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 I COULD BE YOUR FAMILY

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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyVen 7 Jan - 2:53
Toute tentative de paraître un peu cool dans cet aveu est complètement mise à mal par le tremblement qui transforme son ersatz d’assurance en pas grand chose, alors qu’il attend le verdict avec une appréhension croissante. Ou serait-ce la hâte ? Définitivement la hâte ― Logan lui a dit que… Il déglutit bruyamment et son regard ne s’attarde pas ailleurs que sur le visage de son vis-à-vis, espérant toujours ne pas y voir une marque de moquerie. Juste ce choc partagé (et pourtant d’une évidence crétine) qui leur donne à chacun bien trop chaud.

Son ami bouge et se rapproche enfin, la couette toujours drapée autour de ses épaules, jusqu’à ce qu’il soit tout près. Plus près encore, dans le château-fort construit pour la nuit et qui, finalement, n’a pas besoin de Sailor Moon pour abriter autre chose que des cauchemars et quelques monstres aux ombres terrifiantes. Lucjan a même tout oublié des films précédemment visionnés, son esprit tout à fait concentré sur le Yaxley. « You know nothing, Lou Snow. » Sa langue se tire, dans une expression taquine qui persiste jusqu’à ce que l’épaule de Logan s’appuie contre la sienne. Leurs doigts s'enlacent ; il n'a plus envie de lâcher sa main. Ses yeux bleus reviennent aux siens et là, , c’est là, il le jure, qu’il est plus beau que tout.

« Je peux t'embrasser ? Oui, il a l’impression de réclamer à son tour, que son envie s’entend jusque dans sa voix, s’il te plaît. » C’est demandé si doucement. Presque trop, pour deux adolescents qui ne font que cela chaque jour, plus ou moins loin (de moins en moins loin) de leurs ami·e·s et de la famille où ils évoluent tous les deux. Le baiser a la timidité du premier qu’ils ont vraiment échangé dans le parc, il y a des semaines, et cette même impression d’irréel que celui délicatement placé sur ses lèvres par Logan, la nuit où ils sont sortis au bar. Il est pourtant entièrement différent, parcouru d’étincelles et de frissons qui appartiennent à une toute autre certitude.
La silhouette s’ouvre, les jambes se déplient, alors que le baiser s'approfondit peu à peu. Il effleure la joue de Logan du bout des doigts ; une mèche de cheveux qu’il replace derrière son oreille (anormalement chaude, l’oreille) ; sa nuque, son cou, une clavicule dévoilée par le t-shirt trop grand. Le corps se tourne vers l’autre, cherche à le rencontrer sans s’y cogner, sans rien brusquer. Leurs lèvres se séparent et il lui semble que son souffle est à jamais perdu.

Son visage se niche dans le cou de Logan, contre ce morceau de chair laissé nu par le chandail et la couette façon King in the North. Ses yeux se ferment et il inspire profondément, respirant ce parfum devenu familier, celui-là même pour lequel il s’est trouvé idiot de le chercher dans l’oreiller de son voisin de chambrée. Dans son oreiller et dans le hoodie qu’il n’a pas quitté de la journée, le portant avec le savoir secret et agréable qu’il a précédemment été mis par son camarade. Ridicule consommé qui attendrit encore plus son cœur déjà considérablement mou. « J’aime ton cou », chuchote-t-il avant d’y déposer un baiser. Puis, un second, un troisième, content des frissons qui apparaissent sous le tracé attentif, prudent, de ses lèvres. Toucher intime qui frôle le chaste non sans du même coup allumer nombre de feux sous sa peau et serrer son ventre d’un désir maladroit. « Et maintenant, suspense au détour d’un sourire qui se trace sur sa bouche, se dessine sur la peau chaude et douce, est-ce que tu voudrais être avec moi ? » Avec avec lui, vous avez compris, et lui aussi. Parce que le truc qu’il éprouve à l’égard de Logan, il en est sûr et certain, est réel ; parce qu’il n’a pas envie de l’imaginer faire quoi que ce soit avec quelqu’un d’autre que lui ; parce que lui tenir la main comme ça, il a peut-être (assurément) envie de ne pas seulement le faire dans son sous-sol, dans sa chambre, ou à la dérobée des regards. Et si non… si non, peut-être que Lou veut le savoir maintenant, et cesser de trop souvent laisser son imagination galoper à toute allure.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyDim 23 Jan - 18:33
Suspendu à ses lèvres, tu sens un frisson te prendre le dos lorsqu'il te répond à la positive, insiste même d'une politesse tout à fait ridicule, sauf sur le moment. Tes jambes qui se tendent pour mieux garder l'équilibre alors que vous allez vous chercher l'un l'autre, d'une délicatesse devenue un peu maladroite sur le moment du fait de vos placements respectifs. Ta main qui lui prend la moitié du visage, dans une caresse latente qu'il te rend d'une façon plus nuancée, va caler une de tes mèches rebelles derrière ton oreille brûlante. Tu n'as bientôt plus de main pour tenir ta peau de bête qui n'en est pas une, si bien qu'elle se met à glisser dans ton dos après s'être dérobée d'une de tes épaules. La douceur des gestes est non moins paradoxale, alors qu'au dedans, il te semble devoir accueillir l'éruption d'un volcan. Lent mais assuré, tu le sens qui prend de la place, réchauffe tous tes membres - glace tes doigts et tes extrémités, pourtant.

Vos lèvres se séparent et la sensation de son visage - même ses cils qui battent par intermittences, chatouillent ta peau - est à la fois grisante et étrange, étrange car il ne te rappelle pas d'avoir ouvert tes bras aussi tôt à qui que ce soit, en étant tout à fait sobre et sincère à ce sujet-là. Ta joue se repose sur ses quelques mèches de cheveux rebelles qui ornent son crâne, alors que tu passes ta main sur sa nuque, l'autre remontant son cuir chevelu, y reste même, alors que tu te sens faiblir. "J'aime ton cou" l'air soufflé sur ta peau suffit à lui seul à t'envahir de frissons, piquant tes bras nus d'une manière tout à fait caractéristique. Ta joue souris contre son crâne alors que tu te crispes un peu sous ces baisers aux chatouilles pourtant bien appréciées, renforce un peu ta prise sur sa nuque et sur sa tête. "Moi aussi j'aime bien mon cou" ricanes-tu dans un murmure plus distinct que le chuchotement de Lou, passé avant. Mots qui n'endorment guère tes sensations qui s'éveillent, tes envies aussi, alors que persistent encore certaines limites. Au matin, elles étaient déjà présentes, ce soir, elles le sont encore. "Et maintenant, est-ce que tu voudrais être avec moi ?" tu le sens sourire à son tour sur ta peau, aussi rouvres-tu tes paupières que tu avais laissées closes depuis sa descente contrôlée vers un de tes points sensibles.

Lève un peu une épaule et glisse tes mains pour prendre son visage, il suffit de si peu que le geste est naturel, lorsque tu lui redresses la tête pour le sortir de sa cachette. Tu l'éloignes peu de ton visage, suffisamment pour que vous ne vous voyiez pas flou. Des secondes à lui disséquer les iris comme s'ils allaient disparaître l'instant d'après, comme hypnotisé. Tu lui souffles tout de même sur les lèvres un non moins familier : "On l'est pas déjà ?"

Ensemble.

