BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Interview with a celebrity (Laurel)

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Interview with a celebrity - @laurel beckett
(septembre 2005) « She’s here. » D’un mouvement de tête, Tommy acquiesce et se lève de sa place devant sa paillasse. Il la laisse telle qu’elle, à savoir en désordre. Ce n’est de toute façon qu’une question d’heures tout au plus avant qu’il ne revienne s’y installer. Sa journée est loin d’être finie, l’heure du déjeuner même pas encore tout à fait atteinte. Pour l’heure, toutefois, son quotidien est légèrement altéré par sa rencontre avec une recrue nouvellement entrée dans l’Ordre à laquelle il a été assigné en tant que référent. Il ne sait pas grand chose à son sujet, les informations lui ayant été transmises se résumant à son sexe, au pseudonyme qu’elle s’est choisie et aux fonctions qu’elle occupera au sein de l’organisation résistante. Pour le reste, Tommy se dirige donc vers un grand inconnu, perspective qui ne l’angoisse pas le moins du monde. Au contraire, il y voit une occasion de mettre un brin de piment bienveillant dans une existence qui a trop tôt fait de devenir raide ou oppressante.

Après avoir remercié le confrère qui est venu le chercher pour l’informer de la présence de sa nouvelle « protégée » il commence à aller de pièces en pièces, saluant au passage les personnes qu’il n’a pas eut l’occasion de voir à son arrivée plus tôt dans la journée. Il ne s’attarde pas beaucoup toutefois. Loin de lui l’idée de faire attendre « Monroe » qui a certainement bien mieux à faire que de l’attendre pendant qu’il discute avec la moitié des résistants en fonction dans le laboratoire de l’Ordre. Au final, quelques minces minutes tout au plus se sont écoulées le temps qu’il atteigne l’entrée de la planque. Il quitte le confort du bâtiment avec précaution et il a à peine mine un pied à l’extérieur qu’il transplane déjà, ne perdant pas une seconde de plus. La distance effectuée est moindre, il aurait pu facilement la combler à pied mais outre le fait qu’on l’attend, c’est toujours une sécurité de s’épargner de traverser une rue même peu fréquentée.

Le bar qui a été convenu comme lieu de rencontre se matérialise sans transition sous ses yeux et non sans maintenir une main à proximité du manche de sa baguette, il s’engouffre dans le petit commerce familier. Le proprio a un pied dans l’Ordre et ce n’est pas la première fois que Tommy passe cette porte, que ce soit dans un cadre professionnel, comme aujourd’hui, ou personnel. Il ne fait pas mine d’aller commander un verre, se contente de traverser le bar d’une démarche souple, détendue, avant de se diriger vers le fond de la pièce. En passant à proximité du bar, il hoche la tête à l’attention du trentenaire qui est posté derrière. Le commerce est encore peu fréquenté en cette fin de matinée mais Tommy fait malgré tout mine de prendre le chemin des sanitaires avant de s’engouffrer brusquement par une porte marquée d’un panneau d’interdiction et qui abrite une arrière salle largement plus sûre.

Il s’agit d’une petite pièce exigüe, toute en bois sombre et jusqu’alors occupée par une seule personne. Après avoir refermé soigneusement la porte derrière lui, Tommy fait volte-face et son regard rencontre immédiatement celui de la sorcière dont il replace sans mal le nom. Laurel Beckett. Une véritable célébrité dans leur Angleterre sorcière (et même au delà) toute fracturée. Pas franchement la personne qu’il se serait attendu à voir, lui qui ne s’attendait malgré tout à rien de particulier. Il lui trouve de l’air de celle qui n’est pas à sa place, comme s’il pouvait y avoir erreur sur la personne. Comme s’il était possible qu’elle se trouve là par pure méprise, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Le visage de Tommy ne cache pas sa perplexité et quelques secondes s’écoulent avant qu’il n’ouvre la bouche en progressant dans la pièce, ne s’arrêtant qu’à quelques pas de Laurel. « Hi » salutation banale d’une voix qui, sans être véritablement chaleureuse, ne trahit aucune forme de raideur. C’est sa voix cordiale, professionnelle, qui ne laisse rien entrevoir d’inapproprié ou de personnel. « If I had known I was going to face a celebrity, I would have dressed a little better » qu’il ajoute pour plaisanter, les coins de ses lèvres soulevés, une marque de gentillesse lisible dans ses yeux bleus. Malgré cette attitude avenante, reste toutefois en lui une forme de trouble et des questions tassées à la commissure de ses lèvres. Il se demande toujours un peu ce qu’elle fait là. Du souvenir qu’il a d’elle (un souvenir tout de même peu éclairé et étayé, il en conviens) et de la vision qu’en donne les médias sorciers, il ne voit pas pourquoi elle irait mettre ses pattes mordorées dans un nid de résistants. Vraisemblablement, elle a là plus à perdre qu’à gagner, mais n’est-ce pas leur cas à tous ou presque ? A l’heure actuelle, la sécurité tend à se trouver plus dans le mensonge que dans la quête pourtant nécessaire de justice et d’honnêteté.
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Interview with a celebrity
@Thomas Brisbane | septembre 2005

