restaient pas moins très communes. Il était ainsi assez difficile de reconnaître des vraies de contrefaçons qui pullulaient depuis quelques années. Les véritables radaims avaient la réputation de réaliser un voeu de son propriétaire.

« Qu'est-ce qu'une jeune fille comme vous pourrait bien souhaiter qu'on ne puisse lui offrir ? se surprit t-il à lui demander d'une voix curieuse. » Ne s'attendant de toute évidence pas à ce que quelqu'un lui adresse la parole en de tels lieux, la demoiselle manqua de sursauter faisant arquer un sourcil au brun. Il lui semblait évident qu'elle n'était pas vraiment habituée à s'aventurer en terrain si dangereux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty


Depuis que Gaïa avait ouvert les yeux sur le gouvernement anglais et ce qu’il se passait réellement dans ce pays, elle était partagée entre l’envie d’aider son prochain et l’envie de rentrer en France. Oublier tout ce qu’il s’était passé ici et là-bas, tout reprendre à zéro, recommencer une nouvelle vie. Pourtant, quelque chose l’en empêchait, même si ça serait si simple de fermer les yeux et de plonger dans le déni – elle l’avait fait si souvent.

Pourtant, elle continuait de se mettre légèrement en danger en allant régulièrement sur le marché noir vendre ses produits à ceux qui, de toute évidence, n’avaient pas la possibilité de les obtenir de manière légale. La jeune femme n’était pas bête, elle savait très bien qui étaient ces personnes qui étaient prêtes à dépenser des milles et des cents pour des choses censées être si basiques et abordables.

Cependant, ce jour-là, elle n’était pas présente pour vendre. Elle était à la recherche des ingrédients de la potion tue-loup et appelée ça de la paranoïa ou de la précaution mais l’apothicaire préférait acheter ses ingrédients sur le marché noir qu’à la vue de toute la société anglaise. Alors, sa cape sur le dos, sa capuche recouvrant son visage, Gaïa faisait les différentes échoppes à la recherche des meilleurs ingrédients possibles.

Comme beaucoup de monde, elle fut attirée par la voix grave d’un homme et bien vite, elle se retrouva au milieu de la foule, à l’écouter beugler et vendre ses produits. En soi, tout le monde le faisait. Enfin, la plupart même si beaucoup d’entre eux échouaient à attirer une telle foule – la blonde mit ça sur le fait qu’il savait clairement utiliser les bons mots.

Elle parvint, après avoir joué des coudes, à se rapprocher de la table où reposaient les ingrédients qu’ils vendaient. Sans trop savoir pourquoi, une petite voix à l’intérieur de Gaïa lui disait de regarder d’un peu plus près ce qu’il proposait. Ses yeux se posèrent sur ce qui semblait être – à première vue – des radaims. Elle se permit d’en prendre une entre ses mains pour l’observer de plus près et de toute évidence, son instinct avait raison : ce n’était que de la camelote, du mensonge, de la poudre aux yeux.

L’apothicaire sursauta en entendant une voix masculine s’adresser à elle. Elle manqua de peu de faire tomber ce que le vendeur voulait faire passer pour un radaim lorsqu’elle sursauta. Elle choisit donc de le reposer rapidement avant de se tourner vers l’homme qui avait osé la surprendre ainsi.

Jeune fille ? Qu’on ne pourrait lui offrir ? Gaïa eut presque envie de se mettre à rire tellement que cette question était grotesque mais ce n’était pas dans ses habitudes d’être impolie, et encore moins avec un inconnu.

« - Je …, commença-t-elle à bredouiller avant d’inspirer doucement pour se reprendre. Quelque chose qui ne soit pas de la camelote. Je vous déconseille d’acheter ces produits, vous n’en obtiendrez rien. »

Gaïa avait, de toute évidence, absolument pas comprit qu’il était de mèche avec le vendeur qui continuait de vendre à tour de bras. Elle était profondément agacée de voir que ça fonctionnait. Combien de ces personnes allaient perdre de l’argent dans ces bêtises ? Elle connaissait plus que bien son métier et avait largement les compétences pour reconnaître un radaim de ces trucs qui tournaient de plus en plus ces dernières années.