"Ils savent très bien ce qu'il se passe, tous" que tu poursuis doucement, ton agaçant petit sourire accroché aux lèvres. À se demander si Lou n'était pas le seul - avec toi - dans l'histoire à ne pas capter ce qui était en train de se jouer. Noam avait déjà tout prévu, ce serait même pas étonnant qu'il ait créée un compte twitter exprès pour vous shipper. Gênant au possible, mais tout à fait crédible. "J'ai envie d'être avec toi" que tu lui cèdes enfin, sur un ton moins léger, qui touche à ce qu'on pourrait appeler la boîte à émotions. Celle qui est bien gardée chez toi, celle que tu n'ouvres jamais vraiment. Où ils croient tout savoir, ils n'en savent que quinze pourcent. Tu te rapproches doucement, lui laissant le reste du chemin à faire jusqu'à tes lèvres s'il le désirait. C'est posé comme une plume, et si ce n'est pas vraiment le cas, ça a au moins le mérite d'être aussi doux. Alors que tu t'en sépares, ton nez frôle le sien et tu ne t'en vas pas plus loin, yeux fermés. "J'aime quand t'es là." c'est dit plus bas.

Une inspiration légère, lente. "J'aime quand tu me prends dans tes bras," et il y aurait sans doute trop de choses à énumérer encore, chose dont tu te serais bien affranchi dans le meilleur des mondes. "Quand tu me piques ma place dans la salle de bain le matin," Dans le meilleur des mondes, chez toi, ce serait avoir le contrôle sur tes émotions, ce qui n 'est pas toujours le cas… aujourd'hui tu sembles être parti, à lui murmurer petit à petit ces choses qui n'ont l'air de rien, mais qui font tout. "Quand tu me regardes comme si j'avais piqué ton hoodie aussi et…" tu as la sensation de flotter un peu, et dans le noir de tes yeux, revivre ce que tu énonces. T'aimerais bien les revivre souvent. Souvent, avec lui. Tu bouges un peu la tête, lui flatte le nez avec le tien sans vraiment l'avoir voulu. "…quand tu m'embrasses." ta couette s'échappe de ta seconde épaule, enfin, dans le geste que tu fais pour chevaucher un peu ses cuisses, pour pouvoir l'enlacer, simplement, sentir son cœur battre contre ton torse, et qu'il entende le tien, parce qu'il veut lui parler à son tour. Ensemble, qu'ils disent.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyMar 25 Jan - 17:51
C’est si bête, et si doux, et si crétin à quel point Logan réussit à le faire facilement pour tout et rien. Comme si c’était la personne la plus drôle de la planète et que toutes ses blagues tombaient toujours juste. Bête et ridicule, et il ne peut quand même pas s’empêcher de ricaner contre ce cou tant aimé avant de poser la question qui tue. Celle qui lui mérite d’être extirpé de cet endroit où il était bien installé, fort prêt à y poursuivre son œuvre, les deux mains du Yaxley enveloppant ses joues. Ses yeux rivés aux siens, dans un long silence dont il ne craint pourtant pas l’issue ― pas quand il y a tant de douceur dans les prunelles qui lui font face. « On l'est pas déjà ? »

L’écho répond.
Cette fois-ci, il ne le rabroue pas. Bien au contraire.

Lou est accroché à l’épouvantable sourire de Logan et le sien, de sourire, n’est pas moins terrible ― terriblement large, assez pour lui donner l’impression qu’il ne se décrochera jamais, qu’il est imprimé pour toujours sur son visage. À cet instant, ça lui semble un moindre mal. « Ils savent très bien ce qu'il se passe, tous Et il s’passe quoi, mh ? », taquine l’Italien, pour cacher un peu sa gêne à l’idée que ils (tout le monde) savent ce qu’il se passe (c’est-à-dire, tout cela). Sa gêne d’en prendre compte pleinement à cet instant : ils n’ont pas été subtils. Ni discrets. Genre, franchement pas. Le cinéma de cet après-midi a probablement été la cerise sur le sundae, la confirmation de ce qui se discutait déjà en douce chez leurs camarades. Et puis… il est gêné, mais pas vraiment, en même temps. Tant mieux si les autres se doutent déjà de tout.
Le sérieux s’invite dans la conversation menée de taquinerie trop douce en taquinerie encore plus douce, avec les mots attendus avec impatience : « J'ai envie d'être avec toi. » Ses bras, ses mains, se serrent un peu plus étroitement autour de Logan. Son cœur va exploser, c’est sûr. Sortir de sa poitrine. Il va peut-être s’évanouir. Arrêter de respirer. Crier de joie jusqu’à ne plus avoir de souffle. Ou juste rester là, coi, à lentement, tendrement embrasser son ami (son petit ami ??? son copain ??? c’est ça ? c’est là ? c’est bon ? ils sont ensemble ? c'est son mec ? go ??????) afin de sceller l’entente non pas d’un pacte sans sang, mais d’un baiser. À l’écouter lui dire qu’il aime être avec lui, et tant d’autres choses encore.

Détails qui n’ont rien d’insignifiant et qu’il a aussitôt envie de multiplier, d’accumuler. De partager, de rendre ― il veut lui répondre qu’il aime ses manières délicates de chat prudent, son langage de charretier, cette expression indescriptible qui semble dire qu’il en sait plus que tout le monde grâce à quelques dons mystérieux, son rire affreux, ses jupes trop courtes. « …quand tu m'embrasses. » Comme qui dirait : ça tombe bien… lui aussi aime beaucoup l’embrasser.

Ils se replacent et à force de bouger, Lucjan finit par jucher Logan sur ses cuisses, pas loin de la façon dont ils étaient lovés l’un sur l’autre en attendant Attia à leur retour du bar. Position qui porte son poids de souvenirs, autant que les échos échangés dans la quiétude de la cabane de couvertures. Sa tête s’appuie contre le torse de son camarade et pendant quelques instants, il écoute les battements de son cœur ― sans savoir à qui ceux-ci appartiennent, si le rythme qu’il entend est celui de son propre palpitant. Il lève ensuite le nez vers le visage de l’adolescent, il se dit que là, vraiment, c’est là que… « Tu es tellement beau », et c’est indécent d’enfin le dire si clairement. Pas de pléonasme, d’euphémisme, de cachotteries derrière le cool, le stylé et autres affiliés. Pas de joli, mignon, cute. Beau. Uniquement ce secret qui n’en est plus un et qu’il lui tarde déjà de répéter. Qu’il appuie d’un autre baiser, parce qu’il n’en aura jamais assez ― ni de ses lèvres, ni de le toucher, ni des frissons sur son cou, ni de sa peau chaude, ni de son sourire. Contre sa bouche, il répond : « J’aime être avec toi. (tu es drôle et j’étais prêt à aller crever les pneus de la bagnole de ta connasse de mère) Même si tu m’as vraiment piqué mon hoodie. (j’ai envie que tu le portes tous les jours, que tu dormes dedans, de sentir ton odeur sur tous mes vêtements) Et que je vais jamais réussir à redormir la nuit, avec tes films. (j’en regarderai dix par jour si ça veut dire le faire avec toi) Tu me rends heureux. Genre, vraiment. »
Il le rend heureux et tout est mieux quand il est là.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyVen 28 Jan - 18:31

23.12

La raison pour laquelle tu n'apprécies pas ton anniversaire est naturellement corrélée à ton histoire familiale, particulièrement orageuse. Tu ne te rappelles pas franchement d'avoir passé de joyeux moments ces dernières années, et celles qui peuplent ton enfance ne sont pas plus intéressantes : on t'offrait des jouets dont tu n'avais pas envie, pour soit-disant faire travailler ton esprit logique (avec des mécanos chiants comme une tirade de Polanski, par exemple). Il fallait bien sûr s'y faire et ne pas lever les yeux, ni dire que ça ne te plaisait pas, après tout, c'était déjà beaucoup que tu sois hébergé, logé et nourri, il ne manquerait plus que tu refuses des présents comme ceux-ci. Cela finissait néanmoins par ressortir en fin de soirée, ton père relevait ton manque d'enthousiasme, provoquait une scène et tu finissais enfermé dans ta chambre sans autre forme de procès. Lorsque tes sœurs sont nées en revanche, les choses ont changé : d'autres traitements de faveur à leur égard, et à une profonde déception de ta part à laquelle s'y est très vite mêlé la triste colère qu'on te connaît aujourd'hui.