Laurel en était encore toute retournée : ils avaient arrêté Christopher. Elle ne le connaissait pas tant que ça, en fait, il n’avait rejoint son équipe de collaborateurs que quelques semaines plus tôt mais Laurel s’attachait vite aux gens et Chris était gentil et souriant, il avait de bonnes idées, il ne méritait pas d’être embarqué comme on l’avait fait. Les personnes présentes lors de l’évènement lui avaient conseillé de faire profil bas pendant quelques temps, pour s’assurer que les autorités n’associeraient pas les méfaits de Christopher avec elle, mais Laurel voyait les choses d’un autre œil. Elle en avait discuté avec son père, elle lui avait raconté comme elle avait maintenant l’impression que la VB et les forces policières du gouvernement n’étaient qu’une bande de brute qui n’avaient certainement pas pour intérêt le bien être de la population. Salman comprenait, il l’encourageait à faire ce qui semblait être juste alors Laurel s’était tournée vers sa cousine avec la quasi certitude que celle-ci avait la solution. Elle avait eu raison, elle avait désormais un contact et un nom de code (Laurel avait trouvé ça génial d’en chercher un) et une adresse à laquelle se rendre pour rencontrer un vrai résistant. Elle avait l’impression de participer à quelque chose de grand.

Vêtue d’une des tenues les plus passe-partout (comprendre boring) de sa garde-robe, elle se rendit sur les lieux prévus, ayant gravé l’adresse dans sa mémoire pour ne pas avoir à l’écrire et risquer que cela soit découvert. En entrant dans le bar, elle s’appliqua à n’émettre aucun jugement (dieu savait qu’elle avait pourtant beaucoup de choses à relever avant même d’avoir vu la carte de l’établissement) et demanda un red cocktail au bar, comme on lui avait dit de le faire. Ça fonctionna, Laurel s’en émerveilla un peu (elle avait l’impression d’être dans un livre d’espionnage) et on lui indiqua une pièce dans laquelle elle se rendit. Elle s’y trouva seule, erra un peu en observant avec attention les quelques meubles; ça l’occupa jusqu’à ce que la porte s’ouvre sur une haute silhouette qu’elle dévisagea avec intérêt. Il était charmant, Laurel esquissa un grand sourire et le regarda s’approcher. Grand en plus de ça, avec des beaux yeux – si on lui avait dit que les résistants ressemblaient à ça !

Elle répondit à sa salutation avec entrain, tendit sa main pour serrer celle de Milkyway avant qu’un éclair de génie ne la traverse et que sa bouche ne forme un o : elle ne l’avait pas quitté des yeux, la petite impression de familiarité prit sens quand elle se souvint d’où elle pouvait l’avoir déjà vu. C’était à l’école, et si elle s’en souvenait, c’est parce qu’elle avait tendance à très bien se rappeler des physiques attrayants. Ça tenait peut-être aussi du fait qu’il n’avait pas été très gentil avec elle la fois (la seule ?) où ils s’étaient parlés.

- If I had known I was going to face a celebrity, I would have dressed a little better.

Laurel n’avait encore rien dit, trop occupée à chercher à le replacer ou à retrouver son prénom. Ça ne venait pas, ils n’étaient ni dans la même promo ni dans la même maison, elle n’était même pas sûre d’avoir un jour su comment il s'appelait.

- Oh no you look absolutely great!

Si ça avait été de l’ironie de la part du sorcier, elle était complètement passée au dessus de la tête de Laurel qui souriait toujours, les yeux brillants de leur entrain naturel.

- Ok what do we do? Should we sit? I’m Monroe by the way, but we were at school at the same time, it’s been a while maybe you won’t remember, dit-elle, ses iris clairs passant de la table et les chaises dans un coin au visage de Milkyway.

Elle était toute nouvelle dans ces histoires, avant l’incident avec Christopher, Laurel ne regardait jamais les infos et se disait que les gens qui racontaient toutes ces horreurs sur le régime exagéraient. Cela faisait longtemps qu’elle voyait des affiches ou des tracts dénonçant le gouvernement liberticide, mais elle pensait bêtement qu’il s’agissait de détracteurs ou d’opposants politiques. Quand elle avait appris au détour d’une conversation à voix basse que Christopher n’avait fait que fournir quelques denrées nécessaires à des fugitifs, Laurel avait compris que c’était plus grave que ce qu’elle pensait.

Bien sûr, elle ne voulait pas se mettre en danger, elle avait ses filles et sa vie confortable qu’elle ne pouvait pas laisser derrière elle, mais elle ne pouvait pas non plus retourner dans sa bulle et continuer de fermer les yeux, elle devait le faire pour ses filles et les gens autour d’elle, parce qu’elle ne voulait plus voir personne se faire traîner dans la rue par des officiers en uniforme.
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Interview with a celebrity - @laurel beckett
Il saisit la main qu’elle lui tend et la serre sans jamais détacher ses yeux des siens. Si elle jette sur lui un regard décidément approbateur, il se demande un peu si elle le replace dans sa mémoire. Le contraire ne l’étonnerait pas franchement d’autant qu’il a un peu changé (vieilli) depuis Poudlard. Il ne se formalisera pas qu’elle ne soit pas capable de se remémorer leur très succinct passé commun. Il le taira peut-être du coup, ce passé, si elle ne met pas d’elle-même le sujet sur le tapis. C’est peut-être préférable d’ailleurs, le souvenir laissé par Laurel n’étant pas franchement immaculé tout du moins pas en ce qui concerne Tommy.