Soudainement, elle éternua, cachant son visage un instant dans le creux de son coude.

« - Excusez-moi. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty
« Je …, commença-t-elle à bredouiller avant d’inspirer doucement pour se reprendre. Quelque chose qui ne soit pas de la camelote. Je vous déconseille d’acheter ces produits, vous n’en obtiendrez rien. » La mélodie chantante qui transparaissait dans la voix de Gaïa n’aurait pu échapper à l’oreille aiguisé du jeune homme; lui qui était si habitué à dénicher les touristes de passage dans le pays. Il faut dire qu'ils étaient les cibles les plus faciles à amadouer, souvent vulnérables face aux arnaques dûment élaborées pour eux. Cependant le vocabulaire que la demoiselle avait employé était trop nourri pour que ce soit quelqu’un qui n’était pas habitué à manier ce langage. Une expatriée probablement, mais quelle idée que de s'exiler dans ce pays de combats et de rage lorsque la paix était une raison suffisante pour vous retenir chez vous ? Il entrouvrit à peine les lèvres dans l'idée de l’interroger sur ses origine lorsqu’elle éternua. Ni plus, ni moins. « Excusez-moi. » C’est avec un sourire qu’il hocha la tête. « A vos souhaits. »

Suite à ça, il préféra rester silencieux durant quelques secondes, laissant le soin à Gaïa de sortir un mouchoir. Il prit le soin de regarder plus loin, observant la transaction que Dilton effectuait avec un pigeon. Il y avait au moins 500 grammes de pierres dans la balance qui indiquerait bientôt le prix.

« Vous êtes allergique au pollen ? reprit-il comme s'ils n'avaient jamais perdu le fil de la discussion. »

Après avoir replacé une mèche rebelle derrière son oreille, elle se tourna de nouveau vers ce jeune homme étrange qui semblait à tout prix vouloir bavader. Il lui sembla qu'elle le détailla plus que de raison, sans doute cherchant à savoir s'il était question de se méfier ou non. « Le printemps, une vieille ferme au milieu des champs, et vous faites tout de suite le rapprochement avec le rhume des foins … Vous êtes toujours si perspicaces vous les anglais …  »

Difficile de louper l'ironie qui fit grincer Shea des dents tant il n'était pas préparé à tant de répartie. Il faut dire que les traits de la demoiselle ne laissait rien présager d'irritant. Au contraire, sa douceur ne permettait d'imaginer qu'innocence et candeur. Alors le sourire quelque peu moqueur qui dévoilait les dents de Gaïa arracha un rictus à Shea qui hocha la tête, vaincu. Mais loin de se sentir abattu, il se saisit d'une des pierres qu'il fit tourner entre ses doigts; et lorsqu'il fut certain que personne n'écouterait leur conversation, il reprit.

« Qu'est ce qui vous fait dire que c'est de la camelote froggie ? » Oui, parce qu'il l'avait découverte. Il n'y avait qu'à entendre cette tendance à ne jamais aspirer les h pour deviner que c'était du continent et plus précisément de France que la petite blondinette venait. Ce n'était plus tant pour nourrir la discussion que pour savoir où est-ce qu'était la faille dans leur subterfuge car si une demoiselle pouvait aussi aisément remarquer la contrefaçon, cela pouvait vite devenir dangereux pour eux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty
Foutue allergie au pollen. Gaïa se moucha avant de glisser le mouchoir dans sa poche après avoir tout de même remercié le sorcier pour sa politesse. Par chance, ce n’était pas encore trop violent pour une journée de printemps et ça n’avait pas atteint ni ses yeux ni sa gorge. Elle n’avait donc pas les yeux rougis et elle ne toussait pas – pour le moment, évidemment. Pour la Française, la discussion avec le jeune homme était terminé. Elle ne comprenait même pas ce qui l’avait poussé à venir lui parler puisque, sur le marché noir, les seuls échanges qu’on pouvait observer en général étaient ceux entre vendeur et client. Ni plus, ni moins – vous ne saviez jamais vraiment qui vous aviez en face de vous.