Un anniversaire, surtout le tien, est alors une ode à la souffrance et à l'indifférence, plus qu'une ode à la joie. À tel point que tu as mit un certain temps avant d'accepter de fêter celui des autres. Ta limite a toujours été posée dans ton cercle d'amis, pourtant : qu'on ne te le souhaite pas, qu'on ne te le fête pas, c'est tout ce que tu demandes. C'est un jour comme les autres et un sourire entendu suffira, d'autant que les jours qui suivent sont couverts de l'empreinte de Noël.

Depuis que tu as quitté le foyer familial dysfonctionnel, tu as pourtant redouté l'arrivée de cette fameuse journée, placée si proche des fêtes de fin d'année. À te demander s'il fallait que tu leur dises que tu ne voulais pas, (vraiment pas), alors qu'une semaine avant, Carlo a annoncé devant tout le monde (à table, en plus, et sans prévenir en amont) qu'il serait bon de te faire un bon repas et de te le fêter en conséquence. Plus, que tu avais le choix du repas, ce qui semblait être une aubaine pour tes papilles en manque perpétuel de saveurs coréennes. Ce jour-là, la poussée d'anxiété a été immédiate et tu n'as pas su leur dire, parce que de fait, le médecin pouvait savoir beaucoup de choses, mais il ne pouvait pas savoir ça. Même si tu aurais aimé qu'il le sache, pour le coup, ça t'aurait ôté d'un sacré poids.

Alors la journée d'anniversaire, lorsqu'elle a commencé, a été ponctuée de bien drôles de façons : tu as d'abord été te réveiller plus tôt que l'accoutumée, avec cette espèce de nausée bien caractéristique des jours où tu n'as aucune envie de te lever. Puis Lou a débarqué dans ta chambre, t'a prit dans ses bras, t'a embrassé et écrasé sur ton matelas pour te souhaiter ce que tu ne voulais pas que l'on te souhaite. La journée est à toi, qu'il a dit, et tu t'es retrouvé bien idiot sur le moment, car tu n'y avais pas vraiment réfléchi. Alors tu lui as juste dit que tu voulais partir marcher en forêt et c'est ce que vous avez fait. T'as même décidé de le défier à la course et tu as perdu. Vous avez mangé des bonbons près du lac après, le cul et le reste gelés par les températures froides qui caractérisent si bien ce mois de décembre. T'as fait en sorte de ne pas trop en manger, même, pour pouvoir te garder pour le coréen de ce soir que vous alliez vous faire livrer chez les Sacramoni.

Si ce bon bol d'air t'a au moins permis de ne pas trop penser à la réunion qui allait se faire au soir autour d'un bon repas (et surtout autour de toi), l'anxiété repointe le bout de son nez lorsque vous revenez tout crottés à la maison. Pour être à minimum présentable, vous prenez votre douche respective (séparément, on s'entend) non sans squatter le lavabo au même moment. "Mais pourquoi t'en mets autant à chaque fois ?" que tu piailles alors que tu sens son gel douche t'éclater le nez comme une bombe à bain. Pourquoi pas un gel douche à la vanille ou à l'argan comme toi, hein ? Tu finis par t'éclipser de toi-même de la salle de bain et aller récupérer ton téléphone en charge dans ta chambre, quelques maigres minutes avant qu'on ne vous appelle à descendre pour l'apéritif. Lorsqu'il te rejoint en haut de l'escalier, tu pousses sur la pointe de tes pieds pour pouvoir l'embrasser, lui flatte doucement le dos avant de te mettre à descendre. Il faudrait au moins ça pour te donner le courage dont tu avais besoin pour affronter l'inattendu.

(Même Lou ne savait pas.)

Attia, Mike et la petite Tilly sont arrivés et l'effervescence est réelle, en bas, lorsque vous vous joignez à eux. Cela te fait un drôle d'effet de les voir tous et toutes réuni.es, et tu passes le balai sur tes anxiétés en te disant que s'ils sont là, c'est bien pour préparer Noël qui arrive pile le lendemain. C'est ça : c'était juste un concours de circonstances, et ils ne se réunissaient de toute façon pas le jour J, en règle générale, pas vrai ? Personne ne fait ça. Enfin, pas les gens normaux comme eux. C'est évident.
Tu les salues tour à tour (les nouveaux, pas Carlo et Amandina), gêne qui se ressent à l'approche de Tilly à qui tu te contentes de faire un coucou assez lointain, une moue de malaise bien imprimée sur ta face pour l'ouvrage. Tu n'aimes pas les enfants. Lou finit par se faire attraper par Mike, et tu n'entends pas ce qu'ils se disent (ils parlent tous si fort) et Attia te pose une question gênante avec un petit clin d'œil, à propos de toi et son petit frère. "Promis, je te le volerais juste pour dix ans." que tu lui réponds, tu sais à quel point Attia et Lou sont proches et tu n'as pas envie de te placer entre eux, si peu que tu puisses vraiment détruire quoi que ce soit dans leur relation. Tu avais d'autres choses sur le feu concernant ce type d'activité, il faut dire ; même si tu as été plus apaisé ces derniers temps. Aucune coïncidence avec le maquage en règle avec le grand gaillard ici présent, à qui tu mangerais les joues et la bouche jusqu'à pas d'heure si tu le pouvais. Un sourire s'accroche à tes lèvres closes.

"Carmichael est en train d'embêter ton frère," que tu signales à Atropos, elle fait volte-face avec la petite toujours dans les bras, va se mettre entre eux alors que tu te fais toi-même interpeller par Carlo. Ton cœur manque un battement lorsque tu le vois bouger les bras, de peur qu'il aille te coller une main sur l'épaule, comme l'autre fois. "On a fait demandé à se faire livrer pour 20h, ça devrait nous laisser le temps de papoter !Oui," que tu te contentes de dire, incapable de sortir autre chose sur le moment. Il a l'air beaucoup trop bienveillant, cet homme, ce médecin, que ça te traverse parfois, à te dire que tu aimerais être à sa place, à pouvoir soigner et remonter les gens qui en ont le plus besoin. Pas que tu en aies eu vraiment besoin à ton humble avis, mais… "Je te sors ma plus belle bouteille, maintenant que tu as le droit à un verre !" ah, ça… ça fait quelques années déjà que tu picoles et pas qu'un peu, mais devant les Sacramoni, cela va de soi que tu n'avais jamais eu l'audace de leur piquer les réserves ou de siffler le vin rouge pendant les repas. "Juste un verre ?" plaisante Amandina. La mention à ton état d'ébriété lorsque vous étiez sorti contre le couvre-feu semble être assez claire. Tu apprécies quand même le geste, parce qu'un seul verre, ce n'était jamais assez avec toi.