La question ne se pose cependant finalement pas. Si elle n’exprime pas sa pensée à voix haute, il voit distinctement la lumière se faire dans l’esprit de Laurel alors que sa bouche s’ouvre en un o de surprise. De là à dire qu’elle se souvient de la bagarre qui a valu à Tommy son expulsion de l’équipe de Quidditch de Gryffondor il y a de ça plus d’une décennie, il y a encore un monde. Peu importe sincèrement. Il n’entend pas la blâmer pour des propos malheureux qu’elle a eut plus jeune (et qui lui avaient valu une répartie acérée de la part d’un Tommy particulièrement survolté). Tout le monde a fait du chemin depuis cette époque, même si ce souvenir déplaisant n’aide pas le résistant à trouver du sens à la présence de Laurel. Non, elle ne colle définitivement pas au profil de la résistante qu’il se figurait rencontrer aujourd’hui.

Rabrouant ses aprioris de son mieux, il use d’une boutade, faisant allusion à son style vestimentaire qui n’est pas franchement à la hauteur d’une célébrité. Non pas que la tenue de Laurel sied non plus à ce qu’il a pu entrevoir de sa garde robe lors de rares (et toujours très brefs) coups d’oeil jetés à tout ce qui se rapporte à la sphère people. Autant dire que les ragots colportés autour des stars, c’est à des années lumières des priorités actuelles de Tommy. Il ne demande qu’à changer ça, pourtant. Il donnerait beaucoup pour mener une vie lambda, rassurante voir (sacrilège) vaguement ennuyeuse, où il aurait tout le loisir d’éplucher des revues people.

Laurel met un petit moment à lui répondre. Un silence un brin inconfortable s’installe durant laquelle elle persiste à le regarder, visiblement toujours occupée à essayer de le replacer dans sa mémoire. Il est à deux doigts de lui venir en aide quand elle reprend la parole, sûrement consciente de cogiter depuis trop longtemps. D’une voix joviale plus si courante dans le quotidien tout en demi-teintes de Tommy, Laurel le rassure sur sa tenue. Hm. Elle est passée à côté de sa tentative humour. S’il arrive à retenir un rire, son sourire se fait plus franc. Il ne l’espère pas moqueur. Il ne se fiche pas d’elle, pas vraiment. Il n’est définitivement pas mal intentionné, en tout cas, ce que laisse clairement entrevoir son regard résolument bienveillant.

Elle reprend ensuite la parole et il acquiesce alors qu’elle lui désigne la table et les quelques chaises réparties autour. Il va s’installer sur une chaise, conviant implicitement Laurel à faire de même. « Yes, I do remember that. You were in slytherin, weren't you ? » Il s’assoit, croise ses bras sur son torse sous la table. « We had a little argument back then, on a Quidditch pitch. Don't imagine that I blame you for this » il s’empresse de l’en rassurer, sa voix ne trahissant aucune marque de ressentiment ou de soif de confrontation. Des ennemis il en a par dizaine, tous partisans ou presque de Voldemort, et il n’a rien à gagner à traiter une recrue potentielle de l’Ordre comme tel. Il est plus mature (et plus intelligent) que ça. « I must admit that I am a little surprised. I am informed about what you do for a living and I didn't imagine that you could oppose yourself to the power in place. You seem to live a pretty satisfying life. » Il fronce un peu les sourcils. Elle n’est pas tenue de lui raconter sa vie et les tenants et aboutissants qui l’ont conduite ici, jusqu’à l’Ordre et plus précisément jusqu’à lui. Malgré tout, il est normal qu’il se renseigne et tâche de démêler les motivations qui peuvent bien la porter dans son choix de mettre les mains dans la résistance.
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@Thomas Brisbane | septembre 2005

Laurel était contente, avec sa décision d’aider la résistance, elle n’était plus dans la majorité silencieuse et participait un peu au mouvement à moindre échelle. Certes elle n’avait pas le mérite de ces gens qui abandonnaient tout derrière eux pour se battre concrètement, mais elle pourrait un jour dire à ses filles qu’elle n’avait pas regardé le monde virer cauchemardesque sans rien faire. Elle voulait vraiment aider en plus, ça lui faisait mal au cœur de savoir que des gens souffraient et que ceux qui les aidaient risquaient leur vie pour faire preuve d’humanité; ça la faisait réfléchir, elle était certaine qu’avec ses moyens et ses connaissances, elle pouvait faire quelque chose de plus utile que donner quelques informations. Elle ne savait pas encore quoi, mais elle trouverait.

En attendant, elle était agréablement surprise de tomber sur un ancien camarade d’école, même si elle ne l’avait pas spécialement connu à l’époque. Il dénotait par rapport aux personnes que Laurel fréquentait habituellement, mais c’était bien, les sang-purs et autres célébrités pouvaient être fatiguant à la longue. Pas comme Milkyway, lui n’avait pas l’air lassant du tout, peut-être parce qu’il avait de beaux yeux et un visage que Laurel était certaine de pouvoir regarder pour l’éternité. Elle exagérait un peu. Elle n’était pas là pour ça.