La blonde allait reporter son attention sur les faux radaims lorsque, de nouveau, la voix du brun résonna à ses oreilles. Elle glissa une mèche rebelle de ses cheveux derrière son oreille droite avant de se tourner vers lui. Il avait tant besoin de bavarder que ça ?

« - Vous êtes allergique au pollen ? »

Gaïa pencha son visage sur le côté afin d’observer un peu plus cet homme qui semblait déterminer à lui faire la conversation. C’en était presque suspect et une certaine angoisse pointa le bout de son nez au creux de son estomac. Etait-elle sous surveillance ? Le gouvernement avait-il remarqué qu’elle avait changé d’opinion politique, essayant désormais d’aider les plus démunis, les hybrides et même les résistants ? Si sa raison lui hurlait de partir en courant – instinct de survie qu’elle avait été obligée de développer de nombreuses années auparavant – elle se décida tout de même à lui répondre, non pas sans une certaine ironie.

« - Le printemps, une vieille ferme au milieu des champs, et vous faites tout de suite le rapprochement avec le rhume des foins … Vous êtes toujours si perspicaces vous les anglais … »

Certes, de premier abord, il n’avait pas l’air bien dangereux, pas bien méchant non plus. Pas le genre de type à s’en prendre à une femme seule, en plein milieu d’une foule de personnes. Or, Gaïa avait retenu la leçon depuis bien longtemps maintenant : toujours se méfier des apparences. Aussi poli qu’il était, il pouvait bien être un mangemort sanguinaire. Plus rien n’étonnait la Française depuis Martin. Forcément, ça limitait quelque peu son envie de faire la discussion à des inconnus mais il semblait déterminer à en savoir plus. Soit, elle prit la décision de lutter contre son envie de fuir. Après tout, d’après sa psychomage, elle devait réapprendre à faire confiance et ne plus être aussi paranoïaque. Plus facile à dire, qu’à faire.

« - Qu'est ce qui vous fait dire que c'est de la camelote froggie ? »

Face au surnom qu’il avait osé lui donner, Gaïa fronça les sourcils, se renfrognant quelque peu. De toute évidence, il avait très bien deviné d’où elle venait. En même temps, son accent français n’avait jamais disparu, elle devait l’avouer.

« - Alors déjà, je ne m'appelle pas froggie, commença-t-elle en insistant particulièrement sur le surnom stupide qu'il avait osé lui donner. Ensuite, il suffit de les observer et de s’y connaître un minimum. »

La jeune femme prit entre ses doigts un de ses radaims et du bout de son index gauche, suivit les lignes verticales qui en faisaient le tour.

« - Elles ne sont pas totalement droites. Elles font des vagues à certains endroits alors qu’elles ne devraient pas. Vous ne trouverez jamais un vrai radaim où les lignes ne sont pas parfaitement verticales et lisses. »

La blonde reposa cette pierre pleine de mensonges avant de reposer son regard sur le brun. Gaïa doutait beaucoup, de tout, d’elle-même, des autres, de sa vie en général mais jamais elle n’avait douté de ses capacités en tant qu’herboriste et apothicaire : elle s’y connaissait et elle le montrait bien. Cela pouvait être perçu de différentes manières selon les personnes qu'elle avait en face d'elle : certaines la prenaient pour une madame je sais tout, d'autres en profitaient pour lui poser mille et une questions au sujet du monde des potions. Dans le premier cas, ça passait totalement au dessus de la tête de Gaïa et dans le second cas, elle appréciait particulièrement pouvoir renseigner les gens à ce sujet. Elle avait bien remarqué que beaucoup de personnes avaient des difficultés avec les potions alors que pour elle, ça lui avait toujours semblé naturel.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty
«Elles ne sont pas totalement droites. Elles font des vagues à certains endroits alors qu’elles ne devraient pas. Vous ne trouverez jamais un vrai radaim où les lignes ne sont pas parfaitement verticales et lisses. »