Vous finissez enfin par vous installer et tu vas vite rejoindre Lou, contre lequel tu te colles sur le canapé. Encore un rappel à la fois où vous vous étiez fait rouster, surtout lui à vrai dire, plus que toi. Le chouchou, qu'il disait. Tu n'as pas la sensation d'être le chouchou, même si tu te sens pour le moins privilégié ici. Tu n'as jamais vécu de tels traitements de faveur, dans une ambiance pour le moins chaleureuse et… un brin thérapeutique, malgré le fait que tu sois encore quelque peu froissé par certains éclats (de voix, surtout)(et les contacts, surtout, pour ceux qui ne savent pas, comme Mike — tu as l'impression de sentir encore sa main sur ton épaule, là). "T'es tout rouge, t'as déjà goûté à la bouteille de ton père ou quoi ?" lui murmures-tu par dessous le brouhaha ambiant après l'avoir un peu poussé avec ton épaule, un sourire taquin aux lèvres. Tu n'es pas à l'aise, malgré toutes tes parades. De toute façon, ce ne sera que ce soir, et tu n'auras pas de cadeaux, tu n'en veux surtout pas : ta journée en a déjà été un en soi, en si bonne compagnie à l'air libre.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptySam 29 Jan - 20:48
« La journée est à toi », que l’adolescent a dit à son petit copain (!!!!!) au matin, après lui avoir souhaité un joyeux anniversaire et offert le premier baiser du jour (parce que, pensez-vous, il y en aura encore plusieurs). La journée de ses dix-huit ans, de sa majorité, où il peut légalement faire tout ce qu’il fait déjà, ou à peu près.

Promesse offerte, promesse tenue.

Le malaise persistant de Logan n’est pas passé inaperçu auprès de Lou, mais l’Italien est très loin d’avoir l’heure juste à ce sujet. Il s’est imaginé surtout que ça devait être étrange pour lui de fêter cette journée dans une autre famille que la sienne ; ou autrement qu'avec ses ami·e·s. Ou alors que si proche de Noël, il ne devait pas s’attendre à une véritable célébration, à un souper qui lui soit dédié (et pire encore, à des cadeaux). Rien qui ne s’approche d’une réalité dont il ne connaît rien et à propos de laquelle son amoureux (!!!!!) ne s’est pas ouvert à lui.
Il s’est dit que c’était une raison supplémentaire de rendre cette journée spéciale, sans se douter que ça avait surtout le potentiel de rendre son sentiment encore pire.

Le repas du soir est le point culminant de cette journée. Lou est bien sûr heureux de voir sa sœur et son beau-frère, mais il est extatique de voir sa nièce ― sentiment partagé par la petite, à entendre son rire dès qu’elle a fait le passage obligatoire dans ses bras. Ceci avant qu’il soit alpagué par son le beau-frère en question, sans pouvoir éviter son étreinte chaleureuse à peine la petite reprise par Attia. Lucjan a rosi dès que Mike a mis le pied dans la maison, fard qui s’est accentué jusqu’à atteindre le rouge élégant qui s’étale un peu partout sur son visage, dans cette conversation surtout menée par l’homme. Un peu par gêne (c’est toujours bizarre de parler avec le copain de sa soeur, le père de sa nièce), un peu par envie (c’est que l’Irlandais a une aura de coolness qu’il ne pourra jamais atteindre, même dans ses rêves), un peu par crush léger (comme qui dirait, have you seen him).

Il est sauvé par Attia (et incidemment Tilly, et incidemment Logan, qui a repéré de loin qu’il était en train de virer au rouge jusqu’aux oreilles) et bat retraite dans le canapé, où il est rejoint par Logan. Son bras se glisse autour de ses épaules, afin d’être encore plus confortablement calé contre lui. Il est vachement bien, ainsi. Collé contre son petit ami (!!!!!), au chaud dans la maison familiale, ses proches rassemblés. « T'es tout rouge, t'as déjà goûté à la bouteille de ton père ou quoi ? Tu m’embêtes », répond-il avec un chuchotement égal. Il cache son sourire dans les cheveux de Logan, puis dans un baiser tendre sur sa tempe ― la marque d’affection n’échappe à personne ici présent, sans ramener autre chose qu’un échange de regards entendus qui font très mal mine de ne rien remarquer.

(il a d’ailleurs su que c’était Dwight qui a gagné les paris au sujet de Logan et lui, alors qu’il n’est même pas là pour être témoin des développements quotidiens et a donc tout conclu avec les commentaires de Leo + une photo de Logan)(c’en aurait été insultant, si ça n’avait pas été si drôle)

La conversation s’entame entre les adultes ― excusez, les autres adultes ― autour de quelques nouvelles du travail de l’un, de l’autre, des ami.e.s. Quelque chose qui leur permet de se replier un peu dans leur coin de canapé, de se détacher du bavardage un peu plus calme qui s’est entamé, maintenant que tout le monde a été accueilli comme il se doit. « Tu m’dis si c’est trop, glisse Lucjan à son ami, tournant un peu la tête pour être sûr que personne ne les entende. Sa main se serre doucement sur son épaule. Ce soir, demain, après-demain… tout ça. » Les Fêtes, la famille, les ami.e.s, ce n’est pas pour tout le monde. Ce n’est même pas pour Lucjan, qui a toujours de la difficulté à tolérer les grandes réunions bruyantes où on veut absolument lui parler, où on lui pose mille questions, où trop de parfums de nourriture sont mêlés. Heureusement, ses parents et sa sœur savent ce qu’il en est et personne ne s’offusque, depuis plusieurs années, que l’adolescent disparaisse à un moment de la soirée.

Il n’imagine vraiment pas que ce temps est autrement plus difficile pour Logan. Il le sent seulement tendu sous son bras et c’est toujours avec un peu de maladresse qu’il lui offre son soutien. Son soutien et une façon de s’échapper, s’il en a envie, besoin. Autant ce soir, donc, que dans l’enchaînement festif des jours prochains.
Un jour, il saura, et il fera mieux.

Carlo arrive devant eux et tend à Logan une coupe de vin modestement remplie que Lou zyeute avec intérêt. Surtout lorsqu’on ne lui en offre pas et que son père poursuit son chemin jusqu’à Amandina. Faut croire que la déception paraît dans son visage, puisque Carlo commente, le sourire grimpé sur les lèvres : « Tu n’es pas encore majeur, fiston. Mon anniversaire est dans deux mois, qu’il proteste aussitôt, en tentant de faire des yeux aussi piteux que possible ― sans succès, bien sûr. Vraiment, Logan, le chouchou, il est sûr que si les rôles étaient inversés, l’autre aurait eu droit à un verre de vin. Injustice. T’as qu’à venir boire dans mon verre, Lucjan », lui lance Mike de son côté, Tilly sautillant sur ses genoux, avec un clin d'œil qui envoie l’Italien dans une nouvelle sphère d’embarras.