Complètement imperméable au malaise, la blonde prit le temps de replacer le sorcier dans ses souvenirs, ça ne fut pas d’une grande aide mais au moins elle savait où elle l’avait déjà croisé, de toute façon, ce n’était pas ce qu’elle avait su de lui à l’époque (soit pas grand-chose) qui allait l’aiguiller sur le futur de leur relation professionnelle. Elle se demandait toutefois si lui se souvenait d’elle : Laurel aimait à croire qu’elle marquait les esprits et il avait au moins eu le mérite de savoir qu’elle était connue. Ça lui faisait plaisir, ça voulait dire que même les gens qui vivaient en marge de la société avaient accès à son succès.

- Yes, I do remember that. You were in slytherin, weren't you ?

- Yes! répondit-elle, aux anges. And you a Gryffindor, I remember red suited you well.

Elle flirtait ouvertement, ne pouvait pas s’en empêcher – on avait pas idée d’envoyer des individus comme ça à la rencontre de contacts. Ou peut-être que c'était tout réfléchi : Laurel était certaine qu’il aurait pu recruter une armée d’informateurs rien qu’en décochant un sourire.

- We had a little argument back then, on a Quidditch pitch. Don't imagine that I blame you for this.

Laurel chassa tout souvenir négatif d’un geste de la main, rien ne pouvait lui arracher son sourire.

- Oh it’s already forgotten, I feel like it was a hundred years ago, dit-elle avec un petit rire.

Elle ne se souvenait plus vraiment du sujet qui avait déclenché les hostilités, pourtant elle était presque sûre d’avoir fait pire dans les années qui avaient suivi. Mais tout ça remontait, elle avait changé depuis; une part d’elle était tout de même soulagée d’entendre que Milkyway ne se servirait pas d’un stupide évènement passé pour se faire son opinion d’elle.

Laurel s’était assise, jambes croisées et dos droit sur sa chaise, ses iris toujours rivés au visage du sorcier. Elle aurait été curieuse de savoir ce que cela faisait d’être résistant à plein temps, elle aurait voulu connaître son parcours et son quotidien, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas le genre de questions que l’on posait dans un contexte aussi confidentiel. Elle resta donc silencieuse, bouillonnant presque de ne pas pouvoir le bassiner de ses questions.

- I must admit that I am a little surprised. I am informed about what you do for a living and I didn't imagine that you could oppose yourself to the power in place. You seem to live a pretty satisfying life.

Le sujet était quelque peu fâcheux mais Laurel n’était pas surprise; on l’avait prévenue des années plus tôt, qu’une (deux) téléréalité ne participeraient pas à lui donner l’image la plus sérieuse du monde, elle en avait joué aussi, s’en était servi pour gravir les échelons du mannequinat et décrocher des contrats qui n’avaient pas plus contribué à améliorer son apparence de fille légère. Parfois ça lui pesait, la plupart du temps elle s’en moquait : elle savait ce qu’elle valait et les personnes qu’elle aimait aussi, les autres pouvaient continuer de la prendre pour une idiote, ça ne faisait que faire parler d’elle.

- I do really, but I know what is not right when I see it, commença-t-elle, son visage redevenu sérieux et ses sourcils légèrement froncés. A man I worked with has been arrested because he used to help fugitives, I don’t know what happened to him but I’m sure he didn’t deserve it. And it’s not an isolated case, right? People shouldn’t be punished because they do what they think is right. I mean, that's what I believe.

Laurel était très attachée à ses principes, elle apprenait à ses filles à toujours faire ce que leur soufflait leur instinct et à suivre leur cœur. Tout le monde devrait avoir cette liberté là, ceux qui ne se contentaient pas de ployer l’échine devaient être félicités et pas brimés – enfin, tout ça était dans le monde idéal de Laurel, ou du moins, c’était le monde qu’elle pensait exister partout lorsqu’elle vivait encore aux États-Unis et loin du régime oppressif du Royaume-Uni.

- Anyway, I’m here now, I don’t know if I’m gonna be useful but I hope I will. I have many friends that spend time with Deatheaters’ wifes, and some of my acquaintances, as well as myself actually, are close to magazines and high ranking people. Yeah I’m pretty sure I could find something useful for you.

Elle esquissa un sourire, croisant ses mains aux ongles manucurés sur son genou. Elle espérait que Milkyway ne la refoulerait pas, elle savait pourtant que beaucoup de gens s’arrêtaient à son image superficielle et à son apparence pomponnée pour la catégoriser tout juste bonne à faire la une de Witch Weekly avec son divorce, mais Laurel voulait vraiment faire quelque chose d’utile.
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Interview with a celebrity - @laurel beckett
Il acquiesce lorsqu’elle le replace parmi les lions et les traits de son visage se détendent davantage alors qu’il se fend d’un sourire, amusé et adouci par le comportement de son interlocutrice. C’est tout bêtement rafraîchissant comme rencontre. Faut dire que Tommy ne fréquente plus grand monde au delà de ses compagnons de galère. Son cercle de connaissance se limite grosso-modo aux cercles de l’Ordre, son statut de fugitif laissant immanquablement le doute quant aux personnes extérieures à la résistance auxquelles il se peut fier ou non. Il a trop à perdre (et a qui plus est déjà trop perdu). Il ne peut pas se permettre de prendre quoi que ce soit à la légère, ce qui ne l’empêche pas de trouver revigorante la nature plus légère dont Laurel fait la démonstration. Elle n’a pas dut être souillée par la guerre, c’est ce qu’il se dit en la regardant. A l’évidence elle n’a pas reçu de coup, n’a pas été égratignée dans son être et dans sa chair. Enfin, il ne s’agit toutefois que de suppositions de sa part. Il ne se persuade de rien la concernant. La vérité c’est que, leur très bref passé commun à Poudlard mis à part, il ne la connaît pas. Il ne sait d’elle que les informations distillées par le monde sorcier, informations auxquelles il peine à trouver une vraie valeur. Ça ne lui révèle rien de vraiment important sur elle.