Les explications de la sorcière tenaient la route même si Shea n’avait aucune idée de la véracité ou non des propos qu’elle venait de tenir. Lui était loin d’être un expert en la matière même s’il avait toujours eu une certaine appétence pour les potions; compétence de serpent oblige; reconnaître la qualité des ingrédients n’était pas sa spécialité. C'était bien sa veine d'être tombé sur la seule personne du marché capable de reconnaître un faux d'un vrai. Mais il en fallait plus pour effrayer le jeune homme; alors, loin de se démonter, il reprit avec l'air le plus enjoué qu'il se connaissait.

« Oh, vous êtes spécialiste en la matière ? dit-il avec une pointe de surprise non dissimulée. » Pas qu'il ne l'imaginait pas capable d'une telle prouesse, mais plutôt que ça l'amusait de jouer à l'idiot incapable de discuter sans le paraître un peu trop.

Elle lui jeta un regard en coin, de toute évidence hésitante sur le fait de lui révéler des informations personnelles. « Oh excusez-moi, je ne me suis même pas présenté, parfois je suis un véritable goujat. Enchanté Shea Stokes ! Par ailleurs, je suis irlandais, pas anglais ! » Il lui tendit la main avec civilité comme pour sceller cette présentation. Une fois encore, elle sembla hésiter. Après quelques secondes de ce qui sembla être un dilemme intérieur, elle saisit sa poigne qu'elle accompagnait d'un léger sourire en coin. «Gaïa Duclerc, française et pas froggie. »

La glace désormais un peu près brisée, Shea ne perdit pas une seconde de plus et s'exclama doucement. « Oh ! Tu sais ce qu’on devrait faire pour éviter que les gens se fassent avoir ? On devait acheter le stock entier ! »
Sans laisser le temps à Gaïa de réagir, il se tourna vers Dilton qui avait toujours l'apparence d'un vendeur berbère et lui fit un signe de la main pour qu'il approche. « Excusez-moi m'sieur, combien coûterait toutes les pierres de radaims que vous avez ? C’est que j’ai beaucoup de souhaits à passer … »

« Pour le tout ? fit mine de s'étonner le marchand. Quinze gallions mon bon monsieur ! » Aussitôt Shea plongea la main dans la poche de son pantalon pour en sortir une quinzaine de pièces rutilantes. Si l'on pouvait avoir l'impression qu'il avait en sa possession une certaine somme, il n'avait en réalité que cinq gallions et quelques mornilles, ce qui laissait à Gaïa le soin de compléter avec une dizaine de gallions ... Un calcul prémédité ...? Si elle avait connu Shea, elle n'en aurait pas douté, mais à cet instant précis, elle ne pouvait le priver du bénéfice du doute sans paraître incroyablement malpolie.

