001  » Megan préfère les petites victoires aux grandes parce qu'elle connait le prix à payer de ces dernières. Très attachée à sa famille, elle les chérie plus que tout au monde quitte à les surprotéger, à feindre le bonheur quant, vraiment, elle ne songe qu'à hurler d'épuisement. C'est ainsi qu'elle se complait à vivre, minimisant les situations chaotiques de crainte de doucement glisser vers la mort. C'est une femme forte qui réprime ses émotions les plus bouleversantes la plupart du temps, quitte à ce que ça lui explose en plein visage un jour ou l'autre. Déverser ses peurs, poser sa tête sur l'épaule d'un autre, elle ne peut pas.
002  » C'est aussi une femme exigeante qui supporte mal la médiocrité. Depuis ses rentrées compliquées sur les bancs de Poudlard, elle s'épuisait jusqu'à parvenir aux notes plus que convenables. Pestant contre sa magie qu'elle considérait moyenne, qu'elle considère parfois toujours ainsi. De nos jours, ça va mieux. Les années et l'expérience que celles-ci amènent en leur sillage (sans compter le soutien de son ex fiancé, Justin) lui permettent de se montrer plus clémente à l'égard de sa propre personne. Toutefois elle ne prend rien comme acquis et persévère dans ses apprentissages.
003  » L’amour, c’est pas vraiment son truc. Etrange, pour celle qui sort d’une relation de plus de dix ans (en discontinu, certes, mais tout de même). C’est que Megan se laisse dicter par la peur, particulièrement suite aux révélations sur les Battues. La peur de tout perdre, la peur de le perdre, lui, la peur de ne plus rien avoir à perdre. Il lui manque parfois, souvent, car comment oublier ses mimiques ? Comment vaincre ces instants fantômes où elle sent sa main parcourir sa chevelure décoiffée ? Mais la dure réalité l’a frappée pour de bon : il arrive que l’amour ne soit pas suffisant. Leur amour réciproque n’est pas suffisant, leurs chemins dévient et c’est ainsi. Que faire ? Pleurer ? Se morfondre ? Il n’y a guère le temps pour cela, Megan ne se l’autorise pas. Elle fait ce qu’elle a toujours fait : bloquer, tout bloquer afin d’avancer. Doucement, lentement mais avancer malgré tout.
004  » Bien qu’elle n’ait jamais eu le courage de l’avouer à ses parents (sa mère tout particulièrement), Megan est persuadée de ne pas vouloir d’enfants. Non que l’envie manque, mais qui a envie de léguer un tel fardeau au sang de son sang ? Qui est assez cruel pour condamner une âme ? Dans tout ce chaos, Meg peine à y trouver ne serait-ce qu’une ombre. Parce qu’une ombre présuppose un brin de lumière. Elle n’en voit aucune. Ca ne l’empêche pas de persévérer, de son côté, mais pour rien au monde elle ne lèguerait sa vie à un être vivant. Pour rien au monde.
005  » C’est drôle, qu’elle dise cela, parce que ces derniers mois ses rêves ne tournent qu’autour de l’enfance. La sienne, auprès des parents Jones dont les pupilles brillent d’amour ou encore à pourchasser les jumeaux, et puis d’autres enfants. Les siens. Leurs rires cristallins, leurs chevelures foncés et un accent que l’on devine latin. Ces rêves sont la raison du même sourire qui contraste avec ce qu’elle vit, ils germent en elle une mince lueur d’espoir. Mais que dire de l’ombre à côté d’elle ? Que penser de cette main qui se referme sur ses griffes manucurées ? Que penser de ce visage, unique, qu’elle connaît si bien à présent ? Quoi d’autre que la culpabilité de s’imaginer un futur si racoleur aux côtés  non pas de son ex-fiancé, mais d’un simple collègue de bureau :  @Lazarus Karkaroff  ?