Ses joues chauffent un peu plus et il grogne quelque chose d’inintelligible, avant d’à nouveau rabattre son attention sur le birthday boy. Autant parce que 1) c’est la personne la plus importante ici 2) il est gêné 3) son père vient de lui tendre une menthe à l’eau comme s’il avait sept ans et pas bientôt dix-huit et il faut bien ça pour qu’il se retienne de rouler des yeux. « Maintenant, t’es assuré de pas te faire choper par Mr Boogie. »
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptySam 29 Jan - 22:42
Son "Tu m'embêtes" te fait monter le sourire presque aussitôt, creusant un peu tes fossettes. C'est que tu apprécies un peu trop lorsqu'il te dit ça, en bonne fausse-victime de tes taquineries (certains diraient même des bassesses). Et en bon saturnien, il y a quelque chose d'assez grisant lorsqu'une action récolte le résultat attendu. Le baiser sur ta tempe t'allège et t'alourdi le cœur à la fois, sensation d'apesanteur qui t'incite à glisser ton bras dans son dos pour t'accrocher doucement.
Tu suis vaguement les interactions autour de vous, la chaleur récupérée du dos de Lou à ton bras te prenant une bonne partie de ton attention. C'est qu'avec la journée que vous avez eu, tu n'as qu'une seule envie, et cela ne te ressemble pas trop, c'est de picoler un coup, manger et aller te glisser sous tes draps prune. Avec ton copain sous le coude, cela va de soi : c'est qu'il est le mieux placé pour faire office d'oreiller, de peluche et même de radiateur, il faut dire. Surtout lorsque la journée n'est pas celle à laquelle on s'attendait vraiment (Saturne, tout retourné, cette fois-là). Quelques gouttes de contrôle par-ci par-là, c'est à peu près tout ce qui pourrait encore t'apaiser aujourd'hui. La journée est presque terminée, en ce début de soirée. Ça devrait pouvoir aller.

Et comme si ton copain avait entendu tes pensées, il se retourne un peu plus vers toi - pressentiment de confidence, que tu accueilles en orientant ton visage dans sa direction, non moins sérieux dans ton écoute.

"Tu m'dis si c'est trop" sérieux dont se voile ton regard à son tour. Pas la peine de mentir ou de parader cette fois-là, même pour lui faire plaisir : de toute façon, Lou était aussi peu friand des grandes réunions de ce genre. De ton côté, c'était un peu… différent. Tu pouvais rester des heures dans des salles de concerts bruyantes, dans des bars bondés, brailler comme un dératé pendant des soirées entre amis. Mais là, comme dit, c'est différent, pour trop de raisons pour que tu puisses vraiment les expliciter à qui que ce soit ici. De toute façon, s'ils savaient, ils comprendraient ton vertige.

"Ce soir, demain, après-demain… tout ça." tu hoches un peu la tête à la positive, détaillant ses prunelles comme si elles allaient s'en aller. "J'ai la pause clope facile, t'inquiètes" que tu lui dis, sous-entendu assez clair que tu aurais besoin de t'extirper de là plus d'une fois. On ne t'en tiendrait pas rigueur, comme c'est le cas pour Lou, apparemment ; mais… avec les Sacramoni, tu as tout de même essayé de paraître normal au possible, en contrôle. Sauf la fois où Attia vous a ramené, peut-être… mais ce n'était rien, comparé à ce que tu fais d'habitude. Sortir pour toi, c'était ton oxygène, la seule façon à peu près saine de ne pas te morfondre là où tu créchais. Interdits qui se lèvent finalement ce soir, alors que le temps n'a jamais rien été d'autre qu'un indicateur illusoire. Légère sensation de malaise, tu frottes doucement le dos du nageur pour appuyer tes propos. "Safe word : mandarine" que tu murmures avec une poker face qui se défait à l'arrivée de Carlo, qui se superposerait presque à tes mots.

Tu récupères le verre de rouge et gratifie le père de famille d'un "Merci" qui se veut pesé, alors que l'attention se dérobe sur Lou, ce pauvre Lou, qui doit malheureusement attendre deux fichus mois alors que… bref. Tu ne comprends pas. "C'est vrai que c'est dans deux mois…" glisses-tu, un peu déçu pour lui, alors que Mike fait une remarque pour le moins gênante — sans doute parce que tu allais lui proposer la même chose, quelques secondes plus tard.
Alors le rouge sur son visage est loin de passer inaperçu, et il te semble partager sa frustration quelques instants, surtout lorsque te passe sous le nez le verre de menthe à l'eau. Franchement, fallait oser. "Maintenant, t'es assuré de pas te faire choper par Mr Boogie.Si ça se trouve ailleurs dans le monde t'es déjà majeur, et moi je le suis pas encore" ou dans une réalité alternative plutôt vu l'annonce, mais ça, c'est à force de lire trop de Marvel que tu finirais par y croire, rien qu'un chouia. Ça paraît d'un non-sens incommensurable, ce que tu lui sers, mais c'était surtout pour dire que… "C'est injuste non ?" alors murmuré, et comme un vieux relent de ce que tu es vraiment, cela paraîtrait même être de la moquerie, à en voir le plissé de tes paupières, l'étincelle dans les glaciers qui font ton regard. Deux secondes après, tu trempes tes lèvres dans ton vin, et tu peux dire qu'il est franchement bon.

Seul hic, tu as légèrement oublié d'attendre le… toast que se met à initier Carlo. Tu pinces les lèvres comme s'il ne s'était rien passé, jetant un coup d'œil au fond de ton verre comme si tu venais de le découvrir.

Ça n'a pas eu l'air de déranger en soi, en revanche, tu ne t'attendais pas à la suite non plus : il commence à parler de votre réunion, qu'il est heureux que vous soyez tous et toutes réuni, et… et il termine par parler de toi, d'une façon qui te gêne profondément, tant elle paraît sincère. Qu'il te souhaite de trouver ta voie, de t'épanouir, et que ce jour-là est le premier du reste de ta vie, en somme. Qu'il te souhaite un bon anniversaire, aussi, et l'assemblée se joint à ce dernier. Tu lèves un peu ton verre et… pourquoi se lèvent-ils tous tout d'un coup ? Chacun et chacune vont chercher les yeux des autres après avoir entrechoqué leur verres, et se rassoient. Ça bavasse bien fort, alors tu prends une bonne gorgée de ce vin, zieutant la nourriture mise là en amuse-bouche (à l'italienne, donc, histoire de ne pas trop creuser l'écart avec les plats qui feront le repas principal). Ça a l'air foutrement bon, mais… mais tu dois te garder pour le reste, faire attention.