«Ce qui serait le mieux à faire c’est d’expliquer à ces gens qu’ils sont en train de se faire arnaquer, souffla Gaïa de toute évidence peu encline à verser une telle somme pour une marchandise contrefaite. » Elle se mit à observer les personnes autour d'eux avec un air songeur, se demandant probablement la réaction qu'ils auraient si elle leur révélait la vérité. « Si c'est une question d'argent … Je vous rembourserai, je n'ai malheureusement que cela sur moi, j'ai acheté un niffleur à un autre stand un peu plus tôt. » Liar, liar, pants on fire ! Mais comment le deviner devant le blanc éclatant de ses incisives si bien découvertes grâce à ce sourire angélique.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty
La surprise qu'affichait Shea face à ses connaissances en matière de potions étonna Gaïa. Enfin, non, pas vraiment. Elle avait l'habitude que tout le monde la prenne pour la stupide jeune femme naïve et innocente qui pouvait gober n'importe quel mensonge. Allez savoir pourquoi, l'air surpris qu'affichait l'homme brun en face d'elle lui donnait réellement envie de lui mettre une gifle en plein visage. Cependant, Gaïa avait appris à jouer la comédie en toute situation : elle savait que l'image que les gens avaient d'elle pourrait lui être utile un jour.

De fait, elle accorda un sourire poli à Shea mais ne répondit pas. Elle n'était pas certaine que lui révéler des informations aussi personnelles que son métier était une bonne idée. De toute évidence, il le devina puisqu'il se présenta sans attendre plus longtemps. La blonde se résigna à lui dévoiler au moins son identité. De toute façon, il ne lui disait rien et Gaïa avait une assez bonne mémoire visuelle : si elle l'avait déjà croisé auparavant, elle s'en serait souvenu. De plus, comme il trouva amusant de préciser son origine, l'apothicaire ne se priva de lancer une petite pique au sujet des siennes. « Froggie », sérieusement, plus cliché comme surnom ça n'existait pas.

Sans trop s'y attendre, ni même comprendre ce qu'il se passait d'ailleurs, Gaïa observa son interlocuteur se tourner vers le vendeur et commencer à demander le prix pour tous les radaims. Quinze gallions ? Sérieusement ? Par Merlin, ce type s'emmerdait vraiment pas la vie. Typique des vendeurs qui proposaient des faux produits sur le marché noir. La blonde choisit de rester silencieuse, bien trop occupée à observer l'échange entre le dénommé Shea et le marchand. Quelque chose ne collait pas, elle le sentait et si elle avait au moins appris une chose ces dernières années, c'était de faire confiance à son intinct.

Alors elle ne fut pas spécialement étonnée de voir qu'il n'avait que cinq gallions sur lui et encore moins quand il refusa l'idée de prévenir les gens. Toujours silencieuse, Gaïa croisa les doigts sous sa poitrine, continuant de le regarder faire son petit numéro de charme. Croyait-il sincèrement que son sourire charmeur allait changer quoique se soit ? Elle était désolée pour lui mais elle avait appris la leçon. De façon très violente, c'était certain mais elle n'allait certainement pas se laisser avoir.

« - Alors vous, sur l'échelle de « je la prends pour une idiote », vous n'êtes même pas au bout, vous la détruisez carrément. »

La française pencha son visage sur le côté, son sourcil droit arqué. De toute évidence, elle n'allait pas donner 10 gallions pour des faux radaims et encore moins à cet homme qui semblait un peu trop poli pour être vrai. Elle secoua finalement son visage avant de rire légèrement, de façon ironique.

« - Un conseil : cessez de croire que vous êtes plus intelligent que tout le monde. Ca risque de vous jouer des tours un jour. »

Sur ce bons mots, la française tourna les talons mais il ne fallait pas être devin pour savoir que l'homme qu'elle venait d'ignorer n'était pas du genre à abandonner si facilement. Elle ne savait pas si il était de mèche ou non avec le vendeur mais il avait clairement quelque chose à gagner à lui faire dépenser autant d'argent pour des objets sans valeur, sous couvert de faire une bonne action. Elle tenta d'ignorer la petite voix qui ne cessait de lui marteler qu'il pouvait s'agir d'un agent du gouvernement, sous couverture, présent pour déterminer si elle trahissait ou non. Rien que l'idée lui donnait la nausée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
shaia > it's all lies darling Empty
Gniagniagniagniagnia. Shea se retint de lever les yeux au ciel. Quel snobisme. Lui qui pensait que c’était l’apanage des sang-pur, il fallait croire que les français n’étaient pas les derniers non plus en la matière. Il la laissa s’éloigner. C’était dommage. Elle était jolie. Il la regarder s’éloigner un peu trop longtemps pour que cela reste innocent. Mais lorsqu’elle eut tourné dans une allée un peu plus loin, Shea rapporta son attention sur le reste du groupe. Il ne fallait pas se laisser distraire. Si ce poisson n’avait pas mordu à l’hameçon, il était certain que la mer en regorgerait de nombreux autres qui n’attendaient qu’à être pêchés.