Elle flirte gentiment avec lui, jette sur sa personne un regard approbateur. Loin de s’en agacer, il en tire peut-être même carrément du plaisir. Elle est jolie après tout. Elle est même franchement belle, opinion par ailleurs largement répandue. Il n’envisage rien avec elle, pour tout une foule de raisons (la principale étant que son coeur réside très largement dans les mains d’une autre), mais ce n’est pas une raison pour bouder son plaisir. Ils ne font rien de mal après tout. C’est très innocent et il n’est clairement pas du genre à laisser quoi que ce soit empiéter sur son rôle au sein de l’Ordre. Il est là pour faire sa connaissance et décrypter sa situation et c’est ce qu’il va faire. Il ne rebondit donc pas sur le passé. Il se contente d’acquiescer quant au fait que leur altercation passée est loin derrière eux désormais, ce qui est complètement vrai. Il se sait différent du gamin volcanique qu’il était à Poudlard et il se doute que Laurel a fait du chemin elle aussi. Partant de là, nul besoin de s’attarder sur leurs actes passés. C’est le présent et le futur sur lesquels il conviens désormais de se concentrer.

Ne perdant pas plus de temps, Tommy va rapidement à l’essentiel. Il s’autorise à lui témoigner sa surprise, l’invitant clairement par ce fait à se justifier sur ce qu’elle peut bien avoir à gagner en intégrant la résistance. Ce n’est pas là l’expression d’un jugement de sa part et il n’entend pas davantage la pousser à lui faire des confidences qu’elle ne souhaite pas lui accorder. Malgré tout, il lui faut l’interroger, démêler le problème qui se pose à lui. Car non, il ne comprend pas vraiment. Le conflit dure depuis des années. Tommy, pour sa part, peine jusqu’à se rappeler le garçon qu’il était avant que la guerre ne le rattrape, le précipitant dans un monde de perte et de danger. Cela fait presque une décennie qu’il a renoncé à son quotidien passé en intégrant l’Ordre. C’est le meurtre de la petite soeur de Mira qui a précipité cette décision en 97, il y a de ça ce qui paraît remonter à une éternité. Laurel a eut le temps de se joindre elle-même à ce conflit. Les opportunités n’ont sans doute pas manqué pour ça, mais elle a choisit de prendre cette décision à présent et il aimerait bien comprendre pourquoi.

Il l’a peut-être vexée avec ses mots. Ce n’était pas son intention. Il regarde son sourire se faner un peu au profit d’une expression plus sérieuse. Il l’écoute poliment parler et son propre visage se tend quand elle fait allusion à l’un de ses collègues arrêté pour avoir aidé des fugitifs. Tommy n’a pas entendu parler de ce fait spécifique (il a dut se retrouver noyé dans le lot quotidien de mauvaises nouvelles), mais il n’en est pas moins affecté. Il se contente d’acquiescer gravement aux paroles de Laurel, témoignant en silence son accord. Tout en l’écoutant, il recule son dos contre le dossier de sa chaise, son regard bleuté ne déviant jamais du sien. La regarder dans les yeux ça lui semble encore le meilleur moyen de décrypter ses intentions et il s’y adonne donc volontiers. Pour l’heure il ne lit rien de suspect dans son regard. Elle lui paraît bien intentionnée et elle dit vrai. Sa place dans le monde sorcier et ses relations pourraient en effet permettre à la résistance de rassembler bon nombre d’informations utiles. « Sure, you could be very helpful. » Pas de doute là-dessus. « I hope you don't think I was judging you by saying I was surprised at your choice to take part in the conflict. I don't want to upset you. I sure wouldn't go pretending to know your life and I'm sorry for your colleague. I hope he will survive what is happening to him. » Il espère que cette personne en réchappera, qu’elle goûtera à nouveau la liberté. Qu'elle vivra. Ce n'est pas un luxe que tous se voient accorder.
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@Thomas Brisbane | septembre 2005

Laurel était vraiment contente d’être là, elle se sentait courageuse et indépendante, personne ne lui avait dit de s’investir pour la résistance et pourtant elle le faisait, elle était même certaine qu’Holden n’approuverait pas du tout s’il savait et elle en tirait une certaine satisfaction. Personne ne saurait jamais dans quoi elle s'était engagée mais psychologiquement, elle aimait savoir qu’elle faisait quelque chose qui jurait avec l’image que beaucoup (tous ?) de monde avait d’elle.

Milkyway aussi s’était fait une idée d’elle, mais Laurel ne lui en tenait pas rigueur, c’était très humain et elle n’avait jamais fait grand-chose pour laisser penser qu’elle aurait pu être autre chose qu’une personne sans grande profondeur qui était définitivement plus à sa place sur un plateau télé que dans cette pièce avec un résistant.

- Sure, you could be very helpful.

Elle esquissa un grand sourire, ravie qu’il soit de son avis.

- I’m glad you think that, dit-elle, son plaisir évident dans les intonations de sa voix.

Laurel à côté de la plaque, c’était fini. Enfin, ça n’avait pas duré très longtemps, elle n’avait jamais eu à s’occuper de la politique du Royaume-Uni avant cette année où son divorce lui avait donné envie d’un retour aux sources. Elle était un peu déçue maintenant, son aveuglement aidé par son seul et unique intérêt pour le lancement de sa marque avait volé en éclat et le choc était rude. Il mettait Laurel face à une vérité qu’elle n’aurait jamais imaginée possible.

- I hope you don't think I was judging you by saying I was surprised at your choice to take part in the conflict. I don't want to upset you. I sure wouldn't go pretending to know your life and I'm sorry for your colleague. I hope he will survive what is happening to him.

Elle l’aimait vraiment bien Milkyway, ce n’était pas souvent que les gens la considéraient comme une personne dotée d’une intelligence et d’une conscience propre, on avait plutôt tendance à la prendre d’office pour une idiote et à se permettre de la juger juste sous son nez, comme si elle était incapable de voir le mépris quand il était déversé en face d’elle. Laurel voyait, elle avait seulement appris à ignorer, après tout, c’était elle qui était riche et célèbre, ceux qui la dénigraient étaient ou aigris, ou des hommes riches aveuglés par leur misogynie à peine masquée  – parfois ils réussissaient à la blesser, souvent elle faisait la part des choses et ne le prenait pas personnellement.

- It’s completely fine I assure you, affirma-t-elle, souriant toujours.

Elle marqua une pause, joua négligemment avec la bague sertie qu’elle portait au majeur, ses iris vagabondant quelques secondes dans la pièce avant de revenir se poser sur Milkyway.

- Say, do you know what happen to them? The people they arrest? I heard some stupid rumors, actually I saw posters on some walls, but, I don’t know, they can’t hurt them right? It would be illegal?

Laurel croisa les mains sur son genou pour ne plus triturer sa bague, elle garda les yeux rivés sur son interlocuteur, espérant pas si secrètement que ça qu’il lui assurerait que tout allait bien pour les prisonniers, que le Lord avait seulement construit une plus grande prison où les gens étaient enfermés après un procès en bonne et due forme. C’est comme ça que les choses devraient se passer pas vrai ?
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Interview with a celebrity - @laurel beckett
S’il prend la peine de s’excuser ou quelque chose qui y ressemble, histoire de prévenir une attitude offensante à laquelle il aurait pu s’adonner sans y prendre garde, il est avant tout ravi de constater que ce n’était pas forcément nécessaire. Que si pareil propos est toujours bienvenu, Laurel n’est à l’évidence pas blessée par la surprise que son visage a affiché en la découvrant. Loin de lui l’envie de la juger, elle ou ce qu’elle a choisit de faire de sa vie. Il ne connaît rien à son quotidien, ne s’y est jamais tellement intéressé même. Il ne pourrait que difficilement se sentir plus éloigné qu’à l’heure actuelle de cette existence nimbée de strass et de paillettes. Une vie sur-exposée, volontiers déformée, constamment retravaillée et refaçonnée. Une image tout au plus, un reflet. Rien de réel. La situation actuelle le prouve à Tommy. S’il lui faudra bien plus que ça pour pouvoir prétendre connaître Laurel, elle le surprend déjà agréablement. Sa seule présence dans cette arrière salle trahit que couve en elle quelque chose d’autrement plus intéressant que l’espèce d’aura de superficialité qui l’enrobe aux yeux du monde.

Il l’observe, la couve sans vergogne du regard. Si son implication nouvelle dans la résistance l’étonne, il n’est en revanche pas le moins du monde surpris de la sentir si habile, tant avec les gestes qu’avec les mots. Une fille de télévision et de magasine, pointilleuse, habituée à surveiller son attitude car trop consciente que le moindre faux pas pourrait très bien se retrouver malencontreusement figé dans le marbre. Elle fait tournoyer sa bague et il baisse les yeux sur ses mains alors qu’elle même dévie négligemment son regard du sien. Quelques secondes s’écoulent avant que, sentant l’attention de Laurel ramenée sur lui, il ne relève la tête, disposé à écouté ce qu’elle s’apprête à lui dire.

Son visage se durcit un peu alors qu’elle l’interroge sur ce que les prisonniers peuvent bien subir entre les mains du gouvernement. Le sourire de Tommy se fige avant de se soustraire progressivement à ses traits. Il aimerait bien pouvoir formuler une jolie réponse, susceptible d’apaiser son interlocutrice. They can’t hurt them right ? C’est tellement innocent de sa part, de supposer que les sbires du Lord puissent être retenus par un élan de conscience quelconque. Certains résistants plus amers et endurcis que Tommy seraient déjà en train de rire au nez de Laurel. Difficile de leur en vouloir pour ça, après plus de dix ans à se débattre contre les forces du mal. Car il s’agit de ça.

« I don't mean to scare you, but honestly it can go really wrong. My opinion may seem biased to you, but these people... They have no morals. » Les paroles qu’il prononce sont rudes, austères, impitoyables même. Sa voix, elle, n’est toutefois ni véritablement froide, ni agressive. Ses intonations sont presque douces au contraire, mais lestées de poids et d’une certitude inébranlable. Il pense à la benjamine des Martillo. L’élément déclencheur qui a précipité Tommy au coeur du conflit qui déchire encore et toujours l’Angleterre. Inès, exécutée de sang froid. Un acte de cruauté pure. Rien que d’y penser, il a envie de balancer son poids dans un mur. Ce type de plaie ne cicatrise jamais vraiment. « They don't just punish their political opponents. They destroy them, tear them apart. At least they try. And that is when they don't get the chance to kill them first. » Tout en parlant il ne dévie pas son regard de celui de Laurel. Il s’applique à ne pas rompre le contact visuel établi entre eux deux, de sorte à ce qu’elle perçoive bien dans ses yeux qu’il dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit. Il a besoin qu’elle comprenne de quoi il est question, au risque de l’effrayer ou de l’amener à se braquer. La réalité doit être entendue et partagée. C’est après tout un problème notable au delà des cercles de la résistance. L’Angleterre sorcière ne se soulève, ou tout du moins pas suffisamment. La population du pays est comme prise en otage par le gouvernement, au sens géographique d’abord mais pas que. Les gens sont en cage, abreuvés de mensonges et incapables de distinguer tous les tenants et aboutissants du conflit qui se déroule juste sous leurs yeux. Ils ne voient pas, à moins qu’ils n’en aient juste pas envie. Pour ce que Tommy en pense, une bonne partie des gens se contentent de regarder ailleurs. Ils s’enveloppent de ce luxe si particulier, celui de faire semblant. De courber l’échine. De continuer à vivre alors que maintes existences s’effondrent. Laurel est de ces gens là à l’évidence.  Ou du moins elle l’était. Jusqu’alors lovée dans une bulle qu’elle tend à l’évidence désormais à faire éclater. C’est ce que vise aussi Tommy en ne la ménageant pas. Il veut la libérer, lui laisser entrevoir les dessous d’un gouvernement dont elle est bien loin de suspecter toute la monstruosité. « You have to be aware of all of this before going any further. » Elle a encore le choix après tout. Elle peut toujours quitter cette pièce. Elle n’est pas piégée, ou tout du moins pas entre les griffes de l’Ordre. Elle a encore le choix.


Dernière édition par Thomas Brisbane le Jeu 24 Mar - 20:43, édité 1 fois
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Interview with a celebrity
@Thomas Brisbane | septembre 2005

Laurel était à l’aise en compagnie de Milkyway, pas qu’elle ait tendance à trouver des raisons pour être rendue inconfortable par la présence de quelqu’un d’autre, seulement qu’elle se serait presque attendue à des remarques plus ou moins sympathiques mais que le résistant l’en avait épargnée. Rien que pour ça, elle avait décidé qu’elle l’aimait bien et qu’elle se rendrait avec joie à leurs prochains rendez-vous.

Elle savait toutefois qu’il aurait été facile de juger son implication dans l’Ordre ou d’y voir une magouille quelconque, elle n’en aurait même pas voulu à cellui qui aurait douté de sa sincérité, c’était normal d’être suspicieux vis-à-vis d’elle qui avait tout quand les résistants devaient composer avec presque rien. L’attitude de Milkyway était tout de même rafraichissante et si à l’avenir on le lui demandait, Laurel déclarerait très sincèrement que son référent était le meilleur de tous.

Elle sentait aussi qu’il ne ferait pas de faux semblants, il lui semblait le genre de personnes à énoncer la vérité et rien que la vérité, aussi lui faisait-elle confiance en lui demandant le sort des disparus. Laurel ne voulait pas s’inquiéter et préférait imaginer la chose la moins dramatique, refusant de songer que des gens puissent infliger des atrocités à d’autres. Les opposants au régime disparaissaient mais ça ne pouvait pas être si grave … Lolly avait jusqu’à maintenant toujours réussi à ignorer ce détail.

- I don't mean to scare you, but honestly it can go really wrong. My opinion may seem biased to you, but these people... They have no morals.

Laurel ouvrit la bouche et la referma, ses mots se perdant sur le chemin entre son cerveau et ses lèvres.

- They don't just punish their political opponents. They destroy them, tear them apart. At least they try. And that is when they don't get the chance to kill them first.

Laurel sentit son cœur défaillir, sa main manucurée soudainement apparue devant ses lèvres et ses yeux s’embuèrent. Elle pensa à son pauvre collaborateur et à ces personnes que l’on mentionnait à mi-voix dans son cercle, celles dont on avait plus de nouvelles et pour qui on s’inquiétait sans pouvoir le clamer. Elle imagina si un de ses proches à elle était rayé de la surface de la terre sans qu’elle ne sache si iel était morte ou destroyed – d’ailleurs, qu’est-ce que Milkyway entendait par là ??? – porta prestement son index sous son œil pour arrêter la course d’une larme qui menaçait de faire couler son mascara et de faire une traînée dans son fond de teint.

- It’s horrible, bafouilla-t-elle d'une voix tremblotante. Are you absolutely sure of that?

Finalement, Lolly aurait peut-être préféré ne jamais savoir, elle ne savait plus quoi faire de cette information et était surtout submergée par une vague d’impuissance.

- You have to be aware of all of this before going any further.

Laurel hocha la tête, se fustigeant mentalement pour son émotivité. Elle ne voulait pas avoir l’air prête à s’effondrer à la moindre contrariété devant Milkyway, aussi se redressa-t-elle, reprenant visiblement du poil de la bête.

- Okay, okay, I got it, commença-t-elle. So what do we do about that?

Elle recroisa les mains sur ses genoux, air assuré et plein d’une détermination nouvelle.
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La fille souriante à laquelle il faisait encore face quelques instants plus tôt est est en train de se fissurer sous ses yeux. Tommy ne rate rien de ce spectacle, sans y tirer de plaisir particulier pour autant. Loin de là en fait. Il n’aime pas conter les revers de cette histoire, cette fresque macabre dans laquelle il est coincé depuis des années. Laurel a été protégée de tout ça jusqu’ici. Son statut lui a permis d’éviter magnifiquement les gouttes, de se protéger sous le couvert de l’ignorance. Cette sorte de carapace, Tommy viens de la fracasser au sol. Devant lui, Laurel porte une main à ses lèvres et ses yeux s’embuent, deviennent vitreux. Tommy arbore une expression douloureusement austère, de circonstance. A bien y regarder, il est aussi aisé de déceler dans son regard une forme de pitié. Un sentiment déplaisant dont Laurel s’hérissera peut-être, mais c’est ce que ce que la vision immédiate de cette femme lui inspire.

Il lui souhaite presque de pouvoir revenir en arrière. D’effacer ces dernières minutes. Elle était heureuse avant ça. Ou peut-être pas tout à fait, mais plus que maintenant, il y met sa main à couper. Tommy ne desserre pas les lèvres, il la laisse se remettre des révélations qu’il viens de lui faire sans mettre de gants. Il se contente de l’observer, de guetter son visage, ses réactions. Elle écrase une larme avant qu’elle ne dévale sa joue. Sans qu’il ne sache avec exactitude pourquoi, ce geste tend à resserrer le noeud qui s’est formé dans la gorge de Tommy.

«  It’s horrible. Are you absolutely sure of that ? » Il acquiesce sans attendre d’un mouvement de tête, sombrement, car il n’entend pas tergiverser. Pas sur la cruauté de ses adversaires. Oui, tout ceci est horrible et oui encore, tout est vrai. Il a été le témoin direct de ce qu’il avance.

Il rouvre la bouche au bout de quelques instants, quand il lui paraît évident que Laurel ne va pas prononcer de mots supplémentaires sans obtenir de lui qu’il en fasse autant. Tommy lui entrouvre alors une porte de sortie. Elle n’est pas comme lui et il ne lui souhaite pas de le devenir. Il veut voir la ronde de ses alliés grossir et l’Ordre prendre de l’ampleur, mais Laurel n’est pas encore allée trop loin et il est aussi du devoir de son référent de le lui signaler. C’est donc ce qu’il fait, d’une voix calme, alourdie, préventive.

La réaction de son interlocutrice est immédiate. Elle acquiesce, se redresse, se ressaisit. Son attitude dénonce clairement son choix. Non, elle ne s’engouffre pas dans cette occasion de se détourner, d’oublier. Tant mieux pour elle, ou pas, il ne saurait le dire, mais de toute façon ce n’est pas à lui d’émettre un jugement à ce sujet. Peu importe ce qu’il pense et les opinions forgées par son  propre vécu. Il est avant tout un soldat au sein d’une unité et c’est le rôle qu’il endosse aujourd’hui. Il n’est pas question d’en dévier. « Okay, okay, I got it » good. « So what do we do about that ? » Une question parfaitement légitime mais qui lui arrache malgré tout un petit rire. Il n’a pas envie qu’elle se figure qu’il se fiche d’elle toutefois, d’autant que ce n'est pas le cas. Il trouve juste Laurel… Rafraichissante. Son regard n’abrite pas encore l’espèce de fatigue douloureuse qu’il tend à distinguer de plus en plus fortement dans tous les visages de ses alliés. Une fatigue qu’il rencontre parfois aussi dans son propre miroir, quand il se retrouve en tête à tête avec lui-même et que tout le poids massé sur ses épaules se rappelle à lui. Laurel a échappé à tout ça jusqu’ici. Tommy lui souhaite que ça dure encore longtemps. Et si son rire ne renferme que trop peu de chaleur, les coins de ses lèvres se soulèvent malgré tout avec conviction quand il rouvre la bouche. « We fight, like we should. » Like we had to. « Of course, there are many ways to fight. » L'Ordre est à ce jour un énorme organisme vivant ruisselant de ressources diverses et variées. Il y a de la place pour tout un chacun si tant est que l'envie de lutter soit là. « As far as you are concerned, you seem ideally placed to inform us about the enemy. » Une vraie tête d'affiche. Une poupée sponsorisée par le gouvernement, le genre de femmes qui n'a sur le papier rien à gagner à s'arracher à son petit écrin doré. Une agent-double de qualité en théorie, reste à voir ce que cela peut bien donner dans la pratique. « It would seemed okay to you ? To spend most of your current life lying, playing a role around the people you're fighting against ? » Tommy tâte le terrain. Il hausse ensuite un sourcil, s'autorise une répartie plus audacieuse. « But maybe you're already kinda familiar to that » il tend une perche, une étincelle de défi venant se nicher dans ses yeux.


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