"Carlo ? Tu vas le chercher ?" siffle Amandina alors que vous étiez à peine réinstallés. Tu ne sais pas de quoi ils parlent, et d'ailleurs, ça semble te couler sur les plumes. Jusqu'à ce que tu roules des yeux jusqu'à Lou et sa menthe à l'eau, et que tu perçoives quelque chose d'étrange dans son regard — de la malice ? Tu ne saurais dire, alors tu vas à nouveau prendre la température dans l'assemblée, mais il y a quelque chose en toi qui pressent le danger, alors que le vent ne fait que tourner.
Après tout, ce n'est pas comme si ça n'avait pas été annoncé il y a moins d'une minute, ni au début de journée… c'est la tienne.
Celle qui signait enfin ta liberté dûment gagnée, mais pas que.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyLun 31 Jan - 3:23
Le safe word est enregistré ― mandarine. Logé à portée de main, d’attention, si la pause cigarette n’arrive pas assez rapidement ; si celle-ci ne suffit pas ; ou si, on sait pas, ils ont juste envie d’aller s’embrasser passionnément dans le garde-manger (tout est possible). Ou boire à deux dans son verre de vin, tiens, histoire de désobéir sous les yeux de son père. « Si ça se trouve ailleurs dans le monde t'es déjà majeur, et moi je le suis pas encore. Dans un autre monde, peut-être », bougonne-t-il, le regard rivé sur sa triste menthe à l’eau. Ce n’est pas qu’il ait tant envie de boire de l’alcool non plus, mais un fond de verre de vin pour accompagner tout le monde… est-ce trop demander ? « C'est injuste non ? » Rapace, que semblent dire les yeux marron, plissés dans une expression déplue ― et pour faire comme si de rien n’était, Lucjan se risque à une gorgée définitivement ambitieuse de son verre, le goût de menthe lui remontant dans le nez. Ah bah, vraiment, tout pour améliorer sa tête.
Et pour, lui aussi, se retrouver à boire avant même le toast commencé par son père. Oups, hein : Logan et lui se sont définitivement bien trouvés.

L’Italien guette les réactions de son voisin au fur et à mesure que Carlo porte hommage à celui qui a été accueilli sous leur toit il y a maintenant plus d’une saison complète et qui, il le souligne, sera le bienvenu à y rester aussi longtemps qu’il le voudra. Logan est un maître pour dissimuler ses émotions, bien plus que lui-même, mais la déconvenue qui se trace sur ses traits est trop grande pour être entièrement cachée. De quoi accentuer un peu la confusion de Lou, ou juste sa conviction que ça doit être étrange d’entendre quelqu’un d’autre que son propre père prononcer ces mots et proposer à tous et toutes de boire à sa santé.
Il a les yeux dans ceux de son petit ami (!!!!!) lorsqu’il prend une seconde gorgée de son verre. Pour être certain qu’il est celui auquel il pense, dans ce geste.

Un rythme nerveux secoue la jambe de Lou devant l'imminence du déballage de cadeaux, alors qu’il est le premier à offrir son présent. Il se sent bête, maintenant qu’il est là ― anxieux à l’idée que son ami ne l’aime pas, ce cadeau, qu’il lui rit au nez (ou après), et qu’il finisse oublié sous son lit, dans un nid de moutons de poussière. Quand même, aussi, un peu fier d’avoir réussi à lui cacher cela pendant des semaines, comme le révèle l’air malin de son visage et qui remonte jusqu’à ses grands yeux. « C’est pas grand chose », qu’il précise donc en tendant le paquet dûment enveloppé de papier violet brillant, une fois que son père revient avec celui-ci dans les mains. Ce n’est pas grand chose à côté des cadeaux de ses parents (il les connaît) et celui d’Attia et de Mike (ils n’ont rien dit à ce sujet, mais il se doute bien qu’ils ne sont pas venus les mains vides), mais il y a passé un certain temps ― même le papier d’emballage a été sélectionné avec soin. Pareil pour le cadeau de Noël qu'il recevra demain, ou après-demain (avec, pour celui-là, l'aide inestimable d'Elena).

Il se félicite d’avoir mis le cadeau dans une boîte histoire de laisser un peu de mystère, vu comme Logan en tâte les coins et secoue légèrement le paquet, à l’écoute du moindre son (feutré) provenant de l’intérieur. « T’es terrible », ricane le brun en le voyant ensuite déplier le papier sans en déchirer le moindre morceau, le ruban collant décollé avec soin. La boîte, une fois celle-ci ouverte, révèle une peluche Noctali ― la plus mignonne qu’il ait pu trouver et surtout, la plus douce, très sérieux tests à l’appui.

La peluche lui mérite une longue étreinte, puis un baiser pas moins long dans lequel il finit par rire en entendant son père tousser dans son poing. Pas besoin de vin : il est parfaitement grisé.

Sa main repose sur la cuisse de Logan alors qu’il ouvre l’enveloppe colorée tendue par Attia. De la part de sa soeur adorée et de son beau-frère (et même de Tilly, comme le certifie la signature familiale à trois noms), un certificat-cadeau pour dix premières heures de cours de conduite de voiture ― « ou de moto », précise le Connaught, sans se soucier du regard sévère d’Amandina posé sur sa tronche de voyou à peine assagi ― qui arrache à Lou un « Je veux la même chose » envieux (et pour lui, carrément moto, déso Mamma).
De ses parents, dans une boîte que cette fois-ci Carlo conseille de ne pas secouer, un nouveau portable. Histoire de remplacer celui cassé (Lou a soutenu que ç’avait été de son fait, sans faire exprès, ils se sont bagarrés, sisi, bien sûr, et les parents peu crédules ont fait mine de le croire) et celui prêté suite au faux aveu.
Et dans une grande enveloppe, des papiers.
« Ton émancipation », précise Amandina, sa main serrée dans celle de Carlo, chacun arborant un sourire. Tous les papiers importants qui auraient pu être en possession des Yaxley, rapatriés ― certificat de naissance, carnet médical, autres. Tous ceux qui affirment que Logan Yaxley est un adulte, qu’il ne dépend plus de ses parents, qu’il est libre d’eux. Un autre qui les garde à distance, poursuivant l’interdiction de contact édictée par la cour il y a des mois, aussi longtemps que nécessaire, que le jeune homme le voudra.

Le visage de Logan est caché dans son cou et son souffle lui apparaît un peu… un peu différent. Saccadé, peut-être ? Pleure-t-il ? Ses deux bras se referment autour des épaules de son ami et il baisse le visage afin qu’il entende bien son chuchotement interrogateur, ses doigts glissant dans ses cheveux afin de dégager sa joue, son front : « Mandarine ? » Vérification discrète que tout va bien, ou peut-être pas.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyLun 31 Jan - 21:55
tw: dissociation

Comme si tu pressentais vraiment l'arrivée d'une catastrophe, tu as pris une gorgée généreuse de ton vin - deux, même, et tu te fichais bien d'avoir eu l'air poivrot pour ta "première fois". Le vent tourne et tu sens son glacial te faire frissonner l'échine, alors qu'il n'y a rien, strictement rien de rationnellement inquiétant dans toute cette histoire. La situation a tout ce qu'il y a de plus banal en soi, même si tu n'as jamais vraiment vécu ça. Banal donc, dans une norme que tu as toujours accordée aux autres plus qu'à toi, chose que tu n'as par ailleurs jamais vraiment conscientisée, préférant te noyer dans tes activités diverses et variées. Ce n'est que depuis ton arrivée chez les Sacramoni que les choses ont vraiment changé de couleur dans ta tête, et plus encore lorsque tu as reconnu en Lou plus qu'une présence sympathique.

Ça paraît alors sorti de nulle part qu'un paquet comme celui-là t'atterrisse sur les cuisses, le cartonné s'accrochant un peu à tes collants après avoir été dépiauté soigneusement. Tu as bien essayé de garder ton calme olympien - ne pas craquer - alors que tu savais très bien que c'était pour toi, et pas pour Noël, et même si c'était pour Noël, tu sais pas si t'aurais vraiment réussi à être tout à fait bien. C'est pas grand chose qu'il dit, mais ça t'ébranle comme si la tempête passait sur toi, t'arrachait des planches par douzaines d'un coup, sans crier gare. Le verre est posé, et dans ton malaise tu tâtonnes un peu l'emballage, secoue, feint l'idiotie alors que ton regard concentré et sérieux, lui, ne trompe pas. Dedans c'est léger, du moins, dans la boîte, pas sous tes cages à toi, parce que ce poids-là ne cesse alors d'enfler.
Quand tu découvres la peluche Noctali (il sait que c'est ton Pokemon préféré)(tu le soupçonnes même d'avoir regardé la composition d'équipe de ta dernière partie) tu ne sais plus si tu es ici ou ailleurs. Elle est d'une douceur sans nom et tu la fourres sur ton nez sans réfléchir, de brèves secondes avant de prendre ton petit ami dans tes bras, et aller l'embrasser pour le remercier. Merci qui ne sort pas verbalement, malgré tout ceci échangé, regard appuyé compris.

Mais ce n'est pas fini, alors que ça te fait déjà un mal de chien là-dessous. Y a dans le fond de ton regard quelque chose qui se rapproche de l'éclat électrique que l'on devinerait chez un animal prit au piège, seul armé de tes restes de contrôle face à l'adversité.
Et quelle adversité.
L'affection et la pire des adversités dans cette situation.
Le second cadeau que tu libères d'une prison de papier est un certificat-cadeau pour des heures de conduite, et la première chose qui te vient à l'esprit est moto, ce que ne manque pas de dire Mike, comme s'il avait entendu ce que tu venais de penser. La remarque de Lou te fait valoir une brève œillade dans sa direction, mais ton attention reste focalisée sur le couple junior - pas vous, mais Attia et Mike. Tilly a même eu l'air de s'extasier après avoir entendu tes mots, comme si elle avait comprit. Comme si elle exprimait ce que toi tu n'arrivais pas à exprimer.

"Merci… merci beaucoup" tu n'as pas le réflexe de te lever pour embrasser qui que ce soit (sauf la personne que tu as déjà embrassée, et déjà plus à portée que tout le reste de l'assemblée), parce que d'une part tu n'aimes pas ça, et d'autre part… ça te fait déjà trop pour que tes jambes puissent être déverrouillées pour ces raisons-là. Plus encore lorsque c'est au tour de Carlo et Amandina, avec le téléphone auquel tu ne rêvais même pas - en réalité, tu avais même prévu de mettre de côté pendant tes études pour t'en racheter. C'est un goût de trop, encore une fois, qui s'impose à toi. Et pour une fois, tu penses même pas aux photos grandioses que tu pourras poster sur instagram avec un appareil aussi quali. Le voile sur tes yeux et la boule dans ta gorge sont malheureusement bien trop présents pour que tu puisses cacher ce qui te traverse. Les papiers d'émancipation sont la goutte qui auraient dû faire déborder le vase, mais tu as encore une force incommensurable en toi qui maintient les apparences. Tu te débats férocement à l'intérieur, et la première pensée qui te vient à l'ouverture de la pochette A4 est  adieu, sale conne ce qui aurait même dû t'arracher un vieux sourire triste et contrit, celui d'un jeune adulte libéré de la tyrannie familiale. Au moins sur le papier.

Tu as repassé ta main dans le dos de ton ami et tu t'es réfugié dans son cou, comme pour trouver un peu plus de contenance dans sa présence. Son parfum, son étreinte ferme et rassurante, ses mots même, "Mandarine ?" alors que tu ne parviens pas à sortir un mot, la douleur dans ta gorge se faisant trop importante - tu ne veux pas risquer de sangloter bêtement devant tout le monde. Pas de mandarine, pour l'honneur.

Ce tout le monde qui finit par repapoter un peu, lorsque tu trouves la force de sortir un chevrotant "…on continue de boire et de manger ?" en récupérant ton verre, que tu lèves brièvement avant de le finir. L'œil absent, l'esprit un peu aussi, histoire de te protéger un peu, de revenir aussi. La pause clope ne devrait déjà pas trop tarder.
"Merci beaucoup" as-tu répété à mi-voix, sans regarder qui que ce soit, alors que tu t'es emparé d'un antipasti pour piquer dedans, mais aussi pour le présenter à Lou. Ça plaisante à droite à gauche et ça ne s'éternise pas sur ce que tout le monde ressent comme quelque chose d'épineux. Tu les remercieras encore une fois demain s'il faut, mais ce soir, tu ne pourrais décemment pas faire davantage.

Ça passe sur des sujets plus légers, et les rares fois où tu te décides à brasser l'assemblée du regard, tu sens celui de Carlo et d'Amandina te poursuivre, pour ne pas dire t'envelopper. Ça te fait mal de te dire qu'ils auraient dû être tes parents. Ou au moins que ceux que tu as eu - qui n'en sont pas vraiment - aient de leur essence qu'ils te partagent ce jour, et dont tu aurais eu besoin bien plus tôt que ça.

Ton verre vide, tu gardes ton Noctali contre ton flanc et Lou contre l'autre. Tu t'es arrêté assez tôt de manger, préférant te garder pour le reste. Lou sait à quel point tu es tatillon avec ça. (Et que tu ne devrais pas.) Il y a quelques minutes où ton esprit semble vraiment avoir décroché de l'instant présent, et où tes réactions ne viennent que par petites vagues, lorsqu'elles se décident vraiment à venir. Un sourire pour rassurer Lou, quelques hochements de tête pour accompagner les conversations. "Tu vas mettre quoi maintenant comme nom de contact pour moi dans ton tel ?" que tu lui demandes un peu au hasard, sorti de ton exoplanète lointaine. Tu crois que j'ai le droit de rester combien de temps maintenant chez vous ? sans payer l'hébergement ou la nourriture, en plus ? Cette question reste réellement en suspend, à tel point qu'elle ne se permet pas de franchir la barrière de tes lèvres.
"Moi je sais déjà ce que je vais mettre" maintenant que t'en as un nouveau, déjà. "Mr Boogie next victim" glisses-tu, l'air un peu plus coquin malgré cet arrière-goût de feu éteint. "Un truc comme ça" tu lui tâtes le flanc comme si tu faisais "pouic pouic" sur une boule anti-stress, sans préméditer le geste - parce que ça aurait très bien pu être un coup bas, surtout qu'il tient quelque chose dans sa main.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyMer 9 Fév - 5:23
Il y a un problème avec Logan.
Enfin, pas comme ça, on ne se fait pas un remake de We need to talk about Kevin. Il y a plutôt un problème, se dit Lou, alors que Logan ne devrait définitivement pas être aussi… aussi il ne sait pas quoi, devant ces cadeaux. Comme s’il ne s’y attendait pas (c’est son anniversaire, pourtant), comme si c’était trop (peut-être, mais on n’a dix-huit ans qu’une fois, et sa famille est à l’aise). Il y a un problème, parce qu’il a déjà vu cette expression sur le visage de son ami. Entre autres lorsqu’ils étaient assis dans ce même canapé, à encaisser la réprimande ferme de son père suite à leur petit acte de résistance aux règles de la maison. Ça l’inquiète et il ne sait pas quoi faire, si ce n’est vérifier s’il a besoin de s’isoler un peu, offrir son aide s’il le désire.

L’agrume attendu ne vient pas : « …on continue de boire et de manger ? Okay », répond-il doucement, reprenant son propre verre (bien moins excitant) en main, histoire de suivre le mouvement entamé par Logan. Il a replacé son bras autour de ses épaules, un peu plus proche encore cette fois-ci. Presque pour le protéger, peut-être, alors qu’ils partagent des antipasti en participant vaguement aux conversations. Le Sacramoni plus que le Yaxley, sans que quiconque ne soulève ce mutisme. Ils ne savent pas tout, mais ils peuvent sentir que l’ambiance a un peu changé, et savent ne pas trop insister.
Les yeux posés sur Tilly, prise d’une crise de bougeotte qui la fait parcourir les mètres du salon sur ses petites jambes en couinant de joie, Lou est pris d’une bouffée d’amour soudaine. Pour toutes les personnes dans cette pièce, de sa nièce à l’homme dont il partage la chaleur, blotti contre lui sur ce canapé.

C’est peut-être pourquoi il a soudain l’air presque surpris lorsque Logan lui parle, après quelques minutes où ils se sont tous les deux réfugiés dans le silence : « Tu vas mettre quoi maintenant comme nom de contact pour moi dans ton tel ? J’ai pas besoin de changer, répond Lucjan, de toute façon pas très folichon dans la façon de nommer ses contacts. Votre prénom, nom de famille si nécessaire et, si vous êtes chanceux, un emoji. Peut-être rajouter un cœur à côté du croissant de lune », concède-t-il avec un petit sourire. Le sien, de cœur, un peu emballé comme si c’était une grand excentricité, ou quelque chose d’équivalent à le demander en mariage. Son père passe à ce moment pour remplir à nouveau le verre de Logan et résister au regard suppliant de son propre fils, qui n’est même pas rendu à la moitié de sa menthe à l’eau. « Moi je sais déjà ce que je vais mettre, même pas le temps de faire une suggestion désintéressée qu’il poursuit, impitoyable : Mr Boogie next victim, le vil !, Un truc comme ça. » Le réflexe est immédiat, dès qu’il sent la main passée autour de lui tâter son flanc. Quelque chose comme un couinement, le corps qui se plie vers le flanc sournoisement attaqué, le verre éloigné en vitesse afin de ne pas se renverser sur son pantalon (une belle tache verte dessus à la veille de la veille de Noël, alors qu’il a prévu de les reporter, pas trop fashion). « Nan mais, où est le respect !, s’exclame-t-il dans un rire étouffé, un peu scandalisé. Tu vas devenir “le pire copain de la planète”, voilà, et Santa Maria qu’il n’en pense pas un seul mot. Pas avec ce regard si doux. Pas quand il conclut, en déposant un baiser sur le nez de son ami : Mais avec un cœur à côté, quand même. »

Ah ben oui, hein. Faudrait quand même pas exagérer.

La sonnette de l’entrée résonne dans la maison, annonçant la suite des festivités, c’est-à-dire, le souper tant attendu. Et pour lequel une famille d’Italiens (+ un Irlandais) n’est pas préparée, considérant les ustensiles premiers utilisés pour manger le repas principal. « Tu sais que je ne sais même pas tenir des baguettes. » Finalement, peut-être que ce n’est pas plus mal qu’il n’ait pas eu de vin : ça pourra lui donner une longueur d’avance sur sa soeur et son beau-frère, dans cette affaire épineuse qui s’annonce. Et, au fumet qui se dégage des lourds sacs transportés par son père jusqu’à la cuisine, qui s’annonce au moins délicieuse.
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MessageSujet: Re: I COULD BE YOUR FAMILY   I COULD BE YOUR FAMILY - Page 9 EmptyMar 5 Avr - 15:38
"Nan mais, où est le respect ! Tu vas devenir “le pire copain de la planète”, voilà." ton sourire mutin aurait tiré jusqu'aux oreilles s'il le pouvait - mais ça ne va pas jusque là, parce qu'il ne s'agirait pas trop lui montrer que tu es content de ton coup. Le bisou qu'il dépose sur ton nez (un peu frais, bizarrement) te fait brièvement froncer ce dernier, dans une fausse moue grimacée. "Mais avec un cœur à côté, quand même. - Moui, j'préfère." qu'une taquinerie n'en ramène pas une plus grosse que soi, ce serait pas du luxe non plus. La sonnette finit par secouer un peu ton esprit aussi, ce dernier ayant commencé à s'embrumer en règle (et pour des raisons tout à fait variées et légitimes). C'est là où tu en profites pour boire ton verre de vin fraîchement renfloué, plus rapidement que tu l'aurais imaginé : c'était le bon moment semble t-il, alors que tout le monde s'était mit à s'agiter pour pouvoir se préparer à passer à table.

"Tu sais que je ne sais même pas tenir des baguettes. - C'est pour ça que j'ai choisi ça." ce qui n'est pas sincère au demeurant : tu n'aurais jamais fait ça pour le mettre en difficulté. Sauf dans ses cauchemars à lui, ou celui d'autres, probablement. "Si tu sais pas tenir bien des baguettes tu peux pas être un vrai copain viril tu comprends" ça sort de ta bouche comme un venin non contrôlé, ton humour étant particulièrement piquant. Si tu t'en fiches bien qu'il soit viril ou pas (puis même, quel concept de merde, c'est toi qui porte la jupe ici) on est jamais à l'abri de mauvaises interprétations de sa part.
Enough said : tu finis par te lever du canapé et, considérant le fait que tu sois bien chargé - et que ton besoin de ranger soit certain - tu annonces à ton copain ta disparition programmée. "Je vais mettre les affaires en haut et je reviens", petit break bien mérité, même s'il se compterait en secondes. Tu profites qu'il ne se soit pas levé immédiatement à son tour pour lui laisser un baiser au sommet du crâne, puis grimpe là-haut avec ton Noctali, tes papiers et cadeaux sous le coude.

Quand tu reviens, tu as eu le temps de te passer un peau d'eau sur la face et reprendre un peu tes esprits (si peu). Ils viennent à peine de s'installer et tu te glisses là où il reste une place, hésitant encore avec l'idée d'aller t'en griller une - tu aurais dû y penser plus tôt, voilà. Ca fait une longue tablée et tu n'es pas nécessairement à l'aise de présider, face à Carlo qui trône à l'autre bout. Encore heureux qu'on t'ait laissé Lou à ta gauche, tu aurais pas pu survivre autrement (tu as même le réflexe d'étendre tes jambes et de lui attraper l'une des siennes avec, en sandwich).
Certains sont déjà enquiquinés par les baguettes qu'il faut séparer, mais au moins deux d'entre vous ne sont pas en galère, à savoir le duo présidant le repas. Le pseudo-silence est même particulièrement drôle, ça grommelle et ça baragouine, à tenter de ne pas vexer tout en se prêtant à l'exercice d'un repas consommé avec des couverts inédits. Alors, peut-être parce que tu as un peu bu le ventre vide, et parce qu'aussi tu t'es savamment entraîné pour que ton accent soit irréprochable, tu lâches un "Bon appétit tout le monde !" suivi d'un malencontreux "Vive l'Italie indépendante." en italien à voix portante, ce qui a eu le don d'interpeller toute la tablée, dont les têtes se sont toutes orientées vers toi pour l'occasion. Carlo se met à rire à gorge déployée, alors qu'on demande à ce qu'on te resserve un peu de vin pour l'effort.
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