Bingo. Cette fois-ci s’était une rouquine qui observait l’étale de pierres d’un air intrigué.
C’était repartit. Sans hésiter une seule seconde, il vint se positionner innocemment à ses côtés, feignant d'observer le même étale qu'elle. Puis finalement … « Qu'est-ce qu'une jeune fille comme vous pourrait bien souhaiter qu'on ne puisse lui offrir ? demanda t-il de sa voix curieuse. »

La demoiselle d'à peine une vingtaine d'année leva le nez dans sa direction, rougissant soudainement au point de se confondre avec sa chevelure. Cette innocence fit grandir le sourire de Shea, non pas qu'il trouvait cela particulièrement mignon, mais plus parce que cette fois-ci, la pêche serait bonne. « Oh je ne sais pas ... Je sais que c'est un peu bête, beaucoup de gens disent que les radaims ne fonctionnent pas et que beaucoup sont des faux mais ... mon petit frère a été forcé d'intégrer la Damocles Heritage School et je serais prête à acheter tous ceux du Royaume-Unis en espérant qu'au moins un seul fonctionnera pour lui. » Si Shea n'avait pas autant l'habitude de mettre de côté tout sentiment lorsqu'ils étaient en mission d'escroquerie, probablement qu'il se serait mit à fondre devant tant de candeur et d'innocence. Mais il n'y avait pas la place pour de tels sentiments en cet instant. Du moins, c'est ce dont il essayait de se persuader.

« Je pense que l'on peut avoir confiance en ceux-ci. Le vendeur semble venir de loin, j'ai l'impression que l'on puisse avoir confiance en lui. » La demoiselle tourna la tête un instant en direction de Dilton toujours sous couverture. Devant l'air songeur qu'elle abordait, Shea se décida de détourner son attention. « Oh excusez-moi, je ne me suis même pas présenté, Shea Stokes, enchanté. » Sans hésiter, la demoiselle saisit la main tendue par Shea. « De-même, et moi c'est Mildred mais tout le monde m'appelle Mild. »

Et alors qu'il faisait une blague sur le diminutif de ce prénom qui signifiait littéralement légère. Il sentit la trace brûlante d'un regard sur lui. Oh, il n'eut pas à chercher très longtemps pour découvrir la propriétaire de cette oeillade assassine. Gaïa Duclerc, toujours dans l'allée voisine semblait ne pas être complètement passée à autre chose. Il lui adressa un sourire en coin; comprendrait-elle que si elle avait accepté d'acheter les radaims avec lui, cette pauvre et innocente Mildred n'aurait pas eu à subir la même escroquerie.

« Attendez, reprit finalement Shea en rapportant son attention sur la rouquine, je vais demander le prix. Excusez-moi m'sieur, combien coûterait toutes les pierres de radaims que vous avez ? C’est que mon amie Mild et moi-même avons beaucoup de souhaits à passer …»

« Pour le tout ? fit une nouvelle fois mine de s'étonner le marchand. Quinze gallions mon bon monsieur ! » Et sans surprise Shea plongea la main dans la poche de son pantalon pour en sortir une quinzaine de pièces rutilantes. Toujours les mêmes cinq gallions. « Je vous fais cadeau de ce qu'il me reste. Ça me fait plaisir. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
shaia > it's all lies darling Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

shaia > it's all lies darling